Alternative libertaire

Débats politiques, confrontation avec d'autres idéologies politiques...

Alternative libertaire

Messagede Zoom le Mer 24 Aoû 2016 16:42

Printemps 2016 : Alternative libertaire dans la lutte

Les communistes libertaires s’efforcent à la fois d’être moteur dans les grèves, avec les collègues, via l’outil syndical, et de produire une expression révolutionnaire lisible, en direction du grand public.

Au jour le jour, AL met en œuvre une stratégie sur deux niveaux  : d’une part l’animation de contre-pouvoirs dans les entreprises, les quartiers et les lieux d’étude ; d’autre part, la diffusion des idées communistes libertaires et des pratiques autogestionnaires.

Et, cette année, l’organisation n’a pas chômé  ! Depuis février, des dizaines de paquets d’affiches et d’autocollants contre la loi Travail ont été expédiés dans tout le pays aux groupes AL (et à toute personne en faisant la demande)  ; des campagnes virales ont été menées sur le web, notamment pour « faire monter » la date cruciale du 9 mars ; des communiqués et analyses ont régulièrement été diffusés ; une dizaine de tracts ont été réalisés et distribués en masse dans les manifestations ; le mensuel Alternative libertaire a consacré quatre unes au mouvement. On y a défendu que « tout passe par la lutte » et prôné la paralysie de l’économie – stratégie énoncée dans l’appel « On bloque tout » impliquant largement les syndicalistes libertaires. Tout cela en organisant la solidarité avec les camarades victimes de la répression (voir ci-contre).

Au cours des premières semaines, ce sont les « jeunes » d’AL qui ont eu fort à faire pour porter l’agitation dans les facs et les lycées. Dans les universités où le syndicalisme de ­lutte est bien ancré, la tâche a été moins difficile, mais partout il a fallu mener âprement le débat pour convaincre les étudiantes et les étudiants de se mobiliser – véritable défi dans un secteur où la mémoire des luttes est volatile.

Visibilité des couleurs rouge et noir

Quand est venu le temps des grèves et des blocages, ce sont les salarié-es qui ont pris le relais en tentant d’entraîner leurs collègues dans la lutte. Quand ils et elles n’étaient pas occupés par la construction de la grève dans leurs entreprises et leurs services, on les retrouvait sur les blocages économiques, devant des dépôts pétroliers ou des zones industrielles.

En manifestation, quand les uns étaient au cœur de leurs cortèges syndicaux, les autres assuraient la visibilité des couleurs rouge et noir. Le 14 juin notamment, des dizaines de camarades venu-es des quatre coins de la France ont pu converger au métro Duroc, où se trouvait le rendez-vous AL, malgré les gaz lacrymogènes et les charges policières, pour diffuser massivement un tract-BD réalisé par le dessinateur Colloghan.

L’enjeu, maintenant, est de continuer à œuvrer pour le développement d’un syndicalisme de lutte, tout en ne négligeant pas l’intervention spécifique d’AL. Agir dans la lutte des classes, tout en défendant un autre projet de société, communiste et libertaire.

Benjamin (AL Paris nord-est)

http://www.alternativelibertaire.org/?P ... lternative


Pour une alternative révolutionnaire

Les questions que se pose toute et tout révolutionnaire à l’issue d’un mouvement social de cette ampleur : quelles nouvelles perspectives de transformation de la société sont à présent envisageables ?

La révolution n’est pas une lubie romantique. Il ne s’agit pas de se rêver en Che Guevara ou en Louise Michel menant une guérilla urbaine sur des barricades dans un Paris en flammes. La révolution n’est pas non plus un dîner de gala comme disait Mao, et là-dessus – une fois n’est pas coutume  ! – on est d’accord.

C’est parce que le capitalisme est à l’agonie, enchaînant crises économiques et écologiques, que nous devons agir. Et c’est parce qu’il va chercher à prolonger son agonie par des lois scélérates, visant à extirper du prolétariat ses derniers profits, que l’action révolutionnaire devient urgente.

S’il y a un enseignement de ce mouvement social, c’est la violence, inédite ces dernières décennies, avec la­quelle l’État a servi les intérêts du Capital. C’est un même ennemi que nous avons à abattre  : on ne combat pas l’État par romantisme d’éternel adolescent – encore qu’on préfère ça au conservatisme des éternels patriarches – mais parce que la fonction principale de la violence d’État est de maintenir la hiérarchie des classes sociales. Qui peut croire que licencier plus, augmenter le temps de travail, diminuer les salaires, est dans l’intérêt des travailleurs et des travailleuses  ? Personne. Mais une fois dit que nous ne voulons pas de cette société-là, une question s’impose  : comment agir en révolutionnaire ?

Le système capitaliste n’est pas réformable

Il n’y a pas de projet clé en main ni de plan d’action prédéfini pour bouleverser les rapports sociaux et aboutir à une société communiste libertaire. Mais si on ne connaît pas le ou les chemins – et il en existe probable­ment plusieurs – on peut être sûr, en revanche, que certaines issues sont des impasses. Il en est ainsi des pseudo solutions électorales et républicaines. Il faut envisager la transformation sociale à partir des luttes, de la rue et des préoccupations des classes populaires. Le système capitaliste n’est pas réformable  : c’est ce dont nous devons con­vaincre celles et ceux qui sont le plus victimes de son exploitation, et auxquels on laisse miroiter de fausses solutions.

Prendre conscience de notre force collective

C’est en multipliant les expériences de luttes collectives que nous construirons un monde nouveau. Il s’agit de populariser les idées révolutionnaires avec le projet de société communiste libertaire comme horizon. On doit continuer de miner le jeu politique institutionnel, de mettre en déroute le parti prétendument socialiste, de montrer que les élections sont une mascarade visant à nous faire croire que ­notre avis est important alors que seule compte la loi du profit. En parallèle, il nous faut développer dans les luttes, les assemblées, etc., des pratiques de démocratie directe pour élaborer collectivement un projet politique et faire bouger les lignes.

