Onfray

Re: Michel Onfray : Le post-anarchisme expliqué à ma grand-mère

Messagede villeban le Sam 26 Fév 2011 23:23

Je vois bien qu'Onfray dérange jusque dans les hautes spheres du mouvement, toutefois ce qu'il écrit n'est pas dénué d'interet. Mais pour s'en rendre compte il faut sortir des vieux schémas de pensée issus du 19ème siècle. On est en 2011 les gars !
Salutations Libertaires

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Re: Michel Onfray : Le post-anarchisme expliqué à ma grand-mère

Messagede abel chemoul le Sam 26 Fév 2011 23:27

villeban a écrit:On est en 2011 les gars !

oui, et le capitalisme est indépassable, c'est ça? vive la social-démocratie libertaire! :roll:
Tu as 3 secondes, tu m'entends?! 3 secondes pour jeter ce putain de drapeau noir à la con, ou je te fais gicler les yeux des orbites, et je t'empaffe le crâne!
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Re: Michel Onfray : Le post-anarchisme expliqué à ma grand-mère

Messagede villeban le Sam 26 Fév 2011 23:33

Arrete de modifier mes propos. Je n'ai jamais dit ça.
Salutations Libertaires

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Re: Michel Onfray : Le post-anarchisme expliqué à ma grand-mère

Messagede abel chemoul le Sam 26 Fév 2011 23:36

bin si, t'as dit qu'on était en 2011 (ce qui n'est pas faux d'ailleurs). relis-toi.
Tu as 3 secondes, tu m'entends?! 3 secondes pour jeter ce putain de drapeau noir à la con, ou je te fais gicler les yeux des orbites, et je t'empaffe le crâne!
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Re: Michel Onfray : Le post-anarchisme expliqué à ma grand-mère

Messagede denis le Dim 27 Fév 2011 14:57

villeban, si ça t'intéresse il y a un topic sur Onfray là :

viewtopic.php?f=14&t=205&st=0&sk=t&sd=a&hilit=onfray

7pages.

Pour moi perso, Onfray est un philosophe d'apéritif voir un scaphandrier d'eau de vaisselle, une grosse cagade quoi !

Nous avions (surtout Béatrice) été les premiers à le dénoncer, (cette crotte d'onfray mieux d'se taire), et ça avait d'ailleurs mis un sacré coup pied dans la fourmilière de la FA à l'époque (2007)

Il y a d'ailleurs dans ce topic un enregistrement (fait par moi sur france-cul) du poisson pas frais où il chie sur les anars et dit que le ML c'est fait pour les mômes de 14 ans et encore !

Je suis d'accord pour la poubelle également, non ?

Edit : j'ai déplacé "Michel Onfray : Le post-anarchisme expliqué à ma grand-mère" dans le sujet "Onfray" qui est ici
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Re: Michel Onfray : Le post-anarchisme expliqué à ma grand-mère

Messagede vroum le Dim 27 Fév 2011 15:00

c'est quoi ce délit d'opinion ?

Onfray on ne l'apprécie pas c'est une chose et moi le premier, mais je ne vois pas pourquoi ce topic devrait aller en corbeille , je serais plutôt partisan de le fusionner avec le topic existant sur Onfray, sinon on peut mettre tous les topics sur le NPA, PG, CGT... en corbeille aussi.
Dernière édition par vroum le Lun 3 Déc 2012 14:58, édité 1 fois.
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Re: Onfray

Messagede fu hsang le Lun 28 Fév 2011 14:47

c est pas un delit d opinion
il croit que c est le seul prof un peu gaucho qui enseigne en lycee pro
c est le nouveau bhl , rien de plus , rien de moins
Ceux qui contrôlent leur désir, c'est que leur désir est assez faible pour être contrôlé ; et la raison qui contrôle prend la place du désir et commande à l'insoumis

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Re: Michel Onfray : Le post-anarchisme expliqué à ma grand-mère

Messagede denis le Jeu 14 Fév 2013 18:35

L’amer Michel

14 février 2013 par florealanar

Michel Onfray ne manque jamais de rappeler qu’il fut naguère abonné au « Monde libertaire », l’hebdomadaire de la Fédération anarchiste. Moins bien dressés, toutefois, que les fidèles de l’Université populaire de Caen, certains rédacteurs de cette publication ne firent pas toujours preuve d’une admiration béate envers le philosophe. L’abonnement fut résilié.
Dans « Le Postanarchisme expliqué à ma grand-mère » (1), Michel Onfray rappelle donc cet épisode ô combien douloureux, qui continue de nourrir chez lui une rancune tenace dont ce petit ouvrage est tout entier parsemé.

