Belgique

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Messagede pit le Jeu 24 Mar 2016 23:30

Le carnage et son monde

La langue est un révélateur. Il arrive que l’on veuille dissimuler la vérité derrière un flot de paroles. Mais la langue ne ment pas. Il arrive que l’on veuille dire la vérité. Mais la langue est plus vraie que celui qui la parle. Contre la vérité de la langue, il n’y a pas de remède… Les philologues et les poètes reconnaissent la nature de la langue. Mais ils ne peuvent empêcher la langue de dire la vérité.
Victor Klemperer

Il a souvent été dit que la première victime des guerres, c’est le sens des mots. Au moment de guerre, toute parole devient propagande, derrière tout mot se cache un appel bien précis et un effet recherché, toute réflexion vise à l’élimination du sens critique de l’homme. Pourtant, comme dit le philosophe allemand qui s’attache dès 1933 à l’étude de la novlangue nazi, la langue ne ment pas : elle exprime une vérité, elle exprime, dans toute sa manipulation, toute sa déformation, toute son instrumentalisation, l’essence réel de la domination.

Aujourd’hui, deux jours après les attentats jihadistes à Bruxelles, on parle de « carnage ». A juste titre, sans doute, mais la qualification se vide de sens quand un autre carnage n’est pas appelé « carnage ». Quand le régime d’Assad a balancé des barils de sarin sur les faubourgs de Ghouta, on n’a pas vu les différents fabriques d’opinion employé le mot « carnage » pour qualifier le massacre industriel de presque deux mille personnes. Quand l’État Islamique décapite des opposants, on parle de « exécutions atroces », ce que ces actes commis par un État au nom de ses valeurs sont effectivement sans le moindre doute, tandis que quand les attaques de drones au Pakistan, au Yemen, en Somalie, en Afghanistan et ailleurs ont tué depuis 2006 plus de six mille personnes, ont les qualifie « frappes chirurgicales ». Quand des centaines de personnes périssent dans l’incendie d’une usine de vêtements au Bangladesh, produisant les vêtements de marque en vente partout dans le monde, on parle d’une « tragédie », induisant le public à croire qu’il s’agit d’un accident et non pas d’une conséquence évidente du mode de production capitaliste, tandis que les bombardements de villes et villages kurde par l’État turque, un allié de l’Union Européenne et membre de l’OTAN, sont des « opérations de maintien d’ordre ». Le mots employés, le sens qui y est attribué, trahit une vision du monde.

Le sang que des jihadistes ont fait couler dans le métro de Bruxelles et dans le hall d’entrée de l’aéroport nous rappelle aussi l’acharnement des jihadistes contre ceux qui se sont soulevés au cris de liberté et de dignité ces dernières années, en Syrie comme ailleurs. Il rappelle les révolutionnaires enlevés, emprisonnés, torturés et massacrés par les jihadistes dans les zones qui sont désormais sous leur contrôle. Il rappelle le régime atroce et sanguinaire qu’ils cherchent à imposer à tant de personnes, en Syrie et ailleurs. Il rappelle comment, sur le cadavre d’un soulèvement libérateur, la réaction qui vient est toujours extrême et impitoyable. Il vient confirmer combien difficile il serait dans les temps à venir de parler et de lutter pour la liberté, à distinguer clairement les ennemis de la liberté (tout Etat, tout autoritaire, tout chef) sans aménager aucun d’entre eux dans la guerre qu’ils se livrent.

