20 août 2017 - Les marchés boursiers, jusqu'alors indifférents au contexte géopolitique, ont réagi à la baisse après les propos "complaisants" tenus par Trump à l'égard de l'extrême droite cette semaine. Plusieurs CEO (PDG de groupes industriels) ont démissionné des fonctions qu'ils occupaient au sein de conseils économiques, au point d'amener le président à renoncer à créer le conseil sur les infrastructures. Ce qui pourrait arriver de pire pour les investisseurs serait à présent que Gary Cohn, le conseiller économique pressenti pour succéder à Janet Yellen à la tête de la Fed, soit à son tour entraîné dans la vague de démissions. Certes, la rupture n'est pas consommée entre Trump et les milieux d'affaires, mais ces derniers estiment désormais que compte tenu des tensions persistantes à l'intérieur même du cercle présidentiel, les conditions ne sont plus réunies pour entreprendre les réformes promises en début de mandat. Malgré tout Wall Street ne baisse pas tant que ça, seulement de 0,6 à 0,8 % sur la semaine. Les Bourses européennes ont, elles aussi, terminé dans le rouge, accusant le contrecoup des attentats de Barcelone. Seules les matières premières profitent des circonstances et d'un dollar qui s'affaiblit, le pétrole, notamment. Le nombre de puits de forage en activité aux USA a baissé, ce qui laisse supposer une réduction de l'offre au moment où la production de schiste approche les sommets de 2015. Attention aux pics en été, ils sont parfois suivis de chutes brutales à l'automne...
Pendant que les nuages s'amoncellent à l'horizon et que les analystes idiots se réjouissent du retour de la croissance en Europe (hum !), les banquiers centraux de la planète tiendront à partir de vendredi prochain leur petite sauterie d'été à Jackson Hole, dans les montagnes du Wyoming. Les discours de Draghi et de Yellen seront disséqués concernant une réduction du QE pour l'un et une réduction du bilan pour l'autre. Et puis s'ils ne veulent rien dire, ce qui est probable, ils iront jouer au golf...
€/$: 1,1760 / $/¥: 109,14 / US$ index: 93,43
OR: 1295,25 $ / Cuivre: 6459,50 $ / Blé: 4,42 $ / Pétrole WTI: 48,50 $ / Brent: 52,83 $ (écart: 4,3 $)
Indice CRB (matières premières): 179,55 (- 2)
Indice Baltic (frets maritimes):
1260 (+ 17, + 14, + 38, + 40, + 13)
Taux obligataires (à 10 ans):
CH: - 0,12 % / JP: 0,03 % / DE: 0,41 % / NL: 0,55 % / FR: 0,70 % / BE: 0,72 % /
UK: 1,09 % / ES: 1,43 % / CA: 1,87 % / IT: 2,02 % / US: 2,19 % /... ZA: 8,53 % / BR: 10,12 % / TU: 10,49 % / EG: 17,10 %
19 pays empruntent à taux NEGATIFS !:Suisse (10 ans); Japon (8 ans); Allemagne (7 ans); Autriche, Belgique, Finlande, Pays-Bas (6 ans); Danemark, France, Irlande, Slovaquie, Suède (5 ans); Espagne, Rep. tchèque (4 ans); Malte (3 ans); Italie, Slovénie (2 ans); Bulgarie (1 an); Portugal (6 mois)
De krach en krach: de la crise asiatique aux subprimesLe M.A., le 15/08/2017
http://monde-antigone.centerblog.net/5089- Il y a 10 ans, le 9 août 2007, la BNP gelait les retraits de ses clients dans trois de ses fonds monétaires. Aussitôt, l'inquiétude puis la panique s'emparèrent des milieux financiers. Les banques centrales se trouvèrent dans l'obligation d'injecter de toute urgence plus de 300 milliards de dollars dans les circuits pour éviter l'asphyxie du système bancaire. C'était reculer pour mieux sauter, car un an plus tard, le 15 septembre 2008, la même alerte se reproduisit, mais cette fois-ci, elle conduisit à la faillite l'une des plus grosses banques d’affaires américaines, Lehman Brothers.
