de Bredele le Mar 15 Fév 2011 16:40
Je ne pense pas qu'on puisse dire que ww est raciste, juste que ta pensée ww, me poses probleme sous certains angles.
On va dire que je rabache... mais je crois plutot que le probleme ici, est la facon dont on analyse la norme... parce que la langage est une norme...
Pour ceux qui pensent que la norme c'est la loi, que c'est l'etat seul qui l'impose... on voit bien qu'ils ont torts... La norme a, entre autre, des consequences identitaires, les gens convergent sur des normes et ainsi forment des groupes dont l'identité collective vont nourrir l'identité individuel et vice et versa...
Le langage est une norme, et comme toute les normes, c' est a la fois un element de cohesion et de rejet, quelqu'un qui partage pas la meme langue que soi, c'est un element qui fait que consciemment/inconsciemment, on considere l'autre comme un etranger, comme l'accent qui est une variation de la norme partagée, et comme toute variation meme legere, amene a se rendre compte que l'autre est pas vraiment comme soi, c'est "l'irruption" de l'anormalité qui amene une reaction qui illustre souvent le rapport de force social :
Si tu es le seul a "varier", les autres te le feront remarquer, le plus souvent par l'humour plus ou moins aggressif, mais parfois ca amene au rejet tout court.
C'est le mecanisme de base du principe affinitaire qui est en jeu, je m'asssocie parce qu'il me ressemble, je rejette, parce qu'il differe.
Le langage etant ce qui nous permet de nous exprimer, il est un element de notre identité, c'est pour cela qu'il est profondement imbriquer dans notre pathos (passion) mais il permet le logos (raison).
Le paradoxe quand cette question devient politique, c'est qu'on injecte de la passion, alors que la politique est dans le domaine de la raison, mais sans ce vecteur de communication qu'est le langage, il n'y a pas de politique... la politique ne peut pas ignorer cette question...
Quand je dis que la politique est dans le domaine de la raison, je parle evidement de pensée de type anarchiste, socialiste, meme liberal, les principes qui sont adoptés et reflechi sont des principes objectifs qui peuvent etre adopté par tous, et non les principes subjectif qui posent des criteres plus restrictifs, par exemple la religion etc...
Quand on inclut dans ses principes politiques, des mecanismes identitaires trop marquées et qu'on met le principe affinitaire au sommet de notre hierarchie des normes, on se retrouve a rentrer souvent en contradiction avec des notions d'ouvertures, d'egalités, de justice et de solidarité, par exemple l'amitié, l'amour n'est ni juste ni injuste elle est d'abord et avant tout affectif, c'est un choix arbitraire, sur des criteres qui ne le sont pas forcement non plus.
Je considere que les mouvements identitaires, sont des mouvements qui se basent en gros sur l'emotion, un gars qui choisit l'extreme droite, n'est pas contre la solidarité ou la justice, l'egalité, mais le principe affinitaire est au sommet de sa reflexion, et il va donc hierarchises l'autre selon sa proximité avec lui et rejeter ceux qu'il considere comme trop different et on voit ou ca mene....
Les mouvements politiques a revendication culturel/identitaire suivent en ce sens, le meme genre de mecanisme, d'ou souvent sa forte proximité avec l'extreme droite, mettre trop l'accent dans une vision politique sur ce genre de principes, amene forcement quelque part au rejet de l'autre, sur des criteres subjectifs, trop fortement connoté "émotionnellement", et l'autre se retrouve catégoriser dans une perception dont il ne peut difficilement sortir.
Ces mouvements se placent dans le cadre de lutte identitaire, ils opposent des conceptions identitaires a d'autres : opposer la conception basque a celle de la conception Espagne, opposer Espagne et Europe etc... alors qu'elles peuvent etre associé, on vit dans un cadre qui le permet...
Dans les mouvements de liberation nationale, le probleme souvent, c'est qu'il y'a une oppression identitaire, le dominant rejette l'autre dans sa specifité identitaire, c'est la subjectivité du dominant qui pousse l'oppressée a se regrouper de cette facon la, bien entendu les differences preexistent, mais on peut eviter, si on le veut, de mettre en avant ce critere subjectif diviseur.
La question complexe a resoudre pourrait etre, comment "normaliser" sans dominer ? (quand je dis normaliser, c'est que je pars du principe qu'il faut mettre en commun des choses et trouver des accords pour qu'on puisse coexister sans rentrer dans une concurrence qui va amener une domination des uns sur les autres). C'est je crois la question principale que se pose l'anarchisme en tant que pensee politique.
Les questions identitaires sont transversales, elles touchent beaucoup de domaine, la sphere individuel, politique, mais aussi selon les types de regroupement auxquels on appartient, qui sont assez nombreux.
Ce sont des questions qui doivent etre prises en consideration, mais je ne peux adherer a la maniere dont le font certains de ces groupes, elles placent le principe affinitaire trop haut ce qui ouvre la porte a des derives dangereuses... evitons le plus possibles les criteres subjectifs quand on est dans le domaine de la politique.