Masculinisme 2:

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Messagede Tuxanar le Ven 26 Juin 2009 14:52

Que l'État ne fasse rien contre le sexisme, c'est une chose. Reste à voir si sa disparition entrainera la fin du sexisme. C'est là mon désaccord avec Bajotierra.

La tolérance sur la prédominance écrasante des hommes dans les postes de commandement institutionnels et économiques relève donc bien de la responsabilité de l'Etat.


La responsabilité de l'État, c'est de faire une loi pour lutter contre. Ce qui est fait, les partis politiques doivent respecter la parité sous peine d'amende. Si les partis politiques refusent la parité, ce n'est pas de la faute de l'État. Ensuite, les décisions de l'État sont prises par des hommes qui ont une mentalité patriarcale. Si l'État disparaît, les hommes resteront. La disparition de l'État n'entrainera donc aucune amélioration sur la situation des femmes.
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Re: Masculinisme 2:

Messagede bajotierra le Ven 26 Juin 2009 15:20

En d'autre terme, la société influe sur notre mentalité, et l'État n'est pas la société.


je n'avais pas parlé d'état mais bien de pouvoir

Le pouvoir c'est l'état mais pas que cela , le pouvoir cela peut être la religion , l'argent etc....
Le pouvoir c'est surtout l'idéologie qui fournit la légitimité a une institution lambda d'exercer sa violence sur des êtres humains et cela pour faire respecter ses priviléges .

Les rapports homme et femme appartiennent a ce cadre et quand on parle ,même ici , de parents et d'éducation des enfants on admet déjà tout un tas de préjugés
pourquoi faut il éduquer les enfants ? qui alors est légitime a le faire ? pourquoi la famille et pas le clan , pas la collectivité ou la tribu ?
ce questions ne sont jamais remises sur la table et c'est une preuve concréte de notre imprégnation idéologique

La famille c'est le noyau de la société et c'est pourquoi cette construction idéologique est si cruciale pour le pouvoir qu'il est parvenu a la faire admettre comme allant de soi . il impose a travers la famille les normes qui conviennent au capitalisme tant au niveau de la sexualité que de l'education qui sont les bases de la repoduction de l'espéce humaine et donc de la société . la société actuelle trouve sa cohésion sur une idéologie de la domination et elle sécréte l'état qui est le garant de sa reproduction . Il n'y a pas égalité formelle il y a interraction , c'est pire car si la société était l'état cela signifierait effectivement autre chose , et dans cette interraction l'individu est pris comme dans une gangue .

C'est pourquoi je suis d'accord sur le constat qui est fait concernant la condition des femmes mais en désaccord si on confond les causes et les effets . Si le mécanisme n'est pas suffisemment démonté on renvoie aux individus une part de culpabilité qui d'évidence ne correspond pas aux marges de liberté dont ils disposent .....Et là encore on est dans un affrontement là où on pouvait espérer des ralliements .
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Re: Masculinisme 2:

Messagede Tuxanar le Ven 26 Juin 2009 16:16

Autant pour moi, je pensais que tu parlais de pouvoir dans le sens de l'expression "les pouvoirs en place", sous entendu administration + gouvernement + Parlement (c'est à dire État).

Le pouvoir c'est surtout l'idéologie qui fournit la légitimité a une institution lambda d'exercer sa violence sur des êtres humains et cela pour faire respecter ses priviléges .


Je suis pas d'accord avec cette phrase. Le pouvoir n'est pas la légitimité à exercer à la violence légitime. Ce sont deux choses distinctes. Par contre, je suis d'accord qu'il faut à une institution une légitimité pour exercer un pouvoir quelconque, légitimité qui trouve sa source dans différentes choses : la Nation, le Peuple, les travailleurs, Dieu, l'histoire ...

il impose a travers la famille les normes qui conviennent au capitalisme tant au niveau de la sexualité que de l'education qui sont les bases de la repoduction de l'espéce humaine et donc de la société


La famille est plus vieille que le capitalisme. Elle existait déjà au moyen-âge où le capitalisme ne pouvait pas se développer à cause des problèmes de transport et de production. C'est vrai également que la famille traditionnelle reproduit un modèle sociale où le père commande (comme le patron commande aux travailleurs).

on renvoie aux individus une part de culpabilité qui d'évidence ne correspond pas aux marges de liberté dont ils disposent


C'est vrai qu'il est dur de se remettre en cause, surtout que le patriarcat fait de réflexes, mais on peut tout de même s'en extraire en faisant un travail sur soi-même. En déconstruisant son comportement, en se demandant si les actes que l'on fait sont le produit de cette société de domination des femmes par les hommes.
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Re: Masculinisme 2:

Messagede lou le Ven 26 Juin 2009 16:27

Sur la famille, le principal problème en occident c'est le logement. Je m'explique: si tu as des enfants et que tu envisages de les elever en dehors d'un contexte familiale, par exemple dans une colocation ou chaque adulte aurait une "place parentale", ou que tu souhaite vivre une relation avec quelqu'un mais sans être en couple (une chambre pour chacun au sein d'une colloc par exemple, ou que tu veux vivre en autogestion, tu auras beaucoup de problème à trouver un logement adéquat. en ce sens une initaitive comme le CLIP me parait être très interessante parcequ'elle ouvre de nouveaux horizons.

http://www.clip.ouvaton.org/
je serai post-féministe quand nous en serons au stade du post-patriarcat.
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Re: Masculinisme 2:

Messagede Béatrice le Jeu 21 Fév 2013 01:28

Une résurgence de la domination masculine en période de récession économique et sociale !
( avec l' hexhibitionnisme médiatique volontaire " lobbying " )


Le masculinisme, ou comment faire reculer les femmes

http://www.ababord.org/spip.php?article290
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Re: Masculinisme 2:

Messagede Béatrice le Dim 24 Fév 2013 00:28

Suite au coup publicitaire de Serge Charnay, SOS Papa n’a pas seulement pris une place importante dans les médias ; plus grave, l’association masculiniste a acquis une reconnaissance politique puisque le gouvernement a accepté de la recevoir pour examiner ses revendications,

De quoi SOS Papa est-il le nom ?


Après le coup d’éclat de Serge Charnay, ce père retranché pendant quatre jours dans une grue pour réclamer le droit de visite de son fils, Pauline Delage, doctorante en sociologie, dénonce une opération téléguidée par SOS Papa, « association masculiniste misogyne et réactionnaire » qui se voit accorder « une légitimité pour le moins problématique » par le gouvernement.

Le masculinisme légitimé par le gouvernement


Suite au coup publicitaire de Serge Charnay, SOS Papa n’a pas seulement pris une place importante dans les médias ; plus grave, l’association masculiniste a acquis une reconnaissance politique puisque le gouvernement a accepté de la recevoir pour examiner ses revendications, notamment la généralisation de la garde alternée pour les enfants. Passons sur l’action individuelle de Serge Charnay, passons même sur les raisons qui l’ont conduit à être déchu de ses droits parentaux – les médias ayant longtemps préféré évoquer « la souffrance d’un père » plutôt que l’enlèvement de ses enfants. La légitimité qu’on a octroyée à l’association ces derniers temps est pour le moins problématique.

