"Parti de Gauche"

Débats politiques, confrontation avec d'autres idéologies politiques...

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Messagede Nico37 le Lun 15 Juil 2013 23:37

Le Parti de Gauche cherche à réunir 10/07

À l’approche des élections municipales lavalloises, les listes se forment petit à petit et la campagne commence doucement. Certains s’unissent pour mieux combattre, d’autres s’éloignent ne partageant pas les mêmes valeurs ni les mêmes idées. À ce stade du match, il y a aussi ceux qui préparent leur liste en recherchant à réunir.

Tous les deux membres de l’alliance politique du Front de Gauche, le Parti de Gauche et le Parti Communiste Français ne sont pas d’accord. Le premier veut créer, pour les municipales à Laval, « une liste de gauche autonome », tandis que le Parti Communiste veut s’allier avec le Parti Socialiste s’il est représenté par Guillaume Garot ou Jean-Christophe Boyer.

Contre « la droite qui s’extrêmise et l’extrème-droite qui se banalise », le Parti de Gauche dénonce notamment la politique d’austérité menée par le Gouvernement sous la pression de l’Union Européenne et impactant les municipalités. À l’échelle locale, le parti de Jean-Luc Mélenchon dénonce « la démarche libérale » de Guillaume Garot et Jean-Christophe Boyer en citant, pour exemples, le refus de contester les « emprunts toxiques » des banques et la privatisation des parkings.

Voulant « offrir au peuple de gauche un autre choix que cette politique de capitulation face à la finance et d’adhésion aux thèses libérales et austéritaires », le Parti de Gauche fait partie de ceux qui cherche à réunir afin de créer sa liste. Il appelle toutes « les forces » de gauche et « les luttes écologiques » à se réunir derrière une liste commune pour donner priorité à l’Humain.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Mer 17 Juil 2013 02:43

Cession de sites rentables : le Front de gauche veut muscler la loi 16/07

"On pense que ce texte de loi est très insuffisant dans la mesure où il n'empêche pas les fermetures de sites", a expliqué André Chassaigne ce mardi alors que le projet de "loi Florange" promise par le candidat Hollande est examiné en commission à l'Assemblée nationale.

"Il faut empêcher que les incendies se déclenchent. Or là, on n'empêche pas que l'incendie se déclenche mais on vient pour essayer de l'éteindre ou du moins d'atténuer les conséquences. On laisse brûler la maison mais on s'arrange pour que les maisons autour ne soient pas atteintes", regrette le président du groupe Front de gauche à l'Assemblée. André Chassaigne précise que le groupe FG a déposé des amendements "qui posent véritablement des questions de fond". "Si le texte apporte un plus, les députés FG pourraient le voter", a-t-il ajouté. Sinon, "on ne votera pas contre ce texte. Est-ce qu'on votera pour, est-ce qu'on s'abstiendra? On n'a pas encore pris notre décision".

" Loi Florange " oubliée

De fait, cette proposition de loi consacrée à la reprise de sites rentables ne va plus aussi loin que ce que le candidat François Hollande l'envisageait lors de sa visite à Florange en février 2012. Quelques semaines avant le premier tour de l'élection présidentielle, il avait promis un projet de loi aux salariés de Florange en lutte pour conserver leurs hauts-fourneaux. Un texte législatif fondé sur le principe suivant: «Quand une grande firme ne veut plus d'une unité de production et ne veut pas non plus la céder, nous en ferions obligation pour que les repreneurs viennent et puissent donner une activité supplémentaire».

Projet édulcoré

Un an plus tard, l'obligation faite à un groupe de plus de 1.000 salariés de céder à un tiers volontaire une unité de production rentable a été édulcorée. Fin avril dernier, le projet de loi ne retenait plus cette obligation de cession, mais un mécanisme compliqué pouvant déboucher sur des pénalités financières à l'encontre du patron désobligeant:

le patron qui veut fermer son entreprise pourtant rentable doit en informer le comité d'entreprise
ce même chef d'entreprise a alors "obligation de moyens" pour chercher un repreneur durant les trois mois suivants. Les salariés pourront l'aider et se faire aider par des cabinets spécialisés
au bout des trois mois, un rapport est fait devant le comité d'entreprise sur la recherche de repreneur
si les salariés contestent ce rapport et jugent que le patron ne s'est pas donné tous lesmoyens de chercher un repreneur, ils pourront proter le dossier devant le tribunal de commerce
si le tribunal de commerce juge que le chef d'entreprise n'a pas respecté l'"obligation de moyens", il peut le condamné à une pénalité d’un montant maximum de 20 fois la valeur mensuelle du SMIC par emploi supprimé". Soit aux alentorus de 28 000 euros.
Pas vraiment de quoi effrayer les groupes désireux de fermeture de sites rentables et de restructurations à tout va. Car insidieusement, l'obligation de trouver un repreneur s'est muée en obligation de chercher un repreneur.
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Messagede Nico37 le Mer 17 Juil 2013 14:26

Municipales : à Paris, la lutte des places au Front de gauche Raphaëlle Besse Desmoulieres 10/07

Les négociations vont bon train au Front de gauche pour les municipales de mars 2014 à Paris. Et les appétits sont aiguisés, selon un document interne du PCF que Le Monde s'est procuré. Le Front de gauche dispose aujourd'hui de 10 conseillers de Paris : 8 du PCF, élus sur des listes d'union avec les socialistes, et 2 du Parti de gauche (PG), élus avec l'étiquette PS en 2008.

Selon ce compte rendu d'une réunion entre le PCF et le PG, ce dernier a pour objectif 21 élus. "Ce n'est pas une folie, c'est un scénario raisonnable, même si c'est une fourchette haute, considère Alexis Corbière, conseiller de Paris du PG. Seule une liste Front de gauche autonome permettra d'augmenter significativement le nombre d'élus."

(...)
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Messagede Nico37 le Jeu 18 Juil 2013 17:39

Mettre fin à cette république du mensonge Boris Jourdain pour le Parti de gauche Ile de la Réunion

Il fut monté et descendu ce samedi 06 juillet 2013 sur le marché de nuit de Saint Denis. Le "Mur des salopards", inspiré du "Mur des cons" du syndicat des magistrats, représente tout ce qui ne fonctionne pas dans la société de la Vème république. Chaque brique est un des ennemis de l'État, de la République, de l'écologie et du peuple.

En abattant ce mur, nous voulons mettre fin à cette république du mensonge, de l'argent, et appelons la mise en place de la VIème république celle de l'Humain d'abord. Les militants du Parti de gauche ont aussi, déguisés en François Hollande et Nicolas Sarkozy, demandé la charité aux passants pour renflouer les caisses de l'état et de l'UMP.

Nous restons mobilisés, On ne lâche rien.
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Messagede Nico37 le Sam 20 Juil 2013 00:02

« On ne veut pas perdre de temps » Philippe Ménard 08/07

Le Parti de gauche et le NPA lancent déjà leur campagne, en commençant à plancher sur leur projet pour Cognac.

Ce soir, à 19 heures au Cosy, la dernière « assemblée citoyenne » mensuelle du Front de gauche avant la pause estivale aura pour thème les élections municipales de mars 2014. On se souvient que les critiques véhémentes sur la politique du maire formulées par les élus Serge Lebreton (Parti de gauche, PG) et Jean-Marie Masson (PCF) lors de la séance précédente, le 10 juin, ont accéléré la scission au sein de la majorité municipale. Les deux conseillers se sont vus retirer leurs délégations, Brigitte Bonneau et Sylvie Mamet (PG) ont démissionné des leurs par solidarité.

Ce samedi, à Crouin, où le noyau dur de la gauche de la gauche exposait son plan d’attaque, il n’y a pas eu de piques ou de petites phrases. « On peut s’interroger sur ce délit d’opinion qui est reproché à deux personnes. Philosophiquement, c’est inacceptable. La liberté d’expression est quelque chose de fondamental », commente simplement Sylvie Mamet.

« Bousculer les choses »

Les militants veulent tourner la page pour se plonger entièrement dans le lancement de leur campagne. « On ne veut pas perdre de temps. Quand les autres partiront, on sera déjà en place », justifie Pierre-Alain Dorange, co-animateur de la section locale du PG. Trois réunions de travail sont planifiées cet été, avec un premier objectif, construire « l’architecture » du projet. « Notre stratégie, c’est de partir sur un programme, pas sur une liste. Celle-ci se construira naturellement dans les semaines suivant la rentrée », poursuit Pierre-Alain Dorange. Il va falloir commencer par harmoniser les positions entre le PG, le parti communiste, qui participe à la réflexion mais ne s’est pas encore prononcé sur ses alliances à Cognac, et le NPA. « Le NPA ne fait pas partie du Front de gauche, rappelle son représentant à Cognac, Loïc Corneaud. Nous nous allions avec eux pour voir, dans notre programme, comment les idées politiques que nous avons en commun se déclinent localement dans le concret. »

« On reste ouverts à tous les militants de gauche et les gens en dehors des partis. C’est avec eux que nous voulons construire, au plus près de la population », insiste Serge Lebreton.

