QUE FAIRE POUR CONTRER LE FASCISME?

Débats politiques, confrontation avec d'autres idéologies politiques...

Re: QUE FAIRE POUR CONTRER LE FASCISME?

Messagede Nico37 le Mar 26 Fév 2013 16:31

PSG-Hapoël Tel-Aviv : un supporteur condamné six ans après le drame 21.02

Un homme de 37 ans a été condamné jeudi à 18 mois de prison, dont un an avec sursis, pour des violences commises après le tristement célèbre match entre le PSG et le club israélien d'Hapoël Tel-Aviv, le 23 novembre 2006 à Paris. C'est au cours de ces violences qu'un autre supporteur du PSG, Julien Quemener, avait été tué par un policier venu au secours d'un jeune juif agressé à la sortie du Parc des Princes par des«ultras» du PSG.

L'affaire avait fait grand bruit, provoqué la fermeture provisoire de la tribune « Boulogne rouge » du Parc des Princes, et le policer avait finalement bénéficié en 2011 d'un non-lieu, la justice ayant retenu la légitime défense.

18 mois dont six ferme, et 5 ans d'interdiction de stade

Le tribunal correctionnel de Paris s'est donc dernièrement replongé dans la soirée du drame pour juger un autre supporteur impliqué dans les violences de cette soirée. Jeudi, le prévenu a été déclaré coupable de violences commises en raison de la race ou de la religion et violences contre personne dépositaire de l'autorité publique. Il a également prononcé une interdiction de stade pendant cinq ans.

Son avocat avait demandé au tribunal de ne pas retenir de notion raciale, expliquant que son client s'en était pris à un groupe de supporteurs adverses. Le prévenu devra verser 1 euro de dommages et intérêts à SOS Racisme, partie civile dans ce dossier.
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Messagede Nico37 le Mer 27 Fév 2013 15:47

Marine Le Pen se réjouit du vote eurosceptique en Italie 26/02

La présidente du Front national a jugé mardi "assez enthousiasmant pour les futures élections européennes" le résultat des élections italiennes, relevant que "50% des Italiens viennent de choisir un vote frappé par l'euroscepticisme".
Elle est la seule à se réjouir chez les politiques français. Marine Le Pen a jugé "assez enthousiasmant pour les futures élections européennes" le résultat des élections italiennes, relevant que "50% des Italiens viennent de choisir un vote frappé par l'euroscepticisme". "C'est assez enthousiasmant pour les futures élections européennes, qui à mon avis verront de fait un changement assez radical de majorité au Parlement européen", s'est félicitée Mme Le Pen, en marge d'un déplacement à Rocamadour, dans le Lot.

"En l'espace de deux ans, près de 50% des Italiens viennent de choisir d'effectuer un vote frappé par l'euroscepticisme et même par l'eurocritique", a estimé la présidente du parti d'extrême droite. "Sans me sentir une identité quelconque ni avec (Beppe) Grillo, ni avec (Silvio) Berlusconi, je n'ai qu'à me féliciter de l'émergence de cet euroscepticisme, j'espère que l'Union européenne enlèvera ses oeillères et ses bouchons d'oreilles pour entendre qu'il faut réorienter maintenant assez sévèrement l'Europe pour répondre à ce rejet", a dit Mme Le Pen.

Le vote italien exprime, selon, elle "clairement un rejet de l'UE et des politiques d'austérité imposées aux peuples". Lors du scrutin de dimanche et lundi, la gauche, menée par Pier Luigi Bersani, a remporté la Chambre des députés, mais aucune majorité claire ne se dégage au Sénat, ce qui risque de rendre l'Italie impossible à gouverner. L'ex-comique Beppe Grillo a en outre créé la surprise en surfant sur le rejet de la classe politique, la colère contre l'austérité et la défiance à l'égard de l'Europe.
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Messagede Nico37 le Jeu 28 Fév 2013 14:35

Conférence néo-fasciste ce vendredi !

Ce vendredi, Egalité & Réconciliation Suisse (groupuscule néo-fasciste affilié à Alain Soral) et Genève Non Conforme veulent organiser une conférence à la Maison des Associations sur le thème de la Syrie.

En réalité cette conférence réunira des partisans du dictateur Bachar Al Assad et des néo-fascistes genevois. Malgré plusieurs avertissements la Maison des Associations n’a toujours pas annulé ce meeting. Pour rappel, le 26 mars 2012, Jean Bricmont (grand défenseur de la liberté d’expression pour les négationistes et l’extrême-droite) avait déjà tenu un conférence dans ce même lieu. Soit la Maison des Associations est trop aveugle ou trop stupide ou alors complice, en tout cas elle participe à la banalisation des idées fascistes et nationalistes et à son acceptation.

Nous appelons à saboter cet événement et à mettre la pression sur la Maison des Associations pour annuler cette conférence !

Maison des Associations Rue des Savoises 15 1205 – Genève
Téléphone : +41 22 329 20 22 Téléfax : +41 22 329 20 23 direction@lafea.org public@lafea.org

Dans le cas ou la conférence serait maintenue, nous appelons à une manifestation et à un bloquage du lieu. Nous apellons aussi toutEs les Syriens-ennes à manifester à nos côtés contre les soutiens et les complices du régime assassin des Assad !

LE PEUPLE VEUT LA CHUTE DU REGIME !
PAS DE QUARTIERS POUR LES FASCISTES ! PAS DE FASCISTES DANS NOS QUARTIERS !
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Messagede Nico37 le Ven 1 Mar 2013 18:16

Entrisme d’extrême droite à la Maison des associations ?

Des militants antifascistes ont occupé la Maison des associations. En cause, une conférence sur la Syrie parrainée par le controversé mouvement Egalité et réconciliation.

La Maison des associations a été occupée hier après-midi par des militants antifascistes, membres ou pas du réseau Antifa. Une vingtaine de personnes ont déployé une banderole pour protester contre la tenue, prévue ce soir, d’une conférence en partie parrainée par l’extrême droite. Le calicot portait comme slogan: «Pas de conférence pour les fachos. Un cerveau pour les gauchos». Explication: ce soir, la Maison des associations doit accueillir une conférence de la journaliste russe Anastasia Popova et d’un militant belge, Bahar Kimyongüre, issu de la mouvance marxiste léniniste et que l’on peut régulièrement lire sur le site internet Investig’Action de Michel Collon.

Là où le bât blesse, c’est que sur le flyer annonçant la conférence, parmi les organisateurs, on trouve l’association Egalité et réconciliation, proche de Genève non conforme, clairement marquée à l’extrême droite. Ce groupement s’est en effet depuis quelque temps rapproché de l’essayiste Alain Soral, ancien du Front national et fondateur d’Egalité et réconciliation, dont la section suisse est une sorte de franchise.
Alain Soral est venu plusieurs fois en Suisse romande pour des conférences. Plus récemment, ce mouvement a invité un autre personnage sulfureux: Kémi Séba, condamné en France pour incitation à la haine raciale et dont la venue avait été stoppée par la police en octobre 2012.
A la Maison des associations, Régis de Battista, son directeur, plaide la bonne foi et rappelle que le lieu ne fait qu’héberger la conférence via la location de la salle Gandhi. «Notre interlocuteur, c’est-à-dire la personne qui a loué la salle, s’est présenté comme membre de l’Institut international pour la paix, la justice et les droits de l’homme (IIPJHR, en anglais), qui a pignon sur rue et est membre de l’Ecosoc [le conseil économique et social des Nations Unies].» C’est effectivement à ce titre que la presse locale a été conviée à l’événement.
Reste que, depuis deux jours, le comité d’organisation s’est élargi au Collectif des Syriens de Suisse (une association proche du régime de Bachar el-Assad) et à l’extrême droite.
«Je pense que nous allons annuler la conférence», estimait hier Régis de Battista, après avoir pris contact avec la police. Des troubles à l’ordre public sont envisageables. Les personnes ayant participé à l’occupation d’hier ont prévenu que, en cas de maintien de l’événement par la Maison des associations, sa tenue serait perturbée. La décision d’annuler ou non sera prise aujourd’hui.

Du côté de l’organisateur principal, Numan Baltaci, un des coordinateurs de l’IIPJHR, tombe des nues: «Je ne connais pas Egalité et réconciliation, ils ont dû rajouter de leur côté leur nom sur le flyer.» Pour lui, il n’est pas question d’annuler la rencontre. La conférence a d’ores et déjà été présentée dans un cadre onusien, «où elle a suscité un vif intérêt auprès des Missions accréditées». A suivre.
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Messagede Nico37 le Sam 2 Mar 2013 09:12

Marine Le Pen pour l'enseignement des " aspects les plus glorieux " de l'histoire avec AFP 27/02

La présidente du Front national Marine Le Pen s'est prononcée mardi en faveur d'un "rééquilibrage" de l'apprentissage de l'histoire de France en faveur de ses éléments les plus "glorieux", lors d'un déplacement à Rocamadour pour son "Tour de France des oubliés".

Après avoir visité la sanctuaire de Notre-Dame de Rocamadour, haut-lieu de pèlerinage chrétien, Marine Le Pen a déploré lors d'une conférence de presse l'enseignement actuel de l'histoire de France, dont la priorité "consiste à attirer l'attention des élèves systématiquement sur les aspects les plus contestables. On les retrouve d'ailleurs régulièrement évoqués par nos dirigeants: la colonisation, la collaboration, etc.".

" La colonisation est systématiquement abordée dans un aspect négatif " Marine Le Pen

C'est une "espèce de masochisme qui consiste à présenter notre histoire comme étant une succession de brutalités, de turpitudes, or l'histoire de France est évidemment beaucoup plus riche et complexe que cela". "La colonisation est systématiquement abordée par exemple dans notre pays dans un aspect résolument négatif et cet apprentissage doit faire l'objet d'un rééquilibrage pour que les enfants puissent en percevoir la complexité, les aspects négatifs, probablement, mais également les aspects positifs", a jugé la députée européenne.

Défavorable à l'enseignement "de la Seconde guerre mondiale"

Marine Le Pen s'est dite favorable à ce qu'en primaire, "on évoque auprès des enfants la valorisation de leur histoire, les aspects les plus glorieux, quitte à ce que, lors des études secondaires, on puisse revenir éventuellement si c'est nécessaire --lorsque les enfants ont un esprit critique plus développé-- aux moments de notre histoire qui ont été des moments de souffrance" Elle s'est dès lors dite défavorable à l'enseignement "de la guerre, de la Seconde guerre mondiale ou bien des aspects de la colonisation" en primaire, "phénomènes complexes pour les enfants", selon elle.
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Messagede Nico37 le Dim 3 Mar 2013 16:55

Les extrêmes n’ont « plus place » au FN 19/02

Florian Philippot, vice-président du FN, a assuré aujourd’hui que les extrêmes n’avaient « plus de place » au sein de son parti, en commentant le départ de son suppléant aux législatives de juin en Moselle, qui lui reproche notamment une ligne « trop molle ».

Interrogé par i>TELE sur la démission annoncée par ce militant frontiste, Alain Friderich, M. Philippot a répondu : « en le perdant hier, j’ai fait deux adhésions. Parce que ça débloque, ça fait sauter les verrous. C’est ça qui est intéressant ».