Aux Etats-Unis, les banques se concurrençaient depuis des années en vendant des crédits immobiliers (les subprimes) à taux variables, mais promotionnellement très bas pendant les premières années, aux plus démunis, la classe moyenne ne suffisant plus pour faire de l'argent. Pour atténuer les risques d'une telle opération, les banques avaient titrisé ces créances non garanties, c'est-à-dire qu'elles les avaient mélangées à toute sorte de produits financiers rassurants, "sans risque", afin de les rendre attractifs aux spéculateurs. Succès immédiat. Les banques d'investissement, les établissements de crédit, les fonds de gestion et de placement en achetèrent des milliards et des milliards. Une énorme bulle se constitua qui masquait les déséquilibres économiques.
La Fed accompagna la croissance en faisant remonter ses taux, de 1 % début 2004 à 5,25 % en 2006-2007. Après l'avertissement de la BNP, elle engagea un mouvement de repli précipité les faisant passer de 4,25 à 3 % par exemple le 1er janvier 2008, pour les amener à 2 % au moment où survient le krach. Trop tard. Alors que les indices boursiers américains peinent à se maintenir à des niveaux élevés après le plus haut d'octobre 2007, alors que la forte croissance chinoise et le dollar faible portent le prix du pétrole à 147 $ le baril le 11 juillet 2008, l'activité économique envoie des signaux inquiétants, notamment à travers la chute brutale et abyssale du Baltic dry index. La dégringolade s'accélère à la rentrée.
Lorsque la bulle des subprimes éclate, l'effet est dévastateur. Du jour au lendemain, les produits financiers miraculeux deviennent "toxiques" et infectent l'ensemble du système financier, aux USA, en Europe, en Asie, partout. Ainsi commence la crise la plus grave depuis celle de 1929, qui allait faire vaciller sur leurs bases les places financières du monde entier.
Pour éviter l'effondrement du système, les États ont déversé des milliers de milliards de dollars, d’euros, de livres, de yens pour soutenir leurs établissements bancaires, les sauver de l'insolvabilité. Pour cela, ils ont utilisé l'argent public et se sont endettés dans des proportions jamais vues. Si bien que la crise de la dette privée est devenue une crise de la dette publique. Comme la nature financière a horreur du vide, un nouveau produit a fait alors fureur: les obligations, la dette d'Etat. On peut parier sur leurs rendements en les accolant à des produits d'assurances, les produits dérivés. La future bombe est déjà amorcée...
La crise des subprimes de 2007-2009 est une reproduction à plus grande échelle de la crise asiatique de 1997-1998 et de l'éclatement de la bulle internet en 2000. Ces deux crises arrivaient au terme d'une période d'expansion des marchés consécutive à la chute du Mur de Berlin. Mais elles étaient aussi la conséquence des dérèglements apparus pour combattre l'inflation et qui avaient été à l'origine du krach du 19 octobre 1987.
S'il faut chercher un point de départ à tout ça, on peut peut-être le trouver dans la décision de "Dick" (Richard Nixon), le 15 août 1971 (JOYEUX ANNIVERSAIRE !), de ne plus convertir le dollar en or. Mais cette décision avait été provoquée par l'endettement américain et l'incroyable déficit (jamais résorbé) causé par les dépenses militaires au Vietnam. Et puis les taux de croissance baissent régulièrement, inexorablement depuis la fin de la Seconde guerre mondiale au rythme de 1 % par tranche de 12 ans. Quand un système ne peut plus se développer, et ne sait plus comment s'en sortir malgré des technologies nouvelles, il ne faut pas s'étonner qu'il soit en crise chronique et qu'il crève sur pied.