Les espaces de réflexion et d’action créés par la lutte – assemblées de boîtes, de secteurs d’activité, de ville ou de quartier  ; piquets de grève  ; occupations  ; manifestations – sont autant d’endroits où réfléchir à une autre société, aux moyens et aux forces nécessaires pour la mettre en place  : socialisation des moyens de production, résolution des problèmes écologiques, sociaux…

Une action sur trois niveaux

En tant qu’organisation révolutionnaire, AL propose une politique sur trois niveaux :

1. La construction d’une organisation communiste libertaire visible, audible et identifiable, dont les réflexions et les propositions puissent faire référence, être mises en débat. Un courant inséré dans les mouvements sociaux, en phase avec ses fractions les plus audacieuses. Aujourd’hui, cet outil, encore modeste, c’est AL.

2. Le développement d’un mouvement social indépendant et combatif. Cela signifie contribuer à la montée d’un syndicalisme révolutionnaire, notamment au sein de Solidaires et de la CGT, participer au mouvement féministe, antiraciste, écologiste, et participer aux divers collectifs qui se montent pendant les mouvements.

3. La convergence, chaque fois que faire se peut, avec les autres courants révolutionnaires, dans une logique de front anticapi­taliste. Il s’agit de conjuguer nos forces pour faire entendre notre voix sur les sujets où il n’y a pas de divergence.

Fédérérer, radicaliser, autogérer

Dans les mouvements sociaux et dans le syndicalisme, il s’agit certes de rassembler les travailleuses et les travailleurs parce que l’union fait la force, mais pas seulement. Défendre les acquis sociaux contre leur destruction néolibérale, c’est bien. Pousser à dépasser la simple défense de l’existant pour poser les questions économiques, sociales, sociétales qui dérangent l’ordre établi, c’est encore mieux.

Idem dans le mouvement féministe, antiraciste et écologiste. Ces luttes ont une valeur en elles-mêmes, mais il est vital de les lier à un projet de bouleversement plus général des rapports sociaux. On ne peut pas se contenter d’un féminisme et d’un antiracisme qui souhaiterait simplement voir plus de femmes et de minorités racisées au Medef, ou d’une ­écologie qui militerait pour la taxation du diesel  !

Fédérer les contre-­pouvoirs, quand ce n’est pas à chaud dans la lutte, cela peut se faire au sein de lieux autogérés permettant l’entraide sociale. On peut citer le Barricade à Montpellier, la Maison du peuple à Rennes, l’Etincelle à Angers, le Lieu autogéré de Liévin, le CCAN de Nancy… Autant de lieux solidaires des luttes sociales, des migrant-es, des sans-papiers, de la Palestine, du Kurdistan, du Chiapas, etc. Ils peuvent favoriser une culture alternative (bibliothèque, con­certs, etc.) voire une véritable éducation populaire à travers des réunions et des formations publiques.

Faire converger les anticapitalistes

Heureusement, AL n’est pas la seule organisation révolutionnaire, et la construction de cadres unitaires de résistance et de ­soutien aux luttes sur des bases anticapitalistes correspond à une nécessité. Selon les villes, la convergence avec d’autres organisations est envisageable. Lorsque nous parlons de convergence des anticapitalistes, nous nous adressons à diverses organisations – la CGA, la CNT, la CNT-SO, la FA, le NPA, VP, groupes locaux... Nous nous adressons aussi, bien entendu, à de nombreuses personnes qui sont de sensibilité anticapitaliste, libertaire ou autonome et qui peuvent se retrouver dans cette démarche.

L’enjeu pour nous est de mettre les divergences idéologiques de côté (par exemple la participation aux élections) quand il est possible et de s’unir sur des objectifs majeurs.

Ainsi, si AL boycotte les institutions républicaines et ne participe pas aux campagnes électorales, elle peut se retrouver aux côtés d’organisations qui, elles, y participent, quand il s’agit de s’impliquer directement dans des luttes, des grèves, des blocages en période de lutte chaude  ; de l’entraide sociale, des contre-pouvoirs locaux en période de moindre conflictualité.

Cette proposition vise à rompre avec les sectarismes de l’extrême gauche en poussant au débat et à l’unité d’action.

C’est en multipliant, analysant et fédérant ces expériences que nous esquisserons une société nouvelle. Le grand soir n’est peut-être pas pour demain, mais on n’a pas sommeil, et on ne veut pas se coucher  ! La lutte des ­classes a pris un sacré coup de jeune à travers ce mouvement inventif, en dépit des manipulations médiatiques, des intimidations des flics, et des patrons. Alors hop hop hop, que crève le vieux monde, la lucha sigue !

Elsa (AL Toulouse), Cédric (AL Albi), Matthijs (AL Montpellier)

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Re: Alternative libertaire

Messagede Zoom le Jeu 15 Sep 2016 09:36

Tract AL

Contre la loi Travail : le bras de fer continue

Pour le succès de la journée de lutte du 15 septembre, relançons dès maintenant dans l’unité, l’activité des sections syndicales et les réseaux locaux de mobilisation.

Une journée nationale unitaire de grèves et de manifestations dès le 15 septembre, c’est du jamais vu. Et cela montre que la colère est toujours là, malgré la répression policière, malgré les condamnations à des peines de prisons, malgré l’état d’urgence, malgré le recours au 49-3 début juillet pour imposer une loi objectivement minoritaire.

La colère est toujours là

Nous sommes en colère et nous voulons l’abrogation de la loi Travail. Nous sommes en colère et nous refusons la mise en place d’un service civique obligatoire de neuf mois pour les jeunes. Nous sommes en colère car la destruction de la totalité du code du travail est sur la table et que c’est dès maintenant un enjeu majeur pour les droits des travailleuses et des travailleurs.

Nous sommes en colère contre ceux qui, tout l’été, ont instrumentalisé les attentats pour distiller le venin de la peur et le poison du racisme ; la haine et la division. Nous sommes en colère car cela fait des années que les gouvernements de droite comme de gauche accumulent les lois antisociales malgré des manifestations monstres, des blocages spectaculaires, des grèves fortes, des sondages négatifs.

Frapper plus fort

Laissons les gredins et les canailles qui nous gouvernent à leurs primaires puisque nous savons déjà que, quelle que soit l’issue des prochaines élections présidentielles, nous devrons encore nous mobiliser contre les mauvais coups. Et mettons toutes nos forces dans la construction de cette grève générale qui pointe le nez mais peine à s’épanouir depuis le mouvement des retraites de 2010.