Avant d’exposer à son aïeule ce que doit être l’anarchisme d’aujourd’hui et de demain, Michel Onfray le biographe consacre la première moitié de son livre à évoquer son enfance et son adolescence, son éveil à la politique et sa découverte de la galaxie libertaire. On serait presque tenté alors d’oublier le suffisant et omniprésent prédicateur médiatique anarcho-postmoderne qu’il est devenu, et même d’éprouver de la sympathie pour le personnage, tant cette enfance ne fut pas des plus agréables, si ne se dégageait de ces pages, encore une fois, une phénoménale immodestie qui l’amène à prendre la pose de l’homme irréprochable dès l’âge de 14 ans. On aimerait qu’un vol de bonbons dans une épicerie, un mensonge aux parents, une cigarette fumée en cachette, viennent colorer l’image austère qu’il donne de lui-même. En vain. Ce serait rendre service à Michel Onfray, me semble-t-il, si l’un de ses amis proches lui faisait savoir que les éventuels manquements à une stricte éthique nietzschéo-camusienne lors de l’adolescence sont tout de même moins graves que chez un intellectuel d’âge mûr.
Cette première partie de l’ouvrage se termine par un règlement de comptes assez indigne chez qui prétend incarner une « anarchie positive » et faire œuvre pédagogique. Cela nous vaut une charge appuyée et assez grotesque contre les « anarchistes institutionnels » (comprendre : ceux qui publient Le Monde libertaire, coupables d’avoir fait paraître des articles non élogieux envers cet ex-abonné). Adeptes d’« une idéologie à vociférer », ils « récitent le catéchisme, pratiquent la génuflexion devant leur bibliothèque et croient dur comme fer que les solutions du XXIe siècle se trouvent dans des textes contemporains de l’invention de la machine à vapeur ». Sa rancune est telle que dans la seconde partie de son livre, qui se veut pourtant constructive, l’entreprise de démolition se poursuivra, Michel Onfray le pamphlétaire, tout en finesse pachydermique, ayant alors recours aux comparaisons usées jusqu’à la corde avec le monde religieux (« Eglise anarchiste », « péché originel », « Providence », « vérité révélée », « foi du charbonnier », « parole d’évangile », « conciles », « synodes », « catéchisme », « les ouailles », « schéma chrétien »). C’est évidemment très con, car si cette critique acerbe peut en effet concerner quelques adhérents du mouvement libertaire, elle englobe ici tout un monde militant qui, en vérité, pour qui l’a fréquenté quelque temps, se révèle bien sûr plus complexe et divers que dans cette caricature acariâtre.
A deux reprises, Michel Onfray prétend sans rire que l’histoire de l’anarchie reste à écrire (comprendre ici que cette lacune, inventée pour l’occasion, sera bien sûr comblée le jour où il s’attellera à cette tâche). En attendant de faire naître cette œuvre majeure, Michel Onfray l’historien s’y exerce ici avec les mêmes « qualités » déjà manifestées dans son ouvrage précédent sur Albert Camus : l’approximation, l’amnésie volontaire, l’ignorance et la mauvaise foi. Cela nous vaut une peinture d’un mouvement libertaire à ce point gagné aux thèses rousseauïstes de l’homme bon par nature qu’on se croirait chez les Témoins de Jéhovah et leur pieuse propagande de paradis futur, où « les loups embrasseraient les moutons sur la bouche ». Un même souci du sérieux et de la nuance anime Michel Onfray le philosophe lorsqu’il résume les écrits de Stirner à « un grand cri primal lancé par un enfant exigeant tous les bonbons du magasin, qui se fâche contre la marchande qui dit non ». Peut-on faire plus stupide ?
Michel Onfray affiche par ailleurs son rejet de celui des théoriciens libertaires, Bakounine, qu’il estime être par certains côtés le plus proche de Marx, banni lui aussi désormais malgré les qualités que notre philosophe lui attribuait naguère. S’il y a en partie du vrai dans cette affirmation, on peut toutefois être surpris par ce que Michel Onfray estime être ce qui, chez l’anarchiste russe, séduisait les marxistes libertaires comme Daniel Guérin : la célébration de la beauté de la violence révolutionnaire. Les fondements du marxisme libertaire, quoi qu’on pense de cette bizarrerie, sont bien sûr à chercher ailleurs que dans cette ineptie. Le lecteur intéressé trouvera sous la plume de Daniel Guérin lui-même, sur ce point, de quoi satisfaire sa curiosité.
Dans le registre « souci du détail », celui qui signait ses écrits « E. Armand », l’un des plus célèbres anarchistes individualistes français, se voit affublé par deux fois du prénom d’Emile, quand il s’agit en réalité d’Ernest. Cette erreur est certes communément répandue par le tout-venant de la galaxie libertaire méprisée, mais on attend plus de rigueur d’un historien d’envergure (2).

