Le Caire (awp/afp) - Le président égyptien Hosni Moubarak a quitté ses fonctions et remis le pouvoir à l'armée, a annoncé vendredi le vice-président Omar Souleimane.
"Compte tenu des conditions difficiles que traverse le pays, le président Mohammed Hosni Moubarak a décidé d'abandonner le poste de président de la République et chargé le conseil suprême des forces armées de gérer les affaires du pays", a déclaré M. Souleimane dans une brève allocution télévisée.
Antigone a écrit:Alors bien sûr, leur quotidien ne s'est pas volatilisé en une nuit de liesse, suite au départ de Moubarak. La misère est toujours présente et le retour à l'ordre sera difficile les nuits d'euphorie passées, mais la lutte ne fait que commencer. Ces trois semaines de mobilisation dans une ambiance de fraternité et de respect entre hommes et femmes, inimaginable quelques jours plus tôt, ont fait bouger les mentalités en profondeur dans toute la société. Je ne me suis pas lassé de lire et de poster ces temoignages de vie, de joie, de liberté d'où qu'ils me venaient. En quelques jours des centaines de milliers de personnes ont appris à ne plus se résigner, et c'est cela le plus important. Quelque chose a changé et plus rien ne sera comme avant.
BlackJoker a écrit:Antigone a écrit:. Quelque chose a changé et plus rien ne sera comme avant.
C'est très bien décris, et c'est ce que je ressens aussi.
Cette dernière phrase, je la mets en gras, car j'aimerai que la "rumeur " germe partout, dans tous les esprits, et que partout le pouvoir tremble à son tour!
Denis a écrit:Les femmes !!, elles ont eu un rôle décisif dans le soulèvement !
Elles sont présentes partout sur les photos-vidéo des médias-télé-internet.
id73160 a écrit: des manifestants qui restent place tahrir comme il en restait en tunisie, ils estiment ne pas avoir obtenus satisfaction sur toutes les revendications et la population est venu les soutenir quand flics et militaires ont tentés de les déloger !! Le feu couve encore, espèrons qu'il tienne dans la durée.
Communiqué FA. Egypte
Salutations au peuple égyptien victorieux.
vendredi 11 février 2011
http://www.federation-anarchiste.org/spip.php?article986
Après la Tunisie, le peuple égyptien vient à nouveau de nous prouver que la révolution est possible, une révolution non-violente, issue des classes populaires, de la jeunesse en colère. Après 18 jours de mobilisation intense et éreintante, face à la violence du pouvoir en place, face à l’incertitude des lendemains, le peuple égyptien a réussi à se débarrasser du dictateur en place depuis 30 ans. Même si nous ne devons pas sous-estimer les petits arrangements en coulisse (CIA), une de raisons de cette victoire tient sans doute au passage d’un mouvement de contestation centralisé sur la place Al Tahrir à un mouvement de grève générale, à une insurrection généralisée dans toutes les régions d’Égypte. Les formes de résistance et d’auto-organisation du peuple peuvent, à présent, servir de base à la construction d’un nouveau système d’organisation sociale en Égypte et ailleurs, un système basé sur la répartition égalitaire des richesses, sur la liberté d’expression, d’association, sur le respect des droits de chacun.e, sur le refus de la discrimination et de l’exploitation. Nous serons, pour notre part, vigilant.e.s à ce que ni les gouvernements occidentaux, ni les différents groupes de pression politique et/ou économique, ni les chefs de partis – notamment tous les anciens membres du parti au pouvoir – ni les forces religieuses de l’islam politique ne volent cette victoire du peuple égyptien dans la construction de son autonomie.
relations-internationales(a)federation-anarchiste.org
Cris d'Egypte a écrit:
Égypte : Tahrir vidé, manifs partout !
Le Caire 14 février 2011. «À bas Moubarak !» Vu, je coche. «À bas la constitution ! À bas l'Assemblée du Peuple !» Ça, c'est fait aussi. «Élections libres ! Gouvernement civil !» On y arrive, patience et, surtout, prudence petits pas.
Sans transition, la suite ne s'est pas fait pas attendre.
Tandis que l'on s'inquiétait de voir la place Tahrir se vider de ses manifestants, les nouvelles autorités furent prises de cours par la multiplication des grèves et de petites ou moyennes manifestations au Caire et en province. Une place de perdue, donc, mais dix de retrouvées.
Sans transition, la suite ne s'est pas fait pas attendre.
Tandis que l'on s'inquiétait de voir la place Tahrir se vider de ses manifestants, les nouvelles autorités furent prises de cours par la multiplication des grèves et de petites ou moyennes manifestations au Caire et en province. Une place de perdue, donc, mais dix de retrouvées.
Au menu: revendications sociales et salariales et grogne contre la hausse des prix des produits de première nécessité. Grèves dans des secteurs aussi divers que l'industrie pétrolière, les médias, la sidérurgie ou l'industrie textile.
Les salaires dans la fonction publique sont insignifiants et se situent autour de 35 ou de 40 euros par mois. A titre indicatif le kilo de viande se vend à 9€!
