Un logement pour toutes et tous !

Toutes les infos sur les luttes en cours

Un logement pour toutes et tous !

Messagede qierrot le Dim 12 Oct 2008 13:38

Appel unitaire
Contre la crise du logement, la spéculation, et la loi Boutin : Un logement pour tous !


Paris, Mardi 14 octobre : Rassemblement de soutien.
Neuilly-sur-Seine, Dimanche 26 octobre : Rassemblement de soutien.
Marseille, Du 23 Au 24 novembre : Rassemblement de soutien.
Gennevilliers, Samedi 8 novembre : Rassemblement de soutien.

La crise du logement bat son plein

En hausse : Les expulsions et le désespoir qui les accompagnent, les sans logis, les mal-logés, les surendettés, les galériens du logement, les bidonvilles, le camping imposé…
En hausse : le harcèlement et la répression des précaires du logement, des gens du voyage, des Roms, des migrants ou des occupants d’habitats alternatifs, les placements d’enfants faute de logement décent, les discriminations…
En hausse les difficultés pour se loger, les loyers et les charges, les profits immobiliers, fonciers et locatifs, les aides financières aux gros propriétaires, la spéculation immobilière, la destruction des quartiers populaires dans les centres ville et les quartiers HLM…
En baisse : les attributions HLM, les logements accessibles à tous, les conditions de logement des ménages modestes, les moyens d’hébergement, le budget logement de l’État pour 2009, les droits des locataires et des mal-logés…

Un projet de loi logement rétrograde

Présenté par Mme Boutin en octobre, ce projet renforce la crise du logement, et soutient le monde de l’immobilier, de la spéculation et de la finance.

Après avoir réduit le budget logement de 2009 et privatisé une grande partie du Livret A (qui finance la construction des HLM), elle présente cette loi pour accélérer les expulsions, imposer la dérégulation des loyer et la vente des HLM, détourner l’argent des bailleurs sociaux et du 1% logement, attaquer le droit au maintien dans les lieux des locataires HLM, vider de son contenu la loi SRU qui impose des HLM (par exemple à Neuilly), affaiblir la loi DALO…

Nous exigeons :
. L’arrêt des expulsions
. la mise en oeuvre concrète du droit au logement et à un habitat choisi
. les mesures pour rendre accessible à tous le logement, l’énergie et le foncier, pour construire massivement et soutenir le logement social de qualité
. l’application de la loi de réquisition des logements vacants
. le retrait de la plus grande part du projet de loi Boutin…

Agissons tout au long de l’examen de la loi Boutin !

Rassemblement le 14 octobre au Sénat - 17h
Caravane de la crise du logement (de Pau le 14 oct. à Neuilly/Paris le 26 oct) Manif dim. 26 octobre– RV à 15h devant la mairie de Neuilly sur Seine
Tous à Marseille les 23 et 24 novembre contre L’Europe des spéculateurs, de la crise du logement, du logement cher, de la marchandisation du logement …
Les états généraux pour un service public du Logement et de la Ville, 8 Nov, Gennevilliers

1er signataires : ACDL (Ass.Déf.locataires), AFVS (ass.fami.victim. saturnisme) , AITEC (ass. Internat. Chercheurs et technitien) , ANECR (Ass.nat.élus Communistes et répub), ATTAC, Autre Monde, AVIHPO (Asso. victimes incendie paris opéra), CAL (comité action logemt), CNL, CDSL (com.des Sans logis)), CGT Caisse des dépots, CGT ICADE, CGT SNI, CGT FILIMMO, CNL, Collectif SDF Alsace, Coordination anti-démolition des quartier pop. , COPAF (Col. Défense des foyers de miigrants)), DAL fédération, Exception Culturelle, FSU, FSU Caisse des dépôt, HALEM (réseau de défense de l’habitat choisi, mobile …), LDH, No-Vox, Collectif Pas Touche au Livret A, SNA banque de France, Union Syndicale Solidaire, LCR, Les alternatifs, PCF, les Verts, Alternative Libertaire,...
Dernière édition par qierrot le Lun 13 Oct 2008 19:38, édité 1 fois.
qierrot
 

Re: Un logement pour toutes et tous !

Messagede qierrot le Dim 12 Oct 2008 13:51

Un logement décent pour toutes et tous !

Bobigny, Mercredi 15 octobre : Rassemblement de soutien.
Non aux expulsions ! Ras le bol des logements insalubres ! Non aux marchands de sommeil ! Ras le bol des loyers trop chers !


A Aubervillers (5 et 56 rue Gaetan Lamy), à Bondy (clinique Michelet), à Saint Denis (rue Arthur Fontaine) des marchands de sommeil profitent de la précarité des habitants pour s’enrichir, en louant des logements insalubres et petits à des familles, à des loyers délirants. A Saint Denis et Pantin, des familles expulsées campent dans la rue. D’autres habitants sont expulsés de manière isolée, renvoyés à la rue alors que des logements sont vides !

En imposant des loyers exorbitants, dans toute la Seine Saint Denis, les bailleurs privés et les hôteliers s’enrichissent sur le dos des familles de travailleuses et travailleurs, en profitant d’une « crise du logement » (loyers inaccessible, pénurie de logements, inégalité de la répartition des logements sociaux). Cette crise est organisée par les spéculateurs et cautionnée par les pouvoirs publics (que ce soit par leur inaction ou le concours de la force publique donnée aux expulsions).

Les travailleuses et travailleurs les plus précaires, sans papiers, intérimaires, chômeurs, sont quant à eux dans l’impossibilité de trouver un logement décent, délaissés des bailleurs sociaux, obligés à la sur-occupation des logements, au squat dans le logement social ou des immeubles insalubres et dangereux, ou à la merci des marchands de sommeil pour se loger. S’y rajoutent le sur-endettement et l’impossibilité de changer de logement en cas de nécessité.

Cette situation ne peut plus durer !

Nous voulons :
. L’arrêt des expulsions !
. Le relogement des mal-logés et des expulsés dans des logements décents !
. la régularisation des travailleurs et travailleuses sans papiers, pour leur donner les moyens d’échapper aux marchands de sommeil !
. le blocage des loyers et des charges

. Réquisitionnons les logements vides, pour reloger les familles expulsées, et pour enrayer la logique spéculative et faire baisser les loyers !

Rassemblement le mercredi 15 octobre
17 heures,
Parvis de la préfecture de Bobigny
qierrot
 

Re: Un logement pour toutes et tous !

Messagede Berckman le Dim 12 Oct 2008 18:36

qierrot a écrit:Un logement décent pour toutes et tous !

Bobigny, Mercredi 15 octobre : Rassemblement de soutien.
Non aux expulsions ! Ras le bol des logements insalubres ! Non aux marchands de sommeil ! Ras le bol des loyers trop chers !


A Aubervillers (5 et 56 rue Gaetan Lamy), à Bondy (clinique Michelet), à Saint Denis (rue Arthur Fontaine) des marchands de sommeil profitent de la précarité des habitants pour s’enrichir, en louant des logements insalubres et petits à des familles, à des loyers délirants. A Saint Denis et Pantin, des familles expulsées campent dans la rue. D’autres habitants sont expulsés de manière isolée, renvoyés à la rue alors que des logements sont vides !

En imposant des loyers exorbitants, dans toute la Seine Saint Denis, les bailleurs privés et les hôteliers s’enrichissent sur le dos des familles de travailleuses et travailleurs, en profitant d’une « crise du logement » (loyers inaccessible, pénurie de logements, inégalité de la répartition des logements sociaux). Cette crise est organisée par les spéculateurs et cautionnée par les pouvoirs publics (que ce soit par leur inaction ou le concours de la force publique donnée aux expulsions).

Les travailleuses et travailleurs les plus précaires, sans papiers, intérimaires, chômeurs, sont quant à eux dans l’impossibilité de trouver un logement décent, délaissés des bailleurs sociaux, obligés à la sur-occupation des logements, au squat dans le logement social ou des immeubles insalubres et dangereux, ou à la merci des marchands de sommeil pour se loger. S’y rajoutent le sur-endettement et l’impossibilité de changer de logement en cas de nécessité.

Cette situation ne peut plus durer !

