COP21, contre-sommet climat

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COP21, contre-sommet climat

Messagede Zoom le Lun 3 Aoû 2015 09:39

COP21, Paris 2015 : Construire un contre-sommet climat

Négociations climatiques : Vingt-deux, v’là la Cop 21

La conférence annuelle de l’Onu sur le climat a eu lieu début décembre 2014 à Lima au Pérou. Cette « Cop 20 » était la répétition générale de la Cop 21 qui se tiendra à Paris en décembre 2015, et pendant laquelle les gouvernements du monde entier devraient signer un grand accord sur le climat.

La Cop 20 a connu le même déroulement que les précédentes : des négociations difficiles, qui débouchent sur un accord minimum juste bon à maintenir un cadre de négociation. Principaux points de discorde : fixer des objectifs contraignants aux pays en développement qui ont moins de responsabilité dans le changement climatique que les pays industrialisés ; comment financer et utiliser le « fonds vert pour l’environnement », ou encore quelle méthodologie adopter pour évaluer les émissions de gaz à effet de serre (GES) ? Ces questions qui troublent les négociations depuis des années révèlent l’impossibilité structurelle des états à s’attaquer à la crise climatique. Car derrière le caractère international de cette crise, ce sont bien des États qui négocient, et qui défendent avant tout leurs intérêts économiques.

Lima a aussi confirmé l’omniprésence des multinationales dans les négociations. Avec des pavillons dans l’enceinte officielle du sommet et des minisommets parallèles, les multinationales, notamment du secteur énergétique, sont les principales actrices des négociations et bénéficiaires des mesures prises par les gouvernements : soutien à la croissance verte, recherche de solutions technologiques, privatisation de la nature, foi absolue en les mécanismes de marché et les engagements volontaires des multinationales pour résoudre les problèmes écologiques.

Réchauffement de 4 °C

Pendant ce temps, la Chine construit des centrales à charbon à tour de bras, les États-Unis se ruent sur les gaz de schiste, le Canada détruit sa forêt boréale pour accéder aux sables bitumineux, et la France construit des aéroports inutiles. Nous restons donc sur un scénario « pessimiste » où les émissions de GES continuent d’augmenter, ce qui déboucherait sur un réchauffement supérieur à 4 °C d’ici la fin du siècle selon le groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec). Et encore, certains phénomènes ne sont pas pris en compte. Exemple : le réchauffement de la planète entraîne la fonte du pergélisol, vaste étendue de terre gelée qui se trouve au Canada et en Russie. Cette fonte, qui a déjà commencé et devrait s’accélérer dans les prochaines décennies, libère le CO2 et le méthane contenu dans le sol, ce qui contribue à son tour au réchauffement climatique. Ce type de « rétroactions positives », dans le jargon climatique, pourrait entraîner un réchauffement encore bien supérieur à celui prévu.

Les négociations internationales et le capitalisme ont montré depuis longtemps qu’ils ne permettaient pas d’éviter la crise écologique qui se prépare. Bien au contraire, ils l’alimentent.

Jocelyn (AL Gard)

http://www.alternativelibertaire.org/?N ... ques-Vingt

Paris 2015 : Construire un contre-sommet climat

La mascarade des négociations internationales convainc de moins en moins, et les mobilisations pour le climat prennent de l’ampleur. D’où l’importance de se préparer à une mobilisation massive à Paris en décembre 2015.

Les mobilisations pour l’écologie, et le climat en particulier, n’ont cessé de grossir ces dernières années. Le contre-sommet lors de la Cop15 à Copenhague en 2009 (où les gouvernements avaient échoué à trouver un accord) avait rassemblé cent mille personnes.

La marche internationale pour le climat de septembre 2014 a rassemblé des centaines de milliers de personnes partout dans le monde. Et à Lima, au Pérou, 400.000 personnes ont défilé, soit la plus grosse manifestation « écolo » en Amérique latine.

En même temps, les revendications se radicalisent à mesure que l’hypocrisie des gouvernements ne peut plus être déguisée et que les luttes sociales et écologiques s’imbriquent de plus en plus. Les slogans et mouvements plus radicaux, tel que le « System change not climate change », semblent prendre le pas sur les courants environnementalistes qui s’accommodent très bien du système.

Une déclaration émanant du Forum social mondial de 2013 identifie ainsi clairement le capitalisme comme responsable de la crise écologique, les états comme les valets du capitalisme, et en appelle (sans grande proposition politique, certes) aux initiatives citoyennes pour reprendre les choses en main.

Des centaines de milliers de manifestants

Une unité nouvelle s’est aussi dégagée parmi les ONG, syndicats et organisations sociales qui participent aux négociations climatiques internationales. Lassées du poids des lobbies et de l’inaction des gouvernements, bon nombre de ces structures quittèrent les négociations lors de la Cop19 en 2013 à Varsovie, et déclarent aujourd’hui, par exemple au travers de la coalition Climat 21, qu’il n’y a rien à attendre des négociations et qu’il faut compter sur la mobilisation citoyenne.

Il y a donc fort à parier que la mobilisation sera massive lors de la Cop21 à Paris en décembre 2015. Il faut s’attendre à des centaines de milliers de personnes, dans un climat de contre-sommet probablement tendu, surtout vu l’attitude du gouvernement français face aux mobilisations sociales et écolos.

La coalition Climat 21, qui regroupe plus de 80 ONG, syndicats et organisations françaises, dispose de moyens logistiques énormes pour préparer le contre-sommet, mais sa diversité l’empêche de définir une ligne politique commune précise. Il est donc probable qu’elle n’appelle qu’à une grosse manifestation, le choix de mener d’autres actions revenant à chaque structure.

Le réseau Alternatiba (qui participe à la coalition) sera aussi mobilisé en 2015. Un tour en vélo sillonnera la France à partir du printemps, l’édition de Paris se tiendra en septembre, et il est question d’organiser un Alternatiba international pendant la Cop. Cette dynamique très mobilisatrice met en avant des alternatives concrètes pour changer notre mode de vie, mais ne représente pas (encore ?) un pôle politique vraiment cohérent.

Quelle place pour les anticapitalistes ?

