De la Jordanie au Liban, de la Syrie au Yémen

Re: De la Jordanie au Liban, de la Syrie au Yémen

Messagede michel le Sam 19 Fév 2011 13:00

Djibouti. L'onde de contestation du monde arabe a atteint l'Afrique. Pour la première fois, Djibouti, pays stratégique de la Corne de l'Afrique, a été le théâtre d'un rassemblement de l'opposition. Plusieurs milliers de personnes ont manifesté vendredi à l'appel de l'opposition pour dénoncer le régime du président Ismaël Omar Guelleh.
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Re: De la Jordanie au Liban, de la Syrie au Yémen

Messagede Antigone le Dim 20 Fév 2011 10:57

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KOWEIT
RFI - 19 fev 2011
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20110219 ... ees-police

Au Koweït, des manifestations de Bidouns dispersées par la police

Le vent de contestation qui souffle sur le monde arabe a atteint le Koweït. Des premières manifestations ont eu lieu dès le vendredi 18 février 2011. Et ce samedi 19, toujours à l’initiative des Bidouns, ces arabes apatrides qui s'estiment discriminés par les autorités, de nouveaux rassemblement on été dispersés par la police.

Les Bidouns forment une communauté qui revendique la citoyenneté koweitienne, et les avantages qui y sont attachés. Les Bidouns seraient aujourd'hui 100 000 au Koweït, sur 2,5 millions de résidents, dont seulement 1 million de citoyens. Comme l'indique leur nom, bidoun, qui signifie « sans », en l'occurrence sans citoyenneté, ils sont apatrides.
Ils ne comptent pas parmi les descendants des arabes qui se trouvaient là dans les années 1920, lorsque ce territoire est devenu protectorat britannique, et ils n'ont pas davantage brigué la nationalité de l'émirat quand il est devenu Etat indépendant au tout début des années 1960. Cette communauté bidoun provient dans sa majorité de bédouins du nord de la péninsule arabique. Puis elle a été renforcée par des réfugiés irakiens restés au Koweït après la guerre de 1990, et par des Palestiniens.

Le gouvernement koweitien a déjà assimilé une quarantaine de milliers de ces apatrides, en fonction de leur ancienneté dans le pays. Mais la pratique des faux passeports tend à se répandre de la part de non-Koweitiens avides de bénéficier des nombreux avantages sociaux accordés par cet Etat pétrolier à ses nationaux: éducation, santé et de quoi manger gratuitement pendant un an, un bonus accordé en janvier. Etre apatride est en revanche le pire des statuts, sans aucun droit, ni au travail, ni même à quitter le territoire.


BAHREIN
Le pouvoir semble désemparé et divisé sur la conduite à tenir. Il a fait chasser les occupants de Pearl square pour les laisser revenir et s'installer de nouveau... La dynastie bicentenaire des Khalifa est sur la sellette. Le prince héritier, qui s'est substitué à son papa de roi complètement dépassé, tente de reprendre la situation en main en jouant la carte de l'apaisement. Mais l'opposition appelle aujourd'hui à une grève générale illimitée pour obtenir la démission du gouvernement.
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Re: De la Jordanie au Liban, de la Syrie au Yémen

Messagede 1+1=plus que 2 le Lun 21 Fév 2011 11:20

source : Thala solidaire
http://thalasolidaire.over-blog.com/cat ... 74996.html

le site internet du ministère des Affaires étrangères a modifié sa notice sur Bahreïn suite à notre article. Ainsi lisait-on avant notre publication sous le chapitre "Relations bilatérales" : "Un accord de coopération bilatérale en matière de sécurité intérieure a été signé en 2007. La France contribue notamment à la formation des forces de maintien de l'ordre bahreïniennes chargées d'encadrer les manifestations - formation qui inclut une composante droits de l'homme." Ce texte a disparu, remplacé par le suivant : "Un accord de coopération bilatérale en matière de sécurité intérieure a été signé en novembre 2007. Cet accord, non ratifié par la partie bahreïnienne, n'est pas entré en vigueur."


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Re: De la Jordanie au Liban, de la Syrie au Yémen

Messagede Antigone le Lun 21 Fév 2011 16:26

Ce ne sont plus seulement des étudiants qui manifestent. A mesure que le mouvement de contestation s'élargit socialement, le rapport de forces s'inverse. Pour preuve que le vent tourne, dans les manifestations de ce dimanche à Sanaa, les partisans du régime reculaient pour le première fois.

RFI - 21 fev 2011
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20110221 ... x-soutiens
Au Yémen, le mouvement de contestation gagne de nouveaux soutiens

SANAA - Les Yéménites ont entamé, ce lundi 21 février 2011, leur sit-in pour exiger le départ d’Abdulalh Saleh, leur président au pouvoir depuis 1978. Un président qui, ce jour, lors d’une conférence de presse, a déclaré qu’il « ne partirait que par les urnes ». La veille, le mouvement de contestation a bénéficié du soutien de l’opposition. A ce soutien s’ajoute un autre de taille : celui des Ulémas, les savants religieux du Yémen.
Pacifiques mais déterminés, voilà comment se montraient les étudiants ce matin du lundi 21 février devant l’université de Sanaa. Sur les panneaux à l’entrée du campus, taguée en lettre rouge cette indication:« Va t'en ! » Un message court, clair.
Beaucoup de jeunes déplorent le dialogue de sourd engagé avec le président depuis plusieurs semaines. L'annonce d’Ali Abdullah Saleh ce lundi 21 février qui a une nouvelle fois refusé de quitter son poste, devrait raviver d’avantage la contestation. D’autant plus que les soutiens en faveur des étudiants se multiplient. Au soir du dimanche 20 février, l’opposition a choisi de se joindre aux manifestations, et a refusé tout dialogue avec le pouvoir.
Appui également des Ulémas, les savants religieux du Yémen. Cheikh Abdul Majed al-Zandani, un des imams les plus respectés du pays, a qualifié ce lundi de «crime» toute agression contre les manifestants, et rappelé au gouvernement son devoir de protection de la population.
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Re: De la Jordanie au Liban, de la Syrie au Yémen

Messagede Antigone le Mer 23 Fév 2011 17:02

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ARABIE SAOUDITE

Il y a le feu aux frontières du royaume saoudien. A peine le roi Abdallah vient-il de rentrer de convalescence que ses conseillers (eux mêmes conseillés par Washington) le pressent de lâcher du lest en prenant des mesures sociales. Au royaume richissime des Saoud, 65 % de la population a moins de 25 ans et les aspirations à la liberté n'en peuvent plus d'être étouffées sous une chappe de conservatisme. Comment Facebook pourrait-il rester longtemps compatible avec la non-mixité, l'absence de loisirs et l'impossibilité de s'évader ? Depuis quelques temps, certains membres de la famille régnante tentent d'amorcer un virage en prenant position en faveur d’une émancipation progressive des femmes avant qu'il ne soit trop tard.
L'Arabie saoudite, c'est avec l'Egypte l'autre pièce centrale du monde arabe. Si le vent de contestation emportait le régime wahhabite, le prix du baril de pétrole se mettrait à s'emballer et plus rien ne serait contrôlable.

RFI - 23 fev 2011
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20110223 ... e-arabique

Flambée contestataire dans la péninsule arabique
par Monique Mas

Un vent de révolte souffle dans le Golfe et soulève une inquiétude grandissante dans les monarchies pétrolières, à commencer par l’Arabie saoudite. Déjà très impliquée à sa frontière sud, au Yémen où des troupes saoudiennes aident le régime du président Ali Abdallah Saleh à contenir une opposition composite, Ryad a désormais les yeux braqués à l’Est, sur le petit royaume insulaire du Bahreïn où des manifestants réclament la fin de la dynastie des al-Khalifa.

Malgré les promesses de dialogue du prince héritier de la dynastie sunnite des al-Khalifa, qui règne à Bahreïn sur une majorité chiite depuis le XVIIIe siècle, malgré aussi les tirs à balles réelles, qui ont fait plusieurs morts la semaine dernière parmi les manifestants, la contestation ne faiblit pas. Au contraire puisque le mardi 22 février un cortège de trois kilomètres a rempli la grand place de Manama, la place de la Perle où l’opposition réclame depuis le 14 février dernier des réformes politiques et sociales.

Le roi du Bahreïn à Ryad
Le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa al-Khalifa, se rendra dès vendredi en Arabie Saoudite pour parler avec le roi Abdallah du vent de révolte qui secoue son trône. Le monarque saoudien rentre dès ce mercredi 23 février à Ryad, après trois mois d'absence pour raisons de santé. La famille al-Khalifa compte sur le soutien sans faille de son voisin saoudien. Il est vrai que cette flambée contestataire se produit tout près de ses provinces pétrolières orientales, de l’autre côté du pont de 24 kilomètres qui relie la péninsule à Bahreïn.

Depuis le début, le grand frère saoudien cherche à calmer le jeu et à amener l’opposition et en particulier le grand parti chiite Wefaq à ouvrir des discussions avec le prince héritier Salman Ben Hamad al-Khalifa que son père à mandaté pour entamer des « réformes réelles ». Lundi, le roi avait même cédé à l'une des revendications des manifestants ordonnant la libération des prisonniers chiites. Mais finalement, comme dans de nombreux autres pays arabes en proie à la contestation, l’opposition légale est débordée par la jeunesse à l’origine du mouvement.