Parmi les axes de travail, les militants évoquent le refus des partenariats public-privé, une autre approche de la démocratie locale à travers les maisons de quartier, ou encore la « gratuité d’usage » sur les transports, la culture ou les cantines. « On sait comment un budget municipal se monte. On veut proposer des choix différents », avance Serge Lebreton.

L’ancien adjoint se dit convaincu que la liste pourra attirer 33 noms. « On sait qu’on ne sera pas élus, mais on fera un bon score, et on va bousculer les choses ! On construit une alternative pour les années qui viennent, qui se prolongera dans toutes les élections suivantes. C’est un combat perpétuel. »
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Sam 20 Juil 2013 15:44

Élections municipales de 2014 : on élargit le Front de Gauche. 20/07

Le Front De Gauche de Carcassonne se réjouit du choix du PCF sur la stratégie « FDG élargi » au premier tour des municipales. En réaction, le député-Maire Jean Claude Pérez a exclu les deux élues communistes de la majorité municipale et le FDG de Carcassonne tient à leur exprimer sa solidarité. Cette exclusion traduit une inquiétude face à des municipales qui vont s’avérer difficiles pour ceux qui soutiennent les politiques d’austérité. Cette méthode autoritaire, qu’on voit pratiquer jusqu’au sommet de l’État, est une marque de faiblesse dans le débat d’idées. Faut-il y voir des difficultés pour le PS à soutenir dans ses propres rangs les politiques qui sont menées aujourd'hui ? Les élections municipales étant des élections locales, on ne peut pour autant dédouaner Jean Claude Pérez d’avoir voté tous les choix austéritaires du gouvernement. Il avait déclaré en début de mandat que, contrairement à 1997-2002, il ne se comporterait pas en député « godillot ». Que va-t-il faire dans le cadre du budget 2014 : les députés sont appelés à réduire les subventions aux Collectivités locales, de 1,5 milliard d’euros et autant en 2015.
Le FDG élargi aux autres forces de progrès, poursuivant les Assises du 20 avril à Lézignan, va élaborer un projet écologiste et socialiste en vue de la constitution d'une liste aux municipales. Dans ce but, nous avons engagé des rencontres avec d’autres organisations de gauche intéressées par notre démarche et avons décidé de nous retrouver à la rentrée. Seuls le Front de Gauche et ses alliés porteront un projet en rupture avec les politiques libérales qui sont menées aujourd’hui et feront reculer la droite et l’extrême droite.
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Messagede Nico37 le Lun 22 Juil 2013 22:12

L’action du nationalisme de gauche au Pérou

Voici donc ma synthèse de ce que j’ai compris de mon échange avec le président péruvien. Ici, il n’est question ni de rupture avec le capitalisme ni d’éco-socialisme. La politique du président Humala est celle d’un nationaliste de gauche. Il ne s’agit de rien d’autres que de donner a la communauté péruvienne, conçue comme un tout, son indépendance collective et personnelle. Cette position lui vaut la solide haine du parti médiatique qui l’accable ici comme le sont tous nos amis partout. Cela lui vaut aussi l’incompréhension de plusieurs secteurs de gauche et de sa majorité. Mais ce qu’il fait mérite attention et nous apprend aussi beaucoup de choses. A son sujet comme au sujet de beaucoup d’autres dirigeants et de beaucoup d’autres gouvernants de la vague démocratique il faut absolument renoncer aux vieilles habitudes mentales du passé qui voudraient voir partout ou bien des modèles ou bien des traitres. Ollanta Humala dans ses pires manques est dix mille fois plus à gauche que n’importe quel jour de la vie de François Hollande ou de l’un quelconque des membres de son gouvernement. Par de nombreux aspects de sa politique, il est aussi une source d’inspiration pour notre action.

Toute la politique mise en œuvre au Pérou repose sur la bonne santé de l'économie minière. Ce que l'on appelle « l'extractivisme » a donc encore ici de beaux jours devant soi. La croissance est de six points par an. La croissance reste un horizon indépassable pour nos gouvernements dans cette région. L'intensité de la misère à laquelle il leur faut arracher la société explique cette fixation. Je crois pourtant qu'il faut y ajouter quelque chose qui ne fait pas plaisir à entendre. Je veux parler du retard qui a été pris partout à gauche pour penser un modèle alternatif concret de production et d'échange. Ce genre de travail ne se commence pas quand on accède au pouvoir. Il faut l'avoir fait avant. Sinon tout ce qu'on peut dire ensuite reste des phrases creuses et abstraites que les urgences du quotidien renvoient toujours à demain. En regardant faire ce que fait le gouvernement Ayrault, on comprend plus facilement en quoi consiste le retard de prise de conscience de la vieille gauche. Dans l'Amérique du Sud, nos amis ont pris la direction de leur pays après une période terrible d'ajustement structurel imposé par le FMI. Une immense extension de la pauvreté et surtout de l'extrême pauvreté a été le résultat de cette période. La vague démocratique a d'abord été une rupture avec les politiques de coupes budgétaires et de privations dont le néolibéralisme est le prescripteur. Mais on ne doit pas perdre de vue que si cette urgence et la protestation contre elle ont permis de fédérer des mouvements sociaux et des électeurs de toutes sortes, pour autant, il n'a pas permis de formuler à soi seul un projet d'organisation économique réellement, c’est-à-dire complètement, alternatif. C'est pourquoi dans tous ces pays j'ai pu observer que la sortie de la misère, la formation d'une classe moyenne, l'extension de droits humains concrets, n'ont cependant fait remettre nulle part en cause les fondamentaux des modèles de consommation dominant. C’est un fait extrêmement important qui doit nous servir de leçon. Il ne suffira pas d'en finir avec les options politiques d'austérité et d'ajustement structurel qui dévastent l'Europe. Il faudra rompre aussi avec le modèle de consommation et d'échange. Il ne suffit pas d'en avoir conscience. Il faut se préparer effectivement avec des propositions concrètes et des modes opératoires. Sinon nous ne réglerons aucun des problèmes que rencontre aujourd'hui l'écosystème humain ni aucune des impasses existentielles que construit la société de frustration consumériste. Mais surtout si nous perpétuions les modes et les usages de la société de consommation néolibérale, nous reproduirons en même temps l'ensemble des valeurs et des comportements qui y sont attachés. Dés lors, la révolution citoyenne ne met pas seulement à l'ordre du jour la question du partage de la richesse et des formes de l'exercice du pouvoir. La définition et le contenu de cette richesse, l'objet du pouvoir à exercer et les domaines auxquels ils s'appliquent sont les dimensions qualitatives sans lesquelles le reste ne prend pas de sens de façon durable.

En tout cas, je dois préciser qu’Ollanta Humala ne fait pas de l'activité minière l'horizon indépassable de l'économie péruvienne. Il s'est réjoui de pouvoir me dire que, pour la première fois, le commerce compte davantage que la mine dans la contribution fiscale. Je comprends bien le circuit économique qu'il me décrit et j'admets que tous les plans du gouvernement dépendent de l'alimentation fiscale dont la source est dans les mines. Pour autant je ne sais pas quel est le rapport de force social et donc quelle est la proportion de ce qui est prélevé dans les mines qui revient dans les caisses de l'État. J'ai bien compris que Humala ne veut pas tuer la poule aux oeufs d'or. Il me l’a assez dit. J'ai trouvé qu'il avait tendance à reprendre à son compte des antiennes connues : il y a d'une part l'idéal et d'autre part le réel. Mais dans sa bouche cela ne m’a jamais semblé aussi plein de cette hypocrisie que l’on note sur ce thème en Europe où ce refrain sert de prétexte pour justifier que l’on ne fasse rien d’autres que de continuer « la seule politique possible ». J’ai lu que Manuel Valls avait réitéré son numéro sur ce thème en faisant l’apologie du « réformisme assumé » de François Hollande, pour faire semblant de recommencer le débat entre réforme et révolution qui a fait les grandes heures de ce type de droitier complexé. Aucun journaliste n’a eu l’insolence de lui demander de quelle réforme progressiste accomplie par François Hollande il parlait. Il est vrai que beaucoup de ses auditeurs ne comprennent même pas de quoi il est question, tout simplement.