Car le bilan des dernières grandes luttes est clair : nous devons frapper plus fort pour gagner, pour bloquer les mauvais coups et engranger des victoires. Seule une grève générale prolongée nous permettra de remettre les pendules à l’heure, de restaurer les droits perdus et d’enregistrer de nouveaux acquis, puis de poser les jalons d’une nouvelle société.

Changer la société

C’est ici et maintenant qu’il faut commencer à discuter de la société que nous voulons vraiment. C’est dans les luttes, dans les entreprises et dans les quartiers qu’il faut commencer à la construire, en résistant et en s’organisant. Nous devons reconstruire une gauche anticapitaliste, libertaire et révolutionnaire pour préparer demain l’expropriation des capitalistes, l’autogestion des entreprises et la démocratie directe partout.

Rejoignez-nous maintenant, pour ne plus subir et pour imaginer une autre société, communiste et libertaire.

http://www.alternativelibertaire.org/?C ... le-bras-de

Tact à télécharger : http://www.alternativelibertaire.org/IM ... ntinue.pdf
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Re: Alternative libertaire

Messagede Zoom le Sam 3 Déc 2016 17:52

Tract AL

Cirque électoral ou guerre sociale ? Ne laissons pas enterrer les batailles de 2016 !

L’année 2016 restera comme une grande année de luttes sociales. Grèves, manifestations, blocages, un noyau déterminé de salarié.es s’est maintenu hautement mobilisé malgré la répression policière, malgré le 49-3, malgré le soutien de la CFDT aux attaques du gouvernement PS. Ne laissons pas enliser nos colères dans les marécages électoraux !

Et 2016 s’arrêta le 15 septembre

On pourra bien sûr reprocher à l’intersyndicale nationale de n’avoir pas suffisamment impulser le rythme, ou de ne pas avoir tenté un appel à trois jours consécutifs de grève. On pourra faire le même reproche à nombre de structures syndicales (fédérales, locales, de boites) qui’ont pas toujours joué gagnant. Mais le fait est là, dérangeant et redoutable : s’il n’ y pas eu d’élargissement progressif des franges mobilisées, c’est bel et bien du fait de la démoralisation de la majorité des salarié.es et de leurs organisations.

En 2010, les journées saute-mouton très éloignées les unes des autres ont épuisé en vain une mobilisation réellement massive conduisant à une grosse démoralisation des salarié.es. C’est cela que nous avons payé en 2016 : nous sommes resté.es une minorité, forte, déterminée et active mais minorité quand même à croire encore dans la capacité collective à faire reculer un gouvernement.

Cette année rien n’empêchait les salarié.es de se saisir des signes donnés en faveur de la généralisation de la grève et d’entrer dans une dynamique de grève reconductible. En revanche remarquons que ni la brutalité de la répression policière et judiciaire, ni les campagnes de solidarité nécessaires n’ont brisé le moral des combattant.es, bien au contraire : la fierté d’avoir tenu tête dans la tempête rend la défaite moins pesante et laisse le moral intact. Précieux atout pour les rendez- vous de 2017 !

Après le 15 septembre ?

Alors que la qualité de la mobilisation le 15 septembre montrait intacte la volonté d’en découdre encore, l’intersyndicale nationale n’a pas voulu organiser la suite. C’était une erreur, un choix politique contestable. Car même sans élargissement de la lutte, stopper la mobilisation c’était ouvrir la voie aux illusions, aux divisions et aux impasses électorales. Osera-t-on encore nous chanter que le PS c’est « moins pire » ? L’urgence est-elle aux combats politiciens ou à la reconstruction des outils syndicaux sur une orientation de lutte de classe, préparant les consciences aux grandes nécessités : expropriation des capitalistes, socialisation des moyens de productions, autogestion des entreprises et de la société ?

Le chemin de la lutte

La promulgation de la loi El Khomri se fait en procédure accélérée : il est temps de montrer que nous sommes encore capables de dire stop, dans la grève et dans la rue. Nous devons faire de la première ouverture de négociation dans une grande entreprise ou dans une branche d’accords dérogatoires une grande journée d’action pour relancer la machine. Ce sont les luttes d’aujourd’hui contre le gouvernement PS qui nous permettront de construire celles de demain contre les nouvelles attaques que nous promettent pour 2017 les politiciens bourgeois, de Macron au FN.


http://alternativelibertaire.org/?Cirqu ... re-sociale

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Re: Alternative libertaire

Messagede Zoom le Jeu 29 Déc 2016 18:38

Faire un don déductible des impôts

Le mensuel Alternative libertaire a intégré le dispositif Presse et Pluralisme, qui permet aux lectrices et aux lecteurs d’effectuer des dons au profit exclusif de leur journal, et de bénéficier d’une réduction d’impôt égale à 66 % du montant versé, dans la limite de 20 % du revenu imposable.

Alternative libertaire est, avec Lutte ouvrière et Le Monde libertaire, l’un des seuls journaux révolutionnaires distribués en kiosque en France, même si cela représente un gros effort financier.

Malgré tout, il cherche à se développer, aussi bien en version papier qu’en numérique.

S’il y parvient, c’est grâce aux abonné.es, mais surtout grâce au soutien des nombreuses et nombreux Ami.es d’AL qui souscrivent régulièrement.

Il est désormais possible de déduire des impôts 66 % de vos dons, dans la limite de 20 % de votre revenu imposable [1].

Comme Le Monde diplomatique, L’Humanité, Politis, Alternatives économiques et bien d’autres titres de presse, Alternative libertaire a en effet rejoint le dispositif Presse et Pluralisme. Il vous permet d’effectuer des dons à notre intention et de bénéficier d’une réduction d’impôt égale à 66% du montant versé. Il peut s’agir d’un don ponctuel (exemple : 100 euros) ou mensuel (exemple : 10 euros par mois).

Votre reçu fiscal vous sera envoyé au moment de la déclaration d’impôt sur les revenus.