Nous voulons :
. L’arrêt des expulsions !
. Le relogement des mal-logés et des expulsés dans des logements décents !
. la régularisation des travailleurs et travailleuses sans papiers, pour leur donner les moyens d’échapper aux marchands de sommeil !
. le blocage des loyers et des charges

. Réquisitionnons les logements vides, pour reloger les familles expulsées, et pour enrayer la logique spéculative et faire baisser les loyers !

Rassemblement le mercredi 15 octobre
17 heures,
Parvis de la préfecture de Bobigny


Ce rassemblement est appelé par des collectifs des familles expulsés (saint Denis, Pantin), les familles mal-logées de Gaetan Lamy à Aubervilliers, l'association des résidents de michelet Bondy
et soutenu par : le réseau solidarité logement de Saint Denis, le comité de soutien aux résidents de la clinique michelet, le comité de vigilance pour le droit au logement d'aubervilliers, le comité de soutien aux familles expulsées des Courtillières à Pantin
Berckman
 

Re: Un logement pour toutes et tous !

Messagede qierrot le Ven 24 Oct 2008 19:34

Caravane des sans-logis, des mal-logés, des locataires, des expulsés

Paris, Dimanche 26 octobre : Manifestation.

Arrivée dimanche 26 octobre Rendez-vous Mairie de NEUILLY sur Seine à 15h, Métro Sablon ­ Ligne 1 Puis marche (à pied ou en vélo) vers PARIS .

CONTRE La crise du logement La spéculation, La loi Boutin :

1 logement pour tous !!

Partie depuis le 14 octobre, date du début de l’examen de la Loi Boutin, la caravane des sans logis et des mal-logés est composée d’une trentaine de personnes : sans logis, militants du DAL et du CDSL, locataires en instance d’expulsion, compagnons d’Emmaüs. La caravane se déplace à chaque étape en vélo et le bus du logement pour tous, la cuisine roulante et l’atelier vélo suivent la caravane. A chaque étape, des actions et des manifestations sont organisées ainsi que des délégations auprès des responsables politiques locaux. La caravane a été mise en place sur une proposition du DAL DAX (Landes), qui souhaitait organiser une marche des sans toit, de Dax, à Paris cet automne. La présentation du projet de Loi Boutin, qui constitue une régression grave du droit au Logement et met en place des réformes qui vont aggraver lourdement la crise du logement, et réduire massivement l’offre de logement pour les ménages modestes, a justifié de mettre rapidement sur pied cette caravane.

La fédération DAL et Emmaüs Pau ont organisé cette initiative, qui est soutenue par une trentaine d’associations, de réseaux, de syndicats et de partis , dans le cadre du collectif contre la crise du logement, la spéculation et la Loi Boutin.



Signataires : AC, ACDL (Ass.Déf.locataires), AFVS (ass.fami.victim. saturnisme) , AITEC (ass. Internat. Chercheurs et technitien) , ANECR (Ass.nat.élus Communistes et répub), ATTAC, Autre Monde, AVIHPO (Asso. victimes incendie paris opéra)(, CAL (comité action logemt), CDSL (com.des Sans logis)), CGT finances, CGT Caisse des dépots, CGT ICADE, CGT SNI, CGT FILIMMO, CNL, Collectif SDF Alsace, Coordination anti-démolition des quartier pop. , COPAF (Col. Défense des foyers de miigrants)), DAL fédération, Emmaüs lescart-Pau, Exception Culturelle, FSU, FSU Caisse des dépôt, HALEM (réseau de défense de l’habitat choisi, mobile), LDH, No-Vox, Collectif Pas Touche au Livret A, SNA banque de France, UNEF, Union Syndicale Solidaire, AL, Abertzaleen Batasuna, LCR, Les alternatifs, PCF, les Verts, UJCF…
qierrot
 

Re: Un logement pour toutes et tous !

Messagede qierrot le Dim 26 Oct 2008 02:55

Paris, Dimanche 26 octobre : Manifestation.

Arrivée dimanche 26 octobre Rendez-vous Mairie de NEUILLY sur Seine à 15h, Métro Sablon ­ Ligne 1 Puis marche (à pied ou en vélo) vers PARIS .
qierrot
 

Re: Un logement pour toutes et tous !

Messagede pit le Sam 18 Mai 2013 17:56

Un cadre de mobilisation unitaire et collectif se relance à Tours. Pour l'Histoire voir là : http://forum.anarchiste-revolutionnaire ... =78&t=6225
Il manque encore du monde, et je pense notamment à Solidaires et SUD santé-sociaux, mais çà semble reprendre le bon chemin. Mise en jambes en rassemblement/pique-nique ce jour devant la mairie. Pas énorme de monde, une petite caisse de soutien qui permet aux familles à la rue de trouver encore provisoirement chambre d'hotel, mais çà se re-construit...

communiqué de presse

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Re: Un logement pour toutes et tous !

Messagede pit le Dim 24 Aoû 2014 15:56

DAL 37, pressions policières scandaleuses

Chantage et intimidation au commissariat : une « méthode habituelle » de la police selon le procureur

En 2012, lors d’une conversation au commissariat, une militante du DAL se voit proposer un échange de bons procédés par deux policiers : si elle leur fournit des informations sur certains militants locaux, ils appuieront son dossier pour qu’elle puisse récupérer son fils, placé dans d’une famille d’accueil. Ce chantage odieux, Ginette a décidé de le dénoncer devant les tribunaux. Le procureur de Tours ayant classé sa plainte sans y donner suite, elle a demandé l’ouverture d’une information judiciaire au doyen des juges d’instruction.

« Ginette du DAL et les poulets chanteurs », titrait le Canard Enchaîné du 6 juin 2012. Le contenu d’une conversation singulière s’étalait dans la presse nationale, et le journal suggérait que le ménage soit fait chez ces « maîtres chanteurs » sévissant au commissariat de Tours. Au mois d’avril, Ginette, militante du Droit au logement, avait été invitée à se rendre au commissariat de Tours par deux agents de la Sous-direction de l’Information générale (ex-RG). Depuis quelques temps, ces deux flics l’appelaient très régulièrement pour lui suggérer de leur livrer des informations sur d’autres militants de la ville. Inquiète, Ginette s’était équipée d’un discret dictaphone pour se rendre au commissariat, et avait enregistré tout l’entretien.

La conversation démarre sur la situation de familles étrangères qui sont à la rue. L’un des flics livre son analyse pleine d’humanité sur la situation des migrants : « Le problème c’est que là il en arrive beaucoup et puis… putain, si tu commences à en loger certains après c’est l’aspirateur… C’est ce qui s’est retrouvé dans certaines villes. » Ils échangent ensuite sur les différents collectifs luttant sur les questions de logement. L’une des associations locales d’aide aux migrants a droit à des compliments : c’est « des gens qui font ça pour la bonne cause (…), même si ils ont des idées de gauche ». Comme le DAL, ces bénévoles sont là « pour défendre les familles », et les flics rendent hommage à leur action.

Aux yeux des flics, le problème, ce sont les collectifs, « plus anarchistes qu’autre chose », qui se serviraient des migrants et des mal-logés « pour faire chier le système, pour pourrir le système, parce que c’est des anarchistes ». A cause de ces « parasites », les efforts du DAL et des autres associations seraient réduits à néants.

Et puis vient le cœur de la discussion : « Nous ce qu’on te demande c’est de reprendre le DAL en main, et nous de notre côté on va voir ce qu’on peut faire éventuellement pour améliorer la situation de ton fils. » C’est que le fils de Ginette a été placé en famille d’accueil par l’Aide sociale à l’enfance depuis que sa mère a fait un séjour à l’hôpital suite aux violences exercées par son mari. Généreux, les flics proposent de se renseigner sur la situation de l’enfant (qu’ils semblent déjà bien connaître) et « de discuter éventuellement avec la personne décisionnaire (…) pour faire pencher la balance du bon côté ».


Policier 1 : Nous si tu veux on peut te filer un petit coup de pouce. Nous ce qu’on aimerait simplement, on cherche pas à faire de toi une balance, machin, tout ça, mais à travailler comme on travaillait avec X.

Ginette : Ouais.

