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Messagede robin le Dim 2 Déc 2012 15:14

Soutien au 33 rue des vignoles

APPEL A SOUSCRIPTION PUBLIQUE POUR LE LOCAL HISTORIQUE DE LA CNT AU 33 RUE DES VIGNOLES A PARIS

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Le local de la Confédération nationale du travail, situé au 33 rue des Vignoles à Paris, est aujourd’hui menacé à défaut de réalisation de travaux d’entretien, de rénovation, impliquant de lourdes charges financières, ceci dans le cadre d’une négociation avec la mairie de Paris. Ce qui est en jeu c’est le maintien à Paris d’un espace de luttes autogéré inscrivant son activité dans l’esprit des premières Bourses du travail tout en étant ouvert aux conditions du combat social de ce troisième millénaire.

Nous nous adressons donc à ceux pour lesquels le « 33 » représente à la fois un acquis et un lieu historique du mouvement ouvrier et, en même temps incarne un projet syndical, social, culturel, ouvert sur le quartier du vingtième arrondissement.

LE « 33 » A BESOIN DE VOTRE SOUTIEN FINANCIER RÉGULIER

Pour que ce lieu, unique à Paris et dans le mouvement syndical, porteur de pratiques alternatives, autogéré, subsiste mais également évolue, se rénove, nous avons besoin que votre sympathie pour notre démarche syndicale, culturelle, pour que notre histoire se matérialise par un engagement concret. Aussi nous vous proposons plusieurs modalités de soutien financier :
* Rejoindre les donateurs qui chaque mois souscrivent par un prélèvement mensuel dédié à l’amélioration des locaux. Pour cela il vous suffit de remplir le bordereau d’autorisation de prélèvement et de nous le retourner accompagné d’un relevé d’identité bancaire. Pour nous c’est l’action la plus efficace car pérenne.
* Nous adresser un chèque de soutien à l’ordre de la CNT (souscription locaux au dos du chèque), de manière ponctuelle ou régulière. Notre presse rendra compte de l’évolution de cette campagne permanente.
* Nous soutenir lors des initiatives de solidarité avec le « 33 » : de nombreuses actions seront mises en place pour soutenir le « 33 » : réunions publiques, expositions, concerts, compilation musicale, brochure consacrée au « 33 », et nous vous demandons de participer à ce vaste mouvement de soutien.


CONFÉDÉRATION NATIONALE DU TRAVAIL
UNION RÉGIONALE DES SYNDICATS DE LA RÉGION PARISIENNE
33 rue des Vignoles – 75020 Paris – Tél : 06 19345127
Mail : br.rp@cnt-f.orghttp://www.cnt-f.org/urp


Lien : http://www.cnt-f.org/spip.php?article1864

Suivi de la campagne de souscription : http://www.cnt-f.org/spip.php?article2068


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Re: Soutien au 33 rue des vignoles

Messagede robin le Ven 8 Fév 2013 16:37

Etat de la souscription en janvier : http://www.cnt-f.org/en-2012-nous-avons ... ormer.html
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Re: Soutien au 33 rue des vignoles

Messagede robin le Sam 17 Aoû 2013 15:22

Chantier de rénovation du 33 rue des Vignoles à Paris (juillet 2013)

Les syndicats de l’Union régionale parisienne CNT ont lancé une souscription pour financer la réhabilitation de son local, situé au 33, rue des Vignoles dans le XXe arrondissement.

Tout au long du mois de juillet et du mois d’août des camarades travaillent à réhabiliter le passage des Vignoles dans le cadre d’un chantier syndical initié par le Syndicat unifié du bâtiment. Ce chantier consiste, entre autres, au repavage de l’entrée du 33. Plus d’infos dans la vidéo ci-dessous.

vidéo : http://www.cnt-f.org/chantier-de-renova ... -2013.html
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Re: Soutien au 33 rue des vignoles

Messagede robin le Ven 24 Jan 2014 20:34

Journée de lutte et d’information

Non aux expulsions au 33 rue des vignoles


La mairie de Paris vient dans un courrier récent de rompre unilatéralement des discussions en cours pour le maintien de la CNT dans son local historique du 33 rue des Vignoles, mais aussi nous « invite » à quitter les lieux au prétexte de travaux de remise en état à effectuer.
Déjà en 1996, la mairie Tibéri avait voté la démolition du 33 et, par une mobilisation des habitants du quartier, des associations et de la CNT, elle avait dû reculer.

