ZAD du Testet - Foret de Sivens

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Re: ZAD du Testet - Foret de Sivens

Messagede pit le Dim 2 Nov 2014 03:24

Une opposante porte plainte après un "jet de grenade"
Une opposante a déposé plainte après avoir été blessée en ramassant une grenade jetée "volontairement à l'intérieur" d'une caravane par un gendarme, a indiqué vendredi son avocate, sur le chantier contesté du barrage de Sivens (Tarn), endeuillé depuis par la mort de Rémi Fraisse.
... http://www.midilibre.fr/2014/10/31/barr ... 074181.php




Sivens : une vingtaine de plaintes déposées contre les gendarmes
Une vingtaine de plaintes, liées à des violences supposées de gendarmes, ont été déposées devant la justice depuis le 1er septembre par des opposants au projet de barrage de Sivens. Elles montrent que, bien avant la mort de Rémi Fraisse, les occupants de la zone humide du Testet ont été soumis à un régime de violence quotidien, confinant au harcèlement.
... PDF https://tantquilyauradesbouilles.files. ... 466543.pdf


DIMANCHE 2 novembre à 14h, marche de receuillement dans la vallée du Testet , suivie par une AG inter-composante à 17h.
Tract pdf : https://tantquilyauradesbouilles.files. ... -texte.pdf


Nantes, Paris, blocus du terrorisme d'Etat
. Nantes : https://nantes.indymedia.org/articles/30401
. Paris, manifestation de ce dimanche 2 novembre non autorisée par la préfecture : http://paris-luttes.info/appel-a-manifester-dimanche-2
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Re: ZAD du Testet - Foret de Sivens

Messagede Nico37 le Dim 2 Nov 2014 18:22

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Re: ZAD du Testet - Foret de Sivens

Messagede Nico37 le Lun 3 Nov 2014 20:53

Lettre ouverte à la mère de Rémi.

La lettre qui suit est adressée par Farid El Yamni, frère de Wissam – assassiné par la police le 1er janvier 2012 – à la mère de Rémi Fraisse. Il a voulu qu’elle soit rendue publique, mais elle sera également envoyée dés que possible à l’adresse des parents de Rémi Fraisse.


À l’heure où sur Paris on condamne les manifestations violentes et où on loue les sit-in pacifiques, je vous écris cette lettre.

J’ai perdu mon frère dans des conditions très proches de celles dans lesquelles vous avez perdu votre fils. Mon frère qui prenait tant soin de ma mère nous a quitté, il ne reviendra plus. La perte de mon frère était sur le coup une douleur immense que je ressens à chaque fois que l’État assassine à nouveau. « Là où croît le danger croît aussi ce qui sauve » disait quelqu’un. À chaque fois que l’État assassine on a aussi l’opportunité de l’arrêter, de le contraindre à changer et de rendre la dignité perdue à tous les autres.

Par la mort de Rémi se noue beaucoup plus que l’histoire d’une vie, il se noue notre vie à tous, individuellement et collectivement. La criminalisation qui a été opérée est terrible, ça a été la même chose pour nous. J’ai compris plus tard qu’elle était voulue. Je ne voulais qu’une chose, que la Justice fasse la vérité et rende la dignité que méritait mon frère, dans le calme, et que cette histoire profite à tous, à nous les gouvernés pour mieux nous aimer et à la police pour la réconcilier avec la nation. Je pensais que la police ne pouvait accepter dans ses rangs des assassins, je ne la connaissais à l’époque pas assez. Je me trompais. Les quartiers ont brûlé, on a appelé au calme : chaque voiture ou chaque poubelle brûlée était vécue comme une insulte, comme une épine en plein cœur, une épine sur laquelle on appuyait.

Puis le temps est passé, on nous a promis la vérité, mais on n’a eu que des mensonges, que des fausses promesses, comme tant d’autres avant nous. On nous avait prévenu, mais on n’y croyait pas. François Hollande, lui-même, avait pris ma mère dans ses bras et lui avait promis qu’il nous aiderait à faire la lumière sur la mort de son fils. Sans la justice et la vérité, on vivait le temps qui passait comme une condamnation. Nous étions toujours en prison, à suffoquer et à appeler la Justice à l’aide.

Et puis on a compris que notre cas n’était pas isolé, que tant d’autres familles vivaient et vivent la même chose. Il y a tant d’humiliations et de mutilations commises consciemment par la police et couvertes par la justice, tant !

On a aussi découvert la manière de penser des policiers, ça fait froid dans le dos. Voici un exemple : Mercredi dernier, suite à la manifestation sur Paris, un des policiers m’a dit « 1-0 » devant ses autres collègues au commissariat, qui ricanaient lorsqu’ils me voyaient arborer le tee-shirt « Urgence Notre Police Assassine ». Aucun ne l’a repris, aucun… Des exemples de ce genre, tant de français en vivent quotidiennement, ils n’en peuvent plus de cette police et n’en voient pas le bout.

Je comprends l’appel au calme, on l’a également fait. Comprenez également que de nombreuses personnes ne croient plus en ce système qui donne une impunité de facto à la police. Comprenez que l’on ne peut concevoir la non-violence qu’à condition de supposer que le camp d’en face est capable de se remettre en cause : ils en sont humainement incapables, parce qu’ils considèrent que remettre en cause la police, ce serait remettre en cause l’État. Depuis 40 ans, la police tue impunément, à répétition. Depuis 40 ans, on assiste à la même démarche pour noyer les meurtres de l’État, malgré les vidéos, les témoins, les évidences. Depuis 40 ans, il y a des sit-in, des manifestations, des livres, des prises de positions d’hommes politiques, des tribunes adressées au ministre de l’intérieur. Depuis 40 ans, ça ne fonctionne pas.

Voici comment ça se passe : dépêche AFP, mensonge du procureur, enquête de mauvaise qualité et tronquée pour aboutir sur une condamnation ridicule après de nombreuses années, voire à une absence de condamnation. Le pire, c’est que ceux qui vont enterrer l’affaire auront des promotions et ceux qui ont tué nos frères, nos fils ou amis, eux seront traités comme des champions par leurs collègues. Telle est la réalité que vous vivrez vous aussi.

Manuel Valls dit que les violences sont des insultes à la mémoire de Rémi, mais sachez que Manuel Valls, par son inaction à combattre l’impunité policière, est le premier meurtrier de votre fils. C’est un criminel récidiviste. Il est venu à Clermont-Ferrand une semaine avant le rendu du rapport de contre-autopsie bidon dont il connaissait les aboutissants, et il n’a parlé de l’affaire que pour mieux condamner les violences de ceux que la mise à mort de mon frère révoltait.

Madame, les gens se battent pour Rémi, pour leur dignité et pour leurs idéaux. Ils se battent pour vous, pour nous tous, pour que la fraternité soit effective. Ceux qui se battent connaissent assez la malveillance de nos gouvernants pour comprendre qu’on tente de nous fait croire que nous sommes dans un État de droit, alors que nous sommes dans un État de devoir. L’État ne respecte pas la loi qu’il demande qu’on respecte. Il se joue de notre corps, de notre confiance, de notre argent et de notre dignité. Il nous demande d’être à genoux, c’est un impératif catégorique.

Je vous ai écris cette lettre à vous comme à tous ceux qui me liront pour vous faire savoir que je comprends aujourd’hui plus que jamais combien la non violence dans les affaires de crimes d’État a ses limites. La non-violence, par son impuissance, est parfois plus condamnable, plus meurtrière que la violence elle même. Les gens qui nous gouvernent sont malveillants, arrivistes, sadiques et récidivistes. Ils doivent partir par tous les moyens nécessaires.

Farid El Yamni, frère de Wissam El Yamni, assassiné par la police le 1er janvier 2012 à Clermont Ferrand.
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Re: ZAD du Testet - Foret de Sivens

Messagede pit le Mar 4 Nov 2014 12:52

Retours sur manifs

Nantes :
. http://www.citizen-nantes.com/article-r ... 16984.html
. http://www.politis.fr/Manifestation-a-N ... 28829.html

Paris :
. http://paris-luttes.info/repression-mensonges-et
. http://paris-luttes.info/hommage-a-remi ... -une-manif

Toulouse :
http://iaata.info/Compte-rendu-succinct-de-la.html


Face à la colère populaire, le gouvernement bâillonne et sa police cogne.

Samedi 1er novembre étaient organisées des manifestations dans plusieurs villes de France. Elles faisaient suite au meurtre par la police d’un manifestant, Rémi Fraisse, lors d’une mobilisation contre le barrage du Testet. Il s’agissait de manifester contre ce projet inutile et contre les violences policières.

