[Eco]Le capitalisme en soins intensifs

Re: [Eco]Le capitalisme en soins intensifs

Messagede Antigone le Dim 29 Oct 2017 14:21

29 octobre 2017 - Wall Street accélère encore et encore: le Dow Jones à 23.435, le S&P500 à 2.581, mais surtout le Nasdaq qui s'envole à plus de 6.700 points. Le Nasdaq enregistre sa plus forte hausse depuis un an, porté par les résultats mirobolants des GAFA dont les valorisations ont déjà gagné 40 à 70 % depuis le début de l'année. Ainsi, Wall Street renoue avec les heures les plus folles de la bulle internet.
Alphabet (Google) fait l'essentiel de ses bénéfices grâce aux recettes publicitaires... certes, mais à terme, ce ne sera pas suffisant. On observe en effet une augmentation de ses dépenses commerciales en "TAC". Les TAC, ce sont les sommes que Google reverse aux entreprises qui l'aident à attirer des clics. Or, à mesure que les recherches sur ordinateur sont délaissées au profit du mobile, les clics sur mobile coûtent plus cher à Google et rognent sur ses bénéfices. La pression sur les revenus publicitaires obligera donc Alphabet, pour ne pas péricliter, à se diversifier, pas seulement à travers quelques projets futuristes assez fumeux, mais sur du robuste, en particulier le cloud, l'informatique dématérialisée. Car le cloud est devenu le principal vecteur de croissance de Microsoft et d'Amazon. Amazon, justement, dont les publications ont fortement impressionné cette semaine, à plus de 1.100 $ l'action, avec un chiffre d'affaires en hausse de 34 % au 3e trimestre (!!!), à 43,7 Mds $. Amazon doit ses résultats à AWS (Amazon Web Services) qui est devenu le n°1 mondial du cloud, devançant Microsoft qui affiche quand même + 16 % de bénéfices pour un chiffre d'affaires en hausse de 12 % à 24,5 Mds $.
Ces accélérations à la hausse et les niveaux de valorisations vertigineux que l'on atteint rappellent ce qu'on a connu entre décembre 1999 et janvier 2000, avant l'explosion de la bulle internet. Evidemment, les analystes nagent dans l'optimisme, ignorant que c'est toujours au plus haut des phases d'euphorie, au moment où l'on s'y attend le moins, que se produisent les krachs. Ils prétendent en chœur que l'économie est solide, or, il semblerait que nous soyons sur la crête de la courbe de croissance, sous les 2 %, au maximum de ce que l'économie peut donner, de l'avis même de plusieurs intervenants sur BFM Business. Les perspectives pour 2018 s'annoncent au mieux identiques, sinon moins bonnes. Cette bouffée d'air n'aura permis de résoudre aucun problème qui menace l'économie mondiale d'effondrement, ni aux USA, ni en Europe, ni au Japon, ni en Chine, ni ailleurs. Peut-on dire d'une économie qu'est en pleine santé quand elle a besoin de béquilles pour l'empêcher de tomber ? Ainsi, Draghi a décidé cette semaine de prolonger de 6 mois le programme de rachat d'actifs de la BCE à hauteur de 40 milliards d'euros par mois, ajoutant qu'il était prêt à en rajouter au moindre accroc. Du coup, le CAC40 a clôturé vendredi à son plus haut de l'année, tout près des 5.500 points...

€/$: 1,1606 / $/¥: 113,64 / US$ index: 94,81
OR: 1267,80 $ / Cuivre: 6964 $ / Blé: 4,27 $ / Pétrole WTI: 54,11 $ / Brent: 60,58 $ (écart: 6,5 $)
Indice CRB (matières premières): 189,44 (+ 3)
Indice Baltic (frets maritimes): 1546 (+ 8, + 2, - 15, - 18, - 9)
Taux obligataires (à 10 ans): CH: - 0,04 % / JP: 0,06 % / DE: 0,39 % / NL: 0,49 % / BE: 0,64 % / FR: 0,80 % /
UK: 1,35 % / ES: 1,60 % / IT: 1,95 % / CA: 1,98 % / US: 2,41 % /... ZA: 9,14 % / BR: 9,74 % / TU: 11,61 % /
18 pays empruntent à taux NEGATIFS !:
Suisse (10 ans); Allemagne, Japon (7 ans); Autriche, Belgique, Finlande, Irlande, Pays-Bas (6 ans); Danemark, France, Slovaquie, Slovénie, Suède (5 ans); Espagne, Malte (3 ans); Italie (2 ans); Bulgarie, Portugal (1 an)


Qui à la tête de la Fed ? 5 candidats et un cochon d'Inde
Le M.A., 23/10/2017

Trump n'avait pas caché, pendant sa campagne, son intention de virer Janet Yellen (et même de supprimer la Fed). C'est moins évident aujourd'hui. Il faut dire que, depuis la prise de fonction de Trump, Yellen s'éclate. Elle a remonté les taux de 1 % alors qu'elle avait tergiversé pendant les 3 premières années de son mandat; le dollar s'est affaibli, favorisant les exportations des multinationales. Mais surtout, le Dow Jones, porté par le flux de liquidités, a gagné 25 %, une performance que Trump ne rate pas une occasion de souligner et de mettre à son actif. Difficile, après cela, de lui annoncer qu'elle est virée ("You're fired !")...

Outre le renouvellement à la présidence de la Fed, c’est plus de la moitié du FOMC, le comité politique monétaire de la banque centrale (aussi appelé le "Board"), qui sera renouvelé. 4 des 7 sièges seront vacants, tout comme 6 des 12 votants, suite aux démissions "surprises" de Daniel Tarullo (en charge de la régulation financière) et Stanley Fischer (vice-président). Enfin, le Sénat n'a pas validé les nominations prononcées par Obama avant son départ.