Il manque donc dans ces mobilisations une dynamique radicale qui n’ait pas peur de la politique, et qui pourrait se coordonner avec les autres dynamiques pour certains événements et organiser ses propres initiatives à d’autres moments, notamment pour occuper l’espace public. Il est évident que de nombreux radicaux, y compris internationaux, seront présents lors de la Cop 21 et organiseront des actions, mais un espace de coordination pourrait être utile pour avoir plus d’impact et resserrer les liens entre les différents courants et pays.

La dynamique Climat social, à laquelle participe Alternative libertaire, souhaiterait être cet espace, mais elle aura besoin d’être grandement renforcée, notamment par les libertaires, pour avoir les moyens d’exister réellement.

Jocelyn (AL Gard)

http://www.alternativelibertaire.org/?P ... -un-contre


Sommet climat : Les révolutionnaires mettent le cap sur la Cop

La mobilisation se construit autour de la Cop 21 de Paris (21e conférence des Nations unies sur le climat) en décembre, tandis que les analyses du futur accord soulignent ses impasses. Quels sont, dès lors, les enjeux du contre-sommet ?

Les négociations officielles en vue de la Cop s’intensifient dans les débats internationaux et nationaux : après le fiasco de Lima (endeuillé par l’accord Chine-USA qui verrouille le laisser-faire), ce furent les négociations de Bonn fin mai (deuxième « round » sur quatre), puis un G7 réputé avoir débouché sur des engagements sur la question des centrales à charbon et les autres énergies fossiles (fin des subventions notamment)... Que des promesses en réalité [1], même si plusieurs ONG soi-disant vigilantes ont applaudi à ces purs effets d’annonce, tels Greenpeace ou encore Avaaz, qui crie victoire…pour mieux l’attribuer à ses campagnes.

Démission des états et stratégies d’entreprises

À ces diverses occasions les négociateurs ont fait mine de « travailler » sur les faiblesses de l’accord, ou les mesures à prendre avant 2020, date de sa prise d’effet. Mais les problèmes de fond resteront. En février, après un premier round de négociations, le président de Focus on Global South, Pablo Solon, dénonçait la logique suicidaire que le texte entérinerait [2] , aboutissant à un scénario final à 3 ou 4 degrés supplémentaires d’ici 2030.

Sur deux engagements majeurs et nécessaires, le texte ne dit rien : laisser 80 % du pétrole restant dans le sol ; limiter les émissions de GES à 44 gigatonnes dès 2025 (soit la moitié des émissions actuelles), 35 en 2050. Ensuite, le fonds international pour l’adaptation climatique et les victimes ne contient qu’un dixième des 100 milliards de dollars promis par les États. Enfin, les accords consistent surtout à promouvoir des solutions profitables au capitalisme financiarisé et aux entreprises (marchés carbone, prix du carbone réclamé par les multinationales de l’énergie). On confirme ainsi les mécanismes Redd et Redd+ [3] , malgré leur tendance avérée à privatiser les écosystèmes au mépris des droits des populations. Et les médias de vanter une Cop qui permettrait un bras de fer sur la « responsabilité différenciée » de la crise entre puissances dominantes et pays pauvres.

On ne dira donc jamais assez le cinéma que constituent les conférences. Il n’y a qu’à regarder du côté des sponsors de la Cop 21 (de Total à Ikea en passant par Coca-Cola) pour comprendre à qui profite la transition énergétique capitalo-compatible : aux grands pollueurs qui, partiellement convertis aux « énergies vertes », espèrent à la fois une stagnation et un coup de pouce en direction de leurs installations (éoliennes offshore de Veolia, filiale Engie d’EDF…), ou de leurs investissements dans le droit à polluer.

Quelles ambitions pour le contre-sommet ?

La Coalition climat (ONG, syndicats et autres) mobilise pour le contre-sommet de décembre (voir encadré). Son aile droite croit encore « mettre la pression aux États », mais la majorité du mouvement tâche plutôt de saisir l’opportunité d’une prise de conscience de l’opinion, sur le climat et l’ensemble de la crise écologique. Précisons au passage que, si des luttes sont directement nées de la préoccupation climatique, comme la Transition, très active en Angleterre, le front pour le climat cherche encore sa cohérence à travers la convergence des luttes sous la bannière de la « justice climatique » (gros réseau Climate Justice Now qui s’internationalise), plus ou moins globales et radicales dans leur mise en évidence des contradictions du système : dénonciation des conflits et des migrations forcées liées au climat, appel au désinvestissement dans les énergies fossiles (action des Amis de la Terre sur EDF), lutte contre l’évasion fiscale (Désobéissants sur la BNP), contre la pub ou l’éclairage abusif, pour l’agriculture paysanne, contre les dégâts de l’agro-industrie, contre les accords de libre-échange… Le contre-sommet se présente donc comme l’aboutissement de quelques mois de campagne pour toutes ces luttes, que la Coalition tente de coordonner jusqu’au raout final du Bourget. Exemple les 13 et 14 juin où les journées consistaient en groupes de travail par thèmes ou dates d’action durant la Cop.

En l’absence de plate-forme politique, les mots d’ordre qui dominent la Coalition finissent par lui donner une orientation : angle d’attaque par les inégalités économiques notamment, forts mouvements de désobéissance non-violente (J.E.D.I pour le climat, Climate Games de John Jordan qui consistent à mener des actions réelles sous forme de jeu). Mais cette souplesse a ses défauts, certains acteurs tenant parfois des discours contraires à leur vraie ligne politique (CFDT), et certains problèmes restant minorés, preuve d’une absence ­d’analyse d’ensemble, comme la lutte antinucléaire pour l’instant. Pour finir, le travail sur ­l’éventuelle répression se fait sûrement mais n’est pas partagé en atelier.