Mais le gouvernement avait choisi d’interdire la plupart des manifestations et même de procéder à des arrestations préventives. En effet, alors que l’extrême droite bat tranquillement le pavé depuis le début du quinquennat, les manifestations en soutien à la lutte palestinienne ou, contre les grands projets inutiles (Notre-Dame-des-Landes, barrage du Testet) sont régulièrement interdites.

Sous prétexte de risque d’incident, il s’agit en réalité chaque fois de bâillonner la colère et de se donner toujours plus de raisons de réprimer à nouveau. Il s’agit aussi de diviser les "bons" et les "mauvais" opposants et d’affaiblir ainsi le mouvement en autorisant telle manifestation et en interdisant telle autre, comme cela s’est passé à Paris.

Les médias ont repris allégrement les éléments de langage du gouvernement et de la police en parlant systématiquement de « groupes radicaux » ou de « casseurs ». Tout cela est loin de la réalité.

Des milliers de personnes étaient venues dénoncer les violences policières, l’arrogance du pouvoir et les projets inutiles. Des militant-es écologistes, des familles, des syndicalistes, étaient venus exprimer leur colère. Oui, il y a eu de la violence : la police a empêché les gens de défiler en gazant et en matraquant les personnes présentes. Il n’y a plus de grenades offensives dans l’arsenal de la police mais les usages très offensifs de Flash-Ball et de grenades à projectiles sont légion, le gouvernement ne trompe personne. Résultat : de nombreux blessé-es, dont certain-es défiguré-es à vie. Que face à la violence policière, les gens ne se laissent plus sidérer et expriment leur colère, c’est un réflexe qu’il faut généraliser.

Car la violence est du côté d’une police criminelle, qui a pour ordre de réprimer celles et ceux qui luttent contre les injustices ! Les « émeutes » que les grands médias aiment nous servir au 20h ne sont que le résultat de l’autoritarisme d’un gouvernement qui a perdu toute légitimité et lâche la bride à la police pour susciter de la violence. Mais à Toulouse, à force de gazer et de matraquer, la police n’a réussi qu’à s’attirer la colère de la foule des passant-es en plus de celle de manifestant-es. Les médias qui parlent de « casseurs », les politicien-nes qui condamnent les « violences » des manifestations ne sont pas dans la rue aux côtés de celles et ceux qui manifestent

La raison de cette répression et de ce maquillage des faits est que le pouvoir a peur. Ceux qui gouvernent le savent : ils n’ont plus aucune légitimité politique et ce qu’ils craignent par-dessus tout c’est une convergence des colères. D’autant que le gouvernement veut rassurer les intérêts privés qui tiennent farouchement au barrage de Sivens comme à d’autres projets dévastateurs. A nous de leur montrer qu’ils ont raison d’avoir peur : faisons en sorte que celles et ceux qui luttent se rejoignent pour crier d’une même voix, faisons en sorte que la solidarité populaire soit à la hauteur des violences policières !

Alternative libertaire, le 3 novembre 2014

http://www.alternativelibertaire.org/?F ... pulaire-le


Appel de lycéen·ne·s, notamment du Mouvement inter-luttes indépendant (Mili) http://miliparis.wordpress.com/, à une mobilisation contre les violences policières et à un blocus le jeudi 6 novembre.
Nous lançons un appel à tou-te-s les lycéen-ne-s, de France, en vue d'une mobilisation en hommage à Rémi Fraisse. Nous appelons à multiplier les actions, à bloquer les lycées et à manifester !

Samedi dernier, Rémi Fraisse est mort assassiné, à Sivens, par la police, à coup de grenade, puis traîné dans la terre par ceux-ci. Depuis, de nombreuses manifestations ont eu lieu en hommage à Rémi et contre toutes les violences policières, mais elles ont violemment été réprimées.

En moins d'une semaine, on peut dénombrer des centaines d'arrestations, avant, pendant et après les manifestations, rien que sur Paris. Un type a perdu son œil, un autre son nez, d'autres se sont fait casser des bras, des jambes, etc. L'année dernière, au moment des blocus pour Léonarda et Khatchik, des policiers avaient gazé et brutalisé plusieurs centaines de lycéen·ne·s.

Vous ne trouvez pas que cette liste est trop longue ? Qu'attendons-nous pour agir ?

Appel au blocus généralisé, jeudi 6 novembre, contre la violence policière instituée par l'État et contre l'utilisation de grenades et du Flashball !

http://paris-luttes.info/assassinat-de- ... se-appel-a
http://paris.demosphere.eu/rv/36036

Suite liste des rassemblement cette semaine : https://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com/
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Re: ZAD du Testet - Foret de Sivens

Messagede pit le Mer 5 Nov 2014 12:24

Matraqués à Poitiers
Communiqué de Sud Éducation et Recherche 86
Dimanche 26 octobre dans la nuit, Rémi Fraisse, jeune militant de 21 ans a été tué par une grenade de la gendarmerie. Cet événement dramatique fait suite à deux mois de violences sur le site du barrage de Sivens, et vient témoigner de l’état du dialogue social instauré par le gouvernement et les élus porteurs des « Grands Projets Inutiles Imposés ». Partout en France des manifestations à la mémoire de Rémi s’organisent, dénonçant violences, mutilations et meurtres policiers.

Alors que le premier ministre couvre les violences policières et ose qualifier les heurts que sa politique provoque d’insultes à la mémoire de Rémi Fraisse, la police poitevine a été « à la hauteur » en matraquant les manifestants pacifiques, jeudi 30 octobre au soir.

A Poitiers la manifestation en mémoire de Rémi est partie de la place du Marché Notre Dame à 18h et a traversé les rues piétonnes avant de descendre vers la gare. Après avoir fait le tour du rond point de la gare et s’être arrêté quelques minutes sur la chaussée du boulevard du Grand Cerf, les manifestants ont poursuivi en direction de la Porte de Paris.

Des renforts policiers arrivent alors et bloquent la chaussée de manière à ce que tous les manifestants ne soient plus que sur le trottoir, ils filment de très près certains des manifestants. Quelques centaines de mètres plus loin les manifestants sont bloqués par les véhicules et les fonctionnaires de police sous les arcades du boulevard Chasseigne. Les forces de l’ordre encerclent le groupe (il n’est alors plus composé que d’une cinquantaine de personnes). De manière inattendue, et en quelques secondes c’est un déchaînement de violences : plusieurs policiers en civil foncent au milieu du groupe et matraquent, un policier en uniforme donne des coups de pieds. Plusieurs personnes sont à terre (dont un qui est matraqué), celles qui peuvent s’enfuient, d’autres subissent un contrôle d’identité. Trois manifestants sont arrêtés et passent 24 heures en garde à vue.

Ces violences font largement écho à celles de la gendarmerie sur le site de Sivens. En outre elles rappellent la volonté de la police poitevine d’intimider manifestants et mouvement sociaux, et de cibler systématiquement quelques militants.

Le syndicat Sud Éducation et Recherche 86 rend hommage à Rémi Fraisse et à tous ceux qui résistent à Sivens, et ailleurs. Il dénonce toutes les violences policières et demande que lumière soit faite sur celles qui ont eu lieu à Poitiers, jeudi 30 octobre.

http://larotative.info/mort-au-testet-matraques-a.html


Pour Rémi Fraisse et les autres. Pour nous.

De la ZAD de NDDL à celle de Sivens en passant par la lutte anti-THT à Valognes ; de Montreuil à Blois jeudi 30 novembre, en passant par Montbéliard, Villiers, Clichy-sous-Bois, Bondy, Trappes, Villetaneuse, les Tarterêts, etc. Là où le drapeau républicain flotte encore dans ce qu’il faut bien appeler des colonies, à Mayotte et à la Réunion ; de manifestations en opérations militaires ; de mutilations en éborgnements – accumulations de gueules cassées, de pièces de métal qui se logent dans la chair, de tendons sanctionnés, de pieds et de mains arrachés, de vies détruites, de frères assassinés.

La police fait sa sale besogne, protéger un ordre absurde, suréquipée et disposant pour l’occasion de véritables armes de guerres. Il fallait que le pire arrive et l’étonnant c’est qu’il ne soit pas arrivé plus tôt. L’un d’entre nous, Rémi Fraisse, est mort pour avoir donné corps à une manière de percevoir le monde, pour s’être opposé en acte à l’avancée du désert quand il aurait été confortable de rester chez soi. Que la pensée soit autre chose qu’une affaire privée et sans conséquence, qu’elle appelle des gestes et qu’elle s’incarne dans une manière de vivre, voilà ce que ne pourra jamais entendre la bêtise d’un petit notable socialiste pour qui il est « un petit peu bête et absurde de mourir pour ses idées ».