On peut lire deux sortes de commentaires. L'un, plutôt indifférent, dit que peu importe la personne, c'est la fonction qui déterminera la politique, celle qui sera la plus favorable aux intérêts américains. L'autre voit dans ces désignations un fait majeur qui, selon qu'il donnera l'avantage aux "colombes" ou aux "faucons", aura des répercussions fondamentales sur le dollar, sur les taux d'intérêt, et donc sur les économies du monde entier. Je pense que ces deux positions ne sont pas incompatibles...

Ceci dit, Trump a l'habitude de dire tout et n'importe quoi. Personne ne sait s'il a réellement une politique financière en tête et quelqu'un pour la conduire. Il pourrait aussi bien aligner cinq bols de choux avec, sur chacun, le nom d'un candidat, et lâcher un cochon d'Inde pour voir vers lequel il se dirigera... D'après ce même cochon d'Inde (je parle le cochon d'Inde), il ne resterait aujourd'hui que trois bols: Yellen, Powell et Taylor. Exit Warsh et Cohn.


22 octobre 2017 - C'est un copier/coller du bulletin de la semaine dernière. Les records continuent de tomber à Wall Street. Vendredi, c'était la 24e fois de l'année que les 3 indices battaient simultanément des records absolus. Le Dow Jones, qui vient juste de franchir la barre des 23.000 pts, a déjà parcouru, à 23.328, le tiers de la distance qui le sépare désormais des 24.000 points ! Près de 2 % de gain sur la semaine... Le S&P500 avance également à 2.575 pts, ainsi que le Nasdaq à 6.629 pts. Les indices sont entraînés par la mise en œuvre du projet de réforme fiscale de l'administration Trump qui prévoit notamment une baisse de 35 % à 20 % de l'impôt sur les sociétés et un taux d'imposition moindre sur les bénéfices rapatriés de l'étranger. Les bénéfices des entreprises en seront démultipliés.
L'adoption d'un tel projet obligera la Fed, en 2018, à augmenter ses taux substantiellement et plus rapidement que prévu afin de les mettre en adéquation avec l'inflation qui en découlera. Trump pourrait anticiper ce virage de la politique monétaire en nommant un nouveau président à la tête de la Fed. On lui souhaite bien du plaisir car les conséquences d'une telle politique sont faciles à imaginer: plus de déficit, plus d'emprunt et des taux à 10 ans qui vont augmenter et faire exploser la dette... Déjà en 1987, c'était le relèvement brutal des taux qui avait été à l'origine du krach...

€/$: 1,1783 / $/¥: 113,47 / US$ index: 93,69
OR: 1280,25 $ / Cuivre: 6919 $ / Blé: 4,26 $ / Pétrole WTI: 52,03 $ / Brent: 57,87 $ (écart: 5,8 $)
Indice CRB (matières premières): 186,59 (- 1)
Indice Baltic (frets maritimes): 1582 (+ 27, + 38, + 29, + 14, + 16)
Taux obligataires (à 10 ans): CH: - 0,03 % / JP: 0,07 % / DE: 0,44 % / NL: 0,56 % / BE: 0,71 % / FR: 0,86 % /
UK: 1,32 % / ES: 1,65 % / CA: 2,03 % / IT: 2,04 % / US: 2,38 % /... ZA: 8,83 % / BR: 9,63 % / TU: 11,15 % /
18 pays empruntent à taux NEGATIFS !:
Suisse (10 ans); Allemagne, Japon (7 ans); Belgique, Pays-Bas (6 ans); Autriche, Danemark, Finlande, France, Irlande, Slovaquie, Suède (5 ans); Espagne, Malte (3 ans); Italie, Slovénie (2 ans); Bulgarie, Portugal (1 an)


Wall Street euphorique, 30 ans après le krach de 1987
Le M.A., 19/10/2017

Les marchés sont tellement drogués à la morphine que les banques centrales leur ont injecté qu'ils avancent en ne se rendant plus compte de rien. Les analyses à courte vue font référence. La presse financière, portée par ce vent d'optimisme et d'inconscience, répète en boucle que l'économie va bien, que la reprise est là, que la production tourne à plein régime, que le plein emploi est de retour, que les bénéfices explosent. Tout ça malgré une inflation sous-jacente inférieure à 1,5 %, des chiffres d'affaires qui stagnent, des taux d'emprunt négatifs, une dette et des bulles de plus en plus faramineuses !... Mais bon, les commentateurs se feraient foutre à la porte de leur rédaction s'ils racontaient que tout va mal, alors que le Dow Jones est à 23.000 points et que les indices boursiers battent record sur record depuis des mois ?...


15 octobre 2017 - Le Dow Jones à 22.872, le S&P500 à 2.555 et le Nasdaq à 6.605, les indices de Wall Street n'en finissent plus de grimper alors que les échanges ralentissent. Idem à la bourse de Francfort. Cela fait des années qu'ils n'ont pas connu de correction supérieure à 3 % en une séance.
Pourtant les sujets d'inquiétude ne manquent dans l'actualité: Catalogne, Iran, Corée du nord.... Mais ils ne réagissent plus à rien, tellement les marchés sont gavés de liquidités. C'est comme si les signaux d'alerte ne fonctionnaient plus. Le Vix, appelé "indice de la peur", est descendu à moins de 10 points. C'est bien ce qui inquiète les analystes.
Les prévisions de croissance révisées à la hausse interpellent également. Où se situe le pic de la "reprise". Est-il encore devant nous ? ou bien l'avons-nous déjà dépassé ? Cela se joue sur quelques dixièmes de points. Il faudra sans doute patienter encore quelques mois, peut-être jusqu'à mars 2018, avant d'avoir un premier élément de réponse. On en saura alors plus sur la personne qui dirigera la Fed et la politique monétaire américaine qui sera engagée.
Pour l'heure, on nous explique que la vigueur de la demande, la plus importante depuis 2007, serait liée à la bonne santé de l'économie mondiale. La preuve: la "confiance" serait de retour. Tout monte: les cours du pétrole, du cuivre, de l'or, les frets maritimes... la valeur des titres obligataires ! Le contexte d'inflation sous-jacente basse (hors essence et alimentation) ne laisse pas présager une remontée naturelle des taux dans un avenir immédiat. Cela atteste bien de la mollesse de cette croissance, malgré les perfusions. D'après ce que Draghi, him self, a laissé entendre cette semaine, ce phénomène pourrait encore durer des années...

