Prostitution

Re: Prostitution

Messagede Béatrice le Mer 26 Aoû 2015 18:23

Allemagne. Ohlala, le Uber de la prostitution, arrive à Berlin

"Commander une prostituée est possible en Allemagne où est testée l'application Ohlala. Elle met en relation des clients et des jeunes femmes souhaitant monnayer leur corps."

"Aussi simple que de commander une pizza"

http://www.ouest-france.fr/allemagne-oh ... in-3641693
Avatar de l’utilisateur
Béatrice
 
Messages: 1133
Inscription: Dim 28 Nov 2010 01:13
Localisation: dans le 04

Re: Prostitution

Messagede Béatrice le Mar 15 Sep 2015 21:33

Les coulisses insolites de la prostitution
Inspirée par le succès d’Uber, Pia Poppenreiter une Allemande de 28 ans a décidé de lancer le Uber du sexe avec son application : Ohlala. Le principe est simple: mettre les utilisateurs de l’application en contact pour obtenir des rendez-vous tarifiés rapides.


À la recherche d'un testeur de prostituées!
Une maison close située à Berlin, soucieuse d'offrir à ses clients un service de qualité, a publié il y a quelque temps une petite annonce parue sur le site de Kaufmich, afin de trouver un "testeur de prostituées".

http://rmc.bfmtv.com/emission/les-couli ... 15077.html
Avatar de l’utilisateur
Béatrice
 
Messages: 1133
Inscription: Dim 28 Nov 2010 01:13
Localisation: dans le 04

Re: Prostitution

Messagede Béatrice le Ven 16 Oct 2015 20:47

Sans surprise, le Sénat s’est opposé mercredi, en deuxième lecture, à la pénalisation des clients des prostituées, comme il l’avait déjà fait en première lecture.

191 sénateurs ont voté contre un amendement du gouvernement rétablissant l’article de la proposition de loi renforçant la lutte contre la prostitution qui prévoit cette pénalisation. 117 ont voté pour. L’article avait été supprimé en commission. Le texte devra faire l’objet d’une commission mixte paritaire (7 députés, 7 sénateurs) chargée de trouver une version commune. En cas d’échec, c’est l’Assemblée, qui a voté par deux fois la pénalisation, qui aura le dernier mot.

http://www.liberation.fr/politiques/201 ... ts_1404228


Prostitution : les clients totalement dédouanés !


Laisser croire que l’on peut acheter le corps d’une femme est inacceptable. Les propos de certains Sénateurs ont été en ce sens particulièrement sexistes, où le désir masculin prime sur la violence infligée à ces femmes.

http://www.humanite.fr/prostitution-les ... nes-586907


http://www.liberation.fr/politiques/201 ... ts_1404228
Avatar de l’utilisateur
Béatrice
 
Messages: 1133
Inscription: Dim 28 Nov 2010 01:13
Localisation: dans le 04

Re: Prostitution

Messagede Béatrice le Ven 30 Oct 2015 20:22

Des proxénètes à l’ONU : « Un scandale pour les droits humains » par Kat Banyard

"La vice-présidente d’un organisme qui a officiellement conseillé une instance supérieure de l’ONU sur sa politique en matière de prostitution a été emprisonnée au début de l’année après avoir été reconnue coupable de traite à des fins sexuelles. Pourquoi diable Amnesty International est-il sur le point d’adopter ses propositions politiques?"

"Comment une proxénète a-t-elle pu se retrouver commandant en second d’une organisation internationale ayant officiellement statut d’informatrice d’agences des Nations Unies sur la politique de la prostitution et être citée comme référence faisant autorité dans le projet de politique d’Amnesty International?"

https://ressourcesprostitution.wordpres ... t-banyard/
Avatar de l’utilisateur
Béatrice
 
Messages: 1133
Inscription: Dim 28 Nov 2010 01:13
Localisation: dans le 04

Re: Prostitution

Messagede pit le Dim 22 Nov 2015 22:45

L’ordre du viol : prostitution, pornographie et violences sexuelles.

L’idée que le nombre de viols diminue grâce à la prostitution est héritée du moyen âge (St Augustin et confrères). La prostitution d’une classe de femmes (inférieure) existerait pour protéger une autre classe de femmes (supérieure). Ce mantra s’est largement répandu car il profite aux systèmes dominants intrinsèquement imbriqués dans lesquels nous vivons, à savoir patriarcat et néo-libéralisme. Au-delà d’une dualité, cette idée promeut plutôt un système hiérarchique où les hommes (en haut) achètent des marchandises-femelles (en bas) pour se satisfaire, ce qui garantirait la sécurité des femmes honorables (au milieu).

Cette idée résiste même si l’on connait les mythes sur lesquels elle repose. Les résultats de décennies d’analyse et de recherche féministes prouvent que le viol est commis à 75% par un proche : père, frère, petit-ami ou mari, collègue… dans un cadre ou la victime a fait initialement confiance à l’agresseur. Et où l’agresseur a utilisé cette confiance comme un moyen supplémentaire de pression et pour attaquer, puis museler sa victime. Certaines de ces femmes violées, « préparées pour plus de violences », passeront ensuite une partie de leur vie dans la prostitution, où elles continueront à être violées par les prostitueurs, les fameux « clients ».

Cette idée, ou plutôt ce mensonge moyenâgeux –littéralement !- sert à obscurcir un fait, très documenté mais moins répandu car mettant en danger la rentabilité de l’industrie du sexe et les intérêts de la classe dominante : celle que l’existence de la prostitution augmente le nombre de viols. La prostitution et le viol de toutes les femmes sont au cœur du système d’exploitation prostitutionnel, et il est vital d’en prendre conscience et le diffuser.