Du côté du gouvernement, la mort d’un homme est un problème qui doit se gérer pour éviter les remous. En mentant d’abord et en occultant durablement les causes et les circonstances réelles de la mort. Les différentes versions savamment distillées suffiront à jeter le trouble. Il aurait été trouvé par la police qui a tenté de lui porter secours. L’explosion pourrait même venir du contenu de son sac à dos. Les problèmes de santé éventuels de la victime étant inconnus, il serait trop tôt pour se prononcer. Masquer donc le fait brut, obscène suivant : un stock considérable de grenades offensives et d’autres armes de guerre avait été amené dans des caisses et des fourgons pour cette occasion comme en d’autres. Ces armes ont été utilisées massivement comme prévu et un gendarme a balancé une de ces grenades militaires sur un manifestant totalement démuni et l’a tué sur le coup. « Mentez, il en restera toujours quelque chose » conseillait un certain Goebbels, expert en communication.

Envoyer ensuite sur le front médiatique un directeur général de la gendarmerie nationale et un directeur adjoint de la communication (ancien commandant de groupement du Tarn) pour justifier ce geste en établissant une symétrie entre les armes militaires des gendarmes suréquipés et les cailloux et quelques boucliers en carton des opposants. S’apitoyer alors sur le harcèlement subi par les gendarmes. Argument déjà utilisé par Valls pour la manif du 22 février à Nantes en mode cours de récré chez médiapart : « c’est pas nous qu’on a commencé, et nous aussi on a des blessés ». Reconnaître en fait qu’il y a un espace de l’affrontement au sein duquel cette vieille lune du monopole étatique de la violence légitime ne tient plus : ce qu’il y a, ce sont des forces qui s’opposent. Le tort de l’une est de se faire écraser par l’autre. A tout prendre, il faut reconnaitre plus d’honnêteté à ce Jean-Christophe Bertrand, directeur départemental de la sécurité publique de Loire-Atlantique, qui assume pleinement les trois yeux perdus ce 22 février 2014 et pour qui « ceux qui prennent le risque de s’en prendre aux forces de l’ordre s’exposent eux aussi à des dommages corporels ». Dont acte. Manifester c’est accepter le risque de se faire éborgner.

Décourager ensuite tous ceux qui trouvent cette mort odieuse et pourrait avoir l’envie de l’exprimer trop clairement. L’opération a déjà fait ses preuves en maintes occasions. Créer une distinction purement artificielle entre le citoyen-manifestant non-violent et le casseur ultra-violent. Assigner des rôles figés et définitifs quand, dans une manif ou un mouvement, les lignes ne cessent de bouger, quand une lutte est toujours une combinaison entre différentes manières de lutter. Agiter le fantasme du black-block en feignant de croire qu’il s’agit d’un groupe constitué et en faisant comme si on n’avait toujours pas compris que s’habiller en noir et se couvrir le visage pour une manif filmée sous toutes ses coutures constitue une tactique diffuse reposant sur un bon sens élémentaire assignable à aucun groupe particulier.

Le sujet-casseur imaginaire ainsi constitué, réprimer durement les manifestants réels. On aurait pu penser que la mort de Rémi allait retenir, un temps, la violence policière. Las, à Nantes les grenades interdites sont utilisées dès le début de la manif du 02 novembre et le flashball mutile encore. Cette fois-ci un homme y laisse son nez. Terroriser encore une fois, marquer les corps et les esprits, pour éviter que ne naisse un quelconque mouvement et que chacun reste chez soi. Interdire au besoin les manifestations comme à Paris le 2 novembre. Arrêter préventivement ceux qui voudraient s’y rendre malgré tout. Boucler un quartier pour empêcher que le rassemblement ne se tienne.

Pour que le peuple de gauche, ce fantôme du théâtre politique, ne s’y trompe pas, on prendra soin aussi de faire en sorte qu’aucun parti ou syndicat affilié n’appelle à des manifs ou rassemblements. Mieux : qu’ils appellent plutôt à ne pas manifester comme les verts ou l’ACIPA à Nantes le 2 novembre. La chose est entendue, pour la gauche on peut tuer un manifestant sans qu’il y ait matière à s’offusquer d’aucune manière.

On pourra alors se permettre l’infinie crapulerie qui consiste à faire la leçon en reprochant aux manifestants qui expriment leur colère un peu trop fort d’insulter la mémoire de Rémi. Le calme, contrairement à ce dont témoignent toutes les émeutes qui ont suivi un crime policier – de Rodney King à Bouna et Zyed, serait la seule manière d’honorer nos morts.

Pour aussi abjecte qu’elle soit, il faut reconnaître à cette opération une certaine efficacité jusqu’à maintenant. La mobilisation n’est pas à la hauteur de la situation et c’était bien là l’objectif recherché. Imaginer à quoi aurait ressemblé les jours qui viennent de passer si tous ceux qui ont tenus à dire leur colère se seraient tus permet de mesurer comment ce crime aurait pu passer, tranquillement. « La mort de Rémi Fraisse n’est pas une affaire d’État pour les français », assène un sondage. Nous qui sommes bien plus nombreux que les 1006 personnes interrogées, nous ne pleurerons pas cinq vitrines et trois abris-bus.

Si ce crime est odieux, il serait absolument faux d’en conclure qu’il relève d’une violence exceptionnelle. L’utilisation d’armes de guerres, les blessures et les mutilations irréversibles, la militarisation de la police est bien devenue la norme du maintien de l’ordre pour les luttes contre les infrastructures (THT, aéroport, barrage), les colères collectives dans les quartiers, les manifestations trop déterminées. Pas loin de trente personnes on perdu un œil ces dix dernières années. Daranka Gimo, une fillette de neuf ans souffre encore de graves séquelles après avoir été touché à la tempe. Le LBD, lanceur de balle de défense, avec lequel la police tire régulièrement sur nos têtes est une arme de première catégorie qui provoque de multiples séquelles irréversibles – fractures et micro-fractures, enfoncements, éclatement du globe oculaire, etc. Dans un rapport, un médecin présent lors des journées du 22-24 novembre 2012 à la ZAD parle de blessures inédites.A Sivens où le niveau de violence policière est extrême, les gendarmes se lâchent au point de lancer une grenade dans une caravane dans laquelle s’étaient réfugiés des occupants.
Ce à quoi nous avons affaire n’est pas une bavure comme le reconnait Cazeneuve, pas un dysfonctionnement mais une logique politique, une forme de gouvernement. La permanence de la possible destruction des corps comme moyen de contrôle.

Par la mort encore. Régulière pour tous les Lakhamy, Moushin, Wissam, Amine, Lahoucine, etc. Une quinzaine chaque année. Balle dans le dos, défonçage en règle, technique du pliage. Pas de peine de mort mais un permis de tuer pour ces flics qui bénéficient toujours d’un non lieu ou d’une relaxe, si l’affaire n’est pas classée.

La situation est la suivante. Des années et des années que se machine une population qui s’accommode parfaitement que des hommes soient assassinées par la police dans les quartiers populaires. Dix ans qu’on accepte parfaitement que le flashball éborgne, mutile et terrorise. Avec la mort de Rémi, se profile un nouveau moment. Quiconque manifeste doit savoir qu’il peut mourir. Pas en Égypte, en Syrie, en Palestine ou en Chine. Ici. A Sivens, NDDL, Nantes, Paris et partout ailleurs.

La mort de Rémi nous commande de prendre la mesure de cette situation et de nous organiser en conséquence. Laisser le terrain libre à la police et à son monde, c’est assurer la généralisation des meurtres et des mutilations. Prendre au sérieux cette question suppose d’en finir avec ses illusions sur la police et la justice comme nous le rappelle Farid, le frère de Wissam. Le chemin peut être long mais il faut faire vite.

S’organiser en conséquence c’est prendre au sérieux la question de notre défense là où nos corps sont exposés. Les armes utilisées appellent la nécessité de se protéger. Il y a ici aussi un ensemble de savoirs et de moyens techniques à se réapproprier, à partager, à inventer.

C’est prendre au sérieux l’obstacle que constitue la police. Comment le défaire ? Là où d’autres manières de vivre viennent à exister comme à la ZAD, nous avons déjà réussi à mettre la police en échec – toutes les tentatives d’expulsion ont échoué. Détermination de la résistance, détermination de la reconstruction.

