Raphaël Kempf, Monde Diplomatique a écrit:Les paysans dans la révolution égyptienneLa pièce est petite, sale et mal éclairée. Un antique poste de télévision trône sur un meuble décharné. Par la fenêtre se dévoilent les champs travaillés, découpés et cultivés par les fellahs égyptiens. Aujourd’hui, l’arrivée de l’ingénieur cairote attire beaucoup de monde dans la maison d’Ahmed Ahmed el-Komwaldy. Viennent uniquement des hommes en galabiyyehs et à l’accent difficile. On raconte les événements de la veille, une bataille rangée, apprendrons-nous, entre des voyous stipendiés par un général de l’ancien régime et les paysans du village. Mais, pour le moment, c’est de la révolution que nous parlons. « Avant la révolution, il n’y avait pas de démocratie, c’était un régime policier, dit un paysan. Aujourd’hui, c’est mieux. » Quand on lui demande s’il a pris part à cette révolution, il répond que non. « Il y a Internet et Facebook qui relient entre eux les intellectuels (1). » Ici, rien de tel ; seule la télévision. Mais ils sont pourtant au courant, et la carence du pouvoir dans les campagnes pendant quelques semaines a permis aux paysans de récupérer des terres qui leur avaient été spoliées avant la révolution par de grands propriétaires terriens ou des officiels de l’ancien régime, avec la complicité des autorités de l’Etat.
Les paysans égyptiens sont confrontés à un pouvoir que Bachir Sakr, ingénieur agricole et membre du Comité de solidarité avec les paysans, qualifie de « féodal » (2). En effet, « depuis une dizaine d’années, écrit François Ireton, (...) sont intervenus un certain nombre d’événements liés à des revendications foncières, en général totalement dénuées de fondement légal. D’anciens grands propriétaires, ou leurs héritiers, saisissent l’occasion de la mise en œuvre de la loi de 1992 [qui a libéralisé le marché de la location des terres agricoles], soit pour tenter de récupérer des terres ayant autrefois appartenu à leur famille et qui furent confisquées et redistribuées en petites propriétés lors de la réforme agraire de 1952, soit tout simplement pour mettre la main sur des terres qu’ils convoitent (3) ».
Dans le village d’Imaria, situé entre la ville de Damanhour et Alexandrie, dans le nord-est du Delta du Nil, les paysans affrontent un général de la sécurité de l’Etat, Tarek Heikal. Ils l’accusent de leur voler des terres en falsifiant des documents avec la complicité des fonctionnaires de l’Organisation de la réforme agraire, qui gère les terres redistribuées aux paysans après la réforme agraire du président Gamal Abdel Nasser. Selon eux, il leur a ainsi volé, en juin 2010, 5 feddans (4) qu’ils cultivaient. Ils avaient alors tenté, sans succès, de résister.
Puis vint la révolution. Les paysans ont alors décidé de cultiver ces terres, en profitant de l’absence du général. Celui-ci a riposté en envoyant ses hommes de mains. Des heurts violents ont eu lieu le 14 février ; un jeune du village a été blessé, disent-ils le lendemain. Et la villa du général, qui y venait en villégiature, a été détruite.
Dans le village voisin de Barnougui, c’est l’héritier d’une grande famille de propriétaires terriens, M. Saleh Nawwâr, que l’on accuse d’avoir volé 400 feddans aux paysans. Pendant la révolution de 2011, ce sont 50 feddans que les paysans ont mis d’eux-mêmes en culture. Pour M. Beshir Sakr, ingénieur agricole et membre du Comité de solidarité avec les paysans, ces prises de terre constituent « le second acte de la révolution. Les ouvriers font grève et revendiquent ; les paysans, eux, reprennent d’eux-mêmes leur outil de production : la terre. La révolution est pour eux une chance. »
Mais c’est à la seule condition que les féodaux ne récupèrent pas ces terres que la révolution égyptienne sera réellement réussie. Karam Saber Ibrahim, directeur du Centre de la Terre pour les droits de l’homme, y insiste. « Il n’est pas possible d’appeler cela une révolution s’il n’y a pas de changement pour les ouvriers, les paysans et les nécessiteux. Dans plus de cinquante villages aujourd’hui, les paysans réclament leurs terres, et, grâce à la révolution, de nombreux feddans sont en train d’être repris des mains des corrompus et des hommes d’affaires. Nous en sommes au début [de la révolution] ; il faut reprendre aux corrompus et faire une caisse pour les citoyens. Il y a des milliards qui doivent être redistribués. » La demande d’égalité et de justice sociale est forte aujourd’hui en Egypte. Elle ne passera pas uniquement par des réformes démocratiques et constitutionnelles. « Les gens ne mangent ni une constitution, ni l’Assemblée du peuple », conclut amèrement Karam Saber Ibrahim.
Raphaël Kempf.
CCI - 01 mar 2011
http://fr.internationalism.org/ri420/eg ... ssive.html
Egypte, Tunisie: notre force, c'est la lutte massive !
par Am/W - Courant Communiste International
Que s’est-il passé en Tunisie et en Egypte, ces dernières semaines et que se passe-t-il aujourd’hui en Libye ? Un soulèvement massif de la population et des classes exploitées contre des régimes de terreur, des conditions de vie effroyables, un chômage et une misère rendus intolérables par la pression d’une crise économique mondiale. Cette lame de fond démontre au monde entier que les gouvernements, même les plus ouvertement sanguinaires, ne sont pas tout-puissants. Il est possible de les renverser. Pour autant, après le départ de Moubarak en Egypte comme après celui de Ben Ali en Tunisie, rien n’est résolu. En Egypte comme en Tunisie, les nouveaux “représentants” du pouvoir, qu’ils soient militaires ou civils, appartiennent à la même clique, au même camp, à la même classe que les anciens. Ils gardent le même objectif: nous exploiter !
