Profits boursiers exorbitants = licenciements massifs

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Profits boursiers exorbitants = licenciements massifs

Messagede Béatrice le Jeu 31 Jan 2013 21:23

La direction de Goodyear a annoncé jeudi son intention de fermer son usine d'Amiens-Nord, un projet qui supprimerait 1.173 postes.

Goodyear veut fermer l'usine d'Amiens-Nord, 1.173 postes menacés

La direction de Goodyear a annoncé jeudi son intention de fermer son usine d'Amiens-Nord, un projet qui supprimerait 1.173 postes et constituerait une nouvelle épreuve pour le gouvernement confronté ces derniers mois à une rafale de plans sociaux.

"La fermeture de l'usine est la seule option possible après cinq années de négociations infructueuses", a expliqué la direction après présentation de son projet au Comité central d'entreprise réuni au siège de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine).

Elu CGT, Mickael Wamen a aussitôt appelé à la mobilisation, annonçant une "journée de lutte" le 12 février à l'occasion du prochain CCE.

"L'ensemble du site sera en grève" le 12 février, a annoncé l'élu. "On fera le déplacement ici-même (ndlr à Rueil-Malmaison) avec l'ensemble des salariés de Goodyear", a-t-il promis en souhaitant que l'ensemble des salariés des entreprises en difficulté se joignent à cette "nouvelle journée de lutte".

"On va se battre jusqu'au bout", a-t-il ajouté, en contestant le bien-fondé juridique d'une telle fermeture.

La direction de Goodyear France a pour sa part mis l'accent sur les difficultés du secteur, affirmant que son projet avait "pour objectif de sauvegarder la compétitivité des secteurs d?activité tourisme et agricole du groupe".

Devant quelques journalistes, Henry Dumortier directeur général de Goodyear Dunlop Tires France, a appelé "chacun à prendre ses responsabilités" et souhaité "la relance du dialogue social".

"Certaines organisations syndicales doivent se regarder dans le miroir", a-t-il dit. "Je leur lance un appel: +S'il vous plaît, arrêtons!+", a-t-il ajouté.

L'usine d'Amiens-Nord a perdu 61 millions d'euros en 2011, dont 41 pour le pneu de tourisme, a-t-il souligné, faisant un parallèle avec celle d'Amiens-Sud "aujourd'hui rentable" selon lui après avoir accepté une organisation du travail différente (4X8) en contrepartie d'un plan d'investissement.

Mais depuis cinq ans aucune négociation n'a été fructueuse pour Amiens-Nord. En septembre dernier, après huit mois de discussions avec les syndicats, la direction de Goodyear France a annoncé le retrait d'un projet de plan de départs volontaires sans licenciements.

Avant cela, un plan social, qui prévoyait de mettre un terme à la production de pneus de tourisme à Amiens-Nord, avait été invalidé à plusieurs reprises par la justice, saisie par la CGT du site.

Des négociations avec un éventuel repreneur, le groupe Titan, qui a repris l'essentiel des activités de pneus agricoles de Goodyear dans le monde, n'ont pas non plus abouti l'an dernier.

" Mon pote, fais ton boulot !"

Mercredi, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, avait néanmoins estimé qu'il était "possible d'éviter le pire" pour le site d'Amiens-Nord à condition de reprendre les négociations avec les syndicats et le groupe Titan.

"Nous préférons le plan de départs volontaires et la reprise par Titan, et nous avons repris contact avec Titan (...) Il est possible d'éviter le pire", avait-il dit à l'Assemblée nationale.

"Depuis le début, nous avions raison. Le plan Titan n'a jamais existé. La direction nous a menti", a réagi Mickael Wamen.

A l'adresse du ministre du Redressement productif le syndicaliste a aussi lancé : "Arnaud Montebourg tu as dit que tu voulais éviter le pire. Mon pote, donc, tu prends ton copain Hollande et tu fais ton boulot !"

"Nous allons aller en justice nous allons encore une fois invalider le processus", a-t-il encore affirmé.

Entre 2008 et 2011, Goodyear, dont l'activité est cyclique, a enregistré des pertes de 87 millions de dollars en moyenne par an, selon une porte-parole de la direction.

Le groupe était endetté à hauteur de 3,4 milliards de dollars en septembre 2012 et les actionnaires n'ont pas touché de dividendes depuis 2003, a-t-elle ajouté.

Des élus socialistes de Picardie ont demandé au gouvernement de "rejeter" la décision de Goodyear la jugeant "incompréhensible".

Le maire PS d'Amiens, Gilles Demailly, a demandé à rencontrer le Premier ministre et Arnaud Montebourg.

Outre Amiens-Nord, Goodyear compte quatre sites en France: Amiens-Sud (Somme, 938 salariés), Montluçon (Allier, 679 salariés), Riom (Puy-de-Dôme, 125 salariés), Rueil-Malmaison (338 salariés).


http://www.courrier-picard.fr/courrier/ ... es-menaces
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Re: Profits boursiers exorbitants = licenciements massifs

Messagede de passage le Ven 1 Fév 2013 20:59

Goodyear : l’usine qui résiste encore et toujours aux licenciements boursiers
Par Grégoire Souchay (1er février 2013)

lu sur http://www.bastamag.net/article2919.html

Encore une. La multinationale Goodyear, à Amiens, s’apprête à fermer son usine de pneus et à licencier les 1 250 ouvriers du site, menaçant 4 000 emplois indirects. Une fermeture de plus, avec son lot de résignation ? Pas tout à fait. Car chez Goodyear, cela fait cinq ans que la fermeture est annoncée. Malgré les pressions de la direction et son manque de considération pour la santé des salariés, pas un licenciement, ni une baisse de salaire. Et ce, grâce à la résistance collective des ouvriers. Pour combien de temps encore ?

Image
« On entame notre sixième année de lutte, toujours victorieuse », lance Evelyne Becker, membre du Comité d’entreprise. Dès 2007, cela s’annonçait pourtant plutôt mal pour les Goodyear. Le fabricant états-unien de pneumatiques promet à l’époque l’investissement de 52 millions d’euros dans ses deux usines d’Amiens. Un investissement conditionné à une réorganisation du travail et 400 licenciements. Les salariés se divisent : à l’usine Dunlop, les syndicats et salariés acceptent le passage de cinq à quatre équipes (les « 4X8 »), tandis qu’à Goodyear, la CGT, majoritaire, refuse de signer. Le bras de fer s’engage avec la direction. À cinq reprises, elle va tenter des plans de licenciement. Trois seront suspendus par la justice, les deux autres seront abandonnés suite à la mobilisation ouvrière.