C’est refuser que le silence et le calme ne s’installent après la mort de l’un des nôtres. Des dizaines de manifestations et de rassemblements ont eu lieu dans de nombreuses villes malgré les efforts déployés par le pouvoir. Les lycéens appellent à des actions jeudi 6 novembre. Une manifestation le 22 novembre. Les initiatives et les propositions se multiplient comme celle-ci de la ZAD : « harceler et enquêter sur tous ceux qui fournissent la répression, collaborent avec elles, perturber tous les moyens techniques qui lui permettent de s’armer, de se déplacer, se ravitailler et plus encore. Concert de casseroles devant les commissariats et les gendarmeries, harcèlement verbal des patrouilles, recours juridiques contre les armes de la police, sabotages, c’est l’emploi simultané de tous ces moyens qui parviendra à faire mouvement ».

A nous d’élaborer une riposte à la hauteur de la situation.
Nous ne céderons pas à la peur. Pour Rémi. Pour nous. Nos luttes, nos mondes et nos amitiés.

http://faceauxarmesdelapolice.wordpress ... pour-nous/


Conflit de pouvoirs : pour Rémi Fraisse

Je ne connaissais pas Rémi Fraisse. Et je ne pensais pas en acceptant de défendre ses parents, en qualité de parties civiles, que j’aurai également à le défendre. Car depuis une semaine, depuis le moment où il s’est effondré, touché par une grenade lancée par un membre de la gendarmerie mobile, il ne se passe pas un moment sans que l’on fasse offense à sa personne et à sa mémoire.

Casseur, djihadiste vert, ecoloterroriste…. Le discours du gouvernement ou de certains syndicats agricoles s’est établi et n’a cessé de monter en puissance. D’abord pour tenter de nier l’existence même des origines de sa mort. Rappelons-nous que dans les premiers moments, on ne parlait que d’un corps découvert dans la foret. On apprendra plus tard que le parquet, la direction de la gendarmerie et le gouvernement savaient déjà ce qu’il s’était passé puisque les gendarmes avaient quelques instants après sa mort ramassé le corps de Rémi.

Alors pourquoi pendant deux jours, ce silence assourdissant, pourquoi cette absence de réaction du parquet, du gouvernement, pourquoi le refus de dire cette vérité que l’on connait depuis le début ? Pourquoi le parquet a-t-il tenté de semer une confusion indécente sur les circonstances de sa mort en ne donnant que des bribes d’informations, en ne parlant lors de la première conférence de presse que d’une explosion, laissant croire à la possibilité d’un décès dû à un Cocktail Molotov, pourquoi avoir lancé de fausses pistes, comme celles du sac à dos disparu, volontairement récupéré par les manifestants, et qui aurait pu contenir des substances explosives ? Simplement pour discréditer un jeune homme pacifiste, militant de la fédération Nature Environnement, botaniste, qui n’a jamais fait usage de violence ou eu maille à partir avec les forces de l’ordre. Salir l’image d’un jeune homme mort qui militait pour l’environnement et pour les générations avenir ?

Y a-t-il attitude plus basse et plus veule ?

Pourquoi ne pas assumer ses responsabilités et dire : nous l’avons tué. Notre politique l’a tué. Nous n’avons pas voulu choisir la voie du dialogue, nous avons voulu montrer que nous sommes forts aux yeux des Français, et cela passe par des démonstrations de violences contre ces militants majoritairement pacifistes. Nous les avons harcelés, frappés, nous avons brulé leurs effets personnels, les avons délogés sans autorisations judiciaires, puis nous avons fait usage de Flash balls, de grenades fumigènes et de désencerclement. Et comme ils ne partaient toujours pas, nous avons fait lancer des grenades contenant des explosifs, en les jetant sans sommations, sans respecter les règles élémentaires d’usage de ces grenades, en l’air directement sur les manifestants, ou même dans des lieux clos, comme dans une caravane occupée. Nous les avons blessés, alors qu’ils tentaient simplement de sauver notre patrimoine naturel, eux qui ont cette conscience que nous n’avons plus, à force de vouloir produire et gagner toujours plus.

Je suis désolé de dire cela, je ne suis qu’avocat. Je ne devrais pas parler de ce qui me dépasse, de ce qui dépasse mon champ d’action, le droit. Mais c’est plus fort que moi. Je me dois aujourd’hui de défendre Rémi Fraisse, ou plutôt ce qu’il en reste. Un corps dans une morgue. Un corps au centre d’un conflit de pouvoir. De tous les pouvoirs, politiques, judiciaires, militaires, médicaux, médiatiques. Un corps autopsié, malmené, disséqué par la France entière qui se le déchire, comme Damien supplicié en place publique, objet de la toute-puissance de la souveraineté. Un corps auquel le pouvoir refuse de redonner un nom, une dignité. Un corps que le pouvoir refuse de rendre à ses parents qui à ce jour n’ont toujours pas pu voir leur enfant, auquel ils ont donné naissance, qu’ils ont vu faire ses premiers pas, dire ses premiers mots, crier ses premières révoltes, et qu’ils ne pensaient pas devoir inhumer, envers et contre toute logique générationnelle.

Ce n’est pas qu’un drame ou une tragédie qui s’est nouée autour de Rémi. Il est mort parce qu’il s’est retrouvé par hasard au milieu d’une déflagration de pouvoir et d’expression de la violence publique. Ce qui a tué Rémi Fraisse, ce n’est pas seulement un gendarme jetant une grenade offensive en pleine nuit en direction de jeunes manifestants, quelle que soit la violence de ceux-ci. Ce qui a tué Rémi, c’est la violence Etatique. Un Etat gouverné par des hommes dont la boussole n’est orientée que vers la prochaine échéance électorale, des hommes motivés par leur stratégie de communication, et qui en ont oublié que l’Etat dont ils sont les représentants n’était finalement qu’une simple fiction destinée en premier lieu à protéger ceux qui avaient accepté de se soumettre à sa violence légitime. Mais lorsque la violence n’est plus légitime, lorsque l’on utilise des armes de guerre non pas contre un autre Etat belligérant, mais contre sa propre population, lorsque l’Etat tue ceux qu’il est sensé protéger, alors la question de l’Etat, de son fonctionnement, de ses intérêts et de ses représentants doit inéluctablement être posée.

Dimanche à 16H00, je serais devant le mur de la paix, avec une renoncule à feuille d’ophioglosse sur le torse, et je penserai aux parents de Rémi Fraisse, je penserai à Rémi, et à toute cette vie, plus importante que tout le reste, qui s’est en allée. Pour Rémi Fraisse.

Arié Alimi

http://blogs.mediapart.fr/blog/arie-ali ... mi-fraisse


Royal demande l'évacuation du site
http://www.bfmtv.com/societe/barrage-de ... 44611.html


Toulouse, appel à manifestation hexagonale le 8 novembre
place Jean Jaurès à 14h.
Pour l’abandon définitif du projet de barrage a Sivens !
Pour la réappropriation de nos vies et de nos territoires !
Pour la démilitarisation de l’espace public !
Pour l’amnistie complète des inculpe-es de Sivens !

Notre mouvement se renforce et ne se laisse plus diviser entre catégories aussi limitantes et grossières que « bons » ou « mauvais » manifestants, « non-violents » ou « djihadistes verts ».
Notre résistance fait écho en France et ailleurs, partout ou nos vies n’ont plus de place dans les logiques mortifères du système marchand.
L’État s’est enferme dans cette impasse et n’a su proposer pour dialogue que mépris et répression.

Ne nous laissons plus intimider par les forces de répressions, réapproprions nous notre espace public !

Nous sommes détermines a en finir avec toutes les violences de l’État !

Nous ne bougeons pas de Sivens, nous y défendons nos lieux de vie !

Appel à Rassemblement national
Toulouse, place Jean Jaurès
Samedi 8 Novembre 2014, 14h


https://tantquilyauradesbouilles.wordpr ... bre-infos/
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Re: ZAD du Testet - Foret de Sivens

Messagede pit le Jeu 6 Nov 2014 13:57

Paris, Saint-Denis : mobilisation de lycéens en hommage à Rémi Fraisse
Une vingtaine de lycées parisiens, et au moins un lycée de Seine-Saint-Denis, étaient touchés ce jeudi matin par un mouvement de protestation «en hommage à Rémi Fraisse» et «contre les violences policières». Les protestataires, qui devaient converger à 11 heures vers la place de la Nation, répondaient à l'appel d'un collectif baptisé le Mouvement Inter Luttes Indépendant
... http://www.leparisien.fr/societe/paris- ... 74%2Cd.d2s


Rouen
Communiqué de la place du palais de justice occupée à Rouen :
« Ils nous tuent. Occupons »

Dans la nuit du 4 au 5 novembre, des habitants et habitantes de Rouen ont décidé d’occuper la place du palais de Justice de Rouen, en réaction à la mort de Rémi Fraisse, tué par les gendarmes au Testet. Un communiqué a été publié sur le blog Face aux armes de la police

« Hier a eu lieu une marche en souvenir de Rémi Fraisse, assassiné par la police sur le site du projet de barrage à Sivens pour avoir donné corps à son refus. Malgré tous les efforts pour que rien ne se passe, nous ne nous laisserons pas intimider et nous continuerons à exprimer notre colère. Il y va de notre fidélité à Rémi, à nos luttes. De notre attachement à toutes les ZAD, à tous les lieux où ceux qui vivent ensembles tentent de se réapproprier leurs existences et inventent d’autres rapports au monde et aux vivants.