La question de l’après-COP

Puisque le contre-sommet n’a pas d’enjeu en termes de rapport de force, bien des mouvements (groupes et ONG issus du « Walk out » de Varsovie, activistes ou autonomes) cherchent à en faire plutôt un ultimatum, un moment ou un point de départ d’une opposition plus durable et organisée. Cette volonté serait symbolisée par un gros blocage sur des lieux de production ou de commerce le 12 décembre (il y aurait 12 000 volontaires pour une action d’ampleur), la Coalition souhaitant éviter la gueule de bois de Copenhague. D’autres volontés se coordonnent cette fois en dehors de la Coalition. Certains comptent sur les Climate Games (à Amsterdam le 4 juillet, à Paris du 7 au 12 décembre), d’autres sur les divers camps politiques de cet été (rassemblement à NDDL, Bure, qui cherche à dépasser l’activisme, Altmark, camp climat de Rhineland…) pour construire de vrais mouvements. Pour l’instant il est difficile de prévoir la réussite de ces différentes initiatives, et même d’en évaluer la radicalité, mais un mouvement anticapitaliste concret, visant une vraie résistance, cherche à se mettre en place à la marge de la Cop.

En tant qu’organisation politique, Alternative libertaire ne rejoint pas en tant que telle la Coalition. Mais nous nous inscrivons d’ores et déjà dans certains collectifs locaux (Alternatiba, forum locaux comme à Montreuil) ainsi que dans les réflexions syndicales en prévision de la COP, de manière à porter une analyse globale, anticapitaliste et révolutionnaire de la crise écologique.

Mouchette (commission écologie)


[1] blogs.mediapart.fr/blog/maxime-combes/090615/linertie-du-g7-prepare-de-nouveaux-crimes-climatiques-decryptage.

[2] Le texte est la somme des propositions amenées par les divers États, les négociations consistant à nettoyer le texte.

[3] Mécanisme finançant la préservation des forêts du Sud, en valorisant leur fonction de captation du carbone ; des investisseurs y gagnent des « certificats de réduction d’émissions » valorisables sur les marchés carbone, et surtout opposables aux droits des autochtones.

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Re: COP21, contre-sommet climat

Messagede pit le Jeu 22 Oct 2015 20:41

Appel depuis les zads et autres espaces en résistance. Pour que des convois convergent jusqu’à la COP 21

Nous appelons à former des convois, marches, tracto-vélos...et à nous rendre aux manifestations contre la COP 21, sommet intergouvernemental sur le réchauffement climatique début décembre à Paris. Nous cheminerons depuis des territoires en lutte jusqu’à la capitale, avec toute l’énergie composite de nos mouvements, en créant en route des espaces de rencontres et de mobilisation.

Nous convergerons à Paris parce nous ne concevons pas de laisser le gouvernement se refaire une verte image de protecteur providentiel de la couche d’ozone, alors qu’il ne veut officiellement renoncer ni à l’aéroport de Notre dame des Landes, ni à mille autres projets destructeurs de vies, forêts, et prairies, de territoires habités et cultivés. Il faut parfois aller interpeller ceux qui s’obstinent à pourrir la planète précisément là où ils espèrent donner l’illusion de la sauver.

Si l’on souhaite s’attaquer réellement aux causes du réchauffement climatique, on ne peut s’en remettre un seul instant à la mascarade répétée des négociations perdues d’avances et des échanges de marchés carbones entre lobbies industriels et gouvernements, encore moins au capitalisme vert. Ce que nous affirmerons à Paris suit un tout autre tracé.

La seule réponse cohérente possible est de sortir enfin du productivisme industriel, de la privatisation des biens communs, de la destruction des terres nourricières et de la marchandisation du vivant. Mais si l’on espère encore enrayer réellement le saccage accéléré des bases même de l’existence, on ne peut imaginer non plus construire tranquillement des alternatives et autres « processus de transition ». Pour qu’émergent des possibles, il s’agit de bloquer concrètement dès maintenant l’avancée de leurs projets d’aéroports et de lignes à grande vitesse, l’extraction des minerais et gaz de schistes, l’enfouissement vénéneux des déchets nucléaires, la poussée de l’agroindustrie et l’éclosion incessante des center parcs et des hypermarchés... Il faut en libérer des espaces où puissent s’inventer, ici et maintenant, d’autres formes de vie commune et d’organisation, de liens et d’échanges matériels, de cultures et d’habitats, émancipées du diktat économique.

A partir de zones menacées se propagent aujourd’hui des points d’ancrages où s’échafaudent des possibles partageurs. il s’y exprime dans un même mouvement cette aspiration à leur mettre des bâtons dans les roues et à tracer d’autres chemins. Malgré les chantages à la croissance, les pseudo débats publics, les pressions judiciaires et les troupes policières, on voit surgir depuis divers lieux une conviction contagieuse : celle qu’il est toujours possible de résister victorieusement face aux tractopelles des aménageurs et autres extracteurs. Nous convergerons à Paris pour matérialiser cette conviction face à la COP 21 et pour porter sur place la force de nos mouvements

Pour se coordonner, trouver des infos, se relier à des convois en préparation : marchesurlacop[@]riseup.net / site d’info : marchesurlacop.noblogs.org
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Re: COP21, contre-sommet climat

Messagede Zoom le Mer 28 Oct 2015 14:11

Tract d’Alternative libertaire

L’urgence écologique : sortir du capitalisme

Le Sommet mondial sur le climat (Cop21) n’aboutira à rien. Les grands décideurs politiques et économiques qui s’y rencontreront ne peuvent vouloir, à la fois, réduire les émissions de gaz à effet de serre, et « relancer la croissance », leur idée fixe. Pour stopper le réchauffement climatique, il faudra effectivement changer de système. Et donc poser la question qui fâche : la propriété des moyens de production et d’échange.

A l’occasion de la 21e Conférence des Nations Unies sur le climat qui se tiendra dans quelques mois, et qui est censée relancer l’effort international contre l’effet de serre et le réchauffement climatique, gouvernements et capitalistes déploient toute leur énergie à prouver que le système – politique, économique – est capable d’une réforme à la hauteur de l’enjeu : se limiter à un réchauffement de l’atmosphère de 2°C, et ainsi éviter les conséquences les plus dramatiques d’un changement de climat.

Mais pour une partie de la population (et même des ONG qui participent de l’intérieur) les mensonges qu’ils se font à eux-mêmes ne prennent pas. Négociations, fausses solutions, mesures incitatives, tout ce qui veut rester compatible avec le capitalisme ne peut que sonner faux, puisque le capitalisme est l’origine de la crise écologique, comme il est à l’origine des écarts croissants de richesse entre les classes sociales.

