insurrectionnisme et "anarchistes insurrectionnels"

Espace de débats sur l'anarchisme

Re: insurrectionnisme et "anarchistes insurrectionnels"

Messagede chaperon rouge le Sam 27 Déc 2008 19:21

arvn d a écrit:Salut, je m'immisce dans le débat, j'espère ne pas faire hors sujet mais, à mon avis, on parle d'écrits, de pratiques et d'individus que l'on ne connait pas. Pour avoir plus d'élements sur des théoriciens ou des revues qui mettraient en avant l'insurrectionnisme" ou insurrectionnalisme", je pense que l'on peut essayer de lire (beaucoup d'écrits en anglais) ces différentes revues


Salut arvn d, merci pour les liens. C'est assez difficile de résumer en quelques lignes, au niveau de la définition j'aimerais savoir sur quels points n'es tu pas d'accord avec ce que j'ai avancé plus haut et sur quels points mettrais-tu davantage/moins d'emphase, etc.. ce genre de trucs...

À propos de la fin et des moyens, je sais pas trop... les tendances anti-civilisationnelles, post-gauchistes, primitivistes, lifestylists,... donnent un sens à ce truc pas très social et souvent plutôt émotif et personnel - la révolution apparaissant même comme désormais impossible pour certaines. La divergence me semble ainsi profonde sur ce truc que tu avances et on la voit parfois apparaitre sur le forum comme une dialectique. Pourtant on en parle pas en tant que tendance organisationelle contre tendance anti-organisationnel et il me semble y avoir tout de même un quasi-consensus sur la nécessité de s'organiser dans les milieux sociaux et de militer.
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Re: insurrectionnisme et "anarchistes insurrectionnels"

Messagede arvn d le Sam 27 Déc 2008 19:58

Ben déjà il y a une première chose:

Entre les écrits et leurs interprétations, il y a parfois un monde. Une mauvaise interprétation de Bonnano peut mener à une sorte de nihilisme (ce que j'avais reproché à une affiche qui ne souhaite que la destruction et vive le feu, tout ça tout ça).

Personnellement, je ne pense pas que j'ai le droit de distribuer des bons points et des mauvais points d'anarchisme, d'ailleurs, comme je l'ai écrit ailleurs, je tend vers l'anarchisme, c'est ce qui me motive, mais je ne prétend pas, comme certains, être anarchiste, avec le badge, la musique, les fringues qui vont avec. Ca m'emmerde autant que les punks à crète. Bon bref revenons au sujet.

Avec Bonnano, par exemple, je reste sur ma faim même si j'aime bien ça prose, de meilleur acabit que ses suiveurs.
Il n'y a pas de perspectives, autres que la joie dans la révolte, la révolution, c'est une sorte de critique totale, complète de la société capitaliste et de ses valeurs par les gestes autant que par la parole et les écrits, la destruction de ce monde mais au-delà, quels objectifs on se fixe, cette quête de pureté est comme un vertige.
Ce que l'on désigne ou que se réclame de l'"insurrectionnnisme" (je suis allé voir sur le lien que tu nous a filé, j'ai parcouru,et ils sont rigolos à en devenir triste) et qui s'éclate en brulantdes bagnoles de luxe ou en attaquant des magasins de fourrure, ben ça m'emmerde, et je les distingue grandement de ceux, que l'on désigne aujourd'hui sous le terme de Mouvance anar-autonome et qui luttent contre les CRA (entre autres). Pour moi on ne peut pas les mettre dans le même "panier". Et je serai toujours solidaire.
Après le mieux, c'est le dialogue, connaitre le fond, leurs espoirs, leurs désirs, ce qui les motivent et après peut-être que ce débat deviendra pertinent.
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Re: insurrectionnisme et "anarchistes insurrectionnels"

Messagede willio le Sam 27 Déc 2008 20:09

arvn d a écrit:Ce que l'on désigne ou que se réclame de l'"insurrectionnnisme" (je suis allé voir sur le lien que tu nous a filé, j'ai parcouru,et ils sont rigolos à en devenir triste) et qui s'éclate en brulantdes bagnoles de luxe ou en attaquant des magasins de fourrure, ben ça m'emmerde, et je les distingue grandement de ceux, que l'on désigne aujourd'hui sous le terme de Mouvance anar-autonome et qui luttent contre les CRA (entre autres). Pour moi on ne peut pas les mettre dans le même "panier". Et je serai toujours solidaire.

