L'autogestion pour changer la société

Espace de débats sur l'anarchisme

L'autogestion pour changer la société

Messagede pit le Jeu 7 Mai 2015 20:49

Montpellier

cycle sur l'autogestion : L'autogestion une pratique qui existe, pour changer la société ?

à la Mauvaise Réputation, 20 rue Terral.

Proposer un cycle sur l'autogestion, pourquoi ?
Parce qu'il nous semble que de nombreuses expériences autogestionnaires existent, portées par des collectifs de personnes soucieuses d'expérimenter des relations humaines basées sur l'entraide, la démocratie directe, la responsabilité, la liberté. Pour autant, ces expériences peuvent exister sans nécessairement viser un changement global de société.
Tenter de mieux définir la notion d'autogestion, en partant d'une réflexion collective issue de ces différentes expériences peut nous aider à affiner notre propre conception de l'autogestion, à travers des questionnements pratiques immédiats.
Partager nos pratiques, voir comment peuvent se vivre des basculements politiques, en fonction des contextes, pour parcourir une question : L'expérimentation de rapports sociaux différents, à travers les pratiques d'autogestion, peut-elle amener vers des pratiques autogestionnaires, vécues comme outils et chemin de lutte, dans quelles conditions ?
Dans un moment où le capitalisme nous fait chèrement payer sa crise, où la réaction et le fascisme ont le vent en poupe, il est important d'explorer les voies pouvant mener vers un indispensable changement social sur des bases émancipatrices.
Les temps d'échange que nous proposons vont s'appuyer sur des vidéos et des intervenant-e-s pour témoigner d'expériences récentes, issues des champs économiques, sociaux et politiques.


Jeudi 7 mai 19 h : L'autogestion, une pratique pour se libérer de l'exploitation économique ?

L'intervention d'un membre de l'imprimerie SCOPIE (anciennement imprimerie 34) qui fonctionne à Toulouse sur des bases égalitaires et autogestionnaires, viendra nourrir des pistes de réponses à cette question. Il nous parlera des réussites, des intérêts mais aussi des difficultés et des limites de l'expérience vécue hier avec la coopérative Imprimerie 34, qui a compté jusqu'à 30 coopérateurs/coopératrices et aujourd'hui avec Scopie.
Un court métrage sur une coopérative de coopératives au Venezuela ("Cecosesola", La coopérative de Barquisimeto, 15 min, 2009, Utopias Projet) et un autre sur une usine récupérée par des travailleuses et travailleurs en Argentine ("IMPA Usine récupérée, cité culturelle", 18 min,2009, Collectif Documental Semillas) participeront à enrichir nos réflexions.


Mercredi 13 mai 19 h : L'autogestion, une pratique émancipatrice pour les femmes ?

Projection de "¿Vos, cόmo trabajàs?"- L'autogestion au féminin 51min, 2011, L. Nabonnand et E. Simon [vostfr] suivie d'un débat.

Ce documentaire aborde la question spécifique des ouvrières dans le mouvement de récupération des usines en Argentine suite à la crise économique de 2001. Il permet d'aborder les questions d'émancipation des femmes dans un processus autogestionnaire, ses avancées comme ses limites dans le cadre d'une société patriarcale ...


Samedi 23 mai 17 h 30 : Soirée de clôture du cycle sur l'autogestion avec projection/débat + concert

Projection du documentaire "L'autogestion, une révolution économique" suivie d'une discussion. 1h25, 2014, Collectif Documental Semillas

Ce documentaire suit l'expérience de la FASINPAT, une usine de production de céramique récupérée en Argentine. Les travailleurs et travailleuses de la FASINPAT et quelques intellectuels-les nous expliquent concrètement la mise en place et l'organisation de leur pratique de l'autogestion. Un documentaire passionnant par les questions qu'il pose et les perspectives qu'il ouvre.
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Re: L'autogestion pour changer la société

Messagede pit le Sam 13 Juin 2015 18:35

Webdocu : poder sin poder !

Image

http://www.podersinpoder.tv

Salut à tous,

CA Y EST ! Enfin il est là, il est chaud, il est sonnant et
trébuchant, il est en liiiiiiigne !!!

Qui ça ? Notre webdocumentaire sur l’autogestion et la participation
démocratique. Il s’intitule « Poder sin poder, l’autogestion au
quotidien » et est accessible en ligne à l’adresse
http://www.podersinpoder.tv

Mais qu’est-⁠ce qu’un webdocu ? Il s’agit d’un site web
interactif qui mêle vidéos, textes et sons.
« Poder sin poder » vous propose de continuer le voyage entamé il y a
trois ans pour découvrir plus avant certaines des expériences
visitées pendant notre voyage en Espagne et en Amérique latine.

Concrètement, « Poder sin poder » vous en présente douze, dans
différents domaines : culture, travail, résistance, éducation. Les
vidéos qui vous sont peut-⁠être parvenues pendant le voyage étaient un
petit aperçu de ces lieux. « Poder sin poder » est l’occasion de
creuser en profondeur certaines dimensions de l’autogestion, comme
l’aspect humain, la question du leadership, le temps nécessaire à
l’horizontalité…

Fourni, le webdocumentaire est là pour se regarder en plusieurs fois,
en fonction des intérêts et des envies.

Une soirée de présentation suivra, nous vous en tiendrons volontiers
informés.

En attendant, n’hésitez pas à le DIFFUSER dès aujourd’hui par mail...

En vous souhaitant une belle découverte, et en vous remerciant de tout
le soutien que vous nous avez apporté au cours de ces trois ans et de
ce projet,

Amicalement,

Edith et Yan

http://www.podersinpoder.tv

http://bxl.indymedia.org/spip.php?article7693
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Re: L'autogestion pour changer la société

Messagede pit le Sam 27 Juin 2015 01:49

1200 salariés, pas de patron et aucune hiérarchie : les secrets de la coopérative Cecosesola au Venezuela

Des supermarchés, un hôpital, des productions agricoles, des services d’épargne… La coopérative vénézuelienne Cecosesola propose ses services à des dizaines de milliers de personnes et des prix très abordables. L’entreprise fonctionne sans hiérarchie ni patron. Son secret : l’autogestion intégrale et un fonctionnement horizontal permanent. Une initiative présentée dans un webdocumentaire, « Poder sin poder, l’autogestion au quotidien », qui nous emmène la rencontre de douze projets radicalement démocratiques, en Espagne, en Argentine et au Venezuela.

Cecocesola est un groupement de coopératives qui propose à la communauté de la ville de Barquisimeto – un bon million d’habitants – plusieurs services à des prix très accessibles. Ils disposent de plusieurs supermarchés (ferias), d’un hôpital, d’un funérarium, d’un service de crédit et d’épargne, d’un réseau de production agricole… Mais leur spécificité est dans leur mode d’organisation. Dans cette entreprise de 1200 travailleurs, il n’y a pas un seul poste hiérarchique. Tout fonctionne en autogestion.

