"Parti de Gauche"

Débats politiques, confrontation avec d'autres idéologies politiques...

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Jeu 8 Aoû 2013 16:39

Le Front de gauche ira au front… seul Jean-Michel Fabre 30/07

Le Front de gauche a dégainé le premier et annoncé la couleur. Hier, au cours d’une conférence de presse tenue collégialement (ils y tiennent), les responsables des trois composantes du FDG (Parti de gauche, Mouvement citoyen et Fédération pour une alternative sociale et écologique), ont officialisé leur décision de présenter une liste aux municipales 2014. Et d’entrée de jeu son positionnement s’inscrit dans l’opposition : « Cette liste Front de gauche sera sans alliance au premier tour et sans fusion au second tour avec le Parti socialiste ou tout autre parti justifiant de la politique d’austérité. »

Le parti de Jean-Luc Melenchon est localement déjà en ordre de bataille : « Dès aujourd’hui nous entrons dans la préparation de la campagne électorale. » Le fil rouge de la campagne a été fixé : « A Cahors, l’humain d’abord » . Si l’affiche programmatique n’est pas arrêtée (des « tables rondes citoyennes » seront organisées en septembre pour débattre de ce sujet avec les Cadurciens), le Front de gauche a esquissé des thèmes qui articuleront sa campagne avec une critique du « tout tourisme » . Jean-Luc Couderc prend l’exemple de la place Bergon : « A cet endroit s’arrêtaient les bus scolaires. On a aménagé la place pour soi-disant faire une gare routière à de Gaulle, gare qui n’est qu’un hall de déchargement. Pour les Cadurciens, ce sont des barrières, pour les touristes, le clinquant, un trait d’union en or à 1,80 M€. Il faut réinstaller l’humain au centre des préoccupations quotidiennes. »

Le PCF sur une autre ligne ?

Face à la détermination du Front de gauche, quelle sera l’attitude de son allié, le PCF, qui compte plusieurs élus dont deux adjoints dans la majorité municipale actuelle ? Le FDG déclarait, hier « avoir pris acte de la décision du PCF-Cahors de faire connaître son orientation pour les municipales, selon son propre calendrier.»

D’ores et déjà, la fédération du Lot du Parti communiste a pris une résolution d’une tonalité singulièrement plus rassembleuse. On peut y lire : « Empêcher la droite d’obtenir un succès électoral : face à ses appétits de revanche et aux ambitions du Front national, nous voulons travailler partout à la victoire de majorités de gauche ambitieuses. Pour construire les projets municipaux d’abord et élaborer les listes ensuite, nous voulons initier des dynamiques citoyennes quelle que soit la configuration de listes qui sera adoptée compte tenu de la situation locale. »

Dans le 3e point de sa résolution, la fédération du PCF fixe comme autre priorité de « renforcer le large réseau d’élus communistes et du Front de gauche, leur utilité est reconnue sur des questions centrales comme le social, la santé, les transports, l’énergie. » Le PC rappelle que « le changement du mode de scrutin dans les communes de 1 000 à 3 500 habitants offrira l’opportunité de gagner des élus dans une vingtaine de villes du Lot. »

Une manière de ménager d’éventuels futurs rapprochements.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Ven 9 Aoû 2013 16:11

Ayrault décroche la palme Corinne Morel Darleux 29/07

« La France n’est pas hostile à l’huile de palme », voici ce qu’a déclaré le Premier Ministre en visite en Malaisie.

M. Ayrault semble avoir besoin de repos.

Nous lui rappelons que l’huile de palme est responsable de déforestation, d’accaparement de terres agricoles transformées en monoculture destinées a l’export, qu’elle provoque perte de biodiversité dans les pays producteurs et obésité chez les consommateurs.

Contrairement a ce que semble penser M.Hollande, ses Ministres devraient partir en vacances, vraiment. Tous, loin, et vite.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Sam 10 Aoû 2013 16:47

Résolutions du Parti de Gauche de Tours sur les élections municipales de 2014 : « Pour une liste autonome et unitaire »

Il y a déjà quelques semaines que les discussions au sein du Front de Gauche ont commencé quant à la stratégie à adopter pour les prochaines élections municipales sur la ville de Tours.

Le Parti de Gauche de Tours estime qu’il y a au moins 7 raisons d’être autonomes au premier tour.

La première tient à la politique menée par le gouvernement solférinien, qui est une politique (sociale ?) libérale, d’encouragement et de mise en œuvre de l’austérité en France et en Europe. Comment peut-on encore imaginer que nous ayons davantage de points communs que de désaccords avec cette ligne politique ? Il y a désormais une totale incompatibilité entre les objectifs d’intérêt général du Front de Gauche et la politique gouvernementale, qui a choisi le camp de la finance. Comment vouloir ancrer le PS plus à gauche alors qu’il part sur la droite ?

La seconde tient aux politiques mêmes de Jean Germain, représentant l’une des orientations les plus libérales de son parti. Comment pouvons-nous nous retrouver sur la liste de celui-là même qui vote au Sénat LA TOTALITE des cadeaux à la finance, des coupes budgétaires, la casse des droits sociaux et les projets anti-écologiques ? Comment pouvons-nous nous retrouver sur la liste de celui qui, à Tours, mène une politique d’urbanisme et d’aménagement en connivence avec les multinationales (Bouygues, etc.), délègue nombre de compétences municipales au privé, pratique à outrance le cumul des mandats et des fonctions, écarte les habitants des décisions qui les concernent et n’hésite pas à recourir à des instruments financiers préjudiciables aux comptes de la Ville ?

La troisième tient à l’analyse de la situation politique et aux conséquences à prévoir dans les prochains mois. Les institutions de la 5e République sont décrédibilisées. Le PS en général, Jean Germain en particulier, se révèlent impliqués, comme l’UMP et le FN, dans de nombreuses « affaires » dont seulement une partie a été rendue publique. Les militants socialistes sont pour la plupart des gens honnêtes et de bonne foi, mais le parti solférinien est pourri jusqu’à la moelle. Nous ne devons pas donner l’impression de lui être liés, d’être complices, de faire comme si nous ne savions pas. Ou alors nous coulerons avec lui !

La quatrième tient à notre cohérence politique et à la raison même de la création du Front de Gauche. En 2009, nous n’avons pas créé cette force avec l’objectif d’être les « bagages accompagnés » du PS. D’autres l’ont déjà essayé, avec une absence quasi totale de résultats en terme d’alternative politique et d’influence sur les politiques menées. S’allier au PS dès le premier tour serait une grave erreur stratégique et politique pour nos combats futurs. Comment expliquer ensuite à la population notre opposition aux politiques d’austérité menées par le PS ? Face à une droite et une extrême droite revanchardes, nous n’avons pas le droit de commettre cette erreur. La déception du peuple qui croyait au « changement » est palpable. Nous devons, au contraire, profiter de ces élections intermédiaires de 2014, municipales et européennes, pour modifier le rapport de force à gauche. Il s’agit de mobiliser les électeurs de gauche, les jeunes et les salariés trahis par le Parti Solférien, et réussir ainsi à nous imposer comme une alternative crédible aux politiques d’austérité.

La cinquième raison tient à la base électorale du Front de gauche sur Tours et à son assise militante. Depuis sa création, il a toujours atteint des scores au-dessus de la barre des 5% des voix. Lors de la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon y a réalisé plus de 12% des voix, faisant du Front de Gauche la troisième force politique de la ville et la seule alternative crédible face au PS et à l’UMP. Pourquoi ne pas continuer tout ce que nous avons entrepris depuis 2009 ?

La sixième raison tient à la conception même que nous avons de la politique. Négocier dès le premier tour avec l’équipe de Jean Germain et son premier cercle, afin d’obtenir immédiatement un maximum d’élus, est une pratique que nous rejetons. Un tel choix conduirait à élaborer le programme municipal au travers de discussions de couloir, entre partis, et dans le cadre d’un rapport de force défavorable. La politique est noble et les divergences fondamentales qui existent entre le Front de Gauche et le PS, national ou local, doivent être pleinement assumées auprès des citoyens. Nos idées doivent passer avant les calculs, politiciens ou financiers, des organisations.

