liberte des femmes

Re: liberte des femmes

Messagede pit le Jeu 26 Nov 2015 20:02

"Marche ou (c)rêve : l’échappée belle ou la longue traversée des violences conjugales"

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http://larotative.info/conference-gesti ... -1247.html
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Re: liberte des femmes

Messagede pit le Sam 28 Nov 2015 14:31

Angers, le samedi 28 novembre 2015

Défendons le droit à l'avortement contre les intégristes

Encore une année où nous ne les laisserons pas tranquilles car le droit à l'avortement est encore et toujours remis en cause et qu'il nous semble indispensable de réaffirmer tous les jours que c'est un droit non négociable!

Rejoignez-nous nombreuses et nombreux samedi 28 novembre à 14h30 devant la mairie !
(amenez de quoi couvrir le son de leurs prières!)

https://nantes.indymedia.org/events/32437

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Messagede Zoom le Dim 3 Jan 2016 14:18

Québec : Sisterhood, féminisme et antifascisme

Sisterhood (« sororité » en français) est un collectif féministe non mixte de Montréal qui, depuis cinq ans, milite pour faire du milieu militant et particulièrement antifasciste un espace non sexiste.

... http://alternativelibertaire.org/?Quebe ... minisme-et
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Re: liberte des femmes

Messagede robin le Dim 17 Jan 2016 18:05

Tract de la commission antipatriarcale de la CGA Lyon

40 ans après la loi Veil, continuons le combat pour le droit des femmes !

Profitons de cette date anniversaire symbolique dans le droit à l’IVG pour revendiquer encore et toujours plus, parce qu’il faut le dire : aujourd’hui encore, il n’est simple ni d’avorter, ni de le dire.

Une politique d’austérité au service d’un état réactionnaire, capitaliste et patriarcal.

Les attaques globales et les réformes des gouvernements successifs de droite comme de gauche ont détruit les services publics avec successivement la T2A, puis la loi HPST. On ne parle plus de qualité de prise en charge à l’hôpital mais de « rentabilité » : il n’est pas étonnant alors que l’IVG devienne un acte quelconque, pas spécialement rentable de surcroît. Au lieu de privilégier un accueil par du personnel formé et volontaire dans des locaux spécifiques, les CIVG sont intégrés dans des services de gynécologie (comme à la Croix Rousse), voire de chirurgie ambulatoire (comme à Lyon Sud), avec un personnel toujours en sous-effectif.

En France, dans le cadre de la mise en place de la mesure gouvernementale « 100% remboursé », les femmes les plus pauvres ou étrangères ne pouvant bénéficier que de l’AME, ont de grosses difficultés pour que l’IVG soit prise en charge. De plus, les étrangères et/ou non-résidentes demandant une IVG sont soumises aux mêmes conditions que les citoyennes françaises, mais l’IVG n’est pas prise en charge par l’État si l’acte pratiqué en France est contraire aux lois du pays d’origine de la femme.

En tant que droit, l’avortement n’est pas remis en cause, mais ses opposants souhaitent faire entendre leur voix. Le collectif "En marche pour la vie", proche de "La Manif pour tous" et des milieux catholiques, par exemple, défile à Paris le 19 janvier pour demander l’abolition de l’avortement.

Pression sociale d’une société patriarcale

On devrait pouvoir avorter sans qu’aucun jugement ne soit porté, et au moment où on le souhaite. C’est pourtant l’inverse que l’on voit encore aujourd’hui : culpabilisation, jugements et attaques de l’extrême droite et de toutes les religions, fleurissent.
Comment ne pas se révolter quand on sait que des médecins ont le droit de mettre en avant une clause de conscience lorsqu’une femme demande une IVG ? Même s’ils sont tenus d’informer, encore faut-il qu’ils orientent vers les services adaptés et dans les délais suffisants. Car les conséquences peuvent être traumatisantes et coûteuses en cas de dépassement du délai légal de 12 semaines.

Dans le monde

Toutes les femmes du monde devraient avoir accès à une contraception et un avortement libres et gratuits ou entièrement remboursé. Et pourtant on ne constate que du recul…
En Europe, l’IVG n’est toujours pas autorisé à Chypre, Malte, en Pologne, en Irlande...
Dans le monde, la liste s’allonge. Au sein de l’union européenne, un texte qui réclamait un accès généralisé à la contraception et à des services d’avortement sûrs a été rejeté en décembre 2013 ? par le parlement européen.

Les attaques de la droite, de l’extrême droite et des intégristes catholiques, très offensives sur le droit à l’avortement, se multiplient : actions sournoises sur internet sous couvert d’aide et de conseil à l’avortement, rassemblements dans la rue pour des manifestations et des prières... Les pays qui disent respecter toutes les libertés et faisant même la leçon à d’autres, ont sur ce thème rien de mieux à proposer aux femmes souhaitant stopper une grossesse. Et constatons que récemment encore en Espagne, c’est grâce à la mobilisation populaire que l’IVG n’a pas été tout simplement supprimé.

C’est par la lutte que les femmes ont obtenu la dépénalisation de l’avortement, c’est par la lutte que nous obtiendrons :
• La liberté de disposer de notre propre corps et de notre sexualité sans intrusion de l’Etat et des religions
• La reconnaissance de notre capacité à décider si nous voulons être mères ou pas, quand nous le souhaitons, sans tutelles, sans période de réflexion, que nous soyons mineures ou majeures, avec ou sans papiers.
• L’éducation sexuelle pour jouir de notre propre sexualité, sans risque, avec autonomie et responsabilité, en rompant avec l’hétéro-normativité.
• La prise en compte de l’Urgence sociale comme étant à la réduction des inégalités de territoire dans l’accès à l’éducation à la sexualité, à la contraception, et à l’avortement.
• L’instauration des CIVG autonomes à l’hôpital de la Croix-Rousse et à Lyon Sud, et plus généralement contre les restructurations hospitalières, afin de conserver des CIVG spécifiques avec du personnel dédié formé.
• Le remboursement complet du parcours IVG de la première consultation à l’échographie de contrôle post-IVG.

Avortement libre, remboursé et accessible pour toutes ! Contraception libre, gratuite et accessible pour toutes !

La lutte a payé, c’est la lutte qui payera !



Source : http://www.c-g-a.org/article/40-ans-apr ... des-femmes
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Messagede pit le Sam 23 Jan 2016 17:19

Violences. Les féministes se mobilisent aussi à Paris

Le Collectif national pour les droits des femmes a organisé lundi soir un rassemblement à Paris en solidarité avec les victimes d’agressions sexuelles et sexistes qui ont eu lieu à Cologne, en Allemagne.

La somme des phrases inscrites sur les pancartes brandies par des mains essentiellement féminines résume la pensée de la petite foule rassemblée lundi soir sur une place parisienne : la banalisation des violences à l’encontre de 500 femmes doit cesser, tout comme l’instrumentalisation qui est faite de ces graves exactions commises dans la nuit du 31 décembre 2015 à Cologne, en Allemagne. Quelques jours après leur révélation (elles ont été passées un temps sous silence par les autorités), le Collectif national pour les droits des femmes (CNDF) tenait à organiser cette manifestation unitaire, à laquelle participaient des féministes membres d’associations ou de partis politiques de gauche.

