Dans le cadre de la lutte contre la loi Travail, une manifestation a eu lieu ce mercredi 20 avril 2016 à Lille. Suite à celle-ci, quelques militant-e-s se sont retrouvé-e-s à la Maison des syndicats CNT, 32 rue d’Arras à Lille, pour ranger le matériel et faire le point. Ils/elles ont ensuite été rejoint-e-s par d’autres camarades.
C’est alors que des forces de l’ordre sont arrivées au local. Ils ont exigé de rentrer mais sans fournir aucun document légal. En l’absence de ces documents expliquant leur démarche et justifiant de leur droit, les militants présent-e-s leur ont refusé pacifiquement l’accès.
Les forces de l’ordre ont alors menacé de casser la vitrine. Elles ont fini par défoncer la porte au bélier, pénétrer dans le local, saccager une partie du matériel et procéder à une fouille en profondeur des lieux. Les militant-e-s présent-e-s ont gardé leur calme. Deux personnes ont été interpellées et sont actuellement retenues au commissariat central de Lille.
L’union des syndicats CNT de Lille dénonce et condamne avec force les violences policières, l’inacceptable intrusion des forces de l’ordre et la fouille de ses locaux.
Saccager un local syndical, c’est comme monter à l’assaut d’une Bourse du Travail. Un local syndical est un outil de défense pour les travailleurs/euses, un lieu d’accueil dans lequel les militant-e-s et les personnes qui nous sollicitent doivent pouvoir se retrouver en toute sérénité.
L’union des syndicats CNT de Lille réaffirme sa détermination dans la lutte contre la loi Travail. Ici comme ailleurs, ne nous laissons pas intimider par les violences policières !
Lille, 20 avril 2016
Union locale des syndicats CNT de Lille
32 rue d’Arras
59000 LILLE
Courriel : ul-lille [at] cnt-f.org
https://rebellyon.info/Loi-Travail-comm ... e-12-16225Communiqué contre la répression et les violences policières
Depuis plus d’un mois, des centaines de milliers de personnes manifestent partout en France pour le rejet de la loi Travail. Des manifestations régulières contre cette politique gouvernementale rythment la vie politique de notre pays et de nos villes. Nous constatons que face à la colère qui s’exprime dans la rue, le gouvernement ne cesse de jouer la carte de la répression à l’encontre des lycéen-nes, des étudiant-es des travailleurs et des travailleuses, des précaires et privé-es d’emploi, retraités qui se mobilisent contre la loi Travail.
Indissociable du contexte de l’état d’urgence qui permet notamment l’usage de moyens extraordinaires, les interventions violentes des forces de police contre les manifestant-es révèlent une politique répressive délibérée et ayant pour objectif de briser le mouvement social. Tirs de grenades lacrymogènes, gazages, charges et matraquages systématiques, tirs au lanceur de balles de défenses (ou tirs de flashballs), tentatives de division des cortèges, tout est fait pour réprimer et intimider.
Partout en France, des centaines d’interpellations ont en effet eu lieu, conduisant très souvent à des peines de justice sévères. A Paris, un lycéen de 15 ans risque 10 ans de prison et 15000 euros d’amende pour avoir bloqué son lycée. La violence policière et le nombre élevé d’interpellations contre les lycéen-nes de Doisneau, à Vaulx-en-Velin, illustre la crainte de la part de l’Etat de voir la mobilisation des jeunes s’étendre en dehors du centre-ville, en banlieue. A Lyon, un militant a été condamné à un mois de prison ferme et 1900 euros de dommages, il est actuellement en prison et mérite toute notre solidarité. Nous condamnons ce climat de peur et affirmons notre solidarité avec les inculpé-es.
Nous n’oublions pas que ces tentatives de musèlement ne sont pas nouvelles. Les répressions contre les Air France, les Goodyear, les militants syndicaux – notamment dans le Rhône – témoignent de l’acharnement contre le mouvement social organisé.