La septième raison tient à notre volonté de vraiment changer les choses et de voir appliquées nos propositions alternatives. Seule une liste autonome au premier tour peut y conduire et permettre une mobilisation populaire autour de propositions réellement transformatrices en matière de solidarité, d’écologie ou de démocratie. Agir ainsi, c’est mettre toutes les chances de notre côté pour prendre la municipalité ou y obtenir un maximum d’élus, c’est placer le PS face à ses contradictions et peser efficacement sur son orientation, c’est opposer à la droite et l’extrême droite une force combative et sûre d’elle-même, qui ne lâche rien ! Quoi qu’il arrive, nous aborderons donc le second tour en position de force.

L’ensemble de ces raisons nous conduit à affirmer clairement notre volonté de construire, dès le premier tour, une liste autonome à gauche du parti solférinien tourangeau. Liste que nous souhaitons la plus large possible.

Nous invitons donc les hommes et les femmes de gauche (associatifs, syndicalistes, mutualistes, etc.), les organisations politiques à gauche du PS telles que EELV, le MRC, le NPA, etc., les militants socialistes qui refusent la politique du gouvernement et la politique locale de Jean Germain, à travailler ensemble, dès aujourd’hui, à l’élaboration d’un projet débouchant sur la constitution d’une liste unitaire lors des prochaines élections municipales.

Au-delà de nos divergences d’approches sur certains sujets, nous rejetons tous les politiques néo-libérales et faisons la même analyse quant à l’urgence sociale, écologique et démocratique. Ensemble sur une liste commune, nos scores ne seront pas divisés et nous saurons construire une dynamique politique capable de bouleverser véritablement le rapport de force à gauche, voire de passer devant le PS. Par notre unité, en proposant un projet crédible et alternatif à celui de Jean Germain, le vote utile n’aura plus aucun sens pour nombre de nos concitoyens.

La dispersion des forces de gauche alternatives aux politiques du PS serait dommageable pour chacun d’entre nous et nos combats communs.

Travaillons dès maintenant, avec les habitants de notre ville, à une liste autonome et unitaire !
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Dim 11 Aoû 2013 15:06

Résolution n°2 du Parti de Gauche de Tours sur les élections municipales de 2014 10/07

Lors d’une première résolution[1], le Parti de Gauche de Tours a proposé aux composantes du Front de Gauche, et plus largement à l’ensemble des organisations, militants et personnes non encartées se réclamant d’une gauche véritable, de travailler à « la mise en place d’un projet de rupture avec les politiques d’austérité » menées aujourd’hui par le PS. Dans cette résolution argumentée de 7 thèses, nous développions les raisons qui motivent notre volonté de bâtir, pour les prochaines élections municipales à Tours, un programme et une liste à la fois autonome du PS et la plus unitaire possible à gauche.

Lors de différentes réunions et par le biais de plusieurs textes, le PCF de Tours nous a fait part de sa position quant à l’échéance électorale.

D’abord, dans un courrier en date du 3 juin :

« Vous avez insisté en nous demandant de choisir entre une liste autonome du Front de Gauche ou une liste avec le Parti socialiste. Cette alternative ne correspond pas à notre vision de l’élargissement du Front de Gauche indispensable pour peser à gauche. Nous ne pouvons pas résumer la question des alliances au seul Parti de Gauche ou au PS. Il s’agit pour nous de travailler à la réunion de trois objectifs qui nous paraissent indispensables dans la situation actuelle : * battre la droite et l’extrême droite * construire un programme d’action municipale qui soit le plus avancé possible dans le sens de la solidarité et de la démocratie. * conserver et gagner le plus d’élus possibles du Front de gauche. »

Puis, au cours d’une réunion du Front de Gauche, le 13 juin, le PCF de Tours a confirmé cette position et a refusé, malgré nos demandes, de « lever le flou » sur sa stratégie à l’égard du PS au premier tour.

Dans le compte-rendu de cette réunion et un texte intitulé Préparer les prochaines échéances électorales, le PCF de Tours a une nouvelle fois réitéré sa position, expliquant que les questions d’alliances électorales et de composition des listes ne devaient intervenir qu’après un travail de construction du programme, élaboré collectivement par les forces du Front de Gauche et l’ensemble des citoyens tourangeaux. Il a ainsi proposé au Parti de Gauche de Tours et autres forces tourangelles du Front de Gauche, de mettre en place un groupe de coordination – ou collectif de liaison – du Front de Gauche composé de 4 personnes (PCF-PG-GA-Personnalité de la société civile) qui assure la permanence des contacts et impulse ce travail d’élaboration programmatique. L’objectif énoncé est de « contribuer à construire un projet d’action municipale pour la prochaine mandature », qui pourrait aboutir « d’ici mi-octobre avec un document pour un programme et la gestion municipale à Tours. »

Nous prenons acte de cette position du PCF de Tours, constatons des points d’accord, notamment sur la méthode d’élaboration du programme, ouverte à tous les citoyens, mais nous déplorons, en même temps, que le PCF n’ait pas voulu lever le flou sur sa stratégie à l’égard du PS au premier tour.

Le PCF de Tours n’excluant pas, une fois le travail d’élaboration de programme municipal effectué, de partir sur la liste du PS, il nous est dès lors impossible – et nous le regrettons vivement – de travailler avec lui dans le cadre d’un groupe de coordination. Ce serait contribuer au flou qu’entretient le PCF et aller, par-dessus tout, à l’encontre de la clarté en politique que souhaite la population, à Tours comme ailleurs. En outre, nous ne pouvons attendre fin octobre pour commencer à travailler à l’élaboration du programme et à la constitution de cette liste de gauche écologiste, solidaire, alternative à l’austérité néo-libérale, que nous appelons de nos vœux. Ce serait prendre le risque, par manque de temps, d’un projet bâclé voire de l’impossibilité de présenter cette liste. Si en octobre, le PCF fait le choix d’une liste autonome, nous pourrons alors mettre en commun les travaux réalisés, et nous partirons rassemblés au premier tour des élections municipales. S’il fait le choix d’un accord programmatique dès le premier tour avec le PS, nous constaterons alors ce désaccord électoral sur la stratégie en vue des municipales. Cela ne remettra nullement en cause la poursuite du travail effectué ensemble, dans l’action, pour construire à tous les échelons et dans tous les domaines une alternative aux politiques d’austérité néolibérale.

Nous ne reviendrons pas ici sur les raisons politiques, nationales et locales, qui, pour le Parti de Gauche de Tours, rendent impossible tout accord programmatique avec le PS : elles ont déjà été clairement énoncées et détaillées dans notre première résolution, disponible sur notre site internet.

Nous souhaitons plutôt répondre à certains de nos camarades communistes, partisans de l’alliance avec le PS dès le 1er tour, sur deux arguments d’ordre local qui fondent leur position et nous semblent, l’un calculateur, l’autre erroné.

Le premier argument serait que pour conserver le maximum d’élus, voire en obtenir davantage, il n’est pas inenvisageable – d’où le maintien du flou… – de négocier dès le premier tour avec le PS.

C’est une pratique que nous rejetons. La politique est noble et les prises de position ne doivent pas être calculées en fonction des intérêts financiers de nos organisations.

De plus, un tel choix conduirait à terme à élaborer le programme municipal au travers de discussions de couloir, entre partis, et dans le cadre d’un rapport de force défavorable.

Enfin, il n’est pas certain que ce calcul soit le « bon » en raison du fort mécontentement au sein de la population qui pourrait conduire à la défaite de l’équipe de Jean Germain !

Le second argument tient à la volonté de ne pas mettre en danger la gauche, face à la droite et à l’extrême droite revancharde.

Nous comprenons tous que cet argument ne tient pas. Une liste autonome au premier tour peut très bien appeler à battre la droite au second tour en cas de non-qualification ! Au contraire même, ce pourrait bien même être la mobilisation des électeurs par le Front de Gauche au premier tour qui fasse la différence pour battre la droite lors du second tour, comme ce fut le cas lors de l’élection présidentielle.