La bourgeoisie occidentale, de gauche comme de droite, après avoir fait ami-ami avec tous ces dictateurs pendant des décennies, encense maintenant hypocritement les “peuples courageux qui se sont battus pour la démocratie”. Mais la misère et la répression qui ont provoqué la révolte sont toujours là. Comme elle reste présente dans le monde entier asservi au capitalisme et à la classe dominante.
Quel est le sens de la révolte ?
L’effet “dominos” qui aboutit aujourd’hui au renversement ou à la remise en cause directe de plusieurs régimes tyranniques en Afrique du Nord et au Moyen-Orient évoque pour beaucoup l’effondrement en chaîne des régimes du bloc de l’Est au début des années 1990. Elle est d’ailleurs porteuse d’une même illusion: entretenir de faux espoirs démocratiques dans les populations libérées de décennies de terreur. Mais il existe une différence capitale entre les deux mouvements et les deux périodes. En 1989-90, c’est la bourgeoisie qui en avait entièrement tiré les bénéfices en développant son idéologie mensongère sur la mort du communisme (en l’assimilant aux régimes staliniens en décomposition). Les prolétaires n’avaient ainsi pas eu conscience que c’était en réalité un pan entier du système capitaliste en faillite qui s’effondrait. Toute cette propagande avait porté un coup très important au moral et à la combativité de notre classe.
Concrètement, il y a eu très peu de luttes à travers le monde durant toutes les années 1990. Mais aujourd’hui, la libération de populations entières du joug et de la chape de plomb qu’imposaient des dictateurs haïs est au contraire un encouragement à la lutte partout dans le monde même si ces soulèvements restent prisonniers de pernicieuses idéologies nationalistes et de fortes illusions électoralistes. La présence des ouvriers dans ce mouvement, s’affirmant sur leur terrain de classe, autour de leurs propres revendications, en constitue d’ailleurs l’élément le plus positif. Et c’est précisément ce qui inspire des craintes à la bourgeoisie partout dans le monde. Les luttes ouvrières au début noyées dans l’explosion de colère générale ont, surtout en Egypte, joué un rôle qui a certainement accéléré les événements. C’est significativement 48 heures seulement après l’extension de ces grèves dans la région industrielle du canal de Suez qu’Obama a persuadé l’armée que le départ de Moubarak devait être immédiat. Et il est encore plus édifiant qu’après cela, le mouvement de grève a continué de s’amplifier, contraignant l’armée, le nouveau maître national, à lancer un message sans équivoque intimant aux grèves de cesser et aux ouvriers et employés de reprendre leur travail !
L’affirmation des luttes ouvrières...
Hossam el-Hamalawy [journaliste égyptien qui blogue sur arabawy.org.] exprime, dans un article publié par The Guardian du 14 février, cette recrudescence de la lutte des ouvriers: “Toutes les classes en Egypte ont pris part à l’insurrection. Moubarak a réussi à s’aliéner toutes les classes sociales de la société. Sur la place Tahrir, vous pouviez rencontrer les fils et les filles de l’élite égyptienne, collaborant avec les travailleurs, les citoyens de la classe moyenne et les pauvres des zones urbaines. Mais n’oubliez pas que c’est seulement quand des grèves massives ont démarré que le régime a commencé à s’effriter, et que l’armée a dû forcer Moubarak à démissionner parce que le système allait s’effondrer... Dès le premier jour de l’insurrection, le 25 janvier, la classe ouvrière a pris part aux manifestations. Toutefois, les travailleurs ont commencé à participer d’abord comme “manifestants” et pas nécessairement en tant “qu’ouvriers”, c’est à dire qu’ils n’agissaient pas de façon autonome. C’est le gouvernement qui avait arrêté l’économie, et non les manifestants, avec son couvre-feu, et en fermant les banques et les entreprises. Il s’était agi d’une grève capitaliste, qui visait à terroriser le peuple égyptien.”
Un article de David McNally [professeur de sciences politiques à l’Université d’York à Toronto] sur http://www.pmpress.org donne une idée de l’ampleur des luttes ouvrières par la suite: “Au cours de la semaine du 7 février, des dizaines de milliers d’entre eux se sont précipités dans l’action. Des milliers de cheminots ont fait grève et ont bloqué des lignes de chemin de fer. Six mille travailleurs du Service du Canal de Suez ont débrayé et ont organisé des sit-in à Suez et dans deux autres villes. A Mahalla, 1500 travailleurs de “Abul Sebae Textiles” ont fait grève et ont bloqué la route. A l’hôpital de Kafr al-Zayyat, des infirmières et des infirmiers ont organisé un sit-in et ont été rejoints par des centaines d’employés d’autres hôpitaux. A travers l’Egypte, des milliers d’autres – les travailleurs de bus au Caire, les employés de “Telecom Egypt”, des journalistes d’un certain nombre de journaux, les travailleurs dans les usines pharmaceutiques et les aciéries ont rejoint la vague de grèves. Ils exigent l’amélioration des salaires, le licenciement des directeurs d’entreprise sans scrupules, réclamant le paiement des arriérés de salaire, de meilleures conditions de travail et des syndicats indépendants. Dans de nombreux cas, ils ont aussi appelé à la démission du président Moubarak. Et dans certains cas, comme celui des 2000 ouvriers de la soie “Helwan Factory”, ils ont exigé la suppression du conseil d’administration de leur société. Il y a eu aussi des milliers de membres du corps professoral de l’Université du Caire qui ont rejoint les manifestations, se sont confrontés aux forces de sécurité et ont empêché le Premier ministre Ahmed Shariq de se rendre à son bureau au gouvernement.”