Nous soulignons également notre solidarité avec la mobilisation sociale à Mayotte pour
« l’égalité réelle ». Depuis deux semaines, malgré une très faible médiatisation et une violence d’Etat particulièrement musclée, une grève générale menée par une intersyndicale déterminée bloque l’activité de l’île.
Nous, syndicats, organisations de jeunesse et collectif citoyen, condamnons la violence, la répression policière et judiciaire à l’encontre de la mobilisation des travailleurs, des travailleuses, des précaires et privé-es d’emploi, retraités et de la jeunesse. Nous appelons au renforcement et à l’amplification de la lutte pour le progrès social.
Organisations signataires du Rhône et de la métropole de Lyon :
CGT, FSU, Solidaire, CNT Solidarité Ouvrière, UNEF, CNT, Jeunes Libertaires-Lyon (CGA), NPA69, Jeunes Communistes de Lyon, MJCF 69, syndicat général des Lycéens (SGL), Lycées du Grand Lyon en lutte, Collectif Nuits Debout
« Un pouvoir qui matraque la jeunesse est faible et méprisable »
Depuis novembre dernier et la proclamation de l’état d’urgence, l’État de la régression sociale et de la matraque a brutalement accéléré sa décomposition. Sa soumission à un capital piaffant d’impatience de pouvoir exploiter et jeter n’importe qui, quand et comme ça lui chante, est radicalement décomplexée. Le nombre de celles et ceux qui, se battant sans courber l’échine pour leur dignité, leur avenir, ou tout simplement leur quotidien, peuvent être traînés devant les tribunaux, traités comme des terroristes et, à l’image des Goodyear, condamnés à de la prison ferme, ne cesse de croître. Au même rythme ont progressé les violences policières les plus méthodiques.
La jeunesse étudiante et lycéenne en fait les frais depuis plusieurs semaines, à un niveau de répression proprement insoutenable. Les 300 et quelques arrestations lors de la manifestation du 29 novembre à République contre la COP21 étaient bien un avant-goût. Depuis le 17 mars et l’expulsion violente d’un groupe d’étudiant-e-s de l’université de Tolbiac, chaque journée de mobilisation des jeunes occasionne un crescendo dans les gazages, les matraquages et les interpellations. Quelle honteuse hypocrisie quand Bernard Cazeneuve se dit « choqué » de la violence par laquelle un jeune de 15 ans, du lycée Bergson à Paris, avait été le 24 mars tabassé par trois policiers surarmés. Le 5 avril, ce sont encore plus de 130 lycéen-ne-s, gazé-e-s et matraqué-e-s par des CRS et policiers en civil, qui ont été interpellé-e-s avant même d’arriver à la manifestation prévue à Bastille l’après-midi. Quant à ce 14 avril, le nombre de casques, de tonfas, de gazeuses et de boucliers destinés à enfermer le cortège parisien pourtant pacifique était tellement important, un drone couvrant carrément la zone, que des passants ont demandé si c’était… une manifestation de policiers. La liste est longue, et le procédé n’est pas seulement parisien. Nantes, Rennes, Lyon, Strasbourg, Montpellier, Rouen, Caen, Grenoble, Toulouse etc., l’ont également subi. Et, bien sûr, les grévistes de Mayotte.
Combien de crânes ouverts et autres blessures graves, d’hospitalisations comme de points de suture, de tirs de flashballs, d’insultes, de menaces, d’arrestations jusque devant les lycées, de gardes à vue et de procès, avant que nous ne cessions de tolérer cela ? Combien de Malik Oussekine, combien de Rémi Fraisse, finiront-ils par s’autoriser, combien d’Amine Bentounsi, de Zyed Benna, de Bouna Traoré et de violences policières quotidiennes dans les quartiers populaires surviendront encore, si nous ne mettons pas un terme à cette mécanique aussi sinistre qu’indigne ? Une telle violence exprime bel et bien l’infini mépris à l’égard de ces jeunes que Hollande avait prétendu mettre au cœur de son mandat. C’est ce pouvoir qui matraque la jeunesse qui est aussi faible et apeuré que méprisable. Il tremble devant elle, car sa radicalité n’est pas contrôlable. Il sait que la colère et la solidarité des jeunes contre ce qui n’offre que désespoir, misère et régression, grandissent. Il n’a pas oublié l’influence déterminante qu’elles et ils peuvent avoir sur l’ensemble des travailleur-se-s. La façon incroyablement violente dont les CRS ont « accueilli » les étudiant-e-s venus rencontrer les cheminots à la gare Saint Lazare mardi 12 avril, et arrêté arbitrairement l’un d’entre eux, illustre avec éloquence sa hantise à l’égard de toute jonction des étudiant-e-s et des salarié-e-s.