Dès lors, il peut très bien y avoir des listes distinctes du PS et du Front de Gauche au premier tour et défaite de la droite au second. Par ailleurs, si la mairie bascule à droite en 2014, ce ne sera pas de la responsabilité d’un Front de gauche autonome, mais bien une sanction par les Tourangeaux des politiques menées, soit à l’échelon national, soit local, par les élus PS.

Pour le Parti de Gauche, il est inimaginable que la gauche, de refus et d’alternative aux politiques d’austérité néo-libérale, ne puisse pas présenter un projet aux suffrages des électeurs tourangeaux lors du premier tour des prochaines élections municipales.

Ainsi, sans attendre, avec les organisations et les citoyens qui souhaitent la mise en place de cette liste alternative, à la fois autonome du PS et la plus unitaire possible à gauche, nous allons prochainement constituer des groupes de travail afin de préparer un projet municipal fondé sur cinq principes :

- L’indépendance vis-à-vis de la finance et des multinationales
- La solidarité communale et la transformation sociale de la société
- La préservation de l’écosystème
- L’émancipation globale de la personne humaine
- La refondation républicaine et citoyenne de la démocratie locale
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Lun 12 Aoû 2013 13:59

Le Parti de Gauche part en campagne 04/08

Après avoir appelé à créer une liste de gauche « autonome », le Parti de Gauche ne traîne pas et part, dès cet été, en campagne. Première phase : une opération « porte-à-porte » qui a pour objectifs de rappeler aux Lavallois qu’ils ont jusqu’au 31 janvier pour s’inscrire sur les listes électorales et de sonder les habitants sur ce qu’ils veulent réellement.

Cette opération a déjà commencé dans les quartiers de Saint-Nicolas et des Vignes et continuera tout l’été. Les habitants visités sont à chaque fois invités à remplir un « livret citoyen » où ils doivent répondre par « oui » ou « non » à des questions portant sur la politique gouvernementale et municipale. Ainsi, le parti de Jean-Luc Mélenchon demande l’avis des habitants sur l’augmentation des impôts locaux, la privatisation des parkings ou encore les nouveaux rythmes scolaires.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Mar 13 Aoû 2013 15:29

Courrier des lecteurs du Parti de Gauche : Vite, une nouvelle nuit du 4 août ! François FASQUEL, Parti de Gauche

L'alternance classique, qui s'est dessinée un jour de mai, était loin de constituer une espérance, mais plutôt un enlisement. La joie de 1981 avait duré trois ans, celle de 2012 n'aura duré que trois mois. Notre président n'a que du socialisme, le mot !

La rentrée politique s’annonce déjà explosive : énième réforme des retraites pour rassurer les marchés financiers et la Commission de Bruxelles ; baisse historique du taux de rémunération du célèbre livret A ; et finalement hausse de la TVA pour trouver les 20 milliards et boucler le budget 2014. Pour les moutons que nous sommes, nous n’aurons qu’à bêler un temps, puis nous nous ferons facilement prendre pour nous faire tondre. Peu importe si le berger Hollande soutenait mordicus, avant son investiture, qu’il n’y aurait pas de hausses d’impôts, que le chiffre 60 était comme le saint Graal et que la France devait renégocier le traité Merkozy ! Après le sacre du 10 mai, devait-il encore gouverner avec le mandat reçu des Français ? De toute façon, aucun président de la Ve ne l’a fait. Les apparences changent mais pas l’essence de leur politique économique et leur vision de la société juste.

Comment tolérer que la France s’enfonce toujours un peu plus dans la crise ? Que de plus en plus de Français viennent chaque jour grossir les rangs de la pauvreté et de la précarité ? Les politiques d’austérité compriment la demande. Derrière les coupes budgétaires se cachent une famille qui ira cette année pointer aux Restaurants du Cœur, une personne âgée qui ne pourra pas prendre les médicaments adéquats dus aux déremboursements ou des enfants qui ne pourront pas partir en vacances. Où est la justice sociale promise par le candidat Hollande en 2012 ? D’autant que la crise n’est pas la même pour tout le monde. La fortune globale des 500 Français les plus riches a progressé de presque 25% en un an, selon l’hebdomadaire Challenges. En dix ans, ce chiffre a été multiplié par 4 alors que le PIB n’a même pas doublé. Les énergies, les prises de risques, et les talents doivent être bien entendu rémunérés, mais à leur juste valeur ! Monsieur de Chateauvieux : combien dépensez-vous chaque année pour vous et votre famille ? Avez-vous vraiment besoin d’une fortune personnelle estimée à 605 millions (+25% en un an) ?

Comment ne pas penser aujourd’hui au Tiers-état qui représentait 97% de la population à la fin du 18e siècle et qui était écrasé par le train de vie des deux autres ordres privilégiés, la noblesse et le clergé ? L’Histoire se répète, seuls les mots ont changé : nous sommes le peuple, dos courbé, face aux marchés financiers et aux politiques austéritaires (Commission de Bruxelles comprise). Il est temps de dénoncer tous ces égoïsmes, ces corporatismes, et les cynismes de ces puissants, et d’appeler à une nouvelle nuit du 4 Août où nous replacerions l'humain au centre de nos sociétés. Souvenez-vous qu’il y a 224 ans, au moment de la belle Révolution Française, l’Assemblée Nationale Constituante mettait, au milieu des applaudissements et des cris de joie, la société d’Ancien Régime à terre en abolissant les justices seigneuriales, les banalités, les jurandes et les maîtrises ; la vénalité des charges, et les privilèges de la noblesse et du clergé.
L’Assemblée décidait du principe de l’égalité de chaque citoyen devant l’impôt et que celui-ci devait être proportionnel à la richesse. Même si les députés pouvaient aller plus loin, en abolissant par exemple dès 1789 l’esclavage, cette folle nuit fut pour le moins révolutionnaire ! Prenez le pouvoir. La France n’a jamais été aussi riche, posséder des privilèges et des millions d’euros au moment où la société réunionnais connaît une grande pauvreté, c’est tout simplement indécent.

La fortune globale des 500 plus riches avoisine les 330 milliards d’€ ! Bonne nouvelle : nous n’en prendrions que 7 pour financer nos retraites et ainsi voir l’ouvrier partir à 60 ans avec moins de 1500€ après 42 années de bons et loyaux services. Allez Jacques, à vot’bon cœur !
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Mer 14 Aoû 2013 15:51

Après la décision du Conseil d’Etat Pour une protection solide contre les OGM Front de Gauche de l'Agriculture

Le Conseil d’Etat a cassé le 1er août dernier la mesure de suspension de ’autorisation de cultiver du maïs OGM Monsanto 810 qui avait été prise par la France en 2012. Le lendemain, le Président de la République a annoncé qu’un nouveau moratoire serait décidé.

Le Front de Gauche demande qu’une interdiction soit effectivement mise en oeuvre avant les semis de l’an prochain, mais sur une base juridique solide, ce qu’avait refusé de faire le gouvernement précédant. Du fait de la dissémination des gènes, la culture d’OGM est incompatible avec la culture et avec l’apiculture sans OGM. L’interdiction de la culture des OGM en France doit ainsi être clairement justifiée au nom du droit fondamental à produire et consommer sans OGM.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Jeu 15 Aoû 2013 14:13

Et oui Melenchon THIERRY DE PONTCHARRA 08/08

Et oui Melenchon, créer du conflit pour créer de la Conscience, car la Conscience ne peut naitre que du conflit, pas du consensus. C'est bien ce dont il s'agit, encore faut il travailler le terreau, car la Conscience comme vous dites ne peut pas pousser dans n'importe quelles conditions, il lui faut un certain degré de " pourriture" , un compost équilibré pour commencer a voir le jour, et nous n'y sommes pas encore. Il est nécessaire de passer par la mort de l' Etre pour éventuellement accéder a une authentique prise de Conscience, et c'est bien la le noeud de toutes les contradictions auxquelles nous devons nous confronter, et ceux qui sont en mesure d'accepter une telle confrontation sont encore a un stade embryonnaire, ça vient mais trés progressivement, et ceux qui voudront a tous prix accélérer la cadence se casseront la pipe inévitablement. ce qui n'est pas une raison non plus pour trainer les pieds et s'enliser dans une foret de malentendus. Cela dit, le grand " congrés" n'est pas encore d'actualité , c'est la raison ponctuelle pour laquelle il existe des basses cours genre le " parlement Européen" qui font office d´antenne et d'annexe des services de surveillance américains, c'est pas vraiment ce que l'on aurait pu souhaiter en ce qui concerne l'Europe. 
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Ven 16 Aoû 2013 15:18

Le Front de Gauche à la croisée des chemins (2) : sortir de l’Union européenne ! * | KG

* NB: cette opinion n’engage pas les autres rédacteurs du blog.