Face au palais de Justice de Rouen, une cabane de palettes est apparue en cinq minutes. Nous servons des soupes chaudes. Un campement a vu le jour et nous comptons bien y rester. Nous ne revendiquons rien : c’est la possibilité même de lutter et d’envisager d’autres futurs qui est en jeu. Nous, premiers occupants, nous vous appelons à nous rejoindre pour discuter, élaborer la suite du mouvement, construire d’autre cabanes et manger un morceau.

A ce jour, un appel a déjà été lancé dans les lycées. Mais multiplions les actions partout où nous sommes. Montrons que partout, d’autres mondes existent.

Discussions aujourd’hui et les jours qui viennent devant le palais de justice à 13h et 20h

Retrouvons-nous. »

http://larotative.info/communique-de-la ... alais.html




Samedi 8 novembre, ZAD NDDL
Marche solidaire contre les violences policières et judiciaires

14h au Sabot (sur la D281)

Les membres et sympathisants du Collectif Copain44 sont révoltés par la mort de Rémy Fraysse, dramatique conséquence, tristement prévisible, de la volonté du pouvoir en place de réprimer par la violence policière et judiciaire l’expression de toutes nos contestations citoyennes.

Nous demandons que la responsabilité, non seulement de l’homme qui à lancé la grenade meurtrière, mais de tous les échelons de la hiérarchie décisionnelle qui ont mis en place les conditions de ce terrible drame, soient établies, reconnues et sanctionnées.

Nous demandons l’abandon immédiat de l’utilisation de toutes les armes dites « non létales » qui ont déjà tant de fois mutilé et tué, au Testet et ailleurs. Bien que révoltés, nous refusons de répondre par la violence et la destruction à cette violence institutionnalisée.

Copain 44 appelle à une marche unitaire le samedi 8 novembre 2014 à partir de 14h00 sur la Zad entre le Sabot, la forêt de Rohanne et la Chateigne, lieu où nous avons subit la même violence policière en 2012, mais où nous avons aussi su être solidaires pour y résister.

Copain 44

https://zad.nadir.org/spip.php?article2703


Samedi 8 novembre, Paris
Violences policières : Riposte populaire !

Dimanche 26 octobre Rémi Fraisse est mort, tué par la police lors de la lutte contre le barrage de Sivens.

Depuis cette date, des mobilisations ont lieu en France et ailleurs, partout où la douleur d'apprendre la mort de quelqu'un sous les coups de la police est insupportable. Mardi 4 novembre, le pouvoir a finalement répondu à la colère qui monte : les travaux du barrage reprendront, la zone du Testet sera évacuée, on efface tout et on continue…

Que fait la police ?

Au cours des luttes de ces dernières années, la police a blessé et mutilé des dizaines de personnes en réprimant des révoltes, des mouvements sociaux, des actions syndicales et des luttes contre des projets nuisibles comme le barrage du Testet.

La violence de la police dans les quartiers populaires, est quotidienne.

Elle s'exprime par le bouclage des quartiers, les contrôles au faciès, les expulsions, les rafles de sans-papiers. On dénombre une quinzaine de morts chaque année. A chaque fois des collectifs se montent et luttent contre la violence de la police et son impunité.

Que défend la police ?

Par la violence, la police maintient l'ordre établi, les intérêts des puissants. Quand la solidarité et la révolte s'organisent et gagnent du terrain, la police n'hésite plus à emprisonner, blesser, mutiler et tuer. Journalistes et politiciens commentent en séparant les bons des mauvais, les violents des non-violents, là où l'expérience nous montre que les armes de la police ne font aucune distinction entre les manifestants.

Résistons ensemble !

[...], une occupation de la CAF, un fauchage d'OGM, une réquisition de logement vide sont autant d'actes de révolte et de colère légitimes.

Lorsqu'ils tuent l'un d'entre nous, ils nous disent que notre vie n'a aucune valeur.

Prouvons-leur que prendre une de nos vies leur coûtera très cher.
• Samedi 8 novembre - Manifestation nationale a Toulouse contre les violences policières et le barrage du Testet
Départs de Paris : paris-testet@laposte.net
• Samedi 8 novembre - Manifestation de soutien à Paris.
RDV Nombreux a 14h00 - place de la Bastille



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Re: ZAD du Testet - Foret de Sivens

Messagede Nico37 le Jeu 6 Nov 2014 17:08

Sivens : la faute des gendarmes, le mensonge de l'Etat Michel Deléan 06/11

L'État l'a su immédiatement et l'a caché: c'est bien une grenade offensive qui a tué sur le coup dans la nuit du 25 au 26 octobre Rémi Fraisse. D'après les premiers éléments de l'enquête et des témoignages de gendarmes mobiles, une longue chaîne de responsabilités a abouti à la mort de l’étudiant écologiste. Le gouvernement a tenté durant quarante-huit heures de brouiller les pistes.
-----------
« Grenade ! » crie le chef J. à l’attention de ses hommes, en joignant le geste à la parole. Des grenades offensives (OF) de ce type, la plupart des gendarmes mobiles avouent ne jamais en avoir lancé. Ce sont des armes de guerre, que seul un gradé peut projeter, et encore : dans certains cas bien précis, et seulement en les jetant à terre, prévoit le règlement. Mais cette nuit du 25 au 26 octobre, dans la forêt de Sivens, environ 40 grenades de type OF sont lancées par les militaires, sur un total de plusieurs centaines d’engins divers utilisés.

(...)
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Re: ZAD du Testet - Foret de Sivens

Messagede pit le Ven 7 Nov 2014 12:33

Les deux assemblées lycéennes appellent à une nouvelle journée de blocage ce vendredi et à un rassemblement à Nation à 11h.

Aujourd'hui des centaines de lycéens et de jeunes sont descendus dans la rue pour manifester.

Une fois encore, leur mécontentement est grand. Il est une fois encore une critique directe envers l’État Français, sa police et ses méfaits, qui non-seulement violente, blesse et abuse mais va même jusqu'à tuer. Les contrôles au faciès, injures des forces de l'ordre, voir même pressions physiques ou mentales sont des faits communs et connu de tous les jeunes, plus que tous les autres citoyens. Car oui, les jeunes sont des cibles facile et évidente pour la police, qui ne culpabilise pas de traumatiser des mineurs ou de jeunes adultes pour faire du chiffre.

On se souvient de Zyed et Bouna tués, des images de nez ou des yeux arrachés par les armes de nos gardiens de la paix, des bras cassés par leurs armures de tortues ninjas. La liste vient de s’alourdir encore une fois, c'est Rémi, un camarade pacificiste de 21 ans, en lutte pour préserver notre terre et ses écosystèmes qui a perdu la vie. Il est mort, tué par une grenade, projetée par un militaire. Quoi de plus normal en temps de guerre ? Une guerre qui oppose des fonctionnaires, des gens payés par l'État pour porter des armes et s'en servir sur l'ensemble de la population civile française.

Alors voilà le calcul que fait le Mili aujourd'hui. Voila pourquoi il en appel à ses camarades de classe(s), comme de lutte, à descendre dans la rue et ainsi montrer la riposte des citoyens, qui ne désirent pas vivre en craignant ceux qui sont censés les protéger. Voila pourquoi Le Mili appel à bloquer les lycées, à venir manifester, pour faire comprendre que dans une guerre il y a deux camps, et que l'un n'est pas plus légitime ou gagnant.
Tant que la police ne sera pas destituée des armes létales et tueuses, tant que les policiers iront se servir dans les écoles pour remplir les centres de retentions, tant que le papier servira a envoyer des OQTF - grosse pensée à Yéro, demain on sera mobilisé pour lui - et non apprendre des cours, les jeunes seront révoltés. Les jeunes seront dans la rue. Les jeunes bloqueront les établissements.