Alors que des politiciens, jusque dans les rangs du PS, veulent aller jusqu’à dissoudre « Nuit Debout ! », le gouvernement, profitant de l’ambiance entretenue par un blackout aussi complet que complice de la part des grands médias, lâche ainsi quelques miettes d’un côté tout en laissant, de l’autre, se succéder des journées saute-moutons qui, à elles seules, l’impressionnent peu. En tout cas bien moins que cette jeunesse déterminée qu’il cherche, à l’orée des vacances scolaires, à briser par la force.
Laisser la matraque impunie, c’est porter aussi une immense responsabilité. La condamnation de cette violence récurrente devrait être sans appel ; or, on est encore bien en-deçà du nécessaire à l’échelle nationale. Les prises de position locales, lorsqu’elles existent, de partis, syndicats, associations en tout genre, ou encore au sein de corporations comme les enseignants et universitaires, restent largement insuffisantes à ce jour pour briser l’omerta. Il n’y a rien à relativiser ni à nuancer. Il est grand temps de se déshabituer de ce qui n’a aucune justification possible, sinon l’arbitraire des princes de l’État policier et du CAC40. Il est grand temps qu’avec les étudiant-e-s, les lycéen-ne-s, les travailleur-se-s qui se battent non seulement contre un projet de loi inique, mais de plus en plus aussi pour une vie qui ne soit pas une simple survie, nous fassions masse pour y mettre fin.
http://www.alternativelibertaire.org/?L ... victimes-dLille : deux camarades victimes d’arrestations ciblées
Deux camarades syndicalistes du Valenciennois ont été embarqués lors de la manifestation lilloise contre la loi El Khomri. Ils sont en garde à vue. AL exige leur libération !
Les manifestations et actions qui se sont déroulées aujourd’hui ont encore été le théâtre d’une violente répression policière. Intimidations, interdiction de manifester, violences : la police française a encore une fois justifié sa triste réputation.
A Lille la police a procédé à des fouilles et des contrôles sur les personnes qui se rendaient à la manifestation. Certaines et certains ont été contrôlé plusieurs fois ! L’objectif était clair : terroriser celles et ceux qui défient le gouvernement dans la rue.
Mais la police ne s’en est pas contentée.
Alors que la manifestation démarrait des policiers ont attaqué le cortège anticapitaliste qui regroupaient différentes organisation, dont Alternative libertaire.
Deux personnes ont été victimes d’une arrestation ciblée, sans raisons apparentes : Corentin, du Syndicat étudiant et lycéen (SEL-CGT) sur Douai, et le camarade Antoine, militant actif à la CGT du Valenciennois.
Corentin a été libéré au bout de plusieurs heures, mais Antoine est toujours en garde à vue.
Alternative libertaire dénonce ces arrestations qui se déroulent dans un climat de violence policière exacerbées et exige la libération du camarade.
Alternative libertaire, le 17 mai 2016
Actualisé le 18 mai à 9h25
http://alternativelibertaire.org/?Valen ... laisse-pasValenciennes : on ne laisse pas tomber le camarade !
Notre camarade Antoine est en détention préventive jusqu’au 9 juin, victime d’une arrestation ciblée dans une manifestation contre le projet de loi El Khomri. Il a besoin de fric et de messages de soutien.