Car les crises financières ne se résolvent jamais. Elles se nourrissent même de leur non résolution et des dysfonctionnements créés par les remèdes qui y sont apportés. 1987... 1997-1998... 2007-2009... Le chômage est devenu incompressible avec des phases de stabilisation/ consolidation/ légère reprise précédant une nouvelle dégradation. Les crises sont chaque fois plus brutales, plus profondes, plus durables, plus étendues.
Il est impossible de prédire à quel moment se produira le "big krach", mais il se produira, c'est certain. Les injections monétaires retardent ce moment, mais l'issue est inévitable: effondrement du crédit, des systèmes bancaire et monétaire, hyper inflation. Cette fois, les pertes des marchés risquent d'approcher 60 %, voire d'atteindre 75 % (!) d'après les études prospectives les plus alarmantes, au lieu de 40 % en 2008. Elles pourraient même ne pas être récupérées du tout, comme cela se passe au Japon où l'indice Nikkei se situe encore à un niveau inférieur à 1990.
Une bulle qui éclate sert de tremplin à une bulle future encore plus importante. Chaque crise hérite des tares de celle qui l'a précédée. Il y a 20 ans, c'était la crise asiatique, beaucoup moins connue que celle des subprimes. Pourtant elle en est la genèse. Entre ces deux époques, un élément nouveau est apparu: la Chine. Une bulle du crédit bien plus grosse que celle des subprimes s'y est formée. Et gare au moment où elle éclatera, et ce ne sera pas par accident...
Avant 1997, les pays asiatiques émergents (Corée du sud, Indonésie, Malaisie, Thaïlande) arrimaient leur monnaie au dollar. Cela a eu pour effet d'attirer les capitaux étrangers, américains principalement. Les taux d'intérêt relativement faibles contribuaient à alimenter des bulles spéculatives, surtout les marchés immobiliers des grandes métropoles. Le système de taux change fixe encourageait alors les Etats à contracter des dettes en dollars, ce qui, en cas de pépin, entraînait rapidement l'effondrement de leurs économies. Lorsque la croissance a ralenti à partir de 1994-1995, le mouvement des capitaux s'est inversé obligeant les gouvernements à soutenir leurs devises en retirant des milliards de dollars de leurs réserves de change. La conséquence a été catastrophique. Aujourd'hui, sortis de la parité fixe, les taux d'intérêt sont davantage en mesure d'amortir les chocs et de faire fonction de soupapes de sécurité... à condition de ne pas être proches de zéro.
Aujourd'hui, le problème est ailleurs: en Chine. Le très fort ralentissement de la croissance chinoise qui s'établit entre 1,5 et 3 % maximum, en tout cas très loin des 6,8 % fourni par la propagande, entraîne des ventes massives sur les marchés émergents, une réduction des exportations et une baisse des revenus. La question qui se pose pour les prochains mois et les prochaines années est de savoir si ces économies dépendantes de la demande chinoise pour l'exportation des ressources énergétiques et autres matières premières sont capables de résister à une crise durable en Chine. Une telle situation, si elle se prolongeait, créerait de gros problèmes pas seulement en Asie, mais très vite aussi dans le reste du monde.
La Chine a montré en janvier 2016 qu'elle était capable de suspendre des cotations pendant un temps indéterminé pour empêcher les cours de plonger de plus de 10 %, laissant le temps à la banque centrale d'inonder les circuits de liquidités, et faire en sorte qu'il n'y ait pas officiellement de krach boursier. C'est reculer pour mieux sauter... mais pour combien de temps ? Pas avant le congrès du PCC quand même !
Bourse, Fed: un siècle de transformations passé au cribleLe M.A. , le 13/08/2017
http://monde-antigone.centerblog.net/5086- Tombé de 13.000 à 8.000 points au moment de la crise financière de l'automne 2008, le Dow Jones n'a fait, depuis, que remonter, battant record sur record, porté par l'argent gratuit (à taux zéro) servi quotidiennement par la Fed et par la survalorisation des entreprises de la technologie numérique (GAFA et biotech). En 2013, il avait complètement racheté ses pertes de 2008-2009. Il vient ces derniers jours de franchir la barre des 22.000 points. On retrouve un graphique à peu près identique pour le S&P500, l'indice des 500 plus grosses capitalisations (de 800 à 2.200), et pour le Russell2000, l'indice des "small caps" (de 400 à 1400) qui, cependant, n'a gagné que 200 pts depuis février 2014.
