Israel /Palestine

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Messagede BlackJoker le Mar 27 Juil 2010 22:38

Pas trouvé de topic sur l'évolution dans cette partie du monde.
titre un peu simpliste, que l'on peut changer si certains désirent.

27/07/2010 22:19
JERUSALEM (AFP) - Jérusalem-Est: heurts entre police et Palestiniens

[Un Palestinien jette des pierres sur des policiers israéliens à Jérusalem-Est, le 27 juillet 2010. - © 2010 AFP - Ahmad Gharabli]

Des heurts ont opposé mardi soir la police israélienne à quelque 200 jeunes Palestiniens dans un quartier arabe de Jérusalem-Est annexée, où est prévu un projet archéologique israélien controversé, a constaté un photographe de l'AFP.

Des policiers et des garde-frontières ont tiré des balles caoutchoutées et des grenades lacrymogènes en direction des manifestants qui jetaient des pierres, selon des témoins.

Cinq Palestiniens ont été légèrement blessés, ont indiqué ces sources.

Selon un porte-parole de la police israélienne, le calme est revenu dans la soirée à la suite de l'intervention d'édiles locaux palestiniens qui ont appelé à la dispersion d'un rassemblement. Il a précisé que la police n'avait pas procédé à des arrestations.

[De jeunes Palestiniens face aux forces de police israéliennes à Jérusalem-Est le 27 juillet 2010 - © 2010 AFP - Ahmad Gharabli]

Le théâtre des affrontements est le quartier arabe de Silwan, où la mairie de Jérusalem a donné son feu vert à un projet archéologique dont la gestion a été confiée à une association ultra-nationaliste qui encourage la colonisation juive à Jérusalem-Est.

La commission de planification et de construction de la municipalité a validé le 22 juin dernier le plan dit du "Jardin du roi" en hébreu (une référence aux jardins du roi Salomon) dans ce quartier où des familles de colons juifs se sont installées au milieu de 12.000 Palestiniens. Depuis, les tensions sont récurrentes à Silwan.

Le plan municipal prévoit notamment la destruction de 22 habitations palestiniennes construites sans autorisation israélienne, tandis que 66 autres maisons bâties sans permis seraient légalisées rétroactivement.

L'affaire est d'autant plus sensible que la communauté internationale ne reconnaît pas l'annexion israélienne du secteur oriental de la Ville sainte occupé depuis juin 1967.

Israël a proclamé Jérusalem sa capitale "éternelle et unifiée" alors que les Palestiniens veulent faire de la partie orientale la capitale de leur futur Etat.


source: http://www.la-croix.com/afp.static/page ... nqwkrd.htm
BlackJoker
 

Re: Israêl attaque la flottille : plus de 10 morts !!‏

Messagede spleenlancien le Lun 9 Aoû 2010 19:50

Après de nombreuses tractations, l'ONU va diligenter une "enquête impartiale" sous la houlette d'Alvaro Uribe.
Défense de rire...

Maurice Lemoine, Monde Diplomatique a écrit:Enquête sur la flottille pour Gaza :
recyclage express de l’ex-président colombien
En juillet dernier, le Conseil des droits de l’homme (CDH) de l’Organisation des Nations unies (ONU) a désigné trois experts chargés d’enquêter sur le raid meurtrier mené par des commandos israéliens contre une flottille humanitaire internationale, le 31 mai. Transportant des centaines de défenseurs des droits des Palestiniens, celle-ci s’apprêtait à contourner le blocus illégal de la bande de Gaza pour y livrer de l’aide humanitaire. Indignant l’opinion internationale et provoquant une grave crise entre Israël et la Turquie, l’abordage et l’emploi de la force s’étaient soldés par la mort de neuf passagers turcs et par des dizaines de blessés.

Hostile à toute investigation de ce type, Tel Aviv avait rejeté celle du CDH, la déclarant prématurée, dans la mesure où sa propre commission d’enquête était en cours. Toutefois, et pour la première fois, le premier ministre Benjamin Netanyahou a accepté qu’Israël coopère avec un autre panel de quatre experts, dont le secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-Moon, a annoncé, le 2 août, la constitution (1). « A partir du moment où la commission est crédible, objective, cela ne nous pose pas de problème », a déclaré M. Mark Regev, le porte-parole du gouvernement israélien.

« Crédible », on peut en douter – sauf s’il s’est agi de la doter d’un « expert en massacres » particulièrement compétent. En effet, présidée par l’ancien premier ministre néo-zélandais Geoffrey Palmer, qu’assisteront un Turc et un Israélien, elle aura comme vice-président… le chef de l’Etat colombien, Alvaro Uribe, dont la gestion à la tête du pays, commencée en 2002, s’achève le 7 août, au terme de son second mandat. Compte tenu de son expérience personnelle, le nombre « limité » – on serait presque tenté d’écrire « ridicule » – des victimes ne devrait guère le perturber ni l’amener à bousculer le gouvernement israélien.

C’est en effet durant ses huit années à la Casa Nariño (2) que les hauts responsables du Département administratif de sécurité (DAS), la police politique colombienne, qui dépend directement du président de la République, ont chargé des chefs paramilitaires d’assassiner des milliers d’opposants – parmi lesquels, de 2002 à 2008, quatre cent trente syndicalistes. C’est à l’ombre de la directive ministérielle n° 29 de novembre 2005 – qui établit le paiement de récompenses pour la capture ou la mort de guérilleros – que s’est développée la pratique des « faux positifs » : la justice colombienne a actuellement entre les mains les dossiers de mille neuf cent quatre-vingt neuf hommes abattus de sang froid par des militaires et ensuite revêtus d’uniformes destinés à les faire passer pour des insurgés morts au cours d’affrontements.

Selon le Bureau d’étude des droits humains et du déplacement forcé (Codhes), sur les quatre millions de personnes déplacées de force depuis 1985, trois millions l’ont été sous le gouvernement de M. Uribe (3). Chaque semaine donne lieu à la découverte d’une fosse commune, œuvre des paramilitaires, dans un département ou un autre du pays. Lors d’une audience publique tenue le 22 juillet dernier, une délégation composée de six membres du Parlement européen, de trois députés britanniques, trois délégués espagnols et deux américains, et de dix dirigeants syndicaux de divers pays, a confirmé l’existence à La Macarana (département de Meta), du plus grand de ces charniers, imputable, celui-ci, tant aux paramilitaires qu’à la force d’élite de l’armée (la Fuerza de Tarea Omega) déployée dans la région (4). Selon les estimations, environ deux mille corps de victimes d’exécutions extrajudiciaires pourraient y avoir été jetés.

En vertu de la loi Justice et paix, entrée en vigueur en juillet 2005, dans le cadre d’une pseudo démobilisation, M. Uribe a octroyé à trente mille paramilitaires une amnistie de fait. L’extradition de quatorze de leurs chefs aux Etats-Unis, lesquels entendent les juger pour « narcotrafic », a permis d’éviter que leurs témoignages, devant la justice colombienne, ne révèlent l’horreur de leurs crimes et, surtout, les complicités dont ils ont joui, au cœur même du pouvoir, dans la pratique du terrorisme d’Etat. Elle n’a pu toutefois empêcher la mise en examen ou l’incarcération de quatre-vingt-cinq élus et ex-élus « uribistes » – dont deux anciens présidents du Sénat – pour leurs liens avec les milices d’extrême droite.

Pour ne pas sombrer dans une analyse exagérément négative, on précisera que la nomination de cette « importante personnalité » (dixit M. Ban Ki-Moon) sera d’un grand secours à la commission d’enquête si, d’aventure, certains de ses interlocuteurs rechignaient à fournir les « clarifications et informations complémentaires » nécessaires à l’établissement des faits. M. Uribe est en effet passé maître dans ce type d’activité. Le 9 juillet, témoignant devant un procureur de la Cour suprême, M. Fernando Tabares, ex-directeur du renseignement du DAS, a précisé que tous les ordres donnés à la police politique, et qui ont abouti au scandale des chuzadas – écoutes illégales et espionnage de magistrats de la Cour suprême, de journalistes et d’opposants –, l’ont été par M. Bernardo Moreno, secrétaire général de la présidence de la République ; un très proche de M. Uribe, de plus en plus menacé par la justice et qui perdra le 7 août l’impunité liée à sa fonction.

« J’espère sincèrement que [cette commission d’enquête] contribuera au processus de paix, ainsi qu’à l’amélioration des relations entre Israël et la Turquie », a déclaré M. Ban Ki-Moon. A défaut d’une contribution à un quelconque processus de paix en Colombie ou à l’amélioration des relations entre ce pays et ses voisins équatorien et vénézuélien, que M. Uribe a détériorées à l’extrême, on l’espère sincèrement aussi. Mais, en tout état de cause, « sa très grande expérience en matière de paix, de sécurité et de droit international » (selon la représentante permanente de Bogotá devant les Nations unies, Mme Claudia Blum) ne devrait guère mettre Tel Aviv en difficulté. Une longue histoire lie Israël et la Colombie.

En 1983, Carlos Castaño, l’un des chefs paramilitaires les plus sanguinaires, a reçu un entraînement militaire en Israël, comme il l’a révélé lui-même, avant sa mort, dans son livre Mi Confesión (Ma confession) (5). L’un de ses collègues en assassinats de masse, M. Salvatore Mancuso, a bénéficié du même accueil chaleureux. En 1987, des officiers de la XIIIe Brigade contacteront M. Ytzhak Maerot Shoshani – bien connu du haut commandement militaire pour avoir représenté la firme Israel Trading Corporation, qui, depuis 1980, vendait du matériel de guerre au ministère de la défense colombien. C’est par son entremise que sera organisée l’arrivée à Puerto Boyacá (province de Magdalena Medio), au début de 1988, de cinq « conseillers » israéliens (et onze britanniques), sous les ordres de M. Yahir Klein, colonel de réserve de l’armée israélienne, fondateur de la compagnie Hod He’hanit-Spearhead Ltd, prestataire de services en matière de sécurité. Durant quarante-cinq jours, dans la finca (6) « La Cincuenta », ces mercenaires formeront les narcoparamilitaires aux techniques les plus raffinées (7). Pour cette seule année 1988, la « sale guerre » fera deux mille morts civils dans la zone bananière d’Urabá.