C’est vrai d’abord d’un point de vue démocratique : toutes les associations dont l’un des membres exécuterait une action spectaculaire auront-elles désormais le même écho médiatique ? Seront-elles systématiquement reçues par les pouvoirs publics ? On peut légitimement en douter. C’est vrai ensuite d’un point de vue idéologique, puisque le discours de SOS Papa repose sur une vision du monde faussée, étayée par des données sociologiques et historiques biaisées, dont le cœur est l’idée selon laquelle les rapports de domination hommes/femmes sont aujourd’hui inversés. Constatant que les enfants sont, dans près de 80% des cas de divorce, hébergés chez leur mère, cette association souligne ce qu’elle voit comme une injustice : la société, par le biais de la justice civile, favoriserait les femmes dans les décisions liées aux enfants parce qu’elle ne comprendrait pas les changements historiques liés à la modernité, faisant des pères des sujets parentaux à part entière. Ce qui se passe dans les tribunaux ne serait alors que le reflet d’une évolution historique plus globale.

Depuis le féminisme des années 1970, les droits des femmes ayant considérablement évolué, et celles-ci étant encouragées à s’autonomiser par le travail et à s’introduire dans tous les espaces de la sphère publique, les rapports inégalitaires entre hommes et femmes se seraient inversés, et les hommes seraient en proie à une forme de domination féminine. Serge Charnay lui-même a souligné ce douloureux problème de l’omniprésence, et donc de l’omnipotence, des femmes dans les médias, dans le champ politique, et même dans la justice. Bref, celles-ci auraient acquis des droits aux dépens des hommes. Trop caricaturale pour être réellement naïve, la vision du monde offerte par SOS Papa repose sur des inepties sociologiques sur lesquelles s’appuie une idéologie qui, elle, est bien misogyne et sexiste. Des inepties que les médias et le gouvernement auraient dû commencer par pointer et réfuter.

Effectivement, les droits des femmes ont évolué : nous avons aujourd’hui légalement le droit d’ouvrir un compte bancaire, le droit de travailler sans l’autorisation de notre mari, le droit d’avoir recours à des méthodes contraceptives et abortives, le droit de dénoncer des crimes sexistes, racistes, lesbophobes à notre encontre. Oui, les choses ont changé, et c’est tant mieux. Mais outre le fait qu’il existe un écart réel et persistant entre les droits acquis par les mouvements féministes et leur mise en application, tout n’a pas non plus changé et les rouages de la domination masculine se sont parfois transformés sans disparaître pour autant : les femmes ont le droit de travailler mais elles occupent toujours des emplois plus précaires que les hommes, elles ont des salaires moindres et n’accèdent pas aux postes les plus élevés hiérarchiquement. Cette division sexuée du travail dans la sphère salariale est intimement imbriquée à celle qui opère dans la sphère domestique, où les tâches ménagères et le soin des autres incombent principalement aux femmes.

Un homme n’a plus formellement droit de vie ou de mort sur son épouse, et il n’est pas autorisé à abuser d’elle, mais dans les couples hétérosexuels la violence conjugale touche essentiellement les femmes : aussi ce rapport asymétrique et inégalitaire est-il bien distinct du conflit ou de la dispute conjugale. De fait, une femme sur dix a subi des violences conjugales, quelle que soit leur forme, au cours de la dernière année. Sans les multiplier, ces quelques exemples doivent juste rétablir un fait : si la lutte pour l’égalité est toujours d’actualité, les rapports de domination femmes/hommes ne se sont pas inversés pour autant. Mais « égalité » comme « inégalité » ne doivent pas être des coquilles vides, des mots tellement dits et redits qu’ils perdent tout sens ; leurs usages doivent refléter et s’ancrer dans un contexte social, qu’il s’agit de dépasser dans une visée politique.

S’agissant des divorces encore une fois, si, dans 80% des cas, la résidence principale est attribuée à la mère, il ne s’agit pas d’un privilège des mères sur les pères, mais tout simplement du fait que ces derniers ne la demandent pas. Après la séparation, la division sexuée des tâches domestiques perdure ; et l’inégalité se niche ici. L’intimité conjugale n’est pas un espace à l’abri des rapports sociaux qui fondent et structurent les inégalités. Dénoncer un matriarcat qui n’existe évidemment pas, c’est une stratégie politique et idéologique qui vise à saper les droits des femmes, à rétablir ou renforcer un ordre social dont bénéficient certains hommes, les dominants. Patric Jean a bien montré dans son article publié dans Le Monde les liens et les parallèles existant entre l’association et ses homologues masculinistes au Québec, dont les actions de grand éclat ne visent qu’à construire un rapport de force nuisant aux revendications égalitaires féministes. Comme ils l’avaient fait avec les groupes homophobes de la « manif pour tous », le gouvernement, en recevant SOS Papa, et les médias, en s’en faisant les relais, rendent légitime et par là même participent de ce mouvement idéologique et politique réactionnaire.

Pauline Delage, doctorante en sociologie à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), travaille sur les violences faites aux femmes en France et aux Etats-Unis


http://blogs.mediapart.fr/edition/les-i ... -il-le-nom

Comme ils l’avaient fait avec les groupes homophobes de la « manif pour tous », le gouvernement, en recevant SOS Papa, et les médias, en s’en faisant les relais, rendent légitime et par là même participent de ce mouvement idéologique et politique réactionnaire.


Et insidieusement, ce soir dans le journal de 20h sur France2 :
( à partir de 30mn )

http://www.france2.fr/jt/20h/
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Re: Masculinisme 2:

Messagede Béatrice le Mar 30 Avr 2013 00:13

Les masculinistes, une menace pour les droits des femmes et des enfants :


Le principal argument des masculinistes est de dire qu’ils sont victimes des femmes, qui veulent toujours plus de droits, et qui piétinent les hommes, d’ailleurs elles sont très violentes avec eux, ces pauvres petits choses si fragiles : elles les poussent au suicide[1]. Les masculinistes disent, à l’instar du mouvement de la condition masculine, « Non à la culture de la victimisation de la femme ».

Comme Cro Magnon alias Eric Zemmour[2], certains parmi ces masculinistes veulent décider eux-mêmes de l’avortement[3], de la contraception des femmes car celles-ci se montrent irresponsables. Les mêmes arguments que lorsque les femmes ont réclamé le droit de vote ou le droit d’avoir leur propre compte en banque et de gérer leurs propres biens (1965 en France)… Et pour eux, un conjoint violent reste un bon père[4].