€/$: 1,1819 / $/¥: 111,79 / US$ index: 93,07
OR: 1293,90 $ / Cuivre: 6812 $ / Blé: 4,39 $ / Pétrole WTI: 51,41 $ / Brent: 57,16 $ (écart: 5,7 $)
Indice CRB (matières premières): 187,27 (+ 4)
Indice Baltic (frets maritimes): 1485 (+ 6, + 7, + 15, + 25, + 27)
Taux obligataires (à 10 ans): CH: - 0,05 % / JP: 0,06 % / DE: 0,40 % / NL: 0,51 % / BE: 0,68 % / FR: 0,81 % /
UK: 1,36 % / ES: 1,60 % / CA: 2,03 % / IT: 2,08 % / US: 2,27 % /... ZA: 8,62 % / BR: 9,82 % / TU: 10,95 % /
19 pays empruntent à taux NEGATIFS !:
Suisse (10 ans); Allemagne, Japon (7 ans); Autriche, Belgique, Finlande, Pays-Bas (6 ans); Danemark, France, Irlande, Slovaquie, Slovénie, Suède (5 ans); Espagne (3 ans); Italie, Rep. tchèque (2 ans); Bulgarie, Malte (1 an); Portugal (6 mois);
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Re: [Eco]Le capitalisme en soins intensifs

Messagede Antigone le Dim 19 Nov 2017 18:21

19 novembre 2017 - Ça ne monte plus. Wall Street hésite et calcule. L'administration de Trump se dit certaine que le gros cadeau fiscal sera signé et livré aux entreprises pour Noël. Mais rien n'est moins sûr car le calendrier n'accorde pas beaucoup de marge. La fermeture de la bourse pour Thanksgiving n'arrange rien. La chambre des représentants a approuvé le projet cette semaine. Ce sera plus difficile avec le Sénat en raison de l'attitude peu conciliante de quelques conservateurs indépendants. La réforme doit pourtant être adoptée dans les mêmes termes avant la fin de l'année sous peine d'être reportée d'un an. Dans le même temps le plafond de la dette devra être négocié, et réglé avant le 31 décembre à minuit afin d'éviter le fameux "shutdown", l'arrêt du fonctionnement de l'administration fédérale. Les jours sont donc comptés. Les investisseurs ne sont pas rassurés et les indices font du surplace.
En France, le CAC40 a perdu 200 points entre le 3 et le 14 novembre. Même inflexion à Francfort. Depuis mardi les analystes nous expliquent qu'il y a une "consolidation" après prise de bénéfices, mais qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter: la baisse a été enrayée et l'économie "va bien" ! Dans les salles de marchés, on s'interroge pourtant sur la fermeté de ce "pic de croissance" et les doutes que réserverait 2018.
La pause sur le marché actions profite comme d'habitude au marché obligataire. C'est le principe des vase communicants. Là, on s'aperçoit que Draghi a du modifier le dosage des rachats d'actifs puisque les taux des "PIIIGS" bénéficient d'une très nette détente...

€/$: 1,1787 / $/¥: 111,99 / US$ index: 93,67
OR: 1283,85 $ / Cuivre: 6763 $ / Blé: 4,27 $ / Pétrole WTI: 56,78 $ / Brent: 62,71 $ (écart: 6 $)
Indice CRB (matières premières): 193,26 (- 1)
Indice Baltic (frets maritimes): 1371 (- 19, - 40, - 31, - 13, + 10)
Taux obligataires (à 10 ans): CH: - 0,12 % / JP: 0,04 % / DE: 0,36 % / NL: 0,45 % / BE: 0,57 % / FR: 0,70 % /
UK: 1,30 % / ES: 1,55 % / IT: 1,83 % / CA: 1,93 % / US: 2,34 % /... ZA: 9,36 % / BR: 10,17 % / TU: 12,23 % /
18 pays empruntent à taux NEGATIFS !:
Suisse (10 ans); Japon (8 ans); Allemagne (7 ans); Autriche, Belgique, Finlande, Pays-Bas (6 ans); Danemark, France, Irlande, Slovaquie, Slovénie, Suède (5 ans); Espagne (4 ans); Bulgarie, Italie (3 ans); Portugal (2 ans); Malte (1 an).


Faux-fuyants monétaires
Le M.A., 15/11/2017

Une nouvelle crise financière menace d'éclater. Le système est sous pression. Les banques centrales ont imprimé des milliers de milliards de monnaie pour retarder le moment de son effondrement. Mais, en usant d'un tel remède, elles ont fortement contribué à déprécier les principales monnaies et la confiance qu'elles inspirent. La monnaie ne croit plus proportionnellement à la richesse produite mais par la spéculation. C'est pourquoi les économistes planchent pour, non pas jeter les bases d'un nouvel ordre mondial comme à Bretton Woods (1944), mais seulement d'imaginer quel serait le moyen le plus sûr, le plus sécurisé, de préserver la richesse créée, au moins de sauver ce qui pourrait l'être.

La flambée que connaît le bitcoin actuellement est révélateur d'un blocage. On a dépassé le stade de simples dysfonctionnements. Le signal qu'il lance était auparavant réservé à l'or. Tout ceci est la conséquence de la persistance des taux bas, d'une croissance et de ressources qui s'épuisent d'année en année et de risques de plus en plus importants pris pour faire croître le capital. Parallèlement, les régulateurs essaient de mettre sur pied des protections, des moyens alternatifs d'échange, des subterfuges. Ça sent l'urgence. C'est de l'improvisation et c'est dérisoire...