J’en reviens à Ollanta Humala. Il ne se résigne sur aucun thème. Je l’ai trouvé très pointu sur bien des questions concrètes concernant les moyens d'agir. Son souci sincère est de parvenir à ce point ou l’activité minière ne sera plus l’alpha et l’oméga de la politique de ce pays. Du coup, il souligne avec beaucoup d'insistance ce fait que l'économie péruvienne ne dispose ni de cadres intermédiaires techniques ni d'ouvriers hautement qualifiés. Il voit bien quelle dépendance en résulte à l'égard du capital étranger qui s'investit au Pérou et amène avec lui des techniques que personne d'autre ne sait mettre en oeuvre. Je crois que les capitalistes concernés savent faire sentir par ce biais là que leur présence est indispensable. J’avais pu m'en rendre compte à l'occasion d'un voyage en Bolivie en rencontrant des professionnels du gaz et du pétrole. Ceux-là plaisantaient sur le fait qu’en toute hypothèse, nationalisation ou pas, les Boliviens ne sauraient pas faire les trous comme eux savent les faire pour sortir les matières premières. Du coup j’ai senti Ollanta Humala bien plus avancé dans la compréhension de l'importance de l'enseignement technique qu'aucun autre des dirigeants latino-américains que j'ai rencontré. Ni même que la plupart des dirigeants européens que je connais. À ce qu'on m'a dit c'est là un thème récurrent de ses interventions en matière d'éducation. Pour ma part je l'ai entendu faire plusieurs développements sur le sujet. Il m'a fait la démonstration classique pour prouver qu'une carrière technique assure un métier et qu'elle est souvent mieux rétribuée qu'une autre, plus généraliste. Il m'a dit qu'il voulait combler le fossé de ce manque « à marche forcée ». « Nous ne dépendrons plus de l'économie minière le jour où nous serons capables de faire autre chose », m'a-t-il dit. Il faut mesurer ce que ce propos a d'extraordinaire. L'enseignement technique et professionnel est la partie du système éducatif la plus méprisée et la moins connue des dirigeants de tous les pays du monde et davantage dans le monde latin que nulle part ailleurs. J’affirme que nous avons exactement le même problème de mépris de caste dans notre pays. Entendre le président du Pérou en parler comme d'une urgence absolue est pour moi un fait sans précédent. Ce n'est pas tout, sur le sujet.

À propos de la jeunesse, le plus grand problème pour lui, me dit-il, c'est cette énorme quantité de jeunes qu’il nomme les « ni-ni ». Ni étudiant, ni travailleurs. Il s'agit des jeunes qui n'étudient pas et qui ne travaillent pas. « Alors que peuvent-ils faire, me dit le président ? Rien, ou de la violence, ou de la délinquance ! Ou alors faire les fourmis pour le trafic de drogue. On leur met un sac sur le dos avec quelques kilos de drogue, ils mettent une capuche par-dessus et ils passent des jours et des nuits dans la montagne à essayer de traverser avec leur cargaison. Nous en capturons beaucoup. Vraiment beaucoup. Nous en avons déjà trois à quatre mille en prison. Et bien sûr ils ne sont pas condamnés à vie. Que veux-tu qu'ils fassent ensuite en sortant de la ? Ils retournent à la vie quotidienne et ils recommencent la seule chose qu'ils savent faire, de la violence et des trafics, jusqu'à ce que mort s'ensuive. Nous préparons un programme de formation technique pour ceux qui seront volontaires. Ceux-là passeront leur temps de peine à étudier. Sinon quel avenir peuvent-ils espérer ? En Amérique du Sud, le phénomène des bandes de «ni-ni » qui se répartissent des territoires de délinquance est maintenant généralisé. C'est un fléau dont personne ne sait comment sortir une fois qu'il a commencé. Comment convaincre un jeune d'aller chercher du travail quand il peut gagner grâce au trafic de drogue davantage en une journée que son père en un mois de travail honnête ? Il faut régler le problème avant d'en arriver à la cartelisation des zones de délinquance. Il faut que les jeunes aillent directement au travail après leurs études. Pour ça il faut qu'ils finissent leurs études et qu’ils trouvent du travail. Ça c'est notre responsabilité ». Je partage complètement, cela va de soi. J'ai été heureux de l'entendre formuler ce diagnostic. Je sais que nous n’échapperons pas en Europe à ce qu’il décrit. D’une certaine façon je crois que cela est commencé en France et que la récession va précipiter le mouvement. Je n'ai pas relancé cette discussion. Je sais comme lui que le Pérou est devenu le premier pays producteur de cocaïne. Je sais ce qu'il m'en aurait dit et je sais aussi qu'il est sincère.

Je me suis renseigné. Les gens avec qui j'ai pu échanger attestent du fait que les autorités péruviennes au sommet de l'État et du gouvernement sont totalement déterminées et ne font aucun compromis avec le narcotrafic. Ce n'est pas si courant ! Au cours du premier semestre de l'année 2013, presque 300 laboratoires de production de pâte base de cocaïne ont été détruits ainsi que 529 puits de macération et trois pistes d'atterrissage clandestines. Plus de 10 000 hectares de surface de cultures de la coca ont été éradiquées. 10 tonnes de cocaïne ont été saisies et détruites. C'est bien, c'est spectaculaire. Mais ça ne suffit pas. Au Pérou sont produites 325 tonnes de cocaïne par an. Il faut comprendre ce qui se cache derrière ce chiffre, le défi que cela représente pour l'autorité de l'État et même pour la construction d'une société organisée. La culture et le commerce de la drogue pourrit tout ce qui l'approche et l'entoure. En 2011, il y avait eu 11 pistes clandestines d'aviation repérées par satellite. En 2013 il y en avait déjà plus de 75 repérées à la moitié de l'année. Ainsi de tous côtés l'État est mis au défi ! Son espace aérien, son espace fiscal, ses ports, sa jeunesse, les instruments de l'État comme la police, tout est rapidement contaminé. Sans oublier la dimension politique. Car 60 % des cultures sont actuellement sous le contrôle de la pseudo guérilla maoïste « Sentier lumineux ».

Cet aspect ne saurait être négligé. Le lien qui existe entre la culture et le commerce de la cocaïne et la prétendue guérilla « Sentier lumineux » n’est pas anecdotique ici. Il fait ressurgir le fantôme d’un passé qui a laissé un terrible souvenir : celui des années de guerre qui ont défiguré la société péruvienne pendant une décennie. Les gens que j'ai rencontrés, porte-paroles des associations de victimes, parlent de 70 000 morts et 4000 disparus. Comme je m'ébahissais du nombre des morts et du fait que cela se sache si peu, même de gens comme moi qui suivent l'actualité de l'Amérique du Sud depuis tant d'années, on me demanda de bien prendre en compte qui sont ces morts et ces disparus ! Au contraire de la situation du Brésil, de l'Argentine ou du Chili dans le cadre des meurtres planifiés par les dictatures et les nord américains avec le plan Condor, ici toute la bataille a eu lieu dans les campagnes. Les protagonistes dans tous les autres pays étaient urbains. Ils venaient de toutes les classes sociales, certes. Mais beaucoup étaient des cadres, des étudiants, des enfants de la classe moyenne. Ils avaient une voix, des relais et se firent entendre. Rien de tel ici. L'armée patrouillait dans les campagnes, le «Sentier lumineux » et le Mouvement Révolutionnaire Tupac Amaru de même. Les paysans étaient seuls devant eux. Tous seuls. « Tupac Amaru était mieux équipé, m’a raconté un témoin. Ils avaient des armes et certains étaient en uniforme. Ils fusillaient les gens qu’ils condamnaient. Les militaires aussi. Ceux du « Sentier lumineux » étaient plus pauvres, en haillons. Souvent ils n'avaient pas de chaussures. Ils tuaient les gens leur écrasant la tête avec une pierre ou en leur coupant la gorge avec un couteau ou une machette.» Il y avait aussi des attentats en ville qui tuaient les gens à l'aveuglette. Mais pour l'essentiel les victimes sont de pauvres paysans illettrés, sans relation, coupés du monde. Il y a une commission admirable qui a fait le décompte des morts et qui s'est efforcé de rétablir la vérité. Tant d'années après, évidemment, la société veut tourner la page. Il faut le comprendre. Mais beaucoup de familles des victimes ne lâchent pas la prise. Elles se battent encore pour la vérité et les réparations. Ce sont de pauvres gens. Ils méritent notre aide.