Comme désormais tout le monde pourra comprendre, aucun mesure anti-terroriste, aucune bataillon de militaires postée dans les rues des métropoles, aucun réseau de vidéosurveillance, ne pourra empêcher celui qui veut tuer un maximum de personnes, et en plus, y laisser soi-même la vie, d’agir et de massacrer. L’État est incapable de mettre fin à la guerre qui, malgré les apparences d’États « pacifiques », fait partie de son raison d’être, qui est son raison d’être. Arrêter la guerre n’est possible par ceux qui refusent toute guerre. Et refuser toute guerre n’est possible qu’en rejetant toute autorité qui veut, comme c’est dans son essence, s’imposer (c’est-à-dire, faire la guerre). Pour donner un exemple assez concret, on parle aujourd’hui beaucoup des « soutiens » dont bénéficieraient les jihadistes dans les quartiers populaires de Bruxelles. Si ce serait le cas, si des gens des quartiers savent qui prêche la guerre sainte, si quelqu’un a des informations concernant la préparation d’un carnage dans les rues de la ville où il habite, s’ils savent qui recrute des jeunes sans plus aucune référence et en proie à l’idéologie réactionnaire du jihadisme, est-ce qu’il devrait aller en parler à la police pour que l’État s’en occupe ? Cet même État qui laisse noyer des milliers de réfugiés, qui participe à des bombardements dans différents zones de la planète, qui enferme et torture pour faire régner son ordre, qui manœuvre, à l’instar des dictatures comme celle d’Assad, ces mêmes mouvements jihadistes (on se rappelle que le type qui a arrangé les voyages, les passeports, les contacts de dizaines de jeunes partis en Syrie était… un infiltré de la Police Fédérale) ? Non. Ils devraient agir par eux-mêmes. Ils savent probablement mieux que quiconque où et comment frapper. Si l’État ne nous avait pas rendu moutons, dépendants et impuissants à un tel point qu’on ne sait à peine encore se défendre, on serait sans doute plus nombreux à mettre fin aux agissements d’un courant jihadiste dans les quartiers où on vit.

Mais ce raisonnement vaut aussi pour tous les autres prêcheurs de guerre et défenseurs du cannibalisme capitaliste. C’est sur le cadavre du combat pour la liberté qui fleurit la continuation de la domination. Comment vivre paisible à deux rues d’un chercheur qui développe des nouvelles armes ? Comment tolérer sans rien faire un homme d’État qui met en œuvre la politique des « push backs », un autre de ces expressions pour ne pas dire « noyade massif et délibéré » ? Comment ne pas casser la figure de celui qui parle de « liberté » quand il veut dire exploitation de milliards de personnes ? Avec chaque pas qu’on a mis en arrière – tous, sans exception – la réaction dévore à chaque fois plus d’espace où lutter pour l’émancipation humaine, la liberté des hommes et la fin de l’exploitation.

On nous dira qu’il faut « parler de religion » aujourd’hui. D’accord, mais pas seulement parce les auteurs des carnages à Bruxelles sont mus par des croyances religieuses. On en parlera, parce que c’est le jihadisme (l’autorité religieuse) qui, ensemble avec le régime d’Assad (l’autorité laïque), qui a massacré la révolution en Syrie. On en parlera, mais pas seulement dans sa version islamique, mais aussi dans sa version scientifique et étatique. Les massacres commis au nom d’Allah sont répugnants comme le sont les massacres commis au nom de la Science, du Progrès et de l’Argent. On critiquera les religions, toutes les religions, parce qu’elles veulent imposer une autorité aux individus, parce qu’elles sont la négation de la liberté. La vision apocalyptique des partisans de l’État islamique n’est pas sans rappeler que cela fait longtemps que des Etats se sont munis des instruments de l’apocalypse (bombes atomiques, centrales nucléaires) afin d’assurer leur règne.

La situation d’aujourd’hui n’est pas sans précédent dans l’histoire, en tout cas, en ce qui concerne l’espace pour agir de révolutionnaires et d’anarchistes. Si les premiers jours de la Première Guerre Mondiale avait fait fondre les espoirs internationalistes, l’écrasement de la révolution sociale en Espagne en 1936 inaugurait les années noires à venir qui allaient décimer et déchirer les révolutionnaires. Et la « fin des hostilités » déclarée par des protagonistes de la lutte armée en Italie dans les années 80, a achevé, en concordance avec l’État, les espaces de subversion ouvert par tant d’années de lutte et de combat. Et quoi dire de l’action des révolutionnaires lors d’innombrables guerres qui ont déchirés des pays au monde entier ? Les espaces pour la subversion anti-autoritaire se réduisent aujourd’hui sensiblement, on approche maintenant, dans certaines contrées, leur disparition pure et simple. Cette tendance est double : elle rend particulièrement compliqué l’agir subversif par l’occupation répressive de l’espace par l’État et elle semble rendre incompréhensible aux yeux des autres cet agir. Le dégoût totale pourrait alors nous amener à se réfugier dans quelque forêt obscure, en espérant de pouvoir rester en dehors et que le rouge du sang ne vient pas maculer les feuilles verdâtres. Si un tel forêt existe, c’est de là aussi que pourrait repartir les assauts contre ce monde d’autorité. Prendre conscience de notre quasi-disparition du tableau ne doit pas forcément vouloir dire abandonner. Elle peut constituer un point de départ pour multiplier, à nouveau, les points de ralliements des déserteurs de la guerre des puissants. Inverser la tendance sera très difficile, n’empêche qu’on peut au moins essayer de se donner les moyens et les capacités pour se défendre et attaquer en tant que révolutionnaires et anarchistes, et de trouver à nouveau des façons pour briser la propagande des États (démocratiques, islamiques ou autres) qui aveugle les esprits et les sensibilités. Une telle tentative de renouveau de l’anarchisme combatif nécessitera une bonne dose de courage et d’audace, une éthique non-négociable, une lucidité théorique quant aux conditions de l’affrontement révolutionnaire. Et elle ne saurait se cantonner aux frontières des Etats, tout comme elle se doit de refuser n’importe quelle tranchée déjà creusée, aujourd’hui invariablement toutes infâmes.