« Les agresseurs, quels qu’ils soient, travailleurs immigrés sans papiers, demandeurs d’asile ou résidents allemands, doivent être retrouvés par la police, déférés à la justice et punis comme doivent l’être tous les agresseurs et violeurs », souligne Suzy Rojtman, l’une des animatrices du CNDF. Une position claire, sans l’ambiguïté qui a traversé des militants engagés en faveur des droits des migrants, peinés que ces agressions sexuelles et sexistes soient infligées par certains de ceux qu’ils défendent.

... http://www.humanite.fr/violences-les-fe ... ris-596193
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Re: liberte des femmes

Messagede Zoom le Sam 13 Fév 2016 16:03

Remaniement ministériel : un coup de poing dans la gueule des femmes

Le remaniement ministériel annoncé le 11 février 2016 comporte un violent camouflet aux féministes et à toutes les femmes.

Un « ministère de la Famille, de l’Enfance et des Droits des femmes ». Voilà qui a le mérite de la clarté : les droits des femmes sont intimement liés à la famille et aux enfants. Les droits de cuisiner, de torcher et de nettoyer seront défendus avec vigueur !

Au début de l’ère Hollande, c’était un ministère entier, couplé avec le porte-parolat du gouvernement.

Puis les droits des femmes, ce machin encombrant qu’on ne peut pas supprimer — mais on voudrait bien —, ont rejoint la Ville et la Jeunesse et Sports. Puis la Santé et les Affaires sociales.

Ce glissement très clair vers du « traditionnellement féminin » montre tout l’intérêt que le gouvernement porte à l’égalité entre les hommes et les femmes. On n’attendait rien de positif de sa part, mais un tel camouflet, c’est quand même une surprise.

Le gouvernement méprise les femmes. C’est sur le terrain de toutes les luttes que nous devons faire avancer l’égalité et reculer le patriarcat.

Alternative libertaire, le 11 février 2016

http://www.alternativelibertaire.org/?R ... un-coup-de
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Re: liberte des femmes

Messagede robin le Dim 14 Fév 2016 17:54

Grâce partielle de Jacqueline Sauvage ! Les femmes ne doivent plus subir !

Jacqueline Sauvage a subi les violences, physiques, sexuelles et psychologiques de son mari, qui violait et battait également ses trois filles. En septembre 2012, le lendemain du suicide de son fils, elle tire sur son époux. Condamnée à 10 ans de prison ferme, elle vient d'obtenir une grâce présidentielle partielle. Cela lui permettra d'être libérée dans quelques mois, même si les étapes sont encore nombreuses (examen de dangerosité, avis de la commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté, passer devant le tribunal d'application des peines, probable port d'un bracelet électronique).

Nous nous félicitons de cette décision qui est le résultat d'une mobilisation féministe importante et payante dont le signal est : les femmes vivant des violences sexistes sont légitimes à ne plus subir, à ne pas se laisser faire.

Cette décision n'efface pas pour autant les presque 50 années de vie de Jacqueline Sauvage et celle de ses enfants détruites par son mari. Ce qu'elle a subi au quotidien relève de la domination masculine qui s'exerce dans toute la société, opprime les femmes et démolit la vie de très nombreuses d'entre elles, que ce soit par leur exploitation, leur harcèlement, par toutes les violences physiques et psychologiques à leur encontre, par le viol, le meurtre. La société n'empêche pas les hommes de commettre ces crimes ; au contraire, elle en est responsable en véhiculant le système patriarcal caractérisé par le pouvoir que les hommes exercent sur les corps et les vies des femmes.

Cette décision n'efface pas la condamnation de la justice qui n'a pas pris en compte les sévices infligés par le mari-bourreau de Jacqueline Sauvage, suivant les fondations de ce système patriarcal. La condamnation à 10 ans de prison ferme, en infligeant une peine supplémentaire à une victime, vient légitimer cette violence et renforcer le système de domination masculine. À ce titre, au-delà du cas de Jacqueline Sauvage, nous dénonçons toute criminalisation de l'auto-défense des femmes face aux viols et aux violences.

Notre société, qui prétend avoir atteint l'égalité homme femme, démontre ainsi que derrière la belle vitrine des déclarations de principe se cache une réalité plus sordide, celle de la création d'agresseurs et de la complaisance à leur égard. Contrairement aux stéréotypes qui décrivent les violeurs comme principalement pauvres et étrangers (stéréotypes renforcés après les agressions de Cologne), le viol et les violences conjugales sont des phénomènes de masse dans la société, dont les auteurs appartiennent à tous les milieux, et à toutes les classes sociales.

Les auteurs de ces viols et violences, particulièrement quand ils sont blancs et bourgeois, bénéficient d'une complaisance et d'une tolérance massives qui sont le résultat d'une culture pro-viol dans laquelle les victimes sont désignées comme coupables, rendues responsables de leur agression en lieu et place de leur agresseur. Rien n'excuse le viol ni les violences conjugales, quels qu'en soient les auteurs. Il ne doit pas y avoir de complaisance avec les agresseurs.

Toutes les violences, qu'elles soient physiques ou psychologiques, doivent être pointées, dénoncées, et combattues, dans la sphère publique (rue, travail, transports, etc.) comme privée (famille, couple, relations, etc.). Pour ce faire, une riposte sociale contre le système de domination masculine doit être menée. Face au patriarcat, des mouvements de lutte féministes sont nécessaires contre l'exploitation et l'oppression des femmes. Leur auto-organisation, par exemple pour créer des espaces d'écoute, de soutien et de sécurité, pour s'entraider et se défendre face à toute agression, est un des moyens de lutte à développer et soutenir.

Ce sont par les luttes collectives que nous ferons reculer les inégalités et les violences, et avancerons vers plus de droits et l'émancipation.

Le 3 Février 2016,
les Relations Extérieures de la Coordination des Groupes Anarchistes


http://www.c-g-a.org/content/grace-part ... plus-subir
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Re: liberte des femmes

Messagede pit le Sam 20 Fév 2016 16:48

Cologne : Entre essentialisation du ’musulman’ et relativisme négationniste – Trois contributions

Nous publions ci dessous trois contributions autour des agressions sexuelles de la nuit du 31 décembre, lesquelles se résument maintenant emblématiquement sous le terme de « Cologne ».

Le première est de Kamel Daoud dont nous apprécions fort les chroniques anti intégristes dans la presse algérienne, mais qui malheureusement essentialise ici les présumés ’musulmans’, leur ’culture’ également présumée unique et commune sur tous les continents, etc...

La deuxième est la réponse d’un groupe de chercheurs qui démonte précisément ceci, mais en profite pour étaler un relativisme culturel qui dédouane les ’islamistes’ de leur rôle dans l’exercice et la promotion de la violence. Et au passage, ils disqualifient comme ’minoritaires’ et ’islamophobes’ les courageux auteurs laïques qui vivent, parlent publiquement et écrivent en Algérie. Rien de nouveau, hélas, c’est le type d’arguments banals dont nous sommes abreuvés – à gauche – et que siawi ne publie pas ; sauf qu’ici les contributions 1 et 2 introduisent un autre point de vue.

En effet, la troisième contribution, fort brève, est une mise au point de Jeanne Favret Saada qui ne tombe ni dans l’un ni dans l’autre piège..