Policier 1 : Il faudrait reprendre un petit peu le DAL. (…) Donc tu te laisses pas parasiter par les autres. (…) Et puis des fois qu’on arrive à t’avoir au téléphone par rapport à…Bon des fois…voilà. Qu’est-ce qu’y vont nous faire comme connerie ? (…) Et d’un côté voilà, on… bah c’est sûr que dans les faits, quand ils ont décidé de faire une connerie, un machin, bah si on arrive à t’avoir au téléphone pour savoir à peu près…(…)

Policier 2 : Donc voilà. Nous on peut essayer de te donner un coup de pouce pour booster ton dossier… (...)

Policier 1 : S’ils préparent un truc, bah si on t’appelle, bon essaye de nous répondre ou si tu peux arriver à nous donner un renseignement… mais sans faire de la balance...


Les flics proposent non seulement d’aider Ginette à récupérer son fils, mais aussi de l’aider à trouver un meilleur logement et un emploi. Avec un peu de coopération de la part de Ginette, tout pourrait ensuite se régler grâce à quelques coups de téléphone.

Après la révélation de l’affaire par le Canard enchaîné, les appels des flics cessent. Mais ce n’est qu’après avoir stabilisé sa situation personnelle et récupéré son fils que Ginette se décide à porter plainte contre les deux policiers. Elle écrit au procureur de la République en janvier 2014, pour dénoncer la tentative des flics de lui soutirer des informations en échange d’un coup de pouce pour récupérer son fils. Et elle joint à son courrier l’enregistrement de la conversation, ainsi que la retranscription qui a été réalisée.

La réponse du procureur tombe fin mai : pour lui, pas question de parler de chantage ou de harcèlement. Il ajoute que les flics n’ont fait qu’appliquer les « méthodes habituelles » pour obtenir des informations sur des militants. La plainte est classée sans suite. Circulez, y a rien à voir.

Ginette a décidé de ne pas lâcher l’affaire, et a demandé l’ouverture d’une information judiciaire en se constituant partie civile devant le doyen des juges d’instruction. Concrètement, il s’agit de demander à un juge d’instruction d’ouvrir une enquête. Histoire que le chantage au gosse exercé par les policiers de Tours ne reste pas impuni.

http://larotative.info/chantage-et-intimidation-au.html
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Re: Un logement pour toutes et tous !

Messagede pit le Jeu 18 Sep 2014 12:55

POUR LA BAISSE DES LOYERS, DES LOGEMENTS SOCIAUX, LE DROIT AU LOGEMENT ...

Marche vers les Invalides et MATIGNON
PUIS PIC-NIC, DÉBAT, ET NUIT AUX INVALIDES
JEUDI 18 septembre
RV 18h Place Saint Michel (PARIS)

- Pour l’arrêt des aides aux spéculateurs, aux promoteurs et aux rentiers, pendant que les locataires, les jeunes, les mal logés … affrontent des loyers indécents et la crise du logement.
- Pour l’encadrement et la baisse des loyers maintenant, la construction massive de vrais logements sociaux, le respect des droits des mal logés et des sans logis, l’arrêt des expulsions …

Premiers signataires : ACDL, ATTAC, Bagagérue, CAL, CNAFAL, CDSL, Copernic, CSF, DAL, FSU, LDH, Syndicat de la magistrature, UNEF, Union syndicale Solidaire, …
Plate forme logement des mouvements sociaux (Logement : CSF, DAL, CNL, ACDL, CGL , Advocacy, AFVS, Bagagérue, CAHL 94, CAL, Copaf, CoL3e, CoL14e... Syndicats: CGT, FSU, Sud Santé Sociaux, SAF, Syndicat de la Magistrature, UNEF, Union Syndicale Solidaires, USP ... Solidarité : AITEC, ATTAC, AC !, CNAFAL, Fondation Copernic, MRAP ... )
Avec le soutien de : PG, Ensemble, EELV, NPA, ...

A l’heure où les locataires et les candidats locataires sont confrontés à un niveau des loyers inégalés depuis un siècle, tandis que la crise du logement s’aggrave d’année en année, Matignon annonce un encadrement des loyers à la carte, sans certitude de baisse des loyers, et un programme de soutien au logement des riches plutôt que celui des classes populaires.
Pendant ce temps, les agents immobiliers, forts du soutien gouvernemental à leur égard, bafouent l’encadrement des frais d’agence ...

D’autres initiatives sont programmées en région, et à Paris, lors de ces 3 journées de mobilisation des locataires, des mal logés, salariés, chômeurs, étudiants, ... du 18 au 20 septembre.
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Re: Un logement pour toutes et tous !

Messagede pit le Sam 6 Déc 2014 12:04

Projet de loi anti squat présenté au Sénat par l’UMP le 10 décembre

http://www.senat.fr/leg/ppl13-586.html

Un projet de loi visant à permettre l’expulsion, à la demande du maire et sans jugement, des occupants sans droit ni titre de logements vacants sera débattu au Sénat le 10 décembre à la demande de l’UMP.

Le projet de loi déposé par le groupe UMP, à l’initiative de la Sénatrice-Maire de Calais, prétend que propriétaires occupants ou les locataires en titre ont des difficultés à récupérer leur domicile, lorsqu’il a été squatté.

Non seulement ces situations sont très rares, mais surtout, l’arsenal législatif est déjà en place et est très efficace car lorsqu’une personne trouve son domicile occupé, une plainte au commissariat et une décision du Préfet suffisent à expulser l’occupant sans jugement et dans un délai de 48h après une mise en demeure. L’occupant est également passible de 1 an de prison et de 15 000 euros d’amende.

Enfin, il s’agit d’un délit continu, c’est-à-dire qu’une personne qui rentre chez elle après plusieurs mois d’absence et y trouve un occupant, peut activer cette procédure.

Or ce projet de loi, très confus, sans doute à dessein, propose d’une part d’étendre cette disposition à tous les squatters, et d’autre part de donner au maire l’initiative de saisir le Préfet pour lancer la procédure.

La France plongée dans une crise du logement sans précédent depuis 60 ans, compte 2,4 millions de logements vacants, des millions de m2 de bureaux et de locaux vacants.

Tandis que le froid s’installe, des familles avec enfants sont à la rue, des femmes, des handicapés, des jeunes, des chômeurs et même des salariés. Des bidonvilles sont érigés. Mais l’UMP et préfère voire des humains mourir dans la rue, ou vivre dans la grande misère, alors que nos villes regorgent de logements vides.

Ce serait meurtrier de mettre en place l’expulsion administrative à l’encontre des squatteurs, dans un tel contexte. L’Abbé Pierre s’est battu à leurs côtés jusqu’à sa mort, et de nombreuses personnalités les ont soutenus.

Plusieurs projets de loi anti squat ont été repoussés, en 1994 le projet de loi Goasguen, en 2003 dans la Loi LSI , en 2007 dans Loi DALO, et en 2010 dans Loi LOPSSI 2.

Mobilisons-nous nombreux pour exiger le retrait de ce projet de loi .

Un toit c’est un droit !

http://droitaulogement.org/2014/12/proj ... -decembre/
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Re: Un logement pour toutes et tous !

Messagede robin le Ven 12 Déc 2014 20:11

À St-­Denis comme ailleurs : personne à la rue ! Manifestation samedi 13 décembre

Face aux loyers trop chers et face à la menace de l’expulsion
Résistons et manifestons tou­te­s ensemble !
À St-­Denis comme ailleurs : personne à la rue !

Ensemble, on est plus fortEs !

Alors que la trêve hivernale, qui empêche l’expulsion des locataires (mais pas des squats), a débuté le 1er novembre, les expulsions se sont multipliées tout le mois d’octobre.
La Seine­-St­-Denis est devenue le laboratoire de la crise du logement, de la rénovation
urbaine et des expulsions systématiques et violentes.

Mais comment payer un loyer (35 % d’augmentation depuis 2000) quand on est précaire ou chomeur­-euse ?
Comment fournir des garanties pour le logement quand on est sans papiers ?
Comment vivre quand notre appartement s’écroule ou peut brûler pour un rien ?
Comment travailler à l’école quand on dort la nuit dans un local­-poubelle ?
Comment garder la tête haute quand la menace d’expulsion plane ?
Comment rester en bonne santé quand son toit n’est que taule ?
Comment se mettre au chaud quand le 115 est en faillite et n’a plus de proposition ?
Comment trouver des solutions quand même les assistantes sociales de la ville se mettent en droit de retrait à cause de la pression hiérarchique et de l’absence de moyens ?
Comment peut­-on laisser des enfants scolarisés dormir dehors le soir ?
Que l’on soit locataire, squatteur, petit propriétaire : face à la loi du plus fort, ne restons pas isolé­e­s. Nous ne sommes pas tou­-te-­s dans le même bateau ! Si pour l’État, les grands propriétaires, les banques et les mairies, le logement est source de pouvoir, d’argent et de profit, pour nous, le plus grand nombre, cela rime avec galère et misère.