Depuis, dans un cadre plus conventionnel, les relations n’ont jamais cessé. Depuis 2005, Israël est le premier fournisseur de la Colombie en matériel belliqueux (armes légères, drones, systèmes de surveillance et de communications). Ministre de la défense de M. Uribe (et, à partir du 7 août, nouveau président du pays), M. Juan Manuel Santos a reconnu que Bogotá avait discrètement recruté d’anciens officiers de l’armée israélienne pour former les forces de police à l’action contre-insurrectionnelle (8. Au lendemain de la libération de Mme Ingrid Betancourt (enlevée et retenue par les FARC depuis 2002), M. Juan Hurtado Cano, ambassadeur de Colombie en Israël, confirmait, lui, « le haut niveau de coopération militaire entre les deux pays dans la lutte contre le terrorisme (9) . »

Déjà récipiendaire de la Médaille d’or de l’humanitarisme (!), décernée par l’organisation juive B’nai B’rith (Les Fils de l’Alliance), totalement alignée sur Tel Aviv, M. Uribe a été honoré d’un award (prix), le 3 mai 2007, à Washington, par l’American Jewish Committee (Comité juif américain, AJC), car, d’après M. E. Robert Goodkind, son président, il est « un allié dévoué des Etats-Unis, un bon ami d’Israël et du peuple juif, et un ferme partisan de la dignité humaine et du développement en Colombie et dans les Amériques ».

Dans ces conditions, M. Ban Ki-moon ayant préalablement discuté de la composition du panel avec le ministre israélien de la défense, Ehud Barak, en visite à New York, on ne s’étonnera pas que Tel Aviv n’ait émis aucune objection à l’existence d’une « commission d’enquête » comprenant un acteur aussi « impartial ». Ni que Washington s’en soit hautement félicité. Quant à M. Ban Ki-Moon, il a manifesté son enthousiasme, le 2 août : « Aujourd’hui, je suis très heureux d’annoncer la création de ce panel. C’est un développement sans précédent. »

« Sans précédent » est effectivement l’expression qui convient.

Maurice Lemoine

(1) Le groupe d’experts entamera ses travaux le 10 août et soumettra un premier rapport d’ici à la mi-septembre

(2) Le siège de la présidence colombienne.

(3) Cf. Amnesty International, « “Laissez-nous vivre en paix !” Les civils, victimes du conflit armé en Colombie », octobre 2008.

(4) Hasard ? Déployant un énorme rideau de fumée, c’est précisément ce 22 juillet que M. Uribe a déclenché une grave crise avec son voisin vénézuélien, l’accusant d’accueillir et de protéger, sur son territoire, quatre-vingt-sept campements et mille cinq cents guérilleros de l’Armée de libération nationale (ELN) et des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Ces « révélations » ont totalement occulté dans les médias, et continuent de le faire, « la fosse commune de La Macarena » – d’ailleurs connue depuis plusieurs mois sans provoquer aucun émoi.

(5) Carlos Castaño (avec Mauricio Aranguren Molina), Mi Confesión, Editorial Oveja Negra, Bogota, 2001.

(6) Propriété agricole.

(7) Le 27 août 2007, M. Klein a été interpellé en Russie.

(8) Semana, Bogotá, 10 août 2007.

(9) « Intense coopération militaire entre Israël et la Colombie » (vidéo), Infolive.tv, 3 juillet 2008.
Article original :
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet ... l-Colombie
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Re: Israel /Palestine

Messagede Antigone le Mar 19 Oct 2010 14:10

BlackJoker a écrit:Pas trouvé de topic sur l'évolution dans cette partie du monde.
titre un peu simpliste, que l'on peut changer si certains désirent.

Il y a d'autres autres topics qui portent le même nom, derniers posts les 25 janvier 2010 et 24 juillet 2009. On pourrait les fusionner ?

Cyberpresse - 16 oct 2010
http://www.cyberpresse.ca/international ... t-juif.php

Des Israéliens dans la rue pour dire non à l'« État juif »

TEL AVIV - Plusieurs milliers d'Israéliens juifs et arabes ont manifesté samedi soir aux cris de « non au fascisme, oui à la démocratie » contre un projet de loi controversé exigeant des candidats à la citoyenneté qu'ils prêtent allégeance à « Israël, État juif et démocratique », a constaté un journaliste de l'AFP.

La manifestation était organisée par les partis d'opposition de gauche et des organisations de Défense des droits de l'homme, pour protester contre l'accord donné dimanche dernier par le gouvernement de droite de Benyamin Nétanyahou à cet amendement à la loi.
Les manifestants ont défilé dans les artères centrales de Tel Aviv, jusqu'au siège du ministère de la Défense, brandissant des pancartes avec des inscriptions « Juifs et Arabes nous refusons d'être ennemis », et « Non à la haine ».

Ils ont conspué le premier ministre et le chef de la diplomatie Avigdor Lieberman, dont le parti Israël Beiteinou est à l'origine de cet amendement qui doit être encore adopté par la Knesset (parlement) pour entrer en vigueur.
Cette formation ultra nationaliste et populiste s'était hissé aux élections de 2009 au troisième rang des partis en Israël, raflant 15 sièges sur 120, après une campagne électorale visant la minorité arabe (20 %), sous le slogan « pas de citoyenneté sans loyauté » envers l'État.

Le texte amende la loi actuelle sur la citoyenneté et comprend le paragraphe suivant: « Je jure de respecter les lois de l'État d'Israël comme État juif et démocratique ».
Il ne devrait s'appliquer qu'à des non juifs, les juifs obtenant la nationalité en vertu de la Loi du retour et non de la Loi de citoyenneté, mais il faudra encore plusieurs mois pour qu'il soit rédigé sous sa forme définitive.

La manifestation autorisée par la police s'est déroulée sans incident.
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L'actu internationale et économique >> http://monde-antigone.centerblog.net
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Re: Israel /Palestine

Messagede Nico37 le Dim 31 Oct 2010 14:34

http://www.haaretz.com/print-edition/opinion/israel-s-right-needs-perpetual-war-1.319210

[Le “serment de fidélité” que le gouvernement projette d'ajouter aux requisit d'acquisition de la citoyenneté israélienne continue d'alimenter les polémiques dans la presse et sur la scène politique, agissant comme un révélateur des oppositions profondes et des alliances idéologiques improbables en matière d'identité nationale. Historien et professeur de sciences politiques connu pour ses recherches sur les origines (notamment françaises) du fascisme et sa montée, membre fondateur de Shalom Ah'shav, Zeev Sternhell poussait plus loin l'analyse dans Ha'aretz du 15 octobre : "Aux yeux de la droite, écrivait-il, les négociations en vue d’un partage territorial représentent un danger existentiel en ce qu’elles reconnaissent aux Palestiniens l’égalité des droits, sapant ainsi les fondements du statut unique des Juifs sur la Terre d’Israël.” T.A.]

Ha’aretz, le 15 octobre 2010

La droite israélienne a besoin de la guerre à perpétuité par Zeev Sternhell
Traduction : Tal pour La Paix Maintenant

Reconnaissons-le, les chefs des partis de droite ont le sens de la stratégie et voient loin, tout comme ils savent trouver l’outil adéquat pour mener leur mission à bien.
Le nouvel amendement proposé à la loi de citoyenneté (1), voué à fomenter un état de constante hostilité entre les Juifs et tous les autres, n’est jamais qu’un aspect du plan plus vaste dont le ministre des Affaires Étrangères, Avigdor Lieberman, est le porte-parole officiel. L’autre aspect est la promesse du ministre aux nations du monde que notre guerre avec les Palestiniens sera éternelle. Israël a tout à la fois besoin d’un ennemi intérieur et extérieur, d’un constant sentiment d’urgence — car la paix, avec les Palestiniens dans les Territoires ou les Palestiniens de l’intérieur, est susceptible de l’affaiblir jusqu’à la limite du danger existentiel.
En effet la droite, y compris la plupart des dirigeants du Likoud, est pénétrée de la conscience que la société israélienne vit à l’ombre d’une menace d’implosion. Le virus démocratique et égalitaire dévore le corps politique de l’intérieur. Ce virus repose sur le principe universel des droits de l’homme et offre un dénominateur commun à l’ensemble des humains du fait qu’ils sont des êtres humains. Et quoi de plus commun aux êtres humains que leur droit à la maîtrise de leur propre destin et à l’égalité entre eux ?
Aux yeux de la droite, c’est précisément là le problème : les négociations en vue d’un partage territorial représentent un danger existentiel en ce qu’elles reconnaissent aux Palestiniens l’égalité des droits, sapant ainsi les fondements du statut unique des Juifs sur la Terre d’Israël. Aussi, afin de préparer les cœurs et les esprits au contrôle exclusif du pays tout entier par les Juifs, est-il nécessaire de s’en tenir au principe selon lequel ce qui compte vraiment dans la vie des êtres humains n’est pas ce qui les unit, mais bien ce qui les sépare. Et qu’est-ce qui sépare mieux les gens que l’histoire et la religion ?
Par ailleurs, une claire hiérarchie des valeurs existe. Avant tout, nous sommes juifs ; et seule la certitude d’une absence de conflit entre notre identité tribale-religieuse et les impératifs de la loi juive d’une part, et les valeurs démocratiques de l’autre, peut permettre à Israël d’être démocratique. Mais sa judéité se verra en tout cas accorder une nette préférence. Ce qui nous garantit une lutte sans fin, puisque les Arabes vont refuser d’accepter la sentence d’infériorité que l’État de Lieberman et du ministre de la Justice, Yaakov Neeman, leur destine.
C’est pourquoi ces deux membres du cabinet, avec le soutien tacite du Premier ministre Benjamin Netanyahu, ont repoussé la proposition voulant que le serment de fidélité s’inscrive “dans l’esprit de la déclaration d’Indépendance”(2). À leurs yeux, la déclaration d’Indépendance, qui promet l’égalité de tous sans distinction de religion ni d’origine, est un texte destructeur dont l’objectif réel en son temps était d’apaiser les Gentils et de s’assurer leur concours durant la guerre d’Indépendance. Aujourd’hui, dans un Israël armé jusqu’aux dents, seul un ennemi du peuple [juif] pourrait vouloir donner statut légal à une déclaration qui, de toute façon, n’a jamais été prise au sérieux que par quelques-uns.
C’est là que la dimension religieuse s’inscrit tout naturellement dans le tableau. Exactement comme pour les conservateurs révolutionnaires du début du xxe siècle (3) et les neoconservateurs nationalistes de nos jours, la religion joue un rôle décisif en soudant la solidarité nationale et en renforçant la société.
La religion s’entend là, bien sûr, comme un système de contrôle social dénué de contenu métaphysique. Ainsi des gens qui exècrent la religion et son substrat moral peuvent-il évoluer à l’aise aux côtés de quelqu’un comme Neeman, qui espère imposer un jour la loi rabbinique en Israël. De leur point de vue, le rôle de la religion est de décréter le caractère unique de la judéité et de repousser les principes universels au-delà des limites de la vie nationale.
C’est ainsi que la discrimination et les inégalités ethniques et religieuses sont devenues la norme, et que le processus de délégitimisation d’Israël a franchi un palier. Et tout ceci est l’œuvre de mains juives