On pourrait ajouter de nombreux autres exemples: environ 20 000 travailleurs de Al-Mahalla Al-Kobra, plus de 100 kilomètres au nord du Caire, relançant la grève après une pause de trois jours dans la plus grande usine de filature et de tissage d’Egypte, des employés de banque exigeant le limogeage de leurs patrons corrompus, des ambulanciers utilisant leurs véhicules pour bloquer les routes pour protester par rapport à leurs salaires, des travailleurs manifestant devant le siège de la Fédération des syndicats égyptiens qu’ils dénoncent comme un “repaire de brigands” et “un groupe de voyous” et appelant à sa dissolution (les gros bras du service d’ordre syndical répondant évidemment à ces travailleurs par… des coups et des balles). Il y aurait sans doute beaucoup d’autres exemples à ajouter à ceux-ci.
... malgré le poids des illusions démocratiques
Maintenant que les manifestations massives se sont dispersées, circulent des informations selon lesquelles les réunions de travailleurs seraient interdites. Nous savons déjà que pendant toute la période où l’armée prétendait être la protectrice des personnes, des centaines de militants ont été arrêtés et torturés par cette même institution “populaire”, et il n’y a aucune raison de s’attendre à ce que ce genre de répression “ordinaire” ne continue pas, même si les affrontements frontaux sont évités.
De même, il y a l’illusion que l’armée appartient au peuple, ces illusions sont dangereuses car elles empêchent les opprimés de voir qui est leur ennemi et d’où le prochain coup viendra. Mais ces illusions sur l’armée font partie d’une illusion plus générale sur la “démocratie”, avec l’idée que des changements dans la forme de l’Etat capitaliste vont changer la fonction de cet Etat et le mettre au service des besoins de la majorité. L’appel à former des syndicats indépendants qui a traversé beaucoup de grèves est à la racine d’une variante de ce mythe démocratique: en particulier, il est basé sur l’idée que l’Etat capitaliste, dont le rôle est de protéger un système qui n’a rien à offrir aux travailleurs, ni à l’ensemble de l’humanité, peut permettre à la classe exploitée de maintenir ses propres organisations indépendantes sur une base permanente.
Quelles perspectives pour la lutte de classes ?
Nous sommes loin de la révolution dans le seul sens que cela peut avoir aujourd’hui: la révolution prolétarienne internationale. La conscience authentiquement révolutionnaire nécessaire pour guider une telle révolution à la victoire ne peut se développer qu’à l’échelle mondiale, et elle ne peut se concrétiser sans la contribution déterminante des travailleurs les plus expérimentés des pays capitalistes les plus anciens, en Europe. Mais les prolétaires (et d’autres couches opprimées) du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord ont d’ores et déjà, par leurs luttes, mis en lumière des enseignements essentiels pour le prolétariat mondial: sur la façon de prendre en charge leurs propres luttes, sur l’organisation de l’occupation de la rue, sur la solidarité et l’entraide… Sur la place Tahrir s’est exprimée toute cette créativité auto-organisatrice de la lutte ouvrière, comme le décrit McNally, “Sur la place Tahrir, le centre névralgique de la “révolution”, la foule s’engage dans la prise de décision directe, parfois avec des centaines de milliers de manifestants. Organisés en petits groupes, les gens discutent et débattent, puis envoient des délégués élus à des consultations par rapport aux exigences du mouvement. […] les délégués de ces mini-rassemblements se réunissent alors pour discuter de l’atmosphère qui règne, avant que les demandes potentielles ne soient lues, au moyen d’un système de haut-parleur de fortune. L’adoption de chaque proposition se fait en proportion des huées ou des applaudissements qu’elle reçoit de l’ensemble de la foule.” Leçons aussi sur la façon de se défendre collectivement contre les assauts de la police et des pillards, sur la façon de surmonter les divisions sectaires entre sunnites et chiites, musulmans et chrétiens, religieux et laïcs. Leçons sur la propagation au-delà des frontières de chaque pays, avec la révolte qui se propage de pays à pays, avec les mêmes exigences et méthodes et le fait que partout les prolétaires vont découvrir qu’ils font face aux mêmes attaques contre leur niveau de vie, à la même répression, au même système d’exploitation. Interrogés par la presse au cours des derniers jours, les travailleurs en Egypte ont souvent exprimé la simple vérité qui motive leurs grèves et leurs manifestations: ils ne peuvent pas nourrir leurs familles, parce que leurs salaires sont trop bas, parce que les prix sont trop élevés, parce que le chômage fait rage…
La classe ouvrière de tous les pays va de plus en plus faire face à la dégradation de ses conditions de vie et aucune “réforme démocratique” ne les soulagera. La classe ouvrière n’a que sa lutte pour se défendre, et la perspective d’une nouvelle société pour solution.
Am/W - Courant Communiste International
http://www.internationalism.org
Egypt Critical News Update-#32 Brutal Surprise Attack on Square Demonstrators
Brutal surprise attack on demonstrators at Tahrir square by thugs and the army. Many arrests and injuries being reported.
Many of us saw this coming. The responsibility of this is indeed on the shoulders of the ruling junta, but also on those of the reformists and revisionists who have betrayed the revolution by accepting the rule of the military coup, and by abandoning their comrades still struggling on the streets against that fascist infamy. I am saying this to you in no uncertain terms: You have betrayed them and the revolution. Your collaboration with the military and lack of ideological clarity have fueled and provided cover for this attack and for all the attacks that we know have never stopped since the military took power against the true revolutionary voices inside Egypt.
NOTE:
Dear Egyptian Comrades:
We presently have no cohesive way of attaining timely news analysis from Egypt in English from the revolutionary forces still struggling there. This is a major handicap for those of us working in solidarity from outside. We need to work this out organizationally. It has become a real problem to rely on single activists that are being arrested or attacked and then need to lie low for a while or are being disappeared.