Des négociations qui ne changeront rien

Les analyses du brouillon du futur accord de Paris montrent sa faiblesse par rapport aux recommandations des scientifiques en matière de baisse des émissions.

Sur les deux engagements phares qu’il faudrait prendre, le texte ne dit rien : laisser 80 % du pétrole restant dans le sol ; limiter les émissions de gaz à effet de serre (GES) à 44 gigatonnes dès 2025 (soit la moitié des émissions actuelles), 35 en 2050.

Et les derniers raouts politiques qui préfigurent la conférence – G7 de juin 2015, sommet Climat et territoires de juillet – confirment que, sur ce sujet comme sur d’autres, il y a peu à attendre. le fonds international pour l’adaptation climatique et les victimes ne contient qu’un dixième des 100 milliards de dollars promis par les états

Enfin (mais ce n’est pas une nouveauté puisque c’est dans le code génétique des négociations depuis le protocole de Kyoto) les accords consistent surtout à promouvoir des solutions profitables au capitalisme financiarisé :
• la poursuite des marchés carbone (autorisant de fait les entreprises à polluer si elles « compensent » par des projets écologiques souvent douteux)
• les fausses solutions consistant à « valoriser » des écosystèmes en prétendant les protéger (forêts et océans deviennent alors des puits à carbone dont on peut évaluer la valeur, puis sur lesquels on peut spéculer)
• ou encore la promotion d’« énergies renouvelables » qui ne le sont qu’en apparence (biocarburant, biomasse etc…)

Mobiliser la société, organiser la résistance

La population qui se mobilise a donc bien raison de n’accorder aucune confiance aux négociations de décembre. Mais les revendications, de même que les solutions proposées par les divers mouvements, ne se fondent pas forcément sur un véritable consensus politique.

Avec le climat et les GES comme angle d’attaque, une grosse partie des campagnes citoyennes portent logiquement sur le désinvestissement voire l’abandon des combustibles fossiles (appels issus d’ONG tels l’« épreuve des peuples pour le climat » ou celui plus récent contre « le crime climatique »), ainsi que sur la nécessaire relocalisation de l’économie et de la production, et bien sûr les transformations politiques qui conditionnent ces réajustements.

Mais ce ne sont pas seulement la mondialisation des échanges, ni la concurrence effrénée entre les puissances qui génèrent la crise climatique et plus généralement la crise écologique.

Quant à l’impuissance des États, elle n’est pas seulement due à un déficit de souveraineté sur les multinationales.

Pour nous, c’est le dogme central de la croissance obligatoire qui, mécaniquement, impose à toute activité économique de compresser les coûts, le coût des hommes et celui des ressources naturelles. Changer le système ne signifie donc pas seulement « démondialiser », ni réguler le marché, fût-ce de manière volontariste. Changer le système implique de réellement reprendre le pouvoir de décision, y compris sur les conséquences, et pour cela c’est la propriété des moyens de production qu’il faut reconquérir.

Politiser le débat sans céder aux sirènes du souverainisme

Certains pensent y arriver en se réappropriant des savoir-faire (depuis la production agricole jusqu’à celle de l’énergie), en construisant des économies alternatives à échelle humaine et fondées sur des principes de partage (monnaies locales, amap, fablab...).

Si ces efforts sont significatifs et nourrissent le lien entre dimension sociale et écologique, et s’ils mènent avantageusement une nécessaire bataille culturelle, nous doutons de l’efficacité « de masse » de cette propagation des idées par le fait.

Tant parce que les acteurs capitalistes lorgnent sur l’économie sociale et solidaire (pour s’y convertir parfois, ou pour en faire une soupape de sécurité), que parce que ces initiatives restent parfois restreintes à certaines classes sociales, sans être utile à la grande masse.

Ces efforts sont donc insuffisants contre la source de la crise écologique : le capitalisme. et tant que la survie de la majorité d’entre-nous, et des travailleurs du monde dépend de ce même système, réunir les conditions pour que ça change signifie récupérer la propriété collective d’un certains nombre de choses.

Nous pensons qu’il faut lutter d’arrache-pied pour une écologie radicale ET sociale, loin des solutions de « greenwashing » rabâchées par les gouvernements, les entreprises et les médias :
• la biomasse à grande échelle n’est pas une solution écologique car elle impose une industrialisation de l’agriculture
• les agrocarburants ne remplaceront pas le pétrole car ils sont produits avec des pesticides, et les pesticides sont produits avec du pétrole
•la géothermie profonde met en péril la solidité des sols et utilise les mêmes techniques que l’extraction des gaz de schiste
• le nucléaire n’est pas une énergie propre : extraction de l’uranium, retraitement et stockage des déchets, accidents…
• une voiture hybride n’est pas écologique, car elle est très polluante à produire et difficile à recycler.

Toutes ces fausses solutions ont en commun de servir les intérêts des grands groupes industriels.

Face à l’hypocrisie de gouvernements soumis aux intérêts économiques et face aux mensonges de ceux qui s’engraissent en détruisant la planète, les projets alternatifs ne peuvent être qu’une partie de la solution.

On ne changera pas les choses sans affronter directement le mode de production capitaliste et sans proposer un projet de transformation sociale en rupture avec le système actuel. Nous militons pour une société communiste libertaire, débarrassée des intérêts privés dévastateurs et reposant sur la mise en commun et la gestion collective des moyens de production. L’urgence écologique, c’est la sortie du capitalisme.

Alternative libertaire

http://www.alternativelibertaire.org/?L ... -sortir-du

Tract à télécharger pdf : http://www.alternativelibertaire.org/IM ... ogique.pdf
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Re: COP21, contre-sommet climat

Messagede Zoom le Mer 4 Nov 2015 19:11

Conférence/débat : " Urgence écologique ? Sortir du Capitalisme ! "

Organisé par Alternative Libertaire 44

Rendez-vous à 20h le mercredi 4 novembre à la Mairie de Doulon (37 Boulevard Louis Millet, 44300 Nantes - Tram1 - arrêt "mairie de Doulon")

"Alors que se prépare la Conférence sur les changements climatiques des 30 novembre au 11 décembre 2015 à Paris, les médias nous expliquent qu'il y a de forts risques que cette conférence soit un échec. Même si un accord était signé, il y a des raisons de douter que les promesses faites à Paris puissent apporter de réelles solutions, et même que les engagements soient jamais tenues. L'obstination du gouvernement à construire un aéroport à Notre Dame des Landes dévoile la réalité de leurs prétendue engagement écologique.