Sauf que : plus de 95% des criminels sexuels sont des hommes (d’après les chiffres officiels un peu partout[5]), 90% des conjoints violents sont des hommes. En 1998, Martin Dufresne, membre du Collectif masculin contre le sexisme, analysant le discours masculiniste aux États-Unis et au Canada, constatait que le masculinisme place les hommes en position de victimes et d'opprimés pour mieux justifier « de nouveaux modes d'exercice de l'oppression des femmes par les hommes, en exploitant un discours libertaire ». Il montre comment l'activité de lobbying et le discours du mouvement, centré sur la sphère familiale, a des effets sur les législateurs et sur la criminalité sexiste

Il y a donc en effet une raison pour que les lois protègent spécifiquement les femmes et les enfants. Ca semble banal de le dire, mais pour certains il faut remettre l’église au milieu du village. Des sociologues ont analysé que les masculinistes ne tiennent compte que des hommes et de l’histoire des hommes, comme si les enfants et les femmes étaient quantité négligeable, ou comme s’ils n’étaient que des entraves aux droits des hommes.

Le terme masculinisme a été diffusé en France par la philosophe Michèle Le Doeuff, qui considère que le masculinisme, c’est finalement tout ce qui est centré uniquement sur les hommes et leurs petits intérêts. Car, même si ça ne nous saute pas aux yeux, eux se sentent lésés !

Depuis, le masculinisme et sa vision paranoïaque de la société se sont répandus un peu partout y compris à l’extrême droite (discours ultra conservateur oblige), chez les pédophiles et autres misogynes, qui noyautent la Justice, les associations de pères, la protection de l’enfance, la psychologie et même la psychiatrie. Ils recrutent sur les campus, comme la Canadian Association for Equality et mènent des actions coup de poing contre les femmes. Pour eux, il convient de réduire les droits des femmes, y compris leur propriété sur leurs corps, pour satisfaire ses messieurs. Revenons donc à la bonne vieille famille patriarcale, au moins les bonnes femmes ne se feront plus entendre…


http://www.agoravox.fr/actualites/socie ... our-129124
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Re: Masculinisme 2:

Messagede pit le Mer 3 Juil 2013 02:29

Qu’est ce que le masculinisme ? Comment le combattre ?
dossier trois brochures et deux émissions de radio :
http://lgbti.un-e.org/spip.php?rubrique25
"Tu peux voter, pétitionner, débattre à la télé, ou gamberger sans te bouger, mais...C’est dans la rue qu'çà s'passe"
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Re: Masculinisme 2:

Messagede Béatrice le Sam 6 Juil 2013 18:18

Trois pères divorcés sont perchés depuis vendredi minuit en haut d'une cheminée d'une usine de chauffage près de Grenoble (Isère) : l'un d'entre eux est un "activiste" récidiviste :

Grenoble : trois pères divorcés retranchés sur une cheminée

Trois pères divorcés sont perchés depuis vendredi minuit en haut d'une cheminée d'une usine de chauffage près de Grenoble (Isère), réclamant des avancées dans leurs dossiers de garde d'enfants après des séparations difficiles.

Venus «avec de l'eau, des affaires de rechange et de quoi tenir un certain temps», les trois pères ont grimpé les escaliers, escaladé une porte cadenassée et «fait un peu d'acrobatie» pour atteindre la cheminée de la Compagnie de chauffage de Grenoble, située à Eybens, a expliqué l'un d'eux, Frédéric Foroughi.

«Ils sont montés avec chacun trois sacs de victuailles et notamment beaucoup d'eau vu la chaleur annoncée», a expliqué samedi matin Youcef Ouateli membre de l'association Père-enfant-mère, venu soutenir les trois pères au pied de la tour.

Au sommet de cette cheminée cylindrique de plus de 70 mètres de haut, les trois pères ont déployé cinq banderoles difficilement lisibles, proclamant notamment «l'égalité parentale pour nos enfants, cessez de bafouer nos droits de pères» ou encore «nous aimons nos enfants, nous avons besoin d'eux et eux aussi». L'usine située dans une zone industrielle, presque déserte samedi matin, était sous la surveillance de deux gendarmes.

Agé de 27 ans, Frédéric Foroughi avait déjà conduit une action semblable fin juin sur une tour, à Forbach (Moselle), et en mai au sommet de la cathédrale d'Orléans. Il a été rejoint dans son action par deux autres pères de famille dont l'un affirme n'avoir pas vu ses enfants pendant plus de six mois.

Ces initiatives de «pères perchés» pour attirer l'attention sur des problèmes de garde d'enfant ou droit de visite, se sont multipliées ces derniers mois depuis l'action médiatisée d'un père à Nantes en février.


http://www.leparisien.fr/societe/garde- ... 960183.php
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Re: Masculinisme 2:

Messagede Béatrice le Dim 7 Juil 2013 20:14

Les trois pères divorcés sont toujours perchés sur une cheminée à Grenoble !

Trois pères divorcés toujours perchés sur une cheminée à Grenoble


Les trois pères divorcés, qui campent depuis vendredi minuit au sommet de la cheminée d’une usine de chauffage près de Grenoble pour faire valoir leurs droits de voir leurs enfants, ont annoncé dimanche leur détermination à rester jusqu’à ce que «leurs droits soient reconnus».

«La nuit s’est bien passée, nous avons eu du vent, mais nous resterons tant que l’on ne nous écoutera pas», a déclaré à l’AFP Rod Van Haute, joint par téléphone. «Nous avons ce qu’il faut pour tenir plusieurs jours», a-t-il assuré.

Avec deux autres pères, M. Van Haute est monté dans la nuit de vendredi à samedi au sommet de la cheminée de la Compagnie de chauffage de Grenoble de 70 mètres de haut, après avoir escaladé une porte cadenassée et grimpé à l’échelle d’urgence. Les trois hommes ont emporté plusieurs sacs de victuailles et beaucoup d’eau pour faire face à la chaleur, avaient-ils précisé samedi.

Technicien en fibre optique de 44 ans, Rod Van Haute qui demeure à Grenoble est père de trois enfants. Divorcé en 2009 son ex-épouse est partie s’installer aux Etats-Unis, il y a quinze jours, avec son nouveau mari.

Ce père qui bénéficiait d’un droit de visite toutes les deux semaines et la moitié des vacances scolaires, affirme n’avoir pas vu ses enfants pendant plus de six mois.

«Nous descendrons quand on nous présentera quelqu’un de crédible qui reconnaisse nos droits», a également assuré Frédéric Foroughi.

Ancien assistant maternel, reconverti en animateur de loisirs dans le Territoire de Belfort, il réclame la «garde officielle de ses enfants» après que leur mère, dont il a divorcé en 2011, est partie s’installer en Alsace, alors qu’il bénéficiait jusqu’alors d’une garde alternée.

«En 2013 les pères occupent une grande place dans l’éducation de leur enfant, ils ne sont pas que des géniteurs. Nous voulons que cela soit respecté et que la maman ne soit pas la seule à s’en occuper», a-t-il expliqué.

Ce père de famille âgé de 27 ans avait déjà conduit une action semblable fin juin sur une tour, à Forbach (Moselle), et en mai au sommet de la cathédrale d’Orléans.