St­-Denis : y en a marre de la misère du logement

Des centaines de personnes sont à la rue, des milliers menacées d’expulsion, des milliers encore vivent dans des logements insalubres et dangereux.
Ne nous laissons pas faire, l’union fait la force. Occuper des bâtiments, des logements, c’est se battre pour tou­te­s, en bloquant l’augmentation des loyers, en empêchant que des logements restent vides ce qui maintien les loyers chers.
Les projets et travaux se multiplient pour transformer la ville. La rénovation se fait à coups d’expulsions sans relogement dans la plupart des cas. Elle n’est alors qu’un outil pour organiser la chasse aux pauvres.
Ne nous laissons pas diviser : l’insalubrité est devenue un prétexte pour mettre les gens à la rue.

Pas d’enfants à la rue !

La précarité et la cherté des loyers mettent de plus en plus de familles à la rue, qui dorment dans des boxes, des voitures, des caves… À St-­Denis de nombreuses écoles sont concernées : des familles dont les enfants sont scolarisés se battent avec le centre social autogéré l’Attiéké pour un logement. À Lyon, 9 écoles sont occupées depuis le 20 novembre pour le relogement de familles à la rue, dont les enfants sont scolarisés.

Seule la lutte paie : des logements il y en a, par la lutte on les aura !

À St­-Denis :
•­ des militant­-e­-s et des personnes sans logement ont réquisitionné l’ancienne Caisse primaire d’assurance maladie (31 bld Marcel Sembat) et mis en place un centre social auto­-organisé. 30 personnes relogées !
• des habitant­e­s de l’hôtel de l’Étoile d’Or, rue Ernest Renan, se battent contre leur expulsion annoncée par la Soreqa (société mixte qui rachète les immeubles insalubres pour après expulser les habitant­e­s) qui a acheté l’hôtel à l’ex­-propriétaire pour le démolir.
• des habitant­e­s expulsés, dont une dizaine d’enfants scolarisés, occupent un bâtiment au 4 rue Bonnevide (France Habitation a demandé l’expulsion sans délais). On attend toujours qu’elle la mairie tienne ses engagements.
•­ des parents d’élèves de l’école Jules Vallès – qui reste sans centre de loisir – ont occupé un terrain de la Soreqa pour y installer un centre et dénoncer le manque de professeurs en Seine­-St­-Denis.

Les expulsions de locations, de squats, de camps de roms, la chasse aux sans-papiers, les manques de services scolaires sont différents visages d’une même précarité : brisons l’isolement et les divisions pour une solidarité directe entre tou­te­s !

Nous exigeons :
•­ la RÉQUISITION des logements vides, la baisse des loyers et la construction massive de logements réellement sociaux (PLAI : Prêt Locatif Aidé d’Intégration)
•­ un logement digne pour tou-­te-­s
• un engagement de la mairie de relogement immédiat pour les enfants des écoles et leurs familles qui se retrouvent à la rue
• la régularisation de tous les sans­-papiers
• ­l’arrêt des expulsions sans relogement (pour tout type d’habitation), des fermetures de places d’hébergement, et des coupures de fluides (eau, électricité, gaz).


Manifestation
Samedi 13 décembre à 14h
Métro Porte de Paris (Saint Denis)
Assemblée générale sur le logement en fin de manif



A l’appel de :

Centre social Attiéké, Collectif des habitants de l’Étoile d’Or, Collectif du 4 rue Bonnevide, centre social « Francs-Tireurs » (La Courneuve), Voix des Rroms



http://www.cga-rp.org/?p=193
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Re: Un logement pour toutes et tous !

Messagede Zoom le Mar 27 Jan 2015 16:27

Jeudi 29 janvier

Projection-débat sur la lutte des résidents de l’ancienne clinique Michelet de Bondy

Projection de deux courts métrages et débat le 29 janvier 2015 à 20h, salle André Malraux à Bondy (25 cours de la République) sur la lutte des résidents de l’ancienne clinique Michelet pour leur régularisation et leur relogement. Organisé par le Collectif Alternative libertaire de Seine-Saint-Denis et Bondy autrement. Les deux films réalisés par UPOPA racontent la lutte à 7 ans d’intervalle (2007 et 2014), comment les sans-papiers du 50 rue Michelet ont obtenu leur régularisation et comment les familles sont en train d’être toutes relogées petit à petit.

2 courts-métrages réalisées par UPOPA sur la lutte des résidents du 50 rue Michelet à Bondy : Paroles de sans-papiers (2008) et Bondigne. Des papiers, un toit, la lutte continue à Bondy (2014). Ils racontent plus de 7 ans de lutte des résidents et résidentes et de leurs soutiens, pour les papiers et le logement. Soirée organisée par AL 93 et Bondy autrement.


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Lutter contre les marchands de sommeil à Bondy, résister à leurs intimidations

Les résidents de l’ancienne clinique située au 50 rue Michelet à Bondy se battent depuis plusieurs années contre le propriétaire qui a illégalement transformé cet établissement de santé en logements. Il louait principalement à des sans-papiers, locataires vulnérables et exclus bien souvent des circuits traditionnels de logement. En s’organisant, les résidents sans-papiers ont tous été régularisés avec l’aide du comité de soutien. Les deux tiers ont également été relogés, que ce soit par eux-mêmes ou par les services sociaux, car la grande majorité bénéficient du droit au logement opposable (DALO).

Cependant, le propriétaire de la clinique tente d’intimider ceux et celles qui veulent informer sur ses agissements.

Bondy autrement et le Collectif Alternative libertaire de Seine-Saint-Denis sont fortement investis depuis 2007 dans le comité de soutien aux résidents du 50 rue Michelet. Depuis mai 2014, nous essayons d’organiser la projection à Bondy de deux courts métrages réalisés par l’Université Populaire Audiovisuelle (UPOPA) sur cette lutte : Paroles de sans-papiers (2008) et Bondigne. Des papiers, un toit, la lutte continue (2014).

Après une réponse trop tardive en juin 2014, cette soirée devait avoir lieu le 9 octobre 2014. Suite à un courrier menaçant des avocats du propriétaire, la communauté d’agglomération Est-Ensemble, qui gère la salle André Malraux à Bondy, a retiré son autorisation d’utiliser la salle la veille de l’initiative, « pour prendre le temps examiner la situation ». Suite à cette analyse par les experts juridiques d’Est-Ensemble, la salle nous a été proposée de nouveau pour le 29 janvier 2015.

Or les mêmes avocats que précédemment viennent de faire parvenir à Est-Ensemble et UPOPA un courrier d’intimidation très similaire au précédent, dans l’espoir d’empêcher la diffusion de ces documentaires, et de priver les Bondynois et les Bondynoises d’une information légitime sur les agissements de cet individu et sur la courageuse résistance de ses victimes.

Courrier des avocats du propriétaire du 50 rue Michelet pdf : http://www.libertaires93.org/IMG/pdf/co ... enaces.pdf

Comme par le passé, nous ne nous laisserons pas intimider.