99% of all news about the situation is coming out of fairly reactionary mainstream sources. We are struggling to decipher and navigate through those. That is way too unreliable and not desirable for the role of internationalist solidarity workers. In addition, those main media services can pull the plug whenver they want or shift the framing at will to suit their own interests. We NEED a regular revolutionary news analysis source coming out of Egypt daily in order to continue to be effective in our solidarity information disseminating work.
Speaking of. This is where we had to go to get the news story for the assault. Note how they cover the initial military presence at the square. We know that what the army has intended to do, time and time again when they come in firing in the air, is to scare the demonstrators and their supporters away. They did this before and the harden revolutionaries know this and stay put, thus the follow up violence.
This type of reporting almost makes it seem as if somehow there were two separate conflicting army orders being executed...There were not! They were there to evacuate the square and beat the shit of those who resisted. Also, giving credence to the notion that these were not state supported thugs, but angry local businessman is ludicrous. The businesses around the square have done exceptionally well over the last few weeks and the occupation was not interrupting traffic. I also doubt they would've spontaneously self-organize in their hundreds into a fire thrower and machete wielding mob! overall not a bad article, but we can't keep coming here for these type of critical news.
From Ahram online:
Tahrir Square.
The Egyptian Army started evacuating Tahrir Square of protesters following days of sit-ins. "Without any notice the army started attacking us, distorting our camp and forcing us to leave the place," says Rasha Azab, one of the protesters.
Earlier this noon hundreds of thugs approached the square, chanting "The people demand the evacuation of the square," and started throwing stones at the protesters who responded with stones in defence
"In the first attack, the army interfered at a late stage to separate the two groups after the situation became very serious," says Ismail Abdel Fattah. "They used tear gas and fired bullets to the air to keep the thugs away," he added. "But later thugs and the army attacked us."
For the past few days the army has been calling on protesters to evacuate the square, but the protesters insisted on staying until all the demands of the 25 January Egyptian Revolution are fulfilled. Today the army forced the situation.
Those described by protesters as "thugs" claim otherwise. Many of them say they are workers in shops downtown and other places who think that the sit-in was affecting their business. At least 25 were wounded and at least two armored vehicles were seen moving towards the square to restore calm.
Tens of protestors have been arrested on both sides through the day, but it is still to be seen if the army will press charges against them.
Le nouveau pouvoir militaire égyptien a approuvé mercredi un projet de loi prévoyant des peines de prison et des amendes dans certains cas de manifestations et de grèves, annonce-t-on officiellement.
Les sanctions pourraient s'appliquer aux manifestations qui perturbent les affaires et s'étendre aux personnes encourageant les protestations.
"Le gouvernement travaille à une nouvelle politique concernant l'emploi et les salaires et dans ce contexte le gouvernement a approuvé un projet de loi qui sanctionnera certains cas de manifestations et de grèves", dit un communiqué.
Le nombre de grèves est en baisse en Egypte mais des manifestations se poursuivent notamment dans les secteurs de la poste, de la police et de la santé pour réclamer de meilleures conditions de travail et des hausses de salaire.
Le gouvernement estime que ces mouvements doivent cesser car il a déjà répondu aux aspirations des protestataires.
Un autre projet de loi envisage d'autoriser la formation de partis politiques, une demande clé des opposants lors de la révolution qui a chassé du pouvoir Hosni Moubarak le 11 février.
Le pouvoir militaire en place a promis de supprimer les restrictions à la formation de partis politiques après le vote par référendum d'une réforme constitutionnelle samedi dernier.
Pour créer un parti, il faudra réunir 1.000 signatures de membres fondateurs dans au moins dix provinces du pays. Tout parti qui sera discriminant envers une religion, un sexe, une ethnie, une race ou une langue sera interdit.
Les nouveaux partis devront demander une autorisation préalable à un comité formé par un juge et deux membres du Conseil d'état et ne pourront pas percevoir des fonds émanant de gouvernements étrangers et d'étrangers.
Les militaires égyptiens ont fait savoir qu'ils entendaient remettre le pouvoir aux civils le plus rapidement possible. Des élections législatives pourraient se tenir en septembre, en prélude à l'élection présidentielle.
Par Reuters
The promulgation this week in Egypt of a decree banning strikes and protests has laid bare the real character of the military-controlled regime that succeeded the US-backed dictator Hosni Mubarak.
According to AhramOnline, the decree: “criminalizes strikes, protests, demonstrations and sit-ins that interrupt private or state-owned businesses or affect the economy in any way. The decree-law also assigns severe punishments to those who call for or incite action, with the maximum sentence one year in prison and fines of up to half a million pounds [US-$84,000].”
Lower ranking policemen protest in front of the interior ministry, calling for a raise in their wages as army soldiers stand guard atop their armored vehicle in Cairo, Tuesday, March 22. (AP Photo/Amhed Ali)
By Tamim Elyan / Daily News Egypt March 24, 2011, 11:10 pm
CAIRO: Workers, activists and labor organizations rejected a draft cabinet bill criminalizing "some protests, sit-ins and gatherings" and said that they will continue protesting for their "legitimate demands".
Workers said that similar laws have been issued before but failed to stop labor movements. Their protests, they added, were a continuation of the January 25 Revolution in which social justice was one of its main demands.
"The cabinet did something terrible. This decision won't stop protests because they are fueled by legitimate demands and it will be condemned by the International Labor Organization (ILO) as it contradicts international agreements signed by Egypt," said Kamal Abbas, general coordinator of Center for Trade Unions and Workers Services (CTUWS).
According to the draft law, those who organize protests or sit-ins that lead to obstructing work at one of the state's institutions, public authorities or private and public workplaces will be fined between LE 50,000 and LE 100,000 or imprisoned.