... http://www.bastamag.net/1200-salaries-p ... ooperative
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Re: L'autogestion pour changer la société

Messagede pit le Sam 25 Juil 2015 19:41

La coopérative intégrale, ou comment répondre aux besoins individuels et collectifs hors des règles du marché

Mettre en réseau des alternatives locales, à l’impact limité, pour poser les bases d’un nouveau système économique, financier et solidaire, capable de répondre concrètement aux besoins individuels et collectifs à grande échelle. Tel est l’objectif de la Coopérative intégrale catalane qui se construit depuis six ans. Coopératives de productions agricoles ou industrielles, épiceries solidaires, centre de santé, réseau d’approvisionnement, structures de prêts et de financement… Entre 3000 et 4000 personnes sont déjà actives au sein de cette coopérative intégrale, qui doit permettre de vivre en dehors du système capitaliste et proposer une alternative à son hégémonie.

Les projets concrets d’alternatives sont souvent limités à une petite échelle. Depuis 2009, le pari de la Coopérative intégrale catalane est de chercher une alternative globale au système actuel. Si le projet est d’envergure, l’idée d’une coopérative intégrale est relativement simple : créer un vaste réseau d’initiatives, de projets concrets et d’entreprises solidaires qui reprendraient l’ensemble des éléments basiques d’une économie, à savoir la production, la consommation, le financement...

... http://www.bastamag.net/La-cooperative- ... du-systeme
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Re: L'autogestion pour changer la société

Messagede pit le Jeu 14 Jan 2016 20:54

« Coopératives contre capitalisme »

Anatomie d’un projet par Benoît Borrits

Image

Le titre « Coopératives contre capitalisme » indique de la part de l’auteur l’intention de ne rester ni aux mouvements coopératifs comme solutions ponctuelles et locales, répondant la plupart du temps au défaut de capitalistes, ni à la seule addition de ces mouvements comme solution globale. Le titre annonce le prisme par lequel Benoît Borrits analyse minutieusement ce qui est déjà à l’œuvre dans la société.

Si l’auteur fait la démonstration du caractère actuel de la nécessité de s’engager vers une appropriation collective des grands moyens de production, à l’aide d’exemples positifs, je retiendrai personnellement, un exemple qui en illustre tant d’autres, où au contraire, la question a fait défaut. J’ai en mémoire les deux types de réactions quand Mittal a décidé de larguer les amarres d’Arcelor: celle des salariés, précisant que Mittal n’avait jamais mis le nez dans le concret de la production d’acier – qu’ils s’étaient débrouillés tout seuls (cela c’est moi qui l’ajoute), et ils en tiraient la conclusion …qu’il fallait un repreneur et n’envisageaient pas de s’y substituer collectivement. Dans la même période, Montebourg, alors ministre, répondait à un journaliste, « qu’en matière de nationalisation, l’Etat n’était pas un bon gestionnaire »… « Mais qui parle d’Etat ? » aurait rétorqué Benoît Borrits. Et d’aborder la différence entre nationalisation, version étatique, telle que le XXème siècle nous l’a légué, forme soviétique ou française, et appropriation sociale.

Il montre la différence de logique entre une entreprise pilotée par la logique des actionnaires ou par celle pilotée par ceux qui ne sont alors plus tout à fait des salariés. Mais est-ce que l’addition des entreprises mises en coopérative suffit à faire de l’appropriation sociale ? C’est dit-il le « verre de vin à moitié plein ». Comment empêcher que chacune d’elle ne se fasse récupérer par des logiques qui lui sont contraires et comment peuvent-elles « coopérer entre elles au point de régler la production selon un plan commun ? » «La meilleure réponse est la généralisation des reprises d’entreprises en coopérative de travail».

L’analyse de conditions de production montre que le compromis de classes qui avait longtemps prévalu, est devenu impossible. Cela souligne la nécessité d’orienter les luttes vers autre chose et conduit l’auteur vers la recherche de « transition ». Le point névralgique en est le concept de cotisation. La nécessité réside dans le fait qu’il existe des services et des politiques publiques qui ont besoin d’être financés. La possibilité réside dans une mutualisation des plus-values, qui permet cohérence et péréquation. C’est partiellement déjà le cas : sur quelle valeur ajoutée marchande finance-t-on l’Education nationale ? Pour électrifier les campagnes et les zones de montagnes, EDF a fourni du travail à perte, au sens marchand du terme (ces exemples sont de moi). Evidemment, pour une telle politique et une augmentation des salaires, il ne faut pas compter sur l’abnégation des actionnaires et mieux vaut se fier aux salariés (et aux usagers ajoute le dernier chapitre) ce qui suppose droits et pouvoir sur l’entreprise. Ce principe de la cotisation ne se limite pas aux salaires et au « social » mais participe aux investissements. On en trouve déjà des ébauches dans des projets syndicaux ou d’associations, précise l’auteur. Un tel fonds, en dépassant l’horizon de la revendication salariale « préfigure une appropriation collective des moyens de production ». Vient alors une étude précise des rapports entre salaires, garanties sociales, cotisations à partir des profits des entreprises et de la péréquation rendue possible.

Le travail de Benoit Borrits ne se situe pas dans l’abstrait : à partir des expériences dont il prône la généralisation, il interroge directement les impasses actuelles de « la gauche de gauche » et du syndicalisme. Il met sur le métier des questions qui pourraient faire sauter des verrous de la situation actuelle, pourvu que l’on s’y affronte.

Le livre se termine sur un appel à une suite : la coopérative ne peut se suffire à elle-même et il s’agit de produire du commun. Quid alors d’un dépassement de la dissociation travail/activités dites hors travail, de l’émancipation et autoproduction de pouvoir et du dépassement progressif de l’Etat ? Dans un second tome ?

http://www.autogestion.asso.fr/?p=5689
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Re: L'autogestion pour changer la société

Messagede pit le Jeu 21 Jan 2016 16:49

REVOLUTION INTEGRALE : ……..Plutôt que d’essayer de réformer la société, ils veulent en construire une autre

Né en Catalogne, le mouvement des coopératives intégrales s’étend doucement. Ses membres ont renoncé à réformer la société. Ils préfèrent en construire une autre, « libérée des dominations capitaliste, de genre et de race » ; une société sans État, dont les citoyens exercent ensemble un pouvoir autonome, à la base. Les principaux outils pour y parvenir : la démocratie directe, des structures coopératives, et la monnaie sociale comme moyen d’échanges échappant au système dominant.

L’utopie est forte ; elle séduit plusieurs milliers de personnes, qui s’emploient au jour le jour à la transformer en réalité.

DOSSIER

. La Coopérative Intégrale Catalane.

. Calafou : en route pour le post-capitalisme.

. Eco-réseaux : une dynamique propre.