A l’instar de Manama, Ryad brandit aussi le spectre de l’ingérence étrangère dans le petit royaume peuplé de 70 % de chiites. L’Arabie saoudite abrite une minorité chiite et n’a de cesse de soupçonner l’Iran de vouloir entrer dans la bergerie pétrolière. La querelle sur la nature arabe ou persique du Golfe n’est bien évidemment pas seulement sémantique. Mais de toute évidence, cette fois la grille de lecture sunnite-chiite ne suffit pas du tout à décrire la déchirure qui se fait jour à Bahreïn.

Comme l’explique le professeur en sciences politiques de l’université d’Exeter en Angleterre, Marc Valeri, l’attachement à l’Etat nation du Bahreïn est aussi fort dans la majorité chiite que dans la minorité chiite. Et la contestation des al-Khalifa va désormais au-delà des revendications habituelles d’une opposition chiite dénonçant une discrimination confessionnelle. Même si ce sont essentiellement des jeunes chiites qui ont lancé le mouvement, il y a aussi des sunnites aussi pour demander des réformes sinon « la tête du roi ».

Changement de génération
Une lame de fond portée par une nouvelle génération déferle sur le monde arabe. Au sud de la péninsule, elle touche désormais le Yémen, un Etat qui jusqu’ici défrayait davantage la chronique pour les partisans d’al-Qaïda dont il abrite l’un des derniers bastions, mais aussi pour ses rebelles sécessionnistes au sud et pour son schisme chiite au nord. Cette fois, comme le souligne le spécialiste du Yémen à l’Institut français du Proche-Orient, Laurent Bonnefoy, ce sont des jeunes, étudiants ou chômeurs qui donnent le tempo de la révolte, même si l’initiative en revient à l’opposition organisée de « La Rencontre commune », le fruit d'une alliance ambigüe entre un parti socialiste hérité de la défunte république démocratique du Yémen du Sud et islamiste du parti al-Islah très mobilisée dans l'éducation des jeunes justement.

Au Yémen aussi, les sit-in et les manifestations se sont poursuivies malgré les morts et les promesses, en particulier celles du président Saleh d’abandonner ses projets de présidence à vie ou de succession dynastique avec son fils. Après des morts à Aden la semaine dernière, mardi soir, la capitale Sanaa a enregistré ses premiers morts lors d’une attaque de contre-manifestants. Le pouvoir a visiblement recruté des hommes de main dans le milieu tribal où le port d’armes est autant une tradition qu’un moyen de subsistance comme le souligne Laurent Bonnefoy.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Le Monde - 23 fev 2011
http://www.lemonde.fr/proche-orient/art ... _3218.html

Le roi Abdallah rentre en Arabie saoudite et annonce des mesures sociales

Le roi Abdallah d'Arabie saoudite a quitté, mercredi 23 février, le Maroc où il était en convalescence depuis le 22 janvier, pour rentrer dans son pays. A l'occasion de son retour, le souverain a, par ailleurs, annoncé une série de mesures sociales. Il a ainsi ordonné qu'une prime de 15 %, qu'il avait précédemment décidée pour environ un million de Saoudiens travaillant dans la fonction publique, soit intégrée dans leurs salaires. Il a également annoncé que le capital d'un fonds d'aide au logement serait augmenté de 40 milliards de riyals (environ 7,8 milliards d'euros) pour mieux répondre aux demandes de prêts immobiliers. Le roi a également gracié un grand nombre de prisonniers saoudiens qui étaient détenus pour des délit financier et proclamé une série de mesures pour lutter contre le chômage et aider les étudiants à l'étranger.

Le souverain saoudien, âgé de 86 ans, avait quitté l'Arabie le 22 novembre pour New York, où il avait été opéré d'une hernie discale, compliquée par un hématome. Il avait subi une seconde opération au début de décembre. Il était arrivé le 22 janvier à Casablanca, au Maroc, pour poursuivre sa convalescence et sa thérapie. L'âge du roi Abdallah et le caractère exceptionnel de l'annonce de son hospitalisation avaient alimenté des rumeurs sur l'avenir de la direction du royaume, acteur clé dans la politique au Moyen-Orient et premier exportateur mondial de pétrole.

Au cours de l'absence du roi, le président égyptien Hosni Moubarak, un proche allié de l'Arabie saoudite, a été chassé du pouvoir par la rue le 11 février, après son homologue tunisien Zine El-Abidine Ben Ali, qui s'est réfugié le 14 janvier en Arabie.
Le retour au pays d'Abdallah pourrait signifier que le souverain souhaite jouer un rôle plus actif alors que le royaume s'interroge sur les réponses à donner à la vague de révoltes dans le monde arabe, explique le Wall Street Journal.
Durant son absence prolongée, la population saoudienne a montré des signes de mécontentement face à un taux de chômage élevé. Le gouvernement craint par ailleurs que la minorité chiite ne s'inspire des protestataires du Bahreïn voisin pour manifester.
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Re: De la Jordanie au Liban, de la Syrie au Yémen

Messagede Antigone le Jeu 24 Fév 2011 17:43

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ARABIE SAOUDITE

L'Orient-Le Jour - 23 fev 2011
http://www.lorientlejour.com/category/M ... ujets.html

Le roi Abdallah regagne Riyad en distribuant des milliards à ses sujets

Le roi Abdallah a pleinement repris les rênes de son pays hier, après une absence de trois mois pendant laquelle il a subi deux opérations au dos. À l’occasion de son retour, le roi a pris une série de mesures sociales – dont le coût est estimé à 35 milliards de dollars – concernant notamment les fonctionnaires et les étudiants.

Le roi Abdallah a regagné Riyad hier après un traitement médical de trois mois à l'étranger. Son retour a été célébré avec éclat par les Saoudiens qui se sont alignés sur le passage de son convoi pour le saluer en agitant des drapeaux vert et blanc, selon les images des télévisions saoudiennes. Des groupes folkloriques ont dansé et chanté, et les femmes étaient nombreuses à participer à son accueil. Samedi a été déclaré jour férié.
Le roi Abdallah a été montré après sa descente d'avion, assis sur un fauteuil. Il a été salué en premier par le roi de Bahreïn et les membres de la famille royale saoudienne au complet. Le souverain avait quitté Riyad le 22 novembre pour New York où il a été opéré d'une hernie discale, compliquée d'un hématome. Il a subi une seconde opération début décembre. Il était en convalescence au Maroc depuis le 22 janvier. L'âge du roi Abdallah et le caractère exceptionnel de l'annonce de son hospitalisation avaient alimenté des rumeurs sur l'avenir de la direction du royaume.

Il reprend les rênes du géant régional et premier exportateur de pétrole mondial dans un contexte de craintes pour la stabilité du Golfe au moment où la contestation politique dans les pays arabes est alimentée par la grogne sociale.
La presse saoudienne, paraissant hier, a vu dans le retour du roi un gage de stabilité pour la région, le quotidien Arab News soulignant notamment que « le souverain est maintenant le seul pilier de la stabilité régionale ».
Dès son retour au pays, le vieux souverain, presque nonagénaire, a fait annoncer l'octroi d'une série d'allocations en faveur des étudiants à l'étranger et des jeunes chômeurs, ainsi que des aides au logement, pour un montant global estimé à plus de 35 milliards de dollars. Le taux de chômage élevé des jeunes et les problèmes de logement sont en effet deux des défis que l'Arabie, pourtant riche de son pétrole, va devoir relever sous peine d'affronter une crise sociale. Mais aucune des mesures annoncées par une monarchie absolue qui ne souffre ni Parlement ni opposition légale ne concerne les réformes politiques réclamées par les dissidents - élections libres, liberté pour les femmes et libération des prisonniers politiques.

Sur Twitter, des Saoudiens se sont montrés critiques envers sa prodigalité à son retour. « Ce que nous voulons, ce sont des droits, pas des cadeaux », écrit ainsi un internaute, Fahad Abdhalfiri.
Inspirés des révolutions tunisienne et égyptienne, qui ont vu le jour grâce aux réseaux sociaux d'Internet, un groupe de cyberdissidents a appelé sur Facebook à une « journée de colère » le 11 mars pour obtenir des libertés publiques. Plus de 460 internautes avaient rejoint cette page hier matin, mais il était impossible de vérifier combien d'entre eux habitent en Arabie même. On ignore encore quel impact réel aura cet appel à manifester dans un royaume désertique de plus de deux millions de km2 taillé à coups de sabre, sur lequel règne sans partage depuis 80 ans la tribu des Saoud.
Une manifestation, en janvier à Deddah, à la suite d'inondations dans cette ville, la deuxième du royaume, avait été rapidement dispersée.



LIBAN

L'Orient-Le Jour - 23 fev 2011
http://www.lorientlejour.com/category/L ... 3E....html

Ces jeunes qui veulent « faire tomber le régime confessionnel »...

Dans le sillage du vent de révolte qui souffle sur le monde arabe, des milliers de jeunes Libanais appellent sur Facebook à « faire tomber le régime confessionnel ». Un combat au pire improbable, au mieux de longue haleine, estiment des experts, interrogés par l'AFP.
Reprenant à leur compte les slogans scandés en Tunisie et en Égypte, plusieurs pages intitulées « Le peuple libanais veut faire tomber le système confessionnel », ou encore « Journée de la colère contre le confessionnalisme, la corruption et la pauvreté » ont récemment fait leur apparition sur le site.