Le troisième homme, René Forney, qui a crée un site Internet, «trafic justice», où il dénonce «les rouages mafieux de toutes les institutions françaises» est père d’un enfant de 30 ans qu’il n’a pas revu depuis 15 ans.


http://www.liberation.fr/societe/2013/0 ... ent_916542
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Re: Masculinisme 2:

Messagede pit le Sam 13 Juil 2013 00:40

Pères perchés à Grenoble : stop à la duperie.

Depuis vendredi, au sud de Grenoble, trois hommes occupent le haut de la cheminée de la Compagnie de Chauffage. Ce type d’action spectaculaire, désormais bien connu, est attribué dans les médias aux militants de la « cause des pères ». Derrière ce cheval de Troie se cache la mouvance masculiniste(1).

En février dernier à Nantes, deux hommes ont occupé pendant plusieurs jours deux grues désaffectées. Ces deux pères estimaient être privés de leurs enfants, victimes d’un pouvoir judiciaire qui détruirait l’ensemble des pères divorcés. Depuis, de nombreuses actions du même type ont eu lieu dans diverses villes de France, certaines simultanément lors de ce qu’ils ont nommé le « printemps des pères ». Le procédé est maintenant rôdé : un ou plusieurs hommes escaladent et occupent pendant plusieurs jours une grue ou un édifice élevé, y accrochent des banderoles, et demandent à être mis en relation avec les institutions afin que leur dossier de divorce soit révisé. Ils réclament par ailleurs que la loi soit modifiée pour que la résidence alternée soit mise en place de manière obligatoire pour tous les cas de séparation.
La technique, mélange d’actions spectaculaires (mais illégales) et de lobbying, est directement importée des pays anglo-saxons, où elle est employée depuis des années par l’organisation masculiniste « Fathers 4 Justice »(2). Depuis quelques mois, en France, sous l’impulsion d’associations telles que « SOS Papa »(3), ces actions bénéficient d’un soutien médiatique et institutionnel surdimensionné au regard du nombre de personnes concernées. Cela montre que certains groupes sociaux (en l’occurrence, très souvent, des hommes blancs hétérosexuels, bénéficiant d’une situation sociale confortable) sont bien plus entendus que d’autres.
Derrière cette pseudo « cause des pères », qui ne rassemble en fait qu’un nombre très limité d’hommes, se cache le mouvement masculiniste. Le masculinisme est une mouvance d’hommes hostiles à l’émancipation des femmes, souhaitant conserver leurs privilèges et leur position de pouvoir au sein de la société. Leurs thèmes de prédilection sont les droits des pères, les violences faîtes aux hommes et la crise de la masculinité. Les masculinistes estiment que les hommes sont victimes d’une société où les femmes auraient pris le pouvoir.

Les réalités sociales sur l’implication des pères

En réponse, rappelons simplement quelques réalités sociales. Lorsque certains pères se plaignent que « dans 80% des séparations, c’est la mère qui obtient la garde des enfants », ils oublient de dire que cela est à la demande des deux parents(4). Autrement dit, l’écrasante majorité des pères divorcés s’accommode très bien de ne pas avoir à s’occuper de leurs enfants (nombreux d’ailleurs sont les pères revendicateurs qui se « découvrent » pères au moment du divorce, après avoir été très peu impliqués dans l’éducation des enfants auparavant). Dans les cas restants, quand il y a litige, celui-ci porte sur le montant de la pension alimentaire, que les pères trouvent trop élevé. Rappelons aussi que la résidence alternée est loin d’être la solution idéale qu’on nous dépeint, en particulier dans le cas de pères violents ou incompétents.
Quant à savoir si, au final, dans le nombre infimes de pères de bonne foi qui auraient pu être « lésés », la Justice a agi de manière injuste, c’est fort possible. L’institution judiciaire, comme le reste de la société, est sexiste. Les juges ont aussi tendance à voir la mère comme l’élément clé et indispensable à l’enfant, contrairement à l’image du père qui reste l’élément satellite. Mais n’inversons pas les rôles : la « cause des pères » est, avant tout, la réaffirmation du pouvoir des hommes sur les femmes, les enfants, et l’ensemble de cette société. Si ces hommes souhaitent réellement investir leurs rôles de pères, de manière coopérative et respectueuse de leurs ex-conjointes et de leurs enfants, ils ont toute latitude pour le faire. Personne ne leur reprochera de prendre leurs responsabilités.

Au-delà de la complaisance : qui sont ces hommes ?

Dans nos précédents communiqués(5), nous dénoncions déjà le fait que ces « pères en colère » bénéficient d’une complaisance immédiate, les journalistes reprenant tou-te-s la même dépêche AFP, sans que personne ne se donne la peine de se pencher sur leurs histoires ou d’aller lire le contenu des sites internet des associations dont ils sont membres. A Nantes, par exemple, nous avions affaire à un homme violent, aux propos profondément misogynes, condamné pour avoir enlevé son enfant.
Qu’en est-il à Grenoble ? En haut de la cheminée se trouvent actuellement trois hommes : Rodolphe Von Haute, Frédéric Foroughi et René Forney.
Pour M. Von Haute, il semble que cela soit sa première participation à ce type d’action.
En revanche, ses deux comparses sont des habitués. En mars dernier, M. Foroughi participait au « printemps des pères » en installant un campement à Belfort. En mai il occupait la cathédrale d’Orléans en compagnie de quatre autres hommes. En juin, il récidivait en occupant une tour à Forbach, en Moselle. Les médias ont beaucoup insisté sur le fait qu’il ait exercé pendant quelques temps le métier d’assistant maternel (cela ferait-il de lui quelqu’un d’irréprochable ?), mais se sont étrangement tus sur ses 6 années passées dans l’armée. S’il a déclaré à France 3 Alpes « On est pas un groupe de masculinistes, on est juste là pour l’égalité parentale », pourquoi s’allie-t-il avec des associations nauséabondes, et précisément masculinistes ?
En effet, le troisième homme en haut de la cheminée, René Forney, n’est autre que le président de l’association « Père Enfant Mère »(6). Cette association, anciennement dénommée « Pères exclus », s’est distinguée lors du 1er mai dernier à Grenoble en s’imposant dans le cortège malgré les protestations de plusieurs syndicats et associations(7). René Forney est aussi connu pour ses positions complotistes farfelues(8) et ses liens avec le « Parti Radical de France »(9), une organisation d’extrême-droite.
Au pied de la cheminée, on trouve plusieurs personnes venues soutenir les trois pères perchés. Parmi elles, Patrick Guillot, l’un des animateurs les plus prolifiques du masculinisme en France, auteur d’ouvrages aux titres évocateurs tels que « La cause des hommes » ou « La misandrie »(10), et fondateur du « Groupe d’Etude sur les Sexismes »(11), qui cherche notamment à remettre en cause la réalité des violences conjugales subies par les femmes. Patrick Guillot se revendique « hoministe », comme la plupart des masculinistes, pour éviter le côté désormais péjoratif du terme. A ses côtés est présent Youcef Ouateli, membre de « Père Enfant Mère », qui déclare devant les caméras qu’il a « le coeur arraché » de ne pas voir ses enfants, mais se garde bien de préciser que lors des évènements du 1er mai à Grenoble, il a violemment frappé au visage un militant qui discutait avec lui, l’envoyant à l’hôpital la paumette fracturée.