Secularism is a Women Issue (Siawi)

... http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article37169
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Re: liberte des femmes

Messagede pit le Sam 27 Fév 2016 20:43

Luttes des femmes kurdes

Mission spéciale Libre Débat et Gang des Gazières sur la situation de guerre au Kurdistan nord autour d’interviews de militantes du mouvement des femmes, Depuis plusieurs mois, dans le silence ou la désinformation des médias français, l’État turc a intensifié la guerre menée contre le peuple du Kurdistan, en lutte pour son existence et une révolution sociale et politique. A partir d’infos relayées par des médias indépendants, on propose de revenir sur la chronologie des derniers mois et d’essayer de comprendre l’évolution de la situation, les enjeux des guerres menées à la fois par l’Etat turc et Daesh avec la complicité de l’Union Européenne. Dans cette émission, on écoutera l’interview de militantes kurdes de la ville d’Amed (Dyarbakir en turc), rencontrées en décembre 2015. Elles nous ont parlé de la guerre menée par l’état turc sur les populations kurdes en Turquie, de la résistance et de l’organisation du mouvement des femmes. A Marseille, on a interviewé des militantes de l’assemblée des femmes Arin Mirkan du Centre Communauté Démocratique Kurde sur la situation et leurs actions. Ne restons pas sans agir, solidarité internationale et féministe avec la lutte au Kurdistan ! Émission diffusée le mercredi 17 février 2016 sur les ondes de radio Galère 88.4 FM

à écouter : http://www.radiogalere.org/node/8459
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Re: liberte des femmes

Messagede Béatrice le Mar 22 Mar 2016 20:22

mercredi 23 mars 2016 à MARSEILLE

à 19 h 30 Équitable Café, 54 cours julien, 13006

Projection-discussion
« Les Gracieuses » documentaire de Fatima Sissani
en présence de la réalisatrice

Les Gracieuses : Six copines qui se connaissent depuis l’enfance et ne se sont jamais quittées. Elles vivent dans la même cité HLM de la région parisienne qui les a vues grandir.
Filmant au quotidien leur amitié aussi généreuse qu’exigeante, la réalisatrice nous fait partager leur vision de la religion, des relations hommes/femmes, de la politique, du travail, de la sexualité. Et dès que l’on croit tenir un stéréotype, elles le font voler en éclats.

La bande-annonce https://vimeo.com/117809942

P.-S.

http://equitablecafe.org/ envisages chez marsnet.org
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Re: liberte des femmes

Messagede Béatrice le Lun 18 Avr 2016 22:03

mardi 19 avril 2016 à MARSEILLE

-19 h 30 Cinéma Le Gyptis, 136 rue Loubon, 13003

Soirée en hommage à la militante Thérèse Clerc
« Les Invisibles » documentaire de Sébastien Lifshitz
projection-débat

débat avec Michèle Philibert et Christian de Leusse de l’association Mémoires de sexualité, et, en partenariat avec le Planning Familial de Marseille

France / 2012 / 1h55

Des hommes et des femmes, nés dans l’entre-deux-guerres, se racontent. Ils n’ont aucun point commun sinon d’être homosexuels et d’avoir choisi de le vivre au grand jour à une époque où la société les rejetait. Ils ont aimé, lutté, désiré, fait l’amour. Aujourd’hui, ils racontent ce que fut cette vie insoumise. Un merveilleux documentaire sur le plaisir de se découvrir et d’être soi-même tout en se situant dans les marges.

Thérèse Clerc était la fondatrice de la Maison des Femmes de Montreuil, de la maison des Babayagas (maison de retraite auto-gérée) et grande défenseuse des droits des femmes.

Michèle Philibert est la Co-fondatrice du Festival "Reflets, des films d’aujourd’hui pour penser demain" aux thématiques LGBT. Elle est à l’initiative, dans le cadre de l’Europride 2013, d’un débat sur les questions de “Vieillissement des personnes LGBT” auquel a participé, entre autres personnalités invitées, Thérèse Clerc.

Filmographie de Sébastien Lifshitz
1994 : Il faut que je l’aime
1996 : Claire Denis la vagabonde
2001 : La Traversée
2004 : Wild Side
2007 : Les Témoins
2009 : Plein sud
2012 : Les Invisibles
2013 : Bambi

Le Gyptis - 136, rue Loubon 13003 Marseille
http://www.lafriche.org/fr/cinema-le-gyptis
TARIFS : PLEIN TARIF : 5,5 € // TARIF RÉDUIT : 4,5 € (étudiants, chômeurs, RSA, + 65 ans) //
TARIF DE GROUPE (+ de 10 personnes) : 3,5 € // ABONNEMENT DIX SÉANCES (valable 1 an) : 35 € //
POUR LES MOINS DE 20 ANS : 2,5 € À TOUTES LES SÉANCES !
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Re: liberte des femmes

Messagede Béatrice le Sam 27 Aoû 2016 18:04

Burkini autorisé pour les unes, "topless" interdit et réprimé pour les autres :

Une femme qui se baignait seins nus violentée en Charente ?

Jeudi dernier, plusieurs témoins racontent comment une femme en monokini a été agressée par un groupe de personnes au plan d'eau de Châteauneuf-sur-Charente

"Trop vêtue", ça ne va pas, "pas assez vêtue", ça ne va pas non plus ? Alors que l'actualité nationale s'enflamme sur le port du burkini, à Châteauneuf-sur-Charente, une quinzaine de personnes aurait violemment reproché à une femme de se baigner en monokini. Plusieurs témoins de la scène racontent comment cette mère de famille d'une trentaine d'années est arrivée jeudi dernier au lieu de baignade du Bain des Dames avec son mari et leurs trois enfants, en portant juste un bas de maillot.

http://www.sudouest.fr/2016/08/27/une-f ... 67-813.php


Seins nus, se faire voir ou se faire entendre ?


Si enlever le haut devient dépassé à la plage, c’est un moyen d’expression dans l’air du temps auprès de certains groupes de femmes qui l’utilisent aujourd’hui à des fins politiques. Rendez-vous d’ailleurs fin août à Brighton, en face de Dieppe.


« L’exhibition sexuelle imposée à la vue d’autrui dans un lieu accessible aux regards du public est punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende. » L’article 222-32 du Code pénal fixe le cadre légal en matière de seins nus. Pourtant, il ne fait état à aucun moment des parties du corps à dissimuler. Déterminer le caractère sexuel du sein est donc laissé à la libre appréciation des juges.
La plupart du temps, les municipalités décident ou non d’autoriser la pratique du topless dans les lieux publics dans leurs règlements intérieurs. C’est ainsi que la Ville de Rouen interdit les poitrines dénudées dans les piscines municipales. À l’exception du bassin extérieur de Guy-Boissière où les femmes peuvent nager ou bronzer seins nus, le haut de maillot de bain est de rigueur pour se promener. Au centre aquatique Euroocéane de Mont-Saint-Aignan, le règlement interdit également la nudité, dont le topless. Mais en fonction de l’affluence, nager torse nu est toléré. Mais, si des remarques sont émises, le maître-nageur demande automatiquement aux femmes de se revêtir. Toutes les piscines n’adoptent pas cette souplesse. La tenue de bain est ainsi strictement obligatoire aux Bains des Docks au Havre, tout comme au centre aquatique Caséo de Louviers.
Sur les plages, le monokini est toléré depuis longtemps. Une femme bronzant seins nus en bord de mer ne sera pas poursuivie. Le sable et les palmiers de la manifestation Rouen-sur-Mer (terminé dimanche dernier) rappellent la plage. Ce n’est pas pour autant que le topless y était accepté. La charte de bonne conduite à l’entrée du site indiquait : « Une tenue décente et une attitude conforme aux bonnes mœurs sont de rigueur, le naturisme n’est pas autorisé. » Sous peine d’exclusion.

http://www.paris-normandie.fr/accueil/s ... YG6558414#
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Re: liberte des femmes

Messagede robin le Sam 10 Sep 2016 18:24

Solidarité avec Jacqueline Sauvage !

