Ramite a écrit:Pourquoi rejeter la valeur ? Pourquoi rejeter la monnaie, et le prix des produits ou des services ?
Ramite a écrit:C'est pour cela que je pense qu'il faut collectiviser les ressources. Mais je ne vois pas l'intérêt de collectiviser le travail, du moment que celui-ci utilise les ressources avec un simple droit d'usage.
çà fait un peu monde de petits producteurs individuels qui s'échangent leut production, et qui s'ils ne peuvent directement échanger se servent de la monnaie pour donner une valeur à l'objet/produit et remonayer et "acheter" par la suite d'autres objets et produits dont ils ont besoin. On peut en imaginer qui seront plus malins et qui sur le terrain de la libre concurence pourront créer du collectif, du prix plus serré, des banques de prèt, et de l'accumulation de capital...comment ne pas penser à la fois à un retour au moyen-age avec des paysans qui bosseront 14h par jour dans les champs, un monde d'artisants aussi où il n'y aura pas de services collectifs (santé, transports, etc...), et aux origines du capitalisme ?
conan a écrit:Ben ce qui me dérange quand on condamne la valeur, qu'on ne la permet plus, c'est qu'on ne permet plus que les gens fixent par eux-mêmes, entre eux et librement la valeur de ce qu'ils produisent eux-mêmes, lors d'échanges libres... donc on est en système totalitaire, niant aux gens la capacité à fixer par eux-mêmes les relations de production et d'achange avec les autres.
C'est ce qu'ont fait les systèmes communistes totalitaires. Bon, eux n'ont pas nié la valeur, mais ont imposé une valorisation par l'Etat, certes mais ça revient au même. Imposer aux gens de ne pas échanger, de ne pas proposer une valeur de ce qu'ils produisent pour ces échanges, suppose un seul système obligatoire.
on retrouve ici le même type de discours, avec en plus le raccourcis habituel de l'idéologie individualiste et libérale dominante qui ramène à du totalitarisme tout ce qui pourrait relever d'un projet sociétaire collectif à la fois libertaire et égalitaire.
Juste une question par rapport à ce schéma : çà se passe comment pour aller se faire soigner à l’hopital, ou pour prendre le train ? S’il faut prendre son portemonnaie, comment feront celles et ceux qui ne peuvent pas ou plus produire et se créer de la richesse monayable ? Faut-il se balader avec une charette de poulets ou de sacs de pommes de terre pour échanger dans le cadres du service rendu, et pour prendre l’exemple de l’hopital, comment çà se discute avec le médecin, l’infirmier, l’agent de service, les cuisinier-ères de la restauration collective, etc...? Peut-on, envisager l’hopital comme une entreprise commerciale, une association de petits producteurs (de santé et autre) ?
Et bien je pense que l’on est dans ce qui est développé ici dans le cadre du capitalisme, pré-capitalisme ou capitalisme aménagé, mais absolument pas dans le cadre d’une révolution sociale anarchiste-communiste.
Bien sur qu'il faudra du global, du collectif et du communisme et de la planification, qu’il faudra en finir avec la monnaie et la rémunération de quel ordre que ce soit, sauf que dans le cadre d’un projet de société communiste-libertaire le pouvoir est en bas et il n’y a pas de haut de fait, mais dans le cadre du fédéralisme des éléments, et des mandaté-es, qui permettent une coordination.
Après bobcatsman a raison de parler des expériences qui montrent qu’il y a bien possibilité de maintenir un cadre d’échange local, inter-voisins, comme des particularismes, ou la possibilité pour chacun-e de vivre de son côté, et notamment dans les premiers temps de la révolution, parce qu’il n’y a pas raisonnablement la possibilité de penser qu’une révolution sociale puisse d’un coup de baguette magique permettre un passage du capitalisme au communisme sans certaines formes de transition, qui ne doivent pas reprendre ni les tares ni les fondements du système condamné.