Même la police a défilé hier pour demander une hausse des salaires et scander à son tour: "Le peuple, la police, une seule main!".
Les employés des société privées se mettent aussi en grève et arpentent les rues où sont domiciliées leur entreprises respectives: "A bas! A bas! Mon-sieur! Shé-rif!". "Mais qui est Monsieur Shérif ?" demande une voisine. "Le patron!" répond une salariée.
Les archéologues, les fonctionnaires du ministère de la culture et les guides touristiques ont pris d'assaut ce matin le Haut Conseil des Antiquités présidé par Zahi Hawass qui, non solum a été maintenu au gouvernement sed etiam a été bombardé Ministre des Antiquités. Colère et furie des personnes citées plus haut pour qui l'homme au chapeau est une icône de l'usurpation et de la corruption. Au pied de son bureau des centaines de manifestants crient: "Descends! Descends!" ou "Voleur! Voleur! Qu'as tu fait de mon musée!".
Ainsi, ce que l'on observe aujourd'hui n'est plus la foule compacte de Tahrir, mais des dizaines, voire des centaines de petits groupes plus déterminés que jamais à ce que, secteur par secteur, justice soit faite.
RFI - 17 fev 2011
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20110217 ... pels-armee
Les grèves se poursuivent en Egypte malgré les appels de l'armée
Le calme est de retour dans les rues d’Egypte ces derniers jours. Plus de grands rassemblements mais la contestation n'a pas cessé après le départ du président Moubarak. Aux revendications politiques s’ajoutent désormais des revendications sociales. Aujourd'hui, les grèves touchent notamment les secteurs de la finance et du textile. Les Egyptiens ont acquis une liberté de parole et ils comptent bien l'utiliser.
Le vent de la liberté qui souffle sur l’Egypte depuis bientôt une semaine apporte avec lui le grain de la colère sociale. Conforté par le succès de leur révolution politique, beaucoup de salariés se disent, « si nous avons été capables de se débarrasser d’un dictateur, on peut aussi chasser un directeur ».
C’est ainsi que les employés de la plus grande entreprise du secteur public égyptien, une fabrique de textile dans le delta du Nil, ont repris la grève après le jour férié du 15 février (jour marquant la naissance du prophète Mahomet). Ils demandent le départ de deux de leurs directeurs accusés de corruption. Les grévistes sont soutenus par les militants politiques au Caire. Imad Mabrouk est co-fondateur du Mouvement du 6 avril, fer de lance de la mobilisation actuelle:
« La corruption a pris des dimensions colossales depuis cinquante ans. Ces derniers jours nous sommes allés dans la rue pour réclamer nos droits, le régime Moubarak est tombé, très bien, mais maintenant on continue. C’est un processus de purification qui ne touche pas seulement le président et le gouvernement, mais toute l’administration. »
Autre secteur public touché par les grèves, la finance où les revendications sont plutôt de nature salariale. Fermeture des banques, des usines mais aussi des écoles, le mouvement social affecte une économie déjà mise à mal par la révolte des dernières semaines. A plusieurs reprises, l’armée a demandé aux grévistes de reprendre leur travail mais l’appel a peu de chance d’être entendu.
Achim Lippold
Egypte: deux ex-ministres, dont celui de l'Intérieur, vont être jugés
LE CAIRE - Les ex-ministres égyptiens de l'Intérieur et du Tourisme, Habib el-Adli et Zoheir Garranah, vont être déférés devant la justice sur ordre du Procureur général Abdel Meguid Mahmoud, a annoncé lundi l'agence officielle Mena.
Habib al-Adli est accusé de blanchiment d'argent, et Zoheir Garranah de détournement de fonds, a précisé la Mena.
Les deux anciens ministres avaient été arrêtés jeudi, tout comme l'ex-ministre de l'Habitat Ahmad al-Maghrabi et l'homme d'affaires Ahmad Ezz, et placés en détention provisoire.
(©AFP / 21 février 2011 20h22)
20minutes - 26 fev 2011
http://fr.news.yahoo.com/82/20110226/tf ... bdc0f.html
Egypte: Les manifestants en colère contre l'armée
La dispersion par la force d'une manifestation au Caire, dans la nuit de vendredi à samedi, alimente les craintes des militants qui accusent l'armée au pouvoir en Egypte de «trahir le peuple». Les manifestants, qui célébraient place Tahrir les deux semaines de la chute d'Hosni Moubarak et réclamaient la démission des ministres compromis avec l'ancien régime, accusent les soldats d'avoir, une fois minuit passé, éteint les lampadaires, tiré en l'air et fait usage de matraques pour disperser la manifestation.
Le Conseil suprême des forces armées, qui dirige le pays dans l'attente des élections présidentielle et législatives prévues dans six mois, a dit samedi qu'il n'avait pas donné l'ordre de «charger» les manifestants. «Ce qui s'est passé la nuit dernière (...) était le résultat d'altercations involontaires entre la police militaire et les enfants de la révolution», a dit le conseil sur sa page Facebook, qu'il utilise pour communiquer. Le conseil affirme que les personnes interpellées seront libérées et accuse des fauteurs de trouble «infiltrés» d'avoir jeté des pierres et des bouteilles sur les forces de l'ordre.