Le 3 février 2016, la Coordination des Groupes Anarchistes publiait un communiqué intitulé « Grâce partielle de Jacqueline Sauvage, les femmes ne doivent plus subir » en solidarité avec celle-ci.
Nous nous félicitions de cette grâce partielle qui était le résultat d’une mobilisation féministe importante et payante dont le signal était : les femmes vivant des violences sexistes sont légitimes à ne plus subir, à ne pas se laisser faire.

Nous savions aussi que le parcours était encore long et semé d’embûche pour sa libération et que la grâce partielle était « symbolique » et ne donnait pas à Jacqueline Sauvage le droit à la liberté.

Surtout, cette grâce maintenait les décisions de justice qui l’ont condamnée pour « meurtre aggravé » sans tenir compte des sévices subis par elle et ses filles.
Cette condamnation légitimait et renforçait par cette décision le système de domination patriarcale caractérisé par le pouvoir que les hommes exercent sur les corps et les vies des femmes.

Malgré un comité de soutien important et actif, sa demande de libération a été refusée par le tribunal de Melun le 12 août dernier sous des prétextes laissant peu d’espoir sur une future libération : elle aurait besoin d’aide psychique « pour remettre de l’interdit dans le passage à l’acte » et c’est à cause de la médiatisation de son affaire et de nombre de soutien que ce refus de libération est argumenté !

Une fois de plus, toutes les violences subies par Jacqueline Sauvage sont niées, renvoyées au second, voire au troisième plan !

Le message de la justice française est clair : bourreaux continuez librement de battre vos femmes, et si jamais elles se retournent contre vous, le système judiciaire saura les remettre à leur place et renforcera, aux yeux de toutes, la domination masculine.

Celle-ci ne s’exerce pas que dans les tribunaux mais dans toute la société en opprimant les femmes, en démolissant la vie de très nombreuses d’entre elles (que ce soit par l’exploitation, le harcèlement, par toutes les violences, par le viol, par le meurtre).

Pour contrer ce système de domination, nous devons nous mobiliser au quotidien pour que toutes les violences, qu’elles soient physiques ou psychologiques, soient pointées, dénoncées, et combattues, dans la sphère publique (rue, travail, transports, etc.) comme privée (famille, couple, relations, etc.).

Face au patriarcat, des mouvements de lutte féministes sont nécessaires contre l’exploitation et l’oppression des femmes. Leur auto-organisation, par exemple pour créer des espaces d’écoute, de soutien et de sécurité, pour s’entraider et se défendre face à toute agression, est un des moyens de lutte à développer et soutenir.

10 septembre 2016, le comité de soutien à Jacqueline Sauvage organisait à un rassemblement sur Paris mais en accord avec les avocates et la famille de celle-ci, celui-ci est annulé et le comité de soutien se fera « discret » jusqu’au résultat de l’appel.

La Coordination des Groupes Anarchistes – Lyon suivra de près le résultat de l’appel et appellera à un rassemblement de soutien à Jacqueline Sauvage et à toutes les victimes de violence patriarcale en cas de nouveau refus de libération.

Libération immédiate de Jacqueline Sauvage !
Non à la criminalisation de l’auto-défense des femmes faces à leurs agresseurs !

Coordination des Groupes Anarchistes - Lyon


Qu’est-ce que le patriarcat ?

Le patriarcat « désigne une formation sociale où les hommes détiennent le pouvoir, ou encore plus simplement : le pouvoir des hommes. » (Delphy, dictionnaire critique du féminisme, 2000, p. 141)

Le patriarcat, c’est un système de domination des hommes sur les femmes qui se manifeste aussi bien dans la sphère publique (ex : le monde du travail) que dans la sphère privée (ex : le couple et la famille). Il peut être considéré comme un ensemble des structures formelles ou informelles et des personnes ayant autorité dans ces structures qui concourent à l’oppression spécifique des femmes.

Le patriarcat opprime et exploite les femmes en leur enlevant du pouvoir sur leurs conditions de vie ou de travail. Si on regarde vite les rapports de pouvoir dans notre société, on voit bien que ce type de domination et d’oppression perdure encore aujourd’hui, malgré l’adoption de lois condamnant certaines de ses manifestations les plus flagrantes ou proclamant l’égalité des deux sexes.

Tous les jours, des femmes sont aux prises avec des situations où elles sont marginalisées, discriminées, violentées et parfois mêmes tuées par des hommes en tant que femmes pour diverses raisons. L’oppression patriarcale se manifeste aussi de façon moins « brutale » dans bien d’autres situations de la vie courante.

Dans l’imaginaire populaire, le travail des femmes n’a toujours pas la même valeur que celui des hommes : les tâches domestiques continuent d’être l’apanage des femmes, les femmes continuent d’occuper la majorité des emplois au salaire minimum et des emplois à temps partiel (respectivement 61% et 68% d’entre eux). Et ce ne sont que quelques exemples...

L’utilisation du terme « patriarcat » par les féministes et les pro-féministes rappelle que la place qu’occupe les hommes et les femmes dans la société n’est pas le fruit d’un quelconque déterminisme biologique ou d’un ordre naturel. Au contraire, la hiérarchie entre les sexes est une construction sociale et les théories naturalistes et biologisantes servent depuis déjà trop longtemps de justification à l’infériorité des femmes.

Voir aussi la motion antipatriarcale de la CGA :
http://www.c-g-a.org/content/motion-antipatriarcale-cga


http://cgalyon.ouvaton.org/spip.php?article205
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Re: liberte des femmes

Messagede pit le Jeu 15 Sep 2016 19:23

Berne, le samedi 17 septembre 2016

Appel à saboter la marche anti-avortement !

Berne se met à travers ! Stoppons la marche pour la vie ! 17.09.16, 13h30 Käfigturm

Pour la première fois, la "marche pour la vie" annuelle aura lieu à Berne, le 17 septembre. Envers l’extérieur, les organisateurs et organisatrices veulent se montrer cosmopolites, proches des jeunes et modernes. En réalité, la marche pour la vie représente la fondamentalisme chrétien, l’homophobie, le nationalisme et le patriarcat.

L’objectif principal de la marche est de propager l’image des "femmes machines à donner naissance". Pendant que les hommes* gagnent de l’argent, les femmes* devraient se consacrer à la reproduction et l’éducation. De plus, les organisations de cette marche militent pour une interdiction systématique de l’avortement. Ainsi, les femmes n’auraient aucune autodétermination sur leur corps, mais devraient se soumettre à la volonté divine. Ces points de vue et revendications attaquent les acquis sociaux pour lesquels les mouvements féministes ont lutté pendant des siècles.