Affûter la critique de l’État, de tous les États (démocraties comme califats), de toutes les autorités, est ce qui est à faire. Et cela, dans des conditions toujours plus défavorables, tellement la perspective d’une révolution sociale, est poussé dans la marge. Mais il est aussi grand temps d’ouvrir des débats profondes sur cette perspective révolutionnaire, et les révolutionnaires qui sont supposés la défendre. Aux anarchistes notamment d’analyser les nouvelles conditions de la lutte anti-autoritaire, de prendre acte du fait que l’État ne manquera pas de tenter d’éliminer toute voix qui dérange et tout acte qui s’oppose à lui, de s’interroger sur les méthodes d’intervention et les projets de lutte qu’on a développé ces dernières années, de réfléchir sur comment se placer dans une perspective qui se projette dans les années à venir. Refuser les camps des autoritaires ne peut qu’être le premier pas.

Des anarchistes
24 mars 2016

http://bxl.indymedia.org/spip.php?article10456
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Re: Belgique

Messagede Zoom le Sam 26 Mar 2016 20:16

Bruxelles : communistes libertaires contre l’état de guerre

Malgré les évènements d’hier, la détermination d’Alternative libertaire Bruxelles reste la même. On ne succombera ni à la peur, ni à l’hypocrisie, ni à une quelconque unité nationale.

« Le gouvernement utilise la peur du terrorisme pour faire accepter à la population les pires mesures sécuritaires et ainsi rogner les libertés de toutes et tous. L’état d’alerte permet au gouvernement de se redonner une consistance politique alors qu’il est contesté depuis des mois pour ses politiques antisociales. Ne les laissons pas museler les mobilisations sociales ! »

Extrait de la plateforme belge « Stop à l’état de guerre », à laquelle Alternative libertaire Bruxelles participe depuis janvier 2016.


STOP À L’ÉTAT DE GUERRE,
EN BELGIQUE COMME À L’ÉTRANGER !


Suite à l’indignation suscitée par l’horreur des attentats de Paris du 13 novembre 2015, nous nous devons de prendre position face à la surenchère sécuritaire et guerrière dans laquelle le gouvernement belge est engagé, appliquant inlassablement la logique qui guide les États occidentaux depuis le 11 septembre 2001 et qui nous a menés à la situation actuelle.

D’une part, les guerres menées au Moyen-Orient et en Afrique, provoquent des milliers de morts au nom de la « démocratie » et de la « lutte contre le terrorisme ». Le chaos international actuel en est le seul résultat tangible.

D’autre part, nos libertés et nos droits subissent de graves restrictions, discours sécuritaire et raciste à l’appui. Au nom de la défense du « front intérieur », on ronge tous les jours un peu plus la « démocratie ».

Une guerre extérieure

Les guerres en Afghanistan, en Irak, en Libye, au Mali et plus récemment en Syrie, dans lesquelles nos gouvernements nous entrainent n’ont pas mis fin au « terrorisme », bien au contraire. Il est clair qu’elles servent d’autres buts comme l’exemple irakien l’a bien montré.

Le juteux commerce des armes, parmi d’autres, illustre bien que les discours sur la démocratie et la lutte contre le terrorisme cachent d’autres intérêts. Au-delà des profits directs, le soutien de nos gouvernements à des régimes qui apportent une aide financière et logistique au terrorisme montre comment les intérêts géopolitiques et commerciaux sont au centre de la logique de mort que nos ventes d’armes et notre soif permanente de pétrole et/ou de minerais à bon prix nourrissent en permanence.