Contrer ce mouvement dangereux dès maintenant !

A travers les actions de ces derniers mois et l’écho tristement favorable qu’elles ont rencontré, nous avons affaire à une montée en puissance du mouvement masculiniste. Il n’est pas étonnant de constater que celle-ci s’effectue par le biais de la « cause des pères », qui constitue un cheval de Troie particulièrement efficace. Si ces hommes veulent vraiment l’ « égalité parentale », qu’ils se mobilisent en dehors de leurs cas personnels de divorce pour impliquer largement les hommes dans l’éducation des enfants et le travail domestique ! Le cas échéant, nous avons affaire non pas à un mouvement progressiste, mais à une mouvance réactionnaire, qu’il est urgent de stopper.
Les hommes victimes des femmes ? Les français.e.s victimes des immigrés ? Les patrons victimes des grévistes ? Les hétérosexuels victimes du lobby gay ? Et puis quoi encore ? Ne soyons pas dupes : marre des retournements de sens !

Collectif Stop Masculinisme, lundi 8 juillet 2013

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(1) Pour des précisions sur le mouvement masculiniste que, pour des raisons de place et de compréhension nous ne développerons pas ici, lire les brochures « Contre le masculinisme, petit guide d’autodéfense intellectuelle », « Un mouvement contre les femmes. Identifier et combattre le masculinisme » ou encore « La percée de la mouvance masculiniste en Occident », disponibles sur le site http://lgbti.un-e.org. Lire aussi l’ouvrage de Mélissa Blais et Francis Dupuis-Déri « Le mouvement masculiniste au Québec, l’antiféminisme démasqué », aux éditions Remue-ménage, 2008.

(2) http://www.fathers-4-justice.org/

(3) http://www.sospapa.net/

(4) Pour plus de précisions, voir le travail de la doctorante en sociologie Aurélie Fillod-Chabaud, qui travaille sur le sujet depuis plusieurs années. http://lmsi.net/Le-pouvoir-vient-de-la-grue

(5) http://grenoble.indymedia.org/2013-02-2 ... -offensive

(6) http://pereenfantmere.free.fr/

(7) http://grenoble.indymedia.org/2013-05-1 ... i-quelques

(8) Voir ses nombreux sites internet : http://www.trafic-justice.com/, http://www.memejusticepourtous.org/, http://www.victime-ripou.com/

(9) http://www.partiradicaldefrance.com/

(10) http://www.la-cause-des-hommes.com

(11) http://www.g-e-s.fr/

http://grenoble.indymedia.org/2013-07-0 ... -stop-a-la
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Re: Masculinisme 2:

Messagede Zoom le Dim 28 Juil 2013 15:59

Article du mensuel Alternative Libertaire N°228 Juin 2013
Masculinisme : Le bras armé du patriarcat

On a beaucoup entendu parler du coup d’éclat d’un certain M. Charnay monté sur une grue à Nantes et bientôt imité par quelques autres. Derrière ce mode d’action se tiennent un mouvement et une idéologie antiféministes qui ne disent pas leur nom. Explications.

Derrière le très médiatisé père exigeant un droit de visite pour son enfant, les « papas » mobilisés se présentent comme les porte-parole d’associations pleines de bons sentiments et dénonçant une institution judiciaire anti-pères, hostile aux hommes. Mais derrière ce geste d’apparence « égalitaire », la réalité était plus sombre, et plus politique : des pères condamnés pour violences contre la mère ou l’enfant, des discours qui tournent assez vite à la misogynie, un mode d’action « estampillé » : on a eu affaire à une nouvelle offensive masculiniste ! Ce mouvement, pas très connu en France, y est cependant grandissant. Plus ancien et actif au Québec (voir l’interview de Mélissa Blais), il a su montrer sa nocivité.

Le terme de « masculinisme » a initialement été utilisé au moment de la deuxième vague féministe, dans les années 1970. Certains souhaitaient s’émanciper d’une socialisation contraignant les hommes à adopter les rôles traditionnels associés au « masculin » : virilité, contrôle de la parole dans l’espace public, force, etc. Ce courant développe au départ une critique de l’influence sur les hommes du schéma patriarcal, du virilisme et de l’homophobie, d’une manière qui est plutôt progressiste et favorable au féminisme.

Un antisexisme détourné

Mais son analyse se veut plus antisexiste que féministe, et tend sans forcément le vouloir à mettre femmes et hommes à égalité face à un sexisme général, avec une ambiguïté et un risque de récupération par des forces anti féministes, qui ne s’est, hélas, pas fait attendre... C’est ainsi dans les années 1980, d’abord au Québec, que le terme de « masculinisme » est repris et totalement retourné par des individus et groupes antiféministes, s’attaquant aux droits sociaux des femmes acquis depuis peu.

Un lobby patriarcal et antiféministe

Le masculinisme est un mouvement social plus ou moins diffus : psychologues, sexologues, universitaires, politiques, intellectuels médiatiques, mais aussi des individus et groupes actifs dans des réseaux d’aide psychologique aux hommes, et surtout dans les « groupes de pères » séparés ou divorcés.

Ce mouvement déploie un discours misogyne, antiféministe, et conteste la plupart des droits acquis par les luttes féministes, pour conserver ou renforcer les privilèges masculins et la structure patriarcale de la société. C’est pourquoi il vise très concrètement le terrain de la famille, en faisant pression pour faire baisser ou supprimer les pensions alimentaires, instituer une garde partagée sans condition, ou supprimer le droit des femmes à divorcer. Mais il conteste aussi le droit à la contraception, à l’avortement, ainsi que la mixité à l’école...

L’action des masculinistes se déploie principalement sur internet, dans des blogs et sites, mais aussi dans des actions spectaculaires. En général il s’agit de l’escalade de croix, ponts ou grues pour réclamer des « droits pour les pères » (ainsi des actions des fathers for justice au Québec). Le harcèlement judiciaire sur les femmes divorcées ou victimes de violences, ainsi que les menaces sur les féministes sont également récurrents. Ainsi, même s’il paraît encore minoritaire, le mouvement masculiniste n’est pas à prendre à la légère. En décembre 1989, Marc Lépine a tiré sur quatorze étudiantes de l’école polytechnique de Montréal, car elles étaient des femmes et n’avaient selon lui pas leur place dans cette école. Avant de se tuer lui-même il a laissé une lettre expliquant son acte : il a tiré sur ces femmes car il haïssait les féministes.

Storytelling

Pour appuyer ses revendications, le masculinisme construit tout une série de mythes, qu’on peut ranger en trois groupes.