... http://www.alternativelibertaire.org/?F ... des-impots
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Re: Alternative libertaire

Messagede Zoom le Sam 7 Jan 2017 18:43

Alternative Libertaire Bruxelles

Réflexions : Construire l’autonomie populaire

Alternative Libertaire Bruxelles (AL BXL) soutient et défend depuis sa création les pratiques autogestionnaires et un syndicalisme combatif. De tels espaces existent parfois – mais rarement – au sein du syndicalisme belge. De manière générale en Belgique, les deux principaux syndicats (CSC et FGTB) ont atteint un tel niveau de bureaucratisation, de réformisme et de trahison de classe, qu’ils constituent un frein à l’auto-organisation et l’émancipation des travailleurs-euses. Leur manque de perspectives de rupture avec le capitalisme et leur rigidité organisationnelle, empêche les syndicats sociaux-démocrates de comprendre et d’anticiper le développement actuel du capitalisme. Ils délaissent et dédaignent les fractions les plus précaires du salariat, alors qu’il s’agit de secteurs qui ont pourtant une importance stratégique dans la « modernisation » néo-libérale et dans lesquels il importe dès lors de concentrer une action politique et d’ainsi s’emparer de l’initiative de lutte.

AL Bruxelles prône donc une stratégie d’autonomie populaire. C’est-à-dire l’auto-organisation politique et sociale des classes populaires, autonomes par rapports aux structures capitalistes existantes.

Parallèlement, AL BXL participe pleinement aux mouvements sociaux et développe une intervention au sein des classes populaires. Cette stratégie d’insertion sociale vise à mettre en évidence nos idées et pratiques autogestionnaires et à les rendre influentes dans des luttes sociales.

En tant qu’organisation anarchiste révolutionnaire, AL Bruxelles prône une rupture totale avec l’état capitaliste. Il n’existe aucune perspective révolutionnaire crédible au travers de la prise de pouvoir étatique. Le renforcement autoritaire et sécuritaire de l’état néo-libéral en Occident rappel à toutes et tous que l’état reste l’instrument central du système politique bourgeois et de la gestion du capitalisme.

L’histoire récente nous montre que jouer le jeu de la démocratie bourgeoise, c’est trahir et compromettre toujours plus toutes aspirations révolutionnaires. Face à la désorganisation politique des classes populaires et l’échec des mouvements sociaux devenus défensifs, Alternative Libertaire Bruxelles prône une stratégie capable de reconstruire des espaces où le pouvoir capitaliste et étatique ne peuvent s’exercer. Nous pensons que c’est dans ces espaces d’autonomie politique que nous bâtirons la solidarité, l’auto-organisation et le rapport de force seul capable de renverser le capitalisme et non dans quelques veines luttes électorales perdues d’avance.

Face à l’offensive néolibérale des classes dominantes, prétendre qu’il est possible – par les urnes et par la volonté morale (en réformant le capitalisme par exemple) – de bloquer des réformes pourtant indispensables à la survie des capitalistes eux-mêmes, est une illusion et un mensonge fait aux classes populaires. Pour AL Bxl, les trahisons de Syriza et de Podemos, montre que cette stratégie est vouée à l’échec. La vague néolibérale ne s’arrêtera pas avec des propositions réformistes qui rêvent d’un passé glorieux, celui du capitalisme social-démocrate. La seule stratégie révolutionnaire envisageable est de pousser toujours plus le capitalisme dans ses contradictions et accentuer la crise du système.

Pour AL, l’autonomie consiste également à ne rien attendre de quelques puissants. Nous ne revendiquons rien, nous prendrons ce qui nous revient. Non pour survivre mais pour vivre. D’une manière ou d’une autre, il s’agit de substituer une partie du monde au système marchand. Nourriture, vêtements, logements, savoirs, loisirs, transports, santé, contraception, etc., tout ce que la bourgeoisie nous refuse ou lui permet d’affirmer ses privilèges, nous le prendrons gratuitement, librement et le rendrons accessible à toutes et tous.


https://albruxelles.wordpress.com/2016/ ... #more-2317
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Re: Alternative libertaire

Messagede Zoom le Ven 13 Jan 2017 20:29

Belgique : Le mouvement libertaire doit se refonder

Belgique : Le mouvement libertaire doit se refonder (1/2)

La Belgique est un laboratoire de l’atomisation sociale et de « l’individu forteresse », complétés par une culture politique du consensus, sans véritable équivalent en France. Notre tâche est donc unique et c’est pour partager son expérience particulière et les défis spécifiques auxquels il est confronté que le collectif Alternative libertaire Bruxelles lance cet série d’articles cette série d’article destinés à ses camarades français.

L’anarchisme, en Belgique, est à l’image des milieux radicaux et révolutionnaires du pays : éclaté, géographiquement et politiquement, en mal d’une histoire à laquelle se raccrocher et meurtri par l’absence de mouvement populaire de masse.

Nos camarades français ont sans doute du mal à s’imaginer l’état de délabrement intellectuel de la Belgique ; coupée en deux par la frontière linguistique, au-dessus de laquelle Wallons et Flamands s’ignorent superbement, subdivisée en une multitude de niveaux de pouvoirs institutionnels qui la rendent incompréhensible aux yeux étrangers et qui nourrissent une cohorte de politiciens professionnels, elle n’a ni l’unité culturelle de la France, ni sa (très relative) variété médiatico­-éditoriale.

Un manque criant de médias militants

Cela peut paraître anecdotique mais ça ne l’est pas du tout. Il n’existe pas, dans l’espace francophone, de presse dite de gauche, encore moins de presse révolutionnaire. Nous comptons une seule maison d’édition alternative, d’obédience plutôt communiste, et qui frôle la faillite tous les ans. Nous ne possédons pas non plus de lieu d’échanges et de rencontres commun aux groupes radicaux.

En fait, chaque organisation possède son petit média, souvent un blog ou un web-journal, qui suit une ligne politique trop restrictive pour parler véritablement à des non-encarté.es ou même à ses allié.es objectifs. Le journalisme, chez nous, est encore plus délétère qu’en France, les deux grands quotidiens généraux, Le Soir et La Libre Belgique, adhèrent ouvertement à la « modernisation » libérale et sont devenus des agences de communication au service des politiques professionnels et des grandes entreprises.

Politiquement, l’espace de la « révolte » est occupé par un ancien parti maoïste, le Parti du travail de Belgique (PTB), qui, depuis quelques années, a réussi une reconversion dans la social-démocratie « radicale ». Plus le temps passe et plus le PTB adhère aux codes de la communication politique et entre dans le jeu parlementaire ordinaire ; sa « radicalité » va toujours décroissant. Les autres partis, des groupuscules trotskistes ou communistes vieille recette, sont complètement écrasés et demeurent dans une position ambiguë, entre présentation aux élections et appels à la révolution prolétarienne.