Dans ce courrier de menaces, les avocats Julie Déjardin et André Schmidt contestent la qualification de « marchand de sommeil » de leur client. Pourtant, c’est un grand habitué des tribunaux en tant que mis en cause dans des affaires de logement :
• En 2004, le permis de construire pour changer la destination de la clinique Michelet est refusé par la mairie de Bondy. Le propriétaire, M. Mignen, est débouté de son recours en annulation devant le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise le 10 janvier 2008 et condamné à payer 1500 euros à la commune de Bondy.
• Le 4 juillet 2007, le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Bobigny ordonne la confiscation de la clinique et condamne M. Mignen à 10000 euros d’amende. Il fait appel, et, en décembre 2008, la Cour d’Appel de Paris condamne M. Mignen à 20000 euros d’amende et ordonne la mise en conformité de lieux dans un délai de 18 mois. M. Mignen se pourvoit en cassation mais est débouté de ses demandes. Il est donc bien condamné définitivement dans cette procédure.
• En 2010, la Société anonyme des cliniques chirurgicales, dont M. Mignen est l’actionnaire principal, tente d’expulser les résidents. En 2011, le Tribunal d’instance de Bobigny déboute la SA des cliniques chirurgicales de toutes ses demandes, requalifie les baux illégaux en contrats de location et la condamne à verser des dommages et intérêts aux résidents pour « procédure abusive diligentée par le bailleur dont la mauvaise foi est établie ». Comme de bien entendu, M. Mignen fait appel pour se soustraire à ses obligations. Et contre toute logique, la Cour d’Appel de Paris infirme le jugement et reconnaît des baux sans fondement juridique qui ont cours au 50 rue Michelet ! Contrairement à M. Mignen, les résidents n’ont pas les moyens, eux, de se pourvoir en cassation, procédure excessivement coûteuse.
• En septembre 2012, le Dr Mignen est condamné à 6 mois de prison avec sursis, 2 ans de mise à l’épreuve, 20000 euros d’amende en propre et 40000 euros pour la SA des cliniques chirurgicales, et à verser des dommages et intérêts aux parties civiles pour « soumission de personnes vulnérables, dont au moins un mineur, à des conditions indignes de logement ». Il est aussi astreint à une obligation de soins ! M.Mignen, comme d’habitude, fait appel... La cour d’appel de Paris rend un arrêt défavorable au Dr Mignen le 28 février 2014. Et ce dernier... se pourvoit en cassation !

M. Mignen est un spécialiste de l’instrumentalisation des procédures judiciaires. Ses moyens financiers conséquents, issus en grande partie des loyers perçus au 50 rue Michelet, lui permettent de faire trainer les procédures en longueur et de systématiquement aller jusqu’à la Cour de cassation, procédure particulièrement longue et onéreuse. Ses victimes, elles, sont modestes et n’ont pas ces possibilités.

Alors qu’une forte mobilisation a eu lieu en France pour défendre la liberté d’expression et la liberté d’informer ; alors que l’hôtel de ville de Bondy et le site Web d’Est-Ensemble arborent le slogan « Nous sommes Charlie », ces tentatives de censure sont scandaleuses. Nous comptons sur le soutien des institutions face à ces menaces : mairie de Bondy, communauté d’agglomération Est-Ensemble, mais aussi préfecture de Seine-Saint-Denis, qui suit le dossier depuis des années.

Nous appelons tous les Bondynois et toutes les Bondynoises, tous les militants et et militantes du droit au logement, tous les défenseurs de la liberté d’expression et d’information à venir nombreux et nombreuses le 29 janvier 2015, à 20h, au cinéma André Malraux, 25 cours de la République à Bondy, pour dénoncer ces agissements et soutenir les résidents du 50 rue Michelet.

Comité de soutien aux résidents du 50 rue Michelet, Alternative libertaire Seine-Saint-Denis, Bondy autrement


http://www.libertaires93.org/Lutter-con ... ml#forum17
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Re: Un logement pour toutes et tous !

Messagede Zoom le Dim 1 Fév 2015 02:49

Toulouse : La CREA, un grain de sable dans la machine à gentrifier

Depuis plus de trois ans maintenant, la Campagne pour la Réquisition, l’Entraide et l’Autogestion occupe des bâtiments vides pour y loger des personnes, mais aussi organiser toutes sortes d’activités. Réappropriation de la ville, mise en place de solidarités con crètes entre galériennes et galériens… Retour sur cette expérience riche d’enseignements et de perspectives.

Tout commence le 26 avril 2011 : des travailleuses et des travailleurs sociaux organisés au sein du collectif GPS (Groupement pour le travail social) réquisitionnent ce qui deviendra la « Maison Goudouli » dans d’anciens bâtiments de l’Afpa. A l’origine, ils et elles luttent pour de meilleures conditions de travail et une amélioration de l’hébergement d’urgence. Mais ce lieu immense, avec plusieurs bâtiments, offre un gros potentiel. Un collectif de squatteurs et de squatteuses y ouvre bientôt un Centre social autogéré. Dans la foulée est lancée la Campagne pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion. La CREA est née !

La cohabitation entre les deux collectifs durera près d’un an et demi. La Maison Goudouli, qui accueille les « grands exclus âgés » est légalisée début janvier 2012 par une convention d’occupation précaire gratuite, tandis que le bâtiment de la CREA sera évacué six mois plus tard.

Qu’à cela ne tienne, un nouveau bâtiment est réquisitionné, encore plus grand que le précédent (toujours dans d’anciens locaux de l’Afpa). Une centaine de personnes vont s’y loger quelque temps, avant une nouvelle expulsion. La CREA change alors de stratégie et décide de s’implanter à Bonnefoy, derrière la gare Matabiau, un quartier populaire qui est la cible d’un vaste projet de rénovation urbaine. La municipalité veut faire un quartier d’affaires à proximité de la gare, en lien avec la construction de la ligne du TGV Toulouse- Bordeaux.

Bonnefoy contre la gentrification

Mais la CREA est là ! Pendant plusieurs mois, la rue du Faubourg- Bonnefoy vit plusieurs réquisitions : de petites habitations et deux grands bâtiments : la Caillasserie (une ancienne briqueterie) et le CSA (Centre social autogéré, un ancien garage automobile). La Caillasserie et le CSA sont habités, mais sont aussi ouverts à des activités gratuites et politiques. On y dispense des cours de boxe, de danse, de langues, du soutien scolaire ; des réunions s’y tiennent, mais aussi des rencontres politiques, des bouffes, des fêtes, etc.


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71 bâtiment occupés au total

Après quelques mois de répit, la machine à expulsions s’est ce - pendant remise en route et a peu à peu vidé Bonnefoy de la présence chaleureuse et combative de la CREA. Cependant, chaque expulsion entraînant une nouvelle réquisition, la lutte s’est déplacée dans d’autres quartiers, en parvenant toujours à se renouveler malgré quelques phases d’essoufflement.

En trois ans, le bilan est spectaculaire : 71 bâtiments ont été occupés par la CREA, et au plus fort du mouvement 180 personnes environ ont pu se loger. Parmi ces bâtiments, sept lieux ont servi de centre sociaux autogérés, c’est-à-dire de lieux ouverts à toutes et à tous, pour se réunir et faire toutes sortes d’activités.

Toutes les décisions de la CREA se prennent dans les assemblées générales qui ont lieu deux fois par semaine, tandis que tout ce qui a trait aux questions pratiques de vie commune est décidé dans les AG d’habitants. Ainsi, il n’est pas nécessaire de vivre en squat pour participer au mouvement, de la même manière que toutes et tous les habitants ne prennent pas nécessairement part à la campagne.

Cela peut parfois entretenir un fossé entre les personnes qui assument ce mode de vie et celles pour qui c’est un pis-aller, même si pour toutes il s’agit d’une nécessité économique. Ce qui est important, c’est que cette différence entre militants et habitants n’est pas niée, ce qui incite à y être attentif, et à chercher à la réduire – en traduisant les discussions en AG, en laissant aux habitantes et aux habitants le soin d’organiser les « vendredis de la solidarité » (des soirées à thème, dont les bénéfices vont à celles et ceux qui ont préparé le repas), etc.

Déferlante bleue à la Roseraie

Une prise en charge des enfants est organisée (vacances, activités le mercredi et le samedi…), ce qui permet aux grands de souffler... et aux plus petits de s’organiser. Ainsi les enfants, après s’être réunis, ont par exemple décidé d’organiser leur propre « vendredi de la solidarité », c’està- dire, selon leur annonce, « une grosse teuf et une bouffe et des danses qui sont trop cool peutêtre », l’argent récoltant servant à alimenter la « caisse des enfants ».