à lire : https://ressourcesprostitution.wordpres ... sexuelles/
"Tu peux voter, pétitionner, débattre à la télé, ou gamberger sans te bouger, mais...C’est dans la rue qu'çà s'passe"
Avatar de l’utilisateur
pit
 
Messages: 3975
Inscription: Lun 21 Déc 2009 16:33

Re: Prostitution

Messagede Zoom le Mer 2 Déc 2015 15:36

« L’achat d’acte sexuel » bientôt interdit. C’est bien, mais…

La loi de « lutte contre le système prostitutionnel » sera bientôt promulguée. Le congrès d’AL de mai 2015, complété par une prise de position de la coordination fédérale d’AL d’octobre, en a fait une analyse nuancée. Si elle ne peut nullement tarir les sources économiques et sociales du système prostitutionnel, certaines dispositions représentent un atout important pour faire évoluer les mentalités masculines.

C’est la dernière ligne droite pour la proposition de loi de « lutte contre le système prostitutionnel ». La navette parlementaire aura duré près de deux ans, en raison de divergences de vues importantes. L’Assemblée voulait interdire le « recours à l’achat d’actes sexuels » et abroger le délit de racolage ; a contrario, le Sénat voulait préserver la tranquillité des prostitueurs et maintenir la chasse aux prostituées [1].

Le dernier mot revenant à l’Assemblée, la loi devrait être adoptée avant la fin de l’année 2015. Comme d’ordinaire, les décrets d’application, eux, attendront sans doute encore un à deux ans.

Quels sont les principaux points de cette loi ?
1. Elle inclut une « information sur les réalités de la prostitution et les dangers de la marchandisation du corps » dans le programme d’éducation à l’égalité des sexes à partir du collège ;
2. Elle prévoit la délivrance d’un titre de séjour de six mois aux prostitué-e-s sans papiers, condition indispensable à leur affranchissement des réseaux de traite [2].
3. Elle abolit l’odieux « délit de racolage passif » instauré en 2003 par la Loi de sécurité intérieure (LSI) voulue par Nicolas Sarkozy. Ce « délit de racolage » – passible de deux mois d’emprisonnement et de 3.750 euros d’amende – faisait des prostituées des délinquantes, et encourageait les persécutions policières à leur encontre, avec la bénédiction des pouvoirs publics cherchant à les rendre invisibles.
4. Elle souligne la responsabilité des « clients » dans l’existence du système prostitutionnel, en frappant d’interdit le « recours à l’achat d’actes sexuels ». Les hommes pris sur le fait seront verbalisés et devront suivre un « stage de sensibilisation ».

Cette dernière disposition, souvent qualifiée de « pénalisation des clients », est celle qui a le plus fait couler d’encre dans les médias. Qu’en penser ?

Quand des survivantes leur ouvrent les yeux

D’une part, on ne peut critiquer son versant répressif : la contravention de 1.500 euros maximum est inégalitaire – dérisoire pour un DSK, exorbitante pour un précaire. Son versant éducatif est beaucoup plus intéressant, à condition qu’il ne passe pas à la trappe. En effet, la loi ne dit pas de quoi sera fait le « stage de sensibilisation ». Selon les moyens mis en œuvre, il peut s’agir d’une vaine leçon de morale civique, ou d’une vraie démarche pédagogique. A l’étranger, le stage s’est révélé fructueux lorsqu’il a été confié à des survivantes de la prostitution qui se chargent de dévoiler à des « clients » l’envers sordide d’un décor prétendument libertin [3].

Le plus important reste cependant la valeur symbolique de l’interdit, le coup qu’il porte au patriarcat dans sa version libérale, en abrogeant la « liberté » de monnayer la sexualité d’autrui.

On assiste en effet, dans les pays où la prostitution est légale, à un retour aux mentalités masculines du XIXe siècle, avec la banalisation de ce mode de « consommation ». Le phénomène est déjà palpable en France, dans les régions frontalières de la Catalogne ou de l’Allemagne, où la virée entre hommes au bordel, de l’autre côté de la frontière, se banalise [4].

contrario, dans des pays comme la Suède et la Norvège, où l’« achat d’acte sexuel » a été interdit, les effets ont été positifs. Pour ce qui est de la masse des prostituées forcées (en France, 85% des effectifs), il a découragé le « marché » et a fait fuir les investisseurs – réseaux de traite, proxénètes, tenanciers de bordels et d’hôtels de passe –, ce qui a mécaniquement fait chuter le nombre de femmes « dressées » (séquestrées et violées dans des « maisons de dressage ») pour être mises sur le trottoir ou en vitrine [5].

Pour ce qui est des prostituées indépendantes (en France, 15% des effectifs), il a certes tari une bonne partie de la clientèle mais, en plaçant les clients en situation d’insécurité, il a renforcé la position des prostituées dans le rapport marchand et même, dans certains cas, fait monter les prix des passes [6].

Une avancée symbolique

Que conclure de tout cela ?

Que les motifs de satisfaction ne doivent pas masquer l’essentiel, à savoir qu’une telle loi ne peut évidemment, en aucun cas, abolir système prostitutionnel.

Certes, ce projet de loi est positif sur quatre points :
1. pour les titres de séjour promis aux prostituées sans papiers ;
2. pour la dépénalisation des personnes prostituées ;
3. pour l’impact positif que l’interdit peut avoir sur la mentalité des hommes ;
4. pour l’impact négatif qu’il peut avoir sur le business des réseaux de traite.