La crise de la « masculinité » : la civilisation occidentale subirait une féminisation généralisée, entraînant une véritable crise de civilisation, désastreuse en particulier pour les hommes. Jadis dominants, ils seraient devenus les dominés. Une « identité masculine » naturalisée serait ainsi attaquée, infériorisée. Les hommes seraient ainsi « perdus », en perte de repères. La faute bien sûr aux féministes, désignées comme « anti-hommes ».

Les droits des pères bafoués : la justice serait devenue pro-femmes et anti-hommes, et favoriserait systématiquement les femmes en leur accordant le droit de garde des enfants en cas de séparation, niant le « droit des pères ». En réalité, le partage des enfants se fait dans la grande majorité des cas en faveur des mères, mais à l’amiable, et la justice n’y est pour rien. Par contre, ce partage inégal témoigne de l’imprégnation, dans la société, de schémas patriarcaux traditionnels : les femmes sur-investissent leur rôle de parent, et les hommes le sous-investissent. Autre gadget inventé de toute pièce par un psy masculiniste pour aider la « cause des pères » : le « Syndrome d’aliénation parentale » (SAP), ensemble de troubles que subirait l’enfant conditionné à haïr son père lorsqu’il est sous la garde de sa mère.

Les violences faites aux hommes : les hommes se suicideraient plus que les femmes à cause de cette fameuse « crise de la masculinité » ou bien des divorces, les petits garçons subiraient la violence d’un système scolaire féminisé et castrateur, les hommes subiraient autant que les femmes les violences physiques. Les violences faites aux femmes, surestimées, ne seraient le fait que de certains individus à la psychologie louche, et non le fruit d’un système de domination. Il va de soi que ces mythes sont en contradiction totale avec toutes les études scientifiques sur ces sujets.

En France

Le mouvement masculiniste a ses représentants médiatiques au pays d’Eric Zemmour. En premier lieu on peut pointer les organisations de défense des pères séparés. La plus connue est SOS Papa, mais on connaît aussi Les Papas = les Mamans, Le Mouvement de la condition paternelle, le Nouveau mouvement de la condition paternelle, et SOS Divorce.

Le discours masculiniste est aussi porté par des personnages médiatiques. Principalement Zemmour, pour qui « Le féminisme porte en lui, comme tous les mots en « -isme », un totalitarisme ». Citons aussi Alain Soral, président du groupuscule d’extrême droite Égalité et Réconciliation : « Contrairement à l’homme dont le corps plus musculeux l’oriente naturellement vers l’action, le corps de la femme […] est d’abord conçu pour attirer le mâle dans le but de le pousser à la procréation… ». De sensibilité masculiniste, l’écrivain Michel Houellebecq fait tenir des propos antiféministes à ses personnages et dénonce la « misère sexuelle », en l’attribuant au féminisme. Enfin Marcela Iacub a clairement montré son appui au masculinisme en propageant les mythes des fausses allégations de femmes victimes de violences, du SAP, de la sur-criminalisation des crimes sexuels.

Le masculinisme peut être considéré comme une idéologie de combat du patriarcat, idéologie d’autant plus dangereuse qu’elle est structurée et se cache souvent derrière une façade égalitariste (voir ci-dessous). La vigilance féministe s’impose !

Commission antipatriarcat d’AL

Pour en savoir plus :

• Le mouvement masculiniste au Québec. L’antiféminisme démasqué, dirigé par Mélissa Blais et Francis Dupuis-Déri, éditions du Remue Ménage, 2008.

• « Les antiféminismes », Cahiers du genre, n° 52, 2012.

http://lgbti.un-e.org

• Voir aussi le film de Patric Jean La domination masculine : http://www.ladominationmasculine.net/home.html

http://www.alternativelibertaire.org/sp ... rticle5330
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Re: Masculinisme 2:

Messagede Béatrice le Dim 22 Sep 2013 21:22

Pétition contre l’amendement en faveur des masculinistes :

la domination masculine bien balisée par le système !

L’amendement Rect 128 vient d’être voté au Sénat et prévoit d’imposer la garde alternée quand un des deux parents la demande. Il intègre également la définition du “syndrome d’aliénation parentale” qui devient un délit.

Y a-t-il un problème pour les pères en France ?

Non. Seuls 2% des divorces opposent les parents quant à la garde des enfants (1). Dans 98% des cas, le mode de garde est un choix commun où personne ne peut se sentir lésé. Les 2% se répartissent comme suit : 1,38% sont majoritairement confiés à la mère, 0,52% sont majoritairement confiés au père, 0,2 sont en résidence alternée. La revendication des mouvements de « pères » ne peut donc porter que sur ce 0,86% de différentiel de décisions en faveur des mères après divorce et opposition sur le mode de garde. Or il faut y mettre tous les litiges où le père est accusé ou souvent condamné pour violences conjugales (une femme tuée un jour sur deux en France), inceste (3% des enfants), etc. Ces phénomènes ne sont malheureusement pas des fantasmes.

Le « syndrome d’aliénation parentale » repris dans la loi sans être mentionné textuellement existe-t-il ?


Non. Il est l’invention de Gardner un pro-pédophile américain. Jamais reconnu par aucune instance scientifique, il est considéré comme un bouclier parfait pour pères incestueux. La mère dénonce des violences sexuelles sur les enfants et demande à ce qu’ils soient protégés ? Ce serait parce qu’elle veut se les accaparer et donc les dénonciations seraient toutes fausses. Le Collectif féministe contre le viol avait déjà répertorié des centaines d’enfants dont on a finalement reconnu l’abus sexuel mais qui étaient déclarés comme « manipulés » comme le dit l’amendement, par leur mère. La loi va aggraver la situation. Douze témoignages mettent en lumière ce problème : https://antimasculinisme.wordpress.com/ ... on-du-sap/

Y a-t-il des situations dramatiques pour les pères qui montent sur les grues ?

Je reçois parfois des témoignages de pères en difficulté au moment de la séparation. Quand ils sont allés voir une association « de pères », ils sont partis en courant en entendant le discours violemment misogyne qui les a effrayés. On remarque que beaucoup des « grimpeurs » ont été inquiétés ou condamnés pour violences conjugales, harcèlement, agressions sexuelles, agressions, enlèvements… Faut-il rappeler que « SOS Papas » a débuté sa carrière avec une histoire de tentative d’enlèvement et d’assassinat, qui a envoyé six hommes en prison dans les années 90 ?(2).

Comme dans tout problème humain, il peut y a des situations difficiles pour les parents (2%). Mais la situation systémique de domination des femmes par les hommes a pour conséquence que plus de mères que de pères se retrouvent en difficulté : 40% des pensions alimentaires ne sont pas payées, 96% des incestes sont le fait d’agresseurs hommes. La différence est que les mères ne montent pas sur les grues…

Les associations « de pères » cachent-elles autre chose ?