Alternative Libertaire estime qu'il n'y a rien à attendre de ces réunions de chefs d'états. Le seul espoir que puisse créer cette conférence est de construire une mobilisation d'ampleur pour défendre une autre perspective. Sans sortie du capitalisme il n'y aura pas de solution à la crise écologique qui monte. Dès aujourd'hui, dans notre vie quotidienne, dans nos luttes construisons l'alternative au capitalisme. Mais il n'est pas possible de faire l'économie d'un projet de société anticapitaliste et autogestionnaire pour permettre faire naître l'indispensable convergence entre les luttes sociales et les luttes écologiques."


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ORLÉANS

Samedi 7 novembre 2015, 17 heures
Salle des Chats ferrés
3bis rue des Chats Ferrés 45000 Orléans

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Re: COP21, contre-sommet climat

Messagede Zoom le Ven 6 Nov 2015 14:34

COP21 : Un pic de contestation pour le sommet climat

Fin novembre, toute une faune de grands fauves (chefs d’État, multinationales...) se donne rendez-vous à Paris pour s’empresser de ne pas prendre de vraies décisions sur le climat. À nous de les accueillir à la hauteur de leur hypocrisie et de populariser l’idée d’un changement de système pour sauver la planète.

... http://alternativelibertaire.org/?COP21 ... ation-pour
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Re: COP21, contre-sommet climat

Messagede Zoom le Dim 8 Nov 2015 17:37

Réchauffement climatique : Ils sont le problème, inventons la solution

Les capitalistes, responsables du changement climatique, s’efforcent à coups de green washing de rendre l’écologie compatible avec le système économique actuel. Pourtant, seule une réduction de la consommation des ressources et de l’énergie permettra de sortir de la crise écologique, et seule la mobilisation permettra de l’imposer, comme lors de la COP21 à venir.

Le réchauffement climatique est un des problèmes majeurs des sociétés du XXIe siècle. Mais loin de se réduire à un problème isolé, il est à la fois le maillon et l’amplificateur indissociable d’une crise globale. À l’origine du réchauffement climatique se trouvent les émissions massives de gaz à effet de serre des sociétés industrielles capitalistes, mais aussi leur logique fortement consommatrice et gaspilleuse en ressources, matières premières et énergies (pollutions des eaux, des airs et des sols, déforestation, extractivisme intensif et dérégulations géologiques).

Les conséquences du réchauffement climatique seraient désastreuses : menace de disparition de nombreuses espèces animales et végétales participant à l’équilibre global, menace d’effondrement des capacités de production agricole, graves menaces sanitaires. Tous ces changements constituent des dangers sans précédent pour les sociétés humaines.

mode de production insoutenable

Face à cela, les solutions actuellement dominantes, telles que le capitalisme vert, le développement durable, les new deals écologiques, consistant dans la fuite en avant technologique, le green washing et la financiarisation de l’écologie, s’avèrent largement insuffisantes. Elles ne remettent pas en question un mode de production insoutenable, prédateur et destructeur du vivant.

La seule voie possible pour survivre à la crise écologique est celle qui consiste à réduire drastiquement le volume de consommation globale de ressources et d’énergie et de recentrer la production vers ce qui est d’abord le plus utile et le plus nécessaire à la vie humaine et sociale. Il s’agit donc ­d’une décroissance.

Cette démarche entre alors en contradiction totale avec les impératifs de croissance et les sources de rentabilité nécessaires à la difficile survie économique du capitalisme.

Une telle solution ne peut donc venir ni des industriels ni des chefs d’État actuels, qui ont intérêt à défendre le capitalisme. Une solution étatique, nécessairement autoritaire, s’avérerait également désastreuse pour de nombreuses parties de la population. En premier lieu, pour les classes populaires qui se verraient à la fois écrasées économiquement et exposées plus que les autres aux catastrophes écologiques. Elle serait également désastreuse pour les millions de futurs réfugié-e-s climatiques, obligés de fuir les conditions devenues invivables de leurs territoires, et subissant les mêmes formes de répression que les réfugié-e-es actuel-le-s (reconduites aux frontières, extraditions, enfermement dans des camps ou centres de rétention, mort dans des cimetières marins).

Pour qu’une décroissance puisse rimer avec bien-être, il faudra une rupture franche avec les systèmes économiques et politiques actuels. Il faudra en finir avec le capitalisme et l’autoritarisme étatique. Une telle rupture ne pourra venir que d’un soulèvement massif des populations. En reprenant le contrôle des moyens de production, en les mettant en commun, et en les soumettant à une gestion démocratique directe, elles seront à même de les transformer, et de les utiliser en fonction de leurs besoins et des limites de soutenabilité.

Floran (AL Marne)

http://alternativelibertaire.org/?Recha ... e-Ils-sont
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Re: COP21, contre-sommet climat

Messagede Zoom le Sam 14 Nov 2015 13:25

Vidéo AL
Le réchauffement climatique des pauvres
https://vimeo.com/145521052?utm_source= ... aign=29220
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Re: COP21, contre-sommet climat

Messagede Zoom le Jeu 26 Nov 2015 12:56

Tract d'Alternative Libertaire

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Re: COP21, contre-sommet climat

Messagede Zoom le Mar 1 Déc 2015 19:50

« FLOP 21 », du 5 au 12 décembre en Dordogne

Après les réunions publiques organisées par les collectifs Alternative libertaire de Nantes, Orléans, Rennes, Montpellier ou encore Lorient, c’est cette fois en Dordogne avec notamment les militant-e-s d’AL que se lève un vent vert, rouge et noir autour de la nécessaire réponse à l’urgence écologique. Une réponse en luttes, en fêtes et en rencontres.

A l’occasion de la rencontre internationale sur le climat à Paris, la COP21, il semble urgent de pointer du doigt les vrais responsables de la crise écologique : le capitalisme industriel et l’organisation sociale qu’il génère. Car ceux qui nous vendent la COP21 sont les mêmes qui détruisent la planète.