La seconde partie du livre de Michel Onfray, placée sous le haut patronage de Proudhon (pauvre Pierre-Joseph, qui méritait meilleur héritier), se veut donc positive, et consacrée à « l’esquisse d’une proposition postlibertaire ». Il faut toutefois patienter encore un peu avant de découvrir les contours de son postanarchisme, et endurer auparavant quelques pages d’un Michel Onfray bien petit (à la fois grincheux et prof), avant que le théoricien novateur se révèle enfin.
Regrettant que l’histoire de l’anarchisme avec « ses visions du monde contradictoires » n’ait point la rigueur d’un règlement intérieur de gendarmerie, Michel Onfray la résume à un « immense chantier dans lequel règne le plus grand désordre ». Certes, des auteurs (« rares », écrit-il) ont pu travailler à établir cette histoire, mais évidemment pas comme il le faudrait, se contentant, ces gros nuls, de compiler, de recopier bêtement, « sans souci de pensée surplombante », la pensée Onfray.
Rien ne surnage, donc, de l’histoire de l’anarchisme, du mouvement libertaire, de ses militants, exécutés ici sans appel, dans cette même férocité stupide avec laquelle il assassine en quelques mots William Godwin et Léon Tolstoï, sous prétexte de religiosité dans leurs écrits, comme s’il fallait tout prendre d’eux, ou tout laisser, alors que c’est précisément l’une des grandes qualités de ce mouvement d’avoir su reconnaître ce qu’il y avait de pertinent et de profitable à la pensée libertaire chez des auteurs non fondamentalement anarchistes, certes, mais dont certains aspects de leur œuvre les désignaient en partie comme des précurseurs ou des familiers plus ou moins proches de cette pensée.
Après avoir abondamment craché sur l’historiographie anarchiste (3), répété ses déclarations péremptoires habituelles, mais jamais argumentées, sur l’utilité de l’Etat et les mérites du capitalisme (« vérité indépassable de l’échange depuis que le monde est monde »), Michel Onfray en vient enfin au sujet central de son propos, cette « pratique à incarner » que serait son postanarchisme, loin des banderoles militantes (quelle horreur !) sous lesquelles, encore une fois, on ne peut que « vociférer ».
Sans doute le jargon philosophique qui enrobe sa théorie impressionnera-t-elle les petits-bourgeois radicalisés qui composent son habituel public, ainsi que quelques lycéens ignorants de l’histoire du mouvement anarchiste et deux ou trois animateurs crétinisants de la télévision. Elle n’est pourtant rien d’autre que ce qu’a toujours proposé ce vieux courant libertaire qualifié le plus souvent d’« éducationniste », moins enclin à participer aux conflits sociaux et à la lutte des classes, pour faire vite, qu’à œuvrer à une certaine transmission des connaissances et à prouver par l’exemple, en participant à la création, dans de nombreux domaines, d’associations ou d’organismes divers, fonctionnant de manière libertaire, plutôt que de s’en tenir à un militantisme classique et d’attendre les bienfaits d’un grand soir hypothétique. On peut bien évidemment souscrire à cette proposition, mais on reste pantois devant la stupéfiante prétention de Michel Onfray de la présenter comme une nouveauté. A son statut déjà solidement établi d’imposteur intellectuel vient maintenant s’ajouter celui de faussaire. Copieurs pour copieurs, les illégalistes du XIXe siècle, qu’il vomit, étaient autrement plus courageux en fabriquant de la fausse monnaie.
Le seul aspect intéressant de ce livre, mais qui demanderait à être développé, concerne l’habituelle classification des divers courants de l’anarchisme. Réfutant ce qu’il pense être une fausse opposition entre l’individualisme principalement représenté par Stirner, d’un côté, et, de l’autre, le collectivisme incarné en premier lieu par Bakounine, Michel Onfray pense qu’une opposition plus nette sépare en réalité deux grandes familles de la pensée libertaire. Une première liée à « une tradition avec une généalogie hégélienne », russo-germanique, dans laquelle il range tout à la fois Bakounine, Stirner et, à tort, Kropotkine. Puis une seconde, de tradition française, « qui procède de La Boétie », avec Proudhon, Han Ryner, Sébastien Faure, Elisée Reclus. C’est là le seul point véritablement original de cet ouvrage, mais seulement esquissé. Tout le reste n’est qu’autocélébration, redites, fausses nouveautés, et surtout acrimonie permanente envers un monde militant coupable d’avoir fait paraître un journal où son génie ne fut pas célébré comme il se doit.
Allez, camarades de la Fédération anarchiste, soyez sympas. Afin que les prochains ouvrages théoriques et considérables de Michel Onfray le penseur soient enfin débarrassés de cette aigreur partout présente, faites le bon geste : remboursez-lui son abonnement !