La clef de cette persévérance ? D’abord la CGT, très puissante dans l’usine – 86% aux dernières élections du personnel – et dont la ligne n’a pas bougé d’un iota depuis six ans. « On ne se bat pas pour obtenir plus de fric dans le cadre d’un plan social, on se bat pour obtenir l’annulation du plan social et maintenir nos emplois », explique Mickaël Wamen, l’un des leaders.

Le droit comme arme

Les Goodyear n’hésitent pas à recourir à des actions spectaculaires : occupation et blocage de l’usine, ou de la zone industrielle, manifestation au Salon de l’Auto. Ils sont désignés comme « violents » ? Ils mettent en parallèle la violence sociale qui leur est infligée. Et n’hésitent pas à jouer sur les symboles. En 2009, les « Contis » – de l’usine Continental de Compiègne, aujourd’hui fermée – se joignent à eux pour un défilé fraternel dans les rues d’Amiens.

Les salariés picards disposent d’un autre atout : le droit. Et en usent avec succès, sur tous les fronts. D’abord contre les plans sociaux, qui sont successivement suspendus pour vices de forme, de procédure ou pour absence de motif économique avéré. Mais aussi pour défendre leurs droits de salariés. « Les nouveaux qui entraient dans l’entreprise n’avaient rien. Ni treizième mois, ni vacances », décrit Igor Maslonka, salarié depuis 1997, aujourd’hui délégué du personnel. La CGT s’attaque au problème et se porte en justice. En 2004, la direction est condamnée à verser douze millions d’euros de dédommagement.

Une délocalisation empêchée

« Le droit est un levier utile, mais qui ne produit des résultats que s’il y a une mobilisation forte », résume Fiodor Rilov, l’avocat qui les suit depuis le début. C’est aussi ça, la force des Goodyear. Et qui a permis leurs victoires. Parfois même par anticipation, comme en 2009, quand le groupe annonce la reprise partielle du site par la multinationale Titan, géant américain du pneu. Les salariés se méfient et demandent des garanties supplémentaires. Bingo : le repreneur ne tarde pas à déclarer qu’il « aurait été préférable de racheter les équipements pour produire hors de France ». Ils échappent ainsi de peu à la délocalisation.

La direction change alors de stratégie. En juin 2012, elle annonce l’abandon du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) et le maintien de l’activité. Dans le même temps, elle fait pression sur ses employés en les empêchant de travailler. Depuis deux ans, la majorité des salariés ne travaillent qu’une ou deux heures par jour, faute d’ouvrage, tout en restant dans l’usine. « Les salariés de Goodyear sont payés pour jouer aux cartes », annoncent les médias locaux... La stratégie est perverse : en réduisant artificiellement le temps de travail, le site produit moins, devient moins rentable, ce qui justifie sa fermeture. « A partir du moment où on a signé un contrat, l’employeur doit légalement nous donner du boulot pour tout notre temps de travail », rappelle Igor. Une situation humainement très difficile. « Les ouvriers sont livrés à eux-mêmes. Certains sont en dépression, beaucoup divorcent », raconte Fabrice, un salarié. Une centaine de plaintes pour harcèlement moral sont déposées.

Interdire les licenciements boursiers

Après tant de luttes, l’annonce de la fermeture de l’usine et du licenciement de 1 250 ouvriers, ce 31 janvier, laisse les Goodyear dubitatifs. Pas de date, pas de procédure : tout sera dévoilé lors d’un nouveau comité central d’établissement (CCE) le 12 février prochain. La seule nouveauté, c’est la possibilité de fermeture totale du site. « Depuis le début, c’est ce qu’ils cherchent », souffle Fabrice. Le motif ? La direction justifie la fermeture par une perte de 60 millions d’euros en 2011 sur le site. « Mais au niveau du groupe, le volume de production est le même qu’en 2005 », rappelle Igor. « Résultats trimestriels records », annonçait même la multinationale fin 2011, avec un chiffre d’affaires de 16 milliards d’euros, et un bénéfice de 251 millions d’euros.

Les réactions sont partagées. « Le processus semble désormais irréversible. », s’inquiète Virgilio Da Silva, de Sud-Chimie. Marc Jonet, délégué CFE-CGC, veut, lui, croire au projet de reprise : « Maurice Taylor (PDG de Titan) nous a dit que notre outil de travail était utilisable du jour au lendemain. » L’objectif immédiat reste le même pour tous : empêcher la fermeture et préserver tous les emplois. « On va lutter pied-à-pied dans le cadre le plus unitaire possible », répète Virgilio. Rien n’est gagné d’avance, mais ils sont toujours là, déterminés et prêts à agir. Et surtout à se battre pour une loi sur les licenciements boursiers, qui permettrait d’interdire les plans sociaux dans les groupes qui réalisent des bénéfices.

Un repreneur plutôt qu’une loi ?

C’est d’ailleurs devant l’usine Goodyear d’Amiens, le 14 octobre 2011, que François Hollande s’était engagé à faire voter une loi pour empêcher les licenciements boursiers (voir la vidéo). Pour lui rappeler sa promesse, la CGT Goodyear était le 29 janvier dernier devant le ministère du Travail, avec ceux qui mènent le même combat – les Licenci’elles (anciennes salariés de 3 Suisses), les salariés de Sanofi, ArcelorMittal, Fralib et autres PSA. Réponse laconique d’Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif : « Nous préférons le plan de départ volontaires et la reprise. Nous avons repris contact avec Titan. Il est possible d’éviter le pire demain. »

Le projet ne suscite pas vraiment l’enthousiasme des salariés. Leur objectif ? « Rassembler les entreprises. Dès qu’il y a un plan annoncé, où que ce soit, intervenir d’office, faire masse contre les licenciements », prévient Mickaël Mallet, salarié de Goodyear. « Si dans ton entreprise, tu fermes ta gueule, le PSE s’appliquera et tu perdras ton boulot ». Les Goodyear seront mobilisés le 12 février prochain, lors du prochain CCE qui détaillera les conditions de la fermeture. Pour l’empêcher, une nouvelle fois. En face, dans l’usine Dunlop, les salariés ont accepté en 2007 de passer au « 4x8 » et subissent la flexibilité. Ils enchainent deux jours de travail le matin, deux jours l’après-midi, deux jours la nuit, avec une journée de pause au milieu, et deux jours de repos. Une cadence invivable. Et qui ne protège en rien leur emploi. Si Goodyear ferme, l’usine Dunlop pourrait être la prochaine sur la liste.