En 2009, le Front de Gauche pour changer d’Europe rassemblait plusieurs organisations – le Parti Communiste Français, le Parti de Gauche, la Gauche unitaire – et se lançait dans la course des élections européennes. En mai 2014, de nouvelles élections auront lieu. S’il ne change pas radicalement d’orientation, dans le sens d’une dissolution de la zone euro et de sortie de l’Union européenne, le Front de Gauche laissera le champ libre à une victoire du Front National.

En 2009, le Front de gauche naît. Il se plaçait dans la continuité du « non » au référendum de 2005, par lequel le glorieux Peuple français a mis un sérieux grain de sable dans la machine infernale de « l’intégration européenne ». Il a dû faire un compromis entre une ligne « dure » anti-européenne et une ligne « molle » plus fédéraliste: celui d’une « autre Europe », d’une « Europe sociale » . Le Front a bien avancé: après les européennes, les régionales, les cantonales, il a su tirer son épingle de l’infâme jeu politique de la Cinquième République.

Le 22 avril 2012, Jean-Luc Mélenchon, le candidat commun, est parvenu à recueillir sur son nom quatre millions de voix. Il a permis, au second tour, de faire révoquer Nicolas Sarkozy par un décret souverain du Peuple. C’est pas beau, ça? Victoire en demi-teinte toutefois lors des élections législatives: faute d’une direction politique nationale forte, les électeurs du Front de Gauche ne se sont pas mobilisés pour faire rougir la chambre des députés.

Questions d’organisation

Malgré ces avancées notables, le Front de Gauche est comme à bout de souffle. Notre discours ne porte plus. Nathanaël a publié un article témoignant de son inquiétude qui me semble fondée. Non: ce n’est pas l’habituelle frustration estivale des militants « connectés » qui parle. Il s’est ainsi focalisé principalement sur les questions d’organisation: parti de masse ou colonne de fer? Romain Jammes (PG) a répondu en introduisant des concepts stratégiques tirés d’A. Gramsci, dans une discussion intéressante opposant « guerre de position » et « guerre de mouvement ». En lisant, je me suis dit: « tcho! haute voltige intellectuelle, les gars! » Tout cela est intéressant et légitime.

Mais! Ce n’est pas le tout de parler du canon si l’on ne parle pas de la poudre. Jusque là, une critique du Front de Gauche s’arrêtant aux questions d’organisation ou de stratégie ne suffirait pas à expliquer la « retombée » (probable) du front de gauche. Celle-ci est aussi liée à notre ligne politique. Je crois en effet que nous arrivons à la fin d’un cycle. Né à l’occasion des élections européennes de 2009, la base politique qu’il s’est choisie (« l’autre Europe ») n’a pas tellement bougé – 5 ans plus tard – alors que nous nous apprêtons à concourir au renouvellement du Parlement européen.

Union européenne = IVe Reich

Entre temps, la crise de la zone euro a éclaté et – du point de vue du Peuple – la perception de l’Union européenne a probablement changé. Les débats ont avancé: la féroce domination du patronat allemand sur son propre salariat et la mise en place d’une Mitteleuropa, sa politique expansive fondée sur les exportations, l’impossibilité pour les Etats moins compétitifs qui ont adopté l’euro de dévaluer et les contraignant ainsi à une « dévaluation interne », la domination politique allemande sur le système européen, la fascination (ancienne) des élites françaises pour les Allemands. Au surplus, l’introduction de rapports « semi-coloniaux » entre l’UE et la Grèce est désormais évidente: des hommes en noir qui viennent dans les institutions grecques dicter leur politique…

Tout cela me rappelle effectivement quelque chose qu’Emmanuel Todd a résumée dans le dernier Fakir: les gouvernements français (UMP ou PS) sont effectivement des « néo-vichystes ». Et quand on sait que la plupart des réformes vise à détruire les acquis du CNR, je crois qu’il y a lieu de s’inquiéter. D’autant que les deux derniers projets d’ « empire » en Europe ont été porté par des tyrans: Napoléon et Hitler.

J’ai bien compris la logique du Front de Gauche pour changer d’Europe de 2009, la résolution du PG sur l’euro de 2011. Ces opinions sont logiques et constituent un compromis théoriquement intéressant. Mais voilà: si nous restons sur cette position, nous allons perdre les élections européennes. Les électeurs socialistes ne bougeront pas, les électeurs de droite non plus: il est probable que le PS et l’UMP se seront épuisés dans les municipales. Le Front National parviendra à mobiliser un peu sur la base de la sortie de l’euro et de l’Union européenne, dans un contexte fortement abstentionniste où tout le monde déteste l’UE, où il jouira d’une audience accrue dans les médias qui lui sont déjà affidés, après une campagne municipale où il aura su tirer son épingle du jeu.

Nous, nous serons inaudibles et dépassés, avec notre beau compromis théoriquement intéressant. En maintenant sa ligne « pour une autre Europe », le Front de Gauche se mettrait en danger. S’il s’effondre, il n’y aura plus personne pour faire face au Front National au second tour en 2017. Je vous laisse deviner ce que nous risquons si jamais! Il est urgent, il me semble, de reprendre ces discussions à zéro! En raison de l’état déplorable des rapports internationaux en Europe, tout a changé entre 2009 et 2014. Un Front du Peuple ne saurait faire comme si rien n’avait changé, ne serait-ce que dans les opinions ordinaires du Peuple.

Le Front de Gauche est arrivé à la fin d’un cycle: il n’appartient qu’à lui de tirer les leçons de la crise des dettes publiques en Europe et de comprendre la chose suivante. L’Union européenne est constitutionnellement néolibérale et on ne peut pas la subvertir, tout simplement parce qu’elle est intégralement le produit de l’oligarchie capitaliste et n’a d’autre objectif que le marché unique, la libre-concurrence, l’économie sociale de marché et tutti quanti, qu’elle n’a pas peur de se reconstituer en espace impérial totalitaire désireux de transformer certaines provinces en « colonies » (Grèce, Portugal, Italie, Irlande et bientôt nous). Or (pardon d’avance de le dire comme ça), on ne subvertit pas le IIIe Reich. La seule solution pour se sortir de ce désordre est donc 1) de dissoudre la zone euro (confère Jacques Sapir, directeur d’études de l’EHESS, c’est-à-dire un big boss de l’économie); 2) de rétablir une République française, souveraine, laïque, démocratique, parlementaire, sociale et écologique, avec son Etat, son armée, sa monnaie, son budget. Cela me paraît une base politique plus claire et plus saine, plutôt que de devoir subir le bourbier eurocratique.

Le blabla, ça suffit comme ça !

D’autre part, quand je lis ce que je lis, que j’entends ce que j’entends et que je vois ce que je vois… J’en conclus que notre discours sur l’Europe est tellement alambiqué que l’on pourrait croire à un tract du PS. Oui, c’est vrai, subvertir l’Union européenne, faire une jolie convergence salariale, prendre la tête d’une fédération des Etats du Sud, c’est beau!

Mais primo ça n’arrivera probablement jamais: en parler de cette façon ne me paraît plus ni raisonnable, ni décent, au moment où les gens ont peur. Et deuzio, que le Front de Gauche appelle à la dissolution de la zone euro et à la sortie de l’UE aurait un mérite: après toutes ces politiques menées par l’axe Berlin-Bruxelles depuis quatre ans, ce sera clair pour tout le monde: « Par ici la sortie! »

Comme quand le Front de Gauche avait un discours qui portait, nous serons taxés de populisme par les journaux, Apathie nous détestera, Ockrent aura des sueurs froides, on nous comparera au FN, on assimilera nos chefs à des singes ou à des ivrognes et ça risque de ne pas être agréable pour eux. Peut-être même qu’Harlem Désir aura le bon goût de placer « Jean-Luc Mélenchon » et « Hitler » dans la même phrase. Mais on les soutiendra parce qu’on voudra leur victoire, et on collera des affiches à deux heures du mat’ avec leur tête imprimée dessus.