En quoi ces gens t'emmerdent ?
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Re: insurrectionnisme et "anarchistes insurrectionnels"

Messagede Olé le Sam 27 Déc 2008 20:10

Je réagis juste sur un point futile mais qui m'a un peu interpelé...

arvn d a écrit:
Personnellement, je ne pense pas que j'ai le droit de distribuer des bons points et des mauvais points d'anarchisme, d'ailleurs, comme je l'ai écrit ailleurs, je tend vers l'anarchisme, c'est ce qui me motive, mais je ne prétend pas, comme certains, être anarchiste, avec le badge, la musique, les fringues qui vont avec. Ca m'emmerde autant que les punks à crète. Bon bref revenons au sujet.


Si l'anarchisme te motive en quoi ne peux tu pas te réclamer libertaire ou anarchiste? Ce n'est pas une case ou une étiquette, du moins à mon sens, mais tout l'inverse, une ouverture. Et il n'appartient à personne de dire si tu es anar ou pas, mais à toi seul. Il n'y a pas de label ou que sais-je encore, de diplôme du parfait anar. Et aucun anar ne prétend atteindre une "perfection" idéologique ou vivre en symbiose parfaite avec un idéal ou une philosophie. Les contradictions ou les paradoxes font partie de l'humain.
Et l'anarchisme n'est pas une mode vestimentaire avec des codes esthétiques ou musicaux, ça ce n'est qu'une vue simpliste voulue par les médias.
Exemple personnel, je n'ai aucun badge, je n'aime pas la musique punk... bref dsl du hs.
Pour le sujet, rien à dire de plus que mon premier post.
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Messagede arvn d le Sam 27 Déc 2008 20:20

willio a écrit:En quoi ces gens t'emmerdent ?


La joie de la destruction pour la destruction, je ne vois pas de sens (s'en vanter sur le net...). Mais je t'avoue que ce qui me plairait ce serait d'en parler avec eux.
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Messagede arvn d le Sam 27 Déc 2008 20:24

Léo a écrit:Je réagis juste sur un point futile mais qui m'a un peu interpelé...

Si l'anarchisme te motive en quoi ne peux tu pas te réclamer libertaire ou anarchiste? Ce n'est pas une case ou une étiquette, du moins à mon sens, mais tout l'inverse, une ouverture. Et il n'appartient à personne de dire si tu es anar ou pas, mais à toi seul. Il n'y a pas de label ou que sais-je encore, de diplôme du parfait anar. Et aucun anar ne prétend atteindre une "perfection" idéologique ou vivre en symbiose parfaite avec un idéal ou une philosophie. Les contradictions ou les paradoxes font partie de l'humain.
Et l'anarchisme n'est pas une mode vestimentaire avec des codes esthétiques ou musicaux, ça ce n'est qu'une vue simpliste voulue par les médias.
Exemple personnel, je n'ai aucun badge, je n'aime pas la musique punk... bref dsl du hs.
Pour le sujet, rien à dire de plus que mon premier post.


Pour moi c'est une étiquette, je préfère l'anarchie comme but. Pas besoin de me réclamer ceci ou cela, c'est participer à l'etiquetage social, les tribus à la con et l'atomisation de la société.
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Messagede willio le Sam 27 Déc 2008 20:34

arvn d a écrit:
willio a écrit:En quoi ces gens t'emmerdent ?


La joie de la destruction pour la destruction, je ne vois pas de sens (s'en vanter sur le net...). Mais je t'avoue que ce qui me plairait ce serait d'en parler avec eux.

C'est toi qui interprètes ça comme ça (la destruction pour la destruction). Tu crois que c'est le but ? Pourquoi choisir sa cible (luxe, fourrure, etc.) et ne pas tirer au hasard à ce moment là ?

Pour l'étiquette "anar" je suis d'accord avec Léo. L'anarchisme n'est pas une catégorie enfermante comme d'autres.
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Re: insurrectionnisme et "anarchistes insurrectionnels"

Messagede arvn d le Sam 27 Déc 2008 20:42

Oui en effet, je l'interprètes comme cela à défaut d'en savoir plus. J'aimerais savoir comment ils imaginent la portée de leurs gestes.
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Re: insurrectionnisme et "anarchistes insurrectionnels"

