Marinaleda, une expérience libertaire ?

Espace de débats sur l'anarchisme

Marinaleda, une expérience libertaire ?

Messagede gégé le Dim 28 Nov 2010 16:27

Yop :)

Après ces débats quelque peu (beaucoup) houleux et teintés d'intolérance sur Auroville, tentative de communauté alternative en Inde, j'aimerai orienter la conversation sur un autre projet que je trouve plus intéressant et plus conforme à une vision socialiste / communiste / libertaire : la ville de Marinaleda.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Marinaleda
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article101259
http://www.marinaleda.com/

Qu'en connaissez-vous ? Qu'en pensez-vous ? Certains ont-ils déjà fait un tour là bas ?


Salutations bisounoursesques. :amour::
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Re: Marinaleda, une expérience libertaire ?

Messagede wayra warmi le Dim 28 Nov 2010 16:49

Le problème avec Marinaleda c'est qu'ils reçoivent des subventions de la région andalouse et de l'état espagnol, donc ils peuvent pas réellement se réclamer autogestionnaire ...
En allant voir ce qu'ils en pensent sur le forum Alasbarricadas je suis tombée sur ce pdf ( pour les hispanophones) http://dialnet.unirioja.es/servlet/articulo?codigo=252817
J'ai un ami qui m'avait parlé d'un village en Andalousie où il était allé dans les années 80 ou avant, il m'avait dit que les noms de rue étaient du genre " rue Marx" et des trucs du genre .. j'imagine qu'il parlait de ce village :roll:

À part ça je connais pas le sujet pour avoir une réelle opinion dessus ... mais si tu parles de Marinaleda tu peux aussi parler de Christiana, et pourquoi pas des caracoles zapatistes ....
Impossible n'est pas français. Moi non plus.
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Re: Marinaleda, une expérience libertaire ?

Messagede gégé le Dim 28 Nov 2010 16:58

Je ne connais pas Christiana (même si le nom, à première vue, ne me plaît pas trop xD). En revanche, il est vrai que l'expérience zapatiste est également intéressante à étudier.
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Re: Marinaleda, une expérience libertaire ?

Messagede conan le Dim 28 Nov 2010 19:13

Je suis allé à Christiania et si c'est sympa de prime abord (atelier de vélos DIY assez géniaux, cabanes colorées très pittoresques, restaus collectifs ambiance sympatoche, ateliers divers, assemblées, ouverture aux extérieurs...) c'est aussi très touristique. Et puis j'ai beau avoir rien contre la dope, les rues font parfois un peu supermarché de l'herbe sous le regard vigilant de hell's angels. D'ailleurs, selon certaines personnes, l'autogestion a pas mal laissé la place aux mafias.
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Re: Marinaleda, une expérience libertaire ?

Messagede fu hsang le Lun 29 Nov 2010 11:13

moi je suis allé a christiana et ça ma carrement gonflé , les dealers avec leur etale dans la rue principale , la salle hors d eau pour les autres dealers (ceux qui ont pas de stant ou qui viennent discuter )

l etat danois a bien pourri chistiana , en permettant que se developpe exclusivement , un supermarche de la drogue , dans ce lieu et uniquement dans ce lieu ....
y a aussi le sca meras dans les bars avec des ecran geants ou tu peux voir ce que regarde les cameras et ainsi tout le monde peut participer a la panoptique generalisée ....

ha ... et les chiottes signes john stark aussi , de la merde ... bref apres on est des tombes sur des gens d ungdomsshausset , le sqaut la qui s est fait expulser , a l epoque , il l etait pas ( expulsé ) , y avait pas mal de gens de la fede danoise ( qui na rien , mais absolument rien a voir avec la fede française ) .... bien plus sympa et qui critiquait pas mal chistiana ( pas mal d entre eux / elles ) avaient ete gamins ou etaient nes a christiana in 70 s debut 80 ....
bref pour eux /elles , il n y a rien d anarchiste ds christiana , car la democratie participative est bien ancré au danemeark et pour eux / elles , c est la meme chose !!!
Ceux qui contrôlent leur désir, c'est que leur désir est assez faible pour être contrôlé ; et la raison qui contrôle prend la place du désir et commande à l'insoumis

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Re: Marinaleda, une expérience libertaire ?

Messagede ritoyenne le Mar 30 Nov 2010 16:34

J'avais mis en ligne il y a quelques semaines un documentaire trouvé sur le net, à propos de Cristiania.


http://www.paris4philo.org/article-cris ... 17867.html

Pour ceux que ça peut intéresser..
(y'a pas à chier, il manque le matrimandir ! :p)
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Re: Marinaleda, une expérience libertaire ?