Notes
(1) ”Je jure de respecter les lois de l’État d’Israël comme État juif et démocratique”, tel est le texte du projet d’amendement à la loi de Citoyenneté (qui régit les modalités de l’accession à la citoyenneté israélienne pour les non-Juifs, la loi du Retour les régissant pour les Juifs) proposé par Avigdor Lieberman et voté le 10 octobre par le gouvernement, malgré l’opposition des ministres travaillistes et de trois des ministres du Likoud. [NdlT]
(2) Selon un communiqué de l’AFP en date du 18 octobre, cependant, ce projet de serment serait d’ores et déjà en voie de modification, Benjamin Netanyahu ayant “demandé au ministre de la Justice de préparer un nouveau projet de loi […] qui concernera toutes les personnes qui demanderont la citoyenneté israélienne”, y compris celles bénéficiant de la loi du Retour, donc. [idem]
(3) Mouvance intellectuelle et politique formée, dans l’Allemagne de l’après Première Guerre mondiale, de plusieurs courants unis dans la détestation de la république “bourgeoise” de Weimar et dans le rejet des Lumières. Revendiquant une certaine modernité et mêlant des thématiques souvent perçues comme contradictoires, les représentants de la Konservative Revolution voulurent concilier libération nationale et libération sociale dans une troisième voie, ni communiste, ni nationale-socialiste. [idem]
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Re: Israel /Palestine

Messagede tagrawla le Mer 3 Nov 2010 16:41

Gaza : rassemblement de dizaines de milliers de partisans du Jihad islamique
Imagevendredi 29 octobre 2010, par La Rédaction

Le Jihad islamique a appelé à mettre fin aux négociations de paix entre Palestiniens et Israéliens et célébré la lutte armée, lors d’un rassemblement de dizaines de milliers de partisans vendredi à Gaza, pour le 23e anniversaire de ce mouvement de résistance.
"Aujourd’hui on sonne l’alarme et prévenons qu’il y aura une troisième "nakba" (catastrophe) en raison de la détermination de poursuivre les négociations avec l’ennemi", a affirmé Ramadan Challah, le leader en exil du mouvement qui s’adressait à la foule par téléphone depuis Damas.

Il faisait référence à la création d’Israël et la guerre israélo-arabe de 1948, à la suite de laquelle plus de 760.000 Palestiniens ont été poussés à l’exode, ainsi que la guerre des Six Jours en 1967 au cours de laquelle Israël a conquis la Cisjordanie et la bande de Gaza.
La situation "exige un retrait complet des négociations avec l’ennemi, qu’il soit mis fin aux divisions palestiniennes et que l’on s’unisse pour le jihad et la résistance", a ajouté M. Challah.

Relancées le 2 septembre sous l’égide des Etats-Unis, les négociations israélo-palestiniennes sont interrompues depuis l’expiration, le 26 septembre, d’un moratoire de dix mois sur les nouvelles constructions dans les colonies de Cisjordanie.
La foule remplissait le square Kuteiba, dans le centre ville, arborant des bannières noires, sous des portraits de l’ancien chef du mouvement Fathi Chakaki assassiné en 1995 et d’autres de ses chefs tués.
De hauts responsables du mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, et d’autres formations palestiniennes ont foulé un grand drapeau israélien avant de rejoindre le rassemblement, au cours duquel les partisans scandaient "Mort, mort à l’Amérique ! Mort, mort à Israël !"[/i

]Selon le Jihad islamique, plus de 100.000 personnes ont pris part à l’évènement, mais ce chiffre n’a pu être vérifié de source indépendante.
Le Jihad islamique, un groupe armé considéré comme une [i]"organisation terroriste"
par Israël, les Etat-Unis et l’Union européenne, revendique le lancement de la première Intifada, qu’il date à octobre 1987.
Il a été responsable de nombreux attentats suicides anti-israéliens depuis le milieu des années 1990, puis de tirs de roquettes sur le territoire israélien depuis la bande de Gaza.
Le fait néanmoins régner globalement un cessez-le-feu de facto depuis la fin de l’agression israélienne contre la bande de Gaza, en janvier 2009, destinée à arrêter ces tirs et au cours de laquelle plus de 1.400 Palestiniens, dont une grande majorité de civils, ainsi que 13 Israéliens, des militaires pour la plupart, avaient péri.


(Vendredi, 29 octobre 2010 - Avec les agences de presse)
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Re: Israel /Palestine

Messagede wayra warmi le Mer 3 Nov 2010 20:02

tagrawla a écrit:Le Jihad islamique a appelé à mettre fin aux négociations de paix entre Palestiniens et Israéliens et célébré la lutte armée

:peur: quelle horreur ces islamistes, partout où y a des malheurs faut qu'ils viennent rajouter leur grain de sel ... pareil en Tchétchénie ( ou la population est pourtant soufie :roll: ), en Afghanistan, au Liban ... c'est vraiment des charognards ces types !!
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Re: Israel /Palestine

Messagede conan le Jeu 4 Nov 2010 00:19

D'accord pour mettre fin aux négociations de paix entre Israël et Palestine, qui sont de la poudre aux yeux... mais la véritable paix sociale ne se fera qu'en foutant enfin en l'air ces deux Etats et leurs défenseurs nationalistes fascistoïdes, qu'ils soient nationalistes sionistes ou jihadistes !
"L'anarchie, c'est la victoire de l'esprit sur la certitude" Georges Henein
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Re: Israel /Palestine

Messagede Nico37 le Sam 27 Nov 2010 15:14

http://www.peacenow.org.il/site/en/peace.asp?pi=61&docid=4818&pos=0

Rapport de l’Observatoire des colonies de Shalom A’hshav, le 13 novembre 2010

Les “colons” ont éliminé les effets du gel de la construction Par 'Hagit Ofran
Synthèse et traduction Ilan Rozenkier


[Alors que les négociations ont repris qui pourraient aboutir enfin à une solution à deux États, dans le monde des colonies tout est fait pour contourner une possible réactivation du gel de la construction. Non seulement tous les projets un temps bloqués ont redémarré de plus belle, au point que le “retard“ imposé s’est vu comblé en six semaines, mais encore des fondations ont été forées qui permettront de faire fi de toute prolongation du moratoire... Pendant la durée du gel, les travaux continueront ! T.A.]


Un mois et demi après la fin du gel, les colons ont pratiquement comblé le retard causé par le moratoire de la construction dans les implantations.

Selon le décompte établi par Shalom A‘hshav, depuis la levée du gel ils ont réussi à entamer les travaux de construction de 1 629 unités d’habitations, et même à forer les fondations de 1 116 d’entre elles.

Selon les données officielles, en 2009, 1 888 unités d’habitations furent mises en chantier dans les implantations. Si le moratoire n’avait pas été déclaré et que les constructions s’étaient poursuivies au rythme usuel, 1 574 unités auraient été mises en construction au cours des dix mois et demi du gel. Ainsi, au cours des six dernières semaines, les colons ont-ils réussi à “rattraper” le retard et mis en chantier un nombre d’unités d’habitations quasi identique à celui qui aurait fait défaut du fait du moratoire.

Ces travaux se déroulent dans 63 implantations, dont 46 situées au-delà du tracé du “mur de sécurité”. La plupart des constructions actuelles se trouvent dans des implantations isolées et à “caractère idéologique”. Dans les grandes colonies, proches des localités israéliennes, le gouvernement est en effet dans la plupart des cas à l’origine des constructions, qui doivent obtenir l’autorisation du ministère de la Défense avant le début des travaux. Selon les informations dont dispose Shalom A’hshav, le gouvernement de Netanyahu a autorisé la construction de 630 unités, 1 500 autres ayant été approuvées par Barack en 2008, avant la mise en place du gouvernement Netanyahu. La plupart de ces unités sont déjà en cours d’érection et, parmi les projets approuvés, il ne reste presque plus de logements dont la construction n’a pas encore commencé.

Dans les implantations isolées, en revanche, les colons n’ont pas besoin d’accord gouvernemental et peuvent construire des milliers d’unités (environ 13 000) en s’appuyant sur les seules autorisations données par le passé. La majorité des constructions actuelles se fait sur la base de ces autorisations anciennes.

Comme ce fut le cas avant le début du gel et de crainte qu’il ne reprenne, les colons entament les travaux en creusant des fondations. Le gouvernement israélien, s’il renouvelait le gel, pourrait en effet procéder comme il le fit la fois précédente : en l’absence de fondations, pas de travaux ; mais ceux-ci pourront se poursuivre lorsqu’elles existent.