Ce 14 juillet, au terme de la cérémonie place de France à Lima, pour la fête nationale des Français à laquelle participent de nombreuses personnalités péruviennes, il y avait un groupe de représentantes des familles des victimes. Elles se sont groupées devant nous pour nous présenter une modeste pancarte large comme une feuille de papier sur lequel était écrit : « familles des victimes ». Rien de plus. L'ambassade de France avait organisé une exposition de photographies qui donnaient des témoignages de cette époque. Je pense que c'est ce qui explique la présence de ces personnes. Quand on voit les photos on comprend mieux… Et on comprend surtout pourquoi le narcotrafic est aussi vécu comme un ticket de retour du passé de guerre civile. Dans ce domaine encore il n'y a pas d'autre issue que la reconstruction de l'État, de son autorité et des moyens qu’il peut mettre en œuvre pour donner à la population une autre issue que la production de coca qui finira dans les puits de macération et les sentiers de fourmis.

C'est tout cela l'arrière-plan d'une discussion comme celle que j'ai pu avoir avec le président péruvien. Un passé terrible, un présent incertain, surplombent toute la décision politique. Le programme le plus simple prend alors une dimension qu’il n'a pas ailleurs ! Il s’agit de construire un État et de le mettre à la disposition de toute la population et non pas seulement de quelques secteurs. Il faut développer massivement les infrastructures pour unifier le marché péruvien et par ce seul moyen offrir des débouchés aux régions enclavées qui s'en tiennent à une économie de subsistance. Par-dessus tout, l’objectif est d’élever le niveau d'éducation et de santé du peuple. Le but est d’éradiquer la très grande pauvreté et de réduire massivement la pauvreté ordinaire. Voilà les quelques axes essentiels auxquels Ollanta Humala s'accroche. En deux ans les résultats sont solides, sérieux, avérés. Pour faire tout cela, il dit qu'il a besoin de la rente minière. « Et tout cela, rappelle-toi, nous sommes en train de le réussir dans la démocratie ». Il aurait pu ajouter : et dans… l'honnêteté. Car ses pires adversaires ne lui disputent pas ce point d'honneur : pour la première fois depuis bien longtemps le président de la république du Pérou est un homme honnête.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Mar 23 Juil 2013 16:49

Mr Mélenchon et le Pérou CS Cajamarca

COMITÉ DE SOLIDARITÉ AVEC CAJAMARCA : LES DÉCLARATIONS DE JEAN-LUC MÉLENCHON SUR LE GOUVERNEMENT D’OLLANTA HUMALA

Le dimanche 14 juillet 2013, Jean-Luc Mélenchon, un des leaders du Parti de Gauche, était au Pérou où il s’est entretenu avec le président de la République péruvienne, Ollanta Humala. Cette visite cordiale d’une des figures de la gauche française a été relatée par Mr Mélenchon lui-même sur son blog et sur le site du Parti de Gauche. S’il fallait n’en retenir que quelques mots, elle se résumerait ainsi : « Ollanta Humala, le président du Pérou, fait vite et bien ce que le président d’un pays riche comme le nôtre se montre incapable de commencer ». [le texte de JL Mélenchon sur son blog]

Eloge du gouvernement péruvien d’un côté et critique au gouvernement français de l’autre, la manœuvre est simple et efficace. Problème : il semble que Mr Mélenchon ait été mal renseigné sur la politique menée par le président péruvien. Rappelons que « la création d’une retraite » évoquée par Mr Mélenchon est en fait un programme social « Pension 65 » – et non un système de retraite – qui, jusqu’à présent, n’est opérationnel que sur 5% du territoire et se trouve déjà entaché d’un scandale de corruption. La croissance n’est pas de six points mais de sept pour l’année 2012, largement soutenue par les exportations du secteur minier (60% des exportations nationales en 2012). Or, les principales régions d’extraction des matières premières coïncident encore et toujours avec les régions les plus pauvres du pays (Cajamarca en est l’exemple).

Ceci ne nous semble pas « être le chemin du développement humain ». L’est encore moins la violente répression s’exerçant dans le cadre des nombreux conflits sociaux agitant le pays. Selon un rapport de la CIDH : depuis 2011, année de l’arrivée d’Ollanta Humala au pouvoir, 24 manifestants ont été assassinés et 649 personnes ont été blessées par la police et l’armée, qui ont utilisé même des armes de guerre contre eux. Au Pérou, on ne se réjouit peut-être pas de l’existence des riches mais on en subit autant qu’ailleurs l’emprise, le peuple de Cajamarca dans sa lutte contre la multinationale Newmont-Buenaventura-Yanacocha en sait quelque chose : il y est le spectateur quotidien de l’acoquinement du gouvernement d’Humala avec le grand capital.

Le président Ollanta Humala perpétue la même politique et suit le même chemin que ses prédécesseurs Alberto Fujimori ou Alan Garcia, par ailleurs critiqués par Jean Luc Mélenchon, c’est-à-dire l’octroi sans limites de concessions et de droits à des sociétés multinationales dans l’extraction des ressources du pays et ce au détriment des industries et des populations locales. Actuellement plus de 50% du territoire péruvien est sous concession d’entreprises minières ou pétrolières, essentiellement des multinationales et dans leur majorité Nord-Américaines, c’est une étrange manière d’être indépendant quand on sait que la loi permet aux multinationales de louer les services de la police nationale.

Qu’un homme de gauche comme Mr Mélenchon se retrouve soudainement à soutenir un gouvernement de droite est suffisamment grave pour être dénoncé par les acteurs qui, depuis la France, travaillent activement pour dénoncer les dérives de la politique néolibérale de Mr Humala. Le Comité de Solidarité avec Cajamarca, formé il y a presque deux ans, en soutien à un des mouvements sociaux les plus importants en Amérique Latine actuellement (le mouvement du « No à Conga » né de l’opposition au mégaprojet minier Conga), se déclare préoccupé par cette utilisation politicienne que Mr Mélenchon fait de la politique péruvienne.

Cette manœuvre de désinformation des citoyens français et des militants du Parti de Gauche nous paraît d’autant plus scandaleuse que Mr Mélenchon peut difficilement nier que plusieurs tentatives de sensibilisation sur la situation péruvienne ont été menées par le Comité de Solidarité avec Cajamarca auprès du Parti de Gauche. D’ailleurs, des représentants parisiens du PG avaient participé à une mobilisation devant l’ambassade du Pérou l’an dernier pour dénoncer la répression du gouvernement ayant tout de même coûté la vie à cinq manifestants. Cependant et depuis lors, le Parti de Gauche s’est abstenu – à la différence des 23 organisations politiques, syndicales et sociales signataires du communiqué du premier juin 2013 adressé au président Humala – de toute participation aux actions ou communications publiques réalisées par le Comité. Ce silence, puis les dernières déclarations de Mr Mélenchon, laissent penser que l’intérêt de ce dernier pour le Pérou est des plus superficiels et ne vise qu’à une chose : multiplier les déclarations d’opposition envers le gouvernement français. Pire, Mr Mélenchon, loin de méconnaître le cas péruvien, le balaie d’un revers de main en faisant le jeu de la droite péruvienne et en délégitimant la lutte des peuples originaires qui défendent sans relâche leurs terres et une autre vision du développement humain depuis déjà presque deux ans. C’est le cas, entre autres, des Gardiens des lacs de la région de Cajamarca.

Le Comité de Solidarité avec Cajamarca invite Mr Mélenchon, mais aussi tous les militants du Parti de Gauche, à reconsidérer cette prise de position qui va à l’encontre du travail réalisé par le Comité et les organisations signataires et qui alimente des pratiques aussi condamnables que celle de la désinformation. Notre Comité et ses alliés redoubleront d’efforts pour surmonter tous les obstacles à cette tâche indispensable, à cet engagement solennel avec le peuple de Cajamarca dans sa lutte légitime que nous avons pris ensemble, au compte des intérêts finalement de l’ensemble des peuples du Pérou.

Non à l’imposition du projet minier Conga par l’État péruvien et la multinationale minière Newmont-Buenaventura-Yanacocha !
Non à la répression violente exercée par le gouvernement Humala !
Vive les Gardiens des lacs et le peuple de Cajamarca !