12 novembre 2017 - Derniers sommets atteints mercredi: 23.563 pour le Dow Jones, 2.594 pour le S&P500, et 6.789 pour le Nasdaq. Depuis jeudi, du rouge est apparu sur les écrans. Des indices négatifs, il y a longtemps qu'on n'avait pas vu ça... Certes, les pertes sont insignifiantes, de l'ordre de 0,1 à 0,2 %, pas de quoi pousser des hurlements, mais suffisants pour ranimer certaines inquiétudes. L'explication officielle: la mise en œuvre des mesures fiscales ne sera pas une formalité. Les républicains du Sénat, des comptables qui se préoccupent des déficits futurs, souhaiteraient retarder d'un an, à partir de 2019, la réduction du taux de l'impôt sur les sociétés à 20 %. Or ce sont justement ces promesses fiscales qui ont alimenté, pour une grande partie, la progression de 30 % des indices boursiers depuis l'élection de Trump. Ne sont-ils pas montés trop haut compte-tenu du nouveau calendrier envisagé ?, se disent les investisseurs. D'autant que les indicateurs d'inflation et de consommation sont à la peine et que les taux longs remontent (le 10 ans à 2,40 %). Retournement de tendance ou pas ? Réponse dans les prochains jours...

€/$: 1,1663 / $/¥: 113,51 / US$ index: 94,39
OR: 1284,45 $ / Cuivre: 6776 $ / Blé: 4,31 $ / Pétrole WTI: 56,87 $ / Brent: 63,64 $ (écart: 6,8 $)
Indice CRB (matières premières): 194,35 (+ 2)
Indice Baltic (frets maritimes): 1464 (- 3, + 4, + 9, - 5, - 17)
Taux obligataires (à 10 ans): CH: - 0,06 % / JP: 0,03 % / DE: 0,40 % / NL: 0,51 % / BE: 0,64 % / FR: 0,78 % /
UK: 1,34 % / ES: 1,56 % / IT: 1,84 % / CA: 1,97 % / US: 2,40 % /... ZA: 9,37 % / BR: 10,22 % / TU: 11,92 % /
Une curiosité: le Venezuela emprunte à 2 ans à 210 % ! Le défaut est proche du défaut de paiement compte tenu de ce que le pays doit rembourser dans un délai très proche.
18 pays empruntent à taux NEGATIFS !:
Suisse (10 ans); Japon (8 ans); Allemagne (7 ans); Autriche, Belgique, Finlande, Pays-Bas (6 ans); Danemark, France, Slovaquie, Slovénie, Suède (5 ans); Irlande (4 ans); Espagne, Italie, Malte, Portugal (3 ans); Bulgarie (1 an).


5 novembre 2017 - Ça n'en finit plus de monter ! La bourse a encore atteint de nouveaux sommets: 23.530 pour le Dow Jones, le S&P500 à 2.587, le Nasdaq à 6.764. Les bons résultats d'Apple et la promotion de l'IphoneX ont fait passer au second plan les statistiques décevantes sur les créations d'emplois aux Etats-Unis et surtout la baisse de 0,04 % du salaire horaire moyen en octobre. Qu'importe, on ne compte plus les séances, les semaines et les mois de hausse continue.
Paris n'est pas en reste. Le CAC40 est à son plus haut niveau depuis la crise financière, à plus de 5.500 points. Avant le krach de 2000, l'indice parisien était monté jusqu'à 6.922 (son record absolu); avant le krach de 2008, il avait culminé à 6.125. Cette fois-ci, sa progression s'est effectuée par paliers, avec des reculs spectaculaires en 2011, pendant les étés 2014 et 2015 et à l'hiver 2015-2016. Si l'on prolonge les trajectoires techniques, on arrive un butoir qui se situerait aux environs de 5.600-5.700. On s'en approche... Les opérateurs de marchés le savent, et ils guettent le moindre indice de faiblesse qui ferait que cette tendance haussière qui paraît irrésistible se renverserait brutalement. Ils espèrent que ce ne sera qu'une correction à la marge, pas un plongeon. Ils s'inquiètent que personne ne soit inquiet. Il n'y aurait pas de quoi s'en faire puisque le Vix, l'indice de la peur, est au plus bas. Alors, ils continuent d'acheter et de profiter du filon pour se remplir les poches tant qu'ils peuvent, aussi longtemps qu'ils peuvent, avant que ça s'arrête.
Autrefois, l'or faisait fonction de baromètre. Quand il grimpait, c'était signe de danger. Mais aujourd'hui, il y a le bitcoin. Tout le monde en veut, c'est la folie ! Au début de l'année, il valait 700 $ (on disait alors que c'était beaucoup). Il a franchi cette semaine la barre des 7.000 $ ! Dans une conjoncture de taux bas, de rendements proches de zéro, le bitcoin est devenu une bulle providentielle sur laquelle se jettent tous les morts de soif. C'est devenu le moyen, pas le plus sûr, mais le plus rapide de s'enrichir sur son canapé. Jean-Louis Cussac, trader et intervenant régulier sur BFM Business, racontait cette semaine qu'un collègue à lui, quelqu'un qui a de la bouteille, était venu lui confier qu'il pensait lui aussi acheter des bitcoins et qu'il voulait savoir comment on faisait. C'est vraiment le signe qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond ! On entend même des "prophètes" annoncer que le bitcoin vaudra un jour, bientôt... peut-être 100.000 $ ! La bulle éclatera avant. Mais elle n'éclatera pas toute seule dans son coin...