Ayant noté que les colons sont très rapidement parvenus à effacer les effets du gel, Shalom A’hshav considère que le gouvernement israélien devrait renouveler le moratoire de façon à ce que les constructions engagées au cours des six dernières semaines soient interrompues jusqu’à la fin des négociations et la conclusion par les parties en présence d’un accord sur le tracé des frontières et le devenir des implantations.
Nico37
 
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Re: Israel /Palestine

Messagede Nico37 le Jeu 23 Déc 2010 16:11

Les États-Unis renoncent aux pressions en faveur d’un moratoire par Mark Landler [1] (avec la contribution d’Isabel Kershner depuis Jérusalem) New York Times, le 7 décembre 2010
Traduction Tal pour La Paix Maintenant

[L’annonce faite par les États-Unis qu’ils renonçaient à faire pression en faveur d’une prolongation du moratoire de la construction dans les implantations, condition palestinienne d’une reprise des négociations directes que Benjamin Netanyahu s’est montré incapable de satisfaire, a bouleversé la donne.

Et l’annonce argentine qui a suivi concernant la reconnaissance d’un État palestinien a marqué elle aussi le peu de confiance aujourd’hui de mise sur la scène internationale quant à cette même reprise de négociations directes et à leur issue.

Mais qu’en est-il exactement ? Les commentateurs sont partagés, tant cette longue focalisation sur les conditions du dialogue brouillait l’essentiel : le dialogue lui-même et les questions de fond, qui vont pouvoir, espérons-le, refaire surface dans des négociations même indirectes dont ils seraient les médiateurs. T.A. ]


Après trois semaines de marchandages stériles avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, l’exécutif américain a abandonné toute tentative de convaincre le gouvernement israélien de geler la construction d’implantations juives pendant 90 jours, a déclaré mardi un haut fonctionnaire.
Cette décision plonge les pourparlers de paix au Proche-Orient dans l’incertitude, les Palestiniens refusant de reprendre les discussions directes en l’absence d’un moratoire et les États-Unis se débattant pour trouver une autre formule qui permette à ceux-ci de regagner la table de négociation. C’est pour le président Obama un nouveau recul dans une croisade qui apparaît frappée de malédiction.
Le gouvernement a décidé de débrancher la prise, dit-on de source officieuse, car il est parvenu à la conclusion que même si Netanyahu avait persuadé son cabinet d’accepter un gel – ce dont il ne s’est jusqu’ici pas montré capable – les 90 jours laissés à la négociation n’auraient pas produit sur les points essentiels les progrès espérés au départ par les États-Unis.
“Nous avons fait de gros efforts, et chacun a essayé de bonne foi de reprendre les négociations directes de façon significative et viable“, a dit un haut fonctionnaire américain, évoquant sous le sceau de l’anonymat des débats internes toujours en cours. “Mais une prolongation [du moratoire] n’y aurait pas vraiment suffi.“
De source officielle, aucun plan B n’a pour le moment été proposé pour relancer les pourparlers et, d’après les commentateurs, il n’est pas sûr qu’il y en ait un par delà l’engagement très général de poursuivre les discussions avec les Israéliens et les Palestiniens sur les points de dissension majeurs, comme les frontières, la sécurité et le statut de Jérusalem, entre autres.
Un premier aperçu de la prochaine initiative américaine pourrait se dégager de la conférence sur la politique au Proche-Orient que la Secrétaire d’État [ministre des Affaires Étrangères] Hillary Rodham Clinton doit délivrer vendredi à la fondation Brookings [2]. La stratégie gouvernementale ne paraît cependant pas avoir été arrêtée.
“A juste titre, selon moi, le gouvernement devient réaliste“, a affirmé Robert Malley, ex-négociateur de paix du président Clinton. “Le scenario le plus vraisemblable est que ce moratoire n’aurait fait que leur accorder une courte trêve, avant de les replonger dans la même crise qu’auparavant.“
Ni les Israéliens ni les Palestiniens n’ont fait connaître leur réaction à cette annonce. Mais la décision américaine aurait été prise après consultation entre Hillary Clinton et Benjamin Netanyahu, dit-on de source officieuse. Tous deux avaient laissé chuter les enchères concernant un moratoire de 90 jours, dont Netanyahu a ensuite précisé qu’il ne pourrait le “vendre” à son cabinet sans garanties écrites de la part des Américains.
Ces garanties, comprenant 20 avions F-35 et l’engagement américain d’opposer un veto à toute résolution anti-israélienne aux Nations Unies, n’ont jamais été données aux Israéliens. Cette proposition maintenant balayée, aux dires d’un haut fonctionnaire, les États-Unis continueront à veiller sur la sécurité d’Israël et à contrecarrer les tentatives de battre sa légitimité en brèche au sein des organisations internationales.
A court terme, d’après les commentateurs, cet échec met en question la capacité de M. Netanyahu à négocier un accord définitif. “Cela a démontré une certaine faiblesse au sein de la coalition“, dit Daniel Kurtnez, ex-ambassadeur des États-Unis en Israël. “C’était un marché si attrayant, et pourtant il n’a pu convaincre son cabinet de l’accepter sans poser des conditions inacceptables pour Washington.“
Mais les Palestiniens ont eux aussi modifié leurs positions, insistant pour qu’un gel des implantations inclue Jérusalem-Est au même titre que la Cisjordanie – seule sur laquelle portait le moratoire initial de dix mois. Les États-Unis n’avaient jamais demandé à M. Netanyahu de l’étendre à Jérusalem et, à en croire certains analystes, M. Netanyahu ne serait jamais parvenu à persuader son cabinet de droite de s’en accommoder.
De source officieuse, il existait aussi de profondes divergences de vues quant aux points à discuter pendant ces 90 jours. Les Palestiniens voulaient que les pourparlers se limitent strictement aux frontières d’un futur État palestinien. M. Netanyahu résistait, disant que les deux parties devaient discuter l’ensemble des questions en jeu, et pas seulement les frontières.
M. Obama avait entamé à grand bruit des négociations directes début septembre, mais les pourparlers ont grippé sur la question des implantations au bout de quelques semaines. Après trois rencontres ce mois là, M. Netanyahu et le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, ne se sont plus retrouvés à une table depuis.
Plus tôt ce mardi, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, avait prétendu que les États-Unis suspendaient leurs efforts de crainte des retombées de la fuite de télégrammes diplomatiques confidentiels. Ce qui fut purement et simplement démenti de source américaine.
La paralysie du processus de paix survient sur la toile de fond d’un nouveau défi lancé à Israël. Le gouvernement israélien a exprimé sa déception et sa contrariété suite à la déclaration par l’Argentine de sa décision de “reconnaître la Palestine comme un État libre et indépendant“ constitué sur la base des frontières de 1967.
L’Argentine a annoncé qu’elle allait suivre le Brésil et l’Uruguay sur la voie de la reconnaissance d’un État palestinien, précisant que cette démarche venait en réponse à une demande faite par M. Abbas lors de sa visite en Argentine l’année dernière.
Le porte-parole du ministre des Affaires Étrangères, Yigal Palmor, a écarté la déclaration de l’Argentine, “manifestement insignifiante“ en ce qu’elle ne va rien changer sur le terrain. Mais, a-t-il dit, elle n’en est pas moins “regrettable“ et “dommageable“.
Des responsables palestiniens ont affirmé qu’en cas d’échec des négociations, ils se tourneront vers l’ONU pour demander la reconnaissance d’un État, ce qui ferait peser sur Israël une pression accrue.
Pour le moment, le gouvernement va réamorcer des pourparlers indirects entre Israéliens et Palestiniens. La semaine prochaine, a annoncé un haut fonctionnaire, le négociateur israélien en chef, Yitz’hak Molho, et son homologue palestinien, Saeb Erekat, se rendront aux États-Unis pour y rencontrer des responsables américains.
Selon les experts, la décision gouvernementale de renoncer au gel, pour embarrassante qu’elle soit, va lui permettre de refonder une politique qui s’était crispée sur ce seul point. “Si cela peut permettre le retour à une perspective plus large, alors ce n’aura pas été une mauvaise chose“, assure Daniel Levy, chercheur chevronné de la New America Foundation.
David Makovsky, membre éminent du Washington Institute for Near East Policy affirme quant à lui : “C’est la fin d’une époque pour le gouvernement – Nous ne nous focalisons plus sur les hors d’œuvre, nous en sommes au plat de résistance.“
____________________________________________
NOTES
[1] Correspondant permanent du New York Times à Washington, en charge des questions diplomatiques.
[2] A l’appui des hypothèses ici émises dans le New York Times du
7 décembre, on pourra lire dans le journal en ligne Expression un compte-rendu (en langue française) de la conférence donnée trois jours plus tard par Hillary R. Clinton à la fondation Brookings, influent laboratoire d’idées en sciences sociales et politiques :
http://www.lexpressiondz.com/article/5/ ... 83724.html
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Re: Israel /Palestine

Messagede Antigone le Sam 25 Déc 2010 09:59

AFP, Les Nouvelles (Canada) - 24 dec 2010
http://nouvelles.sympatico.ca/monde/des ... l/3b942ef4

Des migrants africains dénoncent un projet de camp de rétention en Israël

Quelque 2.000 Israéliens et migrants africains ont manifesté vendredi à Tel-Aviv contre le projet du gouvernement israélien de construire un centre de rétention pour les immigrés clandestins, selon un journaliste de l'AFP sur place.

Certains Africains, dont beaucoup venant du Soudan et d'Erythrée, tenaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: "Nous demandions un refuge, on nous a donné la prison".
Le gouvernement israélien prévoit de créer un grand centre de rétention près de la frontière avec l'Egypte, où les immigrés seraient nourris et logés, mais n'auraient pas le droit de travailler.

Quelque 35.000 migrants africains se sont installés illégalement en Israël depuis quatre ans, selon le ministère de l'Intérieur.
Le gouvernement israélien estime que les migrants ne sont pas des réfugiés ayant fui des persécutions mais qu'ils sont venus pour des raisons économiques, et pense donc que s'ils se voient interdire de travailler, ils ne viendront plus en Israël.
L'Etat hébreu a aussi commencé la construction d'une barrière de sécurité de 250 km le long de la frontière avec l'Egypte, afin de bloquer les principales voies d'entrée des clandestins.