Conga No Va, ni ahora ni nunca !
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Mer 24 Juil 2013 16:40

Nous, Parti Communiste Français et Gauche Unitaire de Haute-Garonne, regrettons profondément l’initiative de division du Front de Gauche que constitue la conférence de presse du 27 juin de trois organisations (Parti de Gauche, CA-GA, FASE) annonçant la présentation d’une liste s’intitulant « Front de Gauche » aux prochaines élections municipales à Toulouse.
Nous rappelons que, depuis sa fondation par le Parti Communiste Français, le Parti de Gauche et Gauche Unitaire en 2009, le Front de Gauche a toujours adopté pour règle le fonctionnement au consensus de ses différentes composantes, hors de tout recours aux pratiques du fait accompli ou de la mise en demeure, et sans que quiconque s’arroge le droit de s’approprier notre sigle commun contre un ou plusieurs de ses partenaires.
La conférence de presse du 27 juin n’est, au demeurant, pas de nature à rassembler largement à gauche autour d’un projet à l’ambition majoritaire en faveur d’une municipalité au service de la population : défense et protection des salariés et des citoyens contre les logiques d’austérité qui ravagent la France et l’Europe, promotion et développement des services publics, renforcement de la citoyenneté et de la démocratie communale, mise en oeuvre d’une politique d’égalité et de redistribution des richesses… C’est à la mise en débat d’un tel projet, entre toutes les forces de gauche qui s’y montreront prêtes et avec les citoyens, qu’il convient aujourd’hui de consacrer prioritairement nos énergies.
Nous, Parti Communiste Français et Gauche Unitaire de Haute-Garonne, appelons donc nos partenaires du Front de Gauche à agir collectivement afin qu’ensemble nous soyons le vecteur d’une mobilisation exceptionnelle de la gauche et des citoyens à même de mettre en échec les prétentions de la droite comme de l’extrême droite à reconquérir nos cités, et tout particulièrement Toulouse, en redonnant un espoir aux électeurs et électrices de gauche que la politique de François Hollande et de son gouvernement plonge dans le désarroi.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Ven 26 Juil 2013 01:42

Communiqué du Front de Gauche des Bouches-du-Rhône

Le Groupe Unilever met tout en œuvre, à Gémenos, pour démolir les droits des travailleurs et détruire l’emploi dans un mépris total des décisions judiciaires qui l’ont condamné à de multiples reprises. C’est pourtant bien Unilever qui organisait récemment un déjeuner de presse avec l'Unicef pour vanter ses "plantations durables" au Kenya.
Nous ne sommes pas dupes. Derrière cette opération de "greenwashing", la multinationale de l'agro-alimentaire voudrait nous faire oublier ses pratiques antisociales et anti-écologiques.
La réalité, c’est que depuis plus de mille jours, les salariés de Fralib, qui fabriquaient en France les thés Eléphant et Lipton, sont en lutte pour préserver leurs emplois et reprendre leur usine en coopérative. Et depuis mars, Unilever ne verse plus les salaires. C’est absolument intolérable.
Contre les manipulations d'Unilever, les organisations du Front de Gauche appellent à soutenir financièrement les salariés de Fralib. A l'heure où l'UMP et Sarkozy demandent de l'aide pour renflouer un parti qui n'a pas respecté la parité et dont le candidat a triché sur ses comptes de campagne, soyons nombreux à faire nôtre la lutte de ceux qui se battent pour l'emploi, l'égalité et la démocratie sociale.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Sam 27 Juil 2013 01:01

Extrême gauche /antifascisme Ainsi front front front

Rarement les frontières entre les différents partis ou chapelles d’extrême gauche (ou à la gauche de la gauche) auront été aussi poreuses que ces dernières années.

Il y a celles et ceux qui quittent (le NPA ou les Verts, par exemple) ou déplacent (les Alternatifs, la gauche anticapitaliste…) leur organisation vers le Front de Gauche car ils y voient le seul pôle crédible d’opposition au pouvoir et à la bourgeoisie. Ou bien qui quittent le Parti de Gauche tout en restant au FdG, qui filent chez les Verts ou retournent au PS jugeant Mélenchon trop sectaire. D’autres, qui résistent à la force d’attraction du cartel Mélanchonien et tentent de constituer un autre pôle plus à gauche, théoriquement moins attiré par l’union de la gauche.

Front de gauche

Evidemment ce rôle de pivot joué par le FdG indique un sacré recul pour les tendances révolutionnaires amenées à se déterminer vis-à-vis d’un tribun médiatique et à défiler pour la VIe République au milieu d’une forêt de drapeaux tricolores et de bonnets phrygiens !

Le NPA lui-même, « épuré », passé de 7/8 000 membres à moins de 2 000 s’est trouvé dans ce cas de figure, même si il tente par ailleurs des rapprochements avec d’autres organisations plus petites et moins « républicaines », y compris libertaires.

Ces va-et-vient ne se basent généralement pas sur de grands débats idéologiques de fond, tant les différences entre toutes ces formations sont, en définitive assez minces de ce point de vue là. On ne s’y empaille guère sur des analyses du capitalisme actuel, sur le sens de la montée des luttes dans le monde ni sur leurs caractéristiques, tant les grilles de lecture utilisées sont assez semblables et très conventionnelles. On pourrait alors penser que ces glissements proviennent d’une baisse du sectarisme (chaque reclassement est toujours fait au nom de l’union) et, en tous cas, du déclin de l’esprit de chapelle qui a toujours caractérisé le champ partidaire du mouvement ouvrier et sont le résultat de situations locales ou de parcours personnels. C’est en partie vrai mais ce n’est pas là l’essentiel.

Tout tourne en fait et au bout du compte à une seule et unique question : à quel moment faudra-t-il se rallier au PS et dans quelles conditions ? En effet, comme à chaque fois, tous appelleront (y compris certains libertaires) à un moment donné à s’y rallier quelque soit le formule adoptée : « en se bouchant le nez », « du bout des lèvres » ou « satisfaits de l’accord », « au premier ou au second tour », « en le faisant sans appeler » ou, comble d’hypocrisie, en appelant à faire barrage à l’un des deux candidats sans appeler à voter pour l’autre. Par exemple, fin mai 2013 les alternatifs, dans une résolution concernant les municipales de 2014, déclarent qu’ils appelleront au deuxième tour « à faire barrage à la droite et l’extrême droite ». Ils ajoutent : « Les Alternatifs ne participeront pas aux exécutifs dirigés par le PS sauf à obtenir la garantie de leur indépendance », sans bien sûr préciser en quoi consisteraient ces garanties… toutes les portes restent ouvertes et c’est bien là le sens de leur ralliement au FdG.

En fait pour les nouveaux entrants au Fdg il s’agit d’aller au plus vite vers la constitution en son sein d’un nouveau parti, une « gauche alternative » qui regrouperait les Alternatifs, la Gauche anticapitaliste, une partie de la gauche unitaire, la FASE et convergence et alternative… si tout va bien dans les prochains mois. Il s’agit de rééquilibrer le Front de gauche avec un troisième larron en sortant de l’hégémonie des deux poids lourds, que sont le PC et le PG.

Evidemment, dans le choix des tactiques possibles pour conduire à ce résultat compte avant tout le maintient ou la conquête de postes d’élus : députés, conseillers généraux, maires, conseillers municipaux, etc. Mais pas seulement. Entre également en ligne de compte l’intérêt de l’organisation ou du courant à perdurer et se mieux situer à côté de ses concurrents/amis. Non pas l’intérêt de la classe ouvrière, du prolétariat, des salariés, des opprimés mais l’intérêt du groupe aussi petit soit-il. Ce qui, dans leur tête, n’est sans doute pas contradictoire puisque l’intérêt de l’organisation politique se confond avec celui des exploités. Et c’est finalement ça qui nous sépare le plus de cette aire politique.

(...)
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Sam 27 Juil 2013 16:29

Remue Méninges-Estivales : du 22 au 25 août à Grenoble

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Du 22 au 25 août Grenoble accueille à nouveau le Remue-Méninges du Parti de Gauche et les Estivales du Front de Gauche. Ce rendez-vous politique ensoleillé est la principale rencontre annuelle des militants venus de tous les horizons du Front de Gauche qui se préparent ensemble aux combats politiques à venir.

Cette année, le Remue-Méninges du PG est marqué par le grand nombre d’ateliers de formation, une dimension utile à tous et notamment aux nombreux nouveaux adhérents qui bénéficient ainsi des acquis mis en partage au sein du PG. Nos principes et nos analyses, l’extrême-droite, les municipales, nos pratiques militantes, les cycles de formation proposés voient large. Bien sûr ces rencontres sont aussi une préparation aux rendez-vous militants de l’année à venir. Les estivales accueilleront un cycle Europe. Nous discuterons des projets gouvernementaux sur les retraites, la sécurité sociale, l’UNEDIC. Dans le Remue-Méninges les militants du PG prépareront également leur convention municipale. Autre thème très présent, la révolution citoyenne, étudiée sous divers angles, avec notamment des ateliers sur les expériences historiques passées et en cours (Brésil, Egypte…) et plusieurs sur la 6e République que nous voulons. Ou encore un atelier montrant le lien entre luttes sociales et lutte pour l’intérêt général à partir de l’exemple de la librairie. Côté approfondissement programmatique, citons parmi de très thèmes la mer, la reconversion de la grande distribution, le protectionnisme solidaire.