€/$: 1,1605 / $/¥: 113,98 / US$ index: 94,92
OR: 1275,30 $ / Cuivre: 6853 $ / Blé: 4,25 $ / Pétrole WTI: 55,62 $ / Brent: 62,07 $ (écart: 6,5 $)
Indice CRB (matières premières): 192,01 (+ 3)
Indice Baltic (frets maritimes): 1476 (- 12, - 12, - 26, - 14, - 6)
Taux obligataires (à 10 ans): CH: - 0,08 % / JP: 0,05 % / DE: 0,36 % / NL: 0,47 % / BE: 0,60 % / FR: 0,75 % /
UK: 1,26 % / ES: 1,47 % / IT: 1,78 % / CA: 1,95 % / US: 2,33 % /... ZA: 9,27 % / BR: 10,18 % / TU: 11,92 % /
18 pays empruntent à taux NEGATIFS !:
Suisse (10 ans); Japon (8 ans); Allemagne, Pays-Bas (7 ans); Autriche, Belgique, Finlande, Irlande (6 ans); Danemark, France, Slovaquie, Slovénie, Suède (5 ans); Espagne (4 ans); Italie, Malte (3 ans); Portugal (2 ans); Bulgarie (1 an)
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Re: [Eco]Le capitalisme en soins intensifs

Messagede Antigone le Dim 10 Déc 2017 18:41

Le bitcoin fait son entrée à la Bourse de Chicago
Le M.A., 10/07/2017

Ils n'ont rien appris des subprimes. Ces crétins voient dans un objet purement spéculatif une "nouvelle classe d'actif". Preuve s'il en était encore besoin que la cupidité, l'attrait du gain et de l'argent facile font dire et font faire de monumentales conneries.

C'est vers 23H00 GMT ce soir que le Chicago Board Options Exchange (CBOE) donnera le coup d'envoi à des échanges de contrats à terme qui permettront de prévoir à quel prix on achètera le bitcoin dans un délai de 1 à 6 mois, et donc de parier sur son évolution. Tout sera effectué par voie électronique. Il n'y aura rien de physique. Pas de célébration, pas de tintement de cloche, ni de de champagne comme cela arrive à Wall Street lors de chaque introduction en bourse. C'est le dernier âge du capitalisme boursier.


10 décembre 2017 - Malgré de nouveaux records battus à Wall Street (Dow Jones à 24.329 et S&P à 2.651), les regards se sont portés sur la folle flambée du bitcoin qui a gagné 70 % depuis la semaine dernière. La spéculation est flamboyante. Les paris sont ouverts pour deviner sa valeur dans une semaine: 20.000 $ ? 30.000 ? 50.000 ? 100.000 ?... ou nulle ? L'heure de vérité approche car les milieux financiers prennent la question très au sérieux. Ils craignent qu'une relation s'établissent entre la finance réelle et la finance virtuelle. Ils craignent que des produits en bitcoins se mettent à circuler et prennent une dimension systémique. Ils craignent que l'éclatement inévitable de la bulle des cryptomonnaies ne préfigurent un énorme krach boursier. Aurons-nous droit à un feu d'artifice pour les fêtes de fin d'année ?

€/$: 1,1768 / $/¥: 113,38 / US$ index: 93,90
OR: 1245,85 $ / Cuivre: 6530 $ / Blé: 3,92 $ / Pétrole WTI: 57,27 $ / Brent: 63,31 $ (écart: 6 $)
Indice CRB (matières premières): 187,81 (- 5)
Indice Baltic (frets maritimes): 1702 (+ 36, + 4, + 4, + 9, + 23)
Taux obligataires (à 10 ans): CH: - 0,15 % / JP: 0,05 % / DE: 0,30 % / NL: 0,39 % / BE: 0,50 % / FR: 0,63 % /
UK: 1,28 % / ES: 1,41 % / IT: 1,64 % / CA: 1,86 % / US: 2,37 % /... ZA: 9,27 % / BR: 10,20 % / TU: 11,69 % /
19 pays empruntent à taux NEGATIFS !:
Suisse (10 ans); Japon (8 ans); Allemagne, Belgique, Pays-Bas (7 ans); Autriche, Finlande, France, Irlande (6 ans); Danemark, Slovaquie, Slovénie, Suède (5 ans); Espagne (4 ans); Italie, Malte, Portugal (3 ans), Bulgarie, Rep. tchèque (1 an)


Le piège de la dette se referme sur les Etats-Unis
Le M.A., 09/12/2017

D'après Trump, les baisses d'impôts sur les sociétés de 35 à 20 % seront autofinancées par les produits de la croissance... sauf que les perspectives de croissance sont surestimées, et que ce calcul ne tient pas la route. Le manque à gagner de l'Etat sera considérable. Les experts d'une commission qui vient de rendre ses travaux considèrent qu'en 2018, quelque 1.000 milliards de dollars devraient s'ajouter à la dette publique actuelle qui s'élevait ce matin sur l'US Debt Clock à 20.595 milliards de dollars (sans compter la dette municipale estimée à environ 1/3 de la dette fédérale).

Les analystes financiers répondent à cela que l'arrêt du QE3 par la Fed n'a pas entraîné d'augmentation notable des taux d'emprunt. Oui, pour le moment, mais ça ne durera pas, tout comme la hausse continue des indices boursiers. Il n'en demeure pas moins qu'une dette américaine correspondant à 100 % du PIB de la première puissance économique est une bombe atomique qui peut tout faire péter au moindre sursaut des taux obligataires.
Grands vainqueurs de cette réforme: les entreprises multinationales dont les bénéfices explosent. Les pauvres, eux, paieront la différence.


Que se passerait-il si le bitcoin s'effondrait ?
Le M.A., 07/12/2017

Le bitcoin valait plus de 12.000 $, hier. Il dépassé 15.000 ce matin... pour titiller 17.000 en début d'après-midi ! (j'ai été obligé d'actualiser mon commentaire). La question que se posent pas mal d'économistes est: quelle confiance peut-on accorder à une monnaie virtuelle, un objet dématérialisé ? Et peut-on concevoir sa disparition sans la fermeture d'internet ?