Notre Parti socialiste (PS) se vante d’être l’un des « plus à gauche » d’Europe – ce qui est sans doute le cas au niveau program­matique, mais le mode de gouvernement de la Belgique, où personne ne peut former de gouvernement unitaire, amène le PS à bâtir des coalitions avec les partis conservateurs ou libéraux. Ils peuvent alors se cacher, après chaque privatisation ou chaque politique répressive, derrière la nécessité de faire « des compromis », qui ne sont en réalité que des compromissions supplémentaires.

Depuis que l’émergence du PTB met en danger leurs prés carrés électoraux, les vieux dinosaures du PS ont mis la barre à gauche, en promettant une semaine de travail de quatre jours et un processus de codécision dans les entreprises ; mesures qui seront bien entendu supprimées après coup sous la double pression de la « réalité économique du marché » et le besoin de gouverner avec la droite.

Absence d’une organisation bilingue

Les seules bouffées d’air se trouvent dans quelques recoins du mouvement syndical.

Des groupes de jeunesse, nés dans les cendres des jeunes ouvriers chrétiens ou dans les milieux étudiants, pratiquent l’autogestion et occupent un rôle central dans l’organisation des actions de rue, en particulier à Bruxelles. Ces groupes, au croisement des différentes sphères radicales, voient se côtoyer des anarchistes, des écologistes radicaux, des trotskistes et tout un tas de personnes qui ne rentrent pas dans ces cases.

Malgré leur « hégémonie » sur la pratique de la radicalité politique dans l’espace public, ces groupes sont ultraminoritaires et ne réunissent, à Bruxelles, pas plus d’une ou deux centaines de militantes et de militants.

Les anarchistes sont profondément divisés, d’abord entre Wallons et Flamands, mais aussi entre les centres urbains, et il n’existe aucune organisation nationale (bilingue) ou même représentative de l’espace francophone dans son entièreté.

Les deux principaux foyers libertaires francophones se trouvent à Bruxelles et à Liège. Au sein même des villes, les militants et militantes anarchistes se subdivisent au moins en trois groupes : les organisés (collectif Alternative libertaire Bruxelles), ceux qui se fixent autour d’un lieu/projet culturel comme une librairie (Acrata) ou une bibliothèque (BibLibre), et enfin les plus autonomes dont le collectif se cristallise dans les squats et dans lesmanifestations, rassemblements, combat contre les prisons, etc.

Faible implantation populaire

Même si les personnes finissent par se connaître, à force de fréquenter les mêmes actions, les liens politiques sont inexistants et il serait difficile de parler de « mouvement anarchiste » belge ou francophone. Le projet d’un grand rassemblement, d’un congrès des anarchistes belges, est régulièrement évoqué mais demeure une arlésienne. Il est de toute façon douteux que celui-ci permette de créer une dynamique intergroupes, étant donné les différends politiques et surtout stratégiques qui opposent les libertaires entre eux.

Le principal obstacle séparant les anarchistes d’une vraie fusion avec la grogne occasionnée par les politiques libérales et autoritaires du gouvernement vient de la composition sociale de nos groupes. Les libertaires se recrutent d’abord chez les fils blancs et diplômés des classes moyennes. L’apport des classes populaires et en particulier des Belges issus de l’immigration est extrêmement marginal ; cela déconnecte l’action politique du quotidien de ceux qui subissent le plus directement les pires effets du capitalisme financiarisé.

Le processus de déclassement et de précarisation est bien enclenché en Belgique mais la pauvreté se concentre encore dans des communes-ghettos où les groupes libertaires n’ont pas d’enracinement.

L’accumulation de ces problèmes – absence quasi-totale de diffusion des positions anarchistes, propagande médiatique écrasante, division et éclatement, déconnexion avec les classes populaires – nous questionne et nous oblige à remettre en cause nos modes de pensée et d’action.

Thibault (AL Bruxelles)

http://www.alternativelibertaire.org/?A ... gique-1-Le


Belgique : Le mouvement libertaire doit se refonder (2/2)

En plus de souffrir d’un environnement politique hostile, les anarchistes belges sont confrontés à un vide mémoriel. Chaque génération doit plus ou moins recommencer à zéro, sans bénéficier des conseils et du legs des la génération précédente. Même si cette situation peut avoir des avantages, comme celui de renouveler la doctrine et de ­l’adapter aux temps présents, elle donne surtout l’impression aux militants et militantes que l’anarchisme jaillit tout à coup avant de disparaître, qu’il possède chez nous un caractère volatile et impropre à être une posture révolutionnaire stable.

On peut remonter loin pour comprendre cet état de fait. Les anarchistes belges étaient très présents dans le mouvement ouvrier à la fin du XIXe siècle et au tout début du XXe siècle. Comme en France, ils s’organisaient en particulier autour de journaux puis au sein du mouvement syndical – lors de l’exécution de Francisco Ferrer en 1909, par exemple, les maisons du peuple du bassin hennuyer se sont couvertes de drapeaux noirs. Certaines expériences de communautés alternatives ont même été tentées près de Bruxelles, mêlant autogestion, solidarité économique, végétarisme voir même nudisme. Mais déjà à l’époque, la Belgique était très dépendante de son grand voisin du sud et même du reste de l’Europe. Terre d’exil, elle accueillait de nombreux anarchistes étrangers, venus se réfugier, surtout à Bruxelles, suite à l’adoption des lois scélérates ou des diverses actions révolutionnaires menées en Espagne ou en Italie.

Des personnalités comme Élisée Reclus ou Buenaventura Durruti ont durablement influencé l’anarchisme belge ; au même titre que des centaines d’inconnus dont les noms n’ont pas été conservés mais qui ont suivi le même chemin et rompu le pain avec leurs camarades d’outre-Quiévrain. Carrefour des milieux révolutionnaires européens, Bruxelles a paradoxalement connu peu de figures marquantes, dans le sens où elles se sont perpétuées dans l’imaginaire et la mémoire belge ; on peut citer Ernestan ou encore Émile ­Chapelier. Cette « absence » s’explique aussi par la difficile transmission de la mémoire révolutionnaire dont nous souffrons de nos jours – les anarchistes belges auraient bien du mal à citer le nom de quelques-uns de leurs ancêtres.