« Jeunes du Liban, soulevons-nous contre l'oppression de ce régime », écrit Mahmoud al-Khatib sur la page http://www.facebook.com/#!/lebrevolution , qui compte jusqu'à présent plus 10 000 « amis ». Mais ces mêmes jeunes, et des observateurs, sont convaincus que la particularité du système libanais rend plus difficile une réplique pure et simple des révoltes arabes.
« Les Libanais se vantent tout le temps de leur liberté et de leur démocratie face aux pays arabes », affirme à l'AFP Hassan Chouman, informaticien de 24 ans, un sympathisant de ces pages. « Mais chez eux, il y a un seul dictateur, ici, nous en avons au moins sept ou huit », ironise-t-il, en référence aux leaders politiques représentant chacune des 18 communautés du pays. « Au Liban, la compétence ne compte pas. Chaque leader d'une communauté nomme à des postes sa "clique", ce qui pourrit notre administration publique », affirme pour sa part Ghassan Azzi, professeur de sciences politiques à l'Université libanaise.

Abolir ce système où tout le monde veut sa part du gâteau « est beaucoup plus difficile que de faire tomber un dictateur », dit-il. « Ici, si vous manifestez dans la rue, vous dirigez ça contre qui ? Quelle institution ? Quel groupe ? Il n'y a rien de palpable. » Selon lui, même des dirigeants soi-disant laïcs sont obligés d'intégrer le système pour « survivre politiquement ».
Sur Facebook, certains écrivent même que « ce mouvement est voué à l'échec, à moins que chaque confession ne fasse tomber son propre leader ». Mais pour d'autres, les soulèvements arabes sont venus éveiller un ancien rêve, malgré les profondes divisions entre coalition pro-occidentale et bloc mené par le Hezbollah et alors que toute revendication sociale est immédiatement politisée.
« La leçon à tirer des révolutions d'Égypte et de Tunisie, c'est qu'il faut mettre de côté les différends en vue d'un même objectif, soutient Abou Reem, 39 ans, administrateur de la page. Le peuple libanais veut faire tomber le système confessionnel. »
Une réunion se tiendra en mars lorsque le nombre dépassera le cap des 10 000 sympathisants.

Pour Antoine Messarra, membre du Conseil constitutionnel, « il faut commencer par respecter les règles de droit en promouvant les compétences, une éducation et une culture non confessionnelle et une meilleure relation État-citoyens ».
Jusqu'à présent, les initiatives luttant contre le confessionnalisme, comme l'élection d'une partie des députés sur base non religieuse ou l'instauration du mariage civil (reconnu mais qui ne peut être célébré au Liban), sont restées lettre morte.
Mais « rien n'est impossible, même si la route est longue », juge Abou Reem.
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Re: De la Jordanie au Liban, de la Syrie au Yémen

Messagede Antigone le Ven 25 Fév 2011 15:04

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BAHREIN

On commence à entendre à présent des voix qui réclament carrément la destitution du roi, et même la fin de la monarchie. Même si cette revendication est encore minoritaire dans l'opposition, elle était inimaginable il y a seulement quelques jours. Au sein du régime, une "aile dure" a décidé de prendre les devants plutôt que risquer de se faire dépasser.
Le régime saoudien suit les événements avec de plus en plus d'inquiétude, craignant que le vent de révolte traverse le pont qui relie les deux royaumes.

AFP, Romandie news - 25 fev 2011
http://www.romandie.com/ats/news/110225 ... ew98q7.asp

Bahreïn: maintien de la mobilisation, Mullen encourage le dialogue

MANAMA - Les manifestants à Bahreïn ont maintenu leur pression sur le régime vendredi, et le plus haut gradé américain en visite à Manama a encouragé les "changements" engagés par la monarchie.

Des centaines de manifestants ont prié ensemble sur la place de la Perle dans le centre de capitale bahreinie, alors que des religieux chiites avaient appelé à commémorer la mémoire de sept personnes tuées au début de la révolte, selon un correspondant de l'AFP.
Sur la place de la Perle, épicentre de la contestation qui est entrée dans sa douzième journée, des manifestants qui campent sur place, agitaient des drapeaux bahreïnis, rouge et blanc. "Nous voulons que les Al-Khalifa quittent Bahreïn", a lancé un des manifestants, Ahmed Abdallah, 20 ans, en référence à la dynastie sunnite qui règne depuis 200 ans sur la petite île du Golfe, dont la majorité des 1,2 million d'habitants sont chiites. "La majorité demande un changement de régime", assure Ibrahim Ali, 42 ans, un ingénieur en mécanique venu sur la place pour participer à la manifestation.

Mais les formations de l'opposition, dominée par les chiites, ne semblent pas vouloir d'une chute du régime mais demandent des réformes profondes, dont une "véritable" monarchie constitutionnelle. Un religieux chiite, Abdel Jalil al-Moqdad a déclaré à l'AFP après s'être adressé aux manifestants: "Nous voulons un régime parlementaire et démocratique, un régime où le Parlement serait élu par le peuple et qui formerait le gouvernement". Il a nié tout caractère confessionnel des protestations.
"Est-ce que vous avez entendu des demandes confessionnelles ou des demandes qui ne concernent qu'une partie du peuple bahreïni ?", s'est-il interrogé. "Le peuple ne fait que demander la démocratie et une distribution équitable des richesses et ces demandes concernent tout le peuple", a-t-il ajouté.

Les forces de police étaient absentes tandis qu'un hélicoptère survolait la place autour de laquelle la circulation automobile était normale. Les membres du service d'ordre portant des gilets de couleur orange recevaient des dons des automobilistes qui apportent victuailles et boissons aux manifestants.
Après des violences initiales qui ont fait sept tués parmi les manifestants, les forces de sécurité se sont retirées sur ordre du prince héritier, chargé par son père de conduire un dialogue national avec l'opposition.

L'amiral Mike Mullen, chef d'état-major interarmées, en tournée dans le Golfe depuis le 20 février, a rencontré jeudi soir le roi Hamad ben Issa Al-Khalifa et le prince héritier, Salman ben Hamad Al-Khalifa, avant de partir vendredi pour le Koweït.
Au cours de sa rencontre avec le roi, l'amiral Mullen a de nouveau salué "la manière très modérée avec laquelle le roi et le prince héritier ont répondu à la crise", a indiqué le capitaine John Kirby, porte-parole militaire américain. Le capitaine Kirby a ajouté que le chef d'état-major inter-armée américain avait fait part de son appréciation sur la manière dont la monarchie "conduit les changements qu'elle opère à l'intention de son peuple".
L'amiral Mullen a quitté vendredi Bahreïn, quartier général de la Ve flotte, chargée de protéger les voies d'approvisionnement en pétrole dans le Golfe. Il est arrivé au Koweït pour assister aux cérémonies célébrant la libération du pays par une coalition internationale en 1991, après son invasion par l'Irak.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
AFP, La Croix - 25 fev 2011
http://www.la-croix.com/afp.static/page ... sh9ixs.htm

Bahreïn: l'opposition craint la division du pouvoir face à la révolte

MANAMA - L'opposition à Bahreïn mise sur le prince héritier, jeune et réformateur, Salman Ben Hamad Al-Khalifa, pour sortir de la crise, mais elle craint que l'aile dure du régime ne paralyse ses efforts.

Les troubles dans le petit royaume du Golfe sont entrés vendredi dans leur 12ème jour, et une manifestation a été annoncée en mémoire des sept victimes des violences qui ont marqué le début de la révolte contre la monarchie.
Dans d'entretiens avec l'AFP, des responsables de l'opposition ont indiqué souhaiter trouver un accord avec celui qui a été désigné par le roi Hamad Ben Issa Al-Khalifa pour mener à bien le "dialogue national". Mais pour Ali al-Assouad, député du Wefaq, principal groupe de l'opposition chiite, "certains", qu'il n'a pas nommés, ne veulent pas que le prince Salman réussisse. "Cheikh Salman Ben Hamad Al-Khalifa est confronté à un grand défi: prouver sa capacité à diriger le pays en sa qualité d'héritier du trône", a-t-il souligné.

Formé à l'occidentale, le prince héritier, 42 ans, supervise depuis 2001 les affaires économiques de Bahreïn, un archipel de 700 km2 aux moyens limités et qui compte 1,2 million d'habitants, majoritairement chiites. Selon un câble de l'ambassade américaine à Manama, en date de décembre 2009, révélé par Wikileaks et cité cette semaine par le Washington Post, Cheikh Salman est "très proche du camp réformateur au sein de la famille régnante". Selon le chef du bloc parlementaire du Wefaq, Abdel Jalil Khalil Ibrahim, "le prince héritier subit la pression de certains au sein de la famille royale", une dynastie sunnite qui règne depuis plus de 200 ans.