_____________________

(1) Le Postanarchisme expliqué à ma grand-mère, de Michel Onfray, éditions Galilée, Paris, 2012.
(2) Signalons à Michel Onfray, grand lecteur de correspondances, qu’on trouve cette précision d’Ernest Juin, véritable nom d’E. Armand, dans une lettre à Hem Day du 15 juillet 1958 : « C’est Ernest et non Émile Armand, mais j’estime que c’est de mince importance. »
(3) Dans son précédent livre, Michel Onfray s’était déjà ingénié à paraître comme le premier « biographe » à se pencher sérieusement sur la vie et l’œuvre de Camus, en ignorant délibérément nombre d’auteurs libertaires l’ayant étudié avant lui, et en réduisant à rien ou en ridiculisant le travail de quelques autres. Il récidive ici avec le même mépris et des méthodes identiques.


http://florealanar.wordpress.com/2013/0 ... er-michel/
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Re: Onfray

Messagede pit le Lun 2 Fév 2015 13:31

ONFRAY SOUTIENT LA TERRORISATION DÉMOCRATIQUE. Il se prononce pour un «Patriot Act» à la française.

Interrogé sur la Radio suisse romande http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/le ... ayer/popup [à écouter à partir de 13′], le 8 janvier 2015, Michel Onfray, le professeur de philosophie, autoproclamé «libertaire», a pris parti pour une amplification répressive du système «antiterroriste» français, inspirée du «Patriot Act» américain.

... https://lignesdeforce.wordpress.com/201 ... ign=buffer
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Re: Onfray

Messagede pit le Lun 11 Jan 2016 13:15

Michel Onfray : Cyril Hanouna et djihadisme, le papier qui ne passe pas...

Michel Onfray livre une analyse toute personnelle sur la montée de l'intégrisme en France dans le dernier numéro du Figaro Magazine.

Le philosophe et essayiste français, habitué à créer la polémique, explique notamment que Cyril Hanouna est en partie responsable de ce phénomène.

"Aujourd’hui, et ce depuis la gauche, on nous présente des modèles tragiques qui font rêver les jeunes : Bernard Tapie, la Rolex, la Ferrari, Cyril Hanouna, un joueur de foot qui donne des coups de boule, etc., alors qu’il y a 60 ans ou plus, un jeune rêvait d’être médecin, avocat ou professeur d’université, Jean-Paul Sartre ou Maurice Chevalier" écrit-il, avant de poursuivre : " Vouloir ressembler à Serge Regiani ou à Yves Montand, c’est tout de même moins déshonorant que de vouloir ressembler à Cyril Hanouna !

Onfray en vient à dire que Baba, comme le surnomment ses fans de la première heure, favorise en partie la montée du djihadisme : "Il est donc logique que de nos jours, la kalachnikov devienne le rêve ultime […] A ces jeunes aujourd’hui, quelqu’un dit ‘tu vas honorer le drapeau’ sauf que c’est celui de État Islamique et ‘tu vas accepter l’autorité’ sauf que c’est celle des terroristes et ça leur plaît !"

Pour le moment, Cyril Hanouna n'a pas réagi mais Twitter se mobilise depuis pour lui apporter tout son soutien. Le hashtag #BabaPlusFraisQuOnfray est actuellement en TT.


Les nouveaux camarades d'Onfray, la Nouvelle Droite/GRECE, l'axe Eléments/Figaro magazine, un article de 2010 bien synthétique :
Les élans ratés de la nouvelle droite
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Re: Onfray

Messagede pit le Jeu 14 Jan 2016 20:55

« Pourquoi j’ai décidé de rejoindre Acrimed », par Michel Onfray

Michel Onfray a pris connaissance de la campagne d’adhésion lancée par Acrimed. Il a (presque) décidé de répondre favorablement à notre appel à « soutenir et développer la critique des médias » et nous a (presque) fait parvenir une tribune… que nous avons imaginée pour lui.

... http://www.acrimed.org/Pourquoi-j-ai-de ... hel-Onfray
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Re: Onfray

Messagede Béatrice le Ven 22 Avr 2016 19:46

Nuit debout : le crachat de Michel Onfray pour défendre Alain Finkielkraut

Nous avons signalé, dans un précédent article, à quel point les mésaventures d’Alain Finkielkraut sur la place de la République ont indigné l’éditocratie qui, à l’unisson, a témoigné de sa bouleversante solidarité avec le philosophe pour médias. L’occasion rêvée pour jeter le discrédit sur une mobilisation qui n’a, selon eux, que trop duré.