Comme pour de nombreux autres pays européens, la Première Guerre mondiale a durablement affaibli le mouvement, faisant disparaître dans les tranchées et les prisons de nombreux anarchistes. Bien que le gouvernement belge ait toujours réprimé les mouvements révolutionnaires, la guerre lui a fourni des moyens radicaux pour affaiblir ses « ennemis de l’intérieur » – une situation que nous connaissons encore aujourd’hui avec l’état d’urgence. La génération suivante, celle de l’entre-deux-guerres, a été saignée à blanc par la Seconde Guerre mondiale et, pour des raisons évidentes, par l’occupation allemande. C’est surtout à partir de ce moment-là qu’un cycle de crue et de décrue se met en place. Même 1968, qui frappe aussi la Belgique, ne permettra pas une réimplantation durable d’un mouvement anarchiste dont les derniers représentants de l’âge d’or meurt au début des années 1970, sans avoir vraiment rencontré et transmis le flambeau aux nouveaux et nouvelles libertaires.

Jeter des passerelles vers le passé

Aujourd’hui, les anarchistes sont très majoritairement jeunes ou sont venus à l’anarchisme sur le tard. Les plus anciens, notamment les soixante-huitards, se sont enfermés dans des versions « festives » de la rébellion ou ont complètement abandonné l’idéal révolutionnaire. Nous ne pouvons pas compter sur la transmission d’une mémoire des luttes, des expériences stratégiques et théoriques qui ont été menées avant nous. Ce néant mémoriel n’est d’ailleurs pas ­l’apanage des anarchistes, la mémoire populaire, si elle existe, manque de canaux pour être diffusée et pour rester vivante à travers sa réincarnation dans le présent.

Cela nous pose justement la question de la manière dont elle se transmet : le monde de l’édition belge est moribond, mais même s’il était aussi vivant qu’en France, le livre ne semble plus être la meilleure manière de transmettre la mémoire. Nous sommes très en retard sur les médiums informatiques, comme les vidéos ou les minidocumentaires, qui se révèlent très efficaces pour toucher de nouvelles générations de militants et militantes.

Le rôle d’un collectif comme celui d’Alternative libertaire Bruxelles est donc non seulement de reconstruire un espace public de l’anarchisme belge francophone mais aussi de renouer le fil de la mémoire. Sa pérennité assurera, pour les futurs libertaires, un ancrage dans le cours de l’histoire contestataire en Belgique, une impression de participer à un élan qui transcende les années. En cherchant également à exhumer l’histoire de la tradition anarchiste belge, nous pourrons jeter des passerelles vers le passé et nous inspirer de nos prédécesseurs. Nous souhaitons que, dans le futur, l’anarchisme ne soit pas seulement une solution politique qui émerge tous les dix ou quinze ans mais bien un projet révolutionnaire de transformation de la société, présent en permanence, avec une connaissance de son passé et une perspective pour son futur.

Thibault (AL Bruxelles)

http://www.alternativelibertaire.org/?A ... gique-2-Un
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Re: Alternative libertaire

Messagede Zoom le Lun 6 Mar 2017 20:50

Tract AL

6, 7 et 8 mars : c’est dans les luttes que ça se passe !

Une agitation sociale inhabituelle se maintient pendant la campagne présidentielle. C’est que plus personne n’a d’illusion : quel que soit le vainqueur, il faudra frapper fort pour refuser les mauvais coups annoncés par la droite ou les mauvais coups cachés de la gauche... et regagner du terrain pour nos droits de travailleuses et travailleurs !

En grève !


Dans de nombreuses entreprises privées des débrayages plus ou moins prolongés viennent appuyer les négociations salariales. Des grèves et occupations se poursuivent contre les licenciements et les fermetures d’entreprises. Et dans le secteur public de nombreuses grèves éclatent pour obtenir les moyens (budgets, effectifs...) de faire fonctionner correctement les établissements. Chez les employé-es des municipalités, en particulier dans les anciennes mairies PCF de banlieue parisienne, des conflits éclatent régulièrement contre la remise en cause des acquis des personnels.

6 mars : Pôle Emploi

A l’appel d’une large intersyndicale, grève pour défendre un travail utile aux demandeurs et demandeuses d’emplois : refus de l’externalisation, de la dématérialisation à outrance et exigence des embauches indispensables pour un accueil convenable des chômeuses et chômeurs.

7 mars : la Santé en locomotive

Le secteur Santé et Social, après une grosse journée de grève en novembre, relance la machine avec une montée nationale sur Paris et des rendez-vous en région. Des secteurs de la fonction publique se sont ralliés à cette journée pour protester contre la casse du service public. À EDF et à Air-France, les syndicats ont décidé de s’emparer aussi de cette journée.

8 mars : femmes en lutte ! Journée internationale de lutte

pour les droits des femmes et l’égalité, le 8 mars reprend des couleurs cette année avec des appels à la grève.

Ne rien attendre des élections

Après avoir testé deux gouvernements Mitterrand, un gouvernement Jospin et un gouvernement Hollande, avec ou sans ministres écolos et PCF, il est bien clair pour tout le monde que les électionsn’apportent pas d’améliorations substantielles aux préoccupations des salariés. D’ailleurs, si les acquis de 1936 ont été obtenus par une grève générale sous un gouvernement de gauche, les acquis de 1968 ont été arrachés par une grève générale sous un gouvernement de droite ! Ce qui est décisif, ce n’est donc pas le gouvernement mais la grève !

C’est pourquoi nous disons à nos camarades : ne perdez pas trop d’énergie à vous disputez au nom de tel ou tel candidat car c’est le rassemblement dans nos syndicats de l’ensemble des salarié. es vers la mobilisation générale qu’il nous faut préparer.

À l’inverse des partis électoraux qui nous divisent sans que leurs divergences soient toujours bien claires, faisons de nos syndicats l’outil pluraliste de toutes celles et ceux qui veulent révolutionner le monde et en finir avec le capitalisme par l’action directe et concrète à partir des luttes sociales quotidiennes dans les entreprises.