Le problème c’est que, quel que soit le discours du gouvernement PS, sa politique d’austérité et de fermeture des frontières aggrave la pauvreté, sape la protection sociale, et fait donc prospérer le marché de la prostitution.

C’est la raison pour laquelle cette loi sera impuissante à abolir le système prostitutionnel en lui-même. Pour ce faire, il faudra en premier lieu faire reculer la misère par les luttes collectives pour :
• le droit au logement ;
• le droit à un revenu pour toutes et tous (ne serait-ce que l’accès au RSA pour les moins de 25 ans) ;
• la liberté de circulation des migrant-e-s (qui, forcé-e-s à la clandestinité, sont une proie idéale pour les proxénètes) ;
• l’éducation des hommes à des rapports non sexistes.

Guillaume (AL Montreuil), avec Stéphanie (AL Nantes) et Alain (AL Alsace)


[1] « Prostitution : exit la pénalisation des clients, le Sénat veut rétablir le délit de racolage », Le Monde, 27 mars 2015

[2] Selon le rapport d’enquête « Situation sanitaire et sociale des personnes prostituées », du 8 octobre 2013, en France 80% à 90% sont d’origine étrangère – essentiellement roumaine, bulgare, nigériane, brésilienne et chinoise.

[3] « Norma Hotaling, initiatrice d’un programme de sensibilisation des « clients » de la prostitution aux États-Unis », Prostitution et Société, avril-juin 1998.

[4] Sophie Avarguez (dir.), Du visible à l’invisible : prostitution et effets-frontières, Balzac éd., 2013. Solide enquête sociologique sur l’impact des « puticlubs » catalans sur la jeunesse des Pyrénées-Orientales.

[5] Interview de Gunilla Ekberg dans Prostitution et Société, juillet-septembre 2004.

[6] « Prostitution : Stockholm, la ville ou le client est invisible », L’Obs, 1er décembre 2013.

http://www.alternativelibertaire.org/?L ... el-bientot
Avatar de l’utilisateur
Zoom
 
Messages: 580
Inscription: Ven 5 Nov 2010 17:48

Re: Prostitution

Messagede pit le Lun 7 Déc 2015 01:02

Le parti EELV présente aux élections régionales le fondateur du lobby pro prostitution français, Thierry Schaffauser, cofondateur du Strass. Ce n’est pas la première fois, il faudra s’en souvenir.

http://forum.anarchiste-revolutionnaire ... 25#p222668
"Tu peux voter, pétitionner, débattre à la télé, ou gamberger sans te bouger, mais...C’est dans la rue qu'çà s'passe"
Avatar de l’utilisateur
pit
 
Messages: 3975
Inscription: Lun 21 Déc 2009 16:33

Re: Prostitution

Messagede Béatrice le Ven 11 Déc 2015 19:31

Le mythe des « organisations de prostituées »

Alors que la candidature du fondateur du lobby pro prostitution français, Thierry SCHAFFAUSER, est maintenue, nous publions en exclusivité un extrait du chapitre de la somme remarquable de Claudine Legardinier : Prostitution: une guerre contre les femmes consacré aux stratégies de lobbying de l’industrie proxénète. Un grand merci à elle pour ce don.

RAPPEL :

QUI est Thierry SCHAFFAUSER ?
QU’EST-CE qu’il a fait ? :
1/ En France : fonder LE STRASS lobby pro prostitution + assurer son financement par les réserves parlementaires de EELV
2/ Au Royaume-Uni : l’enquête qui montre qu’il a co-présidé une organisation au service des proxénètes

https://ressourcesprostitution.wordpres ... ostituees/

QUI est Thierry SCHAFFAUSER ? http://france3-regions.francetvinfo.fr/ ... 77647.html

LE STRASS https://ressourcesprostitution.wordpres ... le-strass/

Les réserves parlementaires de EELV http://www.fondationscelles.org/fr/?opt ... Itemid=143

au service des proxénètes http://sisyphe.org/spip.php?article4409
Avatar de l’utilisateur
Béatrice
 
Messages: 1133
Inscription: Dim 28 Nov 2010 01:13
Localisation: dans le 04

Re: Prostitution

Messagede Béatrice le Mar 22 Déc 2015 21:27

Le Défenseur des droits ( des droits des consommateurs de sexe ) Jacques Toubon, s'est prononcé contre la pénalisation des clients de la prostitution.

le Défenseur des droits contre la pénalisation des clients
Le Défenseur des droits Jacques Toubon s'est prononcé contre la pénalisation des clients de la prostitution, et ne souhaite pas sa réintégration dans la proposition de loi qui sera de nouveau discutée en janvier à l'Assemblée

http://www.lepoint.fr/societe/le-defens ... 665_23.php

Le STRASS s'en félicite :
L'avis du Défenseur des droits "nous conforte dans ce qu'on dit, sans cependant se faire d'illusions quant à sa future prise en compte", a réagi Morgane Merteuil, porte-parole du Syndicat du travail sexuel (Strass), opposé à la pénalisation des clients. "Toutes les organisations de défense des droits de l'Homme sont contre cette loi (...) Mais les politiques s'en foutent. Ils refusent de voir la vérité", a-t-elle ajouté.


