Hum...
C'est vrai que l'âgisme que l'on peut voir chez les adultes envers la marmaille est tout bonnement contraire à l'éthique anarchiste. Les enfants crèvent d'envie de s'émanciper, de gagner leur liberté, de s'affranchir de leurs tortionnaires que sont leurs parents, éducateurs, professeurs, entraineurs...
Il serait d'ailleurs intéressant de créer sur ce forum une palme d'or de l'adulte anti-agiste. Pour ma part, je vote pour le parent qui abandonne son enfant à l'orphelinat. Même si cela vous apparaîtra comme étonnant, il est venu le temps de briser l'opprobre qui pèse sur lui. Car ce dernier rend la liberté à l'enfant abandonné et celui-ci a désormais, devant lui, une bonne dizaine d'année d'épanouissement en orphelinat.
Non vraiment, l'âgisme envers les enfants, faut arrêter. Les enfants ne veulent plus aller à l'école, c'est certain, la preuve en est :
Ca t'étonne ? C'est un "choix" qu'il faut respecter, même si tu n'es pas d'accord. Il y a des enfants et des ados qui se "forment" (comme tu dis) très bien eux-mêmes, fab, val t'en ont donné une idée. Perso c'est en CM2 que j'ai commencé à trouver l'école chiantissime, ses règles strictes (devoir rendus à telle heure, arrivée/départ à telle autre...), l'autoritarisme des profs, l'ennui "à travers la vitre", les "question existentielles" ("faire comme papa ou maman ?" non !")... Cela (mais pas que) a été "handicapant" par la suite parce que la "vie" en société capitaliste et patriarcale, "où il faut réussir", ne te laisse pas le choix, autrement dit ne te la facilite pas du tout, ce qui n'est ici un scoop pour personne. Mais dans une société libertaire les moeurs seront "différentes" au moins théoriquement, je suppose que l'idée même de "décrochage" n'existera plus, le pater- et maternalisme non plus, etc. Et des expérimentations anti-autoritaires du XIXe sont critiquables, notamment sur le plan de la division sexuelle des matières à apprendre/pratiquer...
Attention, ceci n'est pas un cas particulier érigé en règle générale, c'est LA règle générale d'après son auteur.
En effet, il suffit de se balader dans les rues : ne voyez-vous pas le bonheur des petits roms qui mendient à longueur de journée plutôt que d'aller dans ce lieu ignoble d'enfermement qu'est l'école? Cela crève les yeux qu'ils n'éprouvent aucune jalousie envers leurs non-camarades de classe qu'ils voient dans les rues à partir de 16h30. Ils sont pleinement conscients de leur propre liberté et du servage des jeunes insérés à l'école.
Ils apprennent plein de choses dans la rue : se débrouiller comme on peut. N'est-ce pas beau? A travers cette éducation, ils ont même la chance de vivre le quotidien d'enfants népalais livrés à eux-même. Somme toute ce privilège leur permet même de s'évader !
Arrêtons d'argumenter, je vais m'adresser à votre ressentiment : chez les jeunes que vous pouvez fréquenter, ne percevez-vous pas un désir de fuite chez la quasi totalité? Il est fréquent de voir des fugues chez les enfants de 4 ans. Et les suicides avant l'adolescence ne sont pas de simples faits divers : c'est un fait de société ( d'après les statistiques d'éminents sociologues reconnus à l'échelle internationale, on tomberais sur une moyenne de 4/jour ).
J'ai déjà entendu des anarchistes dire :
" C'est sûr, l'école bourgeoise républicaine, est,
dans l'absolu, imparfaite ( comme toute organisation collective hors du secteur de l'économie ). En résumé, elle forme la population jeune à savoir subir le Capital. Respecter l'heure d'arrivée en classe par exemple, cela deviendra le respect de la tranche horaire de la pointeuse. Se taire face au professeur, c'est la fermer devant son chef, contremaitre, patron. Et ainsi de suite.
Mais bon, malgré ce fait, que faire? Supprimer l'école? Ok, donc que vont faire leurs parents lorsqu'ils les laisseront la journée entière pendant qu'ils iront au travail? Laisser les gamins devant consoles et facebook? Sacré expérience, ça c'est sûr.
Imaginons maintenant une société rêvée d'anarchistes maoistes ( c'est à dire une famille qui travaille aux champs et qui vis de sa production, et troque pour acquérir ce qu'elle ne produit ). Dans ce cadre là, les parents sont sur la terre à la journée, et vont invectiver les enfants pour qu'ils viennent apprendre la vraie vie sur les champs. Quelle belle jeunesse en perspective pour l'enfant/ado, qu'est-ce qu'il va s'amuser !
Arrêter de vouloir voler l'enfance des enfants s'il vous plait, leur travail les guette, et vous les anarchistes souhaiter rompre au plus tôt leur phase sans travail, celle de l'école " légale moralement " ( dans le sens où : tu es mineur, pour l'instant, la société ne voit pas mal le fait que tu ne travailles pas ). "
Donc l'exemple de ce genre de propos est abjecte, ce genre de personnes souhaite maintenir dans le formol " hors de la réalité, celle du travail " les jeunes. Tout en les éduquant à des choses futiles et inutiles dans les lieux de la scolarité. Beurk.
Dernière chose : il faut rompre le préjugé éducationnel qui prétend que les enfants ont besoin des adultes afin qu'ils sachent où se trouve les limites à ne pas franchir. Penser cela, c'est penser comme un policier, et anti-libertaire. L'enfant trouvera les limites tout seul, point barre. Il en est de même avec les chiens. Les gens qui dressent leur chien sont de profonds nazis qui s'ignorent. Je n'ai pas dressé mon Rotweiller car je voulais qu'il vive une vie de chien libéré, morde ce qu'il avait à mordre, sauter sur qui il voulait, bref, qu'il fasse ses
expériences de canidé libéré.