La vague des clandestins "grossit et menace les emplois des Israéliens. Elle modifie le visage de l'Etat et nous devons la stopper", avait déclaré le 28 novembre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Mais, mercredi, il a exhorté ses compatriotes à la tolérance après de récentes manifestations contre les immigrés africains clandestins, insistant "pour qu'ils ne fassent pas eux-mêmes justice, qu'ils n'aient pas recours à la violence ou aux incitations (à la haine), parce que le gouvernement agit".
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Re: Israel /Palestine

Messagede conan le Dim 26 Déc 2010 00:17

Sympa, on se croirait presque en France...
"L'anarchie, c'est la victoire de l'esprit sur la certitude" Georges Henein
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Re: Israel /Palestine

Messagede SchwàrzLucks le Mer 29 Déc 2010 14:31

GAZAN YOUTH’S MANIFESTO FOR CHANGE
Fuck Hamas. Fuck Israel. Fuck Fatah. Fuck UN. Fuck UNWRA. Fuck USA! We, the youth in Gaza, are so fed up with Israel, Hamas, the occupation, the violations of human rights and the indifference of the international community! We want to scream and break this wall of silence, injustice and indifference like the Israeli F16’s breaking the wall of sound; scream with all the power in our souls in order to release this immense frustration that consumes us because of this fucking situation we live in; we are like lice between two nails living a nightmare inside a nightmare, no room for hope, no space for freedom. We are sick of being caught in this political struggle; sick of coal dark nights with airplanes circling above our homes; sick of innocent farmers getting shot in the buffer zone because they are taking care of their lands; sick of bearded guys walking around with their guns abusing their power, beating up or incarcerating young people demonstrating for what they believe in; sick of the wall of shame that separates us from the rest of our country and keeps us imprisoned in a stamp-sized piece of land; sick of being portrayed as terrorists, homemade fanatics with explosives in our pockets and evil in our eyes; sick of the indifference we meet from the international community, the so-called experts in expressing concerns and drafting resolutions but cowards in enforcing anything they agree on; we are sick and tired of living a shitty life, being kept in jail by Israel, beaten up by Hamas and completely ignored by the rest of the world.
There is a revolution growing inside of us, an immense dissatisfaction and frustration that will destroy us unless we find a way of canalizing this energy into something that can challenge the status quo and give us some kind of hope. The final drop that made our hearts tremble with frustration and hopelessness happened 30rd November, when Hamas’ officers came to Sharek Youth Forum, a leading youth organization (http://www.sharek.ps) with their guns, lies and aggressiveness, throwing everybody outside, incarcerating some and prohibiting Sharek from working. A few days later, demonstrators in front of Sharek were beaten and some incarcerated. We are really living a nightmare inside a nightmare. It is difficult to find words for the pressure we are under. We barely survived the Operation Cast Lead, where Israel very effectively bombed the shit out of us, destroying thousands of homes and even more lives and dreams. They did not get rid of Hamas, as they intended, but they sure scared us forever and distributed post traumatic stress syndrome to everybody, as there was nowhere to run.
We are youth with heavy hearts. We carry in ourselves a heaviness so immense that it makes it difficult to us to enjoy the sunset. How to enjoy it when dark clouds paint the horizon and bleak memories run past our eyes every time we close them? We smile in order to hide the pain. We laugh in order to forget the war. We hope in order not to commit suicide here and now. During the war we got the unmistakable feeling that Israel wanted to erase us from the face of the earth. During the last years Hamas has been doing all they can to control our thoughts, behaviour and aspirations. We are a generation of young people used to face missiles, carrying what seems to be a impossible mission of living a normal and healthy life, and only barely tolerated by a massive organization that has spread in our society as a malicious cancer disease, causing mayhem and effectively killing all living cells, thoughts and dreams on its way as well as paralyzing people with its terror regime. Not to mention the prison we live in, a prison sustained by a so-called democratic country.
History is repeating itself in its most cruel way and nobody seems to care. We are scared. Here in Gaza we are scared of being incarcerated, interrogated, hit, tortured, bombed, killed. We are afraid of living, because every single step we take has to be considered and well-thought, there are limitations everywhere, we cannot move as we want, say what we want, do what we want, sometimes we even cant think what we want because the occupation has occupied our brains and hearts so terrible that it hurts and it makes us want to shed endless tears of frustration and rage!
We do not want to hate, we do not want to feel all of this feelings, we do not want to be victims anymore. ENOUGH! Enough pain, enough tears, enough suffering, enough control, limitations, unjust justifications, terror, torture, excuses, bombings, sleepless nights, dead civilians, black memories, bleak future, heart aching present, disturbed politics, fanatic politicians, religious bullshit, enough incarceration! WE SAY STOP! This is not the future we want!
We want three things. We want to be free. We want to be able to live a normal life. We want peace. Is that too much to ask? We are a peace movement consistent of young people in Gaza and supporters elsewhere that will not rest until the truth about Gaza is known by everybody in this whole world and in such a degree that no more silent consent or loud indifference will be accepted.
This is the Gazan youth’s manifesto for change!
We will start by destroying the occupation that surrounds ourselves, we will break free from this mental incarceration and regain our dignity and self respect. We will carry our heads high even though we will face resistance. We will work day and night in order to change these miserable conditions we are living under. We will build dreams where we meet walls.
We only hope that you – yes, you reading this statement right now! – can support us. In order to find out how, please write on our wall or contact us directly: freegazayouth@hotmail.com
We want to be free, we want to live, we want peace.
FREE GAZA YOUTH!


Par Gaza Youth Breaks Out Collectif de jeunes artistes et militants associatifs de la bande de Gaza



Merde au Hamas. Merde à Israël. Merde au Fatah. Merde à l’ONU et à l’Unrwa (1). Merde à l’Amérique ! Nous, les jeunes de Gaza, on en a marre d’Israël, du Hamas, de l’occupation, des violations permanentes des droits de l’homme et de l’indifférence de la communauté internationale.


Nous voulons crier, percer le mur du silence, de l’injustice et de l’apathie de même que les F16 israéliens pètent le mur du son au-dessus de nos têtes, hurler de toute la force de nos âmes pour exprimer toute la rage que cette situation pourrie nous inspire. Nous sommes comme des poux coincés entre deux ongles, nous vivons un cauchemar au sein d’un autre cauchemar. Il n’y a pas d’espace laissé à l’espoir, ni de place pour la liberté. Nous n’en pouvons plus d’être piégés dans cette confrontation politique permanente, et des nuits plus noires que la suie sous la menace des avions de chasse qui tournent au-dessus de nos maisons, et des paysans innocents qui se font tirer dessus simplement parce qu’ils vont s’occuper de leurs champs dans la zone «de sécurité», et des barbus qui se pavanent avec leurs flingues et passent à tabac ou emprisonnent les jeunes qui ont leurs idées à eux, et du mur de la honte qui nous coupe du reste de note pays et nous enferme dans une bande de terre étriquée.


On en marre d’être présentés comme des terroristes en puissance, des fanatiques aux poches bourrées d’explosifs et aux yeux chargés de haine ; marre de l’indifférence du reste du monde, des soi-disant experts qui sont toujours là pour faire des déclarations et pondre des projets de résolution mais se débinent dès qu’il s’agit d’appliquer ce qu’ils ont décidé ; marre de cette vie de merde où nous sommes emprisonnés par Israël, brutalisés par le Hamas et complètement ignorés par la communauté internationale.


Il y a une révolution qui bouillonne en nous, une énorme indignation qui finira par nous démolir si nous ne trouvons pas le moyen de canaliser cette immense énergie pour remettre en cause le statu quo et nous donner un peu d’espoir. Le dernier coup qui a encore aggravé notre frustration et notre désespoir s’est produit le 30 novembre, quand des miliciens du Hamas ont débarqué au siège du Sharek Youth Forum (www.sharek.ps, une organisation de jeunesse très active à Gaza) avec leurs fusils, leurs mensonges et leur agressivité. Ils ont jeté tout le monde dehors, arrêté et emprisonné plusieurs personnes, empêché Sharek de poursuivre ses activités ; quelques jours plus tard, des manifestants regroupés devant le siège de Sharek ont été agressés, battus et pour certains emprisonnés.


C’est vraiment un cauchemar au sein d’un autre cauchemar que nous vivons. Il n’est pas facile de trouver les mots pour décrire la pression qui s’exerce sur nous. Nous avons difficilement survécu à l’opération «Plomb durci» de 2008-2009, quand Israël nous a systématiquement bombardé la gueule, a détruit des milliers de logements et encore plus de vies et de rêves. Ils ne se sont pas débarrassés du Hamas comme ils en avaient l’intention mais ils nous ont fichu la trouille pour toujours, et le syndrome du «stress post-traumatique» s’est installé à jamais en chacun de nous, parce qu’il n’y avait nulle part où fuir les bombes.


Nous sommes une jeunesse au cœur lourd. Nous portons en nous un poids tellement accablant qu’il nous empêche d’admirer le coucher de soleil : comment pourrait-on, alors que des nuages menaçants bouchent l’horizon et que des souvenirs effrayants passent dans nos yeux à chaque fois que nous les fermons ? Nous sourions pour cacher la douleur, nous rions pour oublier la guerre, nous gardons l’espoir pour ne pas nous suicider tout de suite.


Au cours des dernières années, Hamas a tout fait pour prendre le contrôle de nos pensées, de notre comportement et de nos attentes. Nous sommes une génération de jeunes qui se sont déjà habitués à évoluer sous la menace des missiles, à poursuivre la mission apparemment impossible qui consiste à mener une existence normale et saine, et nous sommes à peine tolérés par une organisation tentaculaire qui s’est étendue à travers notre société, tel un cancer malveillant déterminé à détruire dans sa propagation jusqu’à la dernière cellule vivante, la dernière opinion divergente, le dernier rêve possible, à paralyser chacun de nous en faisant régner la terreur. Et tout ça arrive dans la prison qu’est devenu Gaza, une prison imposée par un pays qui se prétend démocratique.


A nouveau l’histoire se répète dans toute sa cruauté et tout le monde a l’air de s’en moquer. Nous vivons dans la peur. Ici, à Gaza, nous avons peur d’être incarcérés, interrogés, battus, torturés, bombardés, tués. Nous avons peur de vivre parce que chaque pas que nous faisons doit être sérieusement considéré et préparé, parce qu’il y a des obstacles et des interdits partout, parce qu’on nous empêche d’aller où nous voulons, de parler et d’agir comme nous le voulons et même parfois de penser ce que nous voulons, parce que l’occupation colonise nos cerveaux et nos cœurs, et c’est tellement affreux que c’est une souffrance physique, que nous voulons verser des larmes de révolte et de colère intarissables.