Notre camarade Antoine, kidnappé par la police durant la manif lilloise de mardi 17 a refusé d’être jugé en comparution immédiate. Pour le punir le juge décide de le maintenir en détention jusqu’au procès, le 9 juin ! Un jeune camarade du syndicat des lycéens CGT de Valenciennes a lui été libéré.
Antoine est connu comme militant libertaire, antifasciste et syndicaliste CGT sur le Valenciennois. C’est la seule raison sérieuse pour laquelle il a été mis sous les verrous.
Travailleur précaire, il n’a pas un sou vaillant. A nous toutes et tous de l’aider à passer cette épreuve en lui écrivant des messages de soutien, en lui envoyant des bouquins, en versant à la caisse de solidarité pour lui envoyer un secours monétaire.
Envoyez vos messages, par mail à ✉douai@alternativelibertaire.org, qui transmettra.
Pour le soutien financier, deux solutions :
• Soit un chèque à l’ordre de SIA, à expédier à Alternative libertaire, BP 295, 75921 PARIS Cédex 19.
• Soit un virement en ligne, en cliquant sur le bouton ci-dessous. Indiquer « Pour Antoine » dans la case « Instructions particulières pour le vendeur » https://www.paypal.com/fr/cgi-bin/websc ... 51d2c62172
Vos dons seront transmis par AL avec des messages de soutien.
AL Douai-Valenciennes
Grève des mineurs 1948 - occupation militaire des corons
On a peine à imaginer aujourd’hui la violence des conflits politiques et sociaux des années 1947-1950 en France, et particulièrement la violence de la répression exercée par les gouvernements "Troisième Force" (socialistes, radicaux, M.R.P). Années où le souvenir de la violence des années de la guerre n’était pas éteint. Années du déclenchement de la Guerre froide et de la scission irrémédiable de « la Gauche ». Années d'une combativité ouvrière exacerbée par les très dures conditions de vie de l'immédiat après-guerre.
Des centaines de blessés, d’emprisonnés, d'expulsés (travailleurs étrangers), des milliers de licenciés… et des morts :
Le cheminot Puzzoli, ancien F.T.P, est matraqué à mort par la police le 28 octobre 1947 lors d’une contre-manifestation communiste devant la salle Wagram à Paris.
Lors des grandes grèves de la fin 1947, à Valence (Drôme), le 4 décembre, le cheminot Penel (père de trois enfants), l'ouvrier du parc d'outillage Chaléat (père de trois enfants), sont abattus par les balles des C.R.S qui s'opposaient à l’occupation de la gare par les grévistes. L'ouvrier du bâtiment Justet (père de trois enfants), blessé par balles, décèdera peu après. À Marseille, l'ouvrier Bettini, 23 ans, ancien déporté à Dachau, est abattu par balles par un policier devant son piquet de grève à l'Estaque à Marseille, le 8 décembre.
En octobre 1948, lors de la grande grève des mineurs d’octobre-novembre, nouvelles violences policières. À Alès, l'ouvrier Chaptal est blessé à mort lors d'une manifestation de soutien aux mineurs. À Merlebach, le mineur Jansek est matraqué à mort par les C.R.S. À Firminy, au puits Cambefort, le mineur Barbier est tué par les balles des C.R.S. Le mineur Goïo, également blessé par balles, décèdera peu après. On ergotera sur l’origine des balles : 24 correspondants et photographes de presse français et étrangers signèrent une déclaration contredisant l’affirmation du ministre François Mitterrand, selon laquelle les grévistes auraient tiré les premiers sur les CRS.
Dans la nuit du 12 au 13 décembre 1948, à Saint Mandé, André Houillier, combattant des deux guerres, abattu d'une balle dans le dos par un policier alors qu'il collait une affiche de Fougeron (interdite) pour la paix.
En avril 1950 encore, à Brest, lors d'une manifestation d'ouvriers du bâtiment, Edouard Mazé, 27 ans, est abattu par balles...