Those who organize violent protests that involve the sabotage of production tools, harm national unity or social peace, cause public disorder, damage or occupy public or private property will be imprisoned for no less than one year and fined between LE 100,000 and LE 500,000.
The law would only be affective under a state of emergency.
Cabinet Spokesman Magdy Rady told Daily News Egypt on Wednesday that any peaceful protest that doesn’t obstruct businesses or the flow of traffic is allowed and protected by the law.
"Protests will continue and we will challenge this decision. We are not afraid of being imprisoned or fined," said labor activist Nagy Rashad.
"Our slogan will be unity for Egyptian workers and we will show solidarity and support for every workers’ protest or sit-in," he added.
The cabinet said that all sector protests and sit-ins have to end immediately, especially that the Cabinet has responded to most of the people’s demands which were relayed through legal channels.
The cabinet added that it’s in the process of drafting a plan to reform employment and wage policies which are the basic demand of sector protesters.
"People are now protesting after news emerged of officials’ huge fortunes and the drastic differences between salaries of managers and workers in the same institution," Kamal Khalil, spokesperson for the Democratic Labor Party, which is still under formation.
"The revolution isn't only about freedom; these protests are the continuation of the social part of the revolution," he added.
A statement by the CTUWS condemned the bill and called upon the Supreme Council of the Armed Forces to reject it and initiate social dialogue with workers, business owners and civil and political organizations to discuss "current challenges".
"Egyptian governments after the revolution failed to understand the labor movement and instead took an arrogant stance from it and said it hindered democratic transformation in the country," read the statement.
The statement said that the proposed bill is a return to the practices of the ousted regime which criminalized strikes through article 194 of the penal code until 2003 when Egypt signed the International Labor Accord, but then it put constraints that made it impossible to practice this right.
The bill is yet to be approved by the Supreme Council of the Armed forces.
The bill was also condemned by the April 6 Youth Movement that said, "It is unacceptable stifle people’s freedom of expression no matter what the reasons are."
"Sector protests can be easily dealt with through opening a dialogue with workers not banning protests," added the statement.
"Counter revolution protests organized by the remnants of the ousted regime can be easily stopped through many other ways," it added.
Abbas said that they presented a suggestion to the Ministry of Finance to establish a committee comprising workers, business owners, government officials and experts to run negotiations.
"We believe that this is the best mechanism to respond to workers’ demands, as it will discuss problems and set procedures with a specific time schedule to solve them; however, it was ignored," he said.
Workers said that after the 1952 revolution, two labor activists were executed by the revolutionary council when they were accused of being part of the counter revolution.
Late president Anwar Sadat issued a similar law in 1977, banning protests amid social unrest on Jan. 17 and 18 of that year demanding social justice.
Khalil said that the party is preparing a memorandum that includes all workers’ demands and will present it to Prime Minister Essam Sharaf.
Workers previously condemned statements by Sharaf criticizing sector protests for hindering economy.
"Workers’ demands include the appointment of workers on temporary contracts and the return of workers expelled due to their syndicate activities. These require simple decisions," Rashad said.
Incidents sur la place Tahrir, au Caire
publié le 09/04/2011 à 09:25
Des incidents ont éclaté dans la nuit de vendredi à samedi sur la place Tahrir, au Caire, où l'armée égyptienne est intervenue pour disperser des manifestants.
Des centaines de milliers de personnes s'étaient rassemblées la veille sur la place devenue le symbole de la révolution égyptienne pour réclamer des poursuites judiciaires contre Hosni Moubarak et reprocher aux autorités militaires, qui ont pris les rênes du pays, leur lenteur dans la lutte contre la corruption.
Dans la soirée, les forces de sécurité égyptiennes ont encerclé la place, ont tiré en l'air, ont fait usage de pistolets paralysants et de matraques et ont procédé à des arrestations pour disperser les derniers manifestants, selon un témoin interrogé au téléphone par Reuters.
Mais plusieurs centaines de militants sont restés sur les lieux, défiant les forces de l'ordre. Un bus et un camion de l'armée ont été incendiés et des pierres ont été lancées par les manifestants.
En début de matinée, samedi, aucun signe de présence de l'armée n'était plus visible autour de la place. "Grâce à Dieu, nous leur avons tenu tête et nous sommes toujours là", a dit un manifestant.
La place Tahrir a été l'épicentre de la contestation qui a abouti le 11 février au départ du président Hosni Moubarak après dix-huit jours de mobilisation.
L'armée bénéficie d'un large soutien au sein de la population depuis qu'elle a pris directement les commandes du pays en promettant de remettre le pouvoir à un gouvernement civil issu d'élections.
Mais elle est aussi de plus en plus contestée et il lui est surtout reproché une lenteur dans la mise en oeuvre des procédures judiciaires contre Hosni Moubarak. L'ancien président, âgé de 82 ans, et sa famille vivent dans la station balnéaire de Charm el Cheikh depuis leur départ du Caire. Il leur est interdit de quitter l'Egypte.
"Nous resterons ici tant que Moubarak n'aura pas été jugé", a promis Mahmoud Salama, qui travaille dans une agence de voyage.
Les collectifs formés de jeunes cyberactivistes, à la pointe de la révolution égyptienne, avaient appelé à cette nouvelle manifestation contre la corruption dans le cadre d'un "Vendredi de la purification et des responsabilités".
L'armée a déjà dispersé par la force une précédente manifestation sur la place Tahrir après le renversement de Moubarak. Elle avait présenté des excuses le lendemain, affirmant qu'aucun ordre n'avait été donné pour cette intervention.
Le Conseil suprême des forces armées a programmé des élections législatives en septembre. Un scrutin présidentiel suivra, en octobre ou novembre, et l'armée a annoncé qu'elle remettrait le pouvoir à un gouvernement civil.