CONFERENCES, RASSEMBLEMENT, DISCUSSIONS, ATELIERS, CONCERT

Plusieurs évènements auront lieu en Dordogne durant la COP21 pour se rencontrer, alimenter nos réflexions et proposer des pistes concrètes afin de lutter nous mêmes contre le dérèglement cliamtique et ses causes.


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PROGRAMME :
• SAMEDI 5 DECEMBRE - BOURSE DU TRAVAIL PERIGUEUX - 20H30, Rencontre avec Nicolas de la Casinière autour de son livre « LES SABOTEURS DU CLIMAT »
• LUNDI 7 DECEMBRE - FERME DE LA REVERDY à SAINT-AQUILIN - 14H Atelier de permaculture animé par MOILAMAIN, enseignant et designer en permaculture. (Réservation 06.74.37.75.29)
• MERCREDI 9 DECEMBRE - 20H00 - CAFE PLUCHE à COMBERANCHE-ET EPELUCHE, Présentatation du J.E.U. : Jardin d’Echange Universel (Système d’Echange Local)
• JEUDI 10 DECEMBRE - BOURSE DU TRAVAIL PERIGUEUX - 20H30, CONFERENCE « L’Urgence Ecologique : Sortir Du Capitalisme ». Présentée par Fanny de la commission écologique d’Alternative Libertaire
• VENDREDI 11 DECEMBRE - CAFE ASSOCIATIF DE LEGUILLAC-DE-CERCLES - 20H30, Atelier sur le climat, jeux, réflexion..

Un Samedi 12 Décembre de lutte et de fête !
• SAMEDI 12 DECEMBRE - PLACE DE L’ANCIEN HOTEL DE VILLE, PERIGUEUX - 11H00, Rassemblement « l’Urgence Ecologique : Sortons Du Capitalisme ». Parce que la rue appartient à ceux qui luttent, occupons-la ! Montrons notre solidarité avec les manifestants de Paris et d’ailleurs.
• SAMEDI 12 DECEMBRE 21H00 - SOIREE DE CLOTURE AU BAR « LES TOQUES » A PERIGUEUX — CONCERTS : PAUG PROJECT (chanson), PIERROT NOIR (chanson populaire), PLUNK’S (punk français), SPARTAKISTES (musiques méditerranéennes) — ENTREE LIBRE (Artistes rémunérés au chapeau)

plus d’informations ? dorgogne@alternativelibertaire.org
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Re: COP21, contre-sommet climat

Messagede Zoom le Ven 4 Déc 2015 16:14

Le climat peut-il survivre au capitalisme ? à Montreuil, le 6 décembre

Dans le cadre du Village mondial des alternatives, qui se tient à Montreuil les 5 et 6 décembre en marge de la Cop21, Alternative libertaire vous donne rendez-vous à une conférence-débat, et sous son barnum aux alentours du Village.

Le week-end des 5 et 6 décembre, à Montreuil, ce sera le moment où se concentreront le maximum de débats et présentations d’alternatives concrètes face aux dérèglements climatiques pendant les deux semaines de la Cop 21.

... http://www.alternativelibertaire.org/?L ... urvivre-au
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Re: COP21, contre-sommet climat

Messagede robin le Dim 6 Déc 2015 17:59

Changeons le système, pas le climat ! Ne laissons pas les États et le capitalisme décider à notre place !

La conférence COP21 réunit au Bourget du 29 Novembre au 11 Décembre de nombreux experts et chefs d’États autour de la question du réchauffement climatique lié aux activités humaines. Cette conférence est organisée, financée et animée par les entrepreneurs et politiciens responsables de ce dont ils prétendent nous sauver.

Aujourd’hui, même eux ne peuvent plus nier le réchauffement climatique et ses conséquences, parmi lesquelles : la multiplication des événements météorologiques extrêmes, une diminution de l’eau potable disponible, un déclin accentué de la biodiversité et la submersion et la disparition de nombreuses côtes et zones d’habitations.

La COP21 n’est qu’une conférence de plus, comme les 20 précédentes, malgré une communication beaucoup plus importante en France afin, entre autres, de tenter de faire oublier le bilan social catastrophique du gouvernement. Parmi les sponsors, on trouve bien évidement des entreprises faisant partie du problème : Total, Carrefour, Ikea, Renault, BNP Paribas, EDF, Suez, JC Decaux, L’Oréal, etc.

L’exemple du marché carbone permettant aux entreprises de racheter leurs mauvais comportements et censé réduire la production de gaz carbonique a montré l’aberration de confier au capitalisme le soin de gérer les problèmes qu’il engendre. Les conséquences ne seront pas les mêmes pour les populations qui verront les diverses "éco-taxes" augmenter et leurs comportements individuels montrés du doigt.

Le PS axe sa communication sur la "croissance verte", il ne s’agit donc pas de remettre en cause ce qui a créé le problème, mais bien de continuer à en tirer profit.

La construction de l’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes et la reprise des discussions sur la prospection du gaz schiste nous rappellent le peu d’intérêt qu’ont nos dirigeants pour la réduction des gaz à effets de serre. Il s’agit bien pour eux de se donner une image écologiste, tout en continuant à faire du profit comme avant.

La situation d’État d’urgence actuelle apparaît comme bien pratique pour interdire les manifestations gênantes. Une manifestation de soutien aux migrants à Paris ayant bravé l’interdiction a déjà donné lieu à des convocations et possiblement a des poursuites judiciaires. Les manifestations, dans le cadre de la COP21, sont elles aussi interdites, et celle ayant eu lieu à Paris le dimanche 29 novembre a subi une répression policière particulièrement violente.

Il faut nous mobiliser contre cette logique capitaliste qui nous concerne tous, mais dont les conséquences désastreuses impactent d’abord plus les pauvres.

Il faut rappeler les contradictions du gouvernement qui fait l’inverse de ce qu’il dit sur la question écologique.

Il faut remettre la question du système de production capitaliste et des États qui en assurent la pérennité au centre des débats écologiques : c’est un système mortifère qui détruit les populations et la planète.