D’un autre côté, le Peuple sera de notre côté. Ils ne nous retiendront pas mais nous pousseront, les braves gens. Ils savent, eux, que c’est la merde depuis que l’euro a été mis en place. Ils n’arrêtent pas de dire que ça a fait grimpé les prix, qu’ils ne comprennent rien à ces débats débiles sur l’euro, qu’on aurait mieux fait de ne pas se mettre là-dedans, que – si c’est si compliqué – c’est qu’on se fout de leur gueule… et ils ont raison! En général, les gens du Peuple ont raison: je n’y peux rien, je constate. Ils ont voté « non » au TCE parce qu’ils savent bien que cette Europe sent la poudre Et ils savent très bien que François Hollande est un abominable crétin qui ne pense qu’à sa carrière d’énarque, un abruti sans cervelle qui a été moulé dans une usine à « techno » où l’on ne comprend pas grand chose à la vie.

Les gens comprennent plutôt bien, dans l’ensemble: il faut leur faire confiance. On me répond souvent, quand je parle des questions politiques: « bah… oui… mais alors? qu’est-ce ce que tu veux que j’y fasse? » Ils sont en quête de solutions simples, claires et raisonnables. Et je crois que ce sera plus simple, plus clair, plus raisonnable, plus « populaire » en quelque sorte, que le Front de Gauche change dans le sens d’une dissolution de l’euro et d’une sortie de l’UE.

Pour tout dire, j’avais écrit un truc beaucoup plus long, sur la souveraineté, l’Europe, en répondant à certaines thèses développées dans Pour en finir avec l’Europe de Cédric Durand. Mais j’ai voulu faire simple… Et j’ajoute juste un dernier point.

Qu’ont fait les républicains sous l’occupation ?

Quand je dis que l’Union européenne est une sorte de IVe Reich, ce n’est pas une théorie. En Grèce, nous voyons que les libertés publiques ont été suspendues, qu’Aube Dorée jouit du soutien tacite de la police, qu’on y pourchasse et qu’on y tue les migrants, les militants de gauche, les centres autogérés anarchistes et les militants antifa. Là-bas, le processus y est bien avancé mais il avance ici aussi. En Grèce, les lois perdent leur autorité et pour cause: ce sont des administrateurs coloniaux qui décident de toute la politique gouvernementale. Là-bas, la politique de l’UE est une politique de guerre civile, il n’y a plus de lois, plus d’Etat, c’est l’anarchie au service des féodalités financières. Et – comme en l’an 40 – c’est une Allemagne surpuissante qui est aux commandes. Et nous, on serait là, en 2014, à prétendre subvertir l’euro et l’UE? On fait le lit du FN!

On nous parle en France de légalité et d’ordre public pour justifier qu’on envoie des policiers matraquer les militants du mouvement du 15 mai, ou les syndicalistes d’Arcelor Mittal à Strasbourg. On nous dit de rester sages, d’accord! Mais qui fait la loi dans ce pays? Le budget fait l’objet d’une autorisation administrative préalable de la Commission européenne, la plupart des lois tombent directement des bureaux de Barroso à ceux du Gouvernement et du Parlement! Au nom de quoi le Gouvernement et le Parlement appliquent-ils la loi « française » dans les politiques qu’ils conduisent, contrôlent ou évaluent? Les juges rendent encore leurs décisions « au nom du Peuple français ». Mais de quel Peuple français parle-t-on? C’est le Président qui concentre tous les pouvoirs législatif et exécutif voire, selon le bon plaisir de Sa Majesté, le pouvoir judiciaire. Or, quand ce dernier déclare aux maires qu’ils pourront disposer d’une « clause de conscience » et refuser des mariages gays contre la loi que son gouvernement allait faire voter, quelle importance accorde-t-il, lui, le Président, à la soi-disant « légalité républicaine »? En quatre heures de temps et deux copies doubles, on peinerait à épuiser un dizième du sujet: « Cahuzac et la légalité », alors où allons-nous?

Pour l’instant, nous disposons encore en France des libertés publiques. Qu’un mouvement se lève pour rétablir un ordre politique normal – la SOUVERAINETÉ NATIONALE – est encore possible autrement que par les actes de sabotage. Mais quand nos libertés seront suspendues, que le Président – au nom de l’Europe – décidera de former un gouvernement d’union nationale (c’est ce qui arrivera! et qui l’en empêchera?), quelles seront nos marges de manœuvre? Le risque est immense. Le Président dispose de l’arme ultime: l’article 16. C’est là où nous en sommes: l’article 16 entre les mains d’un homme qui se place volontairement sous le contrôle d’une administration étrangère. Même de Gaulle se raviserait sur la nécessité d’un article 16, s’il voyait ce qui se passe maintenant, « les choses étant ce qu’elles sont ». Nous scandons régulièrement « résistance! » Comment se fait-il que nous se soyons pas davantage « résistants » dans notre ligne politique, quand il s’agit de critiquer l’euro et l’Union européenne? Je crois vraiment que si le Front de Gauche se met désormais à radicaliser son approche, sur des bases semblables à celles du Conseil National de la Résistance, nous élargirons notre base politique. Avec un projet de rupture radicale avec l’Union européenne et l’euro, nous renaîtrons, ce que nous ferons aura du sens, et pour nous et pour le Peuple.

PS: voilà un lien vers une Page Facebook, pour celles et ceux que ça intéresse. https://www.facebook.com/GaucheSUE?ref=hl
Nico37
 
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Sam 17 Aoû 2013 14:17

Pourquoi j'ai arrêté de militer avec le Front de Gauche ? JARGENTY 17/08

Historique de mon aventure avec cette formation

Hourra pour Mélenchon, vive Mélenchon !

J'étais enthousiaste devant les qualités d'orateur indéniables du candidat. La campagne électorale m'a cueilli alors que je sommeillais, assez désabusé et même dégoûté, depuis une trentaine d'années loin de la politique. Il faut vous dire que je suis issue d'une famille communiste dans le genre mystique. Depuis 30 ans, c'est à dire depuis l'élection de François Mitterrand en 81 et pis encore après les Jospinades de 83. Alors le PS, faut pas m'en parler, c'est presque plus un adversaire de classe que les capitalistes. On va voir du reste que mon cheminement politique n'a fait que rapprocher toujours plus pour aujourd'hui les fusionner ces deux tendances sociales libérales.

Bref, je leur ai dit à mes camarades du Front de Gauche. Je leur ai dit comment je trouvais tout ça super, Place au Peuple, j'ai dit comment je trouvais ça chouette le concept de Radicalité Concrète (mais je doute que beaucoup de militants en comprennent vraiment le sens). Je leur ai dit c'est génial les Assemblées Citoyennes, j'y ai participé, j'ai donné un peu de moi-même pour cette cause qui me semblait être La Cause. Je leur ai dit, dès le départ, les gars, moi, tant que je ne dois pas voter socialiste une fois encore, ça me va !

La campagne électorale. Les grandes foules.

Je me dis alors que finalement, peut-être bien qu'il faut un « homme providentiel ». Mélenchon, je le dévore des yeux et des oreilles mais pas que lui, les autres aussi, même s'ils ont moins de talent que lui. Je mate tous les meetings sur internet, je jubile, un espoir énorme gonfle ma poitrine et soigne mon hypertension.

Et puis quoi, j'ai été accueilli, moi le sans carte, le sans parti. Je fus jadis militant communiste ! Un bon, un qui savait convaincre. J'ai de la culture et je parle bien en public. Alors on m'écoute, on me comprend, on me réclame même ! Je suis bien, les choses avancent bien, j'ai ma position de non encarté dans les Assemblées, cela me confère une sorte de pouvoir charismatique assez étonnant.