Dégradations des conditions de travail

Pendant ce temps, dans l’usine Goodyear, se mène un autre bataille, concernant les conditions de travail. Insalubrité, locaux vétustes, machines datant d’après-guerre… « C’est digne de Zola », estime Evelyne Becker, membre du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). 210 accidents du travail recensés en 2010. Le même nombre en 2011. Rien que pour remettre l’usine aux normes, il faudrait 100 millions d’euros. « On ne veut pas faire fermer l’usine mais que le droit du travail soit respecté et travailler dans des conditions dignes et sécurisées », souligne Mickaël Wamen. Et puis il y a tous ces morts. Tous ces anciens qui, un ou deux ans après avoir fini le turbin, meurent d’un cancer, du poumon souvent. Alertés par une enquête de Que Choisir de 2007, les syndicalistes réclament un rapport sanitaire.

Celui-ci pointe la toxicité des HAP, résidus de combustion d’hydrocarbures et d’huiles aromatiques. L’un de ces HAP, le benzopyrène, est reconnu internationalement comme un produit hautement cancérogène. Les salariés n’en savaient rien, alors qu’un décret de 2001 oblige les entreprises à informer les employés via des fiches d’exposition. Ce qui n’a jamais été fait à Amiens. En 2009, les salariés font condamner Goodyear à 50 000 euros d’amende pour défaut d’information. « Une condamnation symbolique », répondra cyniquement l’avocat de la direction. Car depuis ça continue. Les fiches d’exposition n’existent toujours pas. Les salariés ont créé une association pour recenser les cas : elle compte aujourd’hui plus de 1 200 inscrits, salariés, retraités concernés ou leurs proches. L’objectif : faire condamner au niveau international la multinationale Goodyear, interdire les HAP toxiques et obtenir la reconnaissance des cancers des salariés comme maladie professionnelle. Une raison supplémentaire pour la direction d’en finir avec les Goodyear d’Amiens ?

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Re: Profits boursiers exorbitants = licenciements massifs

Messagede de passage le Dim 3 Fév 2013 15:28

Direction, gouvernement et syndicats concurrents pointent la responsabilité du syndicat majoritaire dans la situation de l'usine. «Fort de café», réagit un cadre cégétiste.
Par DOMINIQUE ALBERTINI


lu sur http://www.liberation.fr/economie/2013/02/01/goodyear-pourquoi-la-cgt-montree-du-doigt_878573



A qui la faute du projet de fermeture de l'usine Goodyear d'Amiens ? Pour les uns, à une direction coupable de mauvaise gestion. Pour les autres, à un syndicat majoritaire, la CGT, qui a fait échouer les précédents plans de réorganisation de la production. Interrogé à ce sujet vendredi, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a refusé de trancher : «La direction et [la CGT] portent une responsabilité dans ce qui se passe, (...) à part égale. On voit bien que quand il y a des dogmes, et pas de volonté de sauver l’emploi, on va dans le mur.»

Entre 2008 et 2011, le syndicat majoritaire a refusé le passage aux «4x8», un système jugé insoutenable pour les salariés, avant d'obtenir la suspension en justice de deux plans sociaux prévoyant la suppression de 402 puis 817 emplois. En 2012, il accepte finalement un plan de départs volontaires assorti d’une reprise de l’activité «pneus agricoles» par le groupe industriel Titan. Mais fait bientôt volte-face, exigeant plus de garanties sur l'emploi de la part du repreneur, qui finit par se retirer.

«Que la CGT mette de l'eau dans son vin»
Goodyear ne se prive donc pas d'insister, depuis l'annonce d'hier, sur ces «cinq années de négociations», et d'en attribuer l'échec à la mauvaise volonté syndicale. «Que chacun se regarde désormais dans le miroir et prenne ses responsabilités», a déclaré hier le directeur général de Goodyear France, Henry Dumortier. Une communication sans surprise de la part du groupe. Mais, outre Laurent Berger, d'autres parties prenantes sont jointes à la critique de la CGT.

Critique mesurée, mais explicite de la part d'Arnaud Montebourg, jeudi, qui souhaite remettre «tous les acteurs autour de la table» de négociation : «Nous souhaitons que la CGT mette de l’eau dans son vin, que la direction mette du vin dans son eau, et que Titan boive le vin et l’eau des deux», a expliqué le ministre du Redressement productif.

Critiques plus marquées de la part de certains délégués syndicaux locaux. Délégué de Sud-Chimie, Virgilio Motta da Silva voit dans l'échec du plan de départs volontaires une occasion manquée. «On s'était opposés au passage aux quatre-huit, car ce rythme n’est pas vivable pour les salariés. Mais j’ai le sentiment qu’on a manqué quelque chose avec le plan de départs. Il y avait des possibilités de départ à 56 ans, des primes entre 100 000 et 200 000 euros. Mais sitôt que Sud a commencé à élaborer des revendications sur cette base, la CGT nous a traités de tous les noms.»

Rupture
«Je trouve fort de café de renvoyer dos à dos la direction, qui décide de la fermeture, et les représentants des salariés, qui sont là pour protéger les emplois, réagit Emmanuel Lépine, secrétaire fédéral de la CGT Caoutchouc. Nous soutenons l'action de notre section locale, qui s'est battue pendant cinq ans, avec pour résultat que ces emplois existent toujours cinq ans plus tard. Nous avons toujours soupçonné Titan de vouloir prendre le carnet de commande et l'expertise de Goodyear Amiens, pour délocaliser la production ensuite. Si demain, ils reviennent à la table des négos avec un plan à horizon cinq ans, la CGT sera prête à discuter comme par le passé.»