Nous, brancardiers, maçons, instituteurs, manœuvres, aides-soignants, caristes, éducateurs, métallurgistes, architectes, techniciens, journalistes, facteurs, etc. qui formons les syndicats CNT de la région parisienne,

Nous qui, dans ce XXe arrondissement, marchons dans les pas de la Commune de Paris et dans ceux des Bourses du travail de la CGT du début du xxe siècle,

Nous qui, au 33 rue des Vignoles, marchons dans les pas de nos_aînés de la Confédération nationale du travail espagnole, antifascistes, rescapés des camps nazis, de la résistance et de la libération de Paris,

Nous qui, poursuivons la lutte pour l’émancipation du monde salarié en ce début de xxie siècle,

Nous qui, poursuivons le maintien de ce lieu dans des conditions acceptables alors que la mairie de Paris n’y a rien fait depuis presque vingt ans,

Résisterons de nouveau : hier face à Tibéri, c’était à la violence des bulldozers, aujourd’hui, avec Delanoé, c’est à la violence de l’argent roi.

La CNT appelle à une réunion publique d’information, de solidarité et de soutien tous ceux qui souhaitent un Paris vivant, un Paris révolutionnaire.


15 heures : information sur la situation du 33

18 heures : concert de Serge Utgé-Royo

20 heures : repas convivial

Samedi 25 janvier 2014
à partir de 15 heures
33, rue des Vignoles
75020 Paris
métro Avron et Buzenval

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Re: Soutien au 33 rue des vignoles

Messagede robin le Jeu 13 Mar 2014 19:43

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Pour la défense du 33, rue des Vignoles et de ses occupants : manifestation le 15 mars à 15h30

Vingt ans après : les locaux du 33 rue des Vignoles sont à nouveau menacés.

Le 33 rue des Vignoles, siège de la CNT, mais aussi espace occupé par des artistes, l’association Flamenco en France et un artisan, est un lieu de vie ouvert sur la quartier, mais est de nouveau dans la ligne de mire de la Ville de Paris. Cette offensive met fin, de manière unilatérale, aux échanges en cours depuis 2011 dont l’objectif était de définir les modalités d’un maintien dans les lieux des différents occupants.

Alerte et mobilisation

Déjà, en 1996, la mobilisation des habitants du quartier, d’associations, de soutiens divers et de la CNT avait fait reculer Tiberi. En 2014, nous appelons de nouveau à une défense collective et unitaire du 33 : ce lieu de luttes syndicales et sociales, avec des locaux autogérés, carrefour internationaliste permanent (solidarité avec le Chiapas, accueil d’antifascistes grecs, de militants-e-s du Maghreb, et bien d’autres), permet aussi l’expression d’une contre-culture militante (projections, débats, concerts).

Le comité de soutien du 33 appelle à manifester le 15 mars

Le 4 mars, un comité de soutien a été constitué, regroupant des habitants du quartier, des syndicats, des associations locales, des organisations politiques et des personnalités. Au-delà des sensibilités de chaque composante du comité, les participants partagent cette volonté de défendre le Paris populaire, un lieu multiple où se côtoient l’action syndicale autogestionnaire, les débats culturels, la création artistique, ceci avec une ouverture sur le quartier : salons du livre libertaire et d’occasion, spectacles pour enfants, ciné-club, permanence d’une AMAP.

Cette manifestation a comme objectif de se faire entendre auprès de la mairie de Paris afin que des négociations dignes de ce nom soient reprises, avec comme base le maintien des occupants dans les lieux, ainsi que les modalités pratiques et concertées d’occupation.

LE PARIS POPULAIRE VIVRA !
TOUS ET TOUTES DANS LA RUE LE 15 MARS 2014 !

À l’appel de la CNT, des artistes du 33, de Flamenco en France et du comité de soutien, comprenant : l’Union syndicale Solidaires, le NPA, Droit au logement, Ensemble (Front de Gauche), l’Union pacifiste de France, Alternative libertaire, la Fédération anarchiste, le Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte, la librairie Quilombo, Souriez vous êtes filmés, la compagnie Jolie Môme, le Frap, Mili, La Horde, LOCs ; des associations et des habitants du quartier : les Tabliers volants, les Ateliers du Père-Lachaise, La Mare au diable, la Commune libre d’Aligre, l’Amap Le Temps des légumes, La Petite Rockette, Les Comptoirs de l’Inde. Une liste de personnalités se constitue avec, parmi les premiers signataires, Bernard Friot, économiste et sociologue, Alain Bihr, sociologue, Miguel Benasayag, philosophe, Evelyn Mesquida, auteur de La Nueve, 24 août 1944 ; des musiciens et artistes : Serge Utgé-Royo, Didier Porte, Cartouche, Les Chanteurs livreurs.