Et puis vinrent les élections et le score minable (au regard de nos espérances folles !) de Mélenchon et du Front de Gauche. Bien sur les camarades sont toujours très forts pour transformer en réussite les échecs les plus cuisants. Mais on ne me la fait plus. Bref, on mijote, on calcule, on s'engueule en réunion, on sort son fourbis stratégie politique et c'est le mot d'ordre qui tombe : Voter contre Sarko ! Il fallait voter, et d'une et de deux, pour ne pas passer pour un saligaud, il fallait voter Flanby pour virer Sarko. Les boules pire que quand il a fallu voter Chirac contre Le Pen !

J'ai voté Flanby la mort dans l'âme. Mais pourquoi, sacre bleu, ais-je encore voté contre mes convictions profondes, à rebours de moi-même ?

La suite de mon aventure politiqueComme d'hab' et malgré les bonnes résolutions le mouvement politique porteur d'espérance se dégonfle après le succès de la gauche aux élections. Ouf, viré le méchant, jeté l'épouvantail ! Bien entendu la catastrophe qui a touché le Front de Gauche est vécu par les militants comme elle l'a toujours été. On se dégonfle et on pense aux prochaines élections. Les gars, faut pas s'épuiser, il faut concentrer son énergie en vue des prochaines échéances électorales. Place au Peuple qu'y disait. Mais tout disant l'idée malgré tout n'était autre que de l'emporter aux élections. La place du peuple elle n'est pas ailleurs que dans l'isoloir et devant l'urne puisqu'au final tout se termine toujours dans une urne Quand on fait bouger le peuple ou que l'on soutient sa lutte c'est en arrière pensant : élections !

J'ai voté pour l'autre valet de la finance internationale.

Je suis pour la résurrection d'Alfred Jarry et je parlerais désormais de phinances, la pompe à phinance ça va bien avec phlamby. J'ai voté carpette sur injonction de mes camarades communistes et gauchistes. Je me suis outré des jours et des jours de n'entendre toujours associés sur les ondes médiacratiques que Socialiste et Gauche, la Gauche Socialiste. Mais oui, la gauche, toute celle qui veut accéder aux commandes par les élections, toute cette gauche-là est socialiste, social-démocrate même.

Je me suis éloigné de mes camarades Front de Gauchiste, déçu à nouveau, amer et plein de doute. Je les aime bien, ils me ressemblent tant, cette envie de changer le monde, de se débarrasser de cette engeance mortelle qui nous conduit droit au mur. Je les aime bien mais je leur en veux. Je ne leur en veux pas de ne pas m'avoir entendu, ma fois, je suis un démocrate au fond et je n'ai rien d'un despote, même éclairé, mais mon intuition est assez sure, j'ai pu le vérifier. Je leur en veux de n'aller pas au bout de la logique, je leur en veux de faire passer dans leur tête des idées qui ne sont pas cohérentes. On en fait quoi de la radicalité concrète, on en fait quoi du « Place au Peuple » qui semblait si puissant, si sincère ? Mes camarades, c'est Le peuple. Il faut croire qu'il se sent une place quelque part pour ne pas tourner les talons. C'est là que ça n'est pas cohérent. Quelle place ?

En vérité j'ai commencé à me douter d'un truc pas logique quand je me suis remis à coller des affiches et à distribuer des tracts. Plus personne ne fait ça sauf les militants du Front de Gauche et les écologistes qui occupaient les marchés et les murs, ruinant les phinances de leurs partis politiques.

La droite et l'extrême droite phinancent des entreprises pour le faire et ne le font qu'avec beaucoup de parcimonie. Enfin bref, comme il y a 30 ans, les mêmes méthodes. Et puis les Assemblées Citoyennes c'était chouette, ça m'a mis le feu, mais je me suis rendu compte que c'était toujours les mêmes participants ou peu s'en faut, des gens déjà convaincu! Où est le peuple ? Devant sa téloche et c'est là que les autres font campagne !

Une découverte fondamentale

Je me suis rendu compte progressivement qu'une de mes intuitions anciennes était en train de se révéler dans la réalité. Je me suis rendu compte que des gens faisaient quelque chose d'autre. Notre Dame des Landes par exemple, mais pas que. NDDL c'est le gros truc voyant comme les Indignés mais il se passe des tas d'autres petites choses : les AMAP, les SCOP et d'autres mouvements qui ne cherchent pas une solution électorale, qui ne cherchent pas le pouvoir, mais font progresser une autre idée du monde, de la relation des gens entre eux, de la politique, une idée post capitaliste. Je leur ai dit à mes camarades, je leur ai dit que pour moi la fracture elle n'était plus entre la droite et la gauche, catégories politiques étroitement liées au capitalisme, je leur ai dit qu'elle passait entre les tenants du néo-libéralisme, du capitalisme et les autres, ceux qui inventent autre chose, un truc non capitaliste, les zappatistes quoi !

J'ai découvert la résurrection de l'Education Populaire et je me suis formé. En me formant j'ai rencontré des gens très divers et j'ai produit ma conférence gesticulée. J'ai rencontré Franck Lepage certes, sacré bonhomme, mais aussi des hommes et des femmes ardents à la lutte (comme dit Mélenchon) sans pour autant être politisés au sens militant traditionnel du terme.

Un qui fait de la radio, l'autre de l'agriculture écologique, un autre qui intervient dans les écoles, dans les entreprises, etc... Des gens multicolores et sans carte, sauf syndicale (je suis syndiqué mais là aussi je me pose des questions embêtantes) qui agissent à leur niveau, parfois modeste, qui font ce qu'ils peuvent avec ce qu'ils savent, dans leur boulot, hors du boulot. Ils ne font pas que vouloir un autre monde, c'est ça que j'ai découvert, ils le créent.

Et puis il y avait mon pote l'anarchiste.

J'ai beaucoup appris de lui, notamment en ce qui concerne le pouvoir et la liberté. Les anarchistes ne veulent pas du pouvoir. J'ai vu vivre un gars bien, un gars avec son accordéon et sa guitare, il chantait Brassens et créait autour de lui une vie dans laquelle plein de possibles s'agitaient, attendant qu'on les saisissent.

Alors j'ai lu, j'ai pensé, j'ai écrit. C'était pendant la construction de ma conférence. C'est fou tout ce qu'il s'est passé dans ma tête et dans mon âme pendant cette formation de conférencier gesticulant. J'ai compris que les élections et la démocratie dans les conditions dans lesquelles notre nation est gouvernée, c'est du flan, un piège à cons. Alors le Front de Gauche, ça irait pas mal tu vois, le Rassemblement pour la 6ème Rép. Sauf que le FdG ce sont des partis politiques et des groupes constitués assemblés. Le PCF et le PG surtout, les plus importants et que ces partis là ne sont pas prêts à y renoncer, aux élections car ce serait renoncer à survivre en tant qu'organisation.

Ben oui, pour moi, c'est cela qui est devenu une évidence, il ne faut plus voter, plus apporter sa caution à un système soi-disant démocratique qui nous endort d'un semblant de démocratie parlementaire et nous laisse espérer une solution de ce côté là et surtout qui nous persuade de l'impossibilité d'aucune autre solution. There Is No Alternative là aussi, là aussi la pensée unique mène son troupeau. Bonjour TINA.

Ce que j'ai appris de plus décisif encore. Enfin, je devrais dire plutôt ce que j'ai vu se confirmer car ça aussi je l'avais dit à mes camarades. Accroches-toi, je leur avais dit et c'est pas très bien passé, comme quand j'ai asséné en Assemblée Citoyenne que mon rêve à moi c'était qu'un jour il n'y ait plus de caissières de supermarché. Ça ne l'a pas fait, surtout qu'il y avait une caissière de supermarché dans l'assemblée, elle l'a mal prit, elle a cru que je la prenais pour une débile puisqu'elle faisait ce boulot, il a fallut que j'explique, c'était coton. Bon, ce que je leur ai dit, mais c'était une idée, je partageais une interrogation, un problème qui se posait à moi et qui montrait aussi pourquoi je n'étais pas encarté. A moi, il me semblait que les partis politiques et les syndicats, ces organisations représentatives paraît-il, étant nées dans le capitalisme, avait un rôle à jouer dans ce système et que donc, si nous souhaitions véritablement changer de système, sortir du capitalisme, il allait falloir s'en débarrasser. J'ai été moins charismatique d'un coup !