Nous ne voulons pas avoir de haine, ressentir toute cette rage, et nous ne voulons pas être encore une fois des victimes. Assez ! Nous en avons assez de la douleur, des larmes, de la souffrance, des contrôles, des limites, des justifications injustifiées, de la terreur, de la torture, des fausses excuses, des bombes, des nuits sans sommeil, des civils tués aveuglément, des souvenirs amers, d’un avenir bouché, d’un présent désespérant, des politiques insensées, des politiciens fanatiques, du baratin religieux, de l’emprisonnement. Nous disons : ASSEZ ! Ce n’est pas le futur que nous voulons !


Nous avons trois exigences : nous voulons être libres, nous voulons être en mesure de vivre normalement et nous voulons la paix. Est-ce que c’est trop demander ? Nous sommes un mouvement pacifiste formé par des jeunes de Gaza et des sympathisants de partout ailleurs, un mouvement qui continuera tant que la vérité sur ce qui se passe chez nous ne sera pas connue du monde entier, et à tel point que la complicité tacite et la tonitruante indifférence ne seront plus acceptables.


Ceci est le manifeste pour le changement de la jeunesse de Gaza !


Nous allons commencer par rompre l’occupation qui nous étouffe, par nous libérer de l’enfermement mental, par retrouver la dignité et le respect de soi. Nous garderons la tête haute même si nous rencontrons le refus. Nous allons travailler nuit et jour pour changer la situation lamentable dans laquelle nous nous débattons. Là où nous nous heurtons à des murs, nous construirons des rêves.


Nous espérons que vous qui lisez maintenant ces lignes, oui, vous, vous nous apporterez votre soutien. Pour savoir sous quelle forme c’est possible, écrivez sur notre mur ou contactez-nous directement à freegazayouth@hotmail.com


Nous voulons être libres, nous voulons vivre, nous voulons la paix.


(1) Agence de l’ONU crée en 1948 pour prendre en charge les réfugiés palestiniens.


Traduit de l’anglais par Bernard Cohen pour liberation.fr


Source : http://israelpalestine.blog.lemonde.fr/ ... r=RSS-3208
http://www.facebook.com/pages/Gaza-Yout ... 4244840679

C'est en tout cas un article intéressant. Je vais faire quelques recherches sur l'ONG sharek dont ils parlent.
Dernière édition par SchwàrzLucks le Mer 29 Déc 2010 14:36, édité 1 fois.
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Re: Israel /Palestine

Messagede Antigone le Jeu 27 Jan 2011 18:50

IRIN - 27 jan 2011
http://www.irinnews.org/fr/ReportFrench ... rtID=91745

Le boom des blogues gazaouis

GAZA CITY - Sharif Al Sharif, 27 ans, a créé son blogue en 2006 alors qu’il n’y avait encore qu’une poignée de blogueurs dans la bande de Gaza. Ils sont aujourd’hui plus de 50, dit-il. Au cours de la dernière année, les médias sociaux ont connu un véritable boom à Gaza. Des jeunes femmes et des hommes comme M. Sharif envahissent le Web pour communiquer avec une communauté mondiale de laquelle ils sont autrement exclus. Les internautes du monde entier sont de plus en plus nombreux à les lire.

Le blogueur gazaoui Sharif Al Sharif écrit pour exprimer sa frustration et parler de la crise humanitaire qu’il vit quotidiennement. Il dit: « Gaza n’est pas l’enfer, c’est juste un endroit plutôt malsain pour vivre ».
Si M. Sharif s’est toujours intéressé à la politique, il n’a jamais aimé parler publiquement de ses opinions. Lorsqu’il a lancé son blogue, il n’avait pas d’agenda politique: « Je voulais simplement être entendu. Lorsque j’ai commencé à bloguer, j’ai senti que j’avais ma place dans ce monde, même si ce n’était qu’une place virtuelle. J’écrivais pour être reconnu ».

M. Sharif raconte son expérience de la vie quotidienne à Gaza et rédige souvent des critiques d’albums de musique ou de films qu’il a vus et aimés. Bref, il écrit à propos de tout ce qui lui tient à cœur. Vu le contexte dans lequel il vit, les sujets politiques et humanitaires sont inévitables. « Tout ici est lié à la politique: c’est dans l’air qu’on respire. Il est impossible de ne pas y penser », explique-t-il.
Après la prise de pouvoir du Hamas en 2007, les frontières avec l’Égypte et Israël ont été fermées et la circulation des personnes et des biens a été soumise à des restrictions très sévères. Plus de 1,5 million de personnes vivent maintenant confinées dans un territoire de 360 kilomètres carrés.
D’après M. Sharif, ce qui est le plus satisfaisant dans le fait de bloguer, c’est la possibilité de communiquer avec une vaste communauté en ligne : « Les jeunes Palestiniens ne vivent pas comme les jeunes du reste du monde. Ils n’ont pas la même expérience de vie. Alors, nous nous créons une vie sur Internet pour remplacer ce qui nous fait défaut ».

Tout comme M. Sharif, Ola Anan, 25 ans, tient un blogue depuis 2006. Son anglais est parfait, mais elle préfère écrire en arabe. Son objectif premier est de créer un forum en ligne pour ses semblables afin de s’attaquer aux problèmes qui les touchent de près.
Selon elle, « les blogueurs locaux sont nombreux à écrire en anglais pour être lus par des gens de l’extérieur de Gaza, et en particulier de l’Occident. Je n’aime pas cette idée. Nous devons discuter de ces questions entre nous, et c’est pourquoi j’écris en arabe ».
« Ceux qui écrivent pour l’Occident ressentent toujours le besoin de parler de politique, mais il y a tant à faire au niveau social, comme d’œuvrer à la réconciliation [entre le Hamas et le Fatah, les deux factions rivales]. Je pense que nous devons résoudre ces problèmes nous-mêmes avant d’en parler aux gens de l’extérieur ».

Elle admet que les blogueurs palestiniens se montrent parfois réticents à s’attaquer aux problèmes locaux parce qu’ils craignent d’être lus par les mauvaises personnes. M. Sharif est du même avis: « Un de mes amis a abordé des questions très délicates sur son blogue et il s’est attaqué à certaines personnes [au pouvoir à Gaza] sur le plan personnel et professionnel. Il a reçu un avertissement de la part d’un ami d’un ami, qui lui a dit de se calmer et de laisser tomber ».

Public international

Qu’ils le veuillent ou non, les blogueurs de Gaza attirent de plus en plus de lecteurs étrangers. Pendant l’opération Plomb durci (entre le 27 décembre 2008 et le 18 janvier 2009), la dernière incursion militaire israélienne dans la bande de Gaza, les journalistes se sont vus refuser l’entrée à Gaza. Les blogues gazaouis ont alors connu une popularité sans précédent auprès des lecteurs du monde entier qui souhaitaient connaître la réalité au-delà des gros titres.

Ola Anan étudiait alors en Belgique, mais elle a réussi à communiquer quotidiennement avec sa famille à Gaza. Pendant les trois semaines qu’a duré le conflit, elle a trouvé du réconfort dans l’écriture de son blogue et les commentaires postés en réponse à ses articles. Le nombre de visiteurs sur sa page est passé de 50 à 1 500 par jour.
« Les nouvelles ne disaient pas tout, au contraire. Par exemple, des blogueurs en Égypte ont demandé si les Gazaouis recevaient les dons qu’ils faisaient. Mes parents m’ont dit que des entrepôts de nourriture avaient été bombardés et que les hôpitaux étaient tous à court de fournitures », a-t-elle dit. « Même si on envoyait de l’argent à Gaza, les habitants n’avaient aucun moyen de le récupérer parce que les banques n’avaient pas de réserves d’argent. J’avais le moyen de diffuser cette information », a-t-elle ajouté.

Les médias sociaux comme exutoire

Les blogues et les médias sociaux servent de plus en plus de soupape pour évacuer la pression. C’est ce que le groupe de jeunes Gazaouis Gaza’s Youth Breaks Out, apparu sur Facebook fin 2010, a clairement démontré avec son manifeste passionné:
« Nous, les jeunes de Gaza, on en a marre d’Israël, du Hamas, de l’occupation, des violations permanentes des droits de l’homme et de l’indifférence de la communauté internationale ! » « Nous voulons crier, percer le mur du silence, de l’injustice et de l’apathie de même que les F16 israéliens pètent le mur du son au-dessus de nos têtes, hurler de toute la force de nos âmes pour exprimer toute la rage que cette situation pourrie nous inspire ».

Le groupe Facebook a désormais plus de 18 000 fans et les blogueurs gazaouis sont très présents sur le Web. C’est pourquoi, aussi longtemps qu’Israël maintiendra son blocus et limitera la circulation des personnes, Internet permettra d’entretenir un lien crucial entre les Palestiniens de Gaza et le monde extérieur.


La page Facebook du manifeste GYBO (Gaza's Youth Breaks Out):
http://www.facebook.com/notes.php?id=11 ... 2347471856
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Re: Israel /Palestine

Messagede Antigone le Ven 4 Fév 2011 20:02

Le renversement de Ben Ali en Tunisie va entrainer une remise en cause des statu-quo politiques et sociaux existants dans tout le monde arabe et les régions attenantes. Si les événements en cours en Egypte se répercutent en Jordanie et en Syrie, la Palestine n'y échappera pas.

La Presse, Cyberpresse - 04 fev 2011
http://www.cyberpresse.ca/international ... gardes.php

L'Autorité palestinienne sur ses gardes
par Janie Gosselin

L'Autorité palestinienne a annoncé hier l'interdiction de manifestations liées aux soulèvements en Égypte et en Tunisie, invoquant la « non-ingérence dans les affaires de pays frères ». Plus tôt dans la journée, une centaine de personnes s'étaient réunies à Ramallah pour manifester leur soutien aux opposants du régime d'Hosni Moubarak. Les policiers avaient rapidement mis un terme à la manifestation, selon Associated Press.