Pour contenir la révolte dans ce petit royaume du Golfe, le prince a déjà accédé à plusieurs demandes de l'opposition. Il a ordonné le retrait de l'armée et des forces de sécurité du centre de Manama, puis la libération mercredi de dizaines de détenus politiques chiites. "Ces mesures vont dans la bonne direction et favorisent le dialogue pour sortir le pays de sa crise", a estimé Abdel Jalil Khalil Ibrahim. "Mais une sortie de crise ne peut se faire par des demi-solutions", a ajouté ce représentant de l'opposition qui réclame "la démission du gouvernement, responsable de la mort de citoyens", tués dans la sanglante répression du mouvement de protestation lancé le 14 février.

En poste depuis l'indépendance de Bahreïn en 1971, l'actuel Premier ministre, cheikh Khalifa Ben Salman Al-Khalifa, est constamment conspué par les protestataires bahreïnis qui exigent son départ. Pour sa part, le ministre du cabinet royal, cheikh Khaled Ben Ahmed Al-Khalifa, est désigné dans les milieux de l'opposition chiite comme "le chef de file de l'aile dure de la famille royale".

Pour Ibrahim Charif, un chef de l'opposition de gauche, la désignation du prince héritier est "un bon choix", mais "la famille régnante est divisée sur la manière de gérer les conséquences des derniers événements". "Sans la présence des représentants de la presse internationale pour couvrir les manifestations à Bahreïn et en l'absence des pressions internationales exercées sur le régime, le clan le plus dur aurait pu avoir le dernier mot", a estimé M. Charif, secrétaire général de l'Alliance nationale démocratique.

Les principaux groupes de l'opposition demandent l'instauration d'une monarchie constitutionnelle, mais les manifestants plus radicaux réclament la fin du régime, à l'image de ce qui s'est passé en Tunisie et en Egypte. Cette semaine le prince héritier a appelé sur la télévision d'Etat à l'apaisement, en mettant en garde contre "ceux qui veulent pêcher en eaux troubles", et il a promis des "réformes réelles, et non de façade".



JORDANIE

AFP, Romandie news - 25 fev 2011
http://www.romandie.com/ats/news/110225 ... 8305is.asp

Jordanie: des milliers de personnes manifestent pour des réformes

AMMAN - Des milliers de personnes ont manifesté vendredi à Amman pour "des réformes constitutionnelles", soit le plus grand rassemblement dans la capitale depuis le déclenchement du mouvement de contestation en Jordanie en janvier.

Contrairement à vendredi dernier, où des partisans du régime avaient attaqué les manifestants, le rassemblement s'est déroulé dans le calme. 10.000 personnes selon les organisateurs, 6.000 selon la police, manifestaient pour une "journée de la colère" à l'appel de l'opposition islamiste et 19 partis et groupes de la société civile. 3.000 membres des forces de sécurité ont été déployés pour éviter des violences, selon un haut responsable des services de sécurité.

"Toute la Jordanie veut des réformes constitutionnelles urgentes, un gouvernement parlementaire et un vrai parlement représentatif du peuple", a déclaré cheikh Hamzeh Mansour, chef du Front de l'action islamique (FAI) principal parti d'opposition et émanation des Frères musulmans. Les manifestants ont lancé des slogans pour dénoncer la "corruption à tous les niveaux" et pour un "retour à la constitution de 1952". La constitution adoptée en 1952 par le roi Talal, grand-père du roi Abdallah II, a été amendée 29 fois depuis, donnant des pouvoirs plus grands à la monarchie. "Nous voulons des réformes, une vraie monarchie parlementaire", a indiqué de son côté un syndicaliste, Maissara Malass. "Nous manifestons contre la violence et le recours à des voyous pour empêcher nos protestations", a-t-il ajouté, en référence à la journée de vendredi dernier lors de laquelle des partisans du régime avaient blessé plusieurs manifestants.

Plus d'une centaine de partisans du régime étaient là ce vendredi mais la police les a maintenus à distance afin d'éviter une répétition des troubles. "Nous sommes contre les manifestations qui donnent une mauvaise image de notre pays", a affirmé à l'AFP l'un d'entre eux. Un haut responsable des services de sécurité a affirmé à l'AFP que "trois personnes ont été arrêtées et sont accusées d'être impliquées dans les violences de vendredi dernier". Dans le reste du pays, près de 2.000 personnes ont manifesté notamment à Irbid (nord) et Karak (sud) pour dénoncer la corruption et appeler à des "réformes sérieuses".

Les manifestations avaient commencé en Jordanie en janvier pour protester contre l'augmentation du coût de la vie. Elles avaient pris une nouvelle dimension après le départ du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali le 14 janvier, les manifestants réclamant dès lors des réformes politiques et la chute du gouvernement. Le roi a limogé le 1er février son Premier ministre pour calmer la rue et s'est engagé à des réformes.
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Re: De la Jordanie au Liban, de la Syrie au Yémen

Messagede spleenlancien le Dim 27 Fév 2011 11:49

Image

Jordanie.

Pour l'instant, il s'agit de reformer le régime. Pour l'instant...
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Re: De la Jordanie au Liban, de la Syrie au Yémen

Messagede Antigone le Dim 27 Fév 2011 15:19

Le Monde, avec AFP et Reuters - 27 fev 2011
http://www.lemonde.fr/proche-orient/art ... r=RSS-3208

La police tire sur des manifestants à Oman, faisant deux morts

Des policiers ont tiré dimanche des bombes lacrymogènes et des balles en caoutchouc contre des manifestants qui tentaient d'attaquer un poste de police à Sohar, à 200 km au nord de la capitale d'Oman, Mascate, ont rapporté des témoins. Les manifestants, quelque 250 chômeurs demandant des emplois, ont tenté d'attaquer le poste de police de la ville côtière avant d'être dispersés par les policiers. Deux manifestants ont été tués.

Ils se sont repliés sur un rond-point proche, rebaptisé "rond-point de la réforme". La police a tenté de les disperser à nouveau avant de quitter les lieux. L'armée a été déployée dans cette cité industrielle pour sécuriser la zone. Il s'agit de la première manifestation violente dans le sultanat d'Oman qui a connu ces dernières semaines des marches à caractère social.

Samedi, le sultan Qabous d'Oman a annoncé l'augmentation de bourses pour les étudiants, les faisant passer de 25 rials (65 dollars) à 90 rials (234 dollars), selon l'agence officielle omanaise Ona. Le sultan a également donné l'ordre de créer une association de défense des consommateurs et indiqué envisager de créer des coopératives pour proposer des produits alimentaires à bas prix. Le 18 février, quelque 300 Omanais avaient manifesté pacifiquement dans le centre de Mascate pour demander des augmentations de salaires et des réformes politiques.

D'autres manifestations ont eu lieu dimanche à Salalah, dans le sud de ce petit pays, où des opposants au pouvoir campent depuis vendredi près du bureau du gouverneur provincial. La révolte sociale dans les pays arabes s'est étendue depuis la semaine dernière à ce sultanat du Golfe, où les partis politiques sont interdits. Le sultan Kabous ben Saïd a déjà augmenté les salaires de 43 % pour les travailleurs du secteur privé et procédé à un remaniement gouvernemental.


Dans la péninsule arabique, il ne reste que le Qatar et les Emirats à ne pas avoir été touchés par la contestation.
Un vent de sable se lève sur le royaume saoudien.
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Re: De la Jordanie au Liban, de la Syrie au Yémen

Messagede Antigone le Dim 27 Fév 2011 18:06

AFP, Le Monde - 27 fev 2011
http://www.lemonde.fr/proche-orient/art ... r=RSS-3208

Liban: plusieurs centaines de manifestants contre le confessionnalisme

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dimanche 27 février à Beyrouth contre le système confessionnel au Liban. "La révolution est partout... Liban, c'est à ton tour !", ont scandé les manifestants, en majorité des jeunes, en référence aux mouvements de révolte qui agitent le monde arabe.

Reprenant le leitmotiv des soulèvements qui ont secoué la Tunisie, l'Egypte, la Libye ou le Yémen, "le peuple veut faire tomber le régime", ils ont parcouru sous une pluie torrentielle des rues de Beyrouth, jusqu'au palais de justice, encadrés par la police et l'armée. Certains soldats les regardaient d'un air amusé, d'autres les prenaient en photo. Plus de 2 600 personnes avaient annoncé leur participation à cette marche, mais il semble que la pluie ait dissuadé beaucoup de militants.

"Allez les Libanais, révoltez-vous contre le confessionnalisme", "Nous voulons un Etat civil", "Confessionalisme, sang, guerres civiles, assez!", "Révolution contre le féodalisme, contre la ségrégation!", criaient les protestataires. "Le confessionnalisme est mauvais pour la santé, nous vous prions de vous en abstenir", "Tyrans du Liban, votre tour viendra pour sûr", proclamaient leurs pancartes. Le système libanais est un mélange complexe de partage du pouvoir basé sur des quotas communautaires et sur une tradition de "démocratie consensuelle".