En fait, il suffirait qu'un nombre conséquent d'entreprises de l'e-commerce ou encore que certains pays occidentaux rebutés par les frais de transaction quasi nuls refusent ce mode de paiement, ferment les plateformes d'échange au nom de la lutte contre le blanchiment, décrètent la fn de la convertibilité du dollar ou de l'euro en monnaie virtuelle, ou tout simplement taxent lourdement les détenteurs, pour que, subitement, du jour au lendemain, la valeur du bitcoin s'effondre. Sans recours puisqu'aucune banque centrale ni institution publique n'en est garante.

Sans la confiance entre payé et payeur, il n'y a pas d'échange possible et le moyen de paiement devient inopérant. Le krach sera sans doute le prix à payer pour que les banques centrales s'accordent à réguler le marché et à le placer sous leur contrôle.

On s'interroge aussi sur la portée réelle d'un tel effondrement puisque le bitcoin ne représente "que" 270 milliards de capitalisation (50 % de l'ensemble des cryptomonnaies), soit la valeur boursière de Samsung, une goutte d'eau, insignifiante comparée aux 200.000 milliards de dollars de liquidités existantes dans le monde... au demeurant, cela correspond aussi au montant de l'endettement à l'échelle mondiale ! Un bitcoin à 1.000 $ est encore toléré. Avec un zéro de plus, je doute qu'il le soit encore.

Mais l'important ici n'est pas le chiffre. La question n'est pas non plus de savoir si la bulle éclatera (de toute façon elle ne pourra qu'éclater), mais de mesurer l'impact psychologique que cet éclatement aura sur le paradigme financier, et en particulier sur le degré de "confiance" que les créanciers seront en droit d'attendre des emprunteurs (Voir les dettes américaine et chinoise). De combien de temps cet éclatement devancera-t-il le "big krach"... Les histoires de spéculation finissent mal, en général.


3 décembre 2017 - Le projet de loi sur la réforme fiscale a été adopté au Sénat américain trop tard vendredi pour que les indices de Wall Street en tirent pleinement profit, ils semblent néanmoins repartir de l'avant. Le Dow Jones est passé pour la première fois au-dessus des 24.000 points, gagnant 2,8 % sur la semaine et clôturant jeudi à 24.272 pts. Il avait franchi le cap des 23.000 pts il y a seulement un mois et demi. Le Nasdaq à 6.849 pts pourrait crever le profond des 7.000 pour les fêtes de fin d'année. Le S&P500, à 2.638 pts, se rapproche lui aussi d'un autre seuil, celui des 2.700.
La hausse simultanée des marchés actions et obligataires trahit autant un besoin de rendement que de couverture, ce qui peut paraître contradictoire. Plus ça monte et plus ils sont nombreux dans les milieux financiers à redouter un krach. Le bitcoin agit comme un signal d'alarme, fonction qui était jadis celle de l'or. La crypto-monnaie a franchi cette semaine la barre symbolique des 10.000 $, 10 fois sa valeur de janvier. Toutefois rien ne devrait se mettre en travers du traditionnel rally boursier qui sert arrondir les bilans de fin d'année. Le répit sera de courte durée. Le contexte anxiogène reviendra dès les premiers jours de 2018, puis grandira à mesure que les banques centrales limiteront leur politique "accommodante".

€/$: 1,1897 / $/¥: 112,12, / US$ index: 92,89
OR: 1277,25 $ / Cuivre: 6760 $ / Blé: 4,14 $ / Pétrole WTI: 58,26 $ / Brent: 63,61 $ (écart: 5,3 $)
Indice CRB (matières premières): 193,31 (- 2)
Indice Baltic (frets maritimes): 1626 (+ 19, + 29, + 30, + 42, + 48)
Taux obligataires (à 10 ans): CH: - 0,14 % / JP: 0,03 % / DE: 0,31 % / NL: 0,39 % / BE: 0,49 % / FR: 0,62 % /
UK: 1,22 % / ES: 1,42 % / IT: 1,71 % / CA: 1,90 % / US: 2,36 % /... ZA: 9,32 % / BR: 10,35 % / TU: 11,79 % /
19 pays empruntent à taux NEGATIFS !:
Suisse (10 ans); Japon (8 ans); Allemagne, Pays-Bas (7 ans); Autriche, Belgique, Finlande, France, Irlande (6 ans); Danemark, Slovaquie, Slovénie, Suède (5 ans); Espagne (4 ans); Bulgarie, Italie, Malte, Portugal (3 ans), Rep. tchèque (1 an)


26 novembre 2017 - Les bonnes affaires de Thanksgiving et du Back Friday, stimulées par la multiplication des offres promotionnelles, ont permis à Wall Street de racheter les pertes des derniers jours et de retrouver des sommets. 2.602 pts pour le S&P500, 6.889 pts pour le Nasdaq grâce à Amazon et aux valeurs de la distribution. D'après les analystes, ce serait la démonstration que la consommation repart tant sur les sites de l'e-commerce que dans les grands magasins. Ces hausses placent les marchés en bonne voie pour le traditionnel rally de fin d'année. Mais ce n'est qu'une parenthèse. Car très vite, dès que la débauche d'achats aura été digérée, les doutes vont revenir sur la croissance, l'inflation, les taux, la dette...
Pour les prévisionnistes, l'année 2018 sera plus difficile que 2017. Une étude d'UBS indiquait cette semaine qu'en cas d'approfondissement de la crise, les banques centrales seraient obligées de descendre leurs taux jusqu'à... - 5 % !