Le Mili, en écho aux assemblées générales qui se sont tenues à la suite de la manifestation d'aujourd'hui, appel de nouveau à bloquer les lycées demain et d'élargir cet appel à l'ensemble des lycées qui peuvent bloquer.

https://fr-fr.facebook.com/pages/Mouvem ... 3848622139


A Rouen, le campement sauvage en hommage à Rémi Fraisse démantelé
La police a évacué, vendredi 7 novembre vers 4 h 30, le campement de plusieurs dizaines de militants écologistes dans le centre de Rouen (Seine-Maritime). Ces derniers l'avaient installé mardi soir à la mémoire de Rémi Fraisse, le jeune homme tué le 26 octobre sur le site du barrage de Sivens, dans le Tarn.
... http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html


Samedi 8 novembre Lille
rassemblement à 18h, Grand Place de Lille, Place du Général-de-Gaulle
http://lille.demosphere.eu/rv/2531

Liste des rassemblements : https://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com/
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Re: ZAD du Testet - Foret de Sivens

Messagede Nico37 le Ven 7 Nov 2014 17:11

Communiqué du NPA 31:

C'est par La Dépêche que le NPA 31, organisation appelante, parmi d'autres, à la manifestation de demain à Toulouse (en pièces jointes, sa déclaration de manifestation à la préfecture et le tract unitaire d'appel à manifester) vient d'apprendre que la manifestation ne serait pas autorisée, au prétexte que « les forces de l'ordre s'attendent à devoir contenir des débordements ». A cette heure (vendredi 7 novembre, 13 heures), le NPA 31 n'a pas reçu notification de cette « non-autorisation ».

Comme le NPA l'indique dans sa déclaration de manifestation, il appartient au préfet de la Haute-Garonne, au ministre de l'Intérieur et au gouvernement qu'il n'y ait pas de « débordements » en donnant pour consigne aux forces de police sur le terrain de se contenter d'ouvrir la circulation sur le trajet du parcours déposé de Jean-Jaurès à la place du Salin. C'est la militarisation de l'espace public par la police, samedi dernier, qui a été la cause des « débordements ». A l'inverse, hier, à Paris, lors de la manifestation spontanée des lycéens, il n'y a eu aucun « débordement », le préfet de police de Paris et le ministre de l'Intérieur ayant donné consigne aux forces de police de ne pas entraver la manifestation.

Demain, à Toulouse, il n'y a pas de raison qu'il en soit autrement. Le droit de manifester est constitutionnel. Les autorités préfectorales et le gouvernment ont en charge de le faire respecter.
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Re: ZAD du Testet - Foret de Sivens

Messagede pit le Sam 8 Nov 2014 12:29

Vidéo, Lycéens-ennes pour Rémi Fraisse




Rouen
Communiqué et vidéo : http://larotative.info/communique-de-la ... alais.html

Lyon
Répression de la manif anti répression : http://rebellyon.info/Repression-de-la- ... ssion.html

Toulouse
Repression toujours, le préfet interdit la manifestation de ce samedi à Toulouse : http://www.ladepeche.fr/article/2014/11 ... ation.html
Les organisateurs maintiennent la manifestation. Plusieurs appels : http://iaata.info/Manifestation-samedi-8-novembre.html

Vannes
Rassemblement samedi 8 novembre à 14h30, esplanade du port, rive droite, la Rabine
https://tantquilyauradesbouilles.files. ... 081114.jpg

Metz
Manifestation samedi 8 novembre à 16h30, au départ de la place Nelson Mandela (devant le campus du Saulcy)
http://al-moselle.over-blog.com/2014/11 ... -etat.html

Paris, NNDL, Lille, voir plus haut :
http://forum.anarchiste-revolutionnaire ... 45#p182530
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Re: ZAD du Testet - Foret de Sivens

Messagede pit le Dim 9 Nov 2014 14:43

Une journée sur la Zad urbaine de Rouen - expulsée vendredi matin
http://www.reporterre.net/spip.php?article6545

Emission Terre à Terre de France Culture du 01/10/11 (interview le 23/10/14) : Retour sur l'histoire du projet du barrage de Sivens (53 mn). Avec : Ben Lefetey, porte-parole du Collectif du Testet : http://www.franceculture.fr/emission-te ... t-2014-11-

Fil info samedi 8 novembre maifs Paris, Toulouse :
http://paris-luttes.info/violences-policieres-riposte
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Re: ZAD du Testet - Foret de Sivens

Messagede Nico37 le Mar 11 Nov 2014 17:27

Ecotaxe, autoroutes, Sivens : la stratégie de Ségolène Royal ne paie pas 11/11

Après Sivens, Royal dégringole dans les sondages...

Alors que la ministre de l'Ecologie a mis un point d'honneur ces dernières semaines à se démarquer du reste du gouvernement, sa stratégie lui revient comme un boomerang. Ségolène Royal essuie en effet la plus grosse chute de popularité de notre baromètre OpinionWay.

Elle pensait tirer son épingle du jeu, c'est raté. Au sortir de la polémique sur le barrage de Sivens qui a agité le pays durant deux semaines, Ségolène Royal perd sept points de popularité (à 35% d'opinion favorable) dans notre baromètre CLAI-metronews-LCI réalisé par OpinionWay. La ministre de l'Ecologie signe ainsi la plus grosse dégringolade du mois parmi les membres du gouvernement.

Ségolène Royal avait pourtant mis en place une stratégie soignée pour ne pas se retrouver en première ligne dans le dossier Sivens, dont elle était pourtant la ministre de tutelle. Dans un premier temps, la ministre de l'Ecologie s'était tue, laissant Manuel Valls et le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, en première ligne pour incarner la ligne dure face aux manifestants. Ce n'est qu'après quelques jours qu'elle a fini par faire entendre par des mots d'apaisement, se permettant même de tacler au passage ses deux collègues, avant d’annoncer un report du chantier.

Le solo de Ségolène Royal ne paie pas

Las, ce positionnement n'a pas payé dans l’opinion. Au bout du compte, Manuel Valls ne perd qu'un point de popularité et si Bernard Cazeneuve en perd 4, il limite la casse par rapport à Ségolène Royal. "Le ministre de l'Intérieur subit les effets du désordre et des débordements qui ont eu lieu autour du dossier Sivens, et le sentiment qu'ont pu avoir les Français que le gouvernement ne les avaient pas anticipés", nous confirme Bruno Jeanbart, directeur général adjoint d'OpinionWay. Mais dans ce cas, pourquoi Ségolène Royal, qui a pris soin de se tenir à distance des odeurs de fumigènes, ne s'en tire-t-elle pas mieux ? "Il y a rarement des gagnants dans ce genre de dossier, relève Bruno Jeanbart. Ces situations cristallisent les oppositions entre ceux qui pensent que la contestation est légitime et ceux qui pensent qu'on ne devrait pas en arriver là. Dans les deux cas, difficile pour le ministre de tutelle de s'en sortir positivement".

Au-delà du cas Sivens, c'est bien sa stratégie de cavalier seul qui semble se retourner contre Ségolène Royal. Fin octobre, elle a également fait entendre un son de cloche très personnel sur le dossier de l'écotaxe. Proposant d'abord de la compenser par une taxe sur les poids lourds étrangers, avant d'imaginer une gratuité des autoroutes le week-end. Les deux fois, elle a été aussitôt recadrée, par Michel Sapin puis par Manuel Valls. "Cela a pu donner un sentiment de cafouillage", relève Bruno Jeanbart. Les Français peuvent aimer les solos, ils goûtent moins les fausses notes.
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Re: ZAD du Testet - Foret de Sivens

Messagede Nico37 le Mer 12 Nov 2014 12:00

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Re: ZAD du Testet - Foret de Sivens

Messagede pit le Mer 12 Nov 2014 17:32

Révélations sur les conversations des gendarmes lors de la mort de Rémi Fraisse
"L'enquête sur la mort de Rémi Fraisse, le jeune manifestant de 21 ans, tué par une grenade offensive lancée par un gendarme lors des affrontements entre des opposants au projet de barrage de Sivens (Tarn) et des militaires, dans la nuit du 25 au 26 octobre, se révèle de plus en plus embarrassante pour les autorités."
... http://mobile.lemonde.fr/planete/articl ... _3244.html


Violences policières : à Blois, Toulouse et Lyon, les tribunaux prennent le relais
Les manifestations suite à la mort de Rémi Fraisse et les réactions après la mutilation d’un jeune blésois par un tir de flashball ont été sévèrement réprimées ces derniers jours. Rassemblements systématiquement interdits, arrestations en nombre, et lourdes peines de prison ferme ont frappé les différents rassemblements contre les ravages causés par l’armement des flics.
... http://larotative.info/violences-polici ... blois.html