Messagede pit le Lun 22 Avr 2013 00:53

Marinaleda, comment ça va ?
article et vidéos :
http://utoplib.blogspot.fr/2013/03/mari ... ca-va.html
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Re: Marinaleda, une expérience libertaire ?

Messagede pit le Ven 12 Juil 2013 02:06

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Re: Marinaleda, une expérience libertaire ?

Messagede Béatrice le Ven 6 Déc 2013 00:54

Le maire de Marinaleda, Juan Manuel Sánchez Gordillo, vient d’être condamné à sept mois de prison avec quatre dirigeants du syndicat des travailleurs andalous SAT
La semaine dernière, la Cour suprême d’Andalousie a également condamné le secrétaire général du syndicat SAT, Diego Cañamero.
Pour rappel :
Depuis mai 2012, le syndicat SAT occupe le domaine Somonte viewtopic.php?f=6&t=6327#p99733

Quatre dirigeants du syndicat des travailleurs andalous SAT ont été condamnés à sept mois de réclusion. Parmi eux, le charismatique maire de Marinaleda, Juan Manuel Sánchez Gordillo, qui est aussi élu au Parlement.

Le maire révolutionnaire de Marinaleda, connu chez nous suite à un reportage diffusé sur TerZake et une interview de L’Humanité publiée dans Solidaire est, pour reprendre les termes du quotidien britannique The Guardian, l’homme qui a transformé le petit village défavorisé de Marinaleda en « utopie communiste ». En 2012, le village connaissait un taux de chômage de 5 %, alors qu’à la même époque le reste de l’Espagne affichait un taux de 25 %.

La semaine dernière, la Cour suprême d’Andalousie a également condamné le secrétaire général du syndicat SAT, Diego Cañamero. Les deux hommes sont poursuivis pour avoir occupé le domaine Las Turquillas durant l’été 2012. Cette finca est une propriété publique, le ministère de la Défense n’utilise que 20 des 1 200 hectares de cette propriété pour un haras, le reste est laissé en friche. En 2010 déjà, même le parti de droite Partido Popular (PP) avait reproché que seules 25 personnes étaient employées sur cette propriété, alors qu’une gestion saine et efficace générerait au moins 800 emplois. L’Andalousie est l’une des régions les plus touchées par le chômage en Espagne, avec un taux de 35,9 % selon les derniers chiffres officiels.

« Nous avons un problème, et ce problème c’est le capitalisme », a déclaré le maire Sánchez Gordillo le 11 novembre dernier lors d’une assemblée à Grenade, à l’ouverture du procès. « Ce qu’il faut c’est une véritable lutte anticapitaliste, à la fois révolutionnaire et capable d’ébranler le système. » Sur les 54 membres du syndicat assignés à comparaître, quatre ont été condamnés à une peine, les cinquante autres ont été acquittés.

Le SAT est connu pour ses actions spectaculaires. L’an dernier, le syndicat a fait la Une des journaux espagnols pour avoir mené dans les supermarchés une action de confiscation symbolique et avoir redistribué les aliments aux familles démunies. A plusieurs reprises, le syndicat a occupé des terres agricoles à l’abandon pour réclamer leur redistribution aux paysans sans terre. Depuis mai 2012, le syndicat occupe le domaine Somontes à Cordoue et y a créé une coopérative qui cultive des fruits et des légumes revendus sur les marchés locaux des alentours.

Photographier des agents de police : interdit !


Le gouvernement espagnol et le parlement, dominé par une majorité absolue du Partido Popular (PP), ont décidé de durcir le Code pénal contre ce type d’actions en particulier, mais aussi contre les simples manifestations. Ils ont proposé l’insertion d’au moins 16 nouveaux délits dans le Code pénal pour réprimer la protestation sociale. Ainsi, photographier des agents de police lors d’une manifestation sera désormais passible d’une amende d’un demi-million d’euros. Participer à une manifestation non autorisée devant le Congrès ou tout autre bâtiment public sera puni d’une amende pouvant aller jusqu’à 600 000 euros, même si cette manifestation est pacifique.

Avec ces nouvelles mesures, le gouvernement espagnol espère empêcher que d’autres manifestations comme celle du 25 septembre 2012 puissent avoir lieu. Pour rappel, ce jour-là, des milliers de personnes ont participé à un blocage symbolique du Congrès et réclamé la démission du gouvernement. L’intervention brutale de la police a été filmée par de nombreuses caméras de télévision et téléphones portables. Des images choquantes montrent les forces de l’ordre poursuivant des manifestants dans la gare Atocha et tirant sur eux des balles en caoutchouc à l’intérieur du bâtiment. Plusieurs plaintes ont été déposées, mais, plutôt que d’enquêter, le ministre de l’Intérieur, Jorge Fernández Díaz, a invité un inspecteur des forces de l’ordre à se pencher sur un durcissement du droit pénal.