Patrick Werr et Dina Zayed; Bertrand Boucey et Henri-Pierre André pour le service français
Par Reuters
Égypte. «La révolution ? Quelle révolution ?»
Deux mois et demi après le début de la «révolution» égyptienne, l’armée a repris le pays en main. Interpellations, tortures et jugements expéditifs d’opposants se multiplient.
Sur le grand drapeau égyptien qu’il agite tous les soirs sur le grand rond-point de la place Tahrir, symbole de la «révolution du 25 janvier», Amin, 32ans, a inscrit ces quelques mots: «Le combat continue». Comme lui, ils sont une centaine à venir crier que la révolution n’est «pas terminée». Révolution? Le mot arrache sourires ou soupirs. «Une révolution, ça fout en l’air un système. En Égypte, le régime est toujours là. Rien n’a changé», tranche Rabha Attaf, journaliste franco-algérienne rencontrée au Caire.
5.000 interpellations
Pour cette spécialiste du monde arabo-musulman, «la véritable épreuve de force commence maintenant». «C’est le retour de la terreur», estime-t-elle, pointant du doigt «la multiplication des disparitions d’opposants» dans le pays. Et quand ils ne disparaissent pas, ils sont arrêtés, souvent torturés, et jugés de manière expéditive par des tribunaux militaires. Plusieurs sources avancent le chiffre de 5.000 interpellations (*) depuis la révolte de février. Le 9mars dernier, au lendemain d’une manifestation qui aurait rassemblé près de 500.000 personnes, la place Tahrir a de nouveau été évacuée de manière violente par une centaine d’hommes en civil. L’armée a arrêté près de 200 manifestants. Parmi eux, dix-huit femmes qui demandaient à être plus représentées dans les instances qui préparent l’avenir de l’Égypte. «Pour les faire passer pour des prostituées, l’armée leur a fait subir des tests de virginité, assure une autre journaliste. C’est la pire des insultes pour une femme et une famille. Il n’y avait pas meilleur moyen pour intimider et dissuader…».
Gangs armés
La terreur prend aussi d’autres formes. «On assiste à une montée impressionnante de l’insécurité, témoigne, au Caire, Marc Lavergne, directeur du Centre d’études et de documentations économiques, juridiques et sociales (CEDEJ), une structure financée par l’État français. Avant, Le Caire (20millions d’habitants) était probablement l’une des métropoles les plus sûres au monde. Aujourd’hui, on constate que des petits groupes armés font irruption dans les quartiers et pillent les habitants. Sur les routes, des voitures sont arrêtées et volées. Les enlèvements contre rançon se multiplient aussi, égrène-t-il. Du coup, les gens n’aspirent qu’à une chose: que le calme et l’ordre reviennent». Et l’ordre, c’est l’armée. «L’économie, c’est l’armée. La corruption, c’est l’armée. Tout nous ramène à l’armée. C’est elle qui contrôle tout», martèle Rabha Attaf. Au sein de la population, les militaires jouissent pourtant d’une très bonne cote. «Ils ont fait le coup du gentil (l’armée) et du méchant (la police), analyse la journaliste. Mais les gens commencent à comprendre…». Une dizaine de candidats a déjà émergé pour les futures élections présidentielles. Pour Rabha Attaf, «tout est pratiquement joué d’avance». «Ici, pas besoin de bourrer les urnes. On bourre les têtes», commente-t-elle, évoquant les quelque 40% d’analphabètes que compte le pays. Amin, lui, a un diplôme d’informaticien. Il n’a pas de boulot, mais ses convictions sont inébranlables. «Les choses peuvent encore bouger, il faut maintenir la pression».
* Les estimations du CEDEJ font état de 1.000 à 2.000 tués pendant la révolution et près de 12.000 blessés graves.
* De notre envoyé spécial Hervé Chambonnière
Source: le telegramme.com
La place Tahrir a été le théâtre d'une brutale répression dans la nuit qui a suivi la manifestation la plus massive depuis que la déposition de Moubarak, semblant ranimer la flamme de la révolution, pour renvoyer à quelques-uns des vendredis plus sombres de son histoire.
La tension était déjà palpable lorsqu'un attroupement de plusieurs milliers de protestataires s'installaient pour une occupation nocturne autour de plusieurs officiers de l'armée qui avaient dénoncé le conseil militaire, après des manifestations sans précédent devant l'ambassade israélienne au courant de la journée.
Abdelrahman Hassan avait émis un voeu furtif, qui ne s'est pas réalisé
Egypt blogger gets 3 years for criticizing army
by SARAH EL DEEB, Associated Press Sarah El Deeb, Associated Press – Mon Apr 11, 6:38 pm ET
CAIRO – An Egyptian military tribunal convicted a blogger of insulting the army and sentenced him to three years in prison, further raising activists' fears that the army is against greater freedom of expression and political reform.
[la suite : http://news.yahoo.com/s/ap/20110411/ap_ ... a/ml_egypt ]
En Égypte comme en France, non au fascisme !
Dans un contexte de crises capitalistes, les révoltes populaires se sont multipliées depuis plusieurs années. En Égypte, la révolte a pris une dimension révolutionnaire en chassant Moubarak. Mais elle a été confronté dès le départ à la dynamique contre-révolutionnaire du fascisme religieux. ---- Les Frères Musulmans égyptiens, après être restés soigneusement à l'écart de la révolte populaire dont ils n'ont pas été à l'initiative, ont été appelés comme roue de secours par la bourgeoisie égyptienne tout comme la bourgeoisie occidentale. ---- Jouant le rôle historique qu'ont toujours tenu les courants fascistes, qu'ils se revendiquent ou non d'une religion, ils ont pris une posture pseudo-ré! ;volutionnaire pour accéder au pouvoir, se faisant ainsi l'outil véritable de la reprise en main contre-révolutionnaire.