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Tract pdf : http://alternativelibertaire.org/IMG/pd ... sse_V2.pdf

http://alternativelibertaire.org/?6-7-e ... t-dans-les
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Messagede Zoom le Jeu 30 Mar 2017 21:40

Pour relocaliser l’industrie : Qu’elle change de mains

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Re: Alternative libertaire

Messagede Zoom le Lun 17 Avr 2017 18:04

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Re: Alternative libertaire

Messagede Zoom le Sam 29 Avr 2017 20:40

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Messagede Zoom le Lun 8 Mai 2017 20:47

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Messagede Zoom le Sam 20 Mai 2017 21:24

Tract AL Lorient

Journée internationale de mobilisation contre Bayer-Monsanto, samedi 20 mai 2017

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Re: Alternative libertaire

Messagede Zoom le Sam 10 Juin 2017 21:55

Le 13e congrès d’AL s’est achevé lundi à Nantes

Une centaine de délégué.es ont participé aux débats et aux ateliers du congrès d’Alternative libertaire, tenu à la Manufacture des tabacs, à Nantes, du 3 au 5 juin.

L’organisation a, entre autres, tiré les leçons de la lutte contre la loi Travail, un an après les événements, et a réfléchi collectivement sur les enjeux de la période à venir.

Un récit du congrès et une synthèse des débats seront publiés dans le mensuel Alternative libertaire de juillet-août 2017. Mais, d’ores et déjà, voici le bilan des deux années écoulées, et la motion d’orientation générale, concernant les perspectives d’action.

Bilan d’AL 2015-2017
• Entreprises et mouvement social
• Contre le durcissement sécuritaire
• Solidarité internationale
• Contre le racisme
• Sur le front écologiste
• Sur le front féministe
• Sur le front culturel

Motion d’orientation générale
http://www.alternativelibertaire.org/?M ... erale-7380

1. De la régression sociale à la “révolution conservatrice” ? http://www.alternativelibertaire.org/?M ... servatrice
• Aggravation des inégalités, hausse des profits capitalistes et casse sociale
• Des révoltes mi-sociales, mi-réactionnaires
• Fuite en avant des partis libéraux, vieilles recettes du néoréformisme
• Vers un régime autoritaire ?

2. Combattre le prochain gouvernement,
anticiper ses objectifs et trouver les brèches • Les points chauds http://www.alternativelibertaire.org/?M ... 80#breches
• Pratiques politiques, pratiques dans les luttes

3. Alternative libertaire dans l’action • Ni angélisme, ni paranoïa : se préparer matériellement et moralement au durcissement sécuritaire http://www.alternativelibertaire.org/?M ... 380#action
• L’intervention d’AL : un volontarisme sans aveuglement

http://www.alternativelibertaire.org/?L ... i-a-Nantes


Bilan d’Alternative libertaire 2015-2017

Les deux années écoulées ont été principalement marquées par le mouvement social contre la loi Travail, au printemps 2016, et par le refus du durcissement sécuritaire sous couvert d’antiterrorisme.

La fédération AL, de plus en plus décentralisée, a fait des progrès dans sa capacité à aider les collectifs AL (CAL) à organiser l’action. En plus d’un placement accru du mensuel Alternative libertaire, elle a pu être assez réactive pour distribuer du matériel d’intervention dont les CAL avaient un besoin immédiat (autocollants, tracts, affiches), et animer des campagnes en s’appuyant sur les réseaux sociaux.

Il est impossible d’énumérer toutes les actions et toutes les manifestations auxquelles AL a participé, de Bruxelles à Toulouse, de Rennes à Marseille, durant ces deux années. On s’en tiendra ici aux tendances générales qui caractérisent cette activité.

Entreprises et mouvement social

Sur le front de la résistance au capitalisme, AL a activement participé à la préparation de la journée de grève interprofessionnelle du 9 avril 2015, avec une campagne virale, l’édition d’un autocollant et la production d’un contenu critique sur la façon de mobiliser. Rebelote avec le soutien aux syndicalistes d’Air France traînés en justice pour l’affaire de la « chemise arrachée », et avec ceux de Goodyear, lors des rassemblements de Paris et d’Amiens.

Mais c’est bien sûr la lutte contre la loi El Khomri qui a le plus mobilisé, de février à septembre 2016. L’organisation s’est, à cette occasion, efforcée de « marcher sur ses deux jambes », avec à la fois une capacité d’intervention politique en propre (affiches, autocollants, tracts, communiqués, etc.), et des militant.es moteurs dans les mouvements sociaux et syndicaux. Sur le front syndical, plusieurs militant.es d’AL ont d’ailleurs joué un rôle dans l’impulsion de l’appel « On bloque tout » dessinant les contours d’un réseau syndical de lutte. L’expérience collective des événements a principalement été synthétisée dans le dossier d’été 2016 du mensuel AL.

Contre le durcissement sécuritaire

Après l’attentat contre Charlie hebdo, en janvier 2015, AL avait refusé de se prêter au jeu de l’éphémère « union nationale » derrière le gouvernement français.

Après les attentats de Paris en novembre 2015, de Bruxelles en mars 2016 et de Nice en juillet 2016, AL a maintenu cette ligne, en réaffirmant que l’escalade militariste et impérialiste ne permettrait nullement de sortir de l’engrenage djihadiste, au contraire. Seules des réponses sociales en Europe et l’aide aux forces progressistes au Moyen-Orient peuvent désamorcer la menace djihadiste ici, et la désagréger là-bas.

A partir de novembre 2015, AL a participé aux différentes manifestations interdites, bravant l’état d’urgence, et a notamment contribué à l’animation du cadre unitaire « Stop l’état d’urgence » qui a organisé les manifestations du 30 janvier et du 12 mars 2016.

Solidarité internationale

La guerre en Syrie, les ravages du djihadisme, la crise des réfugiés, la lutte de la gauche kurde et la fascisation de la Turquie ont marqué l’activité internationale d’AL ces deux dernières années.

AL a défendu l’accueil des réfugié.es sur le sol européen d’une part en argumentant en faveur de la liberté de circulation et d’installation, démontrant que « l’invasion » était un mythe, d’autre part en participant aux manifestations publiques de soutien aux réfugié.es.

Localement, des actions d’entraide concrète ont également été impulsées, notamment à Douai et à Paris, où les locaux fédéraux d’AL ont aidé à la logistique d’un campement sauvage rue d’Aubervilliers. AL a également diffusé le matériel (autocollants, affiches) produits sur la question par la Campagne libertaire antifasciste (Claf).