A l’avenir, ce ne sont plus les brutalités des agents qui seront punies, mais les journalistes et les manifestants qui les photographient.

A l’avenir, toute manifestation sur un monument ou un immeuble public sera interdite. Greenpeace, connue pour ce genre d’actions spectaculaires, a déjà réagi. La semaine dernière, les activistes de l’ONG ont déployé sur l’immeuble de l’entreprise pétrolière Shell à Madrid une banderole de 315 m2 pour protester contre « la limitation du droit de protester pacifiquement ».

Carmela Negrete
* http://www.ptb.be/nouvelles/article/esp ... leda-sou...

http://www.legrandsoir.info/espagne-le- ... rrous.html
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Re: Marinaleda, une expérience libertaire ?

Messagede pit le Sam 25 Oct 2014 17:58

Un oasis coopératif dans un monde néolibéral : le village utopique de Marinaleda en Espagne

Des maisons autoconstruites à 15 euros par mois, un salaire unique pour tous les membres de la coopérative, des assemblées générales pour décider de la politique communale : Marinaleda, petit village andalou de 2 770 habitants, tente depuis 35 ans de maintenir un système politique, social et économique qui place l’intérêt de ses citoyens au cœur des décisions. La nouvelle génération saura-t-elle poursuivre l’utopie mise en œuvre par les anciens ?

... http://www.bastamag.net/Un-oasis-cooper ... s-un-monde
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Re: Marinaleda, une expérience libertaire ?

Messagede pit le Ven 10 Avr 2015 14:28

Marinaleda - Les insoumis

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Re: Marinaleda, une expérience libertaire ?

Messagede Béatrice le Dim 14 Fév 2016 11:52



( documentaire récent vu dans l' émission : Tout compte fait " Les utopistes du 13 févier 2016 )
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Re: Marinaleda, une expérience libertaire ?

Messagede pit le Dim 27 Mar 2016 13:33

Toulouse, jeudi 31 mars 2016

L'expérience de démocratie participative de Marinaleda

Avec Floréal Romero, agriculteur en Andalousie.

à 20 heures, salon du Belvédère au Corum (tramway : arrêt Corum)

Marinaleda est une commune de la province de Séville. Son économie repose essentiellement sur l'agriculture. Elle est connue pour son expérience sociale fondée sur une idéologie de gauche. Expérience dirigée par Juan Manuel Sánchez Gordillo maire de la commune depuis 1979 et membre du Colectivo de Unidad de los Trabajadores - Bloque Andaluz de Izquierdas (CUT). La lutte ouvrière et paysanne organisée a permis d'atteindre un haut niveau de développement et quasiment le plein emploi pour tous les habitants. Le développement d'un modèle économique alternatif au capitalisme a donné des résultats remarquables, y compris depuis le début de la crise en 2008.
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Re: Marinaleda, une expérience libertaire ?

Messagede pit le Jeu 19 Jan 2017 23:06

ALERTE : URGENCE MARINALEDA

Marinaleda, village andalou en autogestion, est quasiment la seule expérience de ce type en Europe. Et ça marche !

Il aura fallu plus de 10 ans d’occupation de terres, de répression, de violences du pouvoir, de privations, pour que les « sans-terre » de Marinaleda arrachent 1 200 hectares au duc de l’Infantado, ami du roi père, et grand propriétaire dont les domaines s’étendent à l’infini.

Depuis, Marinaleda a créé un mode de fonctionnement non capitaliste : égalité des salaires, auto-construction (15€ par mois à la charge des familles), services à la population gratuits, pas de chômage, décisions prises en assemblées générales de la population (40 à 50 par an).

La communauté s’est dotée d’une usine coopérative : fabrication d’huile d’olive. L’expérience peut devenir contagieuse... Son maire, J. M. Gordillo, réélu depuis 30 ans, a été victime d’agressions, de tentatives d’assassinat. L’existence même de Marinaleda insupporte la droite et ici le Parti socialiste Espagnol (PSOE) qui dirige le gouvernement autonome andalou. La présidente de la Junta, Susana Díaz vise le leadership national du parti. Le PSOE souhaite en finir avec cet havre de « socialisme ».

La Junta a mis en demeure la communauté d’acheter les terres, qui avaient été conquises de haute lutte contre le duc. Pour le maire et les habitants de Marinaleda, pas question d’acheter la terre. Ils la travaillent en usufruit. En partagent les fruits. Et puis la terre n’est pas un bien marchand, m’a dit, il y a quelques minutes le charismatique maire. En fait, le gouvernement socialiste andalou, en attaquant Marinaleda, veut renflouer ses caisses, et surtout liquider cette « utopie concrète ».

Tous solidaires et vigilants !

Nous sommes tous Marinaleda.