Depuis l'indépendance en 1943, il garantit une parité entre musulmans et chrétiens minoritaires dans la région. Il est toutefois accusé d'être à l'origine de tous les maux du pays comme la corruption, le gaspillage, le clientélisme et surtout une guerre civile destructrice (1975-1990) et crises à répétition. "Les Libanais doivent se soulever, ils continuent de suivre les leaders de leur confession même s'ils crèvent de faim", s'indigne Ali, ingénieur de 28 ans au chômage. "Ici, nous n'avons pas un seul dictateur mais une bonne vingtaine", dit Amer Saidi, étudiant en sciences politiques, qui se dit "laïc". Selon des experts, ce combat, même s'il prenait de l'ampleur, sera longue haleine, en raison de la complexité du système qui garantit un équilibre délicat entre les 18 confessions chrétiennes et musulmanes du pays.
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Re: De la Jordanie au Liban, de la Syrie au Yémen

Messagede spleenlancien le Lun 28 Fév 2011 17:29

Ce week-end, des émeutes ont secoué Oman.
Pour l'instant, c'est plutôt reformiste mais un simple coup d'oeuil sur la carte suffit pour se convaincre que la situation peut evoluer rapidement. d'autant que le 11 mars une journée de la colère est preévue en Arabie Saoudite...

Image


Des Omanais réclamant plus d'emplois et d'argent continuent de s'opposer au pouvoir lundi à Sohar, première ville industrielle du sultanat : http://juralibertaire.over-blog.com/art ... 97351.html

Contrairement à la veille, lorsque la police a fait six morts, selon un docteur, en tirant sur la foule avec des balles de caoutchouc, les forces de l'ordre ne sont pas intervenues lundi matin.
Des centaines de personnes bloquaient l'entrée de la zone industrielle dans la ville de Sohar, dans le nord de ce petit pays du Golfe. Cette zone contient un port et une raffinerie.
«Nous voulons que l'argent du pétrole soit réparti équitablement dans la population», a lancé un opposant dans un porte-voix. «Nous voulons moins d'expatriés à Oman pour que davantage d'emplois soient créés pour les Omanais», a-t-il ajouté.
Un supermarché était en flammes et pillé, selon des témoins. La veille, des manifestants ont mis le feu à deux bâtiments gouvernementaux et à un commissariat après avoir libéré les détenus.



La révolte de Sohar est inhabituelle dans ce pays bien calme, où les partis politiques sont interdits et où le sultan Kabous ben Saïd est au pouvoir depuis quatre décennies.
Dimanche, d'autres manifestations ont eu lieu à Salalah, dans le sud du sultanat, où des opposants au pouvoir campaient près du bureau du gouverneur provincial.
Sur une statue de la place principale de Sohar, des graffitis disent «Les gens ont faim» et «Non à l'oppression du peuple».
«Il n'y a pas d'emploi, pas de liberté d'expression», a dit Ali al Mazroui, chômeur âgé de 30 ans. «Les gens en ont marre et veulent de l'argent. Ils veulent mettre fin à la corruption.»



Le gouvernement omanais a promis dimanche de créer 50.000 postes dans la fonction publique et de donner 390 dollars par mois aux chômeurs.
La veille, il a procédé à un remaniement, une semaine après les premières manifestations à Mascate, la capitale, et fait un premier pas vers des réformes politiques.

La plupart des pays du Golfe, confrontés aux mêmes révoltes que les dirigeants d'Afrique du Nord, ont utilisé la manne pétrolière pour mettre un terme à la contestation.

Oman, qui entretient de forts liens militaires et politiques avec les États-Unis, n'est pas membre de l'Opep et extrait environ 850.000 barils par jour.



Leur presse (Reuters), 28 février 2011.

Article source :
http://juralibertaire.over-blog.com/art ... 61056.html
J'ai deplacé ce post
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Re: De la Jordanie au Liban, de la Syrie au Yémen

Messagede Antigone le Lun 28 Fév 2011 18:25

¨
ARABIE SAOUDITE

Radio Canada - 27 fev 2011
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/In ... rmes.shtml

Des intellectuels réclament des réformes en Arabie saoudite

Le vent de contestation qui souffle dans les pays arabes a fini par atteindre l'Arabie saoudite. Une centaine d'intellectuels ont signé une lettre dans laquelle ils lancent un appel à des réformes politiques et sociales dans le royaume dirigé par la famille Al-Saoud.

Dans le document publié sur Internet, les signataires réclament l'instauration d'une « monarchie constitutionnelle », la « séparation des pouvoirs » et l'adoption d'une Constitution. Les signataires estiment que leur pays est miné par le népotisme et la corruption et que le manque de progrès concernant des réformes promises a agrandi le fossé dans le pays. Les intellectuels réclament également « l'élection au suffrage universel » du Majlis al-Choura [le Conseil consultatif], dont les membres sont désignés. Ils réclament également le droit de vote et d'éligibilité pour les femmes. Sur le plan social, l'appel demande en outre « d'accorder aux femmes le droit au travail, à l'éducation, à la propriété et à la participation à la vie publique ».

Dans le royaume saoudien, les femmes n'ont pas le droit de travailler, de se marier ou de voyager sans l'autorisation d'un tuteur légal, un membre masculin de la famille. L'Arabie saoudite a organisé en 2005 les premières élections municipales partielles de l'histoire du pays, dont les femmes ont été exclues. Maisen 2009, le gouvernement a prolongé de deux ans le mandat des conseils municipaux, reportant des élections qui devaient se tenir cette année-là.

Le texte demande également d'interdire « toute discrimination confessionnelle, tribale, régionale ou raciale ». Selon Human Rights Watch, les chiites, qui constituent environ 10 % de la population saoudienne, sont victimes de discrimination.
L'universitaire Khaled al-Dakhil, l'un des signataires de l'appel, aux côtés d'autres intellectuels de renom, dont des journalistes et des écrivains, ainsi que des militants des droits de l'homme, a indiqué que les demandes seront présentées au roi Abdallah. En 2003 et 2004, un appel similaire avait été lancé, mais il est resté sans lendemain.

Des révoltes inspirantes
Depuis les soulèvements en Tunisie et en Égypte, des appels à des réformes dans le royaume se sont multipliés sur Internet, la plupart réclamant une monarchie constitutionnelle. Aucun n'a appelé au renversement de la dynastie des Al-Saoud, au pouvoir depuis 1932.
Par ailleurs, un texte sur Facebook proclame une « Journée de colère » le 11 mars, et un autre une « Révolution saoudienne », le 20 mars. Avant l'appel des intellectuels, un site Internet intitulé « mon État » a été lancé dans lequel des demandes de réformes ont été adressées au roi Abdallah. De nombreuses personnalités connues au pays participent au site.
Par ailleurs, un groupe de jeunes a de son côté lancé un appel au roi dans lequel ils réclament des réformes afin d'éviter « les troubles qui ont eu lieu dans la région ».

Annonces
Dimanche, le roi Abdallah a ordonné que les employés du secteur public sous contrat temporaire bénéficient d'un contrat à durée indéterminée. Il s'agit de la dernière mesure prise par le souverain pour faire face aux appels croissants à la mise en oeuvre de réformes en Arabie saoudite. La semaine dernière, le roi avait annoncé l'octroi d'une enveloppe de 36 milliards de dollars destinée aux étudiants, aux jeunes chômeurs et à des aides au logement.


OMAN
RFI - 28 fev 2011
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20110228 ... e-continue

Oman: le pouvoir lâche du lest mais la grogne continue

A Oman, la contestation se poursuit dans la plus grande ville industrielle du sultanat. Malgré les mesures prises par le gouvernement pour tenter de calmer la grogne sociale, des centaines de personnes continuent de bloquer l'entrée du port de Sohar, le deuxième d'Oman, et ce 28 février de nouveaux heurts ont éclaté entre les forces de l'ordre et les manifestants qui tentaient d'attaquer un poste de police.
Pas moins de 390 dollars par mois pour chaque chômeur, 50 000 postes supplémentaires dans la fonction publique : dimanche 27 février, le gouvernement omanais a tenté d'endiguer la grogne sociale avec de nouvelles mesures. La veille, il avait fait un premier pas vers des réformes politiques en procédant à un remaniement ministériel.

La plupart des pays du Golfe, confrontés aux mêmes révoltes que le reste du monde arabe, utilisent la manne pétrolière pour tenter de mettre un terme aux manifestations. Les contestataires du sultanat réclament d'ailleurs une répartition plus équitable de l'argent du pétrole. Oman extrait environ 850 000 barils par jour. Le sultanat contrôle par ailleurs la sécurité du détroit d'Ormuz, par où transite 40 % du pétrole exporté par voie maritime dans le monde.
Dans ce pays où les partis politiques sont interdits et où le sultan Qabous ben Saïd est au pouvoir depuis quatre décennies, la révolte est d'abord de nature sociale. Le chômage touche surtout une jeunesse éduquée. Les graffitis trouvés à Sohar assurent que « les gens ont faim », mais d'autres slogans dénoncent également « l'oppression du peuple » et demandent la fin de la corruption.