Nous aurons le plaisir d’accueillir de nombreux intervenants. Citons quelques noms parmi ceux qui ne sont pas des animateurs du Front de Gauche et qui nous font l’amitié de venir : Frédéric Pierru, Bernard Friot, Jean-Baptiste Malet, Benoit Boussemart, Françoise Minetti, Bernadette Jayles, Michel Marie, Bertrand Thullier, Emmanuel Schotté, François Ruffin, Eric Beynel, Dany Lang, Daniel Bachet, Jean-Marie Kuhn, Frédéric Lebaron, Cédric Durand, Guillaume Duval, Peter Wahl, Christiane Marty, Jean-Marie Harribey, Laurent Mauduit, Sophie Béroud, Karel Yon, Dominique Bourg, Razmig Keucheyan, Pierre-Henri Gouyon, Stéphane Lavignotte, Ben Cramer, Arielle Denis, Henri Sterdyniak, Bernard Cassen, Niels Anderson, Alain Joxe, Felipe Van Keirsbilck, Aurélie Trouvé, Christine Delcourt, Annick Coupé, Elsa Dorlin, Olivier Nobile, André Grimaldi, Alexis Spire, Eric Alt…
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Dim 28 Juil 2013 21:23

Contrôle technique moto : Le Front de Gauche et les Verts français ont voté pour 11/07

Parmi les 74 eurodéputés français appelés à voter pour ou contre le projet de contrôle technique des motos, le site votewatch.eu fait apparaître que les parlementaires du Front de Gauche et d'Europe Ecologie Les Verts ont voté "Pour". Seules exceptions à la règle : Patrick Le Hyaric (Parti Communiste, absent), José Bové (Verts, abstentionniste) et Catherine Grèze (Verts, contre).
Ce vote est pour le moins étonnant de la part de formations politiques toujours promptes à dénoncer le lobbyisme à l'échelle européenne, alors que, dans le dossier contrôle technique, les manoeuvres avérées de certaines enseignes spécialisées ont été officiellement dénoncées au Parlement européen. Pour info, la proposition est passée avec une majorité de 53% : 377 Pour, 315 Contre, 18 abstentions.

(source FFMC et votewatch.eu)
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Lun 29 Juil 2013 17:44

Réaction de Jean-Michel Guérineau, président du groupe Communiste - Front de Gauche au Conseil Général du Cher à l’élection de Jean-Pierre Saulnier, à la présidence du conseil général, lors de la Session Extraordinaire du 8 juillet 2013.

Au nom du groupe Communiste – Front de Gauche que j’ai l’honneur de présider, je souhaite féliciter Jean-Pierre Saulnier, élu nouveau Président du Conseil général du Cher. C’était le souhait du Président Rafesthain et le choix de la quasi-totalité des conseillers généraux de la majorité de Gauche. […]

Plusieurs qualités le conduisent à ce poste : la connaissance de notre territoire départemental et de ses différents acteurs ainsi que son expérience, sa qualité de relation et son ouverture d’esprit. Il représente ainsi la continuité dans l’action menée par notre majorité depuis 2004. […]

Je souhaite également rappeler l’orientation et la position du groupe Communiste – Front de Gauche. Nous sommes pleinement dans la majorité départementale en y apportant notre analyse, nos positions, notre vision des choses. Nous sommes dans notre pays dans une situation de crise inouïe aggravée par les politiques mises en œuvre, notamment au cours de la dernière décennie. Nous sommes aussi convaincus que les politiques d’austérité qui se poursuivent et s’aggravent ne sont pas la solution pour sortir de cette crise, bien au contraire. Il faut changer de cap et d’orientation politique. Chacun voit bien que ce débat traverse la gauche et bien au-delà, le pays. Ce changement de cap doit permettre de s’attaquer enfin au monde de la finance, à la finance qui accaparée par quelques uns lamine nos vies et nos territoires.
Un seul exemple : l’évasion fiscale représente environ 60 Milliards d’€uros par an. Équiper l’ensemble du pays en fibre optique coûterait 30 Milliards, les besoins pour les retraites 20 Milliards et la dette de l’Etat pour l’ensemble des départements 5 Milliards. Alors, un peu de courage !
[…]

Alors oui, dans cette majorité départementale, nous continuerons à travailler, à apporter notre originalité, la force de nos exigences dans le débat.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Mar 30 Juil 2013 19:15

Gaillac. Le Parti de gauche ne veut pas cautionner l'austérité 30/07

«Le Parti de gauche est jeune et n’a que peu de forces militantes, il a cependant vocation à être présent à toutes les élections, il le sera donc pour les deux futures échéances électorales : municipales et européennes». Le discours de Bernard Cottaz-Cordier, co-secrétaire du Parti de gauche 81, est clair, même s’il comporte quand même quelques bémols en termes de présence aux municipales. Ainsi, outre à Gaillac où le PG est en voie de constituer une liste avec ses alliés du Front de gauche (Parti communiste, Alternatifs, Fédération pour une alternative sociale et écologique), dans les autres communes tarnaises c’est la grosse incertitude. «Nous ne sommes pas un parti municipal, reconnaît Bernard Cottaz-Cordier et les municipales ne sont pas simplement locales, elles s’intègrent à un contexte politique national». Nadine Verdier, qui partage avec son collègue les fonctions de secrétaire du parti ajoute : «Et dans ce contexte d’austérité qui entraîne un ralentissement de l’économie et une hausse du chômage, le Parti de gauche doit se démarquer en montrant son autonomie en regard de la politique nationale». Bernard Cottaz-Cordier poursuit : «Il n’est bien sûr pas question de mêler notre nom à des partis qui soutiennent l’action du gouvernement».

Changement de cap

Pour autant le PG reste ouvert à des situations de rassemblement sans la présence du Parti socialiste mais, éventuellement, pas sans des socialistes, «certains d’entre eux, assure le co-secrétaire, dans la foulée du PC et des Verts, ont clairement demandé un changement de cap». Cette position est valable pour le premier tour des municipales, quant au second, le PG reste dans sa traditionnelle posture anti-droite «il n‘est pas question de laisser des mairies à la droite».

Enfin, lors des prochaines campagnes électorales, le Parti de gauche entend argumenter contre la poursuite de l’austérité d’une part, mais également pour un approfondissement de la démocratie et un développement écologique.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Mer 31 Juil 2013 20:59

Qui voudrait rejoindre le PS sur son radeau de la Méduse ? Eric Coquerel 16/07

Neuf mois après une première tentative sans lendemain, le PS relance l’idée d’un comité de liaison permanent de sa majorité pouvant aller jusqu’au PCF en vue des prochaines échéances électorales. La ficelle pour diviser le Front de Gauche reste toujours aussi grosse que vaine.

Après huit partielles perdues de suite, le PS reprend donc son disque rayé pour éviter le naufrage. Pour convaincre ses partenaires de remonter sur le radeau de la Méduse, la direction du PS agite au culot l’épouvantail du FN. Il est vrai qu’on chercherait en vain d’autres arguments : en neuf mois la majorité gouvernementale a été invitée à gober l’ANI, le refus de la loi d’amnistie sociale, l’annonce du budget le plus austère depuis la Libération et l’ouverture des négociations du GMT malgré les révélations sur l’espionnage Etats-unien. La rentrée promet d’être pire encore puisque François Hollande a balayé la timide revendication du PS consistant à retarder l’augmentation de la durée de cotisation des retraites après 2020. Le PS n’a d’ailleurs pas réagi à ce rappel à l’ordre Elyséen.

Ce sont autant de mesures inefficaces et toujours plus à droite qui ne peuvent que diviser toujours plus la gauche politique et sociale. Voilà ce qui fait le lit de la droite et l’extrême droite comme l’a très bien diagnostiquée Delphine Batho.

Il est une seule politique qui peut rassembler tous ceux qui ont voulu le changement en mai 2012 : celle du refus de l’austérité, du partage des richesses et de la 6ème République. C’est celle que propose le Front de Gauche. Elle tourne le dos à la politique du gouvernement Ayrault et au radeau de la Méduse des Solfériniens.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Jeu 1 Aoû 2013 14:53

Pas de mannequins dans le Parti de gauche ! 16/07

« Pas de mannequins dans le parti (…) Que les bouches s’ouvrent (…) Semons la pagaille ! » (Maurice Thorez, août 1931 dans l’Humanité)

« C’est la vérité qui est nécessaire aux pégistes comme un instrument de l’action » (Adapté de Léon Trotsky)

* * *

J’ai eu l’occasion de m’exprimer – à titre personnel - sur la situation du Front de gauche, en termes d’orientation. Alors que les vacances, les miennes en tous cas, s’approchent, je me dois de me pencher, en termes de bilan, sur la situation du Parti de gauche. Ceux qui me suivent sur facebook ont eu l’occasion de lire sur ma page les mots « dysfonctionnements » et « inconséquences », je les maintiens et je vais les expliquer. Mais, d’abord, je veux expliquer pourquoi cette note. Tout part d’un constat : « Ce qui n’est pas écrit n’existe pas », selon le propos fort juste d’Eric Coquerel.