Les arguments de Jacques Toubon mis à mal avec le constat sur la situation des migrantes :

Viols, prostitution, violence, l’enfer des femmes migrantes

http://www.lemonde.fr/enquetes/article/ ... 53553.html
Avatar de l’utilisateur
Béatrice
 
Messages: 1133
Inscription: Dim 28 Nov 2010 01:13
Localisation: dans le 04

Re: Prostitution

Messagede Béatrice le Sam 26 Déc 2015 12:07

Réponse de Geneviève Duché au Défenseur des Droits Jacques Toubon qui s'est prononcé contre la pénalisation des clients de la prostitution.

https://ressourcesprostitution.wordpres ... eve-duche/
Avatar de l’utilisateur
Béatrice
 
Messages: 1133
Inscription: Dim 28 Nov 2010 01:13
Localisation: dans le 04

Re: Prostitution

Messagede Béatrice le Sam 26 Déc 2015 18:11

La légalisation de la prostitution aux Pays-Bas et sa mise en oeuvre :

Pays-Bas: les instructeurs d’auto-école peuvent échanger des leçons de conduite contre des relations sexuelles


A l’initiative du moniteur

La loi "ride for ride" permet désormais à toute personne de plus de 18 ans d'apprendre à conduire en échange de relations sexuelles. Cette législation a bénéficié du soutien de la ministre des Transports, Melanie Schultz van Haegen, et du ministre de la Justice, Ard van der Steur. Ils ont expliqué leur démarche dans une lettre au parlement néerlandais : "Il ne s’agit pas d’offrir des activités sexuelles pour une rémunération, mais d’offrir une leçon de conduite", argumentent-ils. "Lorsqu’un acte sexuel est proposé à la place d’un paiement financier, c’est de la prostitution", soit une pratique légale. "Il est important que cela soit à l’initiative du conducteur", précisent-ils.

http://www.rtl.be/people/potins/pays-ba ... 81474.aspx
Avatar de l’utilisateur
Béatrice
 
Messages: 1133
Inscription: Dim 28 Nov 2010 01:13
Localisation: dans le 04

Re: Prostitution

Messagede pit le Jeu 7 Jan 2016 15:05

Rebecca Mott :

« Putophobe ! »

Je veux écrire sur un mot inventé dont se sert l’industrie du sexe pour réduire au silence les femmes sorties de la prostitution et les abolitionnistes.

Il s’agit du mot « putophobie », qui désigne une peur irrationnelle ou une haine des personnes prostituées.

Ce mot gagne en popularité chez les féministes libérales, dans les médias, et auprès d’une trop grande partie de la gauche – sans la moindre remise en cause de sa fonction.

Dans ce message, je vais surtout parler de l’impact de ce mot sur plusieurs femmes sorties du milieu, et de mon propre vécu, pour montrer que l’accusation de putophobie est une arme servant à nous faire taire.

C’est un mot qui n’est devenu à la mode que récemment – et qui est surtout lié à un autre mot inventé, « transphobie » – puisque l’un et l’autre sont souvent utilisés ensemble comme propos haineux visant surtout à censurer les féministes radicales et les abolitionnistes.

Être qualifiée de « putophobe » équivaut en effet à passer pour quelqu’un d’irrationnel, haineux, probablement intégriste et prude, et pour un assassin.

Et ce ne sont que quelques-uns des préjugés qui sous-tendent cette insulte.

Son utilisation a donc pour effet de faire de toute abolitionniste ou femme sortie du milieu un monstre d’intolérance – alors que parler de putophobie confère une aura d’angélisme.

Eh bien non – comme tout le discours du lobby prostitueur, ce n’est qu’un nouvel artifice diabolique.

Regardez qui promeut l’utilisation de ce mot – constatez que ce sont surtout les gens qui souhaitent profiter de la normalisation du commerce du sexe.

En utilisant le mot déshonorant de « pute », le lobby de l’industrie du sexe dévoile ses vraies couleurs.

« Pute », c’est le mot qu’utilisent les hommes pour déshumaniser les personnes prostituées en les réduisant à des marchandises sexuelles à vendre, consommer et rejeter.

« Pute » est un mot qui place les personnes prostituées dans un environnement où elles n’ont d’autre existence que le fait d’être un objet baisable, sans passé et sans perspectives d’avenir.

En d’autres termes, le mot pute sert à maintenir les personnes prostituées dans leur condition – celle de savoir que leurs vies sont sans valeur, si ce n’est d’accumuler encore plus d’argent pour l’industrie du sexe.

Alors, qui manifeste ici une haine irrationnelle des personnes prostituées – les abolitionnistes ou le lobby de la prostitution ?

Qui facilite les millions de viols, de tortures et de meurtres des personnes prostituées ?

Qui s’enrichit à même l’interminable utilisation d’hommes, de femmes et d’enfants ultra vulnérables et amochés pour nourrir la cupidité sexuelle des prostitueurs ?

Si vous pensez que la faute en revient au mouvement abolitionniste, c’est que vous fermez délibérément les yeux sur le mal institutionnalisé qu’est l’industrie du sexe.

Cette industrie est hautement organisée et contrôle depuis des siècles la plupart de l’exploitation sexuelle, qui cible surtout des femmes.

Le commerce du sexe fonctionne en prétendant que tous ses éléments sont indépendants l’un de l’autre.

Que la pornographie dite d’amateurs est simplement fabriquée par des couples, et non reliée à l’industrie du porno ou exploitant des femmes prostituées.

Que le strip-tease n’a aucun lien avec la prostitution ou l’industrie du porno.

Que le porno n’utilise que des femmes adultes qui n’ont aucun lien avec la prostitution.

Que la prostitution pratiquée à l’intérieur est un monde distinct de la prostitution de rue, que ces femmes ne changent jamais de places.

On voit sans fin l’industrie du sexe se dire composée de groupes distincts et isolés, alors qu’ils forment en réalité une institution de profiteurs hautement organisée.