La solution ne viendra pas de l’impérialisme mais des peuples de la région en lutte contre Daech et contre tous les totalitarismes. Si nos gouvernements se refusent à soutenir ces résistances nous affirmons pour notre part notre soutien à leurs revendications.

Une guerre intérieure

La lutte contre le terrorisme sert aujourd’hui de prétexte pour attaquer jour après jour les libertés publiques qu’ils prétendent défendre. Les mesures sécuritaires mettent en danger les libertés publiques sans pour autant garantir la sécurité des populations.

Au nom de la sécurité, les mesures « anti-terroristes » permettent l’invasion de la vie privée de toute la population : mise sur écoute, caméras de sécurité, traçage des déplacements, etc.

Au nom de la protection du citoyen, l’État se donne plus de pouvoirs et d’armes, alors que les droits démocratiques sont de plus en plus limités : garde à vue de 72 heures, fusils automatiques, militaires dans les rues, etc.

De l’interdiction de rassemblements ou de conférences à l’interdiction des manifestations pour le climat en passant par la volonté de limiter le droit de grève : la politique de sécurité sert à étouffer toute contestation. Des centaines de millions en moins pour l’éducation et la santé vont directement à la guerre et à la politique sécuritaire. Cette politique de destruction de la solidarité collective et du droit d’expression démocratique alimente la précarité, l’exclusion et les dynamiques de division dans la société, autrement dit les causes profondes de ce qu’on appelle le « radicalisme » et le « terrorisme ».

Racisme d’État

Le racisme, les contrôles au faciès et les violences policières sont une réalité quotidienne dans les quartiers populaires, tout particulièrement pour les Belges racisé.e.s et les migrant.e.s. Pour justifier cette violence permanente, les discours toujours plus islamophobes et racistes, des médias et des politiques, construisent depuis des années l’image de « l’ennemi intérieur » que seraient les musulman.e.s et les migrants. A chaque étape, ils approfondissent donc les divisions et la banalisation de la haine.

La lutte contre le terrorisme sert de prétexte pour intensifier la présence et la répression policière dans les quartiers. Perquisitions, contrôles d’identité, arrestations arbitraires, etc. Le renforcement de l’état d’alerte a permis à l’État d’intensifier l’islamophobie vis-à-vis des musulman.e.s et l’exclusion des migrant.e.s.

Les conséquences politiques des attentats se font déjà clairement ressentir

Les mesures sécuritaires ont un coût, 400 millions d’euros supplémentaires pour renforcer la sécurité « civile » et encore 18 millions de plus pour les militaires. Facture qui augmente lorsque l’on rajoute les 14 millions par mois que coûtent les 6 avions de guerre belges en Irak.

Alors que le budget pour le sécuritaire et la guerre augmente sans cesse, le gouvernement continue pourtant de prétendre qu’il n’y a plus d’argent pour les politiques sociales (assurance-chômage, santé, emploi, services publics, etc.). L’état sécuritaire est abondamment financé pendant que les gouvernements successifs détricotent l’état social. Alors que l’insécurité sociale est la première source d’insécurité pour la majorité des citoyen.ne.s de ce pays, le gouvernement n’entend pas lutter contre la précarité, la pauvreté et l’exclusion

On n’amène pas la paix à coups de bombardement depuis la mer ou le ciel. On ne défend pas la liberté avec des lois qui la détruisent. On ne combat pas la précarité et l’exclusion avec des discours racistes. On ne nourrit pas la démocratie en remplaçant les écoles et les soins de santé, par des policier.e .s en armes dans les rues.

Le gouvernement utilise la peur du terrorisme pour faire accepter à la population les pires mesures sécuritaires et ainsi rogner les libertés de toutes et tous. L’état d’alerte permet au gouvernement de se redonner une consistance politique alors qu’il est contesté depuis des mois pour ses politiques antisociales. Ne les laissons pas museler les mobilisations sociales !

Revendications :
• Face aux discours racistes, aux punitions collectives et à tous ceux qui tentent de nous diviser : solidarité avec les quartiers populaires, les belges racisé.e.s, les migrant.e.s. et les sans-papiers.
• Face aux décisions liberticides : Stop aux politiques sécuritaires et aux lois antiterroristes. Stop à la criminalisation des mouvements sociaux.
• Pour notre droit à tous partout de vivre en paix, stop aux guerres impérialistes de notre gouvernement qui nourrissent la spirale de la violence.
• Nous luttons pour que la richesse serve le bien-être de la population, pas la répression et la guerre.