« Tous ceux qui veulent pousser le parti vers je ne sais quel extrême, ils savent maintenant – le signal est très clair – qu’ils n’ont plus de place dans ce parti », a insisté le proche de Marine Le Pen, présidente du Front national. « Et ça c’est une grande chance parce que nous, on veut des vrais amoureux de la France, des vrais patriotes ».


Un conseiller régional FN de Moselle quitte le groupe et le parti AFP 01/03

Un conseiller régional FN de Lorraine, Yves Gelszinnis, élu de Moselle, a annoncé vendredi à l'AFP sa démission du Conseil régional de Lorraine et son départ du Front national, mettant en cause le fonctionnement de la direction du parti et notamment son vice-président, Florian Philippot.

"Ma démission du FN est effective. Ma lettre de démission du groupe (ndlr: au Conseil régional) est partie aussi", a affirmé M. Gelszinnis, élu de Moselle sur la liste FN en 2010.

"Ce n'est pas un coup de tête. Mais la goutte d'eau, c'est Philippe Armand, notre assistant (ndlr: au Conseil régional), dont le contrat s'est terminé hier. Pour moi, il a été viré comme un malpropre", a accusé M. Gelszinnis.

Le conseiller régional, qui affirme qu'il sera bientôt suivi dans sa décision par deux autres conseillers, a expliqué qu'il agissait ainsi à cause d'"un nouveau venu, le vice-président (du FN Florian) Philippot", qui a été candidat en Moselle aux élections législatives.

"Il veut s'implanter en Moselle, il le fait très mal. Pas de dialogue, et il veut installer ses bonhommes: Philippe Armand se fait remplacer par un" d'entre eux, a déploré M. Gelszinnis.

"Il y a aussi Cassandre Fristot qui s'est fait virer. C'est une manière de faire tout à fait mauvaise, qu'on rencontre dans le monde ultralibéral qu'on prétend combattre", a-t-il dénoncé.

Mme Fristot, ex-candidate FN aux législatives en Moselle, a décidé de quitter le parti. Engagée il y a plusieurs mois comme directrice de cabinet du vice-président Louis Aliot, elle avait été remerciée durant sa période d'essai, début janvier, en raison notamment d'un différend autour de son emploi du temps. Ayant dénoncé publiquement la fin de son contrat, elle a été convoquée devant la Commission des conflits du parti.

M. Philippot, interrogé par l'AFP sur le départ de M. Gelszinnis et d'autres éventuellement, a rétorqué qu'il ne "connaiss(ait) pas ces gens-là, sauf Philippe Armand (...). J'espère qu'ils auront juste l'honneur de remettre en cause leur mandat. Ils n'ont jamais cherché à me joindre. Quant à M. Armand, il va être remplacé par quelqu'un de plus compétent".

Interrogé sur le fait qu'outre Mme Fristot et M. Gelszinnis, suppléant de M. Philippot aux législatives en Moselle, a lui aussi annoncé sa volonté de quitter le parti, M. Philippot a répondu: "C'est très positif. Les branches mortes tombent. On va pouvoir aller vers un printemps électoral et militant".

Thierry Gourlot, secrétaire départemental FN de Moselle, a jugé auprès de l'AFP que si M. Gelszinnis et les deux autres élus régionaux "ne sont plus d'accord avec le FN et les idées défendues en étant sur la liste, non seulement il faut démissionner du FN, du groupe, mais aussi de leur mandat. Ils n'ont pas été élus pour eux-mêmes mais aussi pour représenter les idées du FN".

Concernant M. Philippot, "il est venu en Lorraine avec l'accord total de la direction du parti, y compris le mien (...). Chaque fois qu'il y a un parachutage, il peut y avoir un peu de grincements de dents", a-t-il dit.

Quant à Philippe Armand, il avait selon M. Gourlot exprimé lors d'un stage de formation des élus locaux frontistes un désaccord avec la direction, or son poste l'obligeait "à un devoir de réserve", a-t-il affirmé.
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Messagede Nico37 le Lun 4 Mar 2013 18:25

Marine Le Pen demande à Hollande un référendum sur la sortie de l'Union européenne Abel MESTRE 02.03

Les résultats des élections italiennes inspirent Marine Le Pen. Se félicitant qu'en Italie, "plus de la moitié des suffrages" se soient portées sur des listes "eurosceptiques", la présidente du Front national a demandé à François Hollande, l'organisation d'un référendum sur la sortie de l'Union européenne.
"Je demande solennellement au président de la République d'organiser, en janvier 2014, un référendum sur la sortie de la France de l'Union européenne", a-t-elle lancé, samedi 2 mars, à l'issue du Conseil national du parti.

"Nous appellerons à voter pour la sortie sauf si le gouvernement obtient les quatre réformes minimales : retour aux monnaies nationales; la dissolution de l'Espace Schengen; autorisation du patriotisme économique; la primauté du droit national sur le droit européen", a-t-elle ajouté.

" UNION SOVIETIQUE "

Peu importe que cette demande soit irréaliste et démagogique. L'ancienne candidate à l'Elysée, assure que si M. Hollande n'accède pas à sa demande, elle fera des élections européennes de juin 2014, un "référendum pour ou contre l'Union européenne". "Et nous le gagnerons", assure-t-elle. Mme Le Pen ajoute : "l'Union européenne, est comme l'Union soviétique, elle n'est pas réformable".

Selon son analyse, la conjoncture européenne est propice à ce qu'elle nomme "un printemps des peuples européens". Les premiers signes seraient les scores en hausse des partis eurosceptiques- outre l'Italie, elle a cité le Royaume-Uni et la Norvège. D'ailleurs, Mme Le Pen a souligné les points communs qu'elle partage avec Beppe Grillo, le populiste italien eurosceptique (elle utilise aussi le terme "euroréaliste") arrivé en troisième position aux élections Italiennes. Elle voit en lui un candidat "antisystème" tout comme elle.

Pour la présidente du parti d'extrême-droite la crise économique et l'austérité sont aussi autant de facteurs de défiance envers l'Union européenne. Mais les arguments lepénistes ne sont pas uniquement économiques. Marine Le Pen a ainsi mis en avant le fait qu'en 2014, "il ne sera plus légal de restreindre en Europe la circulation des Roumains et des Bulgares. (...) Le problème Rom (...) déjà insupportable va se poser de façon décuplée". La chef du FN a aussi brandi à nouveau le spectre d'une éventuelle adhésion de la Turquie à l'Union européenne.
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Re: QUE FAIRE POUR CONTRER LE FASCISME?

Messagede Nico37 le Mer 6 Mar 2013 04:15

Le FN recrute le rédacteur en chef de Novopress 04/03

Arnaud Menu-Naudin était présent à la dernière Convention identitaire à Orange, en novembre 2012, en tant que rédacteur en chef du site Novopress.

Le pas de deux continue entre le FN et le Bloc identitaire. Alors qu'à plusieurs reprises, Marine Le Pen a affirmé qu'il n'y aurait ni alliance ni double appartenance Front- Identitaires, Arnaud Naudin (aka Arnaud Menu au FN) le rédacteur en chef de Novopress, le site d'"informations" du Bloc identitaire, devrait devenir le nouvel assistant du groupe frontiste au Conseil régional de Lorraine.Une nomination qui risque fort de provoquer des vagues en interne.

Tout cela se passe en effet dans un contexte compliqué, celui d'une fédération de Moselle, en pleine fronde anti-Florian Philippot. Le n°2 du FN, qui veut s'implanter là-bas, fait beaucoup de mécontents. Et les démissions s’enchaînent. Depuis son arrivée pour les législatives en juin 2012, quatre élus ont quitté le groupe, réduisant à six le nombre de ses membres. Le non-renouvellement du contrat de Philippe Armand en tant qu'assistant de groupe a été la goutte d'eau. Ainsi l'un des élus démissionnaires, Yves Gelszinnis, a déclaré vendredi à l'AFP : "M. Philippot veut s'implanter en Moselle, il le fait très mal. Pas de dialogue, et il veut installer ses bonhommes: Philippe Armand se fait remplacer par un d'entre eux." Ce "un" serait donc Arnaud Menu-Naudin.

M. Menu-Naudin est, depuis quelques mois, très visible au FN, endossant lors des conférences de presse, sa casquette Novopress pour poser des questions. Toujours en tant que rédacteur en chef du site identitaire, Arnaud Menu-Naudin était présent lors de la dernière Convention identitaire à Orange, en novembre 2012.

" Fortement suggéré "

Au FN, beaucoup de cadres s'interrogent sur l'arrivée d'Arnaud Menu-Naudin. Lequel serait aujourd'hui encarté au Front national. En fait, l'intéressé précise qu'il est "membre du Bloc identitaire et du Rassemblement bleu Marine. Pas du FN."

Louis Aliot dit "ignorer" sa fonction à Novopress. Florian Philippot dit, lui, savoir que M. Menu-Naudin travaille à Novopress. Mais dément être derrière son recrutement, passant la patate chaude à Thierry Gourlot, secrétaire départemental de Moselle et président du groupe FN au conseil régional : "Je ne m'occupe pas de la région Lorraine, il faut demander à Thierry Gourlot. Je suis complètement étranger à ça."

M. Gourlot, qui ne souhaite pas s'exprimer sur le sujet, explique tout de même qu'il "ne connaissait pas Arnaud Menu avant qu'on [le lui] présente. Paris m'a dit qu'il était bon". Sans en dire davantage sur qui se cache derrière le "Paris".

Tant à "Paris" qu'en Moselle en tout cas, on présente M. Menu-Naudin comme un "envoyé de la direction, de Marine Le Pen et Florian Philippot". "Il a été fortement suggéré à Thierry Gourlot", précise un cadre. "Que Philippot introduise un identitaire, ça relativise son côté 'modéré chevénementiste'", persifle un autre.

M. Menu-Naudin se défend d'être mandaté par quelqu'un. "J'ai répondu à une candidature pour un poste technique dont j'ai entendu parlé par des amis de Metz. Ce n'est pas encore fait", avance celui qui continuera de toutes manières "à participer à l'animation de Novopress". "Novopress, ce n'est que du bénévolat", précise ainsi Arnaud Menu-Naudin.

Reste que tout n'est pas encore bouclé. Avec les quatre départs au conseil régional, la dotation du FN pourrait ne pas être suffisante pour salarier quelqu'un.

***

NB : En Moselle, le "big bazar" du FN ne concerne pas uniquement M. Philippot. Cassandre Fristot, ancienne candidate aux législatives de 2012, a quitté le FN la semaine dernière. Elle a été l'éphémère directrice de cabinet de Louis Aliot, vice-président chargé de la formation, qui s'est séparé d'elle pendant sa période d'essai en raison de divergences sur l'emploi du temps.
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Re: QUE FAIRE POUR CONTRER LE FASCISME?

Messagede Nico37 le Mer 6 Mar 2013 23:15

" La France orange mécanique " déclenche la polémique J. WIELS 18/01

Le livre-choc de Laurent Obertone déchaîne les médias et les lecteurs. Une analyse sans pitié, mais qui doit être prise avec des pincettes.
Depuis notre article paru mi-janvier sur ce livre, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'a pas laissé indifférents ceux qui l'ont lu. Ils sont d'ailleurs nombreux, puisque l'éditeur affirme avoir écoulé plus de 20 000 exemplaires. Parmi eux, Marine Le Pen, qui assure une promo de cette enquête pamphlétaire à la fois sur Internet et sur les plateaux de télévision. Les médias, de leur côté, sont en tout cas loin de cacher la "réalité" que dépeint Laurent Obertone - un pseudonyme utilisé pour "protéger ses proches" - puisque l'auteur a été invité sur les plateaux et studios de RTL, RMC, Paris Première ou encore France 2. La presse s'est aussi largement fait l'écho du pavé orange, avec des traitements très variés, allant de l'éloge avec une une de Valeurs actuelles jusqu'à la contre-enquête par Mediapart. Le site d'investigation révèle également que l'auteur du livre aurait d'abord oeuvré comme blogueur d'extrême droite, ce que l'intéressé dément. Il affirme qu'il portera plainte.