Être prostituée, c’est savoir que vous pouvez migrer à tout moment vers n’importe quel secteur de l’industrie du sexe, habituellement marqué par plus de violence.

Être prostituée, c’est savoir qu’il n’y a aucun secteur sécuritaire dans l’industrie du sexe, parce que la violence masculine y est à tout moment la norme.

La voilà donc, la haine flagrante des personnes prostituées – c’est l’essence même du fonctionnement de l’industrie du sexe.

Le lobby de la prostitution ne manque donc pas de toupet quand il accuse de putophobie les abolitionnistes et les femmes sorties du milieu – alors qu’il fonctionne lui-même comme une machine à tuer.

Ce mot n’a donc aucun sens, car nous sauvons des vies et redonnons de l’espoir.

Rebecca Mott

Version originale : http://rebeccamott.net/2015/12/14/whorephobic/

Traduction : TRADFEM


http://collectif-libertaire-antisexiste.fr.nf/
"Tu peux voter, pétitionner, débattre à la télé, ou gamberger sans te bouger, mais...C’est dans la rue qu'çà s'passe"
Avatar de l’utilisateur
pit
 
Messages: 3975
Inscription: Lun 21 Déc 2009 16:33

Re: Prostitution

Messagede Béatrice le Mer 13 Jan 2016 18:50

VIDEO. Avenue de l'Europe. Prostitution : des forfaits "tout compris" à 50 euros

( Extrait d'un reportage en Allemagne à voir dans "Avenue de l'Europe, le mag", mercredi 13 janvier sur France 3 à 23h55 )

Dernière trouvaille de l'industrie du sexe face à la crise, le forfait tout compris : repas, alcool, massage thaïlandais, une ou plusieurs filles, le tout pendant trois heures, pour la modique somme de 50 euros.
http://www.francetvinfo.fr/replay-magaz ... 64015.html
Avatar de l’utilisateur
Béatrice
 
Messages: 1133
Inscription: Dim 28 Nov 2010 01:13
Localisation: dans le 04

Re: Prostitution

Messagede pit le Lun 28 Mar 2016 12:58

« La prostitution sûre n’existe pas car la violence machiste sûre n’existe pas »

A propos de la prétention de la mairie de Barcelone à réguler « le travail du sexe volontaire »

L’Espagne est un pays semi-réglementariste, considéré par certains comme « le plus grand bordel d’Europe » (p.18). (…) D’anciens hôtels routiers (motels) sont devenus des bordels : en 2008, on dénombrait 11.000 places hôtelières dédiées à la prostitution et entre 300.000 et 600.000 femmes prostituées en Espagne (Brufao, 2008). Le proxénétisme y a été partialement dépénalisé avec la réforme du Code Pénal de 1995. La prostitution est donc partout, à commencer par les grands médias espagnols, dont elle alimente substantiellement les revenus publicitaires. Des associations offrent des cours de « professionnalisation à la prostitution » avec la promesse d’embauche immédiate (par exemple le « cours basique de prostitution professionnelle », en mai 2012 à Valence, ou le cours de l’association Aprosex en février 2014 dans le cadre de l’augmentation de la demande de prostituées à l’occasion du Mobile World Congress à Barcelone). Les proxénètes – ou « entrepreneurs de maisons closes » – ont leur propre syndicat, l’ANELA (Asociación Nacional de Empresarios de Locales de Alterne), qui lutte pour la réglementation et qui entretient des liens forts avec l’extrême droite (Cantarero, 2007)1.

à lire : https://ressourcesprostitution.wordpres ... olontaire/
"Tu peux voter, pétitionner, débattre à la télé, ou gamberger sans te bouger, mais...C’est dans la rue qu'çà s'passe"
Avatar de l’utilisateur
pit
 
Messages: 3975
Inscription: Lun 21 Déc 2009 16:33

Re: Prostitution

Messagede pit le Jeu 23 Juin 2016 20:00

À propos de l’amour de la gauche pour la prostitution – Lettre ouverte de femmes qui en sont sorties

Lettre ouverte aux Jeunesses de gauche unies de Brême (« Bremer Linksjugend-solid »), une organisation jeunesse officielle du parti allemand de la gauche radicale, en ce qui concerne leur prise de position « Solidarité avec les travailleurs et travailleuses du sexe* – Non à la nouvelle loi sur la protection des personnes prostituées – Non au paternalisme et à l’hétéronomie dans l’industrie des services sexuels » (« Solidarität mit Sexarbeiter * innen – Nein zum neuen Prostituiertenschutzgesetz – Nein zu Bevormundung und Fremdbestimmung im sexuellen Dienstleistungsgewerbe »).

[Initialement publié en allemand sous le titre « Die Linke Freude an der Prostitution – Huschke Mau une Bremer Linksjugend die » sur le site Web sisters-ev.de, le 21 avril 2016.]

... https://tradfem.wordpress.com/2016/06/0 ... t-sorties/
"Tu peux voter, pétitionner, débattre à la télé, ou gamberger sans te bouger, mais...C’est dans la rue qu'çà s'passe"
Avatar de l’utilisateur
pit
 
Messages: 3975
Inscription: Lun 21 Déc 2009 16:33

Re: Prostitution

Messagede pit le Dim 24 Juil 2016 14:56

Le système prostitutionnel Prohibitionniste, Règlementariste, Abolitionniste ?

Retour sur le débat organisé par la commission féministe de Solidaires 37, le 2/06/2016 en présence du Nid et d’Elisabeth Claude..