Les personnes lesbiennes, gays, bi et trans* sont considéré.e.s malades et devraient être "éliminé.e.s par la thérapie". De plus, l’apparence de la marche a des traits nationalistes. Le peuple et la nation suisse devraient alors trouver leur bonheur dans la chrétienté. Les enfants sont aussi instrumentalisé.e.s : on les fait poser avec des drapeaux et des pancartes.

A travers de larges contestations durant les années précédentes à Zurich, la marche pour la vie a été considérablement perturbée. C’est pour cela qu’elle essaie de s’établir à Berne. Nous nous défendons contre le fait que, dans notre ville bigarrée, les groupuscules nationalistes, homophobes et sexistes aient accès à une plateforme publique.

Nous voulons décider nous-mêmes comment nous vivons et comment nous voulons agir avec nos corps. C’est pour cela que nous appelons le 17 septembre à la desobéissance civile durant une journée d’actions créatives !

Berne se met au travers - Stoppons les fondamentalistes

Rassemblement 13:30 Käfigturm


https://renverse.co/Berne-Marche-pour-l ... ravers-773
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Re: liberte des femmes

Messagede Zoom le Dim 2 Oct 2016 13:46

Lyon
Manifestation de soutien aux femmes polonaises ce dimanche à 18h place des Terreaux.

Confortées par l’arrivée au pouvoir du parti ultra-conservateur Droit et Justice (PIS), l’Eglise polonaise et les organisations anti-choix lancent une bataille pour durcir la législation encadrant l’avortement dans le pays qui connaît déjà les lois les plus restrictives en la matière en Europe.

Concrètement, la nouvelle loi augmentera la répression de l’avortement, en portant à 5 ans la peine de prison encourue par les femmes et les médecins qui interrompraient une grossesse. L’avortement sera également interdit en cas de viol, de malformation foetale, ou si la personne est mineure.

Les féministes polonaises appellent à de larges mobilisations dans le maximum de villes européennes pour les soutenir : parce que rien n’est acquis en Pologne comme ailleurs, le Collectif de Défense de l’IVG dans le Rhône souhaite marquer sa solidarité avec les Polonaises et les Polonais et poursuivre le combat féministe pour le droit à disposer de son corps.


Collectif de Défense de l’IVG dans le Rhône Collectif de Défense de l’IVG dans le Rhône :
Le Planning Familial 69, Ligue des Droits de l’Homme, Femmes solidaires du Rhône, Femmes Egalité, ProfessionnelLEs des centres IVG, SUD Santé Sociaux, SUD éducation, Union Syndicale Solidaires Rhône, USDSAS CGT, Coordination CGT HCL, Cabiria , NPA 69, CGA, Parti de Gauche, Ensemble, Alternative Libertaire, PCF Rhône.

https://rebellyon.info/Manifestation-de ... mmes-16974
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Re: liberte des femmes

Messagede Béatrice le Lun 3 Oct 2016 20:10

« Lundi noir » de mobilisation en Pologne contre le projet de loi anti-avortement

Des milliers de femmes ont répondu à l’appel des organisations féministes de faire grève ou de s’habiller en noir pour protester contre le projet d’interdiction totale de l’interruption volontaire de grossesse.

http://www.lemonde.fr/europe/article/20 ... _3214.html
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Re: liberte des femmes

Messagede Béatrice le Jeu 6 Oct 2016 18:55

Pologne : le Parlement rejette le projet de loi visant à interdire totalement l’avortement

"Trois jours après des manifestations ayant réuni 100 000 « femmes en grève », vêtues de noir pour protester contre une proposition de loi visant une interdiction totale de l’avortement, les députés polonais ont rejeté définitivement le texte en session plénière, jeudi 6 octobre."

http://www.lemonde.fr/europe/article/20 ... _3214.html
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Re: liberte des femmes

Messagede Zoom le Jeu 17 Nov 2016 20:00

Antipatriarcat : Contre les violences commises par les hommes

Bientôt le 25 novembre, annuelle journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Manifestations, annonces de mesures superficielles, statistiques déprimantes et... c’est tout. Et si on parlait des violences commises par les hommes pour chercher de vraies solutions ?

Le 25 novembre, il y aura des manifestations contre les violences faites aux femmes un peu partout en France, renseignez-vous. Des slogans y affirmeront que les violences faites aux femmes sont insupportables, qu’il faut d’autres lois. Le gouvernement rajoutera peut-être une mesure de sensibilisation, voire une cellule de suivi, aux dispositifs existants. Certaines afficheront leur solidarité « Femme, quand tu entends une femme crier, ne la laisse pas seule, solidarité », d’autres leur ras-le-bol « Violées, battues, harcelées, les femmes en ont assez », certaines feront le lien avec le capitalisme « De l’argent contre les violences, pas pour le monde de la finance ». Des années de manifestations, de lobbying et de pétitions réclamant une loi cadre contre les violences ont abouti en 2010 à une loi renforçant la protection des victimes, très en dessous des revendications.

Les violences faites aux femmes – physiques et psychologiques – sont innombrables et touchent tous les domaines de leur vie, tous les lieux où elles circulent, toutes sont concernées quel que soit leur âge et leur condition sociale. Elles partagent une caractéristique : leur nombre ne baisse pas, dans les statistiques, il augmente même grâce à un meilleur enregistrement des faits par la police et les associations.

Des agressions multidimensionnelles

Une première dimension est le lieu où elles se produisent : travail, couple, famille, groupe d’ami-e-s, lieux d’étude, rue et transports en commun, lieux de soin, institutions telles que la police, la justice... Une deuxième dimension est leur type : coups, violences sexuelles, viols, viols achetés, harcèlement sexuel ou moral, maltraitance médicale, déni de justice, autres violences psychologiques... Une troisième dimension rend compte des violences exercées spécifiquement (et en plus) en fonction des caractéristiques des femmes concernées : femmes racisées, femmes handicapées, femmes grosses, femmes âgées, lesbiennes...

Lutter contre les violences faites aux femmes se présente donc comme une multitude de combats menés par une multitude d’intervenantes et intervenants. Il y a des associations de femmes ou féministes spécialisées dont, par exemple (et de façon largement non exhaustive) l’AVFT (Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail), la Fédération nationale solidarité femmes qui regroupe les associations de lutte contre les violences conjugales, le Collectif féministe contre le viol, l’association Femmes pour le dire, femmes pour agir qui défend les droits des femmes handicapées, Maman toutes égales pour la défense des musulmanes discriminées, les collectifs généralistes qui luttent aussi contre les violences faites aux femmes : Marche mondiale des femmes, Collectif national pour les droits des femmes… et tant d’autres, petits ou grands collectifs, plus ou moins radicaux, plus ou moins réformistes, qui font de leur mieux mais ne réussiront jamais à vider la mer avec leurs petites cuillères.

Et puis il y a les mesures gouvernementales. Dans son tout récent « Avis pour une juste condamnation sociétale et judiciaire du viol et autres agressions sexuelles » du 5 octobre, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes préconise en premier lieu une campagne de sensibilisation, comme celle faite contre le harcèlement dans les transports. Il préconise aussi la formation des professionnel-le-s (comme d’habitude), l’accompagnement des victimes (comme d’habitude), une modification du traitement judiciaire consistant à… préciser les définitions des conditions du viol, et aussi à rallonger le délai de prescription et veiller à ce que le viol soit jugé comme crime. Attendons le plan.