Messagede chaperon rouge le Sam 27 Déc 2008 21:39

Des contacts que j'ai pu avoir, la révolution n'est pas tant le but de ces "insurrectionnistes" que de libérer un moment et un espace et y "vivre pleinement/librement", "sans autorité". La façon que j'ai écrit le terme ici est volontairement un anglicisme puisque c'est surtout en anglais que j'ai vu apparaître le terme. Quant à un lien avec la tendance "anarcho-insurrectionnaliste" avouée de Bonnano, je peux pas trop dire je connais vraiment pas le bonhomme. Toutefois, en Europe, je suis à peu prêt certain qu'une frange du mouvement autonome, porte les mêmes analyses que les insurrectionnistes tranchant avec les autonomes sociaux au point où pourrait être porté à se demander si il y a récupération du phénomène. Après tout de ce que j'ai pu apprendre ces derniers mois, cette partie d'autonomes sociaux ont des idées très proche de celles des communistes libertaires même s'ils/elles recherchent des orgas moins contraignantes sur certains aspects, tandis que l'autre partie semble quasiment prête à s'y opposer directement(de ce qui se dit bien sûr)[vous comprendrez que c'est très vulgarisé pour en arriver à 2 parties noires et blanches].
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Re: insurrectionnisme et "anarchistes insurrectionnels"

Messagede chaperon rouge le Dim 28 Déc 2008 18:23

Par rapport à ton deuxième message Léo où tu avances que c'est un courant qui amène une vue "dualiste voire manichéenne", je crois, comme dans mon dernier message, que c'est assez vrai. J'avance justement dans le dernier message qu'il m'apparait qu'il puisse être possible de trancher le mouvement autonome sur ces bases, mais je peux me tromper. Il y a un faussé certain dans le mouvement entre les idées anti-organisationnelles et celles sociales et je me demande sur quelle base l'existence de celui-ci est rejeté du revers de la main.

Il y a bien des critiques sur des moyens organisationnels par les autonomes qui prisent au sens radical peuvent amener des individus à rejeter toute forme de militantisme pour se replier dans l'isolation. C'est en partie ainsi que le lien m'apparait frappant et d'amener ces idées nord-américaines ici me semblent pouvoir jeter l'éclairage sur des trucs qui me semblent occultés(et la tendance autonome reste très floue pour moi-voir un énorme ramassis).
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Re: insurrectionnisme et "anarchistes insurrectionnels"

Messagede yves le Jeu 1 Jan 2009 23:50

chaperon rouge a dit : la tendance autonome reste très floue pour moi-voir un énorme ramassis

Je dis c'est idem pour les individualistes que j'invite à s'associer en application de la part 3 du petit manuel anarchiste individualiste de émile ARMAND

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Re: insurrectionnisme et "anarchistes insurrectionnels"

Messagede pit le Jeu 2 Avr 2015 18:49

Bakounine contre l’insurrectionalisme

Lors du congrès international de Saint-Imier qui s’est tenu en sep-tembre 1872, les fédérations de l’AIT rejetèrent les décisions du congrès de La Haye qui venait de se tenir, et décidèrent que l’Internationale allait continuer, mais sur de nouvelles bases. Ce fut un éclatant succès pour le courant fédéraliste ; malheureusement ce succès ne dura pas ; des germes de dissensions, qui avaient été conte-nues jusqu’alors, apparurent progressivement au grand jour, révélant que l’AIT « antiautoritaire » était divisée en un courant qu’on pourrait qualifier de pré-syndicaliste révolutionnaire, avec James Guillaume notamment, et un courant pré-anarchiste avec principalement les mili-tants italiens.
Pour expliquer la réorientation suivie par le mouvement, il est difficile de faire la part entre la répression subie par le mouvement ouvrier à la suite de la Commune, la disparition de la génération de l’époque héroïque de l’AIT, l’émergence d’une nouvelle génération plus pressée et moins cultivée, et des conditions nouvelles créées par la concentration de l’industrie, l’apparition massive du machinisme. Il faut également tenir compte que de nombreux militants pensaient réellement que la révolution était proche et que pour réveiller les masses apathiques, il fallait leur donner un coup de pouce.

PDF : http://monde-nouveau.net/IMG/pdf/bakoun ... alisme.pdf
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Re: insurrectionnisme et "anarchistes insurrectionnels"

Messagede Hector le Lun 5 Oct 2015 11:27

Bonjour à tous,

je me permets de déterrer ce sujet parce qu'il me tient pas mal à cœur (et oui, je me suis inscrit spécialement pour pouvoir y répondre).
Déjà l'introduction au débat me paraît un peu douteuse à partir du moment où les premières sources données sont Wikipedia et Anarchopedia. Il m'aurait semblé plus opportun de partir d'une liste d'écrits venant directement de la tendance insurrectionnaliste, pour peut-être mieux comprendre les raisons qui poussent des être humains sains d'esprit à l'attaque frontale contre l'existant. On pourra m'opposer que c'est ce qui a été fait, et je répondrai dans ce cas qu'il s'agit d'un blog Wordpress.