Quant aux accusations de la CGT, Emmanuel Lépine rétorque : «Si depuis cinq ans s'appliquaient les accords sur l'emploi signé récemment par la CFDT, le site d'Amiens n'existerait plus. Recevoir des leçons de la part de gens qui acceptent de faire subir aux salariés les effets de la crise, ça me semble vraiment particulier.»

La tension entre CGT et CFDT, qui incarnent deux pôles opposés du syndicalisme français, s'est déjà manifestée à l'occasion de ces accords sur l'emploi, que le CGT n'a pas signé, ainsi qu'au sujet du conflit social en cours à l'usine PSA d'Aulnay. Ce vendredi toujours, Laurent Berger a d'ailleurs condamné les «méthodes» de la CGT, accusée de violences sur le site et de pressions sur les salariés non-grévistes.
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Re: Profits boursiers exorbitants = licenciements massifs

Messagede Béatrice le Lun 4 Fév 2013 19:34

Les résultats financiers du groupe UNILEVER publiés récemment par Paul Polman ( UNILEVER monde ) font apparaître :
un chiffre d'affaire de 51,3 milliards d'euros, soit une progression de 10,5%, une progression des ventes de de 6,9%, une progression des volumes
de 3,4% et un bénéfice net de près de 5 milliards d'euros, soit une progression de 7%.

http://cgt.fralibvivra.over-blog.com/

UNILEVER : Les pays émergents dopent la croissance organique d'Unilever

Une progression à deux chiffres dans les marchés émergents à permis à Unilever de réaliser une croissance organique supérieure aux attentes en 2012, une nouvelle saluée par un nouveau record pour le titre à la Bourse de Londres.


http://www.zonebourse.com/UNILEVER-6290 ... ountview=0


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Re: Profits boursiers exorbitants = licenciements massifs

Messagede de passage le Sam 9 Fév 2013 14:43

Les Goodyear aux médias : non, les « jaunes » n’ont pas gagné

lu sur http://www.rue89.com/rue89-eco/2013/02/04/colere-contre-les-medias-est-les-goodyear-finira-comme-ca-239302
(D’Amiens) Ce lundi matin, sous une pluie qui gèle les mains, devant l’usine Goodyear, un jeune ouvrier en colère ne s’arrête même pas pour nous répondre.

« Ça sert à rien, vous ne comprenez pas, les journalistes ne comprennent pas. La CGT n’est pas responsable. On est les Goodyear et on finira comme ça. Personne ne vous parlera. »

Dans le groupe de pneus Goodyear-Dunlop, ceux qui ont courbé le dos devant les patrons ( « les jaunes ») ont gagné, nous résume la presse depuis trois jours.

Les ouvriers de l’usine Dunlop qui ont accepté de changer de rythme de travail en 2007 sont sauvés : aucun plan social et des investissements en masse. De l’autre côté de la rue, les ouvriers syndiqués Goodyear, qui ont refusé de changer de vie, les plans sociaux qui ont suivi et le projet de reprise de Titan, ont tout perdu.

Le 31 janvier, le groupe a annoncé un projet de fermeture du site. La CGT, syndicat jusqu’au-boutiste, serait donc allée trop loin. Il aurait été plus raisonnable d’être raisonnable, comprend-on.
« Dunlop, la misère au niveau de la santé »

Quelques-uns ont finalement accepté de nous parler. Ils ne supportent pas de voir leur histoire transformée. Le groupe américain veut se débarrasser d’eux depuis dix ans, la CGT n’a fait que repousser l’échéance le plus possible. Elle n’a pas provoqué cette décision, c’est une aberration, disent-ils.

« La preuve, c’est qu’aucun investissement d’avenir n’a été fait ici, contrairement aux usines allemandes. Les machines sont obsolètes et dégueulasses. Vous devriez voir comment c’est à l’intérieur, il y a de l’huile partout. Un homme a été électrocuté, il y a trois ans. »

Si l’offre de Titan a été rejetée, c’est parce que l’entreprise refusait de s’engager à maintenir l’emploi pendant cinq ans, rappellent-ils.

Ils regrettent aussi que l’usine Dunlop, celle d’Amiens-Sud, soit présentée comme un exemple à suivre, une entreprise où il est agréable de travailler.

« On connait des gens, c’est la misère au niveau de la santé. Les ouvriers ne voient plus leur femme et leurs enfants [ce que nous confirme un ouvrier qui y travaille depuis 22 ans et qui n’a que six week-ends par an, ndlr]. Elle ne tourne pas à plein régime, comme il a été dit. C’est très dur aussi. »

Un autre nous explique qu’un de ses proches qui travaille chez Dunlop a essayé de se suicider.

Les ouvriers sont particulièrement en colère contre Le Courrier Picard (ils ont titré « Goodbye Goodyear ») et BFM TV (surtout « la chronique d’un journaliste à lunettes »). Il s’agit d’Emmanuel Lechypre, chroniqueur, qui ne les connaît pas et qui résume la situation rapidement : gentils Dunlop, méchants Goodyear.



_

Un ouvrier du labo à Goodyear, un des rares à ne pas être adhérent à la CGT (qui a réuni 86% des voix aux dernières élections internes) nous dit :

« Je les soutiens et je me bats à leurs côtés. Peut-être que quelques ouvriers ne sont pas contents de la CGT, mais ils ne vous le diront pas. »

Les salariés ne sont pas tous abattus, ils attendent de voir la suite. « Ce que dit la direction, ça entre par une oreille, ça sort par l’autre. On ne croit rien. »
Mickaël Wamen : « L’usine ne fermera pas »

Dans ce contexte, Mickaël Wamen, délégué syndical de la CGT, va beaucoup mieux que prévu. Il se sent encore soutenu et légitime.

A 14h, il sort de l’usine Goodyear tout à fait en forme. Très aminci, de bonne humeur, bien sapé, tracts à la main, prêt à rétablir la vérité (il est l’invité de Jean-Pierre Elkabbach, ce mardi matin).

Mickaël Wamen devant l’usine Goodyear à Amiens le 4 février 2013 (Audrey Cerdan/Rue89)

Il s’attaque d’abord à Laurent Berger, leader CFDT, qui est le premier à avoir dit que la CGT avait conduit l’usine dans le mur.