Le 29 novembre 2015, les Relations Extérieures de la Coordination des Groupes Anarchistes

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Re: COP21, contre-sommet climat

Messagede pit le Ven 11 Déc 2015 13:52

Strasbourg, samedi 12 décembre 2015

Manifestation à 15h Place de la Bourse (place de Lattre de Tassigny)

Manifestation, 12 décembre : Ce n’est pas le climat qu’il faut changer, c’est le système !

Jusqu’au11 décembre se déroule la Conférence Paris (COP21) censée résoudre le problème du changement climatique. Tout porte à croire qu’il s’agit d’une mise en scène : cet événement est dirigé et financé par les États et les entreprises (Renault, EDF…) responsables de la pollution et du dérèglement climatique. Aussi,ceux qui prétendent trouver une solution au défi écologique sont les mêmes qui organisent et tirent des bénéfices de la destruction de notre environnement.

Une fois de plus, il n’est nullement question de changer le système à l’origine du désastre écologique. Le système capitaliste, dans lequel nous vivons, est incompatible avec une vraie politique écologique. Celle-ci nécessite la fin d’un système dans lequel le bénéfice de quelques-uns aux dépens de nos vies, aux dépens de l’environnement est la seule règle.

Nous nous opposons au dogme capitaliste du « toujours plus de croissance » qui voudrait que dans un monde aux ressources limitées nous produisions toujours plus. A cette logique, nous opposons la nécessite d’une réappropriation démocratique de la question écologique. C’est à nous, le peuple, d’imaginer et de créer un autre système respectueux de notre bien être et donc de notre environnement.

Dans cette perspective, des manifestations se sont déroulés le week-end du 28-novembre. Face à cet mobilisation citoyenne, pacifique et démocratique, le gouvernement PS a fait le choix de la répression…

Contre l’état d’urgence, pour nos libertés et nos droit démocratiques !

A la suite des attentats du 13 novembre ,le gouvernement de François Hollande a fait le choix de poursuivre une politique autoritaire,injuste et inefficace. L’état d’urgence est venu s’ajouter à une longue liste de mesures liberticides justifiées au nom de la lutte contre le terrorisme. Ces mesures ont toutes échoué au regard de cette objectif. Si l’état d’urgence ne garantit en rien notre sécurité, il conduit en revanche à la perte de nos droits les plus élémentaires. Le gouvernement vient d’ailleurs d’annoncer à l’Union Européenne qu’il entendait suspendre l’application de la « Convention européenne des droits de l’homme ».

Les immigré-e-s, les migrant-e-s, les musulman-e-s sont une fois de plus désigné-e-s comme les boucs-émissaires. Le racisme d’État, et l’islamophobie en particulier, sont renforcés à travers la multiplication des contrôles au faciès et la mise en place annoncée de la déchéance de nationalité. A Strasbourg, une famille a été perquisitionnée et a vu sa maison mise à sac par la police sur la base de rumeurs infondées.

Les luttes sociales et environnementales sont sévèrement réprimées : assignations à résidence et perquisitions arbitraires ciblent les militant-e-s. Pendant ce temps là, le gouvernement, profitant du choc causé par les attentats, amplifie sa politique néo-libérale aux conséquences désastreuses. Mais nous n’entendons pas céder à l’offensive autoritaire et néo-libérale de ce gouvernement. A l’image de la mobilisation des salarié-e-s d’Air France, nous réaffirmons notre droit à manifester, à nous mobiliser pour une société plus juste et égalitaire.

Leurs guerres, nos mort-e-s !

En France, au Liban, en Irak, Daesh est à l’origine d’attentats qui ont fait des centaines de victimes. Daesh est une conséquence des guerres impérialistes menées par les États-Unis et les pays de l’Union Européenne dont la France. Ces guerres qui prétendent apporter la démocratie visent avant tout à maintenir les pays du Sud sous domination politique et économique. Tandis que la France ou les États-Unis prétendent lutter contre le terrorisme en bombardant la Syrie, leurs alliés (les monarchies du Golfe, la Turquie) sont les principaux soutiens de Daesh. Nous faisons le constat que les guerres impérialistes ont amené plus de guerres et de morts et ont fait le lit du terrorisme. Nous appelons à la fin des bombardements et au soutien aux peuples et aux forces qui luttent sur le terrain. En ce sens, nous exigeons le retrait du PKK de la liste des organisations considérées comme terroristes par l’Union Européenne.

Manifestation le samedi 12 décembre Place de la Bourse à 15h

Premiers signataires :
Alternative libertaire - Alsace, Association des travailleurs maghrébins de France, Ensemble !, Jeunes Ecologistes, Nouveau parti anticapitaliste, Mouvement des jeunes communistes de France-67, Union des Étudiants Communistes, Union juive française pour la paix, SUD Education, ATTAC, Solidaires-Alsace…

http://alsace.alternativelibertaire.org ... article761
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Re: COP21, contre-sommet climat

Messagede pit le Jeu 17 Déc 2015 11:59

Accord historique ?
A Paris, les Etats s’accordent pour sauver le climat mais ne précisent pas comment y arriver
L’accord sur le climat a été adopté dans la soirée du 12 décembre au Bourget sous un tonnerre d’applaudissements. Un quasi unanimisme entoure le texte jugé « historique ». Pourtant, à y regarder de plus près, l’accord ne précise en rien comment la communauté internationale devra agir pour ne pas dépasser un réchauffement de 2°C. Ni les moyens que les États devront débloquer pour y arriver et s’entraider. Encore moins les sanctions qui frapperaient un pays qui ne réduirait pas ses émissions. Les énergies renouvelables ne semblent pas faire partie des solutions. Au contraire du nucléaire, des techniques de manipulation de l’atmosphère ou de l’accaparement des terres. Décryptage.
... http://www.bastamag.net/A-Paris-les-Eta ... cisent-pas