Les Frères musulmans en Égypte, historiquement soutenus par l'impérialisme britannique afin de faire contrepoids aux mouvements indépendantistes et au mouvement ouvrier, se sont structurés autour d'une idéologie définie par Sayyid Qutb, que l'on peut sans aucun doute qualifier de fasciste religieux. Ils se targuent, comme les fascistes en France et partout dans le monde, d'une dimension « sociale » tout en s'opposant violemment aux luttes ouvrières, en développant une vision raciste et antisémite du monde et en appelant à une « révolution » nationale-religieuse.
De la même manière que les fascistes en France défendent un « capitalisme national &r! aquo;, les Frères musulmans défendent un « capitalisme musulman » qui n'est que la formulation idéologique des intérêts de la bourgeoisie égyptienne.
Les premières mesures prises par Morsi, sous l'influence des Frères Musulmans, se sont dirigées contre le mouvement ouvrier. Il en va ainsi de l'interdiction des grèves, de la criminalisation des syndicalistes, et de la volonté de mettre sous tutelle les organisations syndicales, dans la droite ligne du syndicalisme vertical et corporatiste fasciste. Ces mesures prennent également pour cible les femmes et les minorités religieuses.
Après avoir composé avec la junte militaire du CSFA, les frères musulmans et leur président, Morsi, se sont imposés comme les représentants les plus efficaces de la bourgeoisie égyptienne.
Aujourd'hui, ils te ntent de mettre en place un régime fasciste religieux&nbs! p; par le biais d'un coup de force. Coup de force qu'ils présentent comme visant à liquider l'ancien appareil de Mubarrak (tout en le maintenant à part quelques lampistes jugés pour la forme), mais qui en réalité vise à liquider les luttes ouvrières, comme en témoignent la répression contre les grévistes égyptiens, les syndicalistes de luttes, dont trois de nos camarades du mouvement socialiste libertaire égyptien, Mohamed Serag El-Din, Mohamed Ezz et Ali El-Kastawy.
Pour justifier ce coup de force, ils essaient de lui donner un vernis démocratique au moyen d'un réferendum organisé dans des conditions douteuses...
La Coordination des Groupes Anarchistes affirme sa solidarité avec la classe ouvrière et les femmes d' Egypte qui se soulèvent à nouveau, contre le fascisme religieux. Nous adressons particuli! èrement notre soutien à nos camarades anarchistes égyptiens, qui au cœur même de la révolte populaire, défendent l'alternative anarchiste comme rempart à l'autoritarisme militaire et fasciste
En Égypte comme en France, le fascisme c'est la gangrène, on l'élimine ou on en crève !
Le 28 Décembre 2012
Relations Internationales de la Coordination des Groupes Anarchistes
La Constitution des Frères Musulmans est une déclaration de guerre contre le peuple Égyptien
C'est une déclaration formelle de guerre ; c'est l'annonce d'une guerre contre le peuple égyptien, et une attaque directe contre le peuple et sa révolution ; c'est une abolition de l'ensemble des promesses du contrat politique qu'a approuvé le peuple avec Mohamed Morsi quand celui-ci a été élu comme Président de la République dans des circonstances uniques et exceptionnelles.
La bande des Frères Musulmans a oublié qu'elle est arrivée au pouvoir dans un moment historique et particulier avec un nombre d'électeurs qui ne dépassait pas 20%, dans une atmosphère d'abstention populaire (méfiance vis à vis du système électoral) ; et surtout grâce à la complicité claire et limpide de l'institution militaire qui harcèle le peuple et les forces politiques révolutionnaires.
- Mohamed Morsi ne s'en souvient pas mais son accession au pouvoir n'a été que la conséquence du rejet de son rival Ahmed Chafik « une figure politique ignoble ».
- Morsi a oublié le climat qui a prédominé sur les élections présidentielles et les doutes profonds sur sa transparence et son intégrité.
- Morsi et sa bande ont oublié leur trahison à la révolution et leur complot avec Omar Souleimane.
- Mohamed MORSI et sa bande ont oublié la trahison qu'ils ont commis contre le peuple en l'abandonnant lors des événements de la rue - - Mohamed Mahmoud et des quartiers des ministères entre novembre et décembre 2011.
- Morsi a enfin oublié que sans les sacrifices des révolutionnaires pour faire tomber le régime, il serait encore emprisonné dans les prisons de Mubarak.
En effet, le groupe fasciste appelé "les Frères Musulmans" allié aux services secrets de l'Etat, mais également leurs clients terroristes nommés "salafistes", pensent qu'ils peuvent imposer leur constitution. Celle-ci n'a aucune valeur. Elle a été validée par une commision illégitime sur le plan politique et rejetée par la population, car elle n'agit que pour les intérêts idéologiques d'une minorité éloignée des péoccupations de la population.
Force est de constater que les Frères musulmans alliés avec les rebuts sociaux nommés (salafistes), qui n'ont aucune base populaire, se sont séparés entièrement du corps social. Et, fidèles à leur racines historiques de mouvement élitiste secret comparable à la franc maçonnerie , ils ne défendent que les intérêts étroits de leurs membres.
Nous constatons que les attaques du vendredi 23 novembre menées par les forces populaires contre le siège des Frères Musulmans, et tout ce qui est advenu après comme événements, est un message clair contre la légitimité des Frères Musulmans, et un rejet populaire explicite contre ceux-ci.
La légitimité de Mohamed Morsi en tant que président de la république n'existe plus.
1- Nous appelons l'ensemble du peuple égyptien à ne pas répondre à cette tentative criminelle, en s'opposant à ce référendum qui met en place une constitution bâtarde. Nous appelons le peuple à s'abstenir par tous les moyens possibles, à manifester massivement le jour de référendum, à paralyser les moyens de transport, à bloquer les commissions de référendum, et à se préparer pour combattre la violence de cette bande criminelle fasciste religieuse.