Une idée revient souvent dans les interventions des personnes critiques vis-à-vis de l'insurrectionnalisme est la suivante (je vais la donner sous forme de citation) :
"Ils se fourrent le doigt dans l'œil en pensant que les gens vont les suivre en apprenant que des vitrines ont été brisées ou des voitures incendiées" (la suite est intéressante aussi, j'y reviendrai plus tard). Je ne pense pas que ça soit la motivation première des gens qui cherchent à attaquer concrètement le vieux monde (mais c'est vrai que c'est écrit sur Wikipedia, alors c'est que ça doit nécessairement être vrai et représenter la totalité de la tendance insurrectionnaliste).

Je pense qu'on peut voir plusieurs utilités à ce genre d'attaques à première vue insignifiantes :
- Dans une manif, de telles attaques créent de la tension, elles creusent un fossé entre les ennemis du vieux monde, et ceux qui cherchent à le maintenir en place (les flics, évidemment, mais aussi précisément ceux qui se font péter leurs vitrines et tous ceux qui se rangeraient de leur côté). Cette tension pouvant, si les conditions nécessaires sont réunies (désolé je ne suis pas sociologue, donc je ne connais pas ces conditions et elles varient très probablement en fonction du contexte) faire tourner la manif à l'émeute, ce qui nous amène au second point.
- Elles peuvent, justement en cas d'émeute, être un catalyseur à la solidarité entre les individus, amener à des rencontres, qui selon moi peuvent être plus constructives que des rencontres faites dans un contexte plus neutre (ex : simple discussion entre "militants")
- Elles amènent, au moins pour une partie du mouvement anarchiste, un espoir, une étincelle qui dit qu'il existe encore, çà et là, des gens qui sont prêts à attaquer concrètement ce qui nous opprime (ça aussi j'y reviendrai par la suite)
- Un point que vous semblez occulter dans vos intervention, quand-même : les insurrectionnalistes (bien que certains semblent penser le contraire) sortent, si je puis dire, physiquement de leur petit milieu pour s'attaquer à la réalité. Alors certes, une vitrine ou une voiture, c'est pas grand chose, mais dans bien des cas (je vous laisse vous renseigner sur les organisations anarchistes informelles notamment en Italie et en Grèce), il s'agit de bien plus que ça, il s'agit de cibles beaucoup plus importantes, beaucoup plus symboliques du moins (assez pour que les organisations informelles insurrectionnalistes soient fichées au niveau international comme organisations terroristes (on pourra débattre de la validité d'un tel fichage)).
- Et bien sûr, de telles attaques créent une rupture dans le quotidien morne et pacifié à mort (je parle là uniquement de nos sociétés occidentales). La rupture crée un arrêt dans la vie (bien souvent menée la tête dans le guidon, sans prêter attention à ce qui se passe autour) des gens qui y sont confrontés, elle amène une réflexion. Elle force, même, la réflexion. Une partie des gens évidemment rejetteront sans autre forme de procès et le fond, et la forme de l'attaque, auquel cas un insurrectionnaliste les traitera en ennemis (la notion d'ennemis allant alors jusqu'à s'appliquer au "citoyen"). D'autres au contraire pourront être attirés par le fond, et éventuellement par la forme. Je ne prétend pas qu'il puisse s'agir d'un "soulèvement des masses" (d'ailleurs pour ma part je vomis sur les masses, quelque soient les principes qui les mettent en mouvement). Mais le plus important, c'est la rupture, et non ce que cette rupture amène, parce que dans le cas contraire on se rapproche dangereusement du calcul stratégique (et donc militaire) et politicien (pas besoin de vous faire un dessin)

Les anarchistes (au moins en fRance) ont très souvent tendance à en appeler à la commune de Paris. Il s'agit précisément d'une insurrection. Les pratiques insurrectionnelles visent justement un tel état de rupture, il faudrait être aveugle pour ne pas le voir (certainement aveuglé par les bons principe de sa petite organisation anarchiste hiérarchisée (mais ça on ne le dira pas puisque c'est tabou, et évidemment le centralisme parisien d'une bonne partie des orgas françaises n'est en rien une forme de hiérarchie), qu'il ne faudrait surtout pas remettre en question puisqu'ils sont HISTORIQUES (désolé pour la longueur de cette parenthèse)).

