Fermez vos cahiers, ouvrez vos cerveauxArticle publié dans SCALPel n°3.On se demande souvent « A quoi ça sert l’école ? » ou encore « Est-ce que le système éducatif est bien fait ? ». Et même dans la haute classe politique il en est question, il n’y a qu’a voir les nombreuses réformes chaque année qui ne changent pourtant pas grand-chose, si ce n’est rien puisqu’on se soucie plus du taux de réussite que de ce malaise qui est toujours là. Vous savez de quoi je veux parler ? Ce que beaucoup éprouvent est causé par l’école/collège/lycée, en bref l’éducation.
Devoir se lever tôt tous les matins, pour écouter un cuistre nous déblatérer son flot de bonne parole, qu’on doit écouter religieusement (amen monsieur/madame vous vous reconnaîtrez !) conduit à un état de déprime, de dépression et a même entraîné des suicides. On nous met en tête « Ayez votre bac ! ». En effet, je l’ai souvent entendu. Mais nous a-t-on demandé notre avis ? Après tout, pourquoi nous demander, on ne décide de rien. De plus, l’éducation nous entraîne au principe de hiérarchie : vouvoyer « l’équipe enseignante » qui elle, nous tutoie, les appeler « monsieur » alors que eux, nous appellent par notre prénom … Et le pire, c’est que c’est tellement rentré dans les mœurs que cela semble normal, et qu’au contraire, un prof qui nous vouvoierait et nous appellerait monsieur/madame se remarque tout de suite.
On nous apprend que l’école (ou du moins le cadre scolaire) est là pour nous apprendre, nous enseigner. Pourtant, une personne souhaitant apprendre peut très bien le faire sans l’école, de son plein grè. Au contraire, si une personne ne souhaite pas apprendre, à quoi bon la mettre sur les bancs de l’éducation puisqu’elle ne retiendra rien, donc perdra son temps. L’école nous fait perdre notre temps, les devoirs sont de plus en plus chronophages et les week-ends et vacances (sauf je le reconnais, les grandes vacances) ne sont là que pour nous charger encore plus en « travail personnel ».
On nous parle de « 96%de réussite au bac, 60% avec mention 30% de mentions très bien » et l’on juge un élève sur ces notes. Nous ne sommes pas des chiffres !
On nous « oriente » à 16 ans, en seconde en nous demandant de choisir pour notre avenir, bien souvent définitif. On nous demande très tôt ce qu’on voudra faire pour le reste de notre vie.
On nous apprend à aller voter, payer ses impôts (on à bien besoin que les pauvres le fassent, puisque de toute façon les riches s’exilent), bref à obéir.
Et on nous apprend aussi que ceux qui se rebellent contre notre magnifique société et ce superbe système hiérarchique ne le font qu’à cause de leur adolescence et que leur crise passera.
Je vous laisse donc avec Hérodote : « Je ne veux ni commander ni obéir », Janvion et son « École antichambre de caserne et de sacristie » et encore Thoreau et sa « Désobéissance civile », Pouget et son « Sabotage » ou encore Lao-Tseu « gouverne le mieux qui gouverne le moins ». Et maintenant, je met au défi n’importe quel professeur de traiter ces gens la « d’ados attardées en pleine crise » car oui, dans cette société, on ne vous écoute qu’à partir d’un certain âge, avant on est des ados, donc notre opinion ne doit pas être très importante.
Ce n’est pas à coup de réformes que cela changera. Si ce système vous suffit, tant mieux pour vous, sinon cultivez-vous, réfléchissez et faites tomber ce système déjà à genoux.
Un lycéen SCALPeur.