Toute cette agitation ne change en tout cas pas notre avis sur La France orange mécanique, elle le renforce même. Le constat que tire le livre des enquêtes de victimisation est accablant, il faut en avoir conscience. Mais l'interprétation qu'en fait le journaliste Obertone est totalement partisane : autant certains font preuve d'un angélisme à toute épreuve sur l'insécurité, autant lui est obsédé par la seule question culturelle, voire ethnique. En somme, une publication partiale, donc partielle.

Le livre-choc sur les " vrais chiffres de l'insécurité "

"Pourquoi ce livre ? Parce qu'aujourd'hui un simple regard peut tuer." Pour un premier ouvrage, on peut dire que Laurent Obertone frappe fort. À 28 ans, ce diplômé de l'ESJ Lille a laissé de côté son travail de journaliste local pour se consacrer à la rédaction de La France orange mécanique (*). Il y recense, cliniquement, des faits divers tous plus cruels et gratuits les uns que les autres, qu'il entrecoupe de ses analyses sur la délinquance et la criminalité. Ses sources ? Les enquêtes institutionnelles, des entretiens avec des policiers et le personnel judiciaire, la presse nationale (un peu) et régionale (beaucoup), passée au peigne fin pendant plusieurs mois. Avec un objectif : accréditer la thèse selon laquelle la violence a explosé ces dernières décennies.

"Le bilan réel de l'insécurité, probablement le plus mauvais de l'histoire de la République française, est d'environ 12 millions de crimes et délits par an", estime Laurent Obertone. Pour parvenir à ce résultat, il constate que la criminalité est "trois fois supérieure" aux chiffres officiels, selon les enquêtes dites de "victimisation" de l'Insee et de l'Observatoire national de la délinquance. Ces chiffres sont évalués à environ 3,5 et 4 millions de crimes et de délits chaque année. Il suffirait donc de multiplier. Il décompose la "véritable addition" comme suit : "Toutes les 24 heures, 13 000 vols, 2 000 agressions, 200 viols." Pour lui, le "sentiment d'insécurité" n'est pas fantasmé. À le croire, la courbe de la violence ne cesse de grimper depuis le milieu des années 60, tout en surpassant allégrement celle de la démographie.

Autorité sapée

Laurent Obertone joue-t-il à nous faire peur ? Quel est son but ? "Parler du réel, de la France des victimes." Soit. La question du "pourquoi" vient alors tout de suite à l'esprit. L'auteur établit la causalité, si controversée, entre immigration et insécurité. "En quoi est-il absurde ou effroyable d'émettre l'hypothèse que certaines communautés, leur culture, leur histoire, soient mieux adaptées à certains environnements qu'à d'autres ?" tranche-t-il.

Comme pour Hugues Lagrange ou Serge Roché avant lui, la question sociale (la pauvreté et les inégalités comme source de la violence) n'épuiserait pas la question criminelle. Selon sa thèse, les causes culturelles sont déterminantes, et pas seulement du côté des populations immigrées. Il dénonce ainsi "la compétition morale" à laquelle se livreraient "experts, magistrats, médias et politiques". Par ce terme, il entend l'"idéologie progressiste dominante" qui, pour schématiser, victimise les coupables et culpabilise les victimes. Une course à "l'humanisme", qui aurait largement sapé l'autorité symbolique de la puissance publique et celle de son bras armé qu'est la répression.

Une grille de lecture "zemmourienne", voire machiavélique, qui vise à démontrer en quoi ce bain idéologique coupe la société de la nécessité "biologique" qu'elle aurait à se protéger d'un trop grand "désordre interne". En résumé, les hommes sont méchants, comme on le lirait dans Le Prince. Il faut les juger et, surtout, les punir "réellement" pour faire passer le message.

Justice nulle part ?

Quoi qu'on en pense, cette partie théorique du livre est desservie par un style pamphlétaire. L'auteur semble d'abord chercher la confrontation, alors qu'il se dit attaché aux faits. Des faits pas du tout absents du débat public, comme il aimerait parfois nous le faire croire. Est-ce d'ailleurs le rôle des médias que de relater l'ensemble des délits commis chaque jour en France, surtout s'ils sont des millions ? Ce livre a cependant le mérite d'en rassembler une large part et de les mettre en perspective. Ces exemples illustrent à quel point les rouages de la justice seraient affaiblis. Les prisons, tout d'abord, qui débordent. L'année 2012 "bat tous les records : 67 000 détenus (en 1950 : moins de 20 000), un taux d'occupation de 117 %". Les magistrats face à cette réalité sont poussés au "laxisme". Par "idéologie", selon l'auteur. De quoi rendre moins insupportable l'épouvantail qu'est censée incarner la loi.

"L'article 48 du projet de loi pénitentiaire de 2009 contraint les juges d'application des peines à annuler les décisions rendues par les tribunaux. Toute personne condamnée à deux ans de prison ferme doit être libérée avant que ne commence sa peine [...]. Les habitués du système savent qu'en dessous de deux ans de prison ferme ils ne risquent pas grand-chose." Illustration ? Un simple rappel à la loi pour des coups de marteau provoquant une blessure de 14 centimètres, pointe, parmi une myriade d'autres exemples, le journaliste, pour qui "la punition est la première des préventions".

Il s'arrête également sur le cas des policiers, pris en étau entre l'instrumentalisation par le pouvoir politique et les "zones à risque", si soigneusement esquivées par nos élus nationaux. Un chiffre prouve à lui seul leur désarroi : le taux de suicide. Il est de 35 pour 100 000 sur la période 2005-2009, à comparer au 19 pour 100 000 de France Télécom. La police fait donc "pire" que les salariés du groupe historique, si médiatisés ces dernières années.

Droite, gauche, " même échec "

Alors, à qui la faute ? Finalement, il y a une justice, puisque l'auteur distribue des mauvais points à tout le monde ! À droite, les années Sarkozy sont pointées du doigt. Ministre de l'Intérieur puis président de la République, il a joué "aux gros bras", mais "sans résultats". Pire : sa politique du chiffre a surtout permis à certains préfets d'empocher une prime annuelle de 60 000 euros... au prix d'indicateurs trafiqués.

À gauche, François Hollande, le "président des bisous" - un sobriquet dû à son franc succès auprès des plus jeunes. Il incarnerait la gauche qui, face à l'insécurité, "se comporte comme un lapereau devant les phares d'une voiture". Le livre reconnaît cependant au pouvoir socialiste sa volonté de rétablir la vérité sur les chiffres, comme l'a annoncé Manuel Valls. Mais prédit aussitôt que "le gouvernement de gauche, pour ne pas perdre la face ni se fâcher avec la magistrature, sera contraint, comme d'habitude, de se défausser sur les policiers". Réponse en 2017.

Rappelons que si l'insécurité est loin derrière la question sociale dans les préoccupations des Français (le chômage est leur priorité), ce thème devrait pourtant être traité sérieusement par quiconque souhaite lutter contre l'extrême droite. "Le décalque de la carte de l'insécurité et celle du vote FN est parfait", souligne-t-il. Marine Le Pen, une alternative crédible ? "Elle ne propose rien qui permette de sortir de la spirale à emmerdements."

À livre-choc, solutions-chocs

Devant un tel tableau de la France du crime et de la France qui crame, le lecteur terrorisé y trouvera quelques solutions. Elles y sont esquissées et semblent directement importées du modèle américain de la "tolérance zéro", dont les effets restent largement discutés. D'abord, le rétablissement de la peine de mort ou, au moins, l'application de la perpétuité réelle, "qui n'existe presque pas en France". Ensuite, une baisse de l'immigration, évoquée à demi-mot. Enfin, l'augmentation impressionnante du nombre de prisons, pour les porter à 300 000 places. Une solution radicale et coûteuse, mais "remboursée" à terme par la baisse hypothétique de la criminalité.

Avec de telles solutions, La France orange mécanique laisse l'impression que la justice façon Obertone serait une sorte de retour à l'état de nature et à sa loi du plus fort. Drôle de sentiment, alors que l'auteur écrit justement pour "préserver la civilisation".

(*) La France orange mécanique, éditions Ring, 18 euros.


Le petit livre « Orange » de Marine Le Pen LAURE EQUY 01/03

La patronne du FN porte aux nues «La France orange mécanique», un ouvrage écrit sous pseudonyme, dépeignant sans nuances une France qui serait tombée dans l'ultraviolence.

«Le livre est depuis quinze jours sur son bureau», a repéré un conseiller. La couverture orange fluo était aussi bien en vue à côté des fiches, devant Marine Le Pen, lors de l'émission «Des paroles et des actes». Le 8 février, la patronne du FN consacrait tout un communiqué vidéo pour inciter ses troupes à «absolument lire ce livre et le faire lire». Et une semaine plus tard, en conférence de presse, elle reprenait à son compte l’expression «l’ensauvagement d’une nation», faisant encore la promo de l’ouvrage auquel elle l’emprunte. Ce fameux livre, c’est La France Orange mécanique, succès sur les sites de vente en ligne depuis sa sortie mi-janvier - l’éditeur Ring pense avoir dépassé les 20 000 ventes.

L’essai de Laurent Obertone présenté comme une «enquête sur un sujet tabou» — l’état de la criminalité en France —, est-il le nouveau livre de chevet du Front national? Le trailer réalisé par Ring et la vidéo de Marine Le Pen ont été repris par de nombreux sites de fédérations frontistes et de militants. «Marine me l’a recommandé», raconte à Libération l’eurodéputé Bruno Gollnisch. Florian Philippot, numéro deux du parti, minimise: «Il n’y a pas eu de débat particulier entre nous sur ce livre.»

Citation en exergue de Mohammed Merah, dédicace à «celles et ceux qui ne se relèveront pas», phrase-choc du type «pourquoi ce livre? Parce qu’aujourd’hui un simple regard peut tuer», etc. L’ouvrage ne fait pas dans la nuance. Loin de là. «Ce livre se lit comme un compte à rebours, vend l’auteur. Un décompte avant un décollage ou une explosion [...] Accrochez vos ceintures, enfilez vos lunettes 3D. Bienvenue dans la réalité.» «En France, l’horreur est quotidienne», brosse-t-il plus loin avant de lister sur quatre pages les faits divers trouvés dans la presse locale sur une «seule et unique journée». «La partie immergée de l’iceberg. Multipliez ça par 200 et vous obtiendrez un tableau assez proche de notre réalité quotidienne», conclut-il en surlignant ce que ces chiffres ont de «dérangeant».