IRIN - 25 fev 2011
http://www.irinnews.org/fr/ReportFrench ... rtID=92032
Egypte: L’économie subit les contrecoups de la crise en Libye
SALLOUM - Selon un économiste réputé, le retour chez eux de milliers de travailleurs égyptiens à la suite de manifestations massives contre le régime de Kadhafi en Libye suppose des pertes de plusieurs millions de dollars en transferts de fonds. Par ailleurs, les émigrés rentrés au pays risquent de se retrouver au chômage. « Il est évident que la perte de ces transferts de fonds ne peut qu’envenimer la situation », a dit Rashad Abdu, professeur à l’université du Caire. « La proximité de la Libye en fait une destination importante pour les centaines de milliers de travailleurs égyptiens qui n’ont pas trouvé d’emploi dans leur pays ».
Selon le ministère du Travail égyptien, environ 1,5 million d’Égyptiens travaillent et vivent en Libye. Ils envoient environ 1,5 milliards de livres égyptiennes (254 millions de dollars) par an au pays. Nombre d’entre eux sont venus chercher du travail en Libye parce que l’économie locale était incapable d’absorber le surplus de main-d’œuvre.
« Ce qui est triste, c’est que la plupart d’entre eux mettront du temps à retrouver du travail dans leur pays d’origine », a dit Saleh Naser, président du département du travail de la Chambre de commerce indépendante d’Égypte. La Chambre de commerce regroupe des propriétaires d’entreprises et des hommes d’affaires qui tentent de coordonner les actions du gouvernement et celles des milieux d’affaires. « Pour résoudre le problème, le gouvernement doit absolument tenter d’ouvrir de nouveaux marchés pour ces personnes dans les pays du Golfe », a-t-il ajouté. Selon la Chambre de commerce, environ 10 % de la population active, qui compte quelque 26 millions de personnes, est sans emploi.
Les Égyptiens qui travaillent à l’étranger envoient environ 12 milliards de dollars par an au pays. L’Institut de la planification nationale, une institution gérée par l’État, prévoit cependant une diminution des transferts de fonds pendant le troisième trimestre de l’année fiscale en cours à la suite des troubles politiques qui agitent le Moyen-Orient. En Égypte, les manifestations contre le régime d’Hosni Moubarak ont obligé la Banque centrale à fermer les établissements bancaires pendant plus de trois semaines. Il a en effet fallu attendre le 20 février pour que les opérations reprennent normalement. « L’Égypte affiche un déficit budgétaire et une dette publique qui la placent au bord de la faillite », indique le groupe de réflexion Stratfor. La diminution des transferts de fonds ne peut qu’aggraver la situation.
Parmi ceux qui sont retournés chez eux, plusieurs sont les seuls pourvoyeurs de leur famille. Marwan, le fils de Youssef Fawzi, 59 ans, travaillait auparavant en Libye. Sans son soutien financier, la famille risque d’avoir du mal à joindre les deux bouts.
60 000 émigrés rentrés par voie terrestre
Selon des responsables, au moins 60 000 Égyptiens rentrés au pays étaient passés par Salloum, du côté égyptien de la frontière, en date du 24 février, et d’autres y étaient attendus. Si les migrants transportaient des sacs, des couvertures et d’autres effets personnels, nombre d’entre eux ont dit avoir laissé derrière eux de l’argent et des biens.
Lorsqu’IRIN s’est rendu à Salloum, des centaines de parents attendaient de voir si leur fils ou leur fille faisait partie des migrants qui étaient arrivés à bord de toutes sortes de véhicules après de longs trajets par voie terrestre.
« Mon fils m’a appelé hier pour me dire qu’il était en route vers Salloum », a dit Youssef Fawzi, 59 ans. « Je suis venu ici très tôt ce matin pour l’accueillir, mais il n’est pas encore arrivé ».
L’un des migrants, Tamir Mahmud, 27 ans, a dit que l’interruption des travaux sur le chantier où il était dans la ville libyenne d’al-Buraygah à la suite de tirs nourris dans les rues l’avait poussé à rentrer en Égypte.
Un autre, Hossam Rushdy, a dit que certains de ses amis n’avaient pas pu se rendre à Salloum parce qu’ils n’avaient pas de cartes d’identité. « D’autres ont été abattus », a-t-il ajouté.
Les autorités égyptiennes ont décidé de garder ouvert toute la journée le poste-frontière de Salloum, le seul point de passage terrestre avec la Libye, et ont envoyé des autocars en Libye pour aider les Égyptiens qui le souhaitent à rentrer chez eux. Elles ont également installé des tentes de premiers soins pour les migrants malades ou blessés.
Les habitants de Salloum et du gouvernorat côtier voisin de Marsa Matrouh ont rempli plusieurs camions de médicaments, de denrées alimentaires et de couvertures dans le but de les acheminer en Libye. Préoccupée par la possibilité d’une crise humanitaire en Libye, la population locale lance un appel aux dons de sang.
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