Il y a un « plan de lutte contre les violences faites aux femmes » avec hébergements, numéro d’urgence, téléphone grand danger, formation d’intervenantes et intervenants chez les flics... ce qui ne ressemble pas du tout à un plan de lutte contre, mais à un plan de tentative de réduction des conséquences.

Il y a aussi un « plan de lutte contre le harcèlement sexiste et les violences sexuelles dans les transports en commun », avec, outre la sensibilisation, des outils d’alerte téléphonique et numérique (sûrement une nouvelle application pour smartphones), un travail de suivi, des personnels mieux formés (mais pas plus nombreux), plus de femmes parmi le personnel. Formation, sensibilisation, écoute des victimes. Comme d’habitude.

Des mesures sans aucune efficacité préventive

Existe également « la mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains » qui « rassemble, analyse et diffuse les informations », elle « évalue les dispositifs » et aussi définit « un plan de sensibilisation et de formation des professionnels sur les violences faites aux femmes ». Sensibilisation et formation, comme d’habitude.

Les mesures de sensibilisation et formation permettent la détection des violences et l’accueil des victimes mais n’ont aucune efficacité préventive.

Bien sûr les sanctions existent dans la loi pour certaines violences, mais… mais sur les plus de 80 000 viols annuels (estimation) seuls 10 % font l’objet d’une plainte, et 10 % des plaintes aboutissent à une condamnation. Les récits des démêlées des femmes avec la police et la justice donnent les explications : c’est toujours la responsabilité de la victime qui est étudiée. Et le viol continue à être décriminalisé pour n’être traité que comme un délit.

Les meurtres de femmes qui ont déjà porté plainte pour violences conjugales et n’ont pas été protégées existent.

Quant au harcèlement sexuel, il est tout à fait toléré par le pouvoir. Les députés viennent de voter contre la sanction d’inéligibilité. Le harcèlement n’est en général pas pris au sérieux et donne lieu à des plaisanteries grivoises.

Les attaques contre les femmes racisées sont encouragées par le racisme d’État, le mépris envers les handicapées ou les grosses ne fait l’objet ni d’indignation ni de campagne de sensibilisation, et l’homophobie semble ne concerner que les hommes.

La conscience des violences faites aux femmes est faible, la répression est faible, la tolérance sociétale est grande. Aucune raison que les faits diminuent.

Abattre le patriarcat

Il faut peut-être cesser de parles de violences faites aux femmes et parler de violences commises par les hommes sur les femmes. Plusieurs causes s’entremêlent : les hommes sont les humains qui commettent la majorité des violences (y compris contre d’autres hommes), les hommes violentent les femmes, les femmes n’ont pas d’organisation collective de défense.

Le plan réellement efficace contre les violences est simple.

D’abord, il faut faire en sorte que les hommes ne soient pas plus agressifs et violents que les femmes. Les recettes sont connues : éducation qui encourage à la douceur et à la patience, vêtements qui entravent pour limiter le développement physique, promotion du patinage artistique plus que du foot, encouragement aux activités manuelles d’intérieur et non compétitives… Mais les appliquer brutalement serait absurde. L’éducation doit limiter l’agressivité et la violence autorisées aux hommes, et augmenter celles autorisées aux femmes. Le but doit être de permettre une cohabitation harmonieuse d’humains et humaines dont les différences de comportement ne résultent que des goûts et aptitudes individuelles et pas des apprentissages imposés par le sexe déclaré.

Ensuite, il faut que les hommes qui échapperaient à l’éducation à la douceur ne se sentent plus autorisés à brutaliser les femmes. Ce qui suppose une réelle éducation à l’égalité qui n’est pas du tout faite dans le système scolaire et l’arrêt de l’incitation à faire des fillettes et jeunes filles des objets sexuels plutôt que des êtres pensants et agissants. D’autres mesures de bon sens s’imposent, par exemple : interdiction de la mise en scène de femmes dans la publicité, classement X des films qui ne satisfont pas au test de Bechdel [1], interdiction de tous les produits commerciaux destinés à transformer les fillettes en objets sexuels tels que les soutiens-gorges rembourrés pour fillettes de 8 ans.

En résumé, il faut abattre le patriarcat.

Mais ça ne se fera pas tout de suite. En attendant, la répression des violences doit être réelle. La répression n’est pas forcément un rêve libertaire, mais nous ne vivons pas dans un système libertaire. Les hommes qui cognent leurs partenaires doivent être réellement punis et les lobbys masculinistes doivent être contrés dans leurs tentatives d’imposer la conservation des liens aux mères victimes de violences. Les hommes qui harcèlent doivent être punis aussi, et les ricaneurs et autres soutiens poursuivis pour incitation. Aucune violence ne doit être classée.

La capacité des femmes à se défendre individuellement et collectivement peut être renforcée. Les fillettes doivent être encouragées à apprendre un sport de défense. La solidarité des femmes fera reculer les agresseurs. La peur va changer de camp !

Christine (AL Orne)


[1] Un film réussit le test de Bechdel si il y a au moins deux personnages féminins qui ont un nom, si elles parlent ensemble et d’autre chose que d’un personnage masculin.


http://www.alternativelibertaire.org/?A ... Contre-les
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Re: liberte des femmes

Messagede Zoom le Sam 24 Déc 2016 15:30

Violences conjugales : La honte doit changer de camp !

En France, une femme décède tous les trois jours sous les coups de son conjoint. Si c’est si fréquent, c’est que ce n’est pas un accident, c’est que ce n’est pas une question de personnes, et surtout, c’est que ça n’arrive pas qu’aux autres. La violence conjugale, c’est un ensemble de violences psychologiques et physiques, d’agressions verbales, physiques et sexuelles, qui visent la mise à mort d’une femme en tant que personne autonome, risquant d’aboutir à sa mise à mort réelle.

Qu’appelle-t-on violences conjugales ?


Contrairement à une idée répandue, les violences conjugales ne désignent pas que des coups. Entrent dans la catégorie de violences conjugales :
- les agressions verbales : insultes et injures,
- les pressions psychologique  : remarques et interdits constants consistant à contrôler, humilier, intimider, isoler (surveiller voire empêcher les contacts avec d’autres personnes), dénigrer et dévaloriser...
- les agressions physiques,
- les agressions sexuelles et le viol conjugal.
Cette définition des violences conjugales n’a pas été inventée par des féministes radicales – qui néanmoins la partagent – mais c’est celle utilisée par la première grande enquête réalisée en France sur la question, et commandée par le gouvernement  : l’Enquête nationale sur les violences envers les femmes en France (Enveff), qui date de 2000.
Violences psychologiques comme physiques visent à asseoir la domination totale de l’homme sur la femme, dans une perspective tyrannique, où tout concourt à installer un climat de terreur . Ce climat de terreur permet la soumission et l’isolement affectif et social de la femme, pour mieux la contrôler. L’objet de la colère de l’homme peut être important ou futile, peu importe, il est arbitraire, puisqu’il s’agit avant tout de faire vivre dans la crainte.

Comment ça fonctionne ?