Obertone finit par une longue et douteuse démonstration liant délinquance et immigration et revendique «le droit de parler des malfaiteurs roms [ou] de la criminalité d’une frange de la communauté maghrébine en précisant évidemment qu’il ne s’agit que de variations de pourcentages». Sa conclusion: «On peut calculer ce que serait l’insécurité française sans la part cumulée des franges criminalisées issus des communautés maghrébines, ex-yougoslaves, roumaines et subsahariennes. Elle se réduirait d'environ 60%.» Des chiffres et assertions décortiqués — et démontés — dans une analyse très documentée de Médiapart (article payant) à laquelle a répondu l'intéressé sur Atlantico.

« Ce livre vous prend aux tripes »

Les caciques du FN, eux, applaudissent. Le livre «fait l’effet d’une bombe», s’emballe Bruno Gollnisch sur son blog, le 21 janvier, il «nous réveille comme une alarme dans une maison cambriolée», renchérit le député Gilbert Collard le même jour, il «vous prend aux tripes», pour Marine Le Pen.

La petite musique du «on vous cache tout, on vous dit rien», largement exploitée dans le livre, a convaincu les lecteurs du parti d’extrême droite qui se fait fort lui-même de «dire tout haut...» et de lutter contre la «bien-pensance». «Il y a là tout ce que l’on n’ose pas nous dire, cela confirme nos constats. Non, on n’a pas affaire à un "sentiment d’insécurité" mais à une vraie guerre des gangs», développe un élu FN. «Ce n’est pas les Evangiles mais c’est vrai qu’il brise des tabous de notre société», complète Gollnisch.

L’eurodéputé vante notamment le propos sur «l’immigration qui, en tant que phénomène social, est un facteur d’augmentation de la délinquance». Il déplore: «C’est interdit de l’affirmer sous peine de sanction pénale. Mais on ne dit pas que tous les immigrés sont des délinquants et les Français des petits saints.»

« Spirale à emmerdements »

Dans sa vidéo, Marine Le Pen, elle, se félicite que l’auteur se place «du côté des victimes» et s’empresse d’ajouter que le FN «sera toujours du côté de la victime, du côté des faibles». En chœur, Gollnisch et Le Pen se voient confortés dans leur critique du «gaucho-laxisme» sur le dossier de la sécurité et estiment que ce «travail sérieux, documenté» dit-elle, valide le discours du parti. La patronne du FN cite partout les chiffres en quatrième de couverture tirés, insiste-elle, de l’Observatoire national de la délinquance: «Toutes les 24 heures, 13000 vols, 2000 agressions, 200 viols.»

Un livre aux airs de joli cadeau au FN? L’auteur, contacté par Libération, dit s’étonner des louanges des frontistes et met en avant les critiques qu’il leur adresse dans La France Orange mécanique. Comme: «Le Front national de Marine Le Pen ne propose rien qui permette de sortir de la spirale à emmerdements. [...] Hormis un discours cohérent sur la sécurité, l’immigration et l’espace Schengen, son programme relève du gauchisme social.»

Pas assez à l’extrême droite à son goût? Lui «espère au contraire que les responsables de gauche et de droite vont réagir et ne pas laisser ce sujet au FN» et raconte avoir reçu un mail positif en privé d’un «responsable d'un petit parti». Laurent Obertone – un pseudo pour ne pas «mêler [sa] famille à [son] travail» – jure n’avoir «aucun engagement politique ou associatif». Il avance le même argument pour relativiser le parcours de Xavier Raufer – ancien du mouvement d'extrême droite Occident –, le criminologue qui signe sa préface. «Ça fait quarante ans qu’il n’a pas d’engagement politique, il y a prescription», défend Obertone.

Mais une enquête de Mediapart éclaire les positions politiques du journaliste de 28 ans à la lumière de ses anciens écrits trouvés sur la Toile. Connu dans la blogosphère d’extrême droite sous les pseudos «l’Ubiquiste» ou «le Pélicastre jouisseur», il y évoque notamment «l’intelligence limitée» des Noirs, se lamente qu’on «ne [puisse] plus dire que trop d’immigrés posent des problèmes» ou fait «l’éloge de l’apartheid», selon Mediapart qui a retrouvé des archives de ce blog et des commentaires postés sur le Web. L’intéressé dément: ce vendredi matin, dans un billet publié à nouveau par Atlantico et intitulé «Non, je n'ai jamais été blogueur d'extrême droite», Laurent Obertone entend porter plainte contre Mediapart et dénonce un «échafaud(age) d’hypothèses jamais étayées par la moindre preuve». Avançant un lien immigration-délinquance, Obertone, prenant des pincettes, écrivait, dans son livre, combien il regrettait de devoir faire ce «constat navrant» «pour nous qui sommes très proches des combats antiracistes». On semble très loin de ce profil.
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Messagede Nico37 le Jeu 7 Mar 2013 16:03

FN : Bleu Marine à la recherche de la poussée verte 21/02

Retour médiatique de Marine Le Pen ce soir, invitée de l'émission "des paroles et des actes sur France 2". Depuis le début de l'année, la présidente du Front National s'est faite rare dans les média nationaux. Un recul qui est le fruit d'une stratégie axée sur le monde rural...

Après la vague bleu Marine, son ambition aux dernières élections, Marine Le Pen cherche la "poussée verte". L'analyse de ses derniers résultats montre une percée dans le monde rural, que le Front National entend faire fructifier. Et les municipales constituent une bonne opportunité. D'abord c'est un scrutin à la proportionnelle, qui a toujours favorisé le Front National. C'est ensuite une élection qui privilégie le lien local, et un certain apolitisme. Dans les petites communes, les listes se constituent souvent sans étiquette officielle, même si personne n'ignore les sympathies, ou même les engagements militants des candidats. Le FN le reconnaît d'ailleurs, il investira des candidats sous le label Front National, rassemblement bleu marine, ou sans étiquette, y compris pour des adhérents reconnus. Le mouvement de Marine Le Pen espère ainsi établir un nouveau record d'investitures, mieux qu'en 1995. Le FN avait emporté les villes de Vitrolles, Toulon, Marignane et Orange.

C'est donc le modèle à dépasser ?

Le FN avait emporté ces villes, mais il les perdait 6 ans plus tard. C'était le temps du Front National dirigé par Jean-Marie Le Pen. Le temps de la diabolisation. Cette fois-ci, le Front National veut commencer un véritable maillage durable du territoire. Des têtes de listes seront investies, mais il y aura aussi de simples candidats FN, reconnus comme tels ou non, et qui siègeront au sein des conseils municipaux pour y faire prospérer le discours de leur parti. La stratégie n'est pas forcément spectaculaire. Le parti de Marine Le Pen cherche moins le coup d'éclat que l'investissement à court terme.

C'est ce qui explique la relative discrétion de Marine Le Pen dans les média nationaux.

Si l'on ne regarde que les media nationaux, parisiens donc, Marine Le Pen en est absente. Mais la patronne du FN est très présente sur le terrain, ainsi que ses cadres. Elle a entamée ce qu'elle appelle la tournée des oubliés. Ceux dont on parle peu dans les média nationaux, et dont le monde rural "regorge" selon l'expression de l'un de ses lieutenants. Des oubliés qui n'oublient plus d'aller voter. C'est l'intérêt d'une année sans élection, cela permet de creuser son sillon sur le terrain, d'investir des territoires qui se sentent délaissés. Un monde rural marqué par l'insécurité, le chômage, l'échec scolaire, la désespérance, souligne le FN. Le FN revendique désormais 62 000 adhérents. Après des législatives un peu décevante, il a affiné sa stratégie. Au lieu de parler d'une vague bleue, supposée submerger ses rivaux, le parti de Marine Le Pen espère plus modestement une poussée verte aux municipale. Une simple poussée, mais l'objectif ne change pas : enfoncer ses rivaux.
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Messagede Nico37 le Ven 8 Mar 2013 19:02

Croix gammées à Assas : l'UEJF et l'université portent plainte 08.03

L’université Panthéon-Assas, à Paris, a porté plainte vendredi, et l'Union des étudiants juifs de France devait en faire de même après la découverte jeudi de plusieurs croix gammées sur la porte du local de l'organisation étudiante. En outre, « des photos des affiches lacérées vont être envoyées à la ministre » de l'Enseignement supérieur Geneviève Fioraso, a indiqué la direction d'Assas.
« Trois croix gammées ont été dessinées sur les affiches qui étaient apposées sur la porte », a décrit le président de l'UEJF, Jonathan Hayoun. « C'est la première fois que ça arrive depuis très longtemps à Assas », a-t-il souligné.

Un déferlement de tweets antisémites

Ces actes antisémites « prouvent que les universités sont concernées par la hausse des actes antisémites en France » et font « notamment suite à un déferlement de tweets faisant l’apologie de Mohamed Merah, survenus le 6 mars au soir sur Twitter » , après la diffusion d'un documentaire sur le tueur au scooter, estime Jonathan Hayoun. « Les autorités de l’université Paris 2 Assas doivent prendre des dispositions concrètes pour lutter contre le racisme et l'antisémitisme dans leurs murs » , poursuit le président de l'UEJF.

Un plan de sensibilisation aux discriminations à l'étude

Dans un communiqué, Geneviève Fioraso, la ministre de l'Enseignement supérieur, a indiqué qu'elle soutenait le dépôt de plainte de l'université et qu'elle condamnait « avec la plus grande fermeté ces actes antisémites » . « Aucune discrimination, aucun appel à la haine ne peut être toléré dans l'enceinte de l'université, lieu de formation, d'échanges, de tolérance et d'universalité, encore moins qu'ailleurs » , a affirmé la ministre.

Geneviève Fioraso rappelle son engagement, au sein du Comité interministériel de lutte contre le racisme et l'antisémitisme, à « mettre en place un plan de sensibilisation aux discriminations » .
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Messagede Nico37 le Sam 9 Mar 2013 20:06

Le GUD invente une milice pour « traquer le violeur » de Lyon

Ils se sont placés en rang d’oignon ce mercredi sur le parvis de l’Université Lyon-III. Cinq personnes se revendiquant du GUD, groupuscule d’extrême droite qui recruterait dans le milieu étudiant, ont ainsi voulu empêcher la Confédération étudiante de distribuer des tracts annonçant un « rassemblement » le lendemain, soit ce jeudi midi, pour soutenir « les victimes du violeur en série ».

Pas question pour les membres énervés du GUD de laisser s’organiser « une instrumentalisation gauchiste » de ce fait divers, selon les termes employés dans leur propre petit flyer. Eux ont ainsi voulu communiquer sur leur propre action : l’organisation prochaine de rondes de nuit dans la ville, pour assurer la sécurité des étudiantes, et plus particulièrement celles d’origine européenne, qu’ils estiment délaissées.

Soit une milice qui compte, toujours selon le tract, lutter contre « l’insécurité, quitte à utiliser la violence ». L’initiative a dans la foulée été dénoncée par Albert Doutre, directeur départemental de la sécurité publique du Rhône, qui aimerait que le calme revienne.


L'extrême droite traque le violeur de Lyon 8e : la police ne veut pas de milice

Alors que le GUD, syndicat étudiant, affirme organiser des patrouilles depuis mi-février afin d'interpeller le prédateur sexuel, la sûreté départementale précise que des rondes armées ou des contrôles d'identité sont illégaux. En revanche, l'interpellation d'un malfaiteur en flagrant délit relève du "comportement citoyen".