Le principal artisan de cette répression fut le socialiste Jules Moch (1893), ministre de l'Intérieur de novembre 1947 à février 1950, qui assumera jusqu'à sa mort (1985) l'usage de cette violence d'État contre le "péril rouge". Ne parlons pas de l'ondoyant François Mitterand, qui d'ailleurs n'était pas socialiste à l'époque, mais on ne peut pas ne pas mettre en balance de cette violence l'immédiat passé de Jules Moch, socialiste qui prend dès les années 30 ses distances avec le marxisme, mais ferme républicain, ministre du Front populaire, actif dans l'aide à l'Espagne républicaine, hostile aux accords de Munich qu'il acceptera seulement par discipline, refusant les pleins pouvoirs à Pétain en 1940, résistant, combattant de la France Libre... Ceci dit pour prendre la mesure du fossé qui s'était plus que jamais creusé entre les socialistes et les communistes en ces années du début de la guerre froide.
Cette violence par rapport aux "ennemis de l'intérieur", pour terrible qu'elle ait été, pèse certainement peu au regard des innombrables victimes de la guerre coloniale en Indochine, initiée à l'automne 1946, au regard des dizaines de milliers de victimes de la répression de l'insurrection malgache, à partir de mars 1947. Extraordinaire violence coloniale longtemps passée aux oubliettes de l'Histoire, hormis les travaux de quelques courageux spécialistes. Et violence assumée sans états d'âmes particuliers par la totalité des ministres des gouvernements d'après la Libération, socialistes au premier chef, hormis les ministres communistes qui, longs à prendre la mesure de ce qui se jouait outre-mer, prenaient quelques distances tout en veillant à demeurer dans la coalition... Jusqu'à ce que le Président socialiste les en chasse...
Rappeler ce passé n'est pas régler des comptes, mais peut certainement aider à ne pas présenter, comme c'est trop souvent le cas aujourd'hui, une Histoire dichotomique, les méchants Stals d'un côté, les gentils réformistes de l'autre...
http://www.alternativelibertaire.org/?V ... ntoine-estValenciennes : Scandale ! Antoine est maintenu en détention
Victime d’une arrestation ciblée le 17 mai à Lille, notre camarade Antoine est, depuis plus de deux semaines, enfermé à la prison de Sequedin (Nord) dans l’attente de son jugement, le 9 juin.
De quoi est-il accusé ? De violences — imaginaires — contre des policiers.
Le 1er juin, la cour d’appel de Douai a rejeté sa requête d’être remis en liberté.
Il reste donc sous les verrous jusqu’à son jugement le 9 juin.
Un rassemblement de solidarité est en cours d’organisation devant le tribunal de Lille pour cette date.
Libérez Antoine !
Alternative libertaire, le 2 juin 2016
Libérez Antoine !
Antoine, militant de la CGT de Valenciennes est en détention préventive depuis le 17 mai.
Il a été arrêté à Lille durant une manifestation contre la loi travail. Trois policiers l’ont alors interpellé en se jetant violemment sur lui et en l’immobilisant.
Un policier accuse Antoine de l’avoir frappé. Or les personnes qui étaient à ses côtés et ont témoigné en sa faveur affirment qu’il n’en est rien. Antoine était juste venu manifester avec dans ses mains son drapeau CGT.
Rien ne justifiait donc son arrestation.
Cette arrestation s’inscrit dans une vague répressive qui touche tout le pays ; celle-ci vise particulièrement les organisations actives dans le mouvement social qui dure depuis trois mois. Les organisations syndicales sont spécialement ciblées : arrestations, provocations policières, intrusion dans des locaux syndicaux, charge contre des piquets de grève,…
L’incarcération d’Antoine voulue par les autorités participe d’une véritable stratégie de la tension. Il s’agit d’en faire un exemple pour faire peur afin de dissuader celles et ceux qui se mobilisent contre la loi Travail et plus largement contre un ordre de plus en plus inégalitaire et autoritaire de descendre dans la rue.
Ce qui est en fait reproché à Antoine, c’est d’être un militant syndicaliste, antifasciste et libertaire particulièrement actif dans le Valenciennois. Antoine est victime de l’arbitraire le plus total. Outre les conséquences morales, une condamnation judiciaire à une peine d’emprisonnement aurait des conséquences dramatiques pour ce jeune travailleur précaire.