2- Nous voulons aussi avertir certains organes judiciaires quant à leur implication dans ce crime contre le peuple ; l'implication des juges dans l'encadrement de ce référendum criminel va les ranger dans la catégorie des ennemis du peuple. Méfiez-vous car la colère du peuple peut aussi vous balayer en très peu de temps !
3- Nous appelons l'institution militaire à arrêter la répression contre le peuple car le sang des révolutionnaires que vous avez fait couler demeure encore dans nos rues; nous vous appelons à arrêter votre collaboration avec les islamistes, qui font de vous des traitres à la révolution égyptienne. Méfiez-vous de la colère du peuple et de son impatience à votre égard, sachez que toute la fortune du monde ne peut vous protégez de la colère du peuple. Faites attention, évitez de vous allier au fascisme religieux, et méfiez-vous de cette collaboration qui masque un crime : cette constitution c'est la goutte qui va déborder la vase, et ainsi vous ouvrez vous même la porte de l'enfer que vous devrez affronter.
4- A cet égard, nous dénonçons la trahison et l'attitude des mouvements et partis politiques, nous dénonçons leur faible réaction, nous contestons leur soumission et leur résignation sous prétexte de paix sociale, nous contestons la fuite par l’élite du combat de rue sous prétexte du dialogue, de la réconciliation, et de l'unité. Nous appelons à ce qu'ils soient à la hauteur de ce moment historique décisif, et à hauteur des aspirations des masses, en mettant l'intérêt de la nation avant tout intérêt personnel ou politique, sinon la colère du peuple se retournera contre eux.
5- Nous affirmons notre soutien intégral aux forces vivantes du peuple égyptien, et nous affirmons , qu'ensemble, nous mènerons le combat contre la coalition fasciste religieuse et militaire, et nous n'hésiterons pas à prendre le chemin que choisira le peuple dans son combat quoique cela coûte !
A bas le fascisme des Frères Musulmans!
Vive la lutte du peuple égyptien!
Vive la lutte des travailleurs!
Traduction : Coordination des Groupes Anarchistes (Lyon)
Related Link: http://lsmegypt.blogspot.fr/2012/12/blog-post.html
Communiqué suite aux inculpations à Alexandrie
Dimanche dernier, durant une séance de jugement au tribunal d’Alexandrie de policiers inculpés de meurtre des manifestants lors des affrontements de janvier 2011, les forces de police chargées de surveiller le tribunal se sont mises à provoquer les familles des victimes et des militant-e-s venu-e-s les soutenir pacifiquement comme lors des séances précédentes. Après les provocations, les forces de police ont chargé violemment la foule. La charge est rapidement devenue une course poursuite contre toute personne se trouvant dans les parages, les tabassages et arrestations se faisaient de toute part. Trente et une personnes ont été interpellées et transférées à la tristement célèbre prison elgharbanyat dans la région de la ville Borg El Arab (45 kilomètre au sud d’Alexandrie) sans permettre aux inculpé-e-s de contacter leurs proches et leurs avocats.
Parmi les inculpé-e-s figurent quatre de nos camarades, malgré qu’ils n’aient participé ni au rassemblement de soutien devant le tribunal ni aux affrontements avec les forces de police. Ces camarades sont :
1. Mohamed Ezzdine
2. Amir Asaad
3. Mohamed Albadri
4. Houssine Mohamed.
Ils étaient en train de prendre un café après une diffusion habituelle de tracts, ce qui nous laisse supposer que leur arrestation n’était pas improvisée mais plutôt préméditée. Car ces camarades comptent parmi les membres les plus actifs du MSL, ils sont de toutes les grèves et de toutes les manifestations, et les services de renseignement les connaissent très bien. Les accusations retenues contre les 31 inculpé-e-s sont : association de malfaiteurs en vue d’action de vandalisme et de destruction de bien public, utilisation de la violence contre les représentants de l’ordre publique.
Ce mercredi 23 janvier, une séance a été tenue pour voir si l’emprisonnement était prolongé, sauf que les forces de police n’ont pas voulu transférer les inculpé-e-s prétextant le trouble à la sécurité que leur déplacement impliquerait. Le procureur a validé cette décision absurde des forces de police en reportant la séance au mercredi 30 janvier au tribunal de Borg El Arab et non au tribunal de Menchia (Alexandrie) où ont eu lieu les affrontements. Cette décision condamne les inculpé-e-s à rester encore 10 jours en prison sans justification légale. Malgré cela, les médias et les organisations de défense des Droits de l’Homme restent sous silence.
Nous accusons le ministère de l’intérieur d’abus et de vengeance à l’encontre de nos camarades et des autres inculpé-e-s, que ce soit pour la violence de la répression ainsi que pour l’emprisonnement sans charges établies durant 10 jours dans une prison sous haute surveillance, alors que leur emprisonnement est soi disant « préventif ».
Nous accusons aussi le gouvernement fasciste des frères musulmans d’être derrière cette répression, contre toute personne et tout comité populaire revendiquant ses droits, ainsi que ceux et celles qui les soutiennent, contre le pouvoir et ses acolytes.
Malgré l’inculpation de nos camarades, nous ne nous résignerons pas à accepter l’arbitraire de l’État, et nous faisons appel à la solidarité de toutes les organisations anarchistes et révolutionnaires à travers le monde. Nous vous demandons de manifester votre soutien pour nos camarades devant les ambassades et consulats égyptiens.
Notre lutte continuera jusqu’à l’abolition de l’État et du capitalisme.
Mouvement socialiste libertaire, Égypte
24 janvier 2013
Traduction: Alternative libertaire
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