Le Mouvement du Nid existe depuis 80 ans. Il est organisé en délégations départementales. Son objectif principal est l’accompagnement des personnes prostituées.
Il s’occupe aussi de la prévention et de la formation des travailleurs sociaux.
Le Mouvement du Nid a été un des moteurs pour défendre le projet de loi abolitionniste, loi qui a été adoptée le 6 avril 2016.

Le film « Pas à vendre », réalisé, en 2006, par Marie Vermeiren présente des témoignages de femmes sorties de la prostitution. Elles expliquent les raisons qui les ont amenées à se prostituer. Ces femmes reviennent sur les conditions extrêmement difficiles dans lesquelles elles se prostituaient. L’une d’elle dit que la seule promotion possible c’est « de passer du trottoir à l’égout ».
Par leurs témoignages, elles démontent un certain nombre d’idées reçues :
« C’est l’argent facile ! » Mais, uniquement pour les proxénètes.
« Mon rêve c’est que nous arrivions à 500 entreprises » dit un industriel du sexe aux Pays- Bas.
« C’est très glamour ! » : au fond, on voit les boxes où les femmes sont parquées comme du bétail.
« Elles aiment ça ! » au point de subir tous les caprices des clients prostitueurs, plus de 40 fois par jour.
« C’est ma liberté, c’est mon choix ! ». Mais, il faut se demander pourquoi les prostituées commencent à se droguer surtout quand elles sont dans la prostitution « volontaire ».

Les trois systèmes juridiques du système prostitutionnel :

- Système prohibitionniste (Chine, Emirats Arabes et Nevada aux Etats Unis) : Dans ce système, les proxénètes, les clients et les personnes prostituées sont considéré-es comme des délinquant-es et la prostitution est forcément clandestine.

- Système règlementariste (Allemagne, Catalogne, Pays Bas) : la France a fonctionné dans ce système jusqu’en 1946. La prostitution se pratique dans des lieux spécialisés : maisons closes, salons de massage, eros centers ou parcs à voitures, style parcs à bétail. Le proxénète est considéré comme un chef d’entreprise. Contrairement aux idées reçues, le règlementarisme développe la clandestinité des personnes prostituées.

- Système abolitionniste : ce système date de la fin du XIXe siècle et s’inscrit dans le courant de lutte contre l’esclavage.
En décembre 1949, l’ONU adopte un texte dans lequel la prostitution est reconnue comme un danger pour l’être humain, la famille et la société. En 1960, la France le ratifie et, donc, le proxénétisme devient un délit.

Quelles sont les raisons d’entrée dans la prostitution ?

Facteurs socio-économiques : la précarité, les femmes en situation de famille monoparentale, les jeunes étudiantes, les très jeunes filles se retrouvant à la rue après une rupture familiale.
Facteurs personnels : 91% des personnes prostituées ont été victimes d’inceste, les mauvaises rencontres, les violences sexuelles, les carences affectives.

Qui sont les clients ?

Des hommes à 99%, issus de n’importe quelle catégorie sociale et situation familiale. Ils cherchent à être dans une situation de domination, ont une image dégradée de la femme (mère ou putain). La sexualité féminine est, pour eux, taboue et ils ont une méconnaissance du corps de la femme et de sa sexualité. Ils pensent avoir le droit d’acheter le corps des femmes comme on achète une fringue et le droit d’exiger ce qu’ils ne demandent pas à leur compagne.

L’Etude PROSTCOST (mai 2015) a été présentée par un militant du Nid.
- 37000 personnes prostituées en France : 85% de femmes, 10% d’hommes et 5% de transsexuel-les.
. 1,6 milliards € : coût pour la société française, c’est-à-dire, l’évasion fiscale et le coût humain pour les personnes prostituées.
. 3,2 milliards € : chiffre d’affaires de la prostitution, en France.
. 2,4 millions € : budget alloué aux associations de prévention et d’insertion.
. 12 fois plus de suicides chez les personnes prostituées.

Point de vue féministe et syndicaliste par Elisabeth Claude de la Commission femmes nationale de Solidaires.

Elisabeth Claude nous interroge :
Nous sommes toutes et tous des cibles pour devenir des clients de la consommation de sexe et des proies pour les trafiquants de personnes humaines.
Pourquoi seulement 0,5% des clients de la prostitution sont des femmes ? Parce qu’il y a toujours au final le risque du viol.
Le plus vieux métier du monde est « sage-femme » alors que la prostitution représente la plus vieille exploitation.
Pour répondre au débat posé par le STRAS, organisation de lobbying visant à faire reconnaitre la prostitution comme un travail comme un autre, quels sont ses critères d’embauche, de formation, de promotion, les horaires de travail … L’âge moyen d’entrée dans la prostitution est de 14 ans.
Il s’agit bel et bien d’une forme d’esclavage : durée de travail/24h, pas de prime de nuit. L’espérance de vie des personnes prostituées est de 50 ans en France et 40 aux USA. Quelles seraient nos revendications en tant que syndicalistes ? Devraient-elles porter sur les salaires, les congés payés, les conditions de travail, les droits, le contrat de travail…Et à quelle branche professionnelle et à quel syndicat seraient rattaché-es les travailleurs et travailleuses du sexe : la santé, la culture...?
Les personnes prostituées à leur compte et les proxénètes devraient-elles adhérer au Medef ? sans aucun doute !
Les frais occasionnés par le recours à un-e assistant-e sexuel-le doivent-ils être pris en charge par la Sécurité sociale au même titre qu’un acte de kinésithérapie ? De nombreux lieux -bars, boites de nuit- restent inaccessibles aux PMR (personnes à mobilité réduite).
La vraie question est quelle société voulons-nous ?