. Coopération Intégrale Toulousaine : pas à pas mais sûrement.

... https://eclairagespublics.wordpress.com ... une-autre/
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Re: L'autogestion pour changer la société

Messagede pit le Mer 10 Fév 2016 09:53

Samedi 13 février 2016 à Saint-Denis (93)

Projection-rencontre - Coopératives

Prenons nos affaires en mains !

De 15 à 19 heures, Coopérative Andines, 5 rue de la Poterie, Saint-Denis (93)

Entrée gratuite.

Rencontre entre la Coopérative Scop Ti (ex Fralib) et la Coopérative ANDINES. A Gémenos, près de Marseille, les travailleurs de l'usine Fralib ont occupé leur usine pendant 1336 jours et viennent de créer une coopérative pour reprendre la production...
• 15h : Café Andines et thé Scop Ti, offerts. Accueil et visite..
• 15h15 : Rencontre entre la Coopérative Scop Ti (ex Fralib, 1336 jours de lutte !) et la Coopérative ANDINES (le débat sera filmé)
• 16h: Projection du film « 1336 jours, des hauts, débats, mais debout », en présence du réalisateur, Claude Hirsch.
• 17h: Débat : « Prenons nos affaires en mains!»
• 18h: Apéro dînatoire (5 €).

http://www.andines.com/spip.php?article1002

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Re: L'autogestion pour changer la société

Messagede pit le Sam 2 Avr 2016 13:16

Grèce
La cuisine sociale autogérée « L’autre humain »

Certain-e-s parmi vous nous ont demandé comment aider la CUISINE SOCIALE AUTOGÉRÉE « L’AUTRE HUMAIN » (Grèce) que nous avons fait connaître dans NE VIVONS PLUS COMME DES ESCLAVES, et qui a récemment refusé le prix de la Citoyenneté européenne.

Si vous le désirez, vous pouvez faire un virement directement sur le compte dédié (comme nous l’avons fait avec ANEPOS, le collectif solidaire des films « Ne vivons plus comme des esclaves » et « Je lutte donc je suis ») :

Constantinos Polychronopoulos
iban GR 60026 0294 0000 88020 0608548
EUROBANK SWIFT ERBKGRAA
bank account creation
Iera Odos 197 Aigaleo Attica square estafromenou

En savoir plus :
http://oallosanthropos.blogspot.fr/p/cu ... autre.html
et
http://oallosanthropos.blogspot.fr/p/blog-page_4.html
et
https://www.youtube.com/watch?v=rpqk24qvoR4 (de 27:50 à 29:10)

La solidarité est notre arme

Maud, Yannis et Mimi

http://blogyy.net/2016/03/26/la-cuisine ... ain-grece/
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Re: L'autogestion pour changer la société

Messagede Zoom le Mar 5 Avr 2016 12:30

Rennes, mercredi 6 avril 2016

Débat et projection : De l’autogestion des luttes à l’autogestion de la société !

Mercredi 6/04, 17h, Amphi B8, université de Rennes 2,métro villejean

Projection et débat sur l’autogestion des luttes et de la société autour d’extraits du documentaire « Les lip, l’imagination au pouvoir »

Si l’action est nécessaire, un projet de société l’est également.De l’autogestion des luttes à l’autogestion de la société ! La lutte actuelle nous permet d’expérimenter l’autogestion notamment au travers des assemblées générales. De nouveaux espaces collectifs horizontaux d’échanges,d’auto-organisation et de création s’ouvrent à nous sans gouvernants et sans patrons,dans les espaces de lutte, de vie, de travail, d’étude... c’est ce qu’en 1973, les LIP ont expérimenté dans leur usine autogérée, dans une lutte exemplaire qui fit beaucoup parler.

organisé par Alternative Libertaire Rennes

http://rennes-info.org/Debat-et-projection-De-l

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Re: L'autogestion pour changer la société

Messagede Béatrice le Lun 18 Avr 2016 22:01

mardi 19 avril 2016 à GARDANNE

-18 h 30 Médiathèque Nelson Mandela, Bd Paul-Cézanne, 13120

Projection-débat sur le combat des Fralib
Le Travail et la réappropriation d’une usine par ses salariés

Aux prémisses de l’été 2015, les ex-Fralibs de Gémenos ont relancé les chaînes de productions en donnant vie à la Société Coopérative Ouvrière Provençale.( SCOP-TI )
La Scop-Ti est née, après 4 années de luttes contre la fermeture de l’usine Fralib, connue alors pour son thé Elephant.
Des étudiants du master d’ergologie d’Aix-Marseille Université sont allés à la rencontre de ces ouvriers quelques semaines avant le redémarrage et le lancement de la gamme de thé "1336". Il s’agissait de comprendre comment cette lutte pouvait avoir changé les regards sur son propre travail, le sien, celui des autres et les espoirs qui animaient ces acteurs la veille d’un retour à la "normale", un retour au travail.
Telle est l’ambition du film documentaire (30 minutes) présenté ce soir.

La projection sera suivie d’un débat avec la participation de salariés de Fralib et les réalisateurs du film et un intervenant universitaire.
Un stand de la SCOP -TI sera également au rendez vous.

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Messagede pit le Ven 17 Juin 2016 09:54

Autogestion et révolution, à Aymare (46) le 17 et 18 juin 2016

Débats, concerts, spectacle, paëlla géante… A Aymare (Lot), haut-lieu de l’exil anarcho-syndicaliste ibérique, on va fêter en beauté la Révolution espagnole de juillet 1936.

Aymare (Lot), un domaine agricole de 120 hectares acheté en en 1939 par une poignée d’anarchistes espagnols aidés par la CNT. Dans ce lieu se crée une communauté régie par les principes du communisme libertaire : autogestion, égalité des salaires, abolition de la notion de profit, égalité des sexes…

Une collectivisation de la vie, du travail, mais aussi un lieu de vie intellectuelle avec une radio à destination de l’Espagne Franquiste pour témoigner vers l’« intérieur » de la vie et des combats, de l’exil. Une fraternité en œuvre.

Cette communauté existera jusqu’en1967.

Aujourd’hui l’association Jiras en Aymare perpétue sa mémoire de cette communauté anarchiste en exil.

A l’occasion des 80 ans de la Révolution espagnole, elle organise trois jours de débats et de festivités sur le domaine du château d’Aymare.


Image


AU PROGRAMME :

Vendredi 17 juin
• 21h : Projection au cinéma de Gourdon du film de Yannis Youlountas Je lutte donc je suis. Après la projection : discutions avec le réalisateur.

Samedi 18 juin
• 10h30-12h : Réception, visite des lieux (expos peintures, librairie)
• 14h30-16h : 1re Table ronde : « l’exil espagnol en France » par Geneviève Dreyfus-Armand et « Histoire de la collectivité d’Aymare » par Olivier Hiard. Médiateur : Daniel Borderies.
• 16h30-18h : 2e table ronde : « Présent et futur des collectivités dans le monde » par Guillaume De Gracia et Frank Mintz. Médiateur Daniel Borderies.
• 18h30 : Apéritif sangria et concert
• 19h-21h : Repas, Paella géante
• 22h : Ciné Concert « Espagne en flammes » de Gilbert Sanchez.