QATAR
Une page Facebook critiquant l'émir du Qatar appelle les Qataris à descendre dans la rue le 16 mars pour une journée consacrée à la «Révolution pour la Liberté. L'émir Hamad, considéré par l'Occident comme un souverain modéré, est accusé sur cette page d'être un agent d'Israël, une mention de l'Etat hébreu largement absente des appels contre d'autres chefs d'Etat arabes ciblés récemment par la colère de leurs peuples. (AFP, 26/02/2011)


SYRIE
Appels sur Facebook à « la révolution contre Bachar al-Assad »
Une page Facebook intitulée « la révolution syrienne contre Bachar al-Assad 2011 » qui comptait samedi soir plus de 25.000 fans appelle à des manifestations «dans toutes les villes syriennes» à une date «qui sera déterminée dans quelques jours».
Sur cette page, sur laquelle figure un drapeau syrien portant l'inscription « soulèvement du 15/3 », les organisateurs précisent que la date de l'évènement est actuellement « examinée avec prudence » et « sera précisée dans quelques jours ».
Ils appellent à des manifestations « pacifiques dans toutes les villes syriennes, au Canada, au Etats-Unis, en Grande-Bretagne, en France, en Allemagne et en Australie » pour demander la chute du régime du président Assad. Ils assurent qu'ils n'appartiennent à aucun parti politique, qu'ils ne sont « que des défenseurs des droits de l'Homme, des militants syriens à l'intérieur de Syrie et en Europe ».
D'autres pages similaires sont également apparues sur Facebook, notamment pour soutenir Tal al-Mallouhi, jeune blogueuse syrienne condamnée le 14 février à cinq ans de prison par la Haute cour de Sûreté de l'Etat à Damas pour intelligence avec un pays étranger.
Un autre groupe, non identifié, avait appelé également sur Facebook à « une journée de colère » le 4 février dans toutes les villes syriennes contre la « monocratie, la corruption et la tyrannie ». L'appel de ce groupe Facebook, qui avait réuni des milliers de membres sur ce site, à manifester sous le slogan de «la Révolution syrienne 2011», n'avait cependant pas été suivi. (AFP, 26/02/2011)
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Re: De la Jordanie au Liban, de la Syrie au Yémen

Messagede spleenlancien le Mar 1 Mar 2011 10:16

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Re: De la Jordanie au Liban, de la Syrie au Yémen

Messagede Antigone le Jeu 3 Mar 2011 18:35

AFP, El Watan - 03 mar 2011
http://www.elwatan.com/depeches/oman-un ... 40_167.php

Oman: un signal d'alarme, dans un monde arabe qui a besoin de changement

De récentes tensions à Oman, sultanat réputé calme à l'embouchure du Golfe, ont illustré comment le débat politique qui a pris une nouvelle visibilité avec les révoltes en Tunisie et en Egypte, s'est installé dans toutes les sociétés arabes. Et pour des analystes, ces troubles doivent servir de signal d'alarme dans une région dominée par des régimes mal équipés pour faire face aux exigences de changement d'une population de plus en plus jeune et de mieux en mieux informée. "Oman a toujours été un pays tranquille", souligne Marina Ottaway, la responsable pour le Moyen-Orient à la fondation Carnegie pour la paix, basée à Washington. "Et le fait qu'il soit le théâtre de manifestations est une bonne manière de nous rappeler qu'il n'y pas de pays ou de régime au Moyen-Orient assuré que rien ne se produira chez eux", ajoute-t-elle.

Des échauffourées ont eu lieu récemment à Sohar, une cité portuaire au nord de Mascate, entre la police et des manifestants qui demandaient de meilleurs conditions de vie et le départ de ministres accusés de corruption. Selon des sources officielles, ces affrontements ont fait un mort. Cette courte explosion de violences est un événement rare dans ce pays de trois millions d'habitants, dont 20 % d'étrangers, dirigé par le sultan Qabous, qui a déposé son père en 1970 et a introduit le suffrage universel en 2003. Le sultanat a peu de ressource en pétrole mais il occupe une situation stratégique à l'embouchure du Golfe, d'où proviennent 20 % de l'ensemble du brut qui circule dans le monde. Il est en revanche voisin du Yémen, pays pauvre et instable, secoué depuis des semaines par des manifestations contre le régime.

Ailleurs dans la région, Bahreïn est le théâtre de manifestations et des appels à des réformes ont été lancés en Arabie saoudite, au Qatar et au Koweït, des monarchies où une génération de jeunes technocrates éduqués à l'étranger réclament depuis des années une plus grande participation à la vie politique. "Dans le Golfe, il s'agit plus de réformes politique qu'économiques", souligne Mme Ottaway. "Il s'agit du malaise ressenti dans ces sociétés qui n'évoluent pas assez vite: le monde est en train de changer et elles font du sur-place".

Les manifestations à Oman sont "une surprise" pour Ibrahim Sharqieh, du Brookings Doha Center. "Elles doivent être prises au sérieux, mais nous n'avons pour le moment aucun élément qui nous permette de dire que ce pays va suivre l'exemple de la Tunisie ou de l'Egypte".
Face aux revendications des manifestants, le sultan Qabous a annoncé la création de 50.000 emplois, des aides pour les chômeurs, ainsi que la mise en place d'une commission chargée de faire des propositions pour donner plus de pouvoir à l'assemblée consultative élue.

Pour Mohammed al-Oraimi, analyste omanais des affaires du Golfe, si les exigences des sociétés à Oman et dans le reste du Golfe ne sont pas satisfaites, les nouvelles générations se chargeront de se faire entendre. "Cette génération est la génération de Facebook et de l'internet, et s'ils n'obtiennent pas ce qu'ils veulent, ils le prendront", assure-t-il. Toutefois, à Oman comme dans d'autres riches pays pétroliers, la figure dominante du pouvoir n'est pas systématiquement remise en cause, comme ce fut le cas avec les présidents Zine El Abidine ben Ali et Hosni Moubarack. A Oman, "l'objectif est de trouver une solution au chômage et à la corruption (...) et de fournir plus d'espace pour des libertés qui ont été supprimées", souligne-t-il.
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Re: De la Jordanie au Liban, de la Syrie au Yémen

Messagede Antigone le Sam 5 Mar 2011 15:26

Wall Street, pourtant porté à l'euphorie par le QE2, donne des signes de nervosité à une semaine de la "journée de la colère" en Arabie saoudite. Hier il a suffi d'une petite manifestation de quelques centaines de personnes (dont une majorité de femmes) dans l'est du pays pour que le Brut WTI se mette à grimper de 2,91 %, à 104,88 $ le baril. Le marché se rend compte qu'une grande partie des richesses pétrolières du royaume est concentrée dans cette région à majorité chiite, qui fait face à l'Iran des mollahs, ce qui pourrait être de nature à compliquer le problème...
On envisage déjà un scénario catastrophe: un baril de brut qui en quelques jours ne mettrait à flamber à plus de 200 $, largement au-dessus du record à 147,5 $ du 11 juillet 2008. Dans The Times d'aujourd'hui, Alan Duncan, ministre britannique et ancien trader spécialisé dans le pétrole, en parle pourtant comme d'une hypothèse tout à fait plausible. Alors, est-ce que l'irrationnel va l'emporter sur la raison économique ? En considérant l'état de santé actuel du capitalisme, c'est une question qu'on peut se poser parce que le système aurait tout à perdre à crédibiliser une panique qui n'a pas de réel fondement.

L'Arabie saoudite n'est pas le pays arriéré que l'on nous dépeint en Occident. C'est un pays qui, comme dans d'autres pays émergents membres du G20, a vu sa classe moyenne croitre de manière significative au point que celle-ci veuille être réellement associée à la vie politique, au point qu'elle soit en mesure aujourd'hui de contester un mode de domination qu'elle considère comme n'étant plus du tout adapté aux nécessités modernes de prises de décision. De ce point de vue, chiites et sunnites ne se trouvent pas en opposition dans l'optique d'obtenir des réformes politiques et sociales. On l'a vu ces derniers jours à Barheïn.
Je crois que ceux qui se plaignaient qu'il ne se passe jamais rien en Arabie ne seront pas déçus car il n'y a aucune raison pour qu'il y ait moins de manifestations là-bas qu'il n'y en a eu jusqu'ici dans le reste de la péninsule. Mais le royaume des Saoud n'est pas le Yémen de la famille Saleh. Il y a au sein de la famille régnante des ultra-conservateurs certes, mais également assez de réformistes capables d'incarner une mutation sociale. L'évolution du rapport de force au sommet de l'Etat saoudien aura sans aucun doute des répercussions sur le devenir des autres monarchies pétrolières et sur le règlement des conflits en cours.

L'Orient-Le Jour - 05 mar 2010
http://www.lorientlejour.com/category/M ... imite.html

En Arabie, l’Est chiite manifeste... en mode limité
De nouveaux appels à protester circulent sur Facebook


Quelques centaines de personnes ont manifesté hier dans la ville d'al-Houfouf, dans l'est à majorité chiite de l'Arabie saoudite, pour réclamer la libération d'un dignitaire religieux, cheikh al-Aamer, et d'autres détenus, selon des témoins et des militants.
Cheikh Toufic al-Aamer, un prédicateur chiite, avait été arrêté dimanche « après avoir appelé à l'instauration d'une monarchie constitutionnelle » dans le royaume, une monarchie absolue, selon le site Rassid, spécialisé dans les informations sur les chiites saoudiens.

Une manifestation similaire s'est également déroulée dans la ville d'al-Qatif avant d'être dispersée sans incident par la police. « Les manifestants réclamaient la libération de neuf détenus oubliés de al-Qatif, ainsi que de cheikh al-Aamer dont ils brandissaient un portrait, et appelaient à l'unité nationale entre sunnites et chiites », a affirmé Ibrahim al-Mugaiteeb, président de l'organisation Human Rights First en Arabie saoudite. Parmi les personnes arrêtées figurent deux écrivains, a ajouté le militant.