Antoine doit être jugé à Lille jeudi 9 juin.
Aussi les organisations et les personnes signataires de cet appel :
•affirment leur solidarité avec Antoine ;
•appellent toutes les organisations syndicales, démocratiques et progressistes, locales ou nationales, ainsi que toutes les personnes révoltées par cette situation à soutenir Antoine et à se mobiliser ce jour-là ;
•exigent sa libération immédiate et l’abandon de toutes les poursuites à son encontre.
Appel signé par plus de 300 syndicalistes, universitaires, militants associatifs et politiques, artistes, de nombreux pays, dont :
Clémentine Autain, Ensemble ; Ludivine Bantigny, historienne, Université de Rouen ; Hervé Basire, secrétaire général de la FERC-CGT ; Olivier Besancenot, NPA ; Eric Beynel, porte-parole de l’Union syndicale Solidaires ; Frédéric Bodin, secrétaire national de l’Union syndicale Solidaires ; Béatrice Bonneau, syndicaliste, élue PCF, Paris 2e ; Angel Bosqued, Confederacion General del Trabajo (CGT État espagnol) ; Jean-Marc Cannon, secrétaire général de l’UGFF-CGT ; Anne Clerval, géographe ; Philippe Corcuff, maître de conférences en sciences politiques à l’Institut d’études politiques de Lyon ; Jérémie Crépel, conseiller municipal EELV Lille, conseiller régional Nord-Pas-de-Calais ; François Cusset, historien et écrivain, Université Paris Ouest Nanterre ;Laurence De Cock, historienne et enseignante ; Christophe Delecourt, secrétaire national de l’UGFF-CGT ; Christine Delphy, sociologue ; Gérard Delteil, romancier ; Alain Desjardin, ancien président de la CFDT métallurgie de Roubaix-Tourcoing ; Jean-Baptiste Eyraud, militant associatif ; Eric Fassin, sociologue, Université Paris-8 ; Bernard Friot, économiste et sociologue ; Cécile Gondard-Lalanne, porte-parole de l’Union syndicale Solidaires ; Dominique Grange, chanteuse engagée ; Nacira Guénif, anthropologue, Université Paris 8 ; Eddy Guilain, Union locale CGT Douai ; David Hamelin, CNT-Solidarité Ouvrière Poitiers ; Razmig Keucheyan, sociologue, Université Paris 4 ; Lola Lafon, romancière ; Frédéric Lordon, économiste et philosophe, CNRS ; Olivier Le Cour Grandmaison, universitaire ; Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT ; Xavier Mathieu, comédien, CGT Continental ; Hugo Melchior, militant d’Ensemble, doctorant, trois fois interdit de manifestation à Rennes ; Julian Mischi, sociologue ; Olivier Neveux, Professeur d’études théâtrales ; NnoMan, Photoreporter Co-Fondateur du Collectif ŒIL ; Mohammed Oussedik, secrétaire général de la Fédération CGT Verre-Céramique ; Aline Pailler, journaliste, CGT-SFA ; Willy Pelletier, sociologue, Fondation Copernic ; Irène Pereira, sociologue ; Christine Poupin, NPA ; Théo Roumier, appel de syndicalistes « On bloque tout ! » ; Eric Santinelli, secrétaire fédéral SUD Rail ; Annie Sic, secrétaire générale de la Confédération paysanne ; Elsa Squirone, Alternative libertaire ; Baptiste Talbot, secrétaire général de la Fédération CGT des Services publics ; Tardi, dessinateur ; Bernard Thibault, ancien secrétaire général de la CGT, Enzo Traverso, historien, Cornell University ; Charles-André Udry, économiste, Suisse ; Céline Verzeletti, membre du Bureau confédéral de la CGT ; Jean Vignes, secrétaire général de la Fédération SUD Santé-sociaux ; Olivier Vinay, membre du bureau national de la FSU…
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