Nucléaire et climat
Emission de radio de Vive la sociale qui reproduit partiellement le débat qui a été organisé le 30 novembre à Paris pendant la COP21 par plusieurs collectifs partisans d’un arrêt immédiat du nucléaire sur le thème : "Changements climatiques : la nucléaire n’est pas la solution"
Pour contrer les tentatives des lobbys du nucléaire de relancer cette industrie mortifère à l’occasion des tractations autour de la crise climatique, un débat a été organisé à Paris, pendant la COP21, par plusieurs collectifs partisans d’un arrêt immédiat du nucléaire, sur le thème : "Changements climatiques : la nucléaire n’est pas la solution". C’est ce débat qui est partiellement reproduit ici.
Après une brève présentation, on entendra les interventions de Marie-Christine Gamberini et de Sezin Topçu, puis une partie des interventions de la salle et des réponses.
émission Vive la sociale : débat nucléaire et climat
à écouter : http://www.vivelasociale.org/les-emissi ... -et-climat
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Re: COP21, contre-sommet climat

Messagede Zoom le Dim 20 Déc 2015 20:04

Après la Cop 21 : écœurantes réjouissances

L’unanimisme béat autour du « résultat » de la Cop21 laisse pantois. La fuite en avant du capitalisme annihile d’emblée l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Le vrai motif des réjouissances officielles ? Les industriels sont investis d’une mission sacrée – et juteuse : la « croissance verte ». En Face, le mouvement pour la « justice climatique » se développe. S’enracinera-t-il en France ?

... http://alternativelibertaire.org/?Apres ... coeurantes
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Re: COP21, contre-sommet climat

Messagede pit le Lun 18 Jan 2016 20:38

Procés à paris suite a la cop21

Le 19 Janvier prochain (matin) aura lieu à Paris le jugement de deux personnes arrêtées (2jours de gav) il y de cela un mois (Cop21) pour avoir escaladé le Centre Pompidou à Paris et y avoir installé une banderole de de 20 mètres sur 4 disant ces mots :

Help ; Nous somme la vie ; Zad
https://fr.news.yahoo.com/info-m6-paris ... 38232.html

Alors que la vie terrestre se meurt, que les bombes française tuent des enfants innocents, que les frontières de l’europe tues chaque jours d’avantage, que 37 000 frères et sœurs humain meurent chaque jour par manque d’eau et de partage, nous nous sommes dressés contre le mensonge de la Cop21, contre l’ignorance volontaire de ceux qui, trop nombreux, préfèrent fermer les yeux.

Faites face avec nous, montrez nous votre soutient, ne laissez pas la machine nous jeter dans un cachot sombre et humide !

Ecrivez-nous, venez aux procès (à Paris), faites des actions de solidarité, amusez-vous et ne cédez pas à la panique !

Pour toute info :
51@riseup.net
0782677338
blue

http://zad.nadir.org/spip.php?article3455
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Re: COP21, contre-sommet climat

Messagede Zoom le Mer 20 Jan 2016 17:46

Tract AL

Ecologie : Après la COP21, aucun changement à l’horizon

L’accord sur le climat qui est sorti de la COP21 n’est « historique » que pour ceux qui croient encore aux promesses des gouvernements. Car derrière les grandes déclarations symboliques, il n’instaure aucun engagement concret pour la baisse des émissions de gaz à effet de serre, et maintient la porte grande ouverte pour le capitalisme soi-disant « vert » qui continue de ravager la planète.

L’accord de Paris : un accord complètement creux

La nouvelle « limite » de 1,5°C fixée au réchauffement climatique, présentée comme le grand succès des négociations, n’est en fait qu’une manœuvre diplomatique visant à calmer la société civile et les pays les plus menacés par les catastrophes climatiques à venir. Car pour l’instant, les engagements des États sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre mènent à un réchauffement de 3°C pour la fin du siècle !

L’accord invite donc les États à proposer rapidement des engagements plus ambitieux… sinon quoi ? Sinon rien ! Car aucune sanction n’est prévue en cas de non respect des engagements. Mais rassurez-vous, un nouveau groupe d’ « experts » veillera à la transparence du processus et analysera pour nous les « progrès » des États ! Ouf, nous sommes sauvés...

Bien sûr, le lobbying des multinationales aidant, l’accord ne dit rien sur le nécessaire abandon des énergies fossiles, ou sur la responsabilité de l’agriculture industrielle dans la catastrophe écologique. Quant à évoquer ne serait-ce qu’une légère critique du culte de la croissance et de la folie productiviste, alors là ne rêvons pas.

Vive la croissance verte !

En fait, l’accord est un nouveau triomphe du néolibéralisme : chaque État fait comme bon lui semble pour atteindre ces beaux objectifs, ce qui signifie aujourd’hui, en gros, à « laissons faire le secteur privé » ! Privatisons, envoyons des « signaux » aux marchés, encourageons la « compensation » (on plante un arbre tout en continuant à brûler du pétrole), développons les énergies renouvelables à tire-larigot… Et faisons confiance à cette « croissance verte » pour sauver la planète, et créer des millions d’emploi au passage !

Mais derrière ces discours, les même logiques d’exploitation forcenée de la nature perdurent, voir s’aggravent, par exemple avec la gestion industrielle des forêts pour produire de l’électricité à base de biomasse soi disant renouvelable. Non, soyons sérieux, aucune logique de « croissance » ne pourra prétendre résoudre les problèmes climatiques et écologiques en général. Il n’y a qu’une solution, c’est de limiter notre consommation d’énergie, de ressources, et donc de biens matériels, de transport, de gadgets, etc. Mais cela revient à limiter les profits des capitalistes, ce qui leur est évidemment insupportable.

L’écologie à la baguette

En fait, ce qu’a surtout montré la COP21, c’est que l’écologie va être un prétexte, tout comme la lutte anti-terroriste, pour renforcer l’autorité de l’État. L’interdiction des manifestations pendant le sommet, les arrestations massives et l’assignation à résidence de militant-e-s écolo, l’ont laissé entrevoir. Car à mesure que le climat se détraque (le mois de décembre a été riche en « anomalies » : températures, tornades, incendies, inondations), les problèmes sociaux et économiques vont s’intensifier, ainsi que la contestation contre l’hypocrisie et l’inaction des gouvernements. Les dirigeants voudront donc renforcer la logique autoritaire et sécuritaire pour « maintenir l’ordre » et « gérer » le chaos climatique qu’ils auront créé. Sauf si nous les foutons dehors d’ici là !

http://alternativelibertaire.org/?Ecolo ... OP21-aucun

Image

tract PDF : http://alternativelibertaire.org/IMG/pd ... _COP21.pdf
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