La liste des premiers signataires de la plateforme :
• Agir pour la Paix
• Azira
• Antifascisti Bruxelles
• Bruxelles Panthères
• CADTM
• Campagne Stop Répression
• Cercle Féministe de l’ULB
• COEC Cellule d’Observation et d’Ecoute Citoyenne
• Collectif Alternative Libertaire Bruxelles
• Comité des Parents contre les violences policières à Molenbeek
• Comité Free Ali
• Editions du souffle
• ESG asbl
• Fédération des Résistances
• Initiative Solidarite (Initiative de Solidarité avec la Grèce qui Résiste)
• Jeunes anticapitalistes (JAC)
• Jeunesses Libertaires Belgique
• JOC Bruxelles
• LCR / SAP
• Leuven Anarchistische Groep
• Ligue Communiste des Travailleurs - Communistische Werkersbond
• Migrations et Luttes Sociales
• Mouvement Citoyen Palestine
• My Choice Not Yours
• Riposte Cte
• Union syndicale étudiante

Pour signer l’appel de la plateforme, envoyer un mail à stopetatdeguerre@riseup.net.

http://www.alternativelibertaire.org/?B ... ibertaires
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Re: Belgique

Messagede pit le Lun 16 Mai 2016 04:24

« Bloquons les 45 heures » : loi Peeters en Belgique, l’autre loi travail

En Belgique, la loi « travail » s'appelle Loi Peeters. Le projet de loi du Ministre de L’Emploi Kris Peeters permettrait entre autres d'augmenter le temps de travail hebdomadaire à 45 heures, instaurer un contrat zéro heures ou créer un contrat intérimaire à durée indéterminée. Et comme en France, la mobilisation sociale et syndicale est au rendez-vous.

... https://blogs.mediapart.fr/theo-roumier ... oi-travail
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Re: Belgique

Messagede Zoom le Dim 18 Sep 2016 17:58

Mardi 20 septembre

Bloc anticapitaliste et internationaliste à la manif Stop-TTIP

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Contre l’Europe capitaliste

Le TTIP (Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement) et le CETA (Accord économique et commercial global) ont pour but de créer un grand marché commun entre l’Europe et les USA d’une part et avec le Canada de l’autre. Contrairement à ce que prétendent politiciens et autres exprès médiatiques ces accords ne sont en aucun cas un progrès mais bien d’une attaque sans précédent aux droits sociaux et environnementaux ainsi qu’à nos libertés politiques. Ces traités n’ont pas d’autres buts que d’attaquer les normes de protection au travail ou dans plein d’autres aspects de notre vie, que nous avons pu imposer à la classe capitaliste par nos luttes. Cela signifie très concrètement pour nous qui devons subir ces reformes : une vie toujours plus précaire et une emprise toujours plus grandes des multinationales et de l’Etat sur nos vies. De plus bloquer ce traité c’est briser de nouvelles sources de profit pour le capital et donc accentuer sa crise et qui ouvre des possibilités pour renverser ce système.

Contre l’Europe Forteresse

D’un côté les classes dirigeantes veulent libéraliser le travail, l’emploi, la circulation des marchandises, etc. mais de l’autre ils militarisent les frontières, dressent des murs, emprisonnent les réfugiés, renforçant ainsi l’Europe forteresse qui tuent chaque jour celles et ceux qui cherchent qu’à fuir la misère et la guerre qui font les profits du capitalisme. La manière dont l’Europe traite les migrant-e-s révèle sa nature autoritaire et inhumaine. Si elle est capable de laisser se noyer des centaines de personnes en Méditerranée, faut-il s’étonner que celle-ci puisse imposer la précarité comme norme d’emploi et de vie ? L’Europe comme l’État sont des monstres froids et sans âme qui feront toujours passer les marchandises et le profit du capital avant la vie humaine.

Rejoignez-nous le 20 septembre dans notre bloc offensif, internationaliste et anticapitaliste !

NO Border, No Nation, No TTIP

CAL Bruxelles

https://albruxelles.wordpress.com/2016/ ... stop-ttip/
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