"Traque contre le violeur". Le syndicat étudiant d'extrême droite, le GUD, se mobilise contre le prédateur sexuel du 8e arrondissement. Les opérations auraient commencé, à en croire les réseaux sociaux, à la mi-février. En plus d'improviser des patrouilles à la nuit tombée, le GUD Lyon a tracté dans le centre-ville afin de mettre en garde les Lyonnais.

"Le GUD Lyon effectue des rondes afin de pouvoir s'assurer de la sérénité des quartiers où le fameux violeur du 8e agirait depuis le début du mois de février [la première agression remonte à octobre, ndlr], et tracte dans la ville afin d'alerter la population", précise le document. S'en prenant aux associations de gauche qui se rassemblaient ce jeudi, le syndicat étudiant conclut en disant que "le GUD n'a jamais attendu et a toujours été en première ligne face à l'insécurité, quitte à utiliser la violence, une violence légitime".

Interrogé jeudi par nos confrères du Progrès, le directeur de la sûreté départementale n'a pas mâché ses mots, rappelant que "dans ce pays, les milices n'existent pas". "Si certains de ces individus pensent se substituer aux policiers, ils en subiront les rigueurs de la loi", a-t-il ajouté, affirmant qu'il n'a "pas besoin de guignols pour assurer la sécurité".

"Nous n'avons pas remarqué d'équipes constituées, mais on ne va pas non plus les traquer, nous a expliqué ce jeudi un responsable de la sûreté départementale. S'ils se baladent dans la rue et qu'ils interpellent le criminel en flagrant délit, c'est un comportement citoyen – un devoir pour les forces de police et un droit pour les citoyens. S'ils se baladent armés, ou s'ils procèdent à des contrôles d'identité dans la rue, là, ils vont avoir des ennuis."
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Messagede Nico37 le Dim 10 Mar 2013 20:02

Le Pen défend sa « priorité nationale » AFP 22/02

La présidente du FN a expliqué son projet sur le plateau de France 2 ce jeudi soir.

La présidente du Front national Marine Le Pen, invitée sur France 2 jeudi soir, a rappelé que son projet de «priorité nationale», notamment en matière d’emploi ou de logement, était destiné à donner un «avantage» aux «Français» et ne se limitait «pas aux blancs» ou «aux Français de souche».

La dirigeante du parti d’extrême droite a aussi laissé entendre que la priorité nationale, qui fait une distinction entre citoyens Français et étrangers, ne ferait pas partie du projet frontiste lors des prochaines municipales de 2014 car elle nécessite une modification de la Constitution.

«La priorité nationale est un avantage donné en matière d’emploi ou de logement aux Français. Pas aux blancs, pas aux Français de souche» mais «à ceux qui ont la nationalité française, quelle que soit leur origine, quelle que soit leur religion. Maintenant les choses sont dites», a lancé la présidente du FN, invitée de l'émission «Des paroles et des actes».

Dans son projet présidentiel, le FN prône aussi la suppression des allocations familiales aux familles étrangères (hors-UE) résidant en France.

Marine Le Pen a ensuite dit qu’elle ne s’attachait «pas aux orientations sexuelles des patriotes qui veulent défendre leur pays, ni à leurs origines, ni à leur religion».

«Tout ce qu’on vous a raconté sur le FN, qui exclut, qui divise, qui discrimine, tout ça c’est du bidon», a-t-elle aussi affirmé, répondant à propos d’un incident survenu dans le passé qui avait vu son père, Jean-Marie Le Pen, traiter un opposant de «pédé».«Son côté gaulois», a balayé Marine Le Pen.

La «priorité nationale» est le nom donné par Marine Le Pen au concept de «préférence nationale» que défendait Jean-Marie Le Pen. Ce principe est considéré par nombre de constitutionnalistes contraire à celui d'égalité entre les citoyens.

En 1998, la maire FN de Vitrolles Catherine Mégret avait tenté de mettre en place une allocation de naissance de 5.000 francs, réservée aux parents français ou de l’Union européenne.

Trois mois plus tard, l’allocation avait été jugée illégale par le tribunal administratif de Marseille. En 2000, l'épouse de Bruno Mégret avait aussi été condamnée au pénal, peine confirmée en appel puis en cassation.

En fin d'émission, Marine Le Pen a jugé que l’instauration de cette mesure au niveau municipal avait été «une erreur». «La priorité nationale devra faire l’objet d’un référendum. Nous proposerons aux Français une révision constitutionnelle. Notre but n’est donc pas de la mettre en oeuvre dans des municipalités en contradiction avec la loi», a-t-elle assuré.

La présidente du FN a déclaré que ses candidats défendraient «l’arrêt des augmentations des dépenses des communes, qui ont augmenté pour un certain nombre d’entre elles de manière absolument délirante», «l’arrêt des subventions aux associations communautaristes ou qui ne respectent pas la laïcité», «la sécurité, et notamment la réflexion sur les polices municipales».

Interrogée sur les expériences municipales frontistes dans les années 90 (Orange, Vitrolles, Toulon, Marignane), Marine Le Pen a reconnu qu'«il y a eu des maires indélicats». «Et nous nous en sommes d’ailleurs séparés, à la différence de beaucoup de socialistes et d’UMP. Ils les gardent, eux. Nous, on les vire», a-t-elle dit.
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Messagede Nico37 le Mar 12 Mar 2013 03:11

[url=http://fr.news.yahoo.com/conseil-unique-dalsace-lunité-nation-menacée-selon-marine-190243916.html]Conseil unique d'Alsace : l'unité de la Nation menacée selon Marine Le Pen 11/03[/url]

La présidente du Front National, Marine Le Pen, a lancé lundi à Mulhouse (Haut-Rhin) une campagne contre la fusion des collectivités territoriales alsaciennes en un Conseil unique qui, selon elle, menace "l'unité de la nation".
Les Alsaciens, qui sont appelés à se prononcer le 7 avril par référendum sur la fusion de leurs deux départements avec le conseil régional, doivent rejeter ce projet qui représente "un début de détricotage de la France, un éloignement de la nation", a-t-elle jugé lors d'un point de presse.
Selon elle, "on devine la main de l'Union européenne qui veut des super-régions qui affaibliront les Etats-Nation", avec une fusion "qui créerait un précédent extrêmement dommageable qui remettrait en cause l'unité même de la nation".
Si la présidente du Front National dit avoir "confiance dans la conscience patriotique des Alsaciens", ces derniers approuvent le principe d'une fusion à 75%, selon un récent sondage. Et même dans les rangs des électeurs du Front national, 69% y sont favorables.
Chef de file du FN en Alsace, Patrick Binder ne cache pas qu'il était initialement favorable à l'idée. "Je n'ai rien contre la disparition des départements, que je juge trop petits et périmés", a-t-il rappelé lundi.
"Mais je ne peux soutenir un projet aussi mal ficelé, monté dans leur coin par quelques-uns", a-t-il ajouté, se rangeant ainsi derrière la ligne de la présidente du FN qui y voit "un projet au service de quelques barons locaux".
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Re: QUE FAIRE POUR CONTRER LE FASCISME?

Messagede Nico37 le Mar 12 Mar 2013 15:51

Un village bourguignon ne veut plus de sa place François-Mitterrand Zineb Dryef

Semur-en-Auxois, petite bourgade de Côte-d’Or d’un peu plus de 4 000 habitants, a perdu sa place François-Mitterrand.

Il y a neuf jours, au terme d’un conseil municipal agité, la décision de débaptiser la place pour lui donner son ancien nom de « l’Ancienne-Comédie » a été prise par treize voix contre huit.

Pour toute justification, le maire de la ville, Philippe Guyenot, sans étiquette, a déclaré au Bien public, le journal local :

« Ça va dépolitiser la culture de la ville et la vie des Semurois. Nous allons enlever tous ces noms de ministres du maréchal Pétain [Mitterrand n’a pas été ministre sous Pétain, mais il a travaillé au Commissariat au reclassement des prisonniers de guerre, ndlr]. »

Cet ancien proche du Front national – il a été candidat FN 
à une cantonale dans l’Essonne en 1992 –, depuis son élection en 2008, serait en guerre contre tout l’héritage laissé par son prédécesseur socialiste, Michel Neugnot. C’est ce dernier qui, en 2006, avait décidé de donner le nom de François Mitterrand à cette place :

« Il y avait trois voies portant le nom de “l’Ancienne-Comédie” : une rue, une place et une impasse. Une impasse François-Mitterrand, cela me semblait un peu irrévérencieux. Nous avons donc choisi la place. »

« L’ancien Président connaissait le coin »

Il explique qu’il ne s’agissait pas uniquement de rendre hommage à un président socialiste mais également à une personnalité liée à la commune de Semur-en-Auxois :

« Il connaissait vraiment beaucoup le coin [Mitterrand, ancien maire de Château-Chinon (Nièvre), était un peu voisin, ndlr] et il était même venu en visite officielle en 1985 pour la course de la Bague. Après cela, le théâtre municipal a été entièrement rénové.

Enfin, il était proche de Robert Morlevat, le maire de Semur pendant près de cinquante ans. Une place François-Mitterrand, c’était donc une décision liée à l’histoire de la ville. »

Pour preuve de leur bonne foi, les opposants au maire font observer qu’une voie George-Pompidou existe, qu’au-delà des querelles politiciennes, débaptiser une voie portant le nom d’un Président, une appellation plutôt consensuelle, est extrêmement rare. Ils ne manquent pas de rappeler que le seul précédent qu’ils gardent en mémoire, c’était Vitrolles (Bouches-du-Rhônes).

Une avenue Mitterrand débaptisée à Vitrolles

En 1997, la mairie FN de Vitrolles avait en effet décidé de rebaptiser l’avenue François-Mitterrand en « avenue de Marseille ».

Plus proche de nous, en septembre 2012, à Blotzheim (Haut-Rhin), le maire divers droite, a débaptisé la place François-Mitterrand pour lui redonner le nom de place de l’Hôtel-de-Ville. Le journal local rapporte que « d’aucuns murmurent déjà “qu’ils auraient mieux fait de débaptiser la rue Salan”, du nom du général impliqué dans le putsch des officiers en 1961 en Algérie ».

Au maire de Semur-en-Auxois qui annonçait le 22 février le futur déboulonnage des panneaux, Michel Neugnot, s’est emporté :

« Vous vous en êtes toujours pris aux socialistes vivants ; maintenant, vous osez vous en prendre à un socialiste mort. »
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Re: QUE FAIRE POUR CONTRER LE FASCISME?

Messagede Nico37 le Mer 13 Mar 2013 16:40

Le parquet demande la relaxe de BHL face au Bloc identitaire Alice Moreno, publié le 12/03

Le groupuscule d'extrême droite poursuivait Bernard Henri-Lévy en diffamation, ce mardi après-midi, devant le tribunal correctionnel de Paris. Dans une tribune publiée dans Le Point, il avait assimilé le Bloc identitaire à un "groupuscule néonazi". 
   
Le parquet a demandé ce mardi la relaxe pour Bernard-Henri Lévy dans le procès en diffamation que lui intentait le Bloc identitaire.

L'audience s'est résumée à un duel d'avocats. Bernard Henri-Lévy, écrivain et éditorialiste au Point, ne s'est pas présenté au procès. Même chose pour la partie civile, constituée par l'association du Bloc Identitaire et normalement représentée par son président, Fabrice Robert. 