Évidement la mairie (PS puis UMP) et la préfecture ont vu tout cela d’un mauvais oeil. Avec l’arrivé à la mairie de Jean-Luc Moudenc, en avril, la répression a monté d’un cran. Lui qui s’était engagé à lutter contre les squats durant sa campagne a par exemple téléphoné à un propriétaire pour qu’il accélère une expulsion. Le 21 avril, ce fut encore une déferlante bleue dans le quartier de la Roseraie pour expulser des familles de maisons à peine réquisitionnées – des procès sont en cours contre des camarades et d’autres personnes ont été blessées au cours de l’intervention des cognes, par des gaz lacrymo, des grenades dispersives et surtout un tir tendu de Flash-ball qui a défiguré un camarade.

L’intérêt premier d’une campagne comme la CREA est de proposer un hébergement pour de nombreuses personnes, des familles, des femmes isolées, des travailleurs ou travailleuses pauvres, des étudiantes et des étudiants. D’ailleurs, parfois, le 115 dirige en douce des personnes vers les permanences de la CREA, tant les places d’hébergement d’urgence font défaut !

Mais l’objectif n’est pas de pallier les manquements de l’État et de gérer la misère. Outre une stratégie de survie pour se loger, la CREA permet aussi d’« organiser toutes sortes d’activités, d’ateliers, libres, gratuits et à disposition des quartiers. Cette forme de logement, nous permet de nous émanciper, de prendre du temps pour réfléchir à d’autres formes de vies, d’organisation etc. » [1]. Il s’agit de reprendre sa vie en main et de ne plus subir.

Elsa (AL Toulouse)


[1] Extrait du texte de présentation « CREA c’est quoi ? »

http://alternativelibertaire.org/?Toulo ... n-de-sable
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Re: Un logement pour toutes et tous !

Messagede Zoom le Dim 8 Fév 2015 13:40

Le fardeau de la métropolisation

Il faut dénoncer les conséquences sociales, écologiques et territoriales de ce modèle de concentration urbaine. Derrière le mythe métropolitain, les classes possédantes sont à l’offensive.

La loi du 27 janvier 2014 dite de « modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles » a créé 9 (puis 11) « métropoles » en France. La métropole est un nouveau statut de collectivité territoriale aux compétences larges en matière de « développement économique, d’innovation, de transition énergétique et de politique de la ville ». Cependant, il ne s’agit pas que d’un statut juridique. Les pouvoirs publics encouragent cette métropolisation au nom de la « compétitivité ».

Corollaire d’une désindustrialisation sélective, la métropolisation vise à concentrer dans les plus grandes villes les activités tertiaires stratégiques (direction, conception, finance, immobilier, etc.). C’est un processus qui résulte de la nouvelle division internationale du travail, et qui s’inscrit pleinement dans les exigences de compétitivité et la concurrence que se livrent les territoires (que ce soit pour les affaires, la rente foncière, le tourisme ou les grands événements sportifs). Cette logique spatiale du capitalisme transforme l’économie des grandes villes (notamment au détriment de l’emploi ouvrier), centralise le pouvoir économique, et ronge les terres agricoles, les espaces naturels et la qualité de vie des habitantes et des habitants.

Pour faire de la métropole un lieu de passage obligé des flux mondiaux de capitaux, qu’ils soient matériels, financiers ou humains, il faut des infrastructures de transports et de communication. Les restructurations coûtent cher et accentuent les inégalités de classe, en rejetant les classes populaires vers la périphérie.

Les grands projets métropolitains sont portés par des coalitions d’acteurs incluant les politiques locaux, l’État, les grandes entreprises capitalistes, en particulier les promoteurs immobiliers, et une nébuleuse de conseillers issus des agences d’architecture ou d’urbanisme. Certains sont parfois directement membres des conseils d’administration des Établissements publics d’aménagement. Ces coalitions nous rappellent que la production de la ville participe à l’accumulation du capital, en absorbant les surplus dans des projets à long terme, qui ralentissent un peu la circulation instable du capital. Les métropoles sont des avaleuses de surproduit, présentant une grande sécurité pour les investissements immobiliers.

Tous les discours de glorification du fait métropolitain masquent mal l’enjeu crucial que sont devenues les grandes villes pour la stabilité du capitalisme mondial, et les processus de concentration et d’éviction en leur sein. Pour nous, habitantes et habitants, se battre pour rester sur place, dans de bonnes conditions implique de remettre en cause la production capitaliste de la ville, pour la décider nous-mêmes.

Fanny Meyer (AL Saint-Denis)

http://alternativelibertaire.org/?Dossi ... deau-de-la


Luttes urbaines, vers un nouveau souffle

Dans un contexte de lutte des classes de basse intensité sur les lieux de travail, et d’augmentation de la précarité du logement, la ville, lieu d’extorsion de plus-value au détriment des classes populaires, peut être un champ de lutte à fort potentiel.

Les chiffres sont accablants : près de 10 millions de personnes en France sont touchées par la crise du logement [1]. Environ 3,5 millions d’individus sont mal logés (141 500 étant carrément sans logis), 1,25 million ne peuvent plus payer leur loyer, 15 % des ménages connaissent une situation de précarité énergétique. Parallèlement – conséquemment ? – à ce sordide constat, on assiste à une montée des luttes dites urbaines. Et celles-ci ne se résument pas au logement, mais questionnent plus largement l’aménagement de l’espace public, la répression, les grands projets inutiles et imposés, et vont jusqu’à dénoncer la précarité sociale et économique de façon large.

La ville, un espace hétérogène et productif

Cependant, le terme « urbain » est-il adéquat ? L’expansion de l’urbanisation abolit peu à peu la distinction entre ville et campagne, et fait qu’aujourd’hui plus de 80 % des Français vivent dans une aire urbaine [2]. Les espaces urbains sont en fait une mosaïque d’espaces hétérogènes, dans leur aspect comme dans leur composition sociale, imbriqués dans des relations d’interdépendance inégales. Dans l’idéal il faudrait, selon le géographe David Harvey [3], parler de « luttes contre la production d’un développement géographique inégal ». Mais par souci d’efficacité, on préfèrera utiliser les termes de « luttes urbaines », ou encore de « luttes pour le droit à la ville ». Cette dernière notion s’entend largement comme le droit de produire la ville, collectivement, dans un but de réappropriation et d’émancipation. Ces luttes sont porteuses d’un énorme potentiel, alors que pendant longtemps la gauche traditionnelle délaissa, et même combattit ce type de mobilisa- tion qu’elle considérait comme « petite-bourgeoise » [4]. Dans les années 1960-1970, le PCF dénigra l’opposition naissante aux rénovations-bulldozers dans les centres-villes anciens, taxant d’« aclassisme » les comités de quartiers qui contestaient la façon dont la réno vation urbaine était menée. Pourtant, tout comme les biens industriels, la ville est ellemême un produit et une source de valeur, et par là même le terrain d’expression de la lutte des classes. Du chauffeur de bus à l’éboueur, en passant par la masse disparate des employés de services et d’entretien à destination des entreprises ou de la population, des dizaines de milliers de travailleurs participent à la fabrication de la ville et à son fonctionnement, à la maintenance des infrastructures servant la circulation et la fixation des flux de capitaux. Ces travailleurs, bien souvent employés sous un statut précaire, sont une composante essentielle de la production de valeur, sans pour autant être rattachés à un lieu de production délimité. Dans le Manifeste du parti communiste, Marx et Engels relèvent bien que l’exploitation des ouvriers ne s’arrête pas aux portes de l’usine et que le salaire de ces derniers est l’objet de multiples accaparements, notamment par les propriétaires immobiliers. Dans la mesure où la lutte des classes ne se réduit pas au lieu de travail, l’organisation des travailleurs, précaires ou non, ne devrait pas s’y cantonner. Les syndicats et autres collectifs ont tout intérêt à se développer hors du cadre strict de l’entreprise, en inves - tissant le territoire. L’augmentation continue du précariat pousse en ce sens. Travail temporaire ou à temps partiel, alternance de périodes d’emploi et de périodes de chômage, cette configuration salariale en expansion laisse peu de possibilités matérielles et psychologiques aux intéressé-e-s pour s’intégrer à un collectif de travail et, a fortiori, à un syndicat professionnel. Pourtant, ces travailleurs précaires appartiennent bien à un territoire, à un espace de production et de consommation. C’est sur cette base que les syndicats, à travers les unions locales ou les collectifs de précaires peuvent s’organiser pour faire converger les revendications et aspirations de cette masse croissante de travailleurs isolés. A l’image des syndicats de locataires du début du XXe siècle, inspirés par le syndicalisme révolutionnaire [5], réinvestir les associations de locataires ou redynamiser des comités de quartier existants peut être une perspective attrayante selon les situations locales.