Le nombre de manifestants reste marginal en comparaison des centaines de milliers d'Égyptiens descendus dans les rues au cours des derniers jours. Mais les troubles en Égypte pourraient néanmoins avoir des impacts en Cisjordanie. Et les Palestiniens pourraient en bénéficier, croient certains analystes. Mardi dernier, l'Autorité palestinienne a annoncé la tenue d'élections, qui auront lieu « dès que possible ». Le dernier scrutin, prévu pour juillet 2010, avait été annulé, causant la grogne parmi la population.
« Les troubles en Égypte pourraient rendre l'Autorité palestinienne plus démocratique, parce que ses dirigeants craignent un soulèvement populaire », souligne Gabriel Ben-Dor, directeur des études sur la sécurité nationale à l'Université d'Haïfa. « Mais on ne sait pas ce que ça voudra dire », ajoute-t-il, faisant allusion aux votes récoltés par le Hamas en 2006. Le mouvement islamiste, qui contrôle la bande de Gaza, s'est d'ailleurs prononcé contre la tenue d'élections générales.

Processus de paix
Les risques d'instabilité en Égypte seront probablement abordés à la réunion du Quartet des médiateurs pour la paix au Proche-Orient, qui aura lieu demain à Munich pour étudier les moyens de relancer le processus de paix.
« La nouvelle situation en Égypte pourrait amener à un changement dans les pouvoirs mondiaux qui forcera Israël à faire des compromis », a dit à Reuters le négociateur palestinien Nabil Shaath. Selon lui, une Égypte plus forte « aidera assurément notre pouvoir de négociation ». Mais un changement de donne pourrait aussi avoir l'effet contraire.

Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a exprimé cette semaine ses craintes de voir des radicaux prendre le pouvoir au Caire. Le traité de paix conclu en 1979 entre les deux pays risquerait alors de voler en éclats. Si tel est le cas, Israël pourrait hésiter à faire des concessions avec ses interlocuteurs palestiniens, avertissent certains experts.
« La tendance des gens est d'interpréter les événements de manière à renforcer leurs propres points de vue, prévient Mark Heller, chercheur affilié à l'Université de Tel-Aviv. Les gens hésitants à voir un changement diront: « Regardez, nous vous avions dit qu'il n'y avait pas de stabilité et qu'on ne peut être sûr que les traités tiennent une fois les signataires partis ».»

Et la Jordanie...
Une chose est sûre: les dirigeants israéliens comme palestiniens continueront à suivre de près la situation en Égypte. Et celle des autres pays de la région, où des tensions se font sentir. Des manifestations en Jordanie ont amené le roi Abdallah II à nommer un nouveau premier ministre mardi. La Jordanie est le seul autre pays arabe à avoir signé un accord de paix avec Israël. « Il y a beaucoup d'inquiétudes en ce qui concerne la Jordanie, note M. Heller. Les effets de soulèvements là-bas seraient beaucoup plus directs qu'en Égypte, puisqu'il y a beaucoup plus de liens avec la Cisjordanie. »
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Re: Israel /Palestine

Messagede Nico37 le Dim 3 Avr 2011 10:49

Boycotter Israël... de l’intérieur ! lundi 28 mars 2011 - 14h:03

Mya Guarnieri - Al Jazeera

Des Israéliens expliquent pourquoi ils se joignent au mouvement pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions [BDS].

Ramallah : un militant palestinien incite au boycott des produits israéliens vendus dans un magasin - Photo : EPA
C’est l’Egypte qui m’a fait penser au mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) d’une manière sérieuse. Je pratiquais déjà un boycott discret et ciblé des produits des colonies - lisant les étiquettes à l’épicerie afin de m’assurer si je n’étais pas en train d’acheter quelque chose venant d’au-delà de la Ligne Verte [zone de cessez-le feu de la guerre de 1948 - N.d.T].

Je faisais cela depuis longtemps. Mais à un moment donné, j’ai réalisé que mon boycott privé était un peu naïf. Et j’ai compris que ce n’était pas suffisant.

Ce n’est pas seulement les colonies et l’occupation, les deux faces d’une même médaille, qui constituent un grave obstacle à la paix et portent atteinte aux droits des Palestiniens. C’est tout ce qui les soutient - le gouvernement et ses institutions. C’est la bulle dans laquelle vivent beaucoup d’Israéliens dans l’illusion de la normalité. C’est le sentiment pour Israël que le statu quo est durable.

Et les colonies sont un peu un faux-fuyant, une cible facile pour exprimer sa colère. Les Israéliens doivent également affronter l’une des injustices majeures qui ont résulté de l’installation de leur Etat - la Nakba, la dépossession subie par des centaines de milliers de Palestiniens.

Alors que la campagne BDS affiche cela, entre autres revendications - les trois principes du mouvement sont le respect pour les Palestiniens du droit au retour, comme indiqué dans la résolution 194 des Nations Unies, un terme à l’occupation et l’égalité des droits pour les citoyens palestiniens d’Israël - je suis restée réticente à m’impliquer d’avantage.

Je dois admettre que j’étais inquiète du mouvement. Je ne pensais pas que ce serait utile. J’étais sûr que la campagne BDS ne ferait qu’encourager Israël à enfoncer ses talons plus profondément. Elle ne fera qu’empirer les choses pour tout le monde, pensais-je.

L’Egypte a été le point de basculement pour moi. J’étais exaltée par les images de ce peuple descendant dans la rue pour exiger le changement. Et tandis que les mémos de Palestine prouvent que le gouvernement semble déterminé à maintenir le statu quo, je connais beaucoup d’Israéliens qui en ont plus qu’assez.

Il y a des mères qui ne veulent pas envoyer leurs enfants à l’armée, des soldats qui ont le sentiment de servir de gardiens aux colons. J’ai récemment parlé avec un homme de 44 ans - un type normal, père de deux enfants - qui m’a dit qu’il voulait mettre le feu à quelque chose, tellement il se sent frustré avec le gouvernement et si inquiet de l’avenir.

Et l’Egypte aujourd’hui est sur les lèvres de nombreux Israéliens. Donc, ce qu’on peut faire pour faire plier Israël ? Que peut-on faire pour encourager les Israéliens à se battre pour le changement, à se battre pour la paix, pour se libérer d’un conflit qui mine leur libre arbitre, leur liberté ?

La campagne BDS a accumulé un certain nombre de succès, ce qui est une des raisons pour lesquelles la Knesset israélienne veut faire adopter un projet de loi, connue sous le nom de la loi Boycott, qui aurait pour effet de criminaliser les Israéliens qui se joindraient au mouvement en leur infligeant d’énormes amendes.

Et certains de ceux qui sont impliqués dans la campagne BDS ressentent déjà une très très forte pression venant de l’Etat.

« Israël est un simulacre de démocratie »

Leehee Rothschild, âgée 26 ans, fait partie des nombreux Israéliens qui ont répondu à l’appel palestinien de 2005 pour le BDS. Récemment, son appartement de Tel-Aviv a été perquisitionné. Alors que la police faisait cela sous le prétexte de rechercher des drogues, elle a été emmenée au poste pour un bref interrogatoire qui s’est concentré entièrement sur ​​la politique.

« La personne qui est venu me libérer [de l’interrogatoire] était un officier du renseignement qui a dit qu’il est en charge du suivi de l’activité politique dans la région de Tel Aviv, » dit Rothschild. C’était l’officier qui avait demandé le mandat de perquisition.

Depuis l’opération Plomb Durci, des militants israéliens ont fait état d’une pression croissante de la police ainsi que des services généraux de sécurité - connus sous l’acronyme hébreu, Shabak.

Le mandat de ce dernier comprend, entre autres, l’objectif du maintien d’Israël en tant qu’Etat juif, ce qui transforme en cible de ceux qui prônent la démocratie.

Les perquisitions à domicile, comme celui de Rothschild, ne sont pas rares ainsi que les appels téléphoniques de la Shabak.

« C’est évident que [la pression] n’est rien comparé à ce que vivent les Palestiniens », dit Rothschild. « Mais je pense que nous touchons un point sensible. »

Interrogée sur le projet de loi Boycott, Rothschild fait le commentaire suivant : « Si le projet de loi est adopté, il fera tomber encore un peu plus le masque de la démocratie israélienne. »

Un amour fort

Comme pour son implication dans la campagne BDS, Rothschild remarque qu’elle n’était pas au courant de l’existence du mouvement jusqu’à ce qu’il devienne un sujet sérieux de discussion au sein de la gauche radicale en Israël à laquelle elle appartient. Et même après en avoir entendu parler, elle ne s’y était pas tout de suite ralliée.

« J’avais des réserves à propos de la campagne [BDS] », se souvient Rothschild. « J’y ai réfléchi pendant un temps très long et j’en ai discuté avec mes amis. »

« La principale réserve que je faisais était que les [aspects] économiques feraient d’abord du mal à la partie fragile de la société - les pauvres - les gens qui ont le moins d’impact sur ​​ce qui se passe. Mais je pense que l’occupation fait bien plus de tort à ces personnes que ne peuvent le faire les désinvestissements. »

Rothschild souligne que les fonds publics qui sont versés pour la « sécurité, la défense et l’oppression du peuple palestinien » pourraient être mieux utilisés en Israël pour aider les personnes des couches socio-économiques les plus défavorisées.

« Une autre réserve que j’avais, était que cela pourrait rendre les Israéliens plus extrémistes, plus fondamentalistes », ajoute Rothschild. « Mais je dois dire que la route qu’il faut parcourir aujourd’hui pour être tout à fait extrêmiste est bien courte. »

Comme Israélienne, Rothschild estime que rejoindre le mouvement BDS est un acte de bienveillance. Elle a de l’amour pour le pays où elle est née et où elle a grandi.

« J’espère que pour certaines personnes, ce sera une gifle au visage et qu’ils vont se réveiller et voir ce qui se passe », dit Rothschild, ajoutant que l’oppresseur se retrouve ainsi sous pression.

« Le peuple israélien paie également un prix pour l’occupation - il vit dans une société qui est sectaire, violente, raciste. »

« Renoncer à mes privilèges »

Ronnie Barkan, âgé de 34 ans, explique qu’il a fait son premier pas vers le boycott il y a 15 ans, quand il a refusé de terminer son service militaire obligatoire.