Le programme complet : https://aymare.org/
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Re: L'autogestion pour changer la société

Messagede pit le Sam 15 Oct 2016 22:16

A la Zad de Notre Dame des Landes, on expérimente la société sans Etat

La zone à défendre de Notre-Dame-des-Landes est un terrain d’expérimentations multiples. Et notamment sur le plan politique : comment vivre ensemble sans Etat, sans police, sans juges, sans élections, sans domination ? Ce n’est pas simple, mais on y parvient. Et c’est passionnant.

https://reporterre.net/A-la-Zad-on-expe ... -sans-Etat
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Re: L'autogestion pour changer la société

Messagede pit le Mar 29 Nov 2016 21:06

Coopératives, recyclage, solidarités, lutte contre les inégalités : ces jeunes qui créent un monde meilleur

Pendant un an, Basta ! et sept autres médias sont allés à la rencontre de jeunes qui se mobilisent pour inventer d’autres manières de travailler, manger, consommer, habiter, voyager, ou encore étudier. Habitat coopératif, jardins partagés, collocation solidaire, recyclage d’ordinateurs, aide aux migrants ou aux femmes victimes de violence, épicerie participative, café associatif... Autant d’initiatives qui démontrent l’énergie et l’ingéniosité déployées par ces jeunes, dans les espaces ruraux ou les quartiers populaires, dans des territoires relégués et quelque peu oubliés. Découvrez ou redécouvrez l’ensemble de ces reportages sur les alternatives concrètes, en voyageant sur notre carte interactive.

... http://www.bastamag.net/Cooperatives-re ... jeunes-qui
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Re: L'autogestion pour changer la société

Messagede pit le Jeu 29 Déc 2016 22:20

Les « Bachilleratos Populares » : des écoles autogérées en Argentine

Les Bachilleratos Populares sont des écoles du second degré délivrant des diplômes équivalents au baccalauréat. Ayant émergé dans le sillage du mouvement autogestionnaire argentin, dans une situation où des milliers de personnes sont exclues du système scolaire, elles ont été initiées par les mouvements sociaux. A la suite des luttes sociales, elles sont parvenues à arracher à l’État la reconnaissance des diplômes délivrés, le paiement des salaires, tout en conservant leur situation d’établissement autogérés par les organisations du mouvement social.

... http://www.questionsdeclasses.org/?Les- ... -Argentine
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Re: L'autogestion pour changer la société

Messagede Zoom le Ven 3 Fév 2017 23:37

Campagne de solidarité internationale avec les travailleur-se-s de Bauen

Argentine : Défendons les réquisitions d’entreprises

En pleine crise économique au début des années 2000, des dizaines d’entreprises ont été réquisitionnées par les travailleurs argentins, les patrons disparus ou expulsés. Socialisation exemplaire des moyens de productions et non pas nationalisation par l’Etat qui rachète en payant cher les entreprises à leurs actionnaires. Bref les prémices de la révolution !
Les capitalistes tentent aujourd’hui de faire cesser ce scandale : l’autogestion coopérative ! Soutenez la campagne :


Campagne de solidarité internationale avec les travailleur-se-s de Bauen contre le veto et pour l’expropriation
Pour la confirmation de la loi d’expropriation votée par le Congrès argentin le 30 novembre 2016 et remise en cause par le président Macri
Après 14 ans de lutte, le Sénat argentin a promulgué, le 30 novembre 2016, la loi d’expropriation de l’hôtel Bauen en faveur de la coopérative de travailleur-se-s. L’entrée en vigueur de cette loi consolidait l’autogestion des travailleurs et rendait une justice historique, puisque les anciens propriétaires de l’hôtel l’avaient construit avec un prêt public, octroyé par la dictature militaire sanglante de 1976-83, qui n’a jamais été remboursé. Malgré cela, la priorité avait été donnée à l’objet social et aux activités culturelles et solidaires qui se réalisent au quotidien dans l’hôtel géré par les travailleurs, devenu un emblème de l’autogestion en Argentine et dans le monde. Mais le président Mauricio Macri a apposé son veto à la loi, en utilisant des arguments fallacieux, qui nient le sens social de la coopérative, il renonce à récupérer l’argent public et laisse 130 familles sans emploi. Nous interpellons les députés et les sénateurs argentins afin qu’ils rejettent le veto et confirment la loi d’expropriation de l’hôtel Bauen pour ainsi réparer cette injustice, éviter l’expulsion de l’hôtel et réaffirmer la démocratie.
L’hôtel Bauen est une des entreprises récupérées par les travailleurs les plus emblématiques en Argentine. Fermé par ses propriétaires suite à une manoeuvre frauduleuse, qui a jeté à la rue tou-te-s les travailleur-se-s fin 2001, le grand édifice de 20 étages situé en plein centre de Buenos Aires a été abandonné pendant plus d’une année avant qu’un groupe d’ancien-ne-s travailleur-se-s ne l’occupe le 21 mars 2003. Pendant 13 années, un processus autogestionnaire a été entrepris, permettant de créer 130 postes de travail et de valoriser pratiquement sans financement extérieur un hôtel vidé et abandonné par ses patrons. En plus, il a transformé un hôtel, qui était précédemment le symbole de la corruption du pouvoir, en un lieu de réunion et de solidarité pour les mouvements sociaux, les syndicats et les organisations de travailleur-se-s, où se sont tenues des centaines de journées d’organisation et de débat, y compris des événements universitaires et culturels.
Mais l’hôtel Bauen n’est pas seulement un emblème de l’autogestion. Son origine est également un exemple clair de la collusion et de la corruption entre le pouvoir économique et la dictature génocidaire qui a ensanglanté l’Argentine entre 1976 et 1983. L’hôtel Bauen a été construit pour le mondial de football de 1978 avec les crédits accordés par une banque d’État (La BANADE), qui n’ont jamais été remboursés. C’est pour cette raison et d’autres dettes postérieures que la loi adoptée permettait l’expropriation de l’hôtel afin que la propriété de l’édifice revienne à l’État et qu’elle soit cédée à la coopérative de travailleur-se-s au titre de l’utilité sociale et de la préservation de l’emploi. Le véto du président Macri empêche cette réparation historique, il ratifie l’impunité des complices économiques de la dictature et sanctionne les travailleur-se-s qui ont investi-e-s beaucoup d’effort, de travail et de ressources dans la récupération de l’hôtel.
Les signataires ci-dessous se solidarisent avec les travailleurs de BAUEN et espèrent que les sénateurs et les députés de la Nation ratifieront la loi qu’ils ont adoptée afin de permettre la poursuite d’une expérience autogestionnaire exemplaire dans le monde.
Envoyer les soutiens à solidaritybauencooperative@gmail.com
Pour la France, possibilité d’adresser les signatures individuelles et collectives à Richard Neuville : neuville.richard@wanadoo.fr


http://www.communisteslibertairescgt.or ... rises.html
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Re: L'autogestion pour changer la société