Ayant moi-même infiltré ces mouvements (pour un film) j’ai entendu les plus importants leaders masculinistes m’expliquer que la question de la garde des enfants était un cheval de Troie stratégique pour avancer dans leur combat réel : le droit des hommes. A savoir, le retour à une situation où chacun était bien à sa place : hommes au pouvoir, femmes à la cuisine et homosexuels en marge. Le discours des militants « pères » français témoigne bien d’une misogynie qu’ils ont peine à cacher, teinté souvent d’homophobie (« SOS Papas » a manifesté contre le mariage pour tous). J’ai détaillé ce phénomène dans un article du monde toujours en ligne (3) et je ne pensais pas avoir raison si vite.

Pourquoi leur donne- t-on raison ?

Je laisse la parole au député UMP André Reichart : « Nous sommes, comme parlementaires, sollicités tous les jours par des pères qui déplorent d’être privés de la garde de leur enfant. (…) Ils ont pris une telle envergure qu’on ne peut y rester sourd. » (4)

Le lobbying a payé. Les enfants vont payer aussi.

Patric JEAN (5)

Contact : Patric JEAN info.blackmoon@gmail.com

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Re: Masculinisme 2:

Messagede pit le Sam 28 Sep 2013 00:58

samedi 28 septembre 2013 à Poitiers
19h30, Salle Timbaud de la Maison du Peuple, rue Saint-Paul à Poitiers.

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Re: Masculinisme 2:

Messagede pit le Mer 30 Oct 2013 12:48

Haine des femmes, anti féminisme et masculinisme

Le trio gagnant de la réaction à l’envahissante lutte pour l’émancipation menée par les femmes. Dimanche 15 septembre 2013, des associations de père manifestaient, et le pathos aveugle encore une fois les médias bourgeois, qui ne voient pas, ou ne veulent pas voir, que la réalité c’est que ce sont les femmes qui s’occupent à une écrasante majorité du soin des enfants. Au delà des gesticulations des défenseurs de la cause masculine, il est un mal plus insidieux. Cette anti féminisme toujours présent dans des lieux qui se targuent de progrès social et de critique radical. À force d’en entendre, on a eu envie de se coltiner la question et de déceler sous ces réactions, les liens avec le masculinisme, fraction consciente de la défense des intérêts de la classe des hommes. Nous revenons sur un énième article du monde libertaire sur le viol de Mme Diallo par le patron du FMI, sur un texte anti-féministe et anti-femme diffusé sur radio Klaxon à notre dame des landes, bienheureusement traduit par des camarades, pour continuer sur une interview de Mickaël qui nous expliquera ce qu’est le masculinisme et pour finir un poème…


émission à écouter sur Sons en luttes : http://www.sonsenluttes.net/spip.php?article642
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Re: Masculinisme 2:

Messagede Zoom le Ven 15 Nov 2013 12:33

Toulouse : contre les manipulations masculinistes

Depuis février 2013, quelques hommes prennent régulièrement de la hauteur pour dénoncer une soi disant injustice parentale qui viserait à écarter les pères de leurs enfants lors des procédures de divorce. Derniers en date, Julien Servelles, Stéphane Iltis, Rodolphe, ont investi le toit du Capitole, en centre ville de Toulouse, depuis le 2 octobre. La préfecture, plutôt réactive quand il s’agit d’expulser des familles et des squats, n’a toujours pas réagi !

La justice est, après les grues, le terrain d’action privilégié des masculinistes qui tentent de faire voter des lois en leur faveur. Dernier en date, un amendement au projet de loi sur l’égalité femmes-hommes, voté au Sénat, qui vise à imposer la résidence alternée par défaut lors des procédures de divorces, en cas de conflit entre les deux parents sur le mode de garde.

Les tribunaux ne faisant pas toujours une distinction nette entre conflit et violences conjugales, la conséquence directe de cet amendement, s’il est validé par l’Assemblée nationale, sera d’imposer à des femmes de rester en contact régulier avec leur ex-agresseur, restreignant ainsi leur mobilité géographique et la possibilité pour elles de se reconstruire après de telles violences.

Y a-t-il réellement une injustice parentale, comme le clament ces pères « déchus » ? Les masculinistes affirment que 80% des pères sont écartés de l’éducation de leurs enfants, comme on peut le lire sur le site de l’association SVP-papa. Si dans 80% des cas, la résidence principale de l’enfant est fixée chez la mère, c’est parce que dans la majorité des cas, les parents se mettent d’accord sur ce mode de résidence.

L’étude des dossiers des juges aux affaires familiales montrent que seuls 2% des divorces font l’objet d’un litige pour la garde de l’enfant. Et en cas de litige, le juge accorde plus souvent la résidence principale au père (entre 17% et 26% des procédures) que lorsqu’il y accord entre les parents (7 à 8%), et opte pour la résidence alternée dans environ 10% des cas [1]

On est donc loin des deux millions d’enfants privés de leur père que mettent en avant les associations de défense des pères. Faut-il rappeler qu’il existe déjà une loi (du 4 mars 2002) qui consacre la garde alternée comme la meilleure solution en cas de divorce ?

Qui se cache derrière les mouvements des pères ?

Des pères réclamant l’égalité parentale sont une aubaine pour le développement d’un mouvement masculiniste, qui avance masqué derrière ces « sympathiques » papas. Jouant sur la corde de l’émotion, ils mettent en avant des témoignages de pères floués par la justice, privés du contact avec leurs enfants.

Cependant il suffit de gratter un peu pour voir que la majorité des pères alpinistes sont aussi accusés de violences conjugales et/ou d’enlèvement d’enfants, à l’image de Nicolas Moreno et Serge Charnay, les deux initiateurs du mouvement partis à l’assaut d’une grue à Nantes en février 2013.

L’égalité parentale qu’ils revendiquent est bien différente de celle que prônent les mouvements féministes : il ne s’agit pas, pour les masculinistes, de partager équitablement le travail parental, avant et après le divorce, mais bien d’exercer un contrôle sur leurs ex-conjointes, en utilisant leurs enfants.

Les liens entre ces associations de pères divorcés et des masculinistes plus assumés sont assez clairs : sur le site du collectif de la grue jaune (plateforme de revendications et associations paternelles), on trouve un lien vers le site du Groupe des études sur le sexisme, qui se présente comme un groupe de lutte contre les sexismes et mène en réalité une bataille pour, entre autres, la « désexuation » des violences conjugales, les lois étant selon eux discriminantes pour les hommes.

Quand les dominants défendent leurs privilèges

On l’aura compris, le masculinisme n’est en rien le pendant logique du féminisme, c’est un contre-mouvement réactionnaire qui s’oppose aux avancées sociales permises par les luttes féministes.

Peu organisés en France, les mouvements masculinistes et antiféministes ont trouvé dans la mobilisation dite de la « manif pour tous » un terreau fertile pour développer leurs idées nauséabondes. Ce mouvement homophobe a donné naissance à nombre de groupuscules encore actifs tels que (entre autres) les Hommens, les Antigones ou encore l’Observatoire de la théorie du genre, créé par l’UNI, dont le cheval de bataille est l’éducation à l’égalité filles-garçons dans les écoles.