L'objet des débats était une tribune publiée dans l'hebdomadaire en décembre 2010, et intitulée "L'honneur des musulmans". Dans ce texte, BHL assimilait le Bloc Identitaire à un groupuscule néonazi qui s'était rendu célèbre, le 14 juillet 2002, en tentant d'assassiner Jacques Chirac". Au titre du préjudice moral, l'avocat du Bloc, Me David Dassa- Le Deist a réclamé 15 000 euros. "Le néonazisme est une doctrine, un courant de pensée dissident. (...) Aucun élément ne renvoie au néonazisme dans la doctrine du Bloc Identitaire", a-t-il expliqué, avant d'ajouter: "C'est outrageant de traiter quelqu'un de nazillon, parfaitement diffamatoire". 

L'avocat a ensuite évoqué la seconde partie de la phrase contestée. "La tentative d'assassinat est l'acte d'un individu isolé du fait de sa mégalomanie, d'un mal-être", a-t-il assuré au sujet du geste de Maxime Brunerie, un jeune homme alors proche du groupuscule Unité Radicale (UR), qui avait tenté d'assassiner le président de la République. A la suite de cet événement, l'UR, dirigée par Fabrice Robert, avait été dissoute. Quelques semaines plus tard, naissait le Bloc identitaire. 

L'avocat de Bernard Henri-Lévy, Me Olivier Cousi, a rappellé que ce même Fabrice Robert avait publié, une semaine après la tentative d'assassinat, une texte intitulé "Merci Maxime!", alors visible sur le site d'UR. Pour l'avocat, "Fabrice Robert cherche à utiliser cette procédure pour se refaire une réputation". 

Au nom du ministère public, Diane N'Gomsik a requis la relaxe de BHL, au bénéfice de la "bonne foi". 

Le jugement a été mis en délibéré au 23 avril prochain. 
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Re: QUE FAIRE POUR CONTRER LE FASCISME?

Messagede Nico37 le Jeu 14 Mar 2013 16:10

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Re: QUE FAIRE POUR CONTRER LE FASCISME?

Messagede Nico37 le Ven 15 Mar 2013 18:21

Florian Philippot, le parachuté chahuté Estelle Gross 14/03

Le protégé de Marine Le Pen provoque en Moselle la fronde de plusieurs élus locaux. Des remous symptomatiques des tiraillements du parti.

"Il y a quelques râleurs, mais mon Dieu ce sont des choses qui arrivent", relativisait en début de semaine Marine Le Pen sur i-télé. Pourtant, la présidente de Front national a envoyé pas moins de deux leaders frontistes en Moselle pour calmer les esprits. La fédération lorraine tangue. Trois de ses élus ont remis leur démission la semaine dernière. L'objet de la fronde? Le parachuté dans la circonscription et jeune numéro deux du parti à l'échelon national, Florian Philippot. "Mépris", "arrogance", absence de "culture du terrain", ses détracteurs dans le département ne sont pas tendres.

"Ici, on est des gens simples, mais ça ne veut pas dire stupides. Philippot est arrivé avec, dans ses bagages, ses copains auxquels il confie toutes les places, ça marche comme à la Douma sous Poutine. À l’issue du premier tour des législatives, il m’a mis complètement sur la touche. Alors je me suis dit que s’il voulait se planter, il n’avait qu’à le faire tout seul", a expliqué son suppléant, Alain Friderich, également démissionnaire, à l'"Est Républicain".

" On apprend beaucoup de chose à l'ENA mais pas l'humain "

"C'est parti de rien, c'est l'effet papillon", regrette le président de la fédération, Thierry Gourlot, un peu irrité par la couverture médiatique. "Les torts sont certainement partagés", minimise-t-il. L'élu du Conseil régional se veut optimiste :"J'ai toujours en mémoire, à une autre échelle, la scission entre le MNR et le FN, après laquelle beaucoup sont revenus".

Le parachutage du protégé de Marine le Pen agace à plusieurs titres. "Il est très brillant, très jeune aussi, on apprend beaucoup de chose à l'ENA mais pas l'humain", siffle un élu. "Oui, il y a des râleurs, comme l'a dit Marine Le Pen. Mais moi je vois surtout une belle dynamique, je ne m'arrête pas à ça", a répliqué l'interessé sur RTL mardi matin.

Florian Philippot n'a adhéré au Front national qu'en 2011 et a très rapidement gravi les échelons jusqu'à la vice-présidence du parti. Un parcours militant pas vraiment classique. C'est lui qui invite d'ailleurs, au lendemain de la présidentielle, le parti à se professionnaliser.

" Il fait un score canon aux législatives qui a entraîné des jalousies "

"Florian Philippot a été parachuté, le parachute a atterri, il fait un score canon aux législatives qui a entrainé des jalousies", concède le trésorier Wallerand de Saint Just, chargé avec la vice-présidente Marie-Christine Arnautu, par Marine le Pen, d'apaiser les tensions.

Idéologiquement aussi, la stratégie du cadre frontiste coince un peu. "L'euro, l'euro, l'euro, les gens s'en foutent, ils veulent qu'on leur parle un peu d'immigration et de sécurité, il ne faut pas oublier la patte locale", commente un élu toujours sous couvert d'anonymat.

Au sein de la direction du FN, l'ascension fulgurante du jeune énarque fait grincer quelques dents, notamment des historiques. "Il faudrait un FN congelé?" s'agace Wallerand de Saint Just, "il est possible que ça déplaise à certaines personnes, mais le FN est parfaitement actuel", poursuit-il. Et martèle : "La 2ème guerre mondiale, l'Algérie française, tout ça c'est fini, il faut être actuel".

" Le clivage existe sur les fondamentaux "

La situation mosellane apparait assez symptomatique des tiraillements internes du Front national. "Le FN est à l'origine un parti populaire militant, tous les responsables ont tracté et collé des affiches pendant des années, ce qui leur confère aujourd'hui de la légitimité", explique le chercheur Sylvain Crépon auteur d'"Enquête au cœur du nouveau Front national". Philippot, lui, a bouleversé l'organigramme sans passer par la case seau, colle et brosse. "Cela produit un double effet au niveau de la base militante, d'un côté certains se disent : 'c'est la preuve que nous sommes un parti comme les autres avec des énarques', et d'autres se demandent : 'qui est ce jeune ambitieux ?'".

Sur le plan idéologique, Florian Philippot fait parti des nouveaux visages du Front national, et porte le discours dédiabolisé de Marine Le Pen. Il est porte parole du Rassemblement Bleu Marine qui a vocation à rassembler au delà des frontières traditionnelles du parti. "Le clivage existe sur les fondamentaux, incarné par Jean-Marie Le Pen. Philippot, lui, souhaite donner une tournure plus souverainiste et sociale et il y a vraiment des gens au sein de la direction pour qui c'est une hérésie", conclut Sylvain Crépon.


Règlements de comptes au Front national de Moselle Salomé Legrand 14/03

Mais que se passe-t-il au FN de Moselle ? Marine Le Pen a dépêché, mercredi 13 mars, Marie-Christine Arnautu et Wallerand de Saint-Just pour "réaliser un audit", "écouter" ce que les frontistes mosellans "ont sur le cœur", et étouffer la colère qui gronde depuis quelques semaines déjà. Ils ont loué un petit bureau dans un hôtel de Metz où ils doivent recueillir les doléances.

"Un audit ?! Mais ils se foutent de notre gueule, c’est largement trop tard, on les a sollicités depuis tellement longtemps", s'étouffe un militant Front national de Moselle contacté par francetv info. "C'est une mascarade, ils essayent de remettre dans le droit chemin les rares qui restent, ils vont les prendre un par un, c'est digne de la Stasi", s'agace un autre, qui n'a pas été invité à donner son avis. En jeu, l'implantation du numéro 2 du parti, Florian Philippot, dans la région. Francetv info revient sur ce qui secoue le Front national.

A l'origine : limogeage et démissions d'élus locaux

Au départ du malaise en Moselle, le grand ménage mené par Paris dans l'organigramme. Lundi 11 mars, deux élus mosellans, Alain Friderich et Cassandre Fristot, étaient convoqués devant la commission des conflits au siège du Front national. Officiellement, une histoire de frais de campagne non-remboursés. Officieusement, "ils essaient de nous imposer la clique de Florian Philippot", le bras droit de Marine Le Pen, décrypte un membre de la section locale.

Tous pointent l'exemple de Philippe Armand, assistant du groupe FN au conseil régional et dont le contrat n'est pas renouvelé. A sa place, le parti pousse Arnaud Menu, membre du Bloc identitaire et censé préparer le terrain pour la campagne municipale du numéro 2 du FN à Forbach. "Ça ne nous a pas plu, on nous l'a imposé, le Menu, alors que moi, en tant que secrétaire de section, j’avais fait le ménage des identitaires et autres crânes rasés", confirme Jean-Luc Manoury, vice-président du groupe et responsable départemental.

Pour protester, trois conseillers régionaux démissionnent : Christiane Buttier, Chantal Odile et Yves Gelszinnis. "Ça tombe bien parce que Marine et moi, ça faisait des années qu’on trouvait qu’ils traînaient […] alors vaut mieux qu’ils partent d’eux-mêmes", rétorque Philippot au micro de France Bleu. Il parle même de "branches mortes". Ambiance.

Au cœur du problème : le parachutage raté de "Monsieur-Je-Sais-Tout"

"L’énarque", "Monsieur-Je-Sais-Tout", "le technocrate". Les surnoms persifleurs ne manquent pas. Les frontistes mosellans, élus comme militants, dénoncent en chœur "l'arrogance", "l'incompétence", "le mépris", "l'outrecuidance" ou, au mieux, la "maladresse" de Florian Philippot, que le Front a parachuté dans la région aux dernières législatives. "Il parle des choses de grandes écoles, l'euro, l'Europe, les frontières", détaille le démissionnaire Yves Gelszinnis. Et d'ajouter : "Sur le terrain, il amène ses bonshommes, son staff comme on dit, et il se fout des gens qui sont sur place." "Il ne m'a même pas rencontré, il s’implante comme ça mais ne sollicite pas les élus locaux", déplore un autre.

"C'est un arriviste, on voit bien qu’il a fait des grandes études il est hautain, il nous snobe, il sait pas parler un mot de patois", corrobore un "militant de base écœuré", qui a participé à sa campagne en juin 2012. Frontiste depuis vingt-sept ans, ce quadragénaire au fort accent lorrain n'a pas renouvelé sa carte cette année.

"Il ramène tout à sa petite personne, dit 'j’ai fait 47% aux législatives' sur RTL et ça, ça me fait bondir au plafond ! C'est le FN qui a fait un bon score, pas lui, qui arrive avec sa copine algérienne même pas française, ses homosexuels bien efféminés et qui vient nous parler de préférence nationale sur les terres d'anciens mineurs", abonde un responsable local sous couvert d’anonymat, car consigne est passée de ne pas s’exprimer.

Thierry Gourlot, patron de la fédération mosellane, tente de minimiser : "C'est un épiphénomène, une petite perturbation." Mais il reconnaît un "problème de relationnel". "Jalousie", balaie quant à lui Wallerand de Saint-Just, membre historique du bureau national du Front national.

Dans le fond : un FN pas assez sur " les fondamentaux "

Mais le mécontentement semble plus profond. "Il y a une gestion libérale à l'américaine, et je crois qu'à faire partir des gens qui étaient là depuis vingt-sept ans, on va dans le mur", reconnaît l'un des responsables locaux. "Quand on avait un problème comme ça, on avait directement Jean-Marie Le Pen au téléphone et là, la nouvelle direction, ce n'est pas du tout son créneau", note-t-il.