Messagede pit le Mer 15 Fév 2017 05:02

Fuori Mercato ! Dehors le marché ! Récit depuis l’Italie

Le réseau italien « Hors Marché !» ou « Dehors le marché ! » est un circuit de production et de distribution implanté aux 4 coins de l’Italie, dans des campagnes comme dans beaucoup de grandes villes (Milan, Rome, Turin, Bologne, Naples, Salerme, Palerme…) grâce à des liens tissés entre des collectifs milants et l’implication de centres sociaux. Il rassemble aussi bien une usine démantelée et réappropriée par les salariés en Lombardie (RiMaflow), qu’une terre occupée en Toscane (Genuino Clandestino), ou encore de petits producteurs et collectifs de migrants en Calabre (SOS Rosarno), des projets de mutuelles et de coopératives entre étudiants, paysans et personnes migrantes dans les Pouilles.

Ce réseau national s’est donc constitué à partir de réalités concrètes et la mise en œuvre d’une activité économique commune soutenable aussi bien du point de vue écologique que social. Il se donne pour objectif de satisfaire les besoins fondamentaux individuels et collectifs, mis à mal par les politiques libérales, pas seulement du point de vue de la santé et de l’environnement mais aussi en respectant les droits de celles et ceux qui travaillent. De la production à la distribution, il promeut une logique autogestionnaire alternative à la grande distribution organisée et a pour objectif de créer des emplois décents. Il assure à ses participants de produire sans patron, sans polluer la terre et sans nuire à la santé. Il a la préoccupation de développer la biodiversité agricole dans les territoires, contre des terres de monoculture. La coopérative « Mani e Terra » implantée en Calabre, une région dominée par la production d’agrumes, a créé une filière du pain et la production de farines locales… Anticapitaliste, ce réseau n’entend pas représenter un marché alternatif mais « une alternative au marché ».

... http://www.lilas.org/textes/alternative ... iveOldPost

http://forum.anarchiste-revolutionnaire ... 35#p251398
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Re: L'autogestion pour changer la société

Messagede pit le Jeu 2 Mar 2017 16:04

Je résiste et je soigne

Athènes / 15-01-2017 /

A environ 30 minutes du centre d’Athènes se trouve le dispensaire social d’Elliniko. Créé en décembre 2011 sous l’impulsion du Docteur Vichas avec des membres du personnel soignant révoltés de la situation sanitaire en Grèce, le dispensaire organise près de deux cents bénévoles dont une centaine de médecins qui s’y relaient pour offrir des soins et des médicaments à ceux qui n’ont plus les moyens de se rendre dans les hôpitaux publics. Le dispensaire reçoit quotidiennement des dons qui lui permet de fonctionner. Ce jour-là, une délégation belge de syndicalistes leur amène des médicaments qui seront triés et ensuite répartis dans les différents dispensaires qui organisent une médecine gratuite et accessible à tous.

Avec la crise et les plans d’austérité imposés par la Troïka (FMI, UE, BCE), les coupes budgétaires ont concerné tous les secteurs et la santé n’a bien évidemment pas été épargnée. Aujourd’hui, les chômeurs de longue durée, après un an sans emploi, perdent leur couverture sociale ! Près de 40% des Grecs n’auraient donc plus d’assurance maladie… Les conséquences sont la réapparition de pathologies qui avaient quasiment disparu, la hausse des suicides, des malades chroniques qui ne sont plus soignées par manque de traitements, des cancers qui ne sont plus soignés ou dont le traitement doit être raccourci, la flambée du VIH, …

Karim Brikci-Nigassa / Krasnyi Collective

Photos : http://www.krasnyicollective.com/NEWS/j ... je-soigne/
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Re: L'autogestion pour changer la société

Messagede pit le Dim 9 Avr 2017 00:33

Rojava et Chiapas, deux lueurs d’émancipation dans un monde halluciné

Dans le cadre de la Semaine anticoloniale et antiraciste, s’est tenu à Paris, le 11 mars 2017, un débat sur les expériences comparées des zapatistes et des Kurdes à l’initiative du collectif « Sortir du colonialisme ». Le texte ci-dessous n’en est pas le compte rendu mais la mise en forme des notes préparatoires de l’auteur qui s’est aidé des travaux sur le Chiapas d’un autre intervenant, Jérôme Baschet.

De cette comparaison, il ressort que si les zapatistes du Chiapas se sont résolument inscrits dans un projet de démocratie directe, au Rojava, le processus est plus compliqué. Semble se dessiner un type de démocratie participative au risque de contrarier l’ambition de construire une société sans État.


L’autonomie, au sens révolutionnaire, est la volonté et la capacité d’une communauté de s’organiser et de s’autogouverner sur un territoire restreint, la commune, qui, fédérée à d’autres communes, forme la commune des communes. Cette idée, ancienne, de supprimer la séparation entre gouvernants et gouvernés, de s’éloigner de tout pouvoir autoritaire étatique, patriarcal ou autre, traverse l’épopée zapatiste comme la dynamique kurde.

Les Indiens du Mexique comme les Kurdes de Turquie et de Syrie ont conscience qu’ils ne luttent pas seulement pour leur émancipation, mais pour celle de tous les peuples de l’humanité. Aussi, ne nous demandent-ils pas de sanctifier leurs actions et réalisations, mais de profiter de leur expérience pour construire notre propre autonomie à partir de notre histoire et du contexte dans lequel nous vivons.

Aperçu géopolitique

Avant que l’autonomie ne devienne la finalité politique, c’est une lutte de libération nationale qu’entreprirent les deux peuples pour sortir de leur statut colonial. Ils la commencèrent sous la bannière du marxisme-léninisme. Sous l’impulsion de leurs leaders, le sous-commandant Marcos et Abdullah Öcalan, qui ne faisaient qu’exprimer un questionnement profond, se révélèrent l’impasse de la construction d’un État-nation comme la dangerosité du marxisme-léninisme pour édifier une société émancipée. En Amérique centrale et en Mésopotamie se mirent en route, à l’orée du siècle, deux mouvements d’émancipation par le communalisme, sur un territoire a peu près égal à celui de la Belgique, mais avec une population plus importante au Rojava (4 millions d’habitants) qu’au Chiapas (quelques centaines de milliers),

Dans les deux cas l’environnement est hostile.
Au Chiapas, la guerre fut courte. La résistance perdure néanmoins pour se prémunir des provocations, menaces et interventions du gouvernement national ou régional et des capitalistes. Aussi, de la confrontation avec des organisations paysannes rivales.
Au Rojava, la guerre est totale. Contre les djihadistes, le régime de Bachar al-Assad, les opposants à ce régime et pour finir les envahisseurs turcs. Également contre une opposition interne soutenue par le Gouvernement régional du Kurdistan d’Irak, allié des Turcs.