Réorganisation territoriale et urbaine

En tout cas, face à la recomposition du salariat, la gauche révolutionnaire doit intégrer à sa stratégie de transformation sociale cette question de la réorganisation territoriale et urbaine. Pour esquisser une conclusion stratégique, nous citerons encore une fois le géographe David Harvey, pour qui « soit nous décidons de nous mettre en deuil de la possibilité de la révolution, soit nous modifions notre conception du prolétariat pour y inclure les hordes inorganisées de producteurs d’urbanisation dont nous acceptons d’explorer la puissance et les capacités révolutionnaires singulières » [6].

Julien (AL Alsace)


[1] Rapport 2014 de la Fondation Abbé Pierre http://www.fondation-abbe-pierre.fr/19e-reml .

[2] Selon l’Insee, une aire urbaine est un « ensemble de communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué par un pôle urbain (unité urbaine) de plus de 10 000 emplois, et par des couronnes périurbaines dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle ou dans des communes attirées par celui-ci ».

[3] David Harvey, Le Capitalisme contre le droit à la ville, éd. Amsterdam, 2013.

[4] François Madore, Ségrégation sociale et habitat, PUR, 2004.

[5] L’Union syndicale des locataires en 1911-1912, animée par Georges Cochon ; puis l’Union confédérale des locataires dans les années 1920.

[6] David Harvey, op. cit.

http://alternativelibertaire.org/?Lutte ... un-nouveau
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Re: Un logement pour toutes et tous !

Messagede pit le Lun 23 Fév 2015 03:27

Ce lundi 23 février

Rassemblement à Rennes pour la venue de la ministre du logement

à 11h au métro Clémenceau pour dénoncer le mal-logement.

http://untoitundroit35.blogspot.fr/
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Re: Un logement pour toutes et tous !

Messagede pit le Dim 22 Mar 2015 10:45

Fin de la trêve hivernale

Manifestation unitaire pour le droit au logement pour tous

Paris
à 14h30, Place de la République

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Plateforme logement des mouvements sociaux

Arret des expulsions, des coupures d'energie !
Baisse des loyers et des charges !
Un logement stable et decent pour tou(tes)s !


Le 1er avril 2015, les expulsions vont reprendre, et des milliers de places d'hébergement d'urgence vont fermer.

Pour des dizaines de milliers de locataires, de mal-logé(e)s, de sans logis, c'est l'angoisse d'être jetés sur le trottoir et d'y rester, car la loi sur le droit à l'hébergement jusqu'au relogement, et la loi DALO ne sont pas respectées par l'État.

Le nombre de jugements d'expulsion en France est passé 75 000 en 1998 à 125 000 en 2013. Le nombre de sans abri est passé de 90 000 en 2001 à 140 000 en 2013. La France compte 3,2 millions de mal logé(e)s …

La spéculation immobilière qui a permis aux banques, à une minorité de riches bailleurs et de sociétés de s'enrichir est la principale cause de la hausse des loyers et des charges, et de la crise ; les profits locatifs ont grimpé de 70% depuis 15 ans ; les gouvernements ont encouragé la flambée, précipitant les classes populaires dans les impayés, la précarité et la crise du logement.

Les habitants des quartiers populaires sont stigmatisés, tandis que l'érosion des APL, la hausse de la quittance en HLM et la montée du chômage rendent les fins de mois de plus en plus angoissantes.

Il est envisagé d'économiser 4 milliards sur les APL et supprimer les subventions à la construction HLM, tandis que l'encadrement des loyers initialement conçu pour être national devient « expérimental » à Paris. La loi Macron favorise les congés vente spéculatifs … ça suffit !

Alors qu'il faudrait en urgence baisser les loyers, cesser les expulsions, réquisitionner les logements vacants, le Gouvernement Valls soutient les promoteurs et les riches bailleurs au prétexte de relancer la construction … en pure perte.

Pour atteindre les 500 000 logements neufs par an il faudrait un « plan Marshall » : 250 000 HLM pour les mal logés ; c'est le moyen de résorber le surpeuplement, les bidonvilles, les taudis… L'argent est là : l'épargne populaire, qui a pour vocation de financer la construction des HLM, compte 365 milliards de dépôt (Livret A + LDD…).

Tous ensemble, locataires, mal-logés, sans-logis, POUR :
• Stopper les expulsions sans relogement, les fermetures d'hébergement et les coupures de fluides (eau, électricité, gaz, chauffage urbain);
• Baisser de 20% les loyers, les charges, les fluides, et mettre en place l'encadrement des loyers à la baisse dans toutes les grandes villes;
• Augmenter les APL en fonction de hausses de loyers réels et des charges ;
• Respecter la loi DALO et le Droit à l'hébergement jusqu'au relogement, grâce à la mobilisation réquisition de 100 000 logements vacants ;
• Renforcer le droit des locataires à un logement stable, décent et sain, économe en énergie, et contre les congés abusifs, les expulsions illicites …
• instaurer le droit à la vie privée dans les foyers, et de vraies compétences aux comités de résidents
• Financer 250 000 vrais HLM par an : doubler le plafond du Livret A, récupérer les 120 milliards offerts aux banques au détriment de la construction HLM, rétablir les financements du 1% logement pour construire et taxer les profits spéculatifs ;
• Créer un service public du logement pour réaliser les HLM, des foyers logement combattre la spéculation, les bailleurs indélicats, les marchands de sommeil, et réquisitionner les logements et le foncier vacants…
• Abroger les mesures de marchandisation des HLM et de précarisation des locataires HLM, ainsi que les aides fiscales et les subventions aux riches investisseurs ;
• Cesser la démolition des quartiers populaires et la stigmatisation des habitants, et lancer un vrai plan pour l'emploi et l'amélioration de leurs conditions de vie.

A l'appel de : 1er signataires :
Logement : CSF, DAL, ACDL, CGL , Advocacy, AFVS, Bagagérue, CAHL 94, CAL, Copaf, CoL3e, CoL14e… 
Syndicats: CGT, FSU, Sud Santé Sociaux, SAF, Syndicat de la Magistrature, UNEF, Union Syndicale Solidaires, USP, CNT-SO région parisienne… 
Solidarité : AITEC, AMELIOR, APEIS, ATTAC, AC !, CNAFAL, Fondation Copernic, MNCP, MRAP, FASTI… Avec le soutien de : Ensemble, PCF…

http://droitaulogement.org/2015/03/mani ... xpulsions/
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Re: Un logement pour toutes et tous !

Messagede pit le Sam 28 Mar 2015 12:31

Manifs à Lorient, Rennes, Lyon, Saint-Denis, Lille, Rouen, Toulouse
liste et appels : http://forum.anarchiste-revolutionnaire ... 30#p193601
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Re: Un logement pour toutes et tous !

Messagede pit le Sam 4 Avr 2015 18:26

Fin trêve hivernale et fermeture CHUs : des résistances à Lille Paris Toulouse

Fin de la trêve hivernale et fermeture des CHU :
Des résistances s’organisent


PARIS, PLACE DE LA REPUBLIQUE :
Environ 120 personnes ont passé la nuit sous les bâches.
Menacées d’expulsion à partir d’aujourd’hui, ou déjà expulsées de leur logement ou de leur hébergement et sans logis, prioritaires DALO en attente de relogement, mineurs étrangers à la rue, oubliées du droit au logement et droit à l’hébergement sont déterminés à reconduire la mobilisation ce soir, en attendant le respect de leurs droits, selon les lois.

Des RV ont été demandés à Mme HIDALGO, et à Mme PINEL. Des responsables d’associations de soutien au sans logis sont venus sur le campement apporter leur soutien à cette initiative (Fondation Abbé Pierre, FNARS, enfants du Canal, inter logement, jeudi noir, SUD PTT …)
Des repas sont assurés par le « 115 du particulier » et « la chorba ».

Le « camp des oubliés du droit au logement et à l’hébergement » a accueilli des sans abris cette nuit.
Les sans logis ont eu froid, besoin de sacs de couchages, lits de camp, matelas pneumatiques. Point tout les soir à partir de 18H.