"Philippot est symptomatique de la transformation du FN depuis quelques années, et notamment depuis l’élection de Marine Le Pen à la présidence", balance Alain Friderich, ancien suppléant du numéro 2 frontiste aux législatives, qui explique que "la plupart des convictions propres au Front ne sont plus présentes." "Il parle tout le temps d'économie, sans aucune pédagogie, et des frontières... mais c'est de la politique politicienne comme savent le faire l'UMP et le PS", souligne-t-il. Et d'inventer l'imprononçable nom de "FNUMPS" pour désigner le parti en l'état actuel.

"Il ne faut pas un FN trop light, on a trop parlé de la sortie de l'euro, il faut revenir aux fondamentaux : lutte contre l’islam, contre l’immigration, contre la délinquance essentiellement d’origine maghrébine", martèle un autre frontiste du cru. "C'est justement cet élargissement qu'il a apporté au FN. Quand on est un parti de gouvernement, il faut avoir réponse à tout", tempère Thierry Gourlot.

"Marine Le Pen et les personnes qui l'entourent prennent les problèmes actuels des Français à bras le corps, explique Wallerand de Saint-Just. Nous nous appuyons sur les préoccupations qui ressortent des sondages, c'est-à-dire les impôts et l'insécurité. C'est vrai que le reste, nous l'avons un peu abandonné." En attendant, "on va rentrer dans le dur, on va voir si on est des branches mortes", menace un militant FN. Tandis qu'un élu paraphrase Jean-Marie Le Pen : "Les numéros 2, les dauphins, sont faits pour s'échouer un jour."


Philippe Armand : « Le FN se vend au système avec Florian Philippot » Propos recueillis par Stéphane MAZZUCOTELLI. 15/03

La crise au FN de Lorraine tourne autour du limogeage de Philippe Armand. Cet assistant du groupe frontiste à la Région, jusque-là discret, répond à nos questions. Et ne mâche pas ses mots envers Florian Philippot.

L a crise qui touche le FN lorrain se cristallise autour de votre mise à l’écart comme salarié du groupe politique au conseil régional. Vous a-t-on signifié les raisons de ce limogeage ?

Philippe ARMAND : « Non. Mon contrat d’assistant des élus FN à la Région, qui s’achevait le 28 février, n’a pas été renouvelé sans qu’on m’en donne les raisons. J’en étais à mon huitième contrat précaire à ce poste depuis le 1er juin 2010. J’avais poliment demandé à ce que mes compétences soient reconnues et qu’on consolide mon contrat. Ça n’a pas plu. J’estime avoir été un collaborateur efficace. »

Pensez-vous avoir été écarté juste pour installer Arnaud Naudin-Menu qui va vous succéder ?

« C’est évident. Cet animateur du Bloc identitaire a été présenté comme mon successeur avant même qu’on m’annonce officiellement le non-renouvellement de mon contrat. C’est une manœuvre de Florian Philippot, vice-président, qui place un proche. Dans les médias, il a d’abord dit qu’il ne le connaissait pas. Il s’est ensuite trahi en disant que Naudin avait plus de compétences que moi. Comment peut-il le savoir s’il ne le connaît pas ? La méthode Philippot constitue une dérive incompréhensible. »

Des adhérents historiques du Front national en Lorraine vous soutiennent, certains ont démissionné de leur mandat au conseil régional. Vous y avez été sensible ?

« Oui c’est positif, cela me touche alors que je suis au chômage. Le problème, c’est le fonctionnement curieux adopté par les cadres du parti. Aucun n’a accepté de me rencontrer. Sauf le président d’honneur. »

Vous parlez de Jean-Marie Le Pen ?

« Jean-Marie Le Pen a accepté de me recevoir en décembre. Il m’a dit que, selon lui, je ne devais pas être viré. J’ai essayé de le recontacter en janvier, quand les choses se sont aggravées pour moi, mais son secrétariat m’a bien fait comprendre qu’aujourd’hui, c’est Marine et son entourage qui prennent les décisions. »

Vous avez accompagné Philippot lors des législatives. Vous étiez vous-même candidat FN à Sarreguemines. Pourquoi ce clash aujourd’hui ?

« Au début, nous pensions que Philippot allait être une formidable locomotive pour la Moselle et le secteur de Forbach, où il tente de s’implanter. Mais, nous, les militants de base, avons été les dindons de la farce. On s’est démené pour lui, mais on n’a rien reçu en retour. Ceux qui ont commencé à parler des problèmes de management ont été écartés. La ligne de la nouvelle direction devient paradoxale : le mouvement se présente comme le défenseur des sans-grade, mais fait taire la base interne : Alain Friderich, Cassandre Fristot ou moi. Les cadres parisiens font tout pour empêcher l’émergence de nouveaux talents en région. C’est à se demander s’ils veulent vraiment s’implanter localement. »

Au final, vous n’êtes pas convaincu par la stratégie Philippot ?

« Ce garçon est peut-être un bon communicant, mais il a fait une petite campagne à Forbach aux législatives par rapport à sa soi-disant envergure. Son score, on le faisait déjà avant son arrivée en Moselle-Est, Friderich ou moi. La dédiabolisation fait qu’on ne voit plus la différence entre notre parti et l’UMP ou le PS. On s’est vendu au système alors que notre essence est d’être anti-système. Philippot est un homme du système. Aujourd’hui, il est au Front mais il pourrait vendre sa camelote de la même façon ailleurs au PS ou chez les trotskistes. Son invention, le mouvement Bleu Marine, c’est la mort du FN. Vous avez vu la flamme tricolore sur nos affiches ? On ne la voit presque plus ! »

Vous êtes toujours adhérent du FN. Allez-vous déchirer votre carte ?

« J’ai voulu être acteur au FN car je crois en ses idées. Je ne démissionnerai pas, je ne ferai pas ce plaisir à Philippot et consorts. La balle est dans leur camp, qu’ils décident. Je pense qu’ils vont me virer après cette interview. »
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Re: QUE FAIRE POUR CONTRER LE FASCISME?

Messagede Nico37 le Sam 16 Mar 2013 12:38

De l'eau dans le gaz au FN Olivier Pouvreau 06/03

L’ex-candidat frontiste aux législatives de Tours se voit souffler la tête de liste 2014 par le conseiller régional Godefroy. Il veut démissionner du parti.

Fabien-Emmanuel Poussard est tout près de jeter son gros pavé dans la mare frontiste. « Mon adhésion au FN se termine le 31 mars. Je ne pense pas la renouveler ! » Il ne parle pas de « démission » dans l'immédiat mais son coup de gueule exprimé auprès de la NR en ce début de semaine est clair. Ce « mariniste » pur sucre, « patriote avant tout, ni gollnischien, ni Jean-Marie de l'époque » comme il se présente, a été candidat aux législatives à Tours en juin dernier et a bien tenu son rang, dans le débat comme dans le résultat, à plus de 8 %. Pour lui et d'autres d'ailleurs, c'était évident qu'il serait tête de liste aux municipales 2014 sur Tours. Sa direction nationale en a décidé autrement. Gilles Godefroy, le conseiller régional amboisien, ferait l'affaire à sa place, sans doute épaulé par Véronique Péan, nouvelle responsable du FN 37.
Fabien-Emmanuel Poussard n'apprécie pas du tout la plaisanterie. « Pour Tours, il faut au FN un patriote, insiste-t-il, quelqu'un de dynamique, enthousiaste, positif, quelqu'un d'ouvert aussi vers la droite et le centre et qui connaissent bien les quartiers de la ville. » L'homme blessé du parti de « Marine » n'apprécie pas non plus, mais pas du tout, « le rapprochement du FN avec le bloc identitaire » et localement de Vox Populi, groupuscule radical tourangeau dont le chef, commerçant à Tours, serait lui aussi sur la liste FN 2014.
Sa décision de quitter le Front national ? « C'est peut-être déjà fait dans ma tête »,avoue Fabien-Emmanuel Poussard. Cet ancien de Démocratie libérale et de l'UMP, détective privé dans le civil, 42 ans, parle de créer un « pôle patriote » à Tours avec ses proches pour faire battre la « germanie » (Jean Germain), et dit entretenir de bonnes relations avec « Serge Babary et Sophie Auconie » (certes, dit le premier cité, « mais cela s'arrête là »). Au final, c'est un coup dur pour le FN. Le Front a déjà souffert de l'exclusion de Jean Verdon, l'ex-patron du parti en Touraine, qui avait alors laissé un sanglant champ de bataille derrière lui. Le FN moribond commençait seulement à s'en relever.

> Gilles Godefroy, conseiller régional, qui mènerait donc la liste FN aux municipales à Tours, demeure sur Bléré et pensait d'ailleurs se présenter aux municipales dans une ville de ce secteur puisqu'il a été candidat aux législatives en juin 2012 en Amboisie. Visiblement, il n'a pas le choix. Il est imposé par Paris.

> Véronique Péan, ex-candidate aux législatives sur la 5e circonscription (Tours-Nord-Ouest) et aux cantonales sur Tours-Nord-Ouest, est la nouvelle responsable (chargée de mission) du FN 37, qu'elle tient d'une main ferme pour ne pas dire de fer. Cette « femme de caractère » devrait être la n° 2 sur la liste de Tours.

> Le FN veut présenter des candidats aux municipales partout où c'est possible, notamment dans les vingt communes tourangelles où Marine Le Pen est arrivée en tête à la présidentielle, dans les grandes villes du département et là où le FN a fait + 12 % aux législatives. Le FN a ouvert son nouveau siège social, rue de la Grandière à Tours. Et y forme ses candidats aux municipales.


Vent de fronde au Front Olivier Pouvreau 15/03

Cinq cadres FN démissionnent, s’opposant à leur présidente départementale et au rapprochement avec les identitaires, avant la venue de “ Marine ” en avril.