« Il y a beaucoup de pression sociale [en Israël], » dit Barkan. « Nous sommes poussés à être des soldats dès la maternelle. On nous enseigne qu’il est de notre devoir [de servir dans l’armée] et que vous êtes un parasite ou un traître si vous ne voulez pas servir. »

« Ce qui est encore pire, c’est que les gens sont portés à être profondément racistes », ajoute-t-il. « Tout est fait pour soutenir l’idée que vous êtes les maîtres de la terre. Soutenir la campagne BDS, c’est renoncer à mes privilèges dans ce pays tout en voulant ​​l’égalité pour tous. »

Barkan compare son adhésion au mouvement de boycott à celle des « blancs qui ont dénoncé leurs privilèges dus à l’Apartheid et ont rejoint la lutte des Noirs en Afrique du Sud ».

Je grince des dents au mot « Apartheid », explique Barkan. « Israël se situe clairement sous le coup de la définition juridique du ’crime d’apartheid’ tel que défini dans le Statut de Rome. »

« Plus jamais ça à personne »

Certains s’opposent à la campagne BDS car elle inclut la reconnaissance du droit au retour des Palestiniens. Ces critiques affirment que l’évolution démographique empiéterait sur l’autodétermination juive. Mais Barkan fait valoir que « la fondation sous-jacente [au mouvement] est la reconnaissance de droits universellement reconnus comme les droits de l’homme et le droit international ».

Il souligne que la campagne BDS respecte les droits des Palestiniens et des Juifs et comprend les partisans d’un Etat bi-national, d’un État démocratique, ainsi que ceux qui croient que la solution à deux Etats est la meilleure réponse au conflit.

Il souligne également que la campagne BDS n’est pas anti-sémite. Elle n’est pas anti-israélienne.

« La campagne de boycott ne vise pas les Israéliens. Elle s’attaque à la politique criminelle d’Israël et des institutions qui s’en font les complices, et non pas aux individus », dit-il.

« Mais disons qu’un musicien ou un universitaire israélien va à l’étranger et qu’il est interdit de conférence ou d’un lieu simplement parce qu’il est israélien ... » commençais-je à interroger.

« Non, non, cela ne relève pas [des lignes directrices] du boycott, » répond Barkan.

« Parce que ce n’est pas un boycott. C’est du racisme », dis-je.

« Exactement », répond Barkan, ajoutant que l’appel palestinien pour le BDS est « un appel très responsable » qui « fait une distinction entre les institutions et les individus et qui est clairement pour un boycott des institutions et de leurs représentants ».

« Chaque fois qu’il y a une zone grise », ajoute-t-il, « nous prenons l’approche plus modérée. »

Pourtant, Barkan a essuyé des critiques pour son rôle dans le mouvement de boycott.

« Ma grand-mère qui est allé à Auschwitz me dit : ’Tu peux penser ce que tu veux, mais ne parle pas de ta politique parce que ce n’est pas beau ». Je lui réponds : « Tu sais qui ne parlait pas il y a 70 ans. »

Barkan ajoute : « Je pense que la principale leçon à tirer de l’Holocauste est ’plus jamais ça à personne’ et non pas ’plus jamais ça aux Juifs’. »


Mya Guarnari est journaliste indépendante, basée à Tel Aviv. Elle écrit régulièrement pour The Huffington Post et The Jerusalem Post. Ses articles sont publiés en anglais notamment sur Al Jazeera, The National (Abu Dhabi), Ha’aretz, Electronic Intifada, The Jewish Daily Forward, Maan News Agency, Mondoweiss... Elle possède une maîtrise des Beaux-Arts de l’université d’Etat de Floride.

Elle peut être contactée par courriel : myaguarnieri(at)gmail.com

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Israel/Palestine

Messagede Atchoumette le Dim 10 Avr 2011 18:55

C pour quand la fin des conflits?
Une solution a 2 etats ou pas d'etat du tout?
G lu que pas mal de ces conflits sont "médiatisés" pour rendre l'opinion favorable.
Comment peut on etre vraiment informés?
"Ne te venge pas de ton ennemi. Bientôt tu verras son cadavre descendre la rivière." Lao Tseu
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Re: Israel /Palestine

Messagede robin le Dim 1 Sep 2013 13:12

Conversations avec des anarchistes palestiniens
"Recalibrer l’anarchisme dans un pays colonisé"
http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1400
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Re: Israel /Palestine

Messagede pit le Sam 1 Mar 2014 03:10

Israël/Palestine - Le rapport 2014 de Human Rights Watch
Le rapport annuel 2014 de l’organisation Human Rights Watch vient de sortir. Le chapitre du rapport concernant Israël et la Palestine n’est pas encore traduit en Français. Il fait le constat d’une augmentation des violations des droits de l’homme par Israël et par les forces de sécurité palestiniennes en Cisjordanie. Les forces israéliennes ont tué plus de civils palestiniens en Cisjordanie et ont détruit plus de maisons palestiniennes qu’en 2012...
http://www.hrw.org/news/2014/01/21/isra ... -west-bank


Cisjordanie : Israël continue d’utiliser la force en toute impunité
Rapport d’Amnesty International - jeudi 27 février 2014
http://www.plateforme-palestine.org/spi ... rticle3886
"Tu peux voter, pétitionner, débattre à la télé, ou gamberger sans te bouger, mais...C’est dans la rue qu'çà s'passe"
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Re: Israel /Palestine

Messagede pit le Sam 26 Juil 2014 22:09

Israël accusé de possibles crimes de guerre à Gaza
C’est ce qu’a affirmé la Haute-​​Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, à l’ouverture d’une réunion extra­or­di­naire du Conseil des droits de l’homme.
... http://www.france-palestine.org/Israel- ... les-crimes


« Les victimes civiles sont redevenues le véritable objectif des guerres »
Les bombes pleuvent sur Gaza, tuant en grande majorité des civils. Les Nations Unies viennent de condamner les violations des droits de l’Homme par l’armée israélienne, dont les tactiques militaires vont à l’encontre du droit international. Celle-ci argue de sa « retenue » ou de sa « moralité ». Mais coups de téléphone d’avertissement et tirs de « missiles préventifs » ne suffisent pas à dédouaner des morts causés par ces frappes. « Aujourd’hui près de 80% de toutes les victimes de guerre sont des civils », explique la chercheuse britannique Mary Kaldor. « Les effets collatéraux indésirables et illégitimes des anciennes guerres sont devenus le principal mode de combat des nouvelles guerres ». Frapper les civils redevient un objectif stratégique pour affaiblir l’adversaire, plus qu’un « dommage collatéral ». Reportage.
... http://www.bastamag.net/Les-victimes-civiles-sont


Gaza : efforts en vue d’un cessez-​​le-​​feu, plus de 800 morts palestiniens
Les efforts en vue d’arriver à un cessez-​​le-​​feu à Gaza semblent s’intensifier ven­dredi au len­demain d’un tir d’obus israélien qui a tué 15 per­sonnes dans une école de l’Onu, le bilan de l’offensive ayant atteint plus de 800 morts palestiniens.
... http://www.france-palestine.org/Gaza-ef ... -cessez-le


Les Juifs doivent agir contre la brutalité d’Israël
Voici le point de vue de l’IJAN (International Jewish Antizionist Network - Réseau juif international antisioniste) et une déclaration des "Juifs contre le génocide".
IJAN et les Juifs Contre le Génocide appellent les Juifs de conscience à « assiéger » les consulats d’Israël par des protestations, des actions inventives, des vigies et des manifestations pour protester contre les événements qui tentent de justifier la brutalité d’Israël envers le peuple palestinien.
... http://www.ujfp.org/spip.php?article3377


Antisémitisme et racisme autour de la mobilisation pro-palestinienne
À la marge des manifestations en soutien à la Palestine, il arrive que la parole antisémite se libère (la confusion entre gouvernement israélien et communauté juive s’est retrouvée parfois dans la bouche des plus jeunes ou des plus excités), et certaines violences à Sarcelles après la dispersion de la manifestation étaient selon toute vraisemblance volontairement dirigées contre des cibles juives. Mais il faut également évoquer l’instrumentalisation politique qui en est faite à des fins racistes. Tandis que Manuel Valls fustige « un antisémitisme d’une forme nouvelle » qui serait propre aux quartiers populaires, Marine Le Pen prétend dans un récent article de Valeurs actuelles que le FN est le «meilleur bouclier» pour les Juifs français contre l’islamisme : comme lors de la campagne anti-algérienne menée par l’extrême droite lors de la coupe du monde de football, l’objectif est de jeter l’opprobre sur toute une communauté. Cette tentation de s’en prendre non pas à une politique ou des idées, mais à une communauté, qu’il s’agisse des Juifs ou des Arabes, ressurgit à chaque flambée de violence en Palestine. Le pacifiste israélien Michel Warschawski avait écrit il y a plus de dix ans maintenant, en mai 2003, un texte[1] qui expliquait les raisons pour lesquelles le conflit israélo-palestinien est propice à ce genre de glissements dangereux.
... http://lahorde.samizdat.net/2014/07/24/ ... stinienne/


Les dangereux amalgames de Roger Cukierman (lettre ouverte)
http://resisteralairdutemps.blogspot.fr ... ettre.html


A quoi joue le gouvernement avec ces interdits ?
La manifestation de ce samedi 26 juillet est à nouveau interdite. Les préfectures multiplient les arrêtés tandis que la situation s’embrase. Malgré le matraquage médiatique, la solidarité gagne. A quoi joue le gouvernement avec ces interdits ?
... http://paris-luttes.info/a-quoi-joue-le ... ement-avec
"Tu peux voter, pétitionner, débattre à la télé, ou gamberger sans te bouger, mais...C’est dans la rue qu'çà s'passe"
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Re: Israel /Palestine

Messagede denis le Dim 27 Juil 2014 20:40

une Excelente vidéo de Pierre Stambul pour expliquer !
Qu'y'en a pas un sur cent et qu'pourtant ils existent, Et qu'ils se tiennent bien bras dessus bras dessous, Joyeux, et c'est pour ça qu'ils sont toujours debout !

Les Anarchistes !
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