Même si nous n’imaginions pas que « l’affaire » allait être rapidement enterrée, nous pensions toutefois que le pire était passé, a fortiori dans la mesure où la version unanimement reprise par les défenseurs d’Alain Finkielkraut dans les heures qui ont suivi l’incident a été depuis largement remise en cause [1]. Mais c’était sans compter sur l’inénarrable Michel Onfray.

http://www.acrimed.org/Nuit-debout-le-c ... nfray-pour
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Re: Onfray

Messagede pit le Lun 1 Aoû 2016 03:52

Du post-anarchisme au néo –anarchisme de Mère – Grand

(réponse à Miche Onfray)

1 De la mythification linguistique :

L’apposition des préfixes post ou néo serait devenue, ces dernières années, une référence en matière d’anarchisme.
A en croire certain(e)s, elle serait garante d’une régénération du corpus théorique anarchiste et d’une certaine modernité des idées libertaires.
L’apposition préfixale post n’est en fait qu’une argutie lexicale qui permet à l’énonciation théorique nouvelle de se prétendre plus aboutie que les précédentes et le préfixe néo n’est, quant à lui, que la prétention à un renouveau complet du corpus théorique .Le plus souvent, il construit son nid dans la déconstruction du précédent, sans se soucier du processus de construction de cette pensée, historiquement déterminée.
En fait, les préfixes néo et post servent à magnifier la pensée novatrice. Véritables artifices de langage, le post ou/et le néo anarchisme sont avant toute chose deux mouvements prétendument novateurs qui inviteraient à une vision progressiste et non sclérosé de l’anarchisme.
Le post et le néo-anarchisme ont en commun d’être des contractions du temps des idées. Le passé est minoré pour mettre en avant l’œuvre présente et, le futur, n’est que le développement, la suite ou aboutissement des préceptes édictés au présent.
Mais qu’en est-il réellement de cette prétendue modernité anarchiste ?
Le questionnement « post-anarchiste » reviendrait à en croire Michel Onfray, à s’interroger sur le « Comment être anarchiste en dehors de l’anarchie et dans l’anarchie ? »

N’en déplaise au philosophe, le propos n’est pas nouveau . Il est bon de se remémorer cette citation d’Errico Malatesta :
« L’anarchie [...] est l’idéal qui pourrait même ne jamais se réaliser, de même qu’on n’atteint jamais la ligne de l’horizon qui s’éloigne au fur et à mesure qu’on avance vers elle, [par contre] l’anarchisme est une méthode de vie et de lutte et doit être pratiqué aujourd’hui et toujours, par les anarchistes, dans la limite des possibilités qui varient selon les temps et les circonstances. » Errico Malatesta, « Repubblicanesimo sociale e anarchismo », Umanità Nova, n° 100, Roma, 1922, in Scritti, Ginevra, 1936, volume II, p 42.43

Comment être anarchiste ? revient à questionner l’anarchisme dans le cadre d’un Étant et pose la viabilité d’un être anarchiste, là, où, personnellement, je poserais l’existant.
Pour le philosophe, la réflexion devrait s’orienter alors autour du questionnement suivant: Comment conserver l’anarchisme en le dépassant en même temps ?
Voilà bien la gageure : Que faut –il conserver et en quoi le dépasser ?
L’oxymoron ouvre alors un droit d’inventaire. Et quel inventaire !
L’idée générale serait de s’autoriser à effectuer une « logique du prélèvement, en essayant de « saisir et capter l’esprit anarchiste », en prenant « l’esprit mais pas forcément la lettre» et en désacralisant un certain nombre de dogmes.

2. De la fragmentation de l’anarchisme :

A raison, Michel Onfray fait le constat de l’anarchisme comme étant « un corpus doctrinal très explosé, très fragmenté », contenant « des choses éminemment contradictoires », tout et le contraire de tout.
Mais, curieusement, lui, qui semble fort attaché à une historiographie des idées libertaires, semble ignorer toute la singularité de la formation de l’histoire des idées anarchistes et c’est peut-être cela toute la déconvenue. Il convient de s’interroger sur cette formidable aventure des idées au sein de la première internationale, véritable laboratoire idéelle.
L’esprit de l’anarchisme réside peut-être là, dans cette spécificité de la formation de l’idéologie anarchiste.
L’aspect morcelé de la pensée anarchiste est, avant toute chose, le témoin de son mode de formation, de sa genèse idéelle et de la suite de son élaboration théorique collective.
Michel Onfray se veut élogieux à l’encontre de l’anarcho-syndicalisme et de son rapport de l’action à la pensée mais, pour autant, il semble ignorer que ce mode de fonctionnement n’est pas l’apanage de l’anarcho-syndicalisme mais qu’il se retrouve largement dans le mode de fabrication du discours anarchiste.
L’aspect fractionné de la pensée libertaire est patent dans le procès de construction discursif. Soit, comme l’indique René Furth : « L'anarchisme est un obstacle permanent pour l'anarchiste. » (, la question anarchiste)
Il témoigne certes de fragilités théoriques, de contradictions mais il peut, tout aussi bien être le révélateur de la multiplicité et de la complexité de la pensée anarchiste et de son mode de production discursif.
Le constat que René Furth porte sur l’anarchisme est lucide même s’il est pénible à admettre.
Pour lui, l’anarchisme « disperse plus qu'il ne réunit. Il gaspille les énergies au lieu de les concentrer. Il dilapide l'acquis quand il faudrait le mobiliser pour des acquisitions nouvelles. »
L’anarchisme a pour lui, cette singularité de la pluralité de son discours, véritable expression de ce que devrait être la complexité du discours politique, conçu comme émanation démocratique plurielle et non comme expression unique du discours politique étatiste.
Pour appréhender l’anarchisme, il faut donc, en tout premier lieu, évacuer l’idée d’un corpus théorique unique, définitif et homogène puis admettre sa dimension créatrice plurielle.
La diversité est à l’image de la pluralité et de la complexité. Ce désordre idéel apparent est à terme, créateur d’ordre.