L’un et l’autre sont pauvres. Encore le Rojava a-t-il des ressources pétrolières et agricoles potentielles dont l’exploitation locale a été rendue difficile par le colonisateur syrien. Par contre, les deux territoires ont une sociologie différente.
Le Chiapas présente une identité ethnique, les Indiens, et religieuses, la chrétienté.
Le Rojava est une mosaïque de peuples (Kurdes, Arabes, Chaldéens, Syriaques, Turkmènes, Arméniens, Caucasiens) et de religions (musulmans et chrétiens de diverses obédiences). Le premier acte des révolutionnaires kurdes sera de proclamer l’égalité de tous les peuples et de toutes les religions en précisant, pour ces dernières, qu’elles appartiennent au domaine privé.

Institutions de l’autonomie

Le Chiapas ne se revendique pas d’une idéologie déterminée, il construit son système politique en avançant sur le chemin de l’autonomie.
Le Rojava, lui, se réfère directement au confédéralisme démocratique pensé par Abdullah Öcalan, lui-même inspiré par le municipalisme libertaire du philosophe américain Murray Bookchin, père de l’écologie sociale.

L’autonomie a-t-elle besoin d’une constitution, de lois ? C’est toute la question du droit en anarchie qui conduit à rechercher des normes non-étatiques de gouvernement, c’est-à-dire des normes d’autogouvernement et pour mieux dire encore, d’autogestion politique et économique.

Si l’organisation de la société civile fondée sur la commune présente la même structuration au Chiapas et au Rojava, dans ce derniers pays subsiste un proto-État. Le Chiapas est divisé en cinq zones autonomes et 27 communes, le Rojava en trois cantons autonomes et une vingtaine de municipalités dont 12 au Jazira (Cizîrê), le plus grand des cantons.

Au Chiapas, à la base, est la communauté (ou village) organisée avec une assemblée communautaire et des agents communautaires. Les communautés se fédèrent en communes avec un conseil municipal formé de délégués élus pour deux ou trois ans. Les communes autonomes envoient des représentants à l’assemblée générale de zone laquelle désigne un conseil de bon gouvernement chargé de la coordination de la mise en œuvre des décisions collectives relatives à la gestion des ressources, l’éducation, la santé, la justice, etc.
Au niveau de la zone, les mandats sont de courte durée, la rotation des charges assurant la liaison permanente avec les communes. Un va-et-vient constant s’établit entre le conseil de bon gouvernement, l’assemblée générale de zone et les communautés et communes avant toute décision. Le processus de ratification peut prendre du temps. En l’absence de consensus, la décision est mise au vote, la position minoritaire n’étant pas écartée mais conservée pour, éventuellement, compléter ou remplacer le choix majoritaire qui se révélerait inadéquat. Tous les délégués doivent strictement respecter leur mandat et consulter la base s’ils ne s’estiment pas mandatés sur la question soulevée. Ils sont révocables et non rémunérés.
Ainsi, peut-on parler d’une société sans État, d’une démocratie directe où le législatif et l’exécutif sont fondus dans les assemblées générales des autonomies et dans le conseil de bon gouvernement qui n’est justement pas un gouvernement. Sans constitution ni corpus de lois mais plutôt avec un droit coutumier en perpétuelle élaboration, les zapatistes recherchent la meilleure manière de faire fonctionner l’autonomie.

Au Rojava, les communes autonomes qui correspondent aux communautés du Chiapas se fédèrent en district puis en municipalités, ces dernières sont l’équivalent des communes du Chiapas. Par exemple, la municipalité de la grande ville du Jazira, Qamislo, est composée de 6 districts et 108 communes. Au niveau municipal, est formé un conseil populaire composé des présidents et co-présidents des districts et de conseillers élus qui sont en majorité. Cette organisation en trois niveaux est empruntée au projet du Mouvement de la société démocratique (TEV-DEM) lequel assure, aujourd’hui, les services publics de la santé, de l’éducation, des transports, etc.
Comme au Chiapas on retrouve des modalités de mandatement avec rotation des tâches, mandat précis et révocation instantanée (ad nutum). Dans toutes les assemblées générales, tous les conseils et comités, toutes les délégations, l’égalité entre les hommes et les femmes est assurée alors qu’au Chiapas, les acteurs de l’autonomie ont conscience que la place des femmes est insuffisante dans les processus de décision et les modes de représentation.
Parallèlement à l’autonomie communale existe une structure proto-étatique contenu dans une constitution d’un type particulier appelée Charte du contrat social du Rojava. L’organisation mise en place dans chacun des cantons est directement inspirée de la démocratie des Lumières avec la séparation des trois pouvoirs, législatif, exécutif et judiciaire préconisée par Montesquieu. Le nom même de « contrat social » est une référence à Jean-Jacques Rousseau. Chaque canton du Rojava possède donc :
– Un conseil législatif qui fait les lois. Il est en principe élu au suffrage universel mais à cause de la guerre, les « députés » dans les cantons de Jazira et de Kobane sont actuellement désignés par les organisations de la société civile de manière à respecter la représentation de toutes les tendances politiques, ethniques et religieuses et l’équilibre homme-femme. Le TEV-DEM ayant sa propre représentation, mais minoritaire.
– Un conseil exécutif et un gouverneur chargés de faire appliquer les lois.
– Une justice indépendante du législatif et de l’exécutif.
On ajoutera à cela une Cour suprême constitutionnelle pour veiller au respect de la Charte et un Conseil judiciaire pour garantir l’indépendance de la justice.
Cette survivance d’un législatif et d’un exécutif est en contradiction avec l’idée d’autonomie. Il ne suffit pas renommer le système « Auto-administration démocratique » parce que le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif ne feraient qu’exécuter les décisions venues d’en bas, pour qu’il en soit ainsi dans les faits. D’ailleurs, quel gouvernement n’avance-t-il pas la souveraineté du peuple pour justifier son pouvoir ?
La Charte du Rojava, dans le contexte proche-oriental, n’en est pas moins un texte novateur en ce sens qu’elle affirme la volonté de construire l’autonomie démocratique, le principe d’égalité entre les hommes et les femmes et entre toutes les ethnies, la nécessité d’un développement durable et qu’elle condamne l’autoritarisme, le militarisme, le centralisme et l’intervention des autorités religieuses dans les affaires publiques. La structuration politique qu’elle institue est bien celle d’un État avec son gouvernement sauf à considérer que cet État et ce gouvernement sont des institutions provisoires aux pouvoirs limités au strict nécessaire pour coordonner le canton pendant la situation conflictuelle, et organiser les premiers pas de la nation démocratique quand la paix sera revenue. Alors, cet État fonctionnel se dissoudra progressivement et naturellement dans la société civile. Hélas, l’histoire ne nous donne que des exemples contrariant une telle intention. La Commune de Paris crée un comité de salut public, le gouvernement bolchévique écrase les soviets, et les anarchistes entrent au gouvernement républicain pendant la guerre d’Espagne. Faudra-t-il alors, si les autorités proto-étatiques n’ont pas elles-mêmes programmées leur disparition que, comme prévu dans le confédéralisme démocratique d’Abdullah Öcalan, les communes autonomes se substituent à l’État et éliminent définitivement les institutions de la démocratie parlementaire ? On peut se demander si c’est le chemin que prend le projet de Fédération démocratique de la Syrie du Nord.