Eh oui, le capitalisme c'est un système, il faut en avoir une vision systémique et non partielle. A ne voir que le côté économique, certes catastrophique de ce système, on en oublie de s'interroger sur les aspects moraux, psychologiques, comportementaux. On en oublie l'imprégnation profonde de ce système marchand, fondé sur le vol à grande échelle, l'holocauste de peuples et de cultures, la compétition acharnée, une immoralité profonde, le recours à la religion, l'injustice et la satisfaction primaire des pulsions de consommation au détriment de celles dont parle le Marquis de Sade dans son texte : "Français, encore un effort si vous voulez être républicains" (légalement téléchargeable sur internet).

Comme l'a écrit le groupe Krisis dans son ouvrage : Manifeste contre le travail (là aussi téléchargeable légalement au format .epub sur internet), il nous faut aller interroger dans notre vie de tous les jours tous les aspects qui fond cette vie et y déceler patiemment et assidûment ce qui relève de cette imprégnation pour le transformer. Confer aussi, sur Youtube les étonnantes interview de Félix Guattari qui nous explique le CMI (Capitalisme Mondial Intégré). C'est à une véritable métamorphose qu'il faut travailler aujourd'hui et non a gagner des élections que l'on perd son temps à croire pouvoir remporter. Les élections, le suffrage universel, sont un effet de cette imprégnation profonde dont parlait également Marx. Qu'il est doux de croire que ma voix compte dans cette multitude d'anonymes ! Illusion, foutaise énorme.

Le Front de Gauche, dans une voie non électoraliste, avait sa chance, peut-être l'a-t-il encore d'ailleurs. Je sais qu'en son sein nombreux sont les esprits, ardents à la lutte certes mais aussi à la pensée, qui peuvent infléchir cette ligne désespérante que les partis politiques ne peuvent pas ne pas imposer, sinon à accepter leur auto-destruction. En tout cas je pense avoir exposé les raisons qui me font m'en éloigner aujourd'hui : je ne veux plus rêver à des lendemains qui chantent, je veux chanter le présent avec les voix qui le chantent déjà et font vibrer cette chanson.
Nico37
 
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Dim 18 Aoû 2013 16:49

COMMENT LE FRONT DE GAUCHE PEUT-IL DONNER UN NOUVEAU SOUFFLE À SA LUTTE CONTRE LE FRONT NATIONAL ? Matthieu Lépine 03/08

Durant la dernière campagne présidentielle et les élections législatives qui ont suivi, le Front de gauche s’est imposé comme la principale force politique d’opposition au Front national. Certes, l’affrontement front contre front de l’époque n’a pas empêché le FN de réaliser l’un de ses résultats les plus élevés. Mais qu’en aurait-il été sans cela ? Nous n’avons pas à rougir d’avoir été parmi les seuls à tenter d’endiguer la vague Le Pen. Cependant, nous ne pouvons nous satisfaire du résultat obtenu. Dans le contexte actuel et face aux scrutins à venir, comment le Front de gauche peut-il donc se réorganiser afin de lutter efficacement contre le Front national ?

De la difficulté de lutter contre le Front national dans le contexte actuel

A l’évidence le contexte actuel est particulièrement favorable au FN. Sur le plan économique et social tout d’abord. La croissance des inégalités, l’aggravation continue du chômage ou encore la précarité, provoquées par l’énième crise du système capitaliste et accentuées par la mondialisation libérale, provoquent colère, frustration, peur du lendemain et repli sur soi. Comme l’extrême droite l’a toujours fait, le Front national exploite cette situation pour faire pénétrer son discours dans les esprits. Pour cela, il polarise les débats autour d’une unique question, l’immigration. A grand renfort de mensonges, il manipule ainsi l’électorat en jouant sur des peurs irraisonnées et en renforçant certains fantasmes. En période de crise, la xénophobie fait recette !
Pour diffuser ses idées, nul besoin de forces militantes conséquentes, il dispose à l’heure actuelle d’une arme bien plus puissante, la complaisance médiatique. En effet, depuis son accession à la tête du parti, Marine Le Pen fascine les médias. Ceux-ci lui permettent de franchir toutes les barrières que son père trouvait jadis sur son chemin. Ainsi, le Front national pénètre quotidiennement dans des millions de foyers, sans même avoir à passer le seuil de leur porte d’entrée. Avec la dédiabolisation et la banalisation du discours frontiste, la xénophobie et l’islamophobie disposent aujourd’hui d’une liberté de parole sans précédent.
L’instabilité politique qui règne renforce par ailleurs la position du Front national. Depuis Sarkozy, l’UMP a effectué un rapprochement idéologique qui débouchera inéluctablement sur des alliances politiques. Quant au Parti socialiste, il déçoit plus que jamais. Au pouvoir, il ne fait que donner des arguments à l’extrême droite et jette le discrédit sur la classe politique, renforçant ainsi le « tous pourris » cher à Marine Le Pen. Il y a de toute façon bien longtemps que le PS a déserté le front de la lutte contre l’extrême droite.
Crise économique et sociale, complaisance médiatique et instabilité politique entretiennent ainsi le terreau sur lequel le Front national se développe. Celui-ci prospère d’autant plus qu’il apparaît, à tord, comme un parti en rupture avec le système. Cette situation est accentuée par le mode de scrutin privilégié de la Ve République. En effet, l’absence de proportionnelle permet à Marine Le Pen de jouer la carte de l’ostracisme et de constamment se poser en victime de la démocratie.
Certes, comme en 1986, l’instauration de la proportionnelle aurait pour conséquence de faire entrer le FN en force à l’Assemblée. Cependant, n’est-ce déjà pas le cas avec la dizaine de députés UMP issus du courant de la « Droite forte » ? Une chose est sure, une fois dans l’hémicycle en nombre, les frontistes ne pourront plus faire uniquement dans l’anti-système et dans l’opposition constante. Ils devront se mettre à découvert, prendre des responsabilités et laisseront ainsi davantage transparaitre leur véritable nature.

Sortir du duel Mélenchon – Le Pen pour revenir à une opposition politique et idéologique