3. De l’anarchisme comme idéologie unifiante :

A mon sens, il est essentiel d’appréhender l’anarchisme comme une idéologie.
Mais il faut considérer cette idéologie au sens d’un système plus ou moins cohérent de valeurs, d'idées, de principes éthiques, de représentations globales, de discours mythiques ou philosophiques, d'images, d'aspirations, de gestes et de structures collectifs, de techniques d'expressions et d'organisation des pouvoirs.
Comme tel, l’anarchisme est une production collective à la base et l’a toujours été et, au cœur même de cette idéologie, il est un élément primordial : l’éthique.
« L’anarchisme est une éthique et un éthos (un caractère, un ordre normatif intériorisé, un ensemble de notions éthiques qui règlent la vie), tout en étant une théorie politique. » (Eduardo Colombo, l’espace politique de l’anarchie, atelier de création libertaire, 2008)
C’est avec ce grand angle libertaire qu’il faut approcher l’anarchisme.
C’est tout l’enseignement de la pensée de Bakounine, de Kropotkine ou de Reclus.
L’anarchisme est une forme de pensée totalisante qui s’articule autour de grands principes éthiques.
Il constitue le point focal de tout raisonnement sur l’anarchisme.
Les jugements sommaires et les vestiges des vieilles vulgarisations doivent être certes dépassés par des méthodes d'analyses et les connaissances précises qui font bien souvent défaut mais en tenant compte de la spécificité de formation du discours politique de l’anarchisme.

4 De l’anarchisme comme praxis :

L’ anarchisme est une pratique politique ennoyée dans des rapports sociaux, un système complexe de concepts se développant par des pratiques parfois contradictoires, en lien direct avec l'action et en cohérence avec des concepts généraux et de ce fait, le travail de théorisation de l'anarchisme n’a pas été le fait que de penseurs (seuses) mais aussi de travailleuses (eurs) qui ont été directement impliqué(e)s dans les luttes sociales et qui ont contribué à formaliser et diffuser des idées et des ressentis latents au sein de mouvement de masse.
Il n’est qu’à se référer à l’histoire de la pensée anarcho-syndicaliste pour percevoir cela mais pas uniquement. L’ histoire de la première internationale est révélatrice notamment si l’on regarde de plus près les positionnements des fédérations espagnoles ou helvètes et celle de Bakounine.
Le corpus théorique de l’anarchisme doit donc être conceptualisé comme des théories et des pratiques collectives, développant des actions résolues et conscientes, historiquement déterminées.
L’anarchisme est une philosophie politique dont l'objectif premier est de s’interroger sur le pouvoir, d'imprimer le désir de transformation sociale dans la société et de concevoir d’autres modes de rapports sociaux non fondées sur la domination.
Par ses évolutions théoriques mais aussi par ses pratiques, l’anarchisme a contribué, au sein des mouvements sociaux, à développer des pratiques et des théories de transformations sociales et il a su intégré en sa réflexion les apports de ces mouvements sociaux. Parfois même, les apports du fait des mouvements sociaux se sont avérés plus émancipateurs que ceux imaginés par le mouvement anarchiste (se référer à la révolution espagnole).
En conséquence, l’idéologie anarchiste a articulé la formulation d’objectifs finaux conçus comme un ensemble de valeurs abstraites et d'idées non déconnectées du réel, plus ou moins en cohérence avec des objectifs médias et immédiats.
Cette énonciation a connu bien des soubresauts qui peuvent sembler contradictoires et qui le furent a-posteriori mais qui, tous, avaient en commun cette volonté de transformation des rapports sociaux, à un moment donné, dans le sens émancipateur.
On ne peut comprendre les attentats anarchistes, la propagande par le fait et les revirements de Kropotkine et de Malatesta qu’à l’aune de cette singularité de la praxis anarchiste.