Parce que la coordination des trois cantons s’est révélée défaillante, parce qu’il fallait intégrer les régions libérées de l’État islamique dans l’ensemble de l’autonomie démocratique, les autorités du Rojava décident, fin 2015, d’engager un processus d’étude et de consultation qui aboutira à une première assemblée constituante les 17 et 18 mars 2016. Celle-ci lance le chantier d’élaboration d’une charte constitutionnelle pour la Fédération de la Syrie du Nord-Rojava puisqu’il s’agit de fédérer les trois cantons et de nouveaux territoires libérés ou en voie de l’être avec vocation de s’étendre à toute la Syrie. Là encore est organisée une consultation tant des populations concernées que de personnes qualifiées (universitaires, intellectuels, artistes…). Une deuxième assemblée constituante s’est tenue du 27 au 29 novembre 2016. Les 165 délégués ont adopté un projet de Fédération démocratique de la Syrie du Nord (DFNS), le mot Rojava a disparu pour marquer qu’il ne s’agit pas d’une ambition essentiellement kurde mais ouverte aux autres communautés, notamment la population arabe. Que penser de la représentativité des délégués de cette assemblée notamment de celle des 22 partis politiques participants ? En janvier 2017, est constitué un conseil exécutif coprésidé par une Kurde et un chrétien.
Le projet de nouvelle charte affirme, comme dans la Charte du Rojava, l’ensemble des droits et libertés civils et politiques : égalité des sexes et des ethnies, liberté religieuse et laïcité, liberté d’opinion et de réunions, libération des femmes et des jeunes du patriarcat… sans oublier le droit de propriété. Le projet refonde la structure politique sans, apparemment, se référer au confédéralisme démocratique, ce que ne fait pas non plus la Charte du Rojava. Les communes, districts et municipalités sont intégrés au système. Simple mise en conformité ou limite à l’autonomie ? Au niveau supérieur, le canton change d’appellation et devient la région. Toutes les régions seront représentées dans un conseil populaire démocratique. Chacun des cinq niveaux de décision se dotera d’un conseil exécutif et de commissions indépendantes sur les questions économiques, sociales et culturelles (femmes, jeunesse, économie, écologie, etc.). Les assemblées de ces cinq niveaux seront composés pour 60 % de membres élus et pour 40 % de délégués de la société civile (associations sociales, coopératives, organisations professionnelles, groupes de défense des droits de l’homme ou communautés religieuses). Comme dans la Charte du Rojava sera garanti un quota minimum de représentation de 40 % pour chacun des deux sexes. La structure constitutionnelle est donc prête pour être mise en place, mais elle ne l’est pas encore ne serait-ce qu’en raison de la difficulté d’organiser des élections régionales et fédérales.
Comme qualifier ce système politique ? Bien qu’une majorité de délégués soient élus, nous ne sommes plus dans une pure démocratie représentative. Pour autant, l’existence d’un conseil législatif et d’un conseil exécutif écarte la qualification de démocratie directe telle que celle du Chiapas. La nouvelle auto-administration démocratique sera un type de démocratie participative, ce qui n’est déjà pas mal au regard de ce qui existe au Proche-Orient et, probablement, de toutes les constitutions en vigueur dans le monde. Pouvait-il en être autrement ? Peut-être pas, mais on reste encore loin du confédéralisme démocratique. Il n’est ni écrit ni dit que ce système ne soit qu’une étape préalable à la société sans État. Reste encore à savoir quelle sera la répartition des pouvoirs entre chacun des échelons de la fédération et quel sera le statut des délégués, notamment des « députés » du conseil législatif fédéral. Les assemblées communales et municipales jouiront-elles d’une totale autonomie comme entendue dans un cadre municipaliste ? Le conseil exécutif fédéral sera-t-il un gouvernement classique ou un organe de coordination fonctionnel c’est-à-dire assurant les missions qui ne peuvent l’être à des niveaux inférieurs ? Et, dans l’esprit même du projet émancipateur, quelle sera la participation effective de la population à la démocratie ? Sera-t-elle autre que de mettre un bulletin de vote dans l’urne ?

Les interférences politico-militaires

Deux personnalités dominent le théâtre politique du Chiapas et du Rojava. Le sous-commandant Marcos a su médiatiser, avec un talent tout personnel, la lutte des Indiens sans donner l’impression d’en être le chef. Il n’est qu’un « sous-commandant » anonyme. Abdullah Öcalan est, par contre, le leader incontesté du Mouvement kurde, un chef sans pouvoirs directs puisque emprisonné depuis 1999. On s’étonne en Occident du culte de la personnalité dont bénéficie Öcalan à la différence de Marcos. Sans entrer dans un débat sans fin, soulignons que sa personne scelle l’unité et la lutte du peuple kurde, porte l’espoir de la libération et, mais cela ne plaît à tout le monde, symbolise la société libertaire à venir.

Au Chiapas comme au Rojava, s’insinue dans le jeu de l’autonomie et, pour ce qui est du Rojava, des institutions constitutionnelles, un tuteur : l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) à la fois armée et parti ; le Parti de l’Union démocratique (PYD) qui contrôle les Unités de protection du peuple (YPG-YPJ).

Aux dires même des zapatistes, l’EZLN n’est pas démocratique puisque c’est une armée. Mais comme elle a mis en place le système de l’autonomie et assure sa pérennité, l’organisation politico-militaire jouit d’une forte influence morale et se laisse parfois aller à des intrusions dans le jeu de l’autonomie malgré l’interdiction du cumul d’une fonction de commandement dans l’EZLN et d’une charge dans l’autonomie.