Mais si les bénéfices ont incroyablement progressé grâce aux réductions drastiques des coûts de production, les chiffres d'affaires, eux, ont tendance à stagner, idem pour la consommation des ménages, et on est très loin du plein emploi vanté par les statistiques officielles de l'administration américaine (le taux de chômage aux Etats-Unis est probablement supérieur à 15 %). Si l'on en croit le discours habituel de Janet Yellen, présidente de la Fed pour encore 6 mois, le rythme de la croissance est "modéré". Tu parles ! L'institution emploie ce terme depuis 2011 ! Et depuis 6 ans, rien n'a bougé.
Chaque dollar de PIB produit l'est au prix d'un endettement de plus en plus démesuré, et alors même qu'on rogne sur la protection sociale et les missions de services publics. La croissance repose donc sur la création de toujours plus de dette que de richesses; une fuite en avant qui ne pourra pas continuer à aller de la sorte sans connaître une catastrophe à moment ou à un autre. Pour en sortir, tout a été tenté: les politiques des taux d’intérêt à zéro (ZIRP), voire même négatifs (INEP), le rachat des créances douteuses par les banques centrales en échange d'une création monétaire indéfinie et illimitée (QE), les dévaluations compétitives... tout ceci en vain et en pure perte.
Le montant de la dette mondiale explose. Elle dépasse aujourd'hui la somme astronomique de 200.000 milliards de dollars, soit environ de 300 % du PIB mondial. C'est un ordre de grandeur, aucune source n'est capable d'en donner un chiffre exact et actualisé. La dette privée compte pour 2/3. Les bulles du crédit, des obligations, des produits dérivés, etc. constituent les plus grosses qu'on n'a jamais connues, et elles augmentent à un rythme alarmant et incontrôlable. Il n'est pas besoin d'être un expert financier pour comprendre que lorsqu'elles éclateront, elles provoqueront un cataclysme, l'effondrement du système monétaire international et une dépression planétaire devant laquelle les planches à billets du monde entier seront impuissantes.
Les marchés croulent sous la liquidité. La bulle spéculative est monstrueuse. Pourtant, les analystes redoutent le moindre signe s'assèchement et d'insolvabilité. Le système arrive à bout. Le retour aux réalités viendra tôt ou tard. Les indices boursiers tomberont de bien plus haut qu'en 2008...
Quel avenir pour Janet Yellen ?
Pendant les 4 dernières années, le bilan de la Fed (totalité des actifs plus ou moins pourris rachetés depuis 2009 pour faire baisser les taux d'emprunt à long terme) a gonflé à 4.200 milliards de dollars (ou 4.500 selon les sources), résultat d'une politique monétaire "très accommodante" qui a proposé pendant 7 ans des taux d'intérêt à zéro.
Janet Yellen, qui a succédé à Ben Bernanke, ne sait comment faire pour le réduire, au moins de moitié, ne serait-ce que pour se donner une chance de gérer la prochaine crise, sans provoquer une catastrophe planétaire. Elle a commencé l'année dernière à relever les taux qui ont atteint aujourd'hui 1,25 %. Ils sont encore inférieurs aux taux d'emprunt (2,20 %) et au taux officiel de l'inflation (1,7 %), mais en le relevant davantage, on comprend que cela risquerait de créer de gros problèmes. Tenter de réduire le bilan ne permettrait pas d'obtenir un résultat différent. La Fed est coincée...
Le mandat de Janet Yellen, qui a succédé à Ben Bernanke le 1er février 2014, s'achèvera le 3 février 2018. Le vice-président de la Fed, Stanley Fischer, ancien gouverneur de la Banque centrale d'Israël, qui terminera le sien en juin 2018, ne devrait pas lui succéder. Leur sort sera scellé avant la fin de l'année.