Questions/Débat

. La prostitution étudiante : pas de statistiques car plus rare qu’on ne le pense. Il faut dénoncer la précarisation qui peut amener les étudiant-es à se prostituer.
. Le Nid demande que la responsabilisation des clients prévue par la Loi soit assortie d’un accompagnement comme dans le cas de violences conjugales.
. Point positif de la loi : l’achat de tout acte sexuel devient un délit et cela change l’image des femmes qui, dans le système patriarcal, étaient réduites à un objet de consommation.

http://www.solidaires37.org/spip.php?article1064
"Tu peux voter, pétitionner, débattre à la télé, ou gamberger sans te bouger, mais...C’est dans la rue qu'çà s'passe"
Avatar de l’utilisateur
pit
 
Messages: 3975
Inscription: Lun 21 Déc 2009 16:33

Re: Prostitution

Messagede pit le Mer 3 Aoû 2016 15:34

L’égalité des sexes appelle une lutte contre la prostitution

Pour Meghan Murphy, l’idée d’une prostitution “consensuelle” renforce les systèmes d’oppression », Grok Nation.

Dans leur approche du problème mondial de la prostitution, certains pays ont choisi la légalisation intégrale, en créant des quartiers rouges réglementés et en soumettant les propriétaires de bordels à un impôt comme n’importe quel autre commerçant. Parallèlement à ces efforts, l’expression de « travail du sexe » a été adoptée et popularisée pour légitimer davantage la prostitution en tant que commerce et travail banal – une activité que les femmes « choisiraient » de leur propre chef. Mais les régimes qui ont légalisé la prostitution ont seulement réussi à exacerber des problèmes comme l’exploitation, la traite des êtres humains et l’emprise du crime organisé. Pourtant, beaucoup de gens croient que la prostitution peut être « sécuritaire », et même potentiellement un moyen d’émancipation [empowerment] pour les femmes. D’autres pays ont opté pour une criminalisation totale, y compris celle des femmes et des filles qui vendent du sexe faute d’avoir d’autre choix, ce qui dans les faits ajoute à l’oppression des victimes. De toute évidence, il faut trouver de meilleures solutions qui soient plus nuancées qu’une simple opposition entre activité « légale » et « illégale ». C’est précisément ce que les féministes essaient de mettre sur pied : une approche qui prenne en compte les complexités de cette industrie, d’une façon sensible à l’éthique.

Deux camps dominent surtout le débat actuel sur la prostitution. Alors qu’en surface, ces groupes peuvent paraître en accord sur certains points, ils sont, en fait, profondément opposés, au plan politique, social et idéologique, quant à l’idée même de la prostitution et à l’impact de l’industrie du sexe, à la fois sur la société et sur les personnes prostituées.

D’un côté, nous avons ceux qui pensent que la prostitution est simplement un travail comme un autre, une activité qui se passe entre adultes consentants et dans laquelle l’État ne devrait pas s’immiscer. C’est une vision très libérale en ce qu’elle place au-dessus de tout la liberté individuelle et appuie le principe que tout ce qui se passe « dans la chambre à coucher » relève de la vie privée. Ce groupe pense que le commerce du sexe devrait être totalement légalisé et échapper à toute intervention, ce qui signifie une décriminalisation totale non seulement de celles et ceux qui vendent du sexe, mais aussi de ceux qui paient pour (les prostitueurs) et ceux qui tirent profit de la prostitution de femmes et de filles (les macs et les propriétaires de bordels).

De l’autre côté, nous avons des féministes qui affirment que non seulement la prostitution est nocive aux niveaux physique, psychologique et émotionnel pour les femmes en situation de prostitution, mais aussi que son existence même est un obstacle à l’égalité des sexes. Aussi appelé « abolitionniste », puisque ces militant-e-s ont pour objectif la fin éventuelle de l’industrie du sexe, ce groupe affirme que la prostitution repose sur des bases inégalitaires, qui reflètent et perpétuent des systèmes oppressifs tels que le colonialisme, le capitalisme et le patriarcat. Les femmes indigènes du Canada, par exemple, soulignent que la prostitution n’a jamais existé dans leurs cultures avant que les Européens ne débarquent et mettent les femmes et les filles indigènes dans des bordels. Des groupes canadiens comme Asian Women Coalition Ending Prostitution [la Coalition des Femmes Asiatiques pour la Fin de la Prostitution] affirment que l’industrie du sexe exploite et perpétue des stéréotypes racistes, renforçant ainsi la marginalisation des femmes de couleur. Af3irm, une organisation féministe transnationale, qualifie la prostitution de « système d’exploitation » qui « se développe en plusieurs couches d’oppressions dans lesquelles les personnes vendues sont les plus faibles et injustement criminalisées ». Plus généralement, les abolitionnistes affirment que les femmes n’existent pas pour le seul plaisir masculin, et qu’il n’y aurait pas de prostitution si nous vivions dans un monde qui comprenait ce principe.

Le 6 avril, la France est devenue le sixième pays à criminaliser l’achat de sexe et à adopter ce qu’on appelle communément « Le Modèle nordique », qui décriminalise les personnes qui vendent du sexe mais criminalise les hommes qui en achètent et ceux et celles qui tirent profit de la prostitution des femmes (c-à-d les maquereaux et les propriétaires de maisons closes). Cette nouvelle loi a été saluée avec enthousiasme par des féministes du monde entier qui considèrent le système prostitutionnel comme un affront fait à toutes les femmes, parce qu’il renforce les idées sexistes et racistes au sujet du corps féminin.