Manifestation pour la défense du 33 rue des Vignoles et de ses occupants le 15 mars à 15 h 30 :
départ du 33 rue des Vignoles
arrivée : place Gambetta
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Re: Soutien au 33 rue des vignoles

Messagede robin le Sam 29 Nov 2014 20:53

Vidéo
Le 33 rue des Vignoles en danger
http://www.cnt-f.org/le-33-rue-des-vign ... anger.html
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Re: Soutien au 33 rue des vignoles

Messagede pit le Sam 5 Déc 2015 02:16

Samedi 5 décembre 2015

Le Paris populaire vivra !

Venez défendre le 33 rue des Vignoles, tous ensemble !

De 10 heures à 20 heures, journée portes ouvertes
• salon du livre neuf et occasion
• ateliers d'artistes
• Rencontres, débats, présentation de livres
• Discussion autour du projet du 33 rue des vignoles

Rencontres et débats
• 15h
Les ouvriers ne seront plus des orangs-outans...
Paroles ouvrières des canuts éditions CNT-RP.
• 16h30
Espagne, une passion française, avec Odette Martinez-Maler (co-auteure), éditions des Arènes.
• 18h
Présentation de la situation du 33 et du projet en construction.

Ateliers d'artistes et salon du livre

10h à 20h.

Neuf, occasion, littérature jeunesse, avec les éditions CNT-RP, Libertalia, et via Hobo diffusion de nombreuses autres maisons d'édition, ainsi que les librairies Quilombo et Publico.


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Re: CNT-f

Messagede pit le Ven 29 Avr 2016 13:17

Inquiétudes de la CNT suite au saccage de ses locaux syndicaux à Lille
Lettre ouverte

Lettre ouverte à Monsieur le Ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve
Copies adressées à :
Monsieur le Ministre de la justice, Jean-Jacques Urvoas,
Monsieur le Premier ministre, Manuel Valls,
Monsieur le Président de la République, François Hollande

Fait à Metz, le 23 avril 2016

Objet : Inquiétudes de la CNT suite au saccage de ses locaux syndicaux à Lille


Monsieur le Ministre,

Comme vous le savez, ce mercredi 20 avril à Lille, les forces de police ont pénétré dans les locaux de l’Union locale des syndicats CNT, dans le cadre, selon le procureur de la République, d’une procédure de flagrant délit visant à interpeller des individus accusés de violences lors de la manifestation qui s’est déroulée le même jour à Lille contre la loi Travail. Cette intervention, nous vous le rappelons, a suscité notamment le défonçage de la porte de nos locaux syndicaux, le saccage d’une partie de notre matériel syndical, ainsi qu’une fouille approfondie de nos locaux syndicaux.

Si nous condamnons avant tout la violence employée ce jour là par les forces de l’ordre dans le cadre d’une procédure dont la légitimité et la légalité restent à déterminer, les événements survenus ce 20 avril à Lille soulèvent de nombreuses interrogations qui relèvent directement de vos responsabilités au sein du gouvernement.

Tout d’abord, nous vous rappelons avec insistance que c’est bel et bien au sein d’un local syndical, légalement déclaré et constitué, que les forces de l’ordre sont intervenues, constituant ainsi une première en France dans un tel cadre. Nous ne pouvons que considérer le fait de défoncer la porte d’un local pour interpeller deux individus, qui n’ont opposé aucune résistance lors de leur arrestation, comme une volonté politique de réprimer et de terroriser les militants syndicalistes. Nous condamnons donc fermement cette intervention qui s’inscrit dans une longue liste de décisions politiques visant à criminaliser les organisations syndicales, ainsi que le mouvement social dans son ensemble. En effet, après les nombreuses violences policières avérées à l’encontre de manifestants pacifiques opposés à la loi Travail, après les nombreuses interpellations ciblées et condamnations de militants syndicaux ces dernières semaines, la répression à l’encontre des syndicats vient de franchir ce mercredi un nouveau seuil de gravité.
D’autre part, puisqu’il semble utile de vous le préciser, les locaux syndicaux constituent bien des lieux qui appartiennent à des travailleurs exerçant des libertés démocratiques afin de défendre leurs intérêts, matériels et moraux. Par conséquent le saccage du matériel syndical de la CNT par la police nationale constitue bien une dégradation directe et scandaleuse de l’outil autofinancé des salariés, de précaires, de chômeurs, ou encore de retraités, dont la précarité et la légitimité des luttes sociales n’est pas à démontrer.