Les violences conjugales sont encore largement invisibilisées dans notre société, seules 16 % des femmes battues déposent une plainte. Les autres renoncent à le faire, souvent pour protéger leurs enfants, leur réputation ou par peur. La violence conjugale repose sur un processus complexe où l’emprise psychologique du conjoint violent réduit à néant l’estime de soi et la capacité d’agir chez les victimes. On parle souvent du « cycle de la violence conjugale », qui se répète continuellement : d’abord la violence monte jusqu’à atteindre un point de crise, auquel succèdent les regrets, promesses et excuses, lors d’une phase idyllique appelée «  lune de miel  ». C’est ce qui permet de comprendre que beaucoup de femmes gardent espoir au lieu de sortir de cette situation. Pourtant, la violence revient toujours de façon cyclique.
De même que le viol est favorisé par une « culture du viol » qui le légitime, de même, les représentations dominantes de l’amour justifient et banalisent les violences conjugales. Parmi ces représentations, on trouve, d’une part, celles qui présentent l’amour comme un sacrifice, un don total de soi et un abandon à l’autre  ; d’autre part, celles qui présentent l’amour comme une passion dévastatrice pouvant mener jusqu’à la destruction de l’autre. Pourtant, aimer n’est pas détruire  !
Contrairement à un préjugé courant, l’enquête Enveff citée plus haut a montré que les violences conjugales traversent tous les milieux sociaux et toutes les catégories socioprofessionnelles à parts égales. En d’autres termes, croire que la violence conjugale ne concerne que les pauvres relève du mépris de classe pur et simple : elle ne dépend ni du niveau de revenu ni du niveau de diplôme des agresseurs et agressées. 40 % des cas de violences conjugales interviennent dans le couple lors d’une première grossesse lorsque les femmes sont le plus isolées (interruption de travail avec un congé maladie ou maternité) ou le plus vulnérables physiquement.

Le couple hétéro, un révélateur d’inégalités ?

Lorsque des violences sont aussi répandues que les violences conjugales on ne peut continuer à croire qu’il s’agit de faits isolés. Les violences conjugales apparaissent en grande majorité au sein des couples hétérosexuels toutes classes sociales confondues. Le couple hétérosexuel ou la famille hétérosexuelle est une institution sociale qui reproduit les dominations présentes dans le reste de la société. Les femmes sont élevées depuis l’enfance dans l’idée qu’elles ne peuvent vivre sans hommes. Leur éducation est toute entière tournée vers le couple et la famille, elles sont destinées à prendre soin d’un homme et d’une famille. C’est une des raisons pour lesquelles aujourd’hui plus de 80 % du travail à temps partiel concerne les femmes. Au contraire, les hommes sont poussés dès l’enfance à grandir sans se préoccuper de l’économie domestique. Lorsqu’une femme et un homme s’installent ensemble ils ne sont déjà pas dans une situation d’égalité puisqu’ils ont incorporé toute une série de stéréotypes sexistes.
Les études sur le partage des tâches domestiques montrent les inégalités qui perdurent encore largement dans les couples hétérosexuels : les femmes travaillent plus que les hommes à la maison et effectuent les tâches ménagères les plus invisibles et les moins valorisées. Le travail domestique est un travail gratuit effectué par les femmes que s’approprient les hommes.
Les violences conjugales qu’elles soient psychologiques ou physiques font partie de ce système d’exploitation des femmes. Pour tirer profit d’un individu, l’exploitant doit détruire chez cet individu l’estime de soi et le convaincre que l’exploitation est naturelle. Dans certains cas l’exploitation conduit à la violence. Tant que les femmes seront considérées comme dépendantes et inférieures aux hommes, les hommes continueront à user de leur pouvoir de domination contre elles.

En bref, les violences conjugales ne proviennent pas d’histoires individuelles. Ce n’est pas parce que c’est lui, ce n’est pas parce que c’est elle. C’est parce que c’est un homme, c’est parce que c’est une femme. Posons-nous la question  : à qui profite le crime  ? À un système d’exploitation des femmes par les hommes. Ce système, c’est le patriarcat.

VIOLENCES AU SEIN DU COUPLE

• En 2014, 118 femmes et 25 hommes ont été tué-e-s par leur conjoint ou ex-conjoint. • En moyenne, chaque année, on estime que 223 000 femmes âgées de 18 à 75 ans sont victimes de violences conjugales dans ses formes les plus graves (violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex -conjoint). • 143 000 enfants vivent dans un foyer où une femme a déclaré être victime de violences physiques et/ou sexuelles de la part de son conjoint ou ex -conjoint. • Sur un an, de novembre 2014 à octobre 2015, 82 635 faits de violences commis par conjoint ou ex-conjoint ont été recensés par les forces de sécurité en France métropolitaine. Dans 88% des cas, la victime est une femme (72 873 faits).

VIOLENCES SEXUELLES

• En moyenne, chaque année, on estime que 84 000 femmes âgées de 18 à 75 ans sont victimes de viols ou de tentatives de viol. Dans 90% des cas, la victime connaît son agresseur. 10% des victimes déclarent avoir déposé plainte. • En 2014, 765 hommes et 6 femmes ont été condamné-s-s pour viol sur des personnes de plus de 15 ans.

La Lettre de l’Observatoire Nationale des Violences Faîtes aux Femmes – Novembre 2015

Êtes-vous victime de violences conjugales  ?

Cet autotest a été réalisé par l’association Filactions . Évidemment, chaque paramètre pris isolement ne révèle pas forcément une situation de violence. Cependant, si vous répondez oui 3 fois ou plus, vous êtes victime d’une ou de plusieurs formes de violence conjugale  : physique, morale, psychologique et/ou économique. Alors, vous pouvez demander de l’aide aux associations. Il s’inspire du questionnaire réalisé pour l’enquête Enveff (voir l’article).

Au cours des 12 derniers mois, est-ce que votre conjoint ou ami :
1. vous a empêchée de rencontrer ou de parler avec des amis ou des membres de votre famille  ?
2. vous a empêchée de parler à d’autres hommes ?
3. a critiqué, dévalorisé ce que vous faisiez ?
4. a fait des remarques désagréables sur votre apparence physique ?
5. vous a imposé des façons de vous habiller, de vous coiffer ou de vous comporter en public ?
6. n’a pas tenu compte ou a méprisé vos opinions, a prétendu vous expliquer ce que vous deviez penser ?
a.dans l’intimité  ;
b.devant d’autres personnes.
7. a exigé de savoir avec qui et où vous étiez ?
8. a cessé de vous parler, refusé totalement de discuter  ?

http://www.alternativelibertaire.org/?V ... honte-doit


À qui profite le crime ?

Toutes les violences faites aux femmes, du harcèlement de rue jusqu’aux violences conjugales, ne servent qu’à une seule chose  : conforter la domination des hommes sur les femmes.

Derrière les violences, le patriarcat  !


Toutes ces violences sont la partie la plus visible et la plus terrible de cette domination. Elles sont là pour rappeler aux femmes qu’elles sont dominées.
Toutes ces violences font partie d’un système, c’est-à-dire qu’elles ne sont pas isolées, elles ne sont pas indépendantes les unes des autres.
Toutes ces violences sont reliées entre elles et fonctionnent ensemble. Le système dans lequel elles rentrent, c’est le système patriarcal.
Le patriarcat est un système de domination des femmes par les hommes. C’est un ensemble de lois, de règles, de traditions, d’habitudes imposées ou inculquées, qui servent à préserver la position dominante des hommes dans la société. Les luttes des femmes ont permis de nommer et de remettre en cause le patriarcat mais, malgré les avancées, ce système reste encore solidement ancré et les hommes continuent d’en profiter.