« Il n’y a plus de section CFDT à Goodyear depuis six ans. Ils n’existent plus. Par ailleurs, ils font n’importe quoi à Sanofi. »

Puis, il nous dit de sa voix forte que son usine ne fermera pas, contrairement à ce que disent les journaux. Par quel miracle ? Mickaël Wamen bosse avec l’avocat communiste Fiodor Rilov (que Mickaël appelle « Fiod »), chasseur de vices de forme qui a déjà réussi à écarter plusieurs plans sociaux. Il a confiance en lui.

« Je sais que les journalistes voudraient nous voir pleurer, mais le village gaulois ne cédera pas. Le projet n’aura pas lieu. Pendant cinq ans, on a gagné uniquement sur les vices de forme. Dans notre arsenal militaire, on a encore beaucoup de choses.

Par exemple, une partie des pneus fabriqués ici sont revendus au Luxembourg qui nous les reprend avec une marge de 5%. La plus-value entre ce prix d’achat et le prix de vente, c’est le Luxembourg qui se la met dans les poches, c’est de l’évasion fiscale. On va les attaquer là-dessus et ce n’est qu’un élément parmi des dizaines. »

Le 12 février, le groupe devrait détailler les conditions de la fermeture en comité d’entreprise. Mais le syndicaliste n’y croit pas : il voit cette annonce de fermeture comme un coup de pression pour faire perdre leurs nerfs aux ouvriers et les pousser à la violence.

Il pense que « les Goodyear » peuvent encore gagner contre le groupe américain. Il est persuadé qu’un jour la direction va « lâcher » à force de perdre de l’argent (l’usine tourne à 10% de sa capacité, il y a environ 1200 ouvriers).

Selon lui, le groupe finira sûrement par s’attaquer à l’usine Dunlop et ses ouvriers plus dociles, « prêts à tout accepter ». Trop tôt pour dire quelle usine a fait le bon choix.
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Re: Profits boursiers exorbitants = licenciements massifs

Messagede Béatrice le Mar 12 Mar 2013 11:27

Unilever supprimerait plus de 150 emplois en France :

Unilever supprimerait plus de 150 emplois en France

Lundi 11 mars 2013, par lohann // Unilever

Unilever France, multinationale de produits alimentaires, produits de soins du corps et d’entretien de la maison, projette en 2013 un nouveau plan social qui prévoit 152 suppressions de poste dans l’Hexagone, soit 12 % des effectifs, a annoncé lundi 11 mars l’intersyndicale.

Unilever France (qui emploie 1 230 salariés de par le monde) entend supprimer 87 postes de cadre et 65 postes d’agent de maîtrise, répartis au siège et dans les ventes. Ces postes seront en partie transférés aux Pays-Bas, indique l’intersyndicale (CFE-CGC, CFDT, CFTC, CGT, FO). Elle souligne qu’il s’agit du "huitième plan social chez Unilever France depuis 2005, plans qui ont conduit à diviser par deux les effectifs depuis cette date".

PLAN SOCIAL PROPORTIONNEL AUX MOYENS DE LA MULTINATIONALE

La direction prévoit un plan de départs volontaires dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), selon les syndicats. "Le Groupe Unilever Monde a pourtant annoncé d’excellents résultats en 2012, salués par la Bourse (valeur de l’action : + 25 % en un an)", souligne l’intersyndicale dans un communiqué, et "la France a elle vu ses ventes augmenter de 3,5 % en 2012, et caracole en tête des Pays Européens Unilever pour la croissance de ses ventes depuis trois ans".

"C’est au moment où tout va bien qu’on dit ’il faut changer une équipe qui gagne et qu’il faut encore gagner plus’, donc il y a quand même une volonté de satisfaire l’actionnaire", a commenté Jean-Jacques Le Priol (CFE-CGC). "On est très attachés à ce que le PSE soit proportionnel aux moyens d’Unilever qui en 2012 se porte très bien", a dit le délégué central.

Unilever est engagé dans un autre plan social, celui concernant l’usine de thé à Gémenos (dans les Bouches-du-Rhône), filiale qu’Unilver a fermée en 2011 alors qu’elle employait 182 personnes.

Le 11 Mars 2013 - Le Monde


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Re: Profits boursiers exorbitants = licenciements massifs

Messagede Béatrice le Lun 18 Mar 2013 19:18

PSA Aulnay :

Après le syndicat Sud viewtopic.php?f=11&t=6079&p=98895#p98632 ,
c'est au tour de la CGT de demander en justice l'annulation du PSE. La première audience aura lieu le 2 avril prochain devant la Cour d'Appel de Paris :

PSA : la CGT demande à la justice d’annuler le plan social

C’est au tour de la CGT de saisir la justice face au constructeur automobile PSA. La fédération CGT de la Métallurgie a assigné l’entité PCA (Peugeot Citroën Automobile) devant le tribunal de grande instance de Versailles (Yvelines), afin d’obtenir l’annulation du plan social présenté en juillet dernier (qui doit entraîner au total 11 000 suppressions de postes et la fermeture de l’usine d’Aulnay, en Seine-Saint-Denis).
Annonce faite ce lundi après-midi par le délégué CGT Jean-Pierre Mercier, à Paris où se tient au même moment un comité central d’entreprise.

«On ne sait pas ce que ça va donner mais on est prêt à exploiter toutes les armes pour contrer ce PSE (NDLR : plan de sauvegarde de l’emploi)» a t-il déclaré annonçant qu’une audience aurait lieu le 26 mars.

La CGT pointe «l’insuffisance des mesures de reclassement» contenues dans le plan. Ces mesures doivent précisément être approuvées aujourd’hui par la majorité des syndicats du groupe.

Une autre procédure a déjà été lancée à l’encontre du plan social. Le syndicat Sud de l’usine d’Aulnay a aussi demandé son annulation. Une audience aura lieu le 2 avril devant la cour d’appel de Paris, le tribunal de Bobigny s’étant déclaré incompétent.


http://www.leparisien.fr/seine-saint-de ... 650347.php
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Re: Profits boursiers exorbitants = licenciements massifs

Messagede Béatrice le Jeu 21 Mar 2013 11:51

Veolia Eau va supprimer 1 500 postes, soit 10 % de ses effectifs en France, ont annoncé, mercredi 20 mars, la direction et les syndicats à l’issue d’un comité central d’entreprise (CCE) extraordinaire qui a eu lieu la veille.