Pire encore, nous tenons à vous indiquer qu’après l’interpellation des deux individus présumés innocents dans nos locaux, qui n’a duré que quelques instants, les forces de police ont longuement fouillé notre local syndical et cela sans la présence des représentants légaux de l’Union locale des syndicats CNT de Lille et sans témoins. Durant cette fouille, les policiers ont notamment eu accès à des documents confidentiels internes au syndicat ou relevant, entre autres, de procédures prud’homales concernant la défense de salariés face à leurs employeurs. Alors que de telles pratiques semblent bien éloignée de la procédure de flagrant délit invoquée par la procureur de la République de Lille, elles constituent une entrave inadmissible au libre exercice du syndicalisme et à l’indépendance de la justice.

Ainsi, au regard de la gravité de ces éléments et du caractère historique d’une telle intervention dans un contexte social tendu, nous nous interrogeons vivement. Les structures locales de la CNT, comme l’ensemble des organisations syndicales doivent-elles désormais s’inquiéter de voir les forces répressives de l’État pénétrer violemment dans leurs locaux au mépris de toute éthique démocratique ? Doivent-elles s’inquiéter de voir le libre exercice de leur activité et sa légalité être remis en question ? Au-delà, les travailleurs qui font le choix légitime de se syndiquer doivent-ils désormais craindre d’être fichés ou violentés lorsqu’ils se rendent dans les locaux d’une organisation syndicale dont le rôle est de les protéger ?

Quoi qu’il en soit, Monsieur le Ministre, soyez assurés que ni la répression policière, ni l’intimidation des travailleurs syndiqués, ni la criminalisation politique du mouvement social n’ébranleront la détermination de la Confédération nationale du travail à obtenir le retrait total de la loi Travail, à lutter contre la destruction méthodique des acquis sociaux et la précarité, et à obtenir la levée de l’état d’urgence qui favorise indéniablement un climat propice aux violences policières et à la répression du mouvement social dans son ensemble.

Ne doutant pas de votre attachement au respect des valeurs démocratiques et notamment au libre exercice des libertés syndicales, et alors que nous restons dans l’attente d’un positionnement public de votre part vis-à-vis de nos interrogations, veuillez recevoir nos plus sincères salutations anarcho-syndicalistes et syndicalistes révolutionnaires.

Pour la Confédération nationale du travail,
pour le Bureau confédéral,
le Secrétaire confédéral,
Aurélien E.

http://www.cnt-f.org/inquietudes-de-la- ... lille.html


CNT Lille : police, manif et mauvais jours
Entretien avec Agathe militante à la CNT Lille. La semaine dernière, la police a défoncé la porte des locaux de cette union syndicale locale. On parle de cela, de la manif du 28 avril et aussi d’un festival que co-organise la CNT Lille ce week-end : "les mauvais jours finiront".
à écouter (7 min.) : http://www.radiopfm.com/reportages-chro ... vais-jours
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Messagede pit le Jeu 23 Juin 2016 19:58

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Messagede pit le Lun 11 Juil 2016 12:11

La lutte ne fait que commencer

Le 5 juillet n’est pas une fin, c’est une étape. Bien que la loi soit adoptée par 49.3, cela ne saurait nous arrêter. Une loi peut être retirée sous la pression des grèves et de la mobilisation.

Pour le retrait sans condition de la loi travail, la lutte ne fait que commencer !

La répression féroce n’a pas entamé notre détermination. Que ce soient les attaques directes contre les locaux syndicaux (du saccage par la police de celui de la CNT Lille au nassage de la Bourse du travail de Paris le 28 juin dernier), les fouilles humiliantes des manifestants, les gardes à vue « préventives » (nouveauté juridique alarmante), les interdictions de manifester, les violences policières, les faux défilés « en cage », rien n’y fait : nous ne lâcherons pas.