Trump a le choix entre maintenir Yellen à son poste ou la remplacer par une personne plus favorable par principe à un dollar faible. Il est souvent arrivé qu'un président confirme à la tête de la Fed quelqu'un qui avait été nommé par un président issu de l'autre parti. Ce fut le cas ces dernières années de Ben Bernanke ou Paul Volcker, démocrates et républicains étant interchangeables. Mais, en considérant le nombre impressionnant d'anciens responsables de Goldman Sachs qui ont été intégrés dans le cercle des conseillers économiques de Trump, Gary Cohn, actuel chef du Conseil économique et social (il a été nommé par Trump) et ancien n°2 de Goldman Sachs, tiendrait la corde.
Il faudra compter dans un second temps sur un débat qui promet de s'engager dans le camp républicain entre ceux qui souhaiteraient réduire les pouvoirs de la Fed et la soumettre à un contrôle étroit du Congrès et ceux qui restent attachés à l'indépendance de la Réserve fédérale.
13 août 2017 - L'escalade des menaces verbales entre Trump et la Corée du Nord déprime les marchés qui ont perdu la bagatelle de 1.000 milliards de dollars de capitalisation. Sur la semaine, les trois principaux indices de Wall Street affichent une performance hebdomadaire négative mais pas calamiteuse: - 0,9 % pour le Dow Jones, - 1,5 % pour le Nasdaq, et, plus inquiétant pour la croissance américaine, - 1,4 % pour le S&P500, son plus fort recul hebdomadaire en 4 mois.
L'indice de la "peur", le VIX, garde un sang froid étonnant, ne s'élevant pas au-dessus de 16 pts alors qu'au moment de l'élection américaine en novembre 2016, il avait tout juste dépassé 22 pts. A titre de comparaison, la crise financière avait fait flamber l'indice à plus de 80 pts, et au plus fort de la crise de l'euro, on enregistrait encore 40 de fièvre. Qui a peur du grand méchant Kim, pas Wall Street ! Le sentiment général est que tout cela est préoccupant mais qu'on n'ira pas jusqu'à la guerre.
Les tensions géopolitiques favorisent néanmoins l'aversion au risque et profite au marché obligataire. Les taux sont en baisse légère de 6 à 8 points de base. Le yen, valeur refuge traditionnelle, remonte à un pic de 4 mois face au dollar, tandis que l'euro se rapproche un peu plus de 1,20 $. La baisse du dollar est accentuée par des chiffres d'inflation "décevants" faisant s'éloigner la perspective d'un relèvement des taux en septembre pour les imbéciles qui y croyaient encore.
€/$: 1,1824 / $/¥: 109,05 / US$ index: 93,10
OR: 1288,30 $ / Cuivre: 6416 $ / Blé: 4,67 $ / Pétrole WTI: 48,75 $ / Brent: 51,90 $ (écart: 2,8 $)
Indice CRB (matières premières): 181,65 (- 1)
Indice Baltic (frets maritimes):
1138 (+ 4, + 2, + 12, + 42, + 46)
Taux obligataires (à 10 ans):
CH: - 0,17 % / JP: 0,05 % / DE: 0,38 % / NL: 0,50 % / FR: 0,67 % / BE: 0,69 % /
UK: 1,06 % / ES: 1,46 % / CA: 1,85 % / IT: 2,03 % / US: 2,19 % /... ZA: 8,65 % / BR: 10,17 % / TU: 10,56 % / EG: 17,11 %
18 pays empruntent à taux NEGATIFS !:Suisse (10 ans); Allemagne, Autriche, Japon (7 ans); Belgique, Finlande, France, Pays-Bas (6 ans); Danemark, Irlande, Slovénie, Slovaquie, Suède (5 ans); Espagne (4 ans); Italie (2 ans); Bulgarie, Malte (1 an); Portugal (6 mois)