5. Du fondement éthique de l’anarchisme :

L’idée défendue par Michel Onfray, de fabriquer une « éthique minimale » s’avère la pierre angulaire non pas d’une théorisation post ou néo anarchiste mais tout bonnement anarchiste.
Trier l’acceptable ou non, refuser de « contextualiser » certains errements ou pensées inacceptables au regard de cette éthique minimale n’est pas nouveauté dans le mouvement de pensées anarchistes. Le mouvement anarchiste l’a souvent pratiqué de par le passé et continue à produire des analyses critiques de l’anarchisme mais peut-être et sûrement, ne va – t-il pas assez loin. Et ira-t-il un jour assez loi ?
Mais « contextualiser » n’est pas excuser mais essayer de comprendre avec humilité le rapport entre une idéologie fondée sur une éthique bien ancrée et le réel, en toute sa complexité. D’imminents penseurs anarchistes s’y sont brisés et pour autant, leur anarchisme était il en cause ou en péril ?
Le manifeste des seize de Kropotkine et d’autres, non moins éminents, et l’opposition qu’il suscita est révélateur du mode de production de la pensée anarchiste et la réflexion de Hem Day dans l'Encyclopédie anarchiste : « Cette longue polémique, si elle a provoqué, dans les milieux anarchistes, des scissions et peut-être amené quelques bons camarades à devoir rompre toutes relations entre eux, n’aura pas manqué d’être fructueuse en enseignements, car elle aura démontré comment un accord parfait, établi par près d’un demi-siècle de propagande pour un idéal commun, s’est trouvé brusquement rompu devant un événement d’une exceptionnelle gravité. [...] dans l’ensemble, le mouvement anarchiste fut nettement hostile [au Manifeste] ».
« Des anarchistes peuvent-ils, un seul instant, accepter cet état de choses, sans renoncer a tout droit de s’intituler anarchistes ? »
Question fondamentale que posa Malatesta.

6. De l’actualisation de l’anarchisme :

Écarter tout ce qui relève d’un contexte daté et faire l’économie de pensées qui ne sont plus en phase avec le réel présent semble une recommandation louable mais comment faire le tri dans le réel présent et exclure ce qui est suranné ? L’histoire est riche d’enseignements et s’invite volontiers dans le réel présent.
Prenons la problématique du pouvoir. Si l’approche récente à travers les travaux de Foucault ou de Deleuze convie à une démarche prospective des micros pouvoirs plus qu’à une appréhension par les grands organismes, force est de constater que les micros réalités apparentes s’articulent dans des ensembles macroscopiques et que la question de la puissance s’organise différemment suivant les époques mais avec une continuité historique et des invariants comme l’a démontré Lewis Mumford.
Le long temps est indissociable du court temps. Il l’irrigue à travers des constructions archétypales de la pensée que sont les mythes et les rites.
Mais pour être, le néo ou le post doit postuler le dépassement historique et bien souvent la dénonciation des erreurs passées.
Dans le cas de l’anarchisme, il va de soi qu’il faut sans cesse actualiser et réactualiser des idées fortes de l’anarchisme, puisque le corpus théorique de l’anarchisme n’est pas un ensemble abouti mais en continuelle évolution. Les gardiens du temple de l’orthodoxie anarchiste constituent des contre-vérités vivantes de la philosophie anarchiste.
Se débarrasser de certains schémas de pensées…cela aussi ne fait aucun doute.
Mais là encore, il convient de ne point perdre de vue la singularité de l’anarchisme et la signification de l'action anarchiste et auto-émancipatrice des classes exploitées.
« resignifier l'action de l'anarchisme signifie non seulement donner une voix et une dignité théorique aux innombrables initiatives de base qui constituèrent la trame où l'anarchisme put quotidiennement s'exprimer, mais aussi découvrir dans cette trame les articulations d'un discours avec son contenu, son sens, c'est-à-dire y déchiffrer sa grammaire et sa syntaxe. » (Nico BERTI , L'ANARCHISME DANS L'HISTOIRE MAIS CONTRE L'HISTOIRE)
Ce qui est, aujourd’hui suranné, a eu sa raison d’exister en des temps antérieurs et les convictions d’aujourd’hui sont certainement porteuses d’errements.

7. Démythifier l’anarchisme :

Tout un travail critique sur les mythes est plus que salutaire même s’il faut être conscient que cela dépasse la seule problématique anarchiste et est le fait que toute pensée est historiquement configurée et qu’un certain nombre de référentiels appartiennent à un imaginaire inconscient collectif qu’il faut s’essayer à débusquer et à démythifier.
Ainsi en va-t-il du schéma chrétien qui est parfois implicite dans l’inconscient de la pensée anarchiste et au travers de bien des mythes révolutionnaires et socialistes : mythe de l’âge d’or, de l’abondance recouvrée, de la fraternité idyllique…
Il faut en être conscient comme il faut ne pas perdre de vue que nous sommes des êtres portant en eux les contradictions de la détermination du monde environnant.