Certes, beaucoup de travailleurs vont partir en vacances, se délectant à juste titre des congés payés obtenus de haute lutte lors de grèves et occupations d’usine en 1936 (et non pas du fait de la bonne grâce d’un quelconque gouvernement...). Qu’importe, préparons dès maintenant le retour en force pour une rentrée sociale la plus large possible. Renflouons les caisses de grève, continuons de distribuer des tracts, de coller des affiches, d’organiser des rencontres, de soutenir nos camarades en procès, etc.

La loi travail est une attaque sans précédent de nos conquêtes sociales. Les mesurettes cosmétiques ne remettent pas en cause les fondements mêmes du texte : imposer le libéralisme le plus sauvage du chacun pour soi. Si l’article 2 cristallise la confrontation en brisant le principe de faveur (l’accord d’entreprise ne peut être que meilleur que la convention collective, qui ne peut elle-même être que meilleure que le code du travail), d’autres mesures sont tout aussi dangereuses : généralisation des comptes personnels (CPA), transformant l’individu en entreprise, ou garantie jeunes, sorte d’aumône étatique, contre la logique de salaire socialisé de la Sécurité sociale ; contrôle accru des chômeurs (article 52) ; destruction de la médecine du travail ; réduction des délais de prévenance pour les changements d’horaires des temps partiels, etc. Et ce qui arrive aujourd’hui au secteur privé sera sans aucun doute par la suite imposé au secteur public, déjà bien entamé par la RGPP et les restrictions budgétaires. Nous sommes tous concernés, salariés, précaires ou chômeurs, aujourd’hui pour certains, demain pour d’autres, et toutes les générations qui arriveront sur le marché du travail dans quelques années.

Sans compter la négociation Unédic ou le compte pénibilité, quoi que l’on en pense, sabordés par le Medef, sous le regard béat du gouvernement. Car les vrais « casseurs », ce sont bien l’État et le patronat. Ils ne respectent aucune loi, aucune règle, les contournant et refusant de les appliquer pour sauvegarder leurs intérêts financiers et leur pouvoir. Les voilà la chienlit, la canaille, les sauvageons, ces grands délinquants sans limite. Tels les Lafarge faisant des affaires juteuses avec l’État islamique, Dassault vendant ses Rafale à l’Arabie saoudite, Macron ou Le Pen sous-déclarant leur patrimoine pour échapper à l’ISF, Sarko et ses casseroles sans fin, les DRH d’Air France, Goodyear ou Continental licenciant des milliers de salariés, etc. Les voilà ceux qui devraient comparaître immédiatement en procès et être condamnés à des travaux d’intérêts généraux pour reconstruire les vies qu’ils détruisent depuis des décennies, jusqu’à faire de la mort une source de profit...

Alors en septembre, changeons de braquet. Dopons nos luttes pour construire un tour de France des grèves et des blocages. Aucune montagne ne saurait nous résister : notre EPO, c’est l’entraide et la solidarité ; notre pénalty, c’est la grève générale ; notre surface de réparation, les lieux de travail ; notre meilleure défense, c’est l’attaque.

Et pour celles et ceux qui voudraient encore y croire, ne nous laissons pas berner par les appels électoraux qui ne manqueront pas de surgir dès la rentrée. Les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Et les dernières années nous ont bien démontré ce que ça valait. N’oublions pas non plus que le Front national a réclamé plusieurs fois l’interdiction des manifestations et l’intervention de l’armée ou de la police contre les grévistes et les piquets de grève. N’oublions pas qu’ils n’ont eu de cesse d’attaquer les syndicats « terroristes ». N’oublions pas qu’ils réclament plus de « libertés » pour les « petits patrons », soi-disant accablés par les « charges » et un droit du travail trop rigide... N’oublions pas que cette famille de milliardaires et ses sbires néonazis ne cherchent qu’à diviser notre classe sociale entre « Français » et « étrangers » pour mieux nous exploiter et nous dominer tous. N’oublions pas qu’ils prévoient des abattements de cotisations sociales sous prétexte d’augmenter les salaires quand ce la ne ferait en réalité que les baisser et détruire la Sécurité sociale. N’oublions pas qu’ils rêvent d’un État encore plus répressif et liberticide. L’extrême droite a toujours été et restera toujours l’ennemi des travailleurs : aucune colère ne justifie que l’on « essaie pour voir ».