La suite : https://ressourcesprostitution.wordpres ... stitution/
"Tu peux voter, pétitionner, débattre à la télé, ou gamberger sans te bouger, mais...C’est dans la rue qu'çà s'passe"
Avatar de l’utilisateur
pit
 
Messages: 3975
Inscription: Lun 21 Déc 2009 16:33

Re: Prostitution

Messagede pit le Sam 21 Jan 2017 22:02

Comment la prostitution est devenue le secteur professionnel le plus moderne au monde

Quand la nouvelle est tombée, que la vice-présidente d’une des « organisation de travailleuses du sexe » consultée par Amnesty International pour sa politique sur la prostitution avait été condamnée pour trafic d’êtres humains et proxénétisme, beaucoup d’abolitionnistes ont été consternées, mais pas surprises. Car « Les droits des travailleuses du sexe » sont de plus en plus un euphémisme pour désigner les droits des proxénètes, des propriétaires de bordels et des hommes qui paient pour du sexe.

Le discours du « travail du sexe » a fait en sorte que « le plus vieux métier » devienne la profession la plus moderne du monde. La prostitution n’est plus considérée comme un vestige moyenâgeux patriarcal – elle est subversive, libératrice, et même féministe. Pour le mouvement des femmes, la prostitution a été mise en avant comme le droit d’une femme sur son propre corps ; pour les néolibéraux, comme un symbole de la libre-entreprise ; pour la gauche, comme un « travail du sexe » nécessitant des syndicats et des droits du travail ; pour les conservateurs, un accord privé entre deux personnes consentantes, hors de toute intervention de la société ; pour le mouvement LGBT, comme une sexualité exigeant son droit à l’expression.

La prostitution est devenu une sorte de caméléon, s’adaptant à toutes les idéologies. Et lorsque la gauche embrasse la prostitution comme un « travail », c’est sans la compréhension marxiste du travail comme une chose intrinsèquement aliénante qui devrait être abolie, et qui provient de la perte pour les travailleur-es de la possibilité de choisir leur propre vie. L’autre élément absent est la clairvoyance sur la façon dont le capitalisme se déploie dans toujours plus de dimensions de notre vie, nous amenant à voir nos corps et nos esprits comme seulement des matières premières.

Le discours du travail du sexe était à l’origine marginal, issu d’un milieu politique créatif et chaotique de Californie. Il prit de l’importance quand il fut publicisé par le gouvernement néerlandais pour préparer le terrain à la re-légalisation de l’industrie du sexe. Les Pays-Bas, avec son industrie du sexe florissante, avait de toute évidence un intérêt économique à taxer cette dernière. L’idée selon laquelle la prostitution est un métier comme un autre devint bien pratique. Mais si la prostitution devait être considéré comme un métier, l’existence de syndicats était cruciale, et l’organisation Rode Draad devint le premier syndicat de ce genre connu dans le monde.

la suite : https://entreleslignesentrelesmots.word ... -au-monde/

http://forum.anarchiste-revolutionnaire ... 55#p248595
"Tu peux voter, pétitionner, débattre à la télé, ou gamberger sans te bouger, mais...C’est dans la rue qu'çà s'passe"
Avatar de l’utilisateur
pit
 
Messages: 3975
Inscription: Lun 21 Déc 2009 16:33

Re: Prostitution

Messagede pit le Jeu 2 Mar 2017 16:09

“Les hommes ne veulent pas voir ce qui se cache derrière la prostitution”

Interview de Richard Poulin par Irene Hernández Velasco pour El Mundo.es, publiée initialement le 2 janvier 2017 sur El Mundo.

Richard Poulin arrive à l’interview avec un badge sur le revers de sa veste qui montre clairement quels sont ses principes: “Aucune femme ne naît pour être pute”, un slogan qui reprend le titre du livre écrit par la colombienne Sonia Sánchez, une survivante de la prostitution. Parce que ce Canadien, professeur émérite de l’UFR de sociologie et d’anthropologie à l’Université d’Ottawa et auteur de nombreux livres et études sur la prostitution et la traite d’êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle, est considéré comme un des plus grands spécialistes mondiaux dans ce domaine.

à lire : https://tradfem.wordpress.com/2017/02/0 ... stitution/

http://forum.anarchiste-revolutionnaire ... 55#p251857
"Tu peux voter, pétitionner, débattre à la télé, ou gamberger sans te bouger, mais...C’est dans la rue qu'çà s'passe"
Avatar de l’utilisateur
pit
 
Messages: 3975
Inscription: Lun 21 Déc 2009 16:33

Re: Prostitution

Messagede pit le Jeu 16 Mar 2017 13:11

« Et je suis écœurée de vous, les partisans de la prostitution ! »

Après avoir lu une interview de la lobbyiste pro-prostitution Stephanie Klee, Huschke Mau, une femme sortie de la prostitution, en a eu assez et répondu ce qui suit : « Je suis l’une de ces prostituées volontaires si souvent vantées », écrit-elle. « Et je suis écœurée de vous, les partisans de la prostitution. »

à lire : http://huschkemau.de/fr/2016/11/29/et-j ... stitution/

http://forum.anarchiste-revolutionnaire ... 55#p253391
"Tu peux voter, pétitionner, débattre à la télé, ou gamberger sans te bouger, mais...C’est dans la rue qu'çà s'passe"
Avatar de l’utilisateur
pit
 
Messages: 3975
Inscription: Lun 21 Déc 2009 16:33

PrécédentSuivante

Retourner vers Débats de société

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 1 invité