L’organisation a également accru son soutien à l’expérience révolutionnaire du Rojava et sa coopération avec la gauche kurde. Nombreux articles d’étude dans le mensuel, réunions publiques, soutien au projet de reconstruction féministe de Kobanê, édition d’un tee-shirt de soutien, participation aux manifestation de solidarité en France… Sans toutefois se départir d’une nécessaire réserve critique généralement bien acceptée par nos camarades kurdes.

En Turquie même, l’Action révolutionnaire anarchiste (DAF), solidaire de la gauche kurde et en lutte contre la fascisation du pays, a pu bénéficier d’un soutien financier (14.000 euros) collecté par le mouvement libertaire francophone.

Pour ce qui est de la Grèce, Alternative libertaire a relayé l’action des anarcho-syndicalistes de Rocinante, en lutte contre le paiement de la dette qui emprisonne le pays, et contre la trahison du gouvernement Syriza.

Enfin, AL a relayé la campagne pour la libération d’Alexandre Koltchenko, anarchiste ukrainien kidnappé et emprisonné par les services russes, en organisant plusieurs rassemblements de protestation devant des représentations diplomatiques russes en France.

Le bulletin de la commission internationale et les articles du mensuel Alternative libertaire montrent que notre activité internationale s’étend bien au-delà des exemples cités. Celle-ci gagnerait encore en efficacité en faisant de la commission l’outil commun à toutes nos initiatives internationales et par la désignation d’au moins une ou un correspondant de la commission dans chaque CAL.

Par ailleurs, au cours de ce mandat, AL prendra les moyens d’une réflexion et de décisions concernant la structuration et le développement de notre courant au plan international ; ce qui passe notamment par un bilan de notre investissement dans le réseau Anarkismo, des perspectives partagées quant à son avenir, des moyens de mettre en œuvre l’internationalisme dont nous nous réclamons.

Contre le racisme

Ces deux dernières années ont été marquées par une aggravation et une désinhibition du racisme, principalement dirigée contre la minorité Rroms et la minorité musulmane ou supposée telle.

Dans ce contexte, et en particulier lors du déchaînement anti-burkini d’août 2016, AL a constamment plaidé pour le respect de la liberté de conscience et dénoncé la violation, par les pouvoirs publics, de la liberté de culte garantie par la loi de 1905 sur la laïcité.

Dans la lutte contre l’état d’urgence, puis contre la loi Travail, enfin, l’organisation a systématiquement dénoncé de concert la répression contre le mouvement social et l’impunité des crimes racistes commis par la police dans les quartiers populaires – les affaires Adama Traoré et Théo Luhaka ayant été, en 2016-2017, les plus médiatisées.

Pour ce qui est du soutien à l’action des associations de racisé.es, AL a salué le succès de la Marche pour la dignité du 31 octobre 2015, qui a confirmé le rôle désormais prééminent de ces associations dans les mobilisations antiracistes. L’organisation a appuyé la commémoration par le groupe Juives et Juifs révolutionnaires des 10 ans de l’assassinat d’Ilan Halimi. AL n’a en revanche pas été en mesure de nouer de relations avec des associations asiatiques après le meurtre de Chaolin Zhang à Aubervilliers, en août 2016.

Sur le plan du travail unitaire, AL s’est associée à l’Appel contre les politiques de racialisation et au Manifeste pour un antiracisme politique, dans le cadre des forums Reprenons l’initiative tenus en mai 2015 et en octobre 2016 avec entre autres l’ATMF, le FUIQP, l’UJFP, la Fasti, la CRI, le Gisti, le Cran…

Sur le front écologiste

Ces deux dernières années ont été principalement marquées par la lutte contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes (44), par l’opposition au projet d’enfouissement nucléaire à Bure (55) et par la mobilisation pour dénoncer la mascarade de la Cop21.

En Loire-Atlantique, AL a été de toutes les manifestations contre le projet ubuesque de Notre-Dame-des-Landes, avec parfois un renfort régional, voire national. La fédération AL a édité une affiche, qui a été abondamment collée au moment du référendum de juin 2016.

L’organisation avait décidé de faire du Sommet sur le climat, à Paris, en décembre 2015, un temps fort de mobilisation politique, pour souligner la responsabilité fondamentale du capitalisme dans le réchauffement climatique. Beaucoup de matériel avait été produit (articles dans le mensuel, quatre-pages argumentaire, tracts, affiche, autocollants) et une montée nationale était prévue pour la manifestation du 29 novembre. Les attentats du 13 novembre et l’état d’urgence ont changé la donne. AL a pu s’exprimer lors du « sommet alternatif » des 5-6 décembre à Montreuil, mais l’action de blocage prévue a dû être annulée en raison des mesures de sécurité. En revanche, l’organisation a bravé l’interdiction de manifester le 29 novembre, au prix de quelques dizaines de garde à vue.

Sur le front féministe

Hormis la participation habituelle aux journées du 8 mars, l’activité féministe d’AL ces deux dernières années a été principalement marquée par le lancement de la campagne contre les violences faites aux femmes, à l’automne 2016.

Comme pour la Cop21, un pack de matériel complet (dossier spécial dans le mensuel, affiche, autocollants, tracts, vidéo) a été produit par la fédération. Les CAL ont fait du 25 novembre un temps fort, et ont organisé des réunions publiques pour politiser cette question des violences faites aux femmes.

Sur le front culturel

L’organisation avait décidé, début 2016, d’une petite campagne autour des 80 ans de la Révolution espagnole, en s’appuyant sur l’exposition itinérante réalisée par la CGT-E. Une affiche et un dossier spécial dans Alternative libertaire de juillet-août 2016 étaient également prévus, mais la mobilisation contre la loi El Khomri a entravé ces projets. Néanmoins, un certain nombre de CAL ont organisé des événements autour des 80 ans de Juillet 36, mais sans matériel fédéral à leur disposition.

Hors cadre AL ont eu lieu, en 2015-2016, plusieurs tournées de présentation du livre Trop jeunes pour mourir, qui a contribué à faire redécouvrir le syndicalisme révolutionnaire. Chaque fois qu’ils l’ont souhaité, les CAL ont pu organiser ou être associés à ces tournées.

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