Veolia Eau supprimera 1 500 emplois en France

La branche eau de Veolia Environnement va supprimer 1 500 postes, soit 10 % de ses effectifs en France, ont annoncé, mercredi 20 mars, la direction et les syndicats à l'issue d'un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire qui a eu lieu la veille.

Selon la direction de Veolia Eau, ces suppressions de postes "sur les activités d'exploitation" passeront par "un plan de départs volontaires", pour "éviter tout départ contraint" au sein de l'entreprise qui emploie 15 000 personnes en France.

Il s'agit, selon la direction, "d'un accord global sur l'emploi pour adapter la structure de ses emplois et de ses effectifs". Franck Leroux, délégué central CGT précise qu'il s'agira "des négociations jusqu'au mois de juin et la mise en place du plan sur les derniers mois de l'année". "On n'est pas surpris de cette annonce car ça fait quand même deux ans qu'on interpelle la direction sur la problématique de l'emploi", précise la CFDT de Véolia.

"ACCENTUER ET DÉGRADER LES CONDITIONS DE TRAVAIL"

Lors de la publication des résultats 2012, fin février, le PDG de Veolia, Antoine Frérot, avait promis une accélération de la baisse des frais généraux avec le déploiement d'un plan de transformation, qui passerait notamment par une mutualisation des coûts et une standardisation des process.

Un vaste plan de réorganisation, lancé en 2011, visant déjà à réduire sa lourde dette essentiellement par des cessions et des mesures d'économies.


http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html
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Re: Profits boursiers exorbitants = licenciements massifs

Messagede Béatrice le Mar 23 Avr 2013 19:03

Demain 24 avril, se tiendra l'AG des actionnaires de PSA :

Rassemblement de protestation organisé par la CGT de PSA
Mercredi 24 avril à partir de 9h, 75 avenue de la Grande Armée
Seront présents les salariés en grève d’Aulnay depuis 15 semaines ainsi que des délégations des usines du groupe.

AG des actionnaires de PSA : des décisions scandaleuses et révoltantes !

Communiqué de presse de la CGT PSA
23/04/2013

Un contexte très particulier
Cette assemblée générale se tient dans un contexte très particulier :
• La direction s’apprête à mettre en œuvre, dans les prochaines semaines, son plan de 11000 suppressions d’emplois, comprenant notamment la fermeture d’Aulnay et 1400 licenciements à Rennes. Les salariés d’Aulnay, en grève depuis le 16 janvier, pour obtenir un CDI pour tous et une préretraite pour les anciens, se heurtent à une direction intransigeante qui prétend qu’elle n’a pas les moyens de satisfaire les revendications.
• Lors des discussions salariales, la direction a annoncé qu’il y aurait 0 % d’augmentation générale des salaires en 2013, ce qui se traduira par une perte de rémunération pour les salariés du groupe.
• La direction a annoncé dans les prochaines semaines l’ouverture de discussions sur un « accord de compétitivité » pour baisser le « coût du travail », à la sauce de ce qu’elle a fait à SevelNord (blocage pluriannuel des salaires, suppression de RTT, mobilité forcée …).

Des propositions révoltantes
Tout ceci n’empêche pas M. Varin de mettre à l’ordre du jour de l’assemblée des actionnaires des résolutions absolument scandaleuses :
• Résolution n°15 et 16 : L’accord de l’assemblée des actionnaires est sollicité pour autoriser M. Varin à acheter, avec l’argent de l’entreprise, des actions PSA en bourse (opération dite de « rachat d’actions ») pour un montant pouvant aller jusqu’à 320,44 millions € et l’autoriser à détruire tout ou partie des actions PSA achetées.
• Résolution n°17 : L’accord des actionnaires est sollicité pour l’attribution d’actions gratuites aux mandataires sociaux et « à certains salariés choisis par le Directoire », c’est-à-dire aux dirigeants de l’entreprise ! Pour la modique somme de 0,85 % du capital social soit 30,1 millions €. Un joli bonus qui ne dit pas son nom !

La CGT constate qu’on est bien loin de la description catastrophiste que M. Varin veut donner de la situation financière de l’entreprise et qu’en tout état de cause, la priorité reste encore d’enrichir les plus riches.

La CGT exige le retrait immédiat de ses résolutions scandaleuses et demande que les 350 millions € que M. Varin est prêt à gaspiller en rachat-annulation d’actions et en distribution d’actions gratuites soient utilisés pour financer, à Aulnay comme à Rennes, une préretraite à partir de 55 ans, afin d’éviter le licenciement de seniors qui n’ont que très peu de chance de retrouver un travail.

M. Montebourg et M. Louis Gallois resteront-ils silencieux ?
Cette politique de rachat-annulation d’actions qui avait coûté à l’entreprise plus 3 milliards ces 14 dernières années avait été critiquée en juillet 2012 par M. Montebourg suite au rapport Sartorius.
La CGT interpelle le Ministre ainsi que le représentant du Gouvernement au sein du Directoire PSA, M. Louis Gallois devant cette gabegie.
Ce gaspillage continuera t-il dans un silence complice ?

Rassemblement de protestation organisé par la CGT de PSA
Mercredi 24 avril à partir de 9h, 75 avenue de la Grande Armée
Seront présents les salariés en grève d’Aulnay depuis 15 semaines ainsi que des délégations des usines du groupe.



http://cgt-psa-aulnay.fr/communique/ag- ... tantes-840
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Re: Profits boursiers exorbitants = licenciements massifs

Messagede Béatrice le Mar 28 Mai 2013 08:28

IBM va supprimer 689 postes cette année en France.
Le géant américain de l’informatique IBM a annoncé un plan de suppression de près de 700 postes en 2013 dans l’Hexagone, sur les 9.700 que compte le groupe en France, une restructuration sans « aucune justification économique » selon les syndicats qui l’assimilent à un « plan boursier ».

IBM va supprimer 689 postes cette année en France

Les syndicats estiment que cette restructuration est sans « aucune justification économique » et l’assimilent à un « plan boursier ».