€/$: 1,1931 / $/¥: 111,48 / US$ index: 92,76
OR: 1289,15 $ / Cuivre: 6894,50 $ / Blé: 4,16 $ / Pétrole WTI: 58,95 $ / Brent: 63,71 $ (écart: 4,7 $)
Indice CRB (matières premières): 195,02 (+ 2 )
Indice Baltic (frets maritimes): 1458 (+ 14, + 11, + 17, + 32, + 13)
Taux obligataires (à 10 ans): CH: - 0,12 % / JP: 0,02 % / DE: 0,36 % / NL: 0,47 % / BE: 0,58 % / FR: 0,69 % /
UK: 1,25 % / ES: 1,48 % / IT: 1,82 % / CA: 1,88 % / US: 2,34 % /... ZA: 9,43 % / BR: 10,18 % / TU: 12,35 % /
18 pays empruntent à taux NEGATIFS !:
Suisse (10 ans); Japon (8 ans); Allemagne (7 ans); Autriche, Belgique, Finlande, Pays-Bas (6 ans); Danemark, France, Slovaquie, Slovénie, Suède (5 ans); Espagne, Irlande (4 ans); Bulgarie, Italie, Malte (3 ans); Portugal (2 ans)
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Antigone
 
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Re: [Eco]Le capitalisme en soins intensifs

Messagede Antigone le Dim 31 Déc 2017 17:38

31 décembre 2017 - 2017 aura été l'année de tous les records, portée par les promesses fiscales irraisonnées de Donald Trump qui se paieront à terme par un surplus de dette et une hausse du taux d'emprunt. Wall Street, en profitant des taux bas, a sans doute mangé son pain blanc.
Le Dow Jones, culminant jeudi à 24.837 pts, a progressé de 25,1 %, battant pas moins de 71 records au cours de l'année, du jamais vu depuis 1896 ! Principale raison: la baisse de 10 % du dollar index (- 14 % par rapport à l'euro) qui a rendu les matières premières plus chères, mais a favorisé les affaires des grandes entreprises exportatrices, les produits libellés en dollar coûtant moins chers aux acheteurs munis d'autres devises.
Les autres indices ont eux aussi collectionné les records: 62 pour le S&P500 qui, à 2.687 pts, enregistre sur une hausse de 19,4 %. Il n'a connu en tout et pour tout cette année que 4 séances de baisse supérieure à 1 %. Sur les 11 secteurs qui le composent, seuls les télécoms (- 6 %) et l'énergie (- 3,8 %) terminent sur un résultat négatif. A l'opposé, la finance (+ 20 %) et la technologie (+ 37 %) sont les grands vainqueurs. Ainsi, on ne s'étonnera pas si le Nasdaq, entraîné par les GAFA, signe son meilleur résultat depuis 2013. Il affiche au final un gain de 28,2 %, à 50 pts du mur symbolique des 7.000. A Paris, les gains annuels du CAC40 sont plus modestes (+ 9,2 %) mais néanmoins supérieurs à ceux de 2016 (+ 7,5 %).
Depuis la rentrée, les révisions à la hausse des perspectives de croissance mondiale et européenne ont créé un climat favorable aux affaires et aux bénéfices des entreprises. L'indice Baltic du fret maritime, qui mesure l'activité du commerce mondial, est reparti de l'avant, tirant parti des opportunités laissées à la Chine depuis que Trump s'est retiré du TPP. Ce "retour de la croissance" (retour bidonné parce que dépourvu d'inflation) fait craindre une politique moins accommodante des banques centrales. Moins de liquidités devrait conduire à une remontée des taux. On remarque déjà une certaine fragilité sur les échéances courtes. La hausse du rendement des obligations américaines à 5 ans s'est établie à 15 % en 2017 alors qu'elle est montée de 58 % sur la dette à 2 ans. Toute la question pour 2018 sera de savoir comment s'opérera cette "normalisation".
Les taux, la dette… on n'est pas prêt d'en sortir !

€/$: 1,1994 / $/¥: 112,61 / US$ index: 92,30
OR: 1296,50 $ / Cuivre: 7215 $ / Blé: 4,27 $ / Pétrole WTI: 60,09 $ / Brent: 66,60 $ (écart: 6,5 $)
Indice CRB (matières premières): 196,95 (+ 7)
Indice Baltic (frets maritimes): 1366 (pas de cotation la dernière semaine de l'année)
Taux obligataires (à 10 ans): CH: - 0,06 % / JP: 0,04 % / DE: 0,42 % / NL: 0,53 % / BE: 0,64 % / FR: 0,77 % /
UK: 1,18 % / ES: 1,56 % / IT: 2,00 % / CA: 2,04 % / US: 2,40 % /... ZA: 8,60 % / BR: 10,21 % / TU: 11,43 % /
18 pays empruntent à taux NEGATIFS !:
Suisse (10 ans); Japon (8 ans); Allemagne, Belgique, Pays-Bas (6 ans); Autriche, Finlande, France, Slovaquie, Suède (5 ans); Irlande (4 ans); Danemark (3 ans); Espagne, Italie, Portugal, Slovénie (2 ans); Bulgarie, Malte (1 an)