La même observation pourrait être faite pour le PYD. S’agissant des milices des YPG, les questions de leur militarisation voire de leur militarisme sont évidemment sensibles, spécialement pour les libertaires. Peut-on faire l’économie d’une discipline militaire en temps de guerre ? Celle-ci et toutes ses contraintes placent le PYD comme au-dessus d’un système qui lui doit son originalité et sa survie. Il serait contraire à l’esprit des chartes de TEV-DEM et du Rojava que le parti « noyaute » les institutions publiques ou civiles. Toutefois, comme au Chiapas les membres de l’EZLN, les militants du PYD sont aussi des acteurs en première ligne pour la promotion de l’autonomie et l’acceptation de charges. Autrement, comment expliquer que la fonction de ministre des Affaires étrangères ou celle d’ambassadeur itinérant du Rojava soit, de fait, assurée par le co-président du PYD, Saleh Muslim, même s’il n’est pas question de mettre en doute son dévouement et son honnêteté politique ?

Composer avec les frontières étatiques

Les Indiens du Chiapas comme les Kurdes de Syrie ne demandent pas leur indépendance, mais l’autonomie, le droit de se gouverner eux-mêmes dans un cadre fédéraliste, au sein des frontières du Mexique et le la Syrie.

Au Chiapas, si l’État n’est pas dedans bien que tentant d’y entrer en faisant, par exemple, du chantage aux programmes d’aide sociale, il est tout autour. Toujours menaçant. Il n’en faut pas moins composer avec lui et notamment avec les autorités officielles qui partagent le même territoire pour régler tant les questions communes que les conflits entre communautés.

Au Rojava, le fédéralisme est présenté comme une solution de paix pour résoudre la crise syrienne en particulier et proche-orientale en général. L’idée chemine mais davantage vers un fédéralisme étatique qui n’a rien à voir avec le confédéralisme démocratique ou le municipalisme libertaire (voir ci-dessus le projet de Fédération démocratique de la Syrie du Nord). Pour l’immédiat, l’État syrien n’a pas totalement disparu au Rojava. Deux exemples. Tout le monde sait que la Syrie rémunère des fonctionnaires du Rojava, ce qui est considéré comme normal par les autorités locales puisque ces fonctionnaires remplissent des missions publiques et que le Rojava est partie intégrante de la Syrie. Second exemple, il reste des poches de l’administration étatique, ainsi à Qamislo, la justice d’État et la justice du consensus de l’autonomie démocratique demeurent en concurrence.

À la différence du Chiapas qui, au niveau international, recherche une solidarité internationale militante, le Rojava met d’avantage l’accent sur sa reconnaissance par les États étrangers, les institutions internationales, les partis établis et les personnalités de la social-démocratie ou de la démocratie libérale. La situation militaire n’est évidemment pas étrangère à cette démarche qui est aussi une explication diplomatique, mais non la seule, de la survivance d’un État au Rojava.

Composer avec le capitalisme

Dans les zones autonomes du Chiapas, les collectivités autogérées remplacent l’entreprise privée et le monde marchand tel que le comprend le consommateur occidental a disparu. Mais le Chiapas n’est pas en mesure de vivre en autarcie, il doit s’arranger avec le capitalisme à ses portes pour ses besoins vitaux notamment en matériel domestique, agricole ou autre, pour aussi écouler ses modestes productions.

Au Rojava, il est clair que le capitalisme pas plus que la propriété privée des moyens de production ne sont abolis. La livre syrienne continue d’avoir cours légal. L’auto-administration démocratique assure, avec beaucoup d’entraves dues aux embargos des gouvernements turc et kurde d’Irak, les échanges internationaux et organise, s’il le faut, le marché noir. Elle fait même appel aux investissements internationaux. Sans succès. Dans la théorie du municipalisme libertaire comme dans celle du confédéralisme démocratique, au même titre que la société civile va progressivement se substituer à l’État, l’économie sociale emmenée par les coopératives va subvertir le capitalisme. Ce sera long. Risqué donc puisque le temps joue en faveur du couple fusionnel Capital-État.

À noter, dans les deux pays, un souci écologique pour assurer un développement durable et se prémunir des méfaits d’une production agricole et industrielle non maîtrisée.

Perspectives

Les défis des révolutionnaires du Chiapas comme du Rojava sont grands. Seront-ils relevés ? Il est des questions récurrentes. Pourquoi l’expérience du Chiapas qui a maintenant plus de vingt ans ne s’est pas répandu au Mexique et ailleurs ? Pourquoi l’expérience du Rojava, dont la proposition politique est novatrice, n’intéresse pas au-delà de petits cercles militants ?

Restons optimistes. Partout dans le monde se manifestent des initiatives pour vivre et produire autrement. Partout, les mises en gardes aux pouvoirs politiques corrompus se multiplient. Il ne reste plus qu’à nous organiser comme l’ont fait les habitants du Chiapas et de la Syrie du Nord, puis d’aller, avec eux, plus loin en nous fédérant pour effacer de l’avenir du monde l’État et le capitalisme. Difficile mais pas impossible parce que la Commune ne meurt jamais !


Pour aller plus loin :

Pierre Bance,
Un autre futur pour le Kurdistan ? Municipalisme libertaire et confédéralisme démocratique,
Paris, Éditions Noir et Rouge, février 2017, 400 pages.
http://www.autrefutur.net/Un-Autre-Futu ... -Kurdistan

Jérôme Baschet,
Adieux au capitalisme. Autonomie, société du bien vivre et multiplicité des mondes,
Paris, La Découverte, « Poches sciences humaines et sociales », n° 458, 2e édition, 2016, 208 pages, spécialement le chapitre II « Construire l’autonomie : la politique sans l’État »


http://www.autrefutur.net/Rojava-et-Chi ... -hallucine
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Re: L'autogestion pour changer la société

Messagede pit le Lun 1 Mai 2017 14:01

Mexique : Manifeste de la communauté autonome de Hueyapan

Traduit du site Ruptura Colectiva : Le Conseil de la Communauté Autochtone de Hueyapan lutte pour son auto-détermination, une économie collective, la démocratie directe et le renforcement de sa Garde Communautaire contre la police de l'État et la destruction clandestine des forêts.

Pour combattre le système, l'autonomie et l'auto-détermination !
Solidarité internationale avec la communauté autonome de Hueyapan, au Mexique


L'auto-détermination libertaire d'Hueyapan vise divers objectifs : une économie collective et anticapitaliste, autogérée par les paysanNEs, par les artistes et par les petitEs commerçantEs, basée sur le partage à tous et toutes des fruits du travail de chacun et chacune dans un trésor communal; une démocratie directe - sans chèques de paie, ni partis politiques - pour élire les représentantEs de chaque pâté de maisons et de chaque quartier, qui formeront des conseils - avec droit de révocation - dont les délégués exécuteront différentes tâches d'administration et de supervision; le renforcement de la Garde Communautaire "Los Tigres", un organe de sécurité autonome qui s'est développé depuis 2014 en réaction aux abus et aux détentions arbitraires de la police de l'État, et pour empêcher la coupe clandestine de la forêt; la protection de notre langue Autochtone Nahuatl Hueyapanense et la commercialisation à outrance de l'art et de l'artisanat local.




http://ucl-saguenay.blogspot.fr/2017/04 ... naute.html
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