L'affaire « Poussard » agite le Front national d'Indre-et-Loire. Fabien-Emmanuel Poussard, le chef de file FN de Tours, ex-candidat aux législatives, est très mécontent de n'être pas tête de liste aux municipales 2014. Il annonce qu'il ne renouvellera pas son adhésion le 21 mars prochain, et programme ainsi sa démission. Il s'oppose ouvertement à la nouvelle présidente du FN, Véronique Péan, qui a le titre de chargée de mission. Il la juge trop autoritaire et, surtout, refuse le rapprochement avec les Identitaires, dont le groupe Vox Populi à Tours.
Le cas Poussard fait tâche d'huile. Quatre autres cadres frontistes, tous responsables territoriaux, viennent de démissionner de leurs responsabilités, tout en restant dans le parti précisent-ils. Celui du secteur Chambray-Ridelais, un « vieux de la vieille », n'en peut plus des méthodes de Véronique Péan et s'en est plaint à " Nanterre ", le siège national : « On n'est pas des ouvriers d'usine mais des bénévoles, des adhérents d'un parti. On ne veut pas d'une Madame Tchatcher en Touraine. Il faut de l'humain dans une telle formation politique. Nous, on bosse, on bosse, et on se fait remonter les bretelles et ce sont les mêmes qui se retrouvent sur le podium. » Il menace : « C'est ou Mme Péan, ou la dissolution du bureau ! »

" On se fait remonter les bretelles "

Même discours du responsable du secteur Richelais-Sainte-Maure-Bouchardais :« Nous, frontistes et marinistes, sommes ulcérés de l'éviction de Fabien-Emmanuel Poussard, qui n'est pas un va-t-en-guerre et a bien travaillé sur Tours. » Il réclame même que Fabien-Emmanuel Poussard reprenne la direction départementale du Front. Le responsable FN de Chinon, ex-officier de marine, et celui du pays de Racan au nord, ont également rendu leurs galons. Ces quatre vieux briscards patriotes (Marcel Perrot, Gérard Salichon, Jean-Michel Triadou et Mario Ferretti) et le « jeune » Fabien-Emmanuel Poussard font, ainsi, souffler le vent de la révolte en terres frontistes tourangelles. Catherine Costa, responsable en Lochois, est « solidaire » de ce mouvement de rébellion. Avant la venue annoncée dans le département de Marine Le Pen le 24 avril, dans le cadre de son tour de France " bleu marine ", cela fait désordre.
à chaud

> Véronique Péan se défend : « Il n'y a pas d'embrouille, pas de scission, pas de problème. Le FN n'est pas une secte. On n'empêchera pas M. Poussard de partir s'il le souhaite. Partent ceux qui veulent et c'est même honnête qu'ils le disent ainsi. Ce n'est pas une catastrophe. Les autres cadres cités démissionnent de leurs responsabilités mais pas du Front qui, je pense, fêtera son 1.000e adhérents (près de 600 actuellement) en fin d'année en Touraine. » Au FN, on lui prête l'ambition de se présenter aux Européennes de juin 2014.

> Gilles Godefroy, ex-responsable départemental, élu régional, mènera la liste FN aux municipales à Tours, à la demande de la direction nationale. Véronique Péan, ex-candidate aux législatives sur Tours Nord-Ouest en 2012, serait sa n° 2 de liste.

> Pierre-Louis Mériguet, chef de Vox Populi (80 adhérents), commerçant à Tours, confirme qu'il est en pourparlers avec le « rassemblement bleu-marine », et souhaite intégrer la liste FN de Tours aux municipales avec d'autres de ses proches « dans le but de dépasser les 10 %, car il ne suffit pas de tourner en rond avec des pancartes, il faut être efficace ». FN et Vox Populi étaient ensemble à une conférence-débat sur le « racisme antiblanc » le 2 mars dans un hôtel de Tours-Centre. Au Front, des cadres et militants rejettent ces « liaisons dangereuses ».
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Re: QUE FAIRE POUR CONTRER LE FASCISME?

Messagede Nico37 le Dim 17 Mar 2013 14:31

Novopress, l'altermédia de l'extrême droite Loïc BLACHE 14/03

"Mieux vaut tard que jamais." C'est par cette phrase que Novopress, une "agence de presse indépendante" lancée en 2005 sur Internet par Fabrice Robert , l'actuel président du Bloc identitaire*, commente la une polémique du Point "Cet islam sans gène" . Et de poursuivre : "Avec retard, l'hebdomadaire passe en revue les dangers de l'impérialisme musulman en France : dans les écoles, cantines, piscines, hôpitaux… […] Les médias ne peuvent ignorer que les Français sont de plus en plus préoccupés par l'islamisation de leur pays". Le décor est planté.

À première vue, et sur la forme, Novopress se rapproche d'un média d'information. Ses articles, ou plutôt ses dépêches inspirées du modèle AFP et répartis en douze catégories, commencent toujours par les mêmes informations : date, heure, lieu et source. Depuis son lancement, le site est devenu l'un des organes de presse les plus influents de l'extrême droite française et revendique 300.000 visiteurs par mois. Côté financements, il vit de son appel aux dons permanent et de "donateurs fidèles". Quant à son fonctionnement, il resemble, lui aussi, à un média classique : une trentaine de bénévoles (il envisage de salarier en 2013), qui définissent chaque jour les sujets à traiter lors d'une "conférence de rédaction via le net", explique Fabrice Robert. "Dans l'équipe, il y a un bon tiers de collaborateurs qui sont journalistes pour des médias que vous devez lire tous les jours, et qui, à côté, publient des contributions pour Novopress. C'est un peu un acte militant."

" Un média de réinformation "

Le site Internet reprend régulièrement les propos des représentants du Front national ou des politiques à la droite de l'UMP. Et quand il s'agit de défendre la convention du Bloc identitaire, de retransmettre le discours de clôture de ladite convention , de reproduire en "exclusif" la parole de Fabrice Robert , président du Bloc (et aussi créateur dudit site, ci-dessus), c'est sur Novopress que cela se passe. Mais s'il a été créé par le Bloc identitaire, le site ne se veut plus être "la pravda des Identitaires". Le choix des mots n'est pas anodin, et Fabrice Robert de considérer Novopress comme "l'équivalent de Mediapart, Atlantico, Rue89, mais avec une approche identitaire". Toutefois, le site ne prétend pas faire de l'information, mais de la "réinformation", à l'instar des programmes de Radio courtoisie qu'il diffuse sur toutes ses pages (sauf sa page d'accueil). "Novopress est un média alternatif, un média de réinformation et surtout un média qui permet de mobiliser", poursuit son fondateur. Militantisme, mobilisation, on s'éloigne donc d'une agence de presse 'classique'.
D'ailleurs, sa ligne éditoriale est clairement fondée sur la crainte de l'islam et de l'islamisme, deux termes quasi-systématiquement associés. Ainsi, ici, par exemple, Novopress assimile d'emblée "une musulmane noire semi voilée" avec "l'islam radical en France". Et là, il affirme que "la France compte plus de 65 millions d'habitants... mais de moins en moins de Français !" avec, à l'appui, une photo de femmes de couleur voilées au pied de la tour Eiffel.
Y a-t-il, alors, une peur de l'islam ? "Oui, il y a une crainte", répond Fabrice Robert. Et de poursuivre, avec les termes récurrents de l'extrême-droite : "Aujourd'hui, face aux revendications de plus en plus importantes des musulmans en France, il me semble important d'alerter la population au travers de la question du halal, de la construction des mosquées..." Il parlera aussi de la "colonisation" de ces "quartiers envahis par des kebabs". D'ailleurs, les articles concernant les races, les musulmans, le Front national et les groupuscules d'extrême droite sont légion. L'occurrence 'musulman' apparaît, sur Novopress, dans plus de 500 articles et brèves. À l'inverse, le nombre de références à une religion tombe à une centaine pour 'juif' et à moins de 300 pour 'chrétien'. Plusieurs fois au cours de l'interview, interrogé sur le rapport entre ce média et la religion ("même si je ne suis pas pratiquant, il n'en reste pas moins que je préfère voir les églises se remplir que se vider", affirme Fabrice Robert), il assure que Novopress "n'est pas un média catholique ou chrétien".

Le " Système " , cet ennemi n°1

Autre cheval de bataille du site : le 'combat' que mène Novopress contre le "Système". Ce "système mondialiste qui tend aujourd'hui à effacer les frontières, les peuples, les traditions", explicite le président des Identitaires. C'est d'ailleurs lui qui aurait "décidé de la mort sociale de quatre jeunes hommes [...] attachés à la défense de leur identité". Ces quatre personnes dont il est question sont celles qui ont été placées en garde-à-vue lors de l'occupation du chantier de la future mosquée de Poitiers .
Autre "ennemi" à combattre qui, même si cela n'est pas mentionné directement, ferait aussi parti de ce "Système" : la "propagande politique de gauche" concernant, par exemple, l'enseignement de l'Histoire en primaire .

" Propagande " , n.f. : Action systématique exercée sur l'opinion pour faire accepter certaines idées ou doctrines, notamment dans le domaine politique ou social. (Le Petit Larousse illustré, 2000).

Ce terme revient dans moins d'une centaine d'articles, parfois à plusieurs reprises dans un seul et même papier. Une "propagande" qui serait donc celle du "Système", comme lorsqu'il s'agit de parler du droit de vote des étrangers, du mariage homosexuel ou encore de la proposition de remplacer les "jours fériés chrétiens par ceux convenant aux salariés ayant embrassé d'autres religions (islam et judaïsme)". La même dépêche explique, par ailleurs, que toute cette "propagande" est mise en place d'une manière vicieuse : "La ficelle est connue. […] Elle consiste à tester la réaction de l'opinion publique en soumettant une proposition aux visées 'progressistes' qui cache le plus souvent la destruction de l'identité française et européenne. L'objectif étant de convaincre subrepticement la population de son bien-fondé par le biais d'une propagande savamment orchestrée par médias du système et oligarchie." La boucle est bouclée.

Quid de l'extrémisme catholique ?

Novopress se donne donc, en quelque sorte, pour mission de lutter contre l'"islamisation", qu'elle concerne la France ou d'autres pays. Et sans pour autant sortir des clous légaux. Par contre, si l'extrémisme musulman est amplement relayé, celui catholique l'est beaucoup moins, voire pas du tout. Ainsi la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) y est-elle qualifiée dans une tribune libre d'''un des très rares foyers de la survie française". Pour mémoire, la FSSPX, fondée en 1970 par Mgr Lefebvre, réalisait en 2007 un "pèlerinage à l'Île d'Yeu" (page archivée) en hommage au Maréchal Pétain. La Fraternité a aussi compté dans ses rangs Mgr Richard Williamson. Début 2009, ce dernier expliquait à la télévision suédoise : "Je crois qu'il n'y a pas eu de chambres à gaz. […] Je pense que 200.000 à 300.000 Juifs ont péri dans les camps de concentration, mais pas un seul dans les chambres à gaz". Devant la polémique, il explique au Spiegel (via Le Monde ) que, "si je trouve des preuves alors je rectifierai. Mais cela va prendre du temps", avant de "regrette[r]" ses propos, pressé par ses supérieurs.
"Je ne suis pas très en phase avec la Fraternité Saint-Pie X", assure Fabrice Robert, avant de justifier le peu d'articles sur ce sujet :

- "Déjà, le catholicisme est une religion qui fait partie de la tradition européenne. L'islam, c'est un peu différent, c'est une religion étrangère. [...] On ne peut pas mettre sur le même plan christianisme et islam. Et deuxième point : je n'ai pas le sentiment aujourd'hui que la Fraternité ouvre des églises et impose des revendications tous les jours dans la société...
- Elle le ferait, vous écririez dessus ?
- [hésitation] Je ne sais pas. L'intégrisme religieux, ce n'est pas trop ma tasse de thé. De toute façon, c'est de la fiction, ce n'est pas demain qu'on verra des intégristes catholiques et chrétiens imposer leurs revendications."
En d'autres termes, et pour paraphraser Radio Courtoisie, l'information serait celle diffusée par les "grands médias" ; la "réinformation" diffusée par Novopress, elle, serait la même information, mais sur laquelle est appliqué le prisme (négatif) de l'Islam et du musulman.

*Le Bloc identitaire est un parti politique créé en avril 2003 par son actuel président, Fabrice Robert. Ce mouvement, qui se dit "identitaire", se classe à l'extrême-droite de l'échiquier politique français. Il s'est construit sur les cendres de Unité radicale, un groupuscule dissout par décret le 6 août 2002 après qu'un de ses membres, Maxime Brunerie, a tenté de tirer sur le président Jacques Chirac le 14 juillet 2002.
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