25 décembre 2017 - Wall Street digère la promulgation de la réforme fiscale. Lundi, les indices ont atteint leurs sommets: 24.792 pour le Dow Jones, 2.690 pour le S&P500. Le Nasdaq a dépassé pour la première fois en séance la barre des 7.000 points. Emporté par les GAFA (+ 55 %), il totalise un gain de 30 % sur l'ensemble de l'année 2017. Le S&P500 s'est apprécié plus modestement de près de 20 % depuis le début de l'année, ce qui en fait malgré tout sa meilleure année depuis 2013. En termes de capitalisation boursière, cela représente une augmentation d'environ 3.650 milliards de dollars, l'équivalent du PIB de l'Allemagne !
Mais maintenant que les investisseurs ont obtenu leur cadeau de fin d'année, on se demande ce qui pourrait justifier une nouvelle envolée des cours. Alors, après 8 années de croissance nulle, les commentateurs économiques se contentent de peu, d'une progression des dépenses de consommation ou des commandes de biens durables... à la veille des fêtes de fin d'année (Hahahaha !). Une croissance de 1,8 à 1,9 % au lieu de 1,5 à 1,6 % fait leur bonheur. On est pourtant sur l'épaisseur du trait. Ils ne se souviennent plus qu'il y a 10 ans, de tels chiffres les auraient déprimés. En réalité, l'amélioration de l'environnement économique se mesure surtout à la marge. Elle est en réalité due à des raisons extérieures, en particulier à l'ouverture du marché intérieur chinois qui compense le désengagement voulu par Trump dans les pays émergents (Chine, Brésil, Inde). Mais cette embellie durera ce que durent généralement les embellies. Déjà, on commence à percevoir un léger tassement de l'activité du commerce maritime.
On a pu voir combien la bulle confine à la débilité. L'engouement pour les crypto monnaies et pour leur technologie informatique, la "blockchain", est devenu en fin de semaine totalement irrationnel. Ainsi le simple changement de nom d'une entreprise de thés glacés de "Long Island Tea Corp." en "Long Blockchain Corp." a suffi pour que son action décolle à Wall Street de près de 200 % ! Un fabricant de canapés qui a également repris le terme de "blockchain" qui vu, lui aussi, le cours de son action flamber dans des proportions inimaginables ! Le bitcoin (que Goldman Sachs envisage de trader à partir de juin 2018, mais oui !) s'est malgré tout maintenu à plus 11.000 $ en dépit du piratage de la plateforme d'échanges Youbit en Corée du Sud et d'une volatilité 20 fois supérieure à celle des devises traditionnelles. La faiblesse des volumes d'échanges, le ralentissement de la planche à billets conjugué à une remontée des taux, ou encore la publication d'indicateurs économiques décevants sont susceptibles cependant de favoriser en 2018 des variations brutales à la hausse comme à la baisse sur certaines valeurs. Cela ne devrait être une surprise pour personne.

€/$: 1,1860 / $/¥: 113,25 / US$ index: 93,32
OR: 1268,05 $ / Cuivre: 6976 $ / Blé: 4,24 $ / Pétrole WTI: 58,27 $ / Brent: 65,02 $ (écart: 6,7 $)
Indice CRB (matières premières): 190,81 (+ 2)
Indice Baltic (frets maritimes): 1366 (- 31, - 41, - 71, - 46, - 64)
Taux obligataires (à 10 ans): CH: - 0,05 % / JP: 0,04 % / DE: 0,42 % / NL: 0,52 % / BE: 0,60 % / FR: 0,74 % /
UK: 1,24 % / ES: 1,47 % / IT: 1,92 % / CA: 2,02 % / US: 2,48 % /... ZA: 8,71 % / BR: 10,39 % / TU: 11,71 % /
19 pays empruntent à taux NEGATIFS !:
Suisse (10 ans); Japon (8 ans); Allemagne, Belgique, Pays-Bas (6 ans); Autriche, Danemark, Finlande, France, Slovaquie, Slovénie, Suède (5 ans); Irlande (4 ans); Italie, Portugal (3 ans); Espagne (2 ans); Bulgarie, Malte, Rep. tchèque (1 an)


17 décembre 2017 - Wall Street est plus que jamais euphorique à l'idée de voir la réforme fiscale adoptée avant Noël et entrée en vigueur dès le 1er janvier 2018. Les indices ont terminé la semaine sur de nouveaux records: le Dow Jones à 24.651 pts, le Nasdaq à 6.936 pts, le S&P500 à 2.675 pts, soit en moyenne encore 1 % de gagné depuis lundi. Personne ne doute des énormes profits que cette réforme apportera aux entreprises.
Dans ce contexte, mercredi, la Fed a relevé ses taux d'intérêt pour la 3e fois de l'année pour les établir dans la fourchette de 1,25 % à 1,50 %. Yellen a tenu sa promesse... mais elle est quand même virée. Pour 2018, les membres du FOMC prévoient toujours 3 relèvements de plus, malgré une inflation que l'on ne voit pas décoller au dessus de son niveau actuel (1,6 %), à distance de la cible des 2 %. C'est bien là le problème. Tous les chiffres présentées par la Fed sont bidon: une croissance de l'économie qui serait estimée à 2,5 % (Hahahaha !), un taux de chômage qui tomberait à moins de 4 % l'année prochaine (Hahahaha ! )... Et nous sommes arrivés à la limite où le niveau des taux sera bientôt supérieur à celui de l'inflation. On se dirige tout droit vers un point de rupture. Est-ce que ce sera pour 2018 ?

€/$: 1,1749 / $/¥: 112,57 / US$ index: 93,93
OR: 1257,25 $ / Cuivre: 6722,50 $ / Blé: 4,18 $ / Pétrole WTI: 57,34 $ / Brent: 63,22 $ (écart: 5,9 $)
Indice CRB (matières premières): 187,36 (0)
Indice Baltic (frets maritimes): 1619 (+ 25, + 16, - 13, - 62, - 49)
Taux obligataires (à 10 ans): CH: - 0,16 % / JP: 0,04 % / DE: 0,30 % / NL: 0,40 % / BE: 0,49 % / FR: 0,63 % /
UK: 1,14 % / ES: 1,46 % / IT: 1,81 % / CA: 1,83 % / US: 2,35 % /... ZA: 9,07 % / BR: 10,40 % / TU: 12,09 % /
19 pays empruntent à taux NEGATIFS !:
Suisse (10 ans); Japon (8 ans); Allemagne, Pays-Bas (7 ans); Autriche, Belgique, Finlande, France, Irlande (6 ans); Danemark, Slovaquie, Slovénie, Suède (5 ans); Espagne, Italie, Malte (3 ans), Portugal (2 ans); Bulgarie (1 an)

Comme ce forum est désormais abandonné, comme plus personne ne poste quoique ce soit, j'arrête le postage de mes chroniques.
Si vous voulez continuer à lire la suite des aventures du "capitalisme en soins intensifs", il faudra vous connecter sur le Monde d'Antigone:


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A bientôt ou adieu
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