L’université Rennes-II fermée mercredi pour éviter l’AG
Le président de l’Université Rennes 2 refuse l’accès à l’université !
Suite à l’annonce d’une assemblée générale qui devait se tenir demain sur le campus de Rennes 2 en réponse à l’assassinat de Rémi Fraisse, le président de l’Université Rennes 2 se ridiculise en refusant l’accès à l’université et aux enseignements à plus de vingt mille étudiant-e-s. C’est une attaque en règle contre la démocratie puisque ce même président refuse, de fait, le droit de réunion et d’information des étudiant-e-s. Pour rappel les seuls qui ont commis un crime ce sont des policiers en tuant Rémi Fraisse.
L’Assemblée générale est décalée à jeudi 12h30 devant le hall B.
Solidaires Etudiant-e-s Rennes (ex Sud étudiant Rennes)
http://www.rennes-info.org/Le-president-de-l-Universite


Plateau de Millevaches : des manifestants enferment des gendarmes dans leur caserne
Samedi, une marche en mémoire de Rémi Fraisse, réunissant « près de 80 personnes » selon Le Populaire du Centre, s’est arrêtée devant la gendarmerie d’Eymoutiers (Haute-Vienne).
Inventifs, des manifestants venus du plateau de Millevaches ont cadenassé les portillons qui entourent les locaux de la brigade pour y bloquer les gendarmes, avant de commencer un pique-nique.
... http://rue89.nouvelobs.com/zapnet/2014/ ... see-255963

Le plateau de Millevaches appelle à bloquer les gendarmeries




Toulouse, suivi de la repression
http://iaata.info/Suivis-en-direct-de-l ... ssion.html

stop aux violences policières

FLICS ASSASSINS
MEDIAS COMPLICES


Une manifestation contre les violences policières devait avoir lieu samedi 8 novembre sur Toulouse.
Les organisateurs et organisatrices de cette dernière ont appris qu'elle était interdite par un article du torchon local, La Dépêche du Midi, la veille.
Malgré tout, au moins un millier de manifestantes et manifestants se sont réunis sur la place Jean Jaurès ce samedi afin de manifester.
Ils et elles ont tout de même pu défiler sur une centaine de mètres encadrés par un dispositif policier démesuré.
Ce jour-là, les Renseignements Généraux, la BAC, les CRS et les Gardes-mobiles (appuyés par un hélicoptère) étaient de sortie pour défendre leur impunité. Cent mètres c'était sans doute déjà trop : la police a donc commencé à lancer des grenades lacrymogènes et repousser cette colonne de manifestant et manifestantes vers une véritable souricière sans issue puisque toutes les rues adjacente étaient bloquées.
C'est bien les flics qui provoquent un désordre qu'ils prétendent combattre puisque suite à cette tentative de dispersion plusieurs micro-concentrations ont émaillé les boulevards de Toulouse provoquant des gazages supplémentaires et, du coup, la solidarité des passantes et des
passants... le tout des heures durant.
En faisant croire que la violence vient des manifestantes et des manifestants, les journalistes font passer quelques tags et bris de vitrine (ainsi que deux voitures brûlées qui seront rapidement remboursées
par les assurances) pour des scènes de véritables guérillas urbaines et de
destruction massive.
Se faisant, les journalistes « embarqués » font le jeu des pouvoirs locaux
et nationaux. On nous parle d'affrontements violents entre manifestant/manifestantes et forces de l'ordre alors qu'il s'agit surtout
pour ces derniers de réprimer toutes les colères légitimes.

Dans la droite ligne de son passé collaborationniste, La Dépêche du Midi
(dont le journal CQFD n°125 d'octobre dernier révèle que les journalistes
reçoivent des « consignes » alors que leur PDG Jean-Michel Baylet est
également président du CG du Tarn-et-Garonne... qui a autorisé la construction du barrage de Sivens) remporte la palme d'or de la désinformation et de la mauvaise foi la plus racoleuse.

Alternative Libertaire 31 est solidaire des personnes interpellé-e-s suite à la manifestation.
Alternative Libertaire 31 réaffirme que la police est raciste, sexiste et classiste et qu'elle tue en toute impunité. Rémi Fraisse n'est que le dernier d'une longue liste de personnes assassinées : Lamine Dieng, Zied et Bouna, Timothée Lake et tant d'autres.

STOP aux violences policières !
Désarmement et dissolution des forces répressives !
STOP au projet de barrage de Sivens !

Alternative Libertaire 31


http://alternativelibertaire-toulouse.o ... 79790.html


Toulouse université jeudi 13 novembre

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Toulouse, vendredi 14 novembre

Soirée de soutien aux inculpé.es du 1er et 8 novembre

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Lycéens

Blocus du 10 novembre
http://paris-luttes.info/nouveaux-blocu ... le-93-2018

Jeudi 13 novembre et vendredi 14 novembre :
blocage des lycées et deux manifestations, qui partiront de Nation, pour se rendre à République.


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Liste des bahuts qui annoncent bloquer jeudi 13 novembre et vendredi 14 novembre. La manifestation partira vers 11h45 - 12h pour laisser le temps aux lycéen -ne-s de banlieue d'arriver.
• Abbé Grégoire
• Dorian
• Sophie Germain
• Camille See
• Jacques decour
• Colbert
• Voltaire
• Victor Hugo
• Simone Weil
• Bergson
• Ravel
• Lycée autogéré de Paris
• Arago
• Jules ferry
• Monet
• Brassens
• Deodet (Toulouse)
• Claude Bernard
• Suger
• Racine
• Elisa lemonnier
• Rodin
• Lavoisier
• Paul Valéry
• Apollinaire
• Montaigne
• Joseph Talma
• Turgot
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Re: ZAD du Testet - Foret de Sivens

Messagede Nico37 le Jeu 13 Nov 2014 15:08

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Re: ZAD du Testet - Foret de Sivens

Messagede Nico37 le Ven 14 Nov 2014 23:06

Drame de Sivens : la vérité, toute la vérité !

Après la mort de Rémi Fraisse, la Ligue des droits de l’Homme (LDH), l’Unef, Maître Arie Halini, avocat de la famille Fraisse, le Réseau d'alerte et d'intervention pour les droits de l'Homme vous invitent à une conférence de presse qui se tiendra le vendredi 14 novembre 2014, à 11 heures, au siège de la LDH (138 rue Marcadet, 75018 Paris), afin d’annoncer la création d’une commission nationale d’enquête sur les conditions de la mort de Rémi Fraisse.

D’autres organisations de défense des droits, parties prenantes de ce processus, y exprimeront leurs interrogations et leurs positions.

INVITATION PRESSE

Conférence de presse Vendredi 14 novembre 2014, à 11 heures Au siège de la LDH 138 rue Marcadet, 75018 Paris
M° Lamarck-Caulaincourt
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Re: ZAD du Testet - Foret de Sivens

Messagede fabou le Sam 15 Nov 2014 03:52

A propos du rassemblement de Mulhouse du 8/11/14 en hommage à Rémi Fraisse

Les militants du SCALP-No Pasaran 68 étaient présents en nombre à la manifestation pour Rémi Fraisse à Mulhouse, le 8 novembre dernier.

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Suite à l’article du journal local "Les Dernières Nouvelles d’Alsace", affirmant que le SCALP de Mulhouse aurait été à l’origine de "débordements" durant le rassemblement du 8 novembre en hommage à Rémi Fraisse, voici une petite mise au point. La véritable violence, c’est celle de l’Etat et de ses flics !

Message des trublions du rassemblement de Mulhouse (8/11/14) en hommage à Rémi Fraisse

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A lire ici http://nopasaran.samizdat.net/spip.php?article2168

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Interview d'une militante de la FA, au sujet de vroum : " il me glace carrément le sang "
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Re: ZAD du Testet - Foret de Sivens

Messagede Nico37 le Sam 15 Nov 2014 12:18

" La chaîne de commandement refuse d'assumer ses responsabilités " Caroline Politi 14/11

La ligue des droits de l'homme a lancé avec plusieurs associations une "commission nationale d'enquête" pour faire la lumière sur la mort de Rémi Fraisse, tué par une grenade offensive en marge des manifestations contre le barrage de Sivens.