Or, ce qui existe aujourd’hui, à travers les échanges que j’ai avec mes camarades de la région parisienne dans son ensemble, mais aussi du Nord, des Bouches-du-Rhône, de l’Hérault, de la Gironde, de la Moselle, de l’Ile-et-Vilaine, du Loiret, du Tarn et j’en passe, c’est un sentiment profond de malaise de la part d’un nombre certains de militants. J’aurais pu – certains diront que j’aurais du – me taire ou, à tout le moins, confier ces éléments sous le sceau de la discrétion militante aux hiérarques du Parti de gauche. Nous sommes nombreux à avoir tenté de ce faire depuis des mois, pour attirer discrètement l’attention sur ce qui ne va pas dans notre organisation. Le résultat de cette attitude conforme a été… discret. Si discret que les remontées dont je suis dépositaire n’ont pas cessé. Il faut donc aller plus loin.

L’enthousiasme né de la campagne présidentielle et le souffle que nous avons créé à cette occasion sont retombés. Le Parti de gauche se trouve confronté à la gestion d’une crise de croissance qui a vu ses effectifs plus que doubler en moins d’un an. L’impossibilité prévisible (c’est important) d’une évolution du Front de gauche vers une forme française de Die Linke a contraint le parti à s’installer dans la durée et à se structurer. Mais pour quoi faire ? Cela aurait dû être l’objet unique du congrès que nous avons tenu à Bordeaux en mars dernier. Nous aurions, à mon sens, trancher sur la nature du parti que nous voulons : organisation de masse ou colonne de fer, sur la base d’une vision de la révolution citoyenne que nous appelons de nos vœux.



A défaut, nous avons survolé ce débat dans la commission éponyme pour tenir un congrès d’orientation. Laquelle orientation une fois adoptée fait, à mon sens, l’objet d’interprétations très personnelles de la part de bon nombre de dirigeants… Je vous renvoie à mes réflexions sur le Front de gauche pour en savoir plus. La structuration du PG reste donc soumise aux aléas des situations locales ; au bon vouloir des militants au mieux, des baronnets locaux au pire. Parce que, oui, nous ne sommes pas à l’écart des mauvaises pratiques politiques. Reconnaissons-le ensemble, l’absence globale de renouvellement de nos directions a accouché d’une caste de petits hiérarques. Ce ne sont même pas des apparatchicks, alors qu’ils mettent en avant leur position dans l’appareil, puisque leurs pratiques illustrent leur autonomisation vis-à-vis du parti. Cette réalité donne l’impression désagréable d’un parti dont la ligne est à géométrie variable en fonction des intérêts personnels de tel ou tel.

Ces petits barons locaux, ou nationaux, ont en commun de vouloir conforter leur position de pouvoir. En témoigne qu’il n’y a plus de communiqué du Parti de gauche sur le site Internet du PG mais des communiqués d’un tel ou de telle autre, parfois au nom du Parti… Cela pourrait prêter à rire dans une organisation qui ne compte déjà plus 12 000 adhérents, eu égard aux départs discrets (le maître mot de cette note) qui émaillent la vie du PG depuis plusieurs mois. Le corollaire de cette affaire est un recul net de la démocratie interne, sujet qui ne figure pourtant pas dans la liste de mes préoccupations. Du coup, aussi, bon nombre de militants de la première heure décident de réorienter leurs propres priorités militantes, s’éloignant gentiment et discrètement d’une organisation à laquelle ils ont sacrifié beaucoup.

Le résultat de cette involution d’un parti creuset, qui se faisait fort de faire de la politique autrement – comme quoi, nul ne peut vivre hors du réel -, c’est une forme de vie hors sol. Les idées fort justes et intéressantes développées pour renouveler, en profondeur, le logiciel idéologique de la gauche : écosocialisme, révolution citoyenne, autonomie conquérante, sont souvent développées sans lien avec le monde réel. Ce qui nous colle à la peau une image de doux rêveurs, au mieux. Cette situation a aussi pour conséquence de nous voir développer des discours extrêmement argumentés, fort bien étayés, comme celui sur le PS qui serait devenu un parti objectivement de droite, et qui ne rencontrent d’échos que dans des sphères extrêmement minoritaires.

Cette absence de lien avec la réalité est singulièrement palpable quand nous observons l’implication de nos militants dans les luttes sociales ou les débats qui nécessitent de se confronter à l’altérité. Alors que ce devrait être là notre priorité, nous n’y participons que de manière épisodique voire éparse, trouvant toujours le mot qui justifie notre absence. Bien évidemment, notre organisation est petite, disposant de peu de moyens et nous avons tous des emplois du temps extrêmement chargés. Il faut donc opérer des choix. A mon sens, nous faisons trop souvent le choix confortable de l’entre-soi. C’est ce que j’appelle de l’inconséquence.

Le résultat de ce genre d’attitude, nous le connaissons, c’est le NPA. Et comme je ne veux pas que mon parti devienne l’avatar républicain du NPA, avec tout le respect que j’ai pour les militants de cette organisation (pas pour leur ligne, en revanche), j’ai encore repris ma carte au Parti de gauche ce matin.

Addendum mercredi 17 juillet : A lire vos commentaires ainsi que la dernière note de mon camarade Alain Bousquet, j’ai bien eu raison de reprendre ma carte. Alain propose un programme simple en quatre points que je résume en « unir ! Unir ! et encore unir ! ».
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Ven 2 Aoû 2013 19:43

Le Parti de Gauche reproche à François Hollande d'avoir félicité les parents du " Royal Baby " Corentin Dautreppe | 23/07

Un communiqué "franchement pitoyable", estime le secrétaire national du Parti de Gauche à propos des félicitations adressées par François Hollande aux parents du "Royal Baby".

Dans le concert de louanges sur la naissance du fils du Prince William et la duchesse de Cambridge Kate Middleton, Alexis Corbière a "bien conscience d'être le rabat-joie", dit-il au Lab, mais a estimé que les mots choisis par François Hollande dans son communiqué étaient "pitoyables" :

Le peuple français se moque royalement de cette naissance, si je peux me permettre le jeu de mots...
Dans son communiqué, François Hollande avait en effet affirmé que "l'heureuse nouvelle de la naissance du Prince a réjoui le peuple français".

Alexis Corbière se dit choqué de ce que le Président de la République félicite le duc et la duchesse de Cambridge en tant que chef d'Etat :

Au moins, qu'il s'exprime à titre personnel... Ce n'est pas digne de la République. On ne devrait pas s'exprimer là-dessus, adopter une position similaire à celle sur la laïcité, consistant à ne pas s'exprimer sur ces thématiques.

Pour le coauteur du livre Robespierre, reviens !, cette naissance contribue à faire oublier que la monarchie est un "système politiquement, idéologiquement odieux" :

Par définition, c'est un régime illégal et injuste, où un bébé, dès son premier gazouillement, se voit déjà porter un titre. (...) C'est la vitrine d'un système odieux, réactionnaire.

Le secrétaire national de la formation politique de Jean-Luc Mélenchon avait déjà dénoncé sur son site internet "le côté gagateux" accompagnant cette naissance :

Ce barouf médiatique qui accompagne l'arrivée du nouveau-né est grotesque. Cette "royal mania", machine à infantiliser les peuples, anachronique et décérébrante, est absurde.

Elle justifie toujours les pires inégalités. Les rois et reines sont les vestiges poussiéreux de systèmes politiques honteusement réactionnaires.

Au Lab, il explique que si la monarchie britannique est une monarchie parlementaire, la médiatisation de la naissance de son troisième héritier contribue à "réhabiliter un système inégalitaire" :

Cet engouement est symptômatique d'une période où on a un problème démocratique :

Plus un système démocratique est avachi, moins il semble pertinent, et plus on cherche à remplir le vide laissé, en se demandant s'il ne faudrait pas adopter une monarchie ou un régime autoritaire.

Alexis Corbière conclut en rappelant l'importance du "respect de la souveraineté populaire"
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Mer 7 Aoû 2013 02:52

Après les inondations, le Parti de Gauche veut généraliser la récupération des eaux de pluie Aubin Laratte 31/07

Après l’orage de dimanche qui a inondé en seulement quelques minutes le centre-ville de Laval, le Parti de Gauche de la Mayenne a son idée pour « atténuer les inondations » : généraliser la récupération des eaux de pluie par les particuliers et dans les bâtiments publics.