8. Pour une pensée positive de l’anarchisme :[/color]

En finir avec la négativité de l’anarchisme, la pulsion de mort est à écarter
Célébrer le positif. Voilà bien une curieuse invite.
Il est bon de souligner à Michel Onfray quelques textes de Malatesta !
« Est anarchiste par définition, celui qui ne veut être ni opprimé ni oppresseur, celui qui veut le maximum de bien-être, le maximum de liberté, le plus grand développement possible pour tous les êtres humains sans exceptions.
L’anarchiste sait bien que l’individu ne peut pas vivre hors de la société et qu’il n’existe même en tant qu’individu humain que parce qu’il porte en lui la somme totale du travail d’innombrables générations passées et bénéficie, tout au long de sa vie, de la collaboration de ses contemporains.
Il sait que l’activité de chacun a une influence directe ou indirecte sur la vie de tous et, par là-même, il reconnaît la grande loi de la solidarité qui prévaut dans la société humaine comme dans la Nature.(~ Volonta, Juin 1913 ~)
La haine de l’oppression, le désir d’être libre et de pouvoir développer sa propre personnalité dans toute sa puissance ne suffisent pas pour faire de quelqu’un un anarchiste. Cette aspiration à la liberté illimitée, si elle n’est pas tempérée par l’amour des hommes et le désir que tous jouissent d’une égale liberté, peut donner des révoltés, révoltés qui deviennent rapidement, s’ils sont assez forts, des exploiteurs et des tyrans, mais ne suffit pas pour façonner des anarchistes.(~ Umanita nova, Septembre 1922 )
Que de négativité dans cela ! Bien des textes anarchistes célèbrent la positivité de l’humanité mais déplorent la négativité de la domination et de l’exploitation et la combattent. La revendication de Liberté est le négatif de la prétendue positivité de la domination et de l’exploitation.
La citation d’Irène Pereira qui suit abonde en ce sens et donne toute sa dimension à la positivité de l’anarchisme.
Nuls doctes enseignements ne semble argumenter plus avant :
« Cette conception qui tend à considérer autrui comme la condition de possibilité de l’extension de ma liberté et non comme une limite, se retrouve également chez Bakounine. Celui-ci s’oppose également à la liberté négative, qu’il considère comme une liberté de propriétaire. Autrui ne doit pas empiéter sur ma liberté car la liberté est pensée sur le modèle de la propriété privée. Or, au contraire, en tant que je ne suis non pas un individu au sens atomistique, mais que mon individualité est une résultante sociale, alors la liberté des autres augmente la mienne infiniment. Cela signifie qu’étant un être social autrui n’est pas une limite à ma liberté, mais que la solidarité est la condition de possibilité de ma propre liberté.
Ainsi, pour les auteurs de la tradition anarchiste, la liberté individuelle est indissociable de la solidarité. La liberté n’est pas un principe négatif, mais positif qui se rattache à une conception morale positive. L’existence humaine la plus riche est celle qui est tournée vers autrui. » (L’anarchisme Contre La Liberté Négative , Rapport « critique » d’un texte de Ruwen Ogien en vue du séminaire ETAPE, Irène Pereira– Novembre 2014 –)

Prenons garde que la positivité ne soit pas autre chose qu’un artefact de la domination. On peut s’épanouir individuellement au beau milieu de la plus haïssable domination.
Là, encore, pour se prévaloir le néo et le post se doivent de déconstruire l’étant et en le faisant basculer dans le négatif cela permet l’émergence encore plus forte de la positivité des nouvelles constructions.
La célébration du néo ou du post appartient aux mythes de la modernité et au travers de bien des mythes laïcisés sur l’individu, la liberté, la réalisation hédonique de soi dissimule inconsciemment un égoïsme voire un égotisme qui ne s’encombre que fort peu du devenir de ses semblables…L’actuelle célébration des individualistes anarchistes du XIX ° siècle mériterait plus prudence dans l’appréciation des dires.
« Louise Michel a été une individualité bien plus riche que Nietzsche ou Stirner. Il s’avère donc ainsi nécessaire de distinguer l’individualisme et l’individualité. La liberté négative aboutie à une conception pauvre de l’existence humaine. » (L’anarchisme Contre La Liberté Négative , Rapport « critique » d’un texte de Ruwen Ogien en vue du séminaire ETAPE, Irène Pereira– Novembre 2014 –) :slt:

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Re: Onfray

Messagede pit le Sam 22 Oct 2016 22:03

« Si Macron n’est pas socialiste, c’est grâce à Jeanne d’Arc… On ne peut pas accepter d’installer une contre-société musulmane… Je me retrouve dans beaucoup de choses que dit Michel Onfray »
(Philippe De Villiers) : http://www.lci.fr/replay/replay-l-invit ... 08234.html

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