Quelques chiffres :

- tous temps de travail confondus, les hommes gagnent 23,5 % de plus que les femmes ;
- en moyenne, les femmes consacrent 3h26 par jour aux tâches domestiques, contre 2h pour les hommes ;
- il n’y a que 27% de femmes à l’Assemblée nationale et 25% au Sénat ;
- 78% des salariés à temps partiel sont des femmes.
Comment un système aussi inégalitaire peut-il continuer à exister  ? Parce que les lois, les décisions de justice, les discours médiatiques, les coutumes, etc. continuent de garantir la domination des hommes.
Et quand tout cela ne suffit pas, les violences faites aux femmes sont le dernier recours et outil qu’ont les hommes pour affirmer leur domination. Il existe une véritable tolérance vis-à-vis de cette violence, malgré une encore trop faible évolution dans la gravité des condamnations et dans l’augmentation des plaintes.

Le système judiciaire par exemple garantit l’impunité aux agresseurs, l’enquête «  Contexte de la sexualité en France  » menée par l’INSERM et l’INED révèle que 20,4 % des femmes âgées de 18 à 69 ans ont subi des violences sexuelles au cours de leur vie. De même, l’État estime chaque année que 84.000 femmes de 18 à 75 ans sont victimes de viol en France. Néanmoins en 2014, seules 5.558 plaintes ont été déposées et parmi elles, seules 1318 ont abouti à une condamnation. De tels chiffres montrent que le viol est un crime impuni.
Mais même pour celles qui ne subissent pas directement cette violence physique, aucune femme n’échappe au sexisme quotidien. La menace d’une potentielle violence physique pèse sur toutes les femmes dans la rue ou au foyer. Aucune femme n’est à l’abri d’un conjoint violent, d’un rapport sexuel non désiré, de harcèlement sexuel au travail, d’insultes ou d’attouchements dans les espaces publics et ces menaces perpétuelles sont autant de freins à l’émancipation, à la capacité à prendre des risques et à avoir confiance en soi. Les femmes doivent collectivement réussir à s’émanciper de cette peur et à mettre en œuvre les moyens nécessaires pour garantir leur sécurité.

Quels sont les intérêts des hommes dans le patriarcat  ?

• Au travail : les femmes servent de variable d’ajustement aux patrons (qui sont majoritairement des hommes) et elles sont donc plus souvent à temps partiel ou sur des contrats précaires. Les salariés hommes profitent aussi la situation puisque les salariées femmes vont progresser moins vite et vont moins leur faire de l’ombre.
• À la maison : les hommes profitent du travail domestique gratuit des femmes (soin des enfants, ménage, cuisine). Ils peuvent aussi profiter de services sexuels gratuits au nom d’un prétendu devoir conjugal.
• Dans la société : les hommes se sentent tout puissants dans l’espace public (dans la rue, à la terrasse des cafés, etc.) et ils dominent complètement la vie sociale politique, que ce soit dans les institutions (sur les bancs du Sénat ou de l’Assemblée nationale) ou dans les médias.
Puisque les violences faites aux femmes font partie d’un système, la seule manière de vraiment les stopper c’est de dynamiter ce système, c’est-à-dire de faire sauter tout ce qui maintient en place le patriarcat  : les normes sexuelles, les normes morales, les normes familiales, la précarité imposée par le capitalisme...
En attendant, on peut bien sûr faire reculer ces violences. Et il faut le faire. Mais nous devons garder en tête que le combat ne s’arrêtera pas tant que les fondations du patriarcat n’auront pas été détruites.

C’est une lutte quotidienne dans laquelle les armes sont la solidarité et la sororité.

http://www.alternativelibertaire.org/?A ... e-le-crime
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Re: liberte des femmes

Messagede Zoom le Ven 3 Fév 2017 23:32

Front national : Marine Le Pen, fausse féministe

La subversion semble être la qualité sine qua non pour se présenter à la présidence de la République. L’une de celles et ceux qui se targuent d’être « antisystème » est bien sûr Marine Le Pen. Dans ce cadre, elle utilise le discours féministe dans une optique opportuniste et électoraliste.

Divers personnalités ou groupuscules d’extrême droite sont inspirés en ce moment par le féminisme et affirment que la réponse à l’infériorisation des femmes se trouve dans la défense d’une féminité traditionnelle. Marine Le Pen, contrairement aux Antigones, par exemple, ne revendique pas une « sensibilité » spécifique des femmes mais affirme plutôt qu’« on n’est pas une espèce à protéger ! Nous (les femmes) ne sommes pas des pauvres choses ! » [1].

Ces derniers temps, Marine Le Pen et son entourage proche se sont affichés contre les positions de Marion Maréchal-Le Pen qui veut « revenir sur le remboursement intégral et illimité de l’IVG ». Cette prise de position tient de l’opportunisme politique et non du féminisme. Il est en effet permis de douter de l’engagement antipatriarcal de celle qui, jusque-là, avait toujours critiqué avec vigueur le droit à l’avortement.

Les droits des femmes comme stratégie de com

Certes, parfois Marine Le Pen défend les droits des femmes avec une emphase rhétorique dans les tribunes de grands quotidiens, mais uniquement si cela lui permet de diffuser un discours raciste. Après les agressions sexuelles et viols qui ont eu lieu lors de la nuit du réveillon à Cologne l’année dernière, elle a affirmé : « Que la barbarie puisse s’exercer de nouveau à l’encontre des femmes, du fait d’une politique migratoire insensée me remplit d’effroi. »

En revanche, quand la barbarie est accomplie par des hommes blancs, français et patrons, Marine Le Pen et le FN la soutienne. Ainsi, des sénateurs frontistes ont déposé un amendement à la loi travail visant la suppression de l’article 1-bis sur le harcèlement sexuel. Selon eux, « en permettant aux personnes victimes de harcèlement sexiste de ne présenter que des éléments de faits laissant supposer l’existence du harcèlement, l’article 1er bis ouvre la voie à de graves dérives et favorise des attitudes procédurières néfastes aux relations entre employeur et employé ». L’effroi de la cheffe du parti s’estompe aisément quand les violences sexistes sont commises par les employeurs. Marine Le Pen ne fait rien d’autre que défendre ici ses propres intérêts de classe.

C’est, en effet, l’ordre bourgeois et patriarcal, établi depuis des siècles, qu’elle défend. Marine Le Pen et son parti louent la famille « traditionnelle » et fustigent le droit des femmes à disposer de leurs corps et l’homosexualité. La critique du système et la lutte pour le détruire nécessitent courage, ténacité, analyse matérialiste et élaboration d’un projet politique collectif et émancipateur. Marine Le Pen n’a, elle, qu’un seul objectif : le pouvoir. Elle instrumentalise le féminisme dans un but purement personnel et électoraliste. Le FN, par sa nature même de parti d’extrême droite, défend, lui, la réaction, la tradition et donc ceux qui possèdent déjà, ceux qui sont déjà puissants, ceux qui sont parfaitement intégrés au système.

Lucie (AL Saint-Denis)


[1] La plupart des références utilisée pour cet article proviennent du site du collectif “Droits des femmes contre les extrêmes droites” qui s’est créé pour lutter contre les fausses idées et le double discours répandus par les extrêmes droites.

http://www.alternativelibertaire.org/?F ... ine-Le-Pen
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