L’idée serait que la ville de Laval aide financièrement les particuliers à installer un double-circuit de canalisations permettant de récupérer l’eau de pluie et de l’utiliser « à des fins sanitaires qui ne demandent pas une eau traitée » comme les toilettes, la douche ou le lave-linge. « L’investissement est important, d’où la nécessité d’une aide publique, mais génère des économies à long terme sur la facture d’eau » explique Claude Piou, co-président du Parti de Gauche.

En plus d’équiper les particuliers, le Parti de Gauche demande à ce que les bâtiments publics (écoles, hôpital, logements HLM…) en bénéficient eux aussi.

Plusieurs conséquences positives peuvent être attendues selon le Parti de Gauche qui a appelé à constituer une liste autonome pour les municipales : atténuer les inondations en absorbant la pluie, diminuer la consommation d’eau traitée et générer de l’emploi local dans l’artisanat.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Mer 7 Aoû 2013 15:08

Retour de Notre Dame des Landes. Du soleil, du biniou et pas un seul mot en « isme » 05/08

De retour de NDDL où nous étions ce week end. Coups de soleil, sourires unitaires et comme un avant goût de victoire... Un encouragement à continuer. Mais bon sang, enterrons ce projet que l'année prochaine on puisse aller se baigner ;)
J'ai eu le plaisir de retrouver sur place compagnons de lutte et camarades du PG, venus de pas moins de 9 départements du grand Ouest et au-delà.
Cette année les copains tenaient un joli stand "verre de rage et vert de rouge" : une sandwicherie politique unitaire avec les autres organisations du Front de Gauche présentes, où l'on pouvait causer en mangeant des sandwichs nommés "buen vivir", "la tomme, pas l'atome" ou encore "veni, vidi, Vinci". Grand succès, une idée à garder. Et côté unité, s'y distribuait le tract unitaire signé cette année de GU, GA, PG, Alternatifs, FASE et PCF 56 et 85... On progresse :)
Ma camarade du Bureau National Laurence Pache est brillamment intervenue avec Jef Pellissier des Alternatifs dans un atelier sur les transports et l'aménagement du territoire, vite squatté par le bon vieux débat sur jacobinisme et décentralisation... Et je suis intervenue quant à moi (voir en fin de billet) au nom de l'ensemble des organisations du FDG présentes sur la grande scène entre deux concerts le samedi soir, sur fond de tests de biniou et d'installation de scène. Rock'n roll.
Côté infos, sur NDDL la lutte n'est pas finie. Je n'en dirai pas trop ici mais plusieurs recours juridiques sont encore en cours... Des dates importantes à surveiller à la rentrée, la vigilance sera de mise sur place fin septembre - début octobre, on reste en veille. Prêts à se mobiliser.
Cette année le rassemblement a fait un sacré saut en terme de qualité et d'orga logistique. Impressionnant. Un lâcher de lampions illuminés dans le ciel étoilé samedi soir à pleurer de beauté...
De belles rencontres, avec la Parisienne Libérée notamment, venue chanter Le fol aéroport..., des retrouvailles et échanges d'infos avec les décroissants, Thomas Coutrot d'Attac, les copains de Bizi!, de Greenpeace suite à leur incursion sur le site de Tricastin, des Amis de la Terre, ou encore d'Utopia et bien sûr de l'Acipa, du COPAIN et du Cédpa.

On a évidemment causé austérité, retraites et Grand Marché Transatlantique, et j'ai pris des contacts intéressants sur ce dernier sujet en vue du débat que j'organise à la Fête de l'Huma. J'ai aussi pu échanger un peu sur place avec les camarades qui luttent contre le projet Erscia dans le Morvan et la méga-décharge à Nonant les Pins. A noter enfin, sur le front du combat écologique, que le rassemblement de samedi contre le pétrole de schiste sur le site de Jouarre dans le 77 a également réuni plusieurs centaines de personnes, en plein milieu de l'été et avec la gare fermée c'est pas mal du tout !
Voilà. Des vidéos ne devraient pas tarder, l'été le combat continue... Mais cette fois moi je pars en vacances :)
Belle fin d'été, et rendez-vous au remue méninges !
***
Pour mon intervention au cœur du rassemblement de Notre Dame des Landes cette année, sur la grande scène entre deux concerts du samedi soir, j'ai décidé de faire court et sans un seul mot en « isme ». C'était notre quatrième été dans les champs de Notre Dame des Landes, on sait tous pourquoi on est là. Et puis c'est l'été.
Du coup, pour m'inspirer, j'ai relu tous mes billets et communiqués sur le combat depuis un an, depuis le rassemblement de juillet dernier. Et bon sang... Quelle année ! Alors je me suis dit que finalement ce serait pas mal de prendre le temps, avec le recul, de revenir sur quelques dates clés. Parce que franchement on n'a pas chômé.
Le 16 octobre d'abord. A 15 jours de la trêve hivernale, c'est expulsions et répression policière sur la ZAD, des averses de gaz et de matraques, les maisons détruites. Pour déloger 150 jeunes civils désarmés, ce gouvernement qui se dit de gauche envoie pas moins de 1200 CRS, gardes mobiles, gendarmes et policiers.
17 novembre, marche de soutien et de réoccupation. 40.000 jeunes, paysans, tracteurs, élus, clowns et militants. Tous unis. Cette fois les médias dominants ne peuvent pas faire autrement que d'en parler, et Notre Dame des Landes commence à ressembler à une sacrée épine dans le pied.
24 novembre. Jean-Marc Ayrault n'a visiblement toujours pas pris la mesure de ce qu'il se passe à Notre-Dame-des-Landes. La colère monte partout en France, des collectifs se créent. Un monde fou rassemblé à Nantes. Réprimés par des lances à eau, 6.000 manifestants crient « libérez la ZAD », « Ayrault t'es foutu, la vraie gauche est dans la rue » et appellent à sa démission. L'inénarrable Valls parle de "kyste", toujours élégant. Et un peu partout en France, de Marseille à Niort, les façades des locaux du PS se font tagger.
25 novembre. Après 40 jours de répression, Ayrault annonce le report de 6 mois des travaux de défrichement et lance une commission pour, comme il dit, appeler "à l'apaisement".
Apaisés, je ne sais pas, mais toujours motivés. Le collectif d'élus Cédpa saisit la justice européenne pour un recours en matière de loi sur l'eau. Le 8 décembre a lieu la 3e journée européenne contre les Grands Projets Inutiles et Imposés, en avril c'est "Sème ta ZAD", le 11 mai c'est une grande chaîne humaine sur la « Zone à Défendre ».
Entre-temps, le 9 avril, la commission du dialogue a remis ses conclusions. Elle met à mal les arguments des pro-aéroport : tous sont jugés disproportionnés ou problématiques. La commission préconise de reporter le projet, le premier ministre s'empresse de répliquer qu'il se fera quand même. Vinci se frotte les mains. E nous... Ben nous on lâche rien.
A chaque étape, à chaque acte de répression, à chaque confiscation, chaque déni, on a répondu mobilisation et démocratie.
Et il faut dire que le gouvernement nous a aidé... A sa manière, en tombant les masques. Volte-faces sur l'extraction des gaz et huiles de schiste, autorisation des 44 tonnes sur la route, forages off-shore, report de la fermeture de Fessenheim, parodie de débat public sur l'enfouissement des déchets à Bure, débat national sur la transition énergétique tronqué...
Jusqu'à la dernière perle de l'été... Encore du Ayrault tout craché. En visite en Malaisie cette semaine, il a déclaré : « La France n'est pas hostile à l'huile de palme ». L'huile de palme qui provoque déforestation et accaparement de terres vivrières, perte de biodiversité côté producteurs et obésité pour les consommateurs... Contrairement a ce que semble penser M. Hollande, ses Ministres devraient partir en vacances, vraiment. Tous, loin, et vite.
Ce gouvernement qui se dit socialiste et écologiste, n'est ni l'un, ni l'autre. Son programme c'est chasse aux Roms, cadeaux au patronat, risette aux lobbies et collusion d'intérêts, avec une seule boussole politique : l'austérité. Enfin, l'austérité... Quand ça les arrange. Parce qu'en attendant Notre Dame des Landes, c'est au bas mot 131 millions pour l’État.
Ça coûte cher, ça détruit, et en plus on ne nous demande pas notre avis. Tout ça pour faire plaisir à une petite oligarchie. Les Vinci, Veolia, Monsanto, Chevron ou Total... Mais on n'est pas au casino ici, et nos terres ne sont pas un terrain de Monopoly.
Ce qui se joue ici est tellement important, pour la démocratie et pour le climat, on n'a pas le droit de perdre ce combat. Alors on continue, jusqu'à l'enterrement total du projet. Et là, on fera la fête comme jamais. Les Camille, paysans, ZADistes, élus, clowns et activistes... Bravo pour la lutte ! Merci à vous.
Nico37
 
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