Le géant américain de l’informatique IBM a annoncé un plan de suppression de près de 700 postes en 2013 dans l’Hexagone, sur les 9.700 que compte le groupe en France, une restructuration sans « aucune justification économique » selon les syndicats qui l’assimilent à un « plan boursier ».

Après avoir annoncé fin avril la suppression de 1.226 emplois avant fin 2014 , la direction a informé lundi les élus du personnel des détails du plan au cours d’un comité central d’entreprise (CCE) exceptionnel. « Ils ont décidé de supprimer 689 postes d’ici le mois de septembre via un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). A cela s’ajoutent 129 postes soumis à une obligation de mobilité, c’est-à-dire des gens qui sont à Marseille, par exemple, à qui on va demander d’aller à Lille », a affirmé à l’AFP Gérard Chameau, délégué central CFDT.

Il estime qu’il y a un « fort risque de refus de la part de ces salariés, ce qui entraînerait forcément des licenciements ». Les métiers les plus touchés sont selon lui, ceux « du coeur de métier »: les consultants et les chefs de projet, puis les fonctions support (finance, ressources humaines, marketing, achat).

Pierry Poquet, délégué central Unsa, premier syndicat du groupe, s’inquiète également des conséquences de la mobilité imposée et juge les mesures d’accompagnement du plan « inacceptables ». « Nous dénonçons un plan boursier pour assurer aux actionnaires un dividende de 20 dollars par action en 2015 », a ajouté le syndicaliste.

Contactée par l’AFP, la direction d’IBM France n’a pas confirmé le nombre de postes touchés par le plan. « Nous allons tout faire pour éviter les départs contraints », a seulement assuré un porte-parole.

Selon la CFDT, une analyse de l’expert du CCE estime que « la profitabilité d’IBM France ne présente pas de dégradation en 2013 ». « Il y a 20 ans, IBM couvrait tous les domaines de l’informatique: composants électroniques, machines, logiciels, services. Elle a abandonné des secteurs rentables pour se concentrer sur les services, et se transforme maintenant en machine à cash », dénonce Régine Delebassée, déléguée centrale CGT.

Le syndicat dénonce aussi la stratégie du groupe qui est de « se concentrer sur les pays émergents en y concentrant les forces de travail (salaires faibles, mais fortes compétences) et en s’hyper-spécialisant sur les secteurs à retour sur investissement massif et rapide ».

Gestion « par le stress »

Pour la CFDT, « envisager de fonctionner en France avec autant d’emplois en moins ne peut qu’augmenter le stress et la souffrance au travail déjà élevés du fait de la politique continue de réductions d’effectifs ». « De plus, beaucoup subissent des pressions qui font craquer, les burnouts continuent, les arrêts maladie croissent. C’est la conséquence de la gestion des ressources humaines par le stress », souligne de son côté la CGT.

La direction espère boucler le processus d’information-consultation des partenaires sociaux le 24 juillet et la mise en oeuvre du plan devrait se faire début septembre, selon les syndicats.

Depuis plusieurs années, IBM réduit ses effectifs dans de nombreux pays, dont la France. IBM France compte aujourd’hui 9.730 salariés répartis sur 19 sites, contre plus de 26.000 employés à la fin des années 1990. En 2012, son chiffre d’affaires s’élevait à 3 milliards d’euros. Après avoir annoncé des résultats inférieurs aux attentes le 18 avril à New-York, le directeur financier d’IBM, Mark Loughridge, avait ouvert la porte à des suppressions de postes dans le monde. Il avait précisé que le groupe, qui compte 434.200 salariés dans le monde,consacrerait cette année près d’un milliard de dollars pour réduire les effectifs en dehors des Etats-Unis. Le chiffre d’affaires, plombé notamment par des effets de changes défavorables, a baissé plus que prévu, de 5% à 23,4 milliards de dollars quand le marché espérait 24,7 milliards.


http://www.lesechos.fr/entreprises-sect ... 569678.php
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Re: Profits boursiers exorbitants = licenciements massifs

Messagede Béatrice le Mer 31 Juil 2013 12:55

Air France-KLM doit informer mercredi les représentants du personnel d'un nouveau plan de départs volontaires, phase 2 du plan Transform 2015. Selon la CGT, il pourrait concerner de 2500 à 3000 postes.

Le PDG d'Air France - KLM, Alexandre de Juniac, a prévenu que de nouvelles réductions d'effectifs seraient annoncées aux syndicats ce mercredi 31 juillet à l'occasion d'un comité central d'entreprise (CCE). "Nous avons un ordre de grandeur du sureffectif potentiel chez Air France", a-t-il déclaré, indiquant que "ces mesures sont difficiles". Mais, a-t-il précisé, aucune ne sera "contrainte". Elles prendront la forme de plans de départs volontaires, de temps partiel et de congés sans solde. Les syndicats ont accueilli sans surprise l'annonce de nouvelles restructurations qui étaient attendues pour septembre.

Pour Béatrice Lestic, secrétaire général de la CFDT, "il n'y a pas de vraie surprise sur cette annonce-là". "On attend d'avoir le chiffrage du sureffectif", a-t-elle déclaré à l'AFP. "L'essentiel des mesures sera détaillé plutôt à la rentrée lors du CCE du 4 octobre", a-t-elle précisé. Elle a toutefois rappelé que, dans le cadre de Transform 2015, le plan de restructuration du groupe franco-néerlandais, un accord avait été signé avec la direction "avec un engagement de l'entreprise de ne pas recourir à des départs contraints".

>> Lire aussi: Air France prépare les esprits à une restructuration sévère

"Je pense qu'on va être sur des niveaux relativement élevés puisque la direction table sur des départs chiffrés allant de 2500 à 3000 personnes", a déclaré pour sa part Didier Fauverte, secrétaire général de la CGT Air France. Il a rappelé qu'un plan de départ volontaire avait déjà été mis en oeuvre deux ans avant l'accord sur Transform 2015. "En l'espace de 4 ans, on va avoir perdu entre 12 et 15 000 personnes. Cela commence à faire beaucoup", a-t-il jugé.
Faiblesse du court et moyen courrier

"Au point de vue opérationnel, notamment dans les escales, ça devient plus que tendu. Il y a de moins en moins de personnes au contact des passagers", a-t-il affirmé, ajoutant ne pas être "persuadé que les économies sont faites au bon endroit". La première phase de Transform 2015 a d'ores et déjà entraîné entre juin 2011 et juin 2013 une baisse des effectifs de 5,3%, soit 5600 personnes. Les effectifs sont ainsi passés de 106.300 à 100.700 salariés, intérimaires compris.