Durant les campagnes présidentielles et législatives, l’affrontement front contre front s’est trop souvent transformé en un duel de personnes, opposant le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon et la candidate du Front national, Marine Le Pen. Dans le seul souci de faire de l’audience, les médias ont réduit l’opposition idéologique entre les deux partis en une confrontation stérile dénuée de sens politique.
Pour certains, en choisissant de se présenter à Hénin-Beaumont, Jean-Luc Mélenchon a renforcé cela. Sa démarche, bien qu’elle n’ait pas forcement été comprise par une partie des français, était pourtant louable et courageuse. Privilégier le combat contre l’extrême droite à l’assurance d’un siège à l’Assemblée. Qui pourrait en faire autant ?
D’aucun ont parlé d’échec du Front de gauche dans cette circonscription. Certes, nous n’étions pas au second tour. Mais parler d’échec, c’est nier le sens de notre démarche. Rappelons-le, avant même que la campagne ne débute les médias avaient prédis une victoire de Marine Le Pen. Et pourtant, elle a échoué ! Il n’y a pas à regretter Hénin-Beaumont.
Cependant, nous devons aujourd’hui absolument sortir de cette impasse que représente le duel Mélenchon – Le Pen, car c’est uniquement à cette dernière que la situation profite. En effet, à trop parler des personnes, on met de côté leurs idées, leurs propositions. Or, pour lutter contre le FN nous devons pouvoir exposer notre projet, mais aussi et surtout pousser les frontistes à nous présenter le leur.
Pas sur les questions d’immigration, mais sur les questions sociales. Sur tous ces sujets que Marine Le Pen tente d’éviter. Car le moins que l’on puisse dire, c’est que sa position sur des thèmes aussi importants que sont les retraites, les salaires ou encore les licenciements, est loin d’être une position anti-système !
En période de crise, le discours anti-immigration attire certains électeurs vers le Front national. Cependant, nous ne devons pas oublier un point essentiel. Derrière une grande partie de ces nouveaux électeurs frontistes se trouve, un chômeur, un précaire, une personne qui galère pour boucler ses fins de mois, un parent qui s’inquiète pour l’avenir de ses enfants, un citoyen qui a l’impression que son sort n’intéresse personne… Il y a toujours quelque chose qui tient davantage à cœur à chacun de ces « xénophobes » et « racistes » de circonstance, que sa haine de l’autre. Et c’est sur ces sujets que l’on doit précisément nous trouver !
Plus que jamais nous devons réaffirmer nos propositions concernant l’augmentation du SMIC, le revenu maximum, le salaire maximum, l’interdiction des licenciements boursiers, le retour à la retraites à 60 ans à taux plein… En parallèle, il et essentiel de pousser le FN à se prononcer à son tour sur ces sujets qu’il tente d’occulter.
Ce parti se dit être le parti des ouvriers, des précaires, des français qui souffrent, qui subissent la loi implacable du système capitaliste. Pourtant, il est contre l’augmentation du SMIC, contre les 35 heures, contre l’interdiction des licenciements boursiers, contre la taxation des plus hauts revenus et pour la suppression de l’impôt sur la fortune ou encore des conventions fiscales avec les paradis fiscaux.
Concernant les retraites, sujet central de la rentrée, la position du FN est on ne peut plus floue. Marine Le Pen se dit être pour le retour de l’âge légal de la retraite à 60 ans, avec 40 annuités de cotisation. Cependant, son père, président d’honneur du parti, affirme en même temps être en profond désaccord avec elle. En effet en 2007, le candidat FN et sa fille, alors directrice de campagne, plaidaient pour la retraite à 65 ans… Il faut par ailleurs rappeler qu’en 2010, lors du mouvement contre la reforme Woerth, les frontistes avaient été aux abonnés absents du début à la fin.
C’est ce programme clairement antisocial, que nos attaques doivent viser. On voit constamment les dirigeants frontistes s’exprimer sur l’immigration ou sur l’islam, mais jamais nous n’entendons de propositions claires et précises concernant les salaires, la durée du temps de travail ou les retraites. Pourquoi ? Car cela les obligeraient à faire tomber le masque.

Faire front contre front partout et tout le temps

Le Front national n’est jamais autant en difficulté que lorsqu’il est poussé dans ses retranchements, lorsqu’il trouve face à lui une tête dure qui ne lâche rien. Souvenons-nous du débat Mélenchon – Le Pen durant la campagne présidentielle. Malheureusement, ceci arrive trop rarement tant les médias sont complaisant à l’égard de ce parti.
Pour pouvoir prouver le caractère antisocial du Front national, pour dénoncer ses mensonges, il faut le laisser nous les dévoiler, car il est impossible de faire la lumière sur ce que l’on nous cache ou qui en tout cas n’est pas clairement visible ou compréhensible par tous. Pour convaincre, il faut prendre le FN sur le fait.
Avec les élections municipales et les européennes qui vont rapidement se présenter à nous, des campagnes électorales vont se lancer partout en France. C’est à mon sens le moment idéal pour que le Front de gauche rentre activement dans le deuxième round de son combat contre le Front national.
Les affrontements locaux qui vont voir le jour seront à la fois un moyen efficace de sortir du duel Mélenchon – Le Pen dans lequel on tente trop souvent de nous enfermer, de faire la lumière sur ce que propose réellement le FN aux français et surtout de continuer à mettre en avant nos propositions. Il est essentiel que partout ou cela sera nécessaires, des confrontations front contre front soient organisées. Les militants locaux doivent réellement devenir acteurs de cette lutte qui jusque-là a du mal à sortir de sa dimension nationale.
Bien évidemment, il n’est pas question de se lancer sans formation militante contre un ennemi face à qui nous n’avons pas le droit à l’erreur. Formules toutes faites et slogans ne suffiront pas à contrecarrer le flot de mensonges et de haine déverser par le camp d’en face. Il est primordial d’organiser en interne des formations concernant le bilan local du Front national, qui existe bien et est catastrophique ! Rapidement nous devons pouvoir distribuer sur tous les marchés de France, dans tous les quartiers, un document complet et étayé sur ce sujet.
Le travail de fourmis effectué sur chacun de nos blogs doit se poursuivre en parallèle. A nous tous, nous faisons davantage de vues par jour que les principaux sites d’information. Il ne faut pas négliger cela. Chaque billet que nous écrivons pour dénoncer le discours frontiste est une pierre de plus apportée à l’édifice. Notre dévouement dans la lutte contre l’extrême droite portera ses fruits à un moment ou un autre.
Nous devons cependant être attentif et dénoncer ceux qui parmi nous sur les réseaux sociaux et ailleurs se laissent bêtement ou naïvement tenter par le discours d’Alain Soral et des complotistes de son espèce qui sont le cheval de Troie du Front national. Nous nous devons d’être irréprochables !
Nous sommes aujourd’hui à un moment charnière. Ne pas lutter, ne pas prendre parti, revient à se ranger derrière le FN. Durant les années 80 et 90, l’extrême droite était indésirable. Jean-Marie Le Pen représentait le mal absolu et la question de l’interdiction du Front national se posait même. Aujourd’hui, le contexte a terriblement changé. Où en serons nous dans dix ou vingt ans, je l’ignore. Cependant, il est essentiel que nous, militants de gauche, qui luttons pour davantage de justice sociale, de solidarité et d’amour, fassions tous ce qui est en notre pouvoir pour faire perdurer ce combat. Parce que c’est aussi l’espoir qui nous porte, nous vaincrons.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Lun 19 Aoû 2013 21:48

L’UMP et le PS suppriment discrètement le référendum obligatoire 07/08

J'apprends dans les DNA que l'UMP et le PS ont voté en toute discrétion la suppression du référendum en cas regroupement de départements, de changement de limites d’une région, de regroupement de régions et de fusion d’une région et des départements qui la composent.
Dans les quatre cas, la loi impose un vote au suffrage universel, et pour une fois l'exigeance démocratique est forte puisqu'il faut l’accord de la majorité absolue des suffrages exprimés représentant au moins le quart des électeurs inscrits, ce qui détonne à une époque où la majorité des édiles se satisfait, sans mot piper, d'être élu dans un océan d'abstention.
Au creux de l'été, comme sont faites les meilleures réformes anti-démocratiques, Hervé Gaymard (UMP) et Olivier Dussopt (PS) ont ainsi fait voter un amendement au Code Général des Collectivités Territoriales.
Cela pourrait avoir pour conséquence de refaire voter les alsaciens qui avaient voté NON à la création d'une Collectivité Territoriale d'Alsace. Procès d'intention? Pas du tout.
Rappellons-nous du précédent européen, où l'habitude a été prise de refaire le suffrage lorsque les peuples ne votent pas selon les desideratas oligarchiques. En France, c'est le vote NON de 2005 qui a été contourné sans vergogne.
Pour une fois que le peuple avait le dernier mot.. on lui supprime! La réforme doit maintenant être étudiée au Sénat. Je m'attends au pire. Dans cette 5ème République où la souveraineté est concentrée entre les seules mains du Président de la République, la suppression d'un référendum populaire c'est une broutille. En fait, ces fous rêvent de supprimer le peuple!
LA VIDEO de la forfaiture ! Il n’aura pas fallu plus de 3 minutes à Hervé Gaymard et Olivier Dussopt pour retirer le pouvoir aux citoyens.

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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Mar 20 Aoû 2013 18:53

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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede pit le Mer 15 Fév 2017 05:19

« Le PG s’oppose aux travailleurs », jugent 31 démissionnaires de Grenoble

« En interne ou dans l’expression extérieure règne le silence des cimetières. Tout point de vue autre que celui des gardiens du temple est proscrit. » C’est avec ces mots, et bien d’autres, que des militants du Parti de gauche ont annoncé rendre leur carte du parti

Une démission collective d’une trentaine de militants pour dénoncer la politique de la majorité municipale, et le soutien dont elle bénéficie de la part du Parti de gauche (PG) tant au niveau local que national

... http://www.anti-k.org/2017/02/03/le-pg- ... -grenoble/

http://forum.anarchiste-revolutionnaire ... 55#p251879
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