Ces trois groupes entretiennent des liens étroits avec l’extrême-droite, les mouvements catholiques intégristes comme la fondation Jérôme Lejeune, revendiquent la « complémentarité des sexes », militent contre l’avortement libre et gratuit et bien sûr contre les droits des personnes LGBT.

Une version plus intello du masculinisme est à trouver dans le récent manifeste des 343 salauds : des hommes blancs, riches, hétérosexuels et cultivés reprenant une référence du féminisme pour défendre le droit pour les hommes d’avoir recours à la prostitution.

Face à ces offensives antiféministes, il est nécessaire d’unir nos forces et de rappeler que le patriarcat tue encore tous les jours. Alternative Libertaire réaffirme que les luttes féministes sont plus que jamais d’actualité, et continuera de revendiquer l’égalité pour toutes et tous dans l’ensemble de la société.

AL Toulouse



[1] "Le pouvoir vient de la grue : justice ordinaire et histoires spectaculaires", sur Lmsi.net. Voir aussi « Garde des enfants : des papas lésés ? » sur le site de l’Observatoire des inégalités.


http://www.alternativelibertaire.org/sp ... rticle5560
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Re: Masculinisme 2:

Messagede pit le Jeu 27 Fév 2014 14:28

Vendredi 28 février

ZAD, Projection-débat sur le mouvement masculiniste autour du film In nomine Patris

20h, salle de réunion de la châtaigne sur la ZAD à Notre dame des Landes.
En venant de Vigneux de bretagne :
Prendre la D81 direction Fay de bretagne/Notre dame, au carrefour du moulin de rohanne (renommé "Carrefour liberé" ou "Carrefour de la saulce"), prendre à gauche. Lorsque la route devient cabossé et avant qu'elle ne devienne un chemin, garez-vous sur le coté et prenez le chemin boueux sur la droite.



Des hommes divorcés, perchés en haut d’une grue, qui se disent lésés par une justice qui leur confisquerait leurs enfants ; des associations défendant les hommes battus et criant à la manipulation des chiffres sur les violences conjugales ; des groupes de parole destinés à des hommes en perte de repères et en quête d’une "nouvelle identité masculine"...

« Droits des pères », « violences et discriminations à l’encontre des hommes », « crise de la masculinité », tels sont les thèmes chers aux masculinistes. Constitué exclusivement de témoignagnes d'hommes pro et anti-masculinistes, le film permet une introduction et une analyse critique du discours de ces hommes qui affirment parler au nom des pères pour agir contre les acquis des luttes féministes.

Le documentaire de Myriam Tonelotto et Marc Hansmann réalisé en 2005, dure 52 minutes environ et reste, malheureusement d'une brûlante actualité. La projection sera suivie d'une discussion pour celles et ceux qui veulent.
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Re: Masculinisme 2:

Messagede pit le Jeu 6 Mar 2014 14:46

Vendredi 7 mars, Nantes

Présentation - Discussion - Rencontre autour du livre CONTRE LE MASCULINISME guide d'autodéfense intellectuelle

à 20h30, B17 : 17 rue Paul Bellamy 44000 Nantes, dans la deuxième cour à gauche au-dessus du garage associatif "l'Atelier"

Soirée organisée avec et en présence du collectif Stop Masculinisme

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Re: Masculinisme 2:

Messagede Béatrice le Dim 25 Mai 2014 11:51

ZEROMACHO: action repassage pour l'Égalité

A la fête des mères, dans 7 villes de France, des hommes repassent du linge en public pour réfléchir à l'égalité femme homme (dans les tâches ménagères) et remettre en question les privilèges masculins.

Lille : parvis des Justes
Lyon : place de la République
Marseille : sous l’Ombrière (Vieux-Port)...

https://www.facebook.com/events/2934665 ... &source=49

http://zeromacho.wordpress.com/2014/05/ ... du-24-mai/
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Re: Masculinisme 2:

Messagede pit le Sam 7 Juin 2014 03:19

Rassemblement anti masculiniste

et contre le lobby des « droits des pères »


Un an après les actions médiatisées de pères perchés dans des grues (Nantes et Grenoble) et autres édifices (le Sacré Coeur à Paris, le Capitole à Toulouse...), le lobby des pères séparés n'a pas chômé pour faire pencher la loi vers leurs intérêts matériels. Après un premier échec en 2013, ils reviennent à la charge avec une nouvelle proposition de loi qui vise à rendre systématique la résidence alternée en cas de séparation d'un couple.

Dimanche 8 juin, comme l'année passée, les masculinistes pro-droits des pères se rassemblent place de l'Opéra à Paris, pour faire encore parler d'eux à travers les médias et continuer de nous faire croire qu'ils sont lésés par la justice qui serait « sexiste » contre les hommes. Mais que veulent-ils vraiment ?

Ils veulent rester maître de leurs femmes et enfants en rendant les séparations aussi difficiles que possible en faisant du lobbying pour la résidence alternée systématique. Or, en cas de violences, la résidence alternée est inacceptable car elle met en danger les femmes et les enfants.

De fait, des femmes doivent s'éloigner avec leurs enfants d'un conjoint violent. Les masculinistes sont ou soutiennent donc les agresseurs, et participent à renforcer l'impunité sociale garantie aux auteurs de violences.

Ils revendiquent la reconnaissance du SAP (Syndrôme d'Aliénation Parentale) par le corps médical pour l'utiliser lors de procédures judiciaires. Le SAP est une théorie inventée par un pédopsychiatre pro-pédophile, Richard Gardner.

Cette notion considère que des mères peuvent « manipuler » leur enfant contre l'ex-conjoint pour obtenir la résidence principale quand, en réalité, elles ne font que le protéger de la violence du père. L'extension de son usage dans les tribunaux aura comme effet de protéger les agresseurs et de mettre le soupçon systématiquement sur la parole des victimes. Les masculinistes contribuent à invisibiliser les violences faites aux enfants, commises dans la grande majorité des cas par des hommes de la famille.

Enfin, ils veulent le retour à l'ordre patriarcal et hétérosexuel (un père, une mère et leurs enfants). Ils tiennent des propos sexistes et homophobes. La participation d'associations de pères à la Manif pour Tous est exemplaire de leur volonté de nuire aux droits des femmes, des meufs, des trans, des pédés et des gouines.

Derrière ceux qui se présentent comme de « gentils papas », on trouve en réalité une bande de mysogynes, antiféministes et homophobes.

C'est un contre-mouvement social face auquel il faut réagir !

Rendez-vous le dimanche 8 juin, place de la Madeleine, Paris, à 10h.

Premiers signataires : Collectif anti-masculiniste Ile-de-France,
Abandon de Famille, Stop Masculinisme, FIERES, 8 Mars pour toutes, CGA, FA.

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