Des appels à une « journée de colère » avaient été lancés sur Facebook pour ce vendredi. Les rassemblements d'hier ont toutefois été limités.
À Riyad, au moins trois personnes ont été arrêtées hier après avoir répété des slogans hostiles à la monarchie à la sortie d'une mosquée. Selon des témoins, une dizaines d'hommes, dont un qui brandissait une pancarte portant la mention « Les jeunes du 4 mars », se sont regroupés après la prière du vendredi à la sortie de la mosquée al-Rajhi, l'une des plus importantes de Riyad, répétant des slogans dénonçant « l'oppression » et la monarchie au pouvoir. Ils ont été attaqués par des fidèles avant que la police n'intervienne et arrête les trois personnes, dont le meneur de l'incident.
Jeudi soir déjà, 22 personnes avaient été arrêtées lors de la dispersion d'une manifestation à al-Qatif. Ces personnes réclamaient également la libération de prisonniers détenus selon eux sans jugement, pour certains depuis plus de 10 ans, a encore indiqué M. al-Mugaiteeb. Une autre manifestation s'est aussi tenue dans la petite ville côtière d'Awwamiya. « Nous voulons la libération des prisonniers, mais nous avons aussi d'autres revendications. Nous voulons l'égalité », a déclaré un manifestant à al-Qatif.
Sur Facebook, de nouveaux appels circulent pour une « journée de colère » le 11 mars et pour une « révolution saoudienne » le 20 mars.

Les chiites, qui se concentrent notamment dans la province orientale, riche en pétrole, constituent environ 10 % de la population de l'Arabie saoudite. Cette communauté se plaint de marginalisation dans un pays régi par le wahhabisme, une doctrine rigoriste sunnite.

(.../...)
Par ailleurs, plusieurs dizaines d'extrémistes ont fait irruption mercredi soir à la Foire internationale du livre à Riyad. Selon plusieurs témoins, ils sont entrés dans le bâtiment alors que le ministre de l'Information, Abdel Aziz Khoja, y effectuait une tournée au premier jour de l'ouverture de la foire. « Ils s'en sont pris au ministre, lui demandant comment il pouvait tolérer une telle foire », et affirmé que certains des livres exposés étaient l'œuvre « d'impies qui iraient en enfer », selon l'un des témoins. Selon le site d'information Sabq, trois des jeunes extrémistes ont été appréhendés.
La Commission de la promotion de la vertu et de la prévention du vice, ou police religieuse, veille en général à la stricte application des lois islamiques dans le pays. Toutefois, un porte-parole de cette police a affirmé à la presse que ses hommes n'étaient pas liés à ces incidents. La Foire du livre de Riyad est un événement annuel attendu par de nombreux Saoudiens, la censure y étant moins rigoureuse que celle pratiquée sur les livres vendus en librairie. (AFP, L'Orient-Le Jour - 04/03/2011 http://www.lorientlejour.com/category/M ... hiite.html )
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Re: De la Jordanie au Liban, de la Syrie au Yémen

Messagede 1+1=plus que 2 le Ven 18 Mar 2011 17:37

En syrie

Antigone a écrit:¨

Appels sur Facebook à « la révolution contre Bachar al-Assad »
Une page Facebook intitulée « la révolution syrienne contre Bachar al-Assad 2011 » qui comptait samedi soir plus de 25.000 fans appelle à des manifestations «dans toutes les villes syriennes» à une date «qui sera déterminée dans quelques jours».
Sur cette page, sur laquelle figure un drapeau syrien portant l'inscription « soulèvement du 15/3 », les organisateurs précisent que la date de l'évènement est actuellement « examinée avec prudence » et « sera précisée dans quelques jours ».
Ils appellent à des manifestations « pacifiques dans toutes les villes syriennes, au Canada, au Etats-Unis, en Grande-Bretagne, en France, en Allemagne et en Australie » pour demander la chute du régime du président Assad. Ils assurent qu'ils n'appartiennent à aucun parti politique, qu'ils ne sont « que des défenseurs des droits de l'Homme, des militants syriens à l'intérieur de Syrie et en Europe ».
D'autres pages similaires sont également apparues sur Facebook, notamment pour soutenir Tal al-Mallouhi, jeune blogueuse syrienne condamnée le 14 février à cinq ans de prison par la Haute cour de Sûreté de l'Etat à Damas pour intelligence avec un pays étranger.
Un autre groupe, non identifié, avait appelé également sur Facebook à « une journée de colère » le 4 février dans toutes les villes syriennes contre la « monocratie, la corruption et la tyrannie ». L'appel de ce groupe Facebook, qui avait réuni des milliers de membres sur ce site, à manifester sous le slogan de «la Révolution syrienne 2011», n'avait cependant pas été suivi. (AFP, 26/02/2011)


Cette semaine il y aurait eu trois journées de manifestations.
La dernière c'est aujourd'hui avec des manifs dans plusieurs villes du territoire-syrie.
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Re: De la Jordanie au Liban, de la Syrie au Yémen

Messagede hocus le Dim 27 Mar 2011 14:19

Syrie : l'armée se déploie à Lattaquié, en proie aux violences

LEMONDE.FR | 27.03.11 | 13h38 • Mis à jour le 27.03.11 | 13h52



Confronté à des troubles sans précédent, le pouvoir syrien a décidé d'envoyer l'armée dans la ville portuaire de Lattaquié, dimanche 27 mars, après une journée de violence lors de laquelle manifestants et autorités se sont mutuellement accusés d'être à l'origine des troubles.

Le gouvernement syrien affirme que 12 personnes, 10 policiers et deux manifestants armés, sont mortes dans la journée de samedi. 200 personnes ont également été blessées. Damas a accusé des "extrémistes musulmans d'être derrière l'attaque". Des militants réformistes en exil affirment de leur côté que six personnes ont été tuées par les forces de sécurité syriennes depuis vendredi.

L'arrivée des forces armées a été annoncée dans plusieurs journaux syriens proches du pouvoir. Le quotidien Al-Watan affirme que l'armée a pour mission "de mettre fin à la destruction et aux meurtres". Techrine, autre organe du pouvoir, parle de 150 blessés vendredi et samedi, sans faire la distinction entre civils et militaires. Des sources médicales indiquaient que deux manifestants avaient été tués, samedi, après avoir tenté d'incendier un local du parti Baas du président Bachar Al-Assad.

La présence de soldats est confirmée par des habitants, cités anonyement par Associated Press. Ils affirment que des unités sont déployées dans des endroits stratégiques de Lattaquié, une des villes les plus prospères de Syrie peuplée de sunnites, de chrétiens et d'allaouites.

DERAA, ÉPICENTRE DE LA CONTESTATION

Capture d'écran d'une vidéo montrant les funérailles d'un manifestant à Deraa, vendredi 25 mars.

Capture d'écran d'une vidéo montrant les funérailles d'un manifestant à Deraa, vendredi 25 mars.Reuters/REUTERS TV

Samedi, un local du parti Baas et un commissariat avaient été incendiés à Tafas, près de Deraa, épicentre de la contestation dans le sud du pays. Des milliers de personnes s'y étaient rassemblées pour les obsèques de Kamal Baradan, un manifestant tué la veille.

A Deraa même, des centaines de contestataires ont à nouveau occupé la place centrale, samedi. Selon Amnesty International, la répression des manifestations a fait au moins 55 morts au cours de la semaine écoulée dans cette région. D'après des témoignages rapportées notamment par Al-Jazira, une vingtaine de protestataires ont trouvé la mort dans la seule journée de vendredi.

Des manifestations ont aussi eu lieu dans la capitale, Damas, et à Hama, plus au nord, théâtre d'une répression sanglante d'un soulèvement islamiste qui avait fait jusqu'à 20 000 morts sous le régime de l'ancien président Hafez Al-Assad en 1982. A Sanamein, dans le sud du pays, des habitants ont rapporté que 20 personnes avaient été tuées lorsque des hommes armés ont ouvert le feu sur la foule rassemblée devant un bâtiment utilisé par les services de renseignements militaires.


http://www.lemonde.fr/proche-orient/art ... _3218.html



Bloomberg
Al-Assad’s Promises Fail to Halt Syrian Unrest as Scores Die
March 26, 2011, 6:19 PM EDT

By Alaa Shahine and Nadeem Hamid


March 27 (Bloomberg) -- Syrian President Bashar Al-Assad’s security forces clashed with protesters in several cities after his promises of freedoms and pay increases failed to prevent dissent from spreading across the country.

The protests that started earlier this month in the southern province of Daraa may have resulted in the deaths of 55 people, London-based Amnesty International said in a statement on its website. Security forces opened fire on protesters in the town of al-Sanamein in Daraa and carried out arrests in the capital, Damascus, it said. Al Arabiya and Al Jazeera reported a military presence in the city of Latakia on the Mediterranean.

“Security elements are firing live bullets on protesters,” a man who identified himself as Omar al-Masri told BBC Arabic television in a telephone interview from Daraa. “We are not gangs. We are peaceful protesters.”