Transform 2015 doit permettre de réaliser en trois ans deux milliards d'euros d'économies, en partie grâce à une efficacité économique supplémentaire de 20%, et de ramener la dette à 4,5 milliards fin 2014 contre 6,5 milliards en janvier 2012. Au printemps, la direction avait néanmoins prévenu que le plan allait être amplifié, le groupe souffrant toujours de la faiblesse du réseau court et moyen-courrier chez Air France et du cargo pour l'ensemble du groupe. Le réseau court et moyen-courrier de KLM sera, lui, épargné par les nouvelles mesures.

Le court et moyen-courrier d'Air France, affecté par la vive concurrence des compagnies à bas coûts, a enregistré l'an dernier 800 millions de pertes contre 700 millions en 2011. Dans l'activité cargo, le groupe va encore réduire ses capacités, abandonnant de plus en plus les avions tout cargo au profit du fret en soute.

La restructuration mise en oeuvre depuis un an et demi chez Air France s'est pourtant traduite par des résultats en nette amélioration au deuxième trimestre 2013. D'avril à juin, le groupe a divisé par cinq sa perte nette, à moins 163 millions d'euros. Dans le même temps, il a dégagé un bénéfice d'exploitation de 79 millions d'euros contre une perte de 79 millions un an plus tôt, ce qui, "pour un deuxième trimestre, est une première depuis cinq ans", a déclaré le PDG.

http://lexpansion.lexpress.fr/entrepris ... 96816.html
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Re: Profits boursiers exorbitants = licenciements massifs

Messagede Béatrice le Mer 2 Oct 2013 18:20

PSA : viewtopic.php?f=11&t=6080&p=98035&hilit=psa#p99037

Et pour obtenir toujours plus de rentabilité financière et de profits boursiers à grands renforts de plans de restructuration à tout va et de PSE ( esbrouffe ) sur tous ses sites en France, PSA
s'implante en Chine en se fixant pour objectif l'ouverture de 18 implantations supplémentaires d'ici la fin de l'année afin de couvrir les 40 villes les plus importantes du pays.

PSA inaugure une usine en Chine et lance la DS5 produite localement

PARIS (Dow Jones)--Philippe Varin, président du directoire de PSA Peugeot Citroën (UG.FR), a inauguré le samedi 28 septembre une nouvelle usine à Shenzhen, dans la province du Guangdong en Chine. Il s'agit de la première usine opérée par Changan PSA Automobile (CAPSA), la joint-venture du groupe avec le constructeur chinois China Changan Automobile Group. Elle va permettre à CAPSA de produire 200.000 véhicules par an, a indiqué le constructeur français dans un communiqué diffusé lundi.

PRINCIPAUX POINTS DU COMMUNIQUE:

-La joint-venture disposera également d'un centre de R&D, dont la construction a débuté en juillet 2013 et pour lequel CAPSA a investi au total 500 millions de RMB. Ses ingénieurs travailleront en étroite collaboration avec le China Tech Center, le centre de R&D du groupe installé à Shanghai.

-L'usine de Shenzhen, référence mondiale pour sa compacité, sa haute technologie et son système d'excellence, va produire la DS5 dans sa version chinoise, dévoilée au Salon de Chengdu le 30 août dernier et qui représente le fer de lance de la marque DS en Chine.

-Depuis l'ouverture en mars 2013 à Shanghai du "DS World", vitrine institutionnelle de la marque, le réseau commercial progresse rapidement: il compte 34 "DS Stores" à la fin du mois de septembre.

-Le groupe se fixe comme objectif l'ouverture de 18 implantations supplémentaires d'ici la fin de l'année afin de couvrir les 40 villes les plus importantes du pays. Après les commercialisations successives des DS5, DS4 puis DS3 importées, CAPSA entame donc une nouvelle page de son histoire avec la commercialisation de la DS5 produite localement.


http://www.bfmtv.com/economie/psa-inaug ... 13218.html
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Re: Profits boursiers exorbitants = licenciements massifs

Messagede Béatrice le Ven 28 Nov 2014 20:00

Continental Clairoix :
Le fabricant de pneumatiques allemand Continental a annoncé vendredi sa décision de se pourvoir en cassation après l'invalidation par la cour d'appel d'Amiens du motif économique pour le licenciement de 683 salariés de son usine de Clairoix, dans l'Oise.

http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html
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Re: Profits boursiers = bonus exorbitants pour le DG de Sanofi

Messagede Béatrice le Lun 23 Fév 2015 21:25

Olivier Brandicourt, nommé la semaine dernière directeur général du groupe pharmaceutique français Sanofi, touchera jusqu'à 4 millions d'euros de "bonus de bienvenue". Une somme "incompréhensible", selon le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll.
http://www.metronews.fr/info/sanofi-un- ... sjkufej8o/

Alpes de Haute-Provence :
les salaires des grands patrons de Sanofi rendus publics
La CGT durcit le ton, avec la direction de Sanofi Sisteron. Depuis trois semaines, près de 80% (selon le syndicat) des salariés sont en grève pour réclamer une augmentation générale des primes de postes de 120 euros. L'argument principal étant les résultats financiers de 2014 : plus de 6,7 milliards d'euros.
http://alpesdusud.alpes1.com/infos/info ... news=32993

Le JT de 13h sur France 2 du lundi 23 février 2015 :
( à partir de 6mn 28s )

http://www.francetvinfo.fr/replay-jt/fr ... 13-heures/
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Re: Profits boursiers exorbitants = licenciements massifs

Messagede Béatrice le Jeu 7 Mai 2015 00:10

Peugeot-PSA: Le CDD qui permet à Philippe Varin de toucher 300.000 euros par an

Une retraite qui sort du chapeau. L'ancien président du directoire de PSA Philippe Varin, qui a quitté la tête du groupe automobile début 2014, touchera bien une retraite chapeau de près de 300.000 euros par an, alors même qu'il avait déclaré y renoncer, révèlent des informations de presse mardi.

http://www.20minutes.fr/economie/160227 ... 0-euros-an
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