Soutien financier pour les repas à l’ordre du “115 du particulier”, envoyer au DAL, 29 Av Ledru Rollin, Paris 12


LILLE :
Dix familles ont refusé de quitter le centre d’hébergements d’urgence (CHU) qui aurait du fermer hier. Elles sont toujours dans les lieux ce matin, et exigent un hébergement de stabilisation ou un relogement, conformément à la loi. L’initiative fait tache d’huile, et a été rejointe par des résidentes de deux autres CHU, fermant ce matin. Le mouvement pourrait encore s’étendre .


TOULOUSE :
Les 10 sans-abris d’un CHU, hébergés dans des ALGECO au Gymnase Montané, ont refusé d’aller dans la rue depuis hier, et occupent les locaux avec le soutien du DAL 33 et d’organisations locales ;

Avec les familles et personnes “à la rue”, en instance d’expulsion, prioritaires DALOs, mineurs sans logis, DAL appel à la convergence et au soutien le plus large aux actons et luttes pour obtenir le respect des lois de la République et des droits des « sans toit » : Droit au logement décent, Droit à l’hébergement jusqu’au relogement, encadrement des loyers à la baisse partout, droit d’attribution d’office …


Revendications :

· Accueil de toute personne sans logis qui en fait la demande et maintien jusqu’à une orientation vers un relogement, ou un accueil de stabilisation ou de soins (Article L 345-2-2 et –3 du code de l’action sociale)
· prise en charge des mineurs à la rue, intégralement , par les départements concernés (code de l’action sociale)
· Application stricte de la loi DALO, et relogement dans les 6 mois, comme prévus dans les textes (Code de la construction)
· Arrêt de toute expulsion sans relogement préalable, et respect des arrêtés municipaux anti expulsion
· Mobilisation de 100 000 logements et bureaux publics et semi publics, et si besoin réquisition, pour accueillir les sans logis et les prioritaires DALO (notamment procédure d’attribution d’office, code de la construction)
· Baisse des loyers et des charges, et encadrement des loyers dans toutes les agglomérations où les loyers ont flambé (loi ALUR)
· Réalisation massive de vrais logements sociaux

Un toit c’est un Droit !

http://droitaulogement.org/2015/04/fin- ... -toulouse/
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Re: Un logement pour toutes et tous !

Messagede pit le Sam 18 Avr 2015 09:28

16 jours de lutte des laissés pour compte du droit au logement
Place de la République :


43 mineurs isolés, 250 prioritaires DALO et des expulsés sans hébergement

Manifestent jour et nuit depuis le 31 mars, pour leur relogement …

Rassemblement de solidarité dimanche 19 avril, à 15h


Point presse, musique africaine, spectacle, prises de parole de soutien …

(DAL, 115 du particulier, Collectif 127)

Nous exigeons :
- l’hébergement immédiat des familles et personnes à la rue, jusqu’à une orientation et un relogement
- la prise en charge des 43 mineurs isolés
- un calendrier de relogement des 250 prioritaires DALO
- l’application et le respect des lois de la République: droit à l’hébergement, loi DALO, prise en charge inconditionnelle des mineurs isolés et si besoin loi de réquisition …
- L’arrêt des expulsions, la justice sociale dans l’attribution des HLM et la construction de logements très sociaux à Paris dont ont besoin 70% des demandeurs HLM.

Un toit c’est un Droit !

http://droitaulogement.org/2015/04/16-j ... epublique/
"Tu peux voter, pétitionner, débattre à la télé, ou gamberger sans te bouger, mais...C’est dans la rue qu'çà s'passe"
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Re: Un logement pour toutes et tous !

Messagede Béatrice le Jeu 14 Mai 2015 20:01

Sortir du bois pour revendiquer la liberté d’habiter ?

Atelier et conférence-débat sur l’habitat léger et choisi à Forcalquier le 21 mai 2015

jeudi 21 mai 2015, par Quedal
Implantés en milieu rural, les habitats légers offrent un mode de vie alternatif à la maison individuelle, à la carence de logement social et à l’inadaptation de l’habitat d’urgence, dans un contexte prégnant de crises économique, sociale et écologique.

Conférence de Béatrice Mesini (Cnrs-Telemme, Aix-Marseille Université) Débat avec Colette Charriau (Vice-présidente Région PACA, déléguée au logement/habitat et foncier) & des habitantEs en yourtes, caravanes, camions, etc.

- Atelier juridique dans l’après-midi (entre 15 h et 18 h) pour échanger problèmes et solutions…
- Repas partagé à 19 h
- Conférence et débat à 20h30

Inscription à l’atelier de l’après-midi
quedal04@free.fr

Image

Pour en savoir plus sur ce sujet, on peut écouter une émission de Radio Zinzine réalisée en septembre 2012 à Mérindol avec l’association Halem
http://solidarites04.free.fr/spip.php?article185

Place du Palais (de justice) dans la vieille ville de Forcalquier (04)

Organisation : QueDAL 04 (Droit au logement - précarité) et Marginales avec le soutien de la Maison de la famille de Forcalquier.
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Re: Un logement pour toutes et tous !

Messagede Zoom le Jeu 11 Juin 2015 08:57

France, terre d’asile ?

Il faut dénoncer sans ménagement l’hypocrisie de ces « responsables » politiques qui, à tous les niveaux, traitent les migrantes et les migrants comme des éléments nuisibles ou encombrants dont il faudrait se « débarrasser ».

Mardi 2 juin, environ 400 migrant-es venu-es du Soudan, d’Érythrée ou d’Éthiopie qui survivaient sous le métro aérien au niveau de la station La Chapelle ont été expulsé-es par les forces de répression.

Alors que pendant des mois rien n’était fait pour assurer des conditions de vie décentes à ces migrant-es fuyant la guerre et la misère, le gouvernement et la mairie, soudain alarmés par la situation sanitaire préoccupante, n’ont rien trouvé de mieux que d’évacuer tout le monde manu militari.

Les grands discours sur la justification humanitaire de cette expulsion et les promesses de relogement se sont vite fracassés sur l’amère réalité : les migrant-es n’ont pas toutes et tous été relogé.es et celles et ceux qui l’ont été n’ont bénéficié que d’un hébergement très provisoire, parfois au fin fond de l’Île-de-France.

À Calais comme à Paris, les ordres donnés à la police par les responsables politiques sont les mêmes : disperser les migrant-es pour les effacer de l’espace public et les empêcher de s’organiser.

Depuis, les migrant.es, soutenu-es par des militant.es ou des habitant.es solidaires, ont été successivement expulsé-es de tous les lieux où ils ont essayé de se reposer.

Lundi 8 juin, les forces de répression ont de nouveau été lâché-es contre les migrant.es et se sont déchaîné-es, envoyant une quinzaine de personnes directement à l’hôpital et raflant des dizaines de personnes. Un rassemblement organisé devant le commissariat du 18e arrondissement a permis la libération d’une quarantaine de ces migrant-es détenu-es, les autres ayant été transféré-es dans un des sinistres centres de rétention administrative de la région parisienne.

Face à cette violence policière savamment orchestrée par les responsables politiques qui cherchent à décourager toute volonté d’organisation collective, un rassemblement a eu lieu mardi 9 juin à 18h autour de la rue Pajol, toujours dans le 18e arrondissement.

Ce rassemblement s’est bientôt mué en manifestation et plusieurs centaines de personnes, dont de nombreux-ses habitant-es du quartier, ont ainsi défilé pour exprimer leur solidarité. Devant la situation actuelle, il est plus que jamais nécessaire d’organiser la solidarité concrète en apportant des couvertures ou de la nourriture mais aussi de faire connaître autour de soi la situation dans laquelle le gouvernement place les migrant-es qui viennent en France pour fuir leur pays.

Il faut dénoncer sans ménagement l’hypocrisie de ces « responsables » politiques qui, à tous les niveaux, traitent les migrantes et les migrants comme des éléments nuisibles ou encombrants dont il faudrait se « débarrasser ».

Liberté de circulation et d’installation pour toutes et tous les migrants !

Alternative libertaire, le 10 juin 2015

http://alternativelibertaire.org/?France-terre-d-asile
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