Syria is the latest Middle Eastern country to be hit by the wave of uprisings that ousted longtime rulers in Egypt and Tunisia, and sparked an armed conflict in Libya. Assad’s regime is an ally of Iran and a power broker in neighboring Lebanon, where it supports Hezbollah, a Shiite Muslim group that has a guerrilla army.

Firing on Protesters

Syrian army vehicles loaded with soldiers entered Latakia, Al Arabiya reported yesterday, citing unidentified eyewitnesses. Khalid Kamal, an imam in the port city, said in a phone interview with Al Jazeera that “military police and unknown snipers opened fire randomly on protesters.”

Unrest began in Syria on March 15 when as many 200 people took to the streets of Damascus opposing Assad’s government.

Video footage on the Internet broadcast by Pan-Arab news networks Al Jazeera and Al Arabiya yesterday showed hundreds of protesters in cities such as Homs and Daraa, some tearing down a poster of Assad. The state-run Syrian Arab News Agency said an armed group killed one man in Homs while another group in Sanamein attacked security forces, who killed several assailants.

Assad, who came to power in 2000, will cancel his country’s emergency law and the part of the Syrian constitution that makes the Baath Party the ruling party of the country, Al Arabiya reported, without citing anyone. He also may reshuffle his cabinet soon, Al Arabiya reported yesterday, citing people it didn’t identify.

‘Two Options’

Syrian authorities released more than 200 political prisoners, the Syrian Observatory for Human Rights said on its website.

Assad’s regime has “only two options,” the Brussels-based International Crisis Group said in a report on its website. “One involves an immediate and inevitably risky political initiative that might convince the Syrian people that the regime is willing to undertake dramatic change. The other entails escalating repression, which has every chance of leading to a bloody and ignominious end.”

“There is change and there is reform,” Anas al-Shami, a Syrian parliamentarian, told Al Arabiya television in an interview. “Surely this reform wasn’t perfect but we are working night and day.”

The crackdown on demonstrators on March 25 came a day after Assad’s political and media adviser, Buthaina Shaaban, said protesters’ demands were “legitimate” and would be met.

“The demands of the people of Daraa and the rest of the Syrian people across all provinces are legitimate,” she said. “All legitimate demands will be met, but in a calm way.”

Condemnation From Obama

The Obama administration condemned the violence against civilians by Syrian authorities and urged that those responsible be held accountable. The U.S. wants to see actions to back promises from the government, said Mark Toner, a State Department spokesman.

Syria is confronting the same challenges facing other governments in the region -- the “unmet political and economic grievances of their people,” U.S. Defense Secretary Robert Gates said on March 24 while visiting Israel.

“Some of them are dealing with it better than others,” Gates said. “I’ve just come from Egypt, where the Egyptian army stood on the sidelines and allowed people to demonstrate, and in fact, empowered a revolution. The Syrians might take a lesson from that.”

Assad’s Concessions

Shaaban accused foreign forces of meddling in Syria and said there are “signs of foreign funding” behind the protests. She denied reports that Iran and Hezbollah were helping to quell the unrest.

Still, Shaaban said the government planned more concessions, including moves to combat corruption, a new media law guaranteeing more freedom, improving living standards for residents of border areas, and changes to criminal law to ban random arrests and speed the processing of cases.

Assad has already ordered pay increases of between 20 percent and 30 percent for state employees and an income-tax cut, state television reported. He also ordered a 25 percent increase in the pensions of former government employees.

“We have seen this pattern repeated, where there are protests, and the government makes some concessions but they are not enough for protesters and growing opposition,” David W. Lesch, professor of Middle East history at Trinity University in San Antonio, said by phone.

‘Excessive Force’

Daraa residents are seeking the dismissal of some officials and permission to sell land in border territories without government approval. They also want detainees recently jailed on political charges to be freed, including a number of children held for writing anti-government graffiti.

“The excessive force apparently again being used by security forces is the latest example of the Syrian authorities’ appalling and brutal response to recent dissent, and make their pledge to investigate the violence sound rather hollow,” said Philip Luther, Amnesty International’s Deputy director for Middle East and North Africa.

For the government to have credibility, it “must immediately issue clear orders to restrain the security forces to prevent further loss of life.”

Assad’s father, the late President Hafez Assad, ruled the Arab country for 29 years. In 1982, he crushed a rebellion led by Islamist militants in the city of Hama, killing as many as 10,000 people, according to estimates cited by Human Rights Watch.

--With assistance from Zainab Fattah in Dubai and Nayla Razzouk in Amman and Joshua Zumbrun in Washington. Editors: Mark McQuillan, Ann Hughey.
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Re: De la Jordanie au Liban, de la Syrie au Yémen

Messagede hocus le Mar 29 Mar 2011 14:57

Syrie -
Article publié le : lundi 28 mars 2011 - Dernière modification le : lundi 28 mars 2011

Le gouvernement syrien annonce la fin de l’état d’urgence

Par RFI

La Syrie a décidé, dimanche 27 mars 2011, l’abrogation de la loi d’état d’urgence en vigueur dans le pays depuis près d’un demi-siècle. C’est l’une des principales revendications de l’opposition qui souhaite pouvoir continuer les manifestations. Mais dans le même temps, des renforts de l’armée ont été dépêchés à Deraa dans le sud du pays, haut lieu de la contestation.

Avec notre correspondante à Damas, Sophie Dumont

Les manifestants de la place Tahrir au Caïre ont brandit leurs chaussures en signe de protestation lors du discours d'Hosni Moubarak le 10 février 2011.
09/03/2011
Spécial révoltes dans le monde arabe
La décision de l’abrogation de la loi d’état d’urgence, ce dimanche, par le gouvernement de Bachard el-Assad pourrait être le signe de concessions de la part du pouvoir, même si la date de son application n’a pas été déterminée.

Elle est l’une des principales revendications de l’opposition car elle donnerait fin aux arrestations arbitraires pratiquées régulièrement depuis plus de 30 ans envers les personnes qui s’expriment contre le gouvernement. Elle donnerait le droit de manifester en fonction des termes de son application.

Mise en place en 1963, cette loi confère de larges pouvoirs aux forces de l’ordre syriennes en matière d’arrestation, de détention et actuellement de répression armée face aux manifestants qui sont considérés comme une menace pour la sécurité du pays.

La conseillère du président Boussaïna Chaabane multiplie les interventions. Encore ce dimanche, elle a promis des discussions une diversification des partis politiques et des médias.

Cependant, les arrestations continuent dont celle d’un ressortissant américain accusé d’inciter aux manifestations. Par ailleurs, deux journalistes libanais, travaillant pour l’agence Reuters, ont disparu et 16 personnes, en plus des 260 prisonniers politiques dimanche, ont été libérées.

C’est donc dans un climat de confusion et de contradiction que le gouvernement syrien gère l’évolution de la révolution, mêlé au silence pesant de Bachard el-Assad qui devrait s’exprimer très prochainement.



et :

Le gouvernement syrien a démissionné

LEMONDE.FR avec AFP | 29.03.11 | 10h11 • Mis à jour le 29.03.11 | 14h51


Le gouvernement syrien dirigé depuis 2003 par le premier ministre, Mohammad Naji Otri, a présenté, mardi 29 mars, sa démission au chef de l'Etat, Bachar al-Assad, qui l'a acceptée, a annoncé la télévision publique. Un nouveau cabinet doit être mis en place dans les 24 heures, selon un haut responsable à Damas.

Cette mesure intervient alors que le régime est confronté à une contestation sans précédent dans le sillage des révoltes qui secouent le monde arabe. Le président Bachar Al-Assad, au pouvoir depuis 2000, doit annoncer sous peu une série de mesures censées libéraliser le régime en place depuis près de cinq décennies, notamment l'abolition de l'état d'urgence qui prive les citoyens de la majorité des libertés publiques.

"LE PEUPLE SYRIEN EST UN"

Des milliers de personnes affluaient, mardi matin, sur une grande place de Damas afin de participer à un rassemblement de soutien au président Bachar A-Assad, confronté à une contestation sans précédent depuis son arrivée au pouvoir en 2000. "Par notre sang, par notre âme, nous nous sacrifierons pour toi Bachar", "Dieu, Syrie, Bachar et c'est tout" "Un, Un, Un, le peuple syrien est un", scandent les manifestants venus à pied ou en bus sur la place Sabaa Bahrat en face de la Banque centrale où figure une immense affiche du chef de l'Etat.

Les manifestants brandissent des drapeaux syriens et des portraits du président ainsi que des banderoles sur lesquelles on peut lire "Non à la dissension confessionnelle". La Syrie est un pays multiconfessionnel et multiethnique avec notamment les sunnites qui sont majoritaires, les alaouites qui tiennent les rênes du pouvoir, les chrétiens et les kurdes. Des rassemblements identiques sont prévus dans toutes les villes du pays.
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Re: De la Jordanie au Liban, de la Syrie au Yémen

Messagede bajotierra le Mar 29 Mar 2011 18:17

Et bien voilà une conséquence de " l'agression impérialiste contre kadafi " qui n'avait pas été prévue dans les brillants communiqués anti- intervention ....
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Re: De la Jordanie au Liban, de la Syrie au Yémen

Messagede hocus le Mar 29 Mar 2011 18:30

oui c est clairement une consequence des actions de l OTAN, mais les syriens en lutte ont peut etre, a la limite, jouer un role mineur, peut etre.
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