" J'ai fait un rêve Rémi, plus jamais la France ne se mutilera avec des grenades offensives. Que ta mémoire, Rémi, soit le gardien de l'interdiction des armes " , lisait Jean-Pierre Fraisse, le père du jeune militant tué en marge d'une manifestation contre le barrage de Sivens, le jour de son enterrement. Quinze jours après le drame, son souhait a été entendu: Bernard Cazeneuve a annoncé jeudi l'interdiction de ce type de grenades "parce que cette munition a tué un jeune garçon de 21 ans et que cela ne doit plus jamais se reproduire " .
" C'est une première victoire, s'est réjoui ce vendredi l'avocat de la famille, Me Arie Alimi. Mais maintenant on veut comprendre ce qui a conduit à leur utilisation. Quelle est la chaîne de commandement ? " . Pour faire la lumière sur cette affaire, la Ligue des droits de l'homme, entourée de plusieurs associations, a annoncé dans la matinée la création d'une commission nationale d'enquête, en parallèle de l'information judiciaire en cours d'instruction.

" Ce n'est pas un contre-pouvoir de la justice, mais plutôt un complément d'enquête, a expliqué au cours d'une conférence de presse, le président de la LDH, Pierre Tatakowski. Nous voulons apporter le point de vue de la société civile pas seulement sur les quelques heures qui ont précédé le drame, mais également sur tout le traitement de cette affaire " . Et d'ajouter : " Nous espérons faire monter une pression qui amènera à ce que les éléments qui sont aujourd'hui biaisés soient mis en lumière " .

Ordre de fermeté ?

L'un des points clés de leur enquête sera de déterminer si les gendarmes présents ce soir-là avaient pour ordre de faire preuve d'une fermeté extrême vis-à-vis des manifestants. Selon des informations publiées mercredi par Le Monde et Mediapart, le commandant du groupement de gendarmes mobiles de Limoges, qui opérait à Sivens le 26 octobre, a déclaré sur procès-verbal, trois heures après le décès, que le préfet du Tarn leur " avait demandé de faire preuve d'une extrême fermeté vis-à-vis des opposants par rapport à toute forme de violences envers les forces de l'ordre " . Des informations démenties par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, et le directeur général de la gendarmerie, Denis Favier, jeudi après-midi.
" La chaîne de commandement refuse d'assumer ses responsabilités, s'est emporté Arie Alimi. Il n'y a pas que le cas Rémi Fraisse. C'est un problème beaucoup plus général de violences policières. Aujourd'hui, leur traitement judiciaire est insupportable, les magistrats du siège soutiennent systématiquement les forces de l'ordre. " Pour l'heure, aucune mise en examen n'a été prononcée dans ce dossier.
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Re: ZAD du Testet - Foret de Sivens

Messagede Béatrice le Sam 15 Nov 2014 19:22

le puissant lobby FNSEA a mobilisé ses troupes aujourd'hui ( qui aura assurément gain de cause ) :

Après le rassemblement des partisans de la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, vendredi à Nantes, un millier de manifestants, agriculteurs et élus, se sont rassemblés samedi à Albi, à l'appel notamment de la FNSEA, pour exiger le maintien du projet de barrage de Sivens (Tarn) et exprimer leur «ras-le-bol» des «Zadistes».


http://www.leparisien.fr/midi-pyrenees/ ... src%3Ds%24
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Re: ZAD du Testet - Foret de Sivens

Messagede pit le Dim 16 Nov 2014 18:47



La violence s'est bien la police et l'Etat :


France. Comment le pouvoir a réécrit la mort de Rémi Fraisse
Après les révélations de Mediapart sur la mort de Rémi Fraisse, le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve et le patron de la gendarmerie nationale Denis Favier ont mené une contre-offensive médiatique toute la journée de jeudi. L’objectif ? Masquer le fait que les autorités savaient dès la nuit du dimanche 26 octobre qu’une grenade offensive était à l’origine de la mort du jeune botaniste. Une question demeure : quel a été le rôle de Matignon ?
... http://www.mediapart.fr/journal/france/ ... mi-fraisse
en lecture en ligne ici : http://alencontre.org/europe/france/fra ... aisse.html


COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Réactions à la manifestation de certains probarrages à Albi

Ce samedi 15 novembre, des élus du Tarn, des agriculteurs tarnais rejoints par d’autres des départements voisins et de simples citoyens manifestaient à Albi. Ils répondaient à l’Appel lancé par Tarn Ruralité (qui regroupe notamment la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs), et relayé par le président de l’association des Maires et des Elus Locaux du TARN, en faveur du barrage de Sivens. Les manifestants se mobilisaient ainsi parce que « tout le processus démocratique a été respecté pour l’élaboration de la retenue de Sivens » et pour que « les personnes et les biens soient protégés par les autorités, contres les exactions régulièrement commises ».

Certes, le projet de barrage de Sivens a bien été voté par 43 conseillers généraux sur 46 et a été validé par la Préfète du Tarn. Mais le Collectif rappelle que ceux-ci se sont appuyés sur un rapport de la Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne (CACG) en mars 2009 qui a surestimé les besoins en eau, probablement dans le but de justifier un barrage volumineux dont elle avait obtenu le marché l’année précédente. Les élus et la Préfète ont donc été manipulés par la CACG et ils viennent d’en prendre conscience à la lecture du rapport des experts envoyés par Ségolène Royal. C’est pour dénoncer les mensonges de la CACG que les élus et les agriculteurs devraient manifester car elle est responsable de cette crise. En cherchant à imposer un barrage surdimensionné, entrainant une instruction longue et compliquée, la CACG n’a fait que retarder des réponses adaptées aux difficultés d’accès à l’eau de certains agriculteurs du bassin du Tescou.

Il importe également de souligner que le processus de décision a été loin d’être démocratique comme le Collectif le rappelle avec de nombreux exemples sur son site web. Les citoyens membres de nos associations et syndicats devaient-ils laisser les élus réaliser un projet surdimensionné et « médiocre », très coûteux pour les finances publiques et détruisant un patrimoine naturel d’intérêt départemental ? Pouvait-on laisser le Conseil Général et la CACG récidiver leur passage en force comme avec le barrage de Fourogue pour lequel ils n’avaient pas respecté la décision de justice leur demandant de stopper les travaux ? Un ouvrage dont la justice a retiré le statut d’intérêt général et d’utilité publique et qui coûte pourtant cher aux contribuables depuis 17 ans !

Concernant les violences, le Collectif rappelle qu’il condamne fermement tous les actes de violence, physique et matérielle, d’où qu’ils viennent et appelle tous les acteurs (pouvoirs publics, opposants et partisans du barrage, riverains…) à l’apaisement. Mais aussi que les premières violences sont venues, le 23/01/14, d’un commando probarrage, certains membres étant cagoulés, saccageant avec barres de fers et marteaux la ferme occupée par des opposants non-violents au barrage de Sivens. Que les forces de l‘ordre ont ensuite, le 27/02/14, expulsé illégalement (selon la cour d’appel de Toulouse) et avec violence une dizaine d’occupants pacifistes. Malgré la violence subie, malgré le refus du dialogue des autorités, la majorité des opposants est restée non-violente et a payé le prix fort lors du passage en force du Conseil Général sur le terrain. De nombreux mensonges concernant les occupants sont heureusement désavoués par le travail des journalistes.

Comme de nombreux élus l’ont affirmé récemment, notre Collectif considère que le temps est venu de favoriser le dialogue entre les différentes parties au lieu de s’entêter à vouloir réaliser le barrage de Sivens par la force et en gaspillant l’argent public. Le Collectif salue à nouveau l’initiative de Ségolène Royal, visant à trouver des solutions consensuelles permettant d’assurer l’avenir de l’agriculture sur le bassin du Tescou notamment à travers des réelles mesures d‘atténuation et d’adaptation au changement climatique. Ces solutions doivent désormais respecter l’environnement et utiliser au mieux les fonds publics. Chacun doit donc concentrer son énergie dans cette direction et contribuer ainsi à un apaisement bienvenu sur le territoire.

http://www.collectif-testet.org/actuali ... 11-14.html

Les travaux sont suspendus, mais la répression continue… (Communiqué de la legal team)
https://tantquilyauradesbouilles.files. ... alteam.pdf

Barrage de Sivens, usine des 1000 vaches, aéroport de Notre dame des Landes … Des grands projets inutiles et mortifères (Communiqué de la Confédération Paysanne, 14 novembre 2014)
https://tantquilyauradesbouilles.files. ... vaches.pdf

À Sivens, les zadistes se préparent à affronter l’hiver
http://www.aparté.com/2014/11/sivens-les-zadistes-se-preparent-affronter-lhiver/

Appels à mouvements dans l'éducation, universités et lycées le 20 novembre, voir sur le Forum Anarchiste Revolutionnaire en partie "Education, culture et recherche, santé et social" : http://forum.anarchiste-revolutionnaire ... m.php?f=77
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