Signez la pétition qui circule. Elle est incomplète, mais a le mérite d’alerter


http://www.humanite.fr/blogs/alerte-urg ... eda-629958
http://forum.anarchiste-revolutionnaire ... 20#p250152
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Re: Marinaleda, une expérience libertaire ?

Messagede Zoom le Mar 24 Jan 2017 13:15

Campagne de solidarité internationale avec les travailleur-se-s de Bauen

Argentine : Défendons les réquisitions d’entreprises

En pleine crise économique au début des années 2000, des dizaines d’entreprises ont été réquisitionnées par les travailleurs argentins, les patrons disparus ou expulsés. Socialisation exemplaire des moyens de productions et non pas nationalisation par l’Etat qui rachète en payant cher les entreprises à leurs actionnaires. Bref les prémices de la révolution !
Les capitalistes tentent aujourd’hui de faire cesser ce scandale : l’autogestion coopérative ! Soutenez la campagne :


Campagne de solidarité internationale avec les travailleur-se-s de Bauen contre le veto et pour l’expropriation
Pour la confirmation de la loi d’expropriation votée par le Congrès argentin le 30 novembre 2016 et remise en cause par le président Macri
Après 14 ans de lutte, le Sénat argentin a promulgué, le 30 novembre 2016, la loi d’expropriation de l’hôtel Bauen en faveur de la coopérative de travailleur-se-s. L’entrée en vigueur de cette loi consolidait l’autogestion des travailleurs et rendait une justice historique, puisque les anciens propriétaires de l’hôtel l’avaient construit avec un prêt public, octroyé par la dictature militaire sanglante de 1976-83, qui n’a jamais été remboursé. Malgré cela, la priorité avait été donnée à l’objet social et aux activités culturelles et solidaires qui se réalisent au quotidien dans l’hôtel géré par les travailleurs, devenu un emblème de l’autogestion en Argentine et dans le monde. Mais le président Mauricio Macri a apposé son veto à la loi, en utilisant des arguments fallacieux, qui nient le sens social de la coopérative, il renonce à récupérer l’argent public et laisse 130 familles sans emploi. Nous interpellons les députés et les sénateurs argentins afin qu’ils rejettent le veto et confirment la loi d’expropriation de l’hôtel Bauen pour ainsi réparer cette injustice, éviter l’expulsion de l’hôtel et réaffirmer la démocratie.
L’hôtel Bauen est une des entreprises récupérées par les travailleurs les plus emblématiques en Argentine. Fermé par ses propriétaires suite à une manoeuvre frauduleuse, qui a jeté à la rue tou-te-s les travailleur-se-s fin 2001, le grand édifice de 20 étages situé en plein centre de Buenos Aires a été abandonné pendant plus d’une année avant qu’un groupe d’ancien-ne-s travailleur-se-s ne l’occupe le 21 mars 2003. Pendant 13 années, un processus autogestionnaire a été entrepris, permettant de créer 130 postes de travail et de valoriser pratiquement sans financement extérieur un hôtel vidé et abandonné par ses patrons. En plus, il a transformé un hôtel, qui était précédemment le symbole de la corruption du pouvoir, en un lieu de réunion et de solidarité pour les mouvements sociaux, les syndicats et les organisations de travailleur-se-s, où se sont tenues des centaines de journées d’organisation et de débat, y compris des événements universitaires et culturels.
Mais l’hôtel Bauen n’est pas seulement un emblème de l’autogestion. Son origine est également un exemple clair de la collusion et de la corruption entre le pouvoir économique et la dictature génocidaire qui a ensanglanté l’Argentine entre 1976 et 1983. L’hôtel Bauen a été construit pour le mondial de football de 1978 avec les crédits accordés par une banque d’État (La BANADE), qui n’ont jamais été remboursés. C’est pour cette raison et d’autres dettes postérieures que la loi adoptée permettait l’expropriation de l’hôtel afin que la propriété de l’édifice revienne à l’État et qu’elle soit cédée à la coopérative de travailleur-se-s au titre de l’utilité sociale et de la préservation de l’emploi. Le véto du président Macri empêche cette réparation historique, il ratifie l’impunité des complices économiques de la dictature et sanctionne les travailleur-se-s qui ont investi-e-s beaucoup d’effort, de travail et de ressources dans la récupération de l’hôtel.
Les signataires ci-dessous se solidarisent avec les travailleurs de BAUEN et espèrent que les sénateurs et les députés de la Nation ratifieront la loi qu’ils ont adoptée afin de permettre la poursuite d’une expérience autogestionnaire exemplaire dans le monde.
Envoyer les soutiens à solidaritybauencooperative@gmail.com
Pour la France, possibilité d’adresser les signatures individuelles et collectives à Richard Neuville : neuville.richard@wanadoo.fr


http://www.communisteslibertairescgt.or ... rises.html
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