De droite, d’extrême droite ou de gauche, tous n’ont qu’un rêve : nous gouverner, maintenir leurs intérêts, leur pouvoir et celui du capital, petit, moyen ou gros.

Nos rêves ne tiennent pas dans leurs urnes. Notre syndicalisme, nos luttes, n’ont que faire de la couleur politique des classes dirigeantes. Notre autonomie, notre indépendance sont la garantie de nos victoires.

Alors fini de manifester comme des bêtes de foire à qui la police et l’armée lancent des grenades et des Flash-Ball à défaut de cacahuètes. Fini de négocier la longueur de la laisse dans les salons de l’Élysée ou de Matignon. Notre arme, nous ne cessons de le répéter depuis des mois, c’est la grève, le blocage de l’économie et des services publics.

Ne commettons pas une nouvelle fois l’erreur de partir dispersés, lycéens et étudiants, puis raffineries, puis dockers, puis cheminots, etc. Ne jouons plus la carte des journées de mobilisation en pointillés. Dès maintenant, contre la loi travail et son monde, mettons en place les moyens de construire une grève générale reconductible en l’automne, forte et unitaire.

Notre avenir est entre nos mains, pour un autre futur, construisons un syndicalisme autogéré et révolutionnaire !

http://www.cnt-f.org/la-lutte-ne-fait-q ... encer.html
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Re: CNT-f

Messagede pit le Sam 4 Mar 2017 15:16

Violences policières et répression étatique

Humilier, mutiler et tuer pour réduire au silence et empêcher que la résistance s’organise. Cela fait des décennies que la police terrorise et tue dans les quartiers populaires, que cela soit au quotidien ou lors des mouvements sociaux. L’État s’appuie sur la police et la justice pour écraser nos vies et nos révoltes. Des contrats aux bénéfices astronomiques de ventes d’armes et de « techniques » de maintien de l’ordre se concluent dans le monde entier sur le dos de nos mort.e.s et nos mutilé.e.s.

Le jeudi 2 février, Théo, habitant de la cité des 3000 dans la commune d’Aulnay-sous-Bois, jeune homme noir de 22 ans, a été frappé, injurié, gazé et violé par des policiers parce qu’il avait eu l’audace d’exprimer sa réprobation vis à vis d’interpellations injustifiées. Mais surtout parce qu’il était noir et, qu’en France, il y a des citoyens de seconde zone.

Ce n’est pas une bavure, le dérapage de quelques policiers isolés. C’est la conséquence d’une violence et d’un racisme d’État qui ont pour but de maintenir, particulièrement dans les quartiers populaires, la domination du capitalisme. Quitte à en admettre les excès et en absoudre leurs auteurs. C’est la preuve d’un système prêt à toutes les violences pour contraindre à la soumission et exploiter la partie la plus pauvre de la population comme aux temps des colonies. C’est précisément pour ces raisons que la CNT ne syndique pas les forces répressives de l’État.

Pour l’IGPN, Théo Luhaka n’a pas été victime de viol, mais d’un accident. Quelques mois après la mort d’Adama Traoré à Beaumont sur Oise, de nouveau le mensonge répond à la quête de vérité et de justice exprimée par les familles, les amis, les associations… Ce sont aussi des tirs à balle réelle qui leur sont opposés là où la solidarité fait rage comme à Aulnay dans la nuit du 6 au 7 février.

Comme si cela ne suffisait pas, une loi de « sécurité publique » vient d’être adoptée, alignant les droits des policiers sur ceux des gendarmes. Nous dénonçons cette nouvelle loi sécuritaire qui donne un « permis de tuer ». La militarisation de la police va faire d’autres victimes.

A quelques mois des élections, nous voulons redire que la solution ne viendra pas « d’en haut ». Quels que soient les gouvernements, la même politique perdure et s’amplifie. Ce n’est ni dans les salons de l’Élysée, de Matignon, ou de la place Beauvau que nous obtiendrons satisfaction, mais dans la rue.

Organisons-nous, dans les quartiers, sur nos lieux de travail, en assemblées souveraines et reprenons ce qui nous appartient. Décidons nous-mêmes, pour nous-mêmes, et luttons pour un autre futur, débarrassé de l’État, des patrons et de leurs polices.

Pas de justice, pas de paix !

Fédération des Travailleurs de l’Education - CNT


http://www.questionsdeclasses.org/?Viol ... n-etatique
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