Je ne sais plus qui à un moment donné parlait "d'anarchistes révolutionnaires". Cette expression me fait toujours rire (jaune). Il me semble que les anarchistes souhaitent un changement radical des rapports sociaux (amenant à la disparition de toute forme d'autorité). Qu'est-ce que serait un tel changement, sinon une révolution ? Qu'est-ce que pourrait souhaiter un "anarchiste non révolutionnaire" ? Je pose la question aux éventuels anarchistes "non révolutionnaires" qui seraient inscrits sur ce forum (ou non encore inscrits mais qui auront lu la question)

Venons-en maintenant à la question de la violence, si prisée justement par ceux qui la refusent (la violence). En tant qu'anarchistes refusant la violence (mais néanmoins "révolutionnaires", si j'ai bien compris (dans le cas contraire, merci d'éclairer ce point), comment comptez-vous mener à bien une quelconque révolution ? Par une modification progressive des consciences, comme les hippies new age faussement apolitiques qui se font noyauter par l'extrême droite depuis 20 ans ? J'aimerais vraiment une réponse à la question du "comment", parce que j'estime que ce débat est urgemment nécessaire.

Les insurrectionnalistes, je pense, ont bien saisi cette question de l'urgence (et ça explique peut-être aussi pourquoi certains d'entre vous semblent perdus par l'absence d'une tendance insurrectionnaliste historique (on remarquera au passage l'obsession pour l'histoire à laquelle il faudrait toujours coller, pour je ne sais quelle raison), puisque l'urgence était sûrement moins grande au XIXème siècle que maintenant), et ils agissent sans se poser la question de savoir si oui ou non "les masses" les suivent, parce que si on attend que le voisin soit prêt, rien n'est jamais fait. Et quand on voit à quelle vitesse on (par "on", je parle des sociétés occidentales dans leur globalité) est en train de péter nos environnements (que ça soit d'un point de vue écologique comme d'un point de vue purement sociétal, idéologique), on ne peut que se dire qu'il y a urgence à détruire le vieux monde pour (on pourrait comparer ça à une démolition maîtrisée d'un vieil immeuble insalubre, plutôt que d'attendre qu'il tombe tout seul en faisant tout un tas de dégât collatéraux) ensuite construire, autrement, sur ses cendres.

J'ai vu au moins une intervention aborder une absence de projet de société des insurrectionnalistes. Je vais mettre ça sur le compte de restes idéologiques laissés par les différentes orgas hiérarchisées (oui, je sais, ça énerve) qui, se comportant comme de véritables partis politiques (mais libertaires, hein, attention), ont établi le projet de société ultime auquel il fallait aspirer en tant qu'anarchiste (mais je sais bien que ça a été fait dans les règles de la plus pure démocratie (oups) participative). Je rappelle que l'un des points fondamentaux de l'anarchie (et j'ai eu à constater (par nécessairement sur ce forum) que ce n'était pas forcément compris par tous les anarchistes) est l'absence totale d'autorité, et que donc il ne peut pas y avoir de projet défini de "société anarchiste" dans lequel chacun devrait se retrouver (sous peine de quoi, d'ailleurs ? Devoir répondre de ses actes devant un tribunal populaire auto-géré non coercitif ?). Néanmoins, ceux qui voudront trouver des propositions (des propositions, pas des projets) en trouveront à partir du moment où ils lisent autre chose que Wikipedia et Anarchopedia. L'insurrection qui vient, bouquin Ô combien décrié s'il en est, donne une piste (encore une fois, il ne s'agit pas d'un projet de société, il s'agit d'une réflexion), celle de communes (tiens !) autonomes les unes des autres (sans toutefois être isolées). A voir, à méditer.

Désolé pour le pavé, désolé de n'avoir cité aucun Grand Maître de l'Anarchie, et sans rancune
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Re: insurrectionnisme et "anarchistes insurrectionnels"

Messagede pit le Dim 11 Oct 2015 19:56

Je pense que tu te fais un film. Pour reprendre les exemples que tu donnes, comme celui de vitrines explosées, je ne vois pas bien en quoi cela ébranle le capitalisme, et le discours sur la tension ne passe que pour du bla-bla. Je pense que cette question de "tension" pourrait aussi être pensée comme construction d'un réel rapport de force, et là c'est moins du bla-bla parce que ça se mesure. Quant à faire tourner une manif en émeute, il y a des contextes dans lesquels il n'y a pas besoin de ce type de minorité agissante en avant-garde, et en tout cas il ne semble pas que ce type de stratègie soit performante de ce point de vue en ce moment dans notre coin, car cela se verrait, et en tout cas il est clair que dans les manifs les quelques zozos qui jouent à l'insurrection et la mettent en scène, ne pèsent pas de beaucoup pour changer un cours des choses et un contexte où la classe dominante fait actuellement son beurre dans la toute puissance. Encore que dans un domaine plutôt radical de fait, l'accroc à la chemise à Air France, et un accroc à la paix sociale et au bon "dialogue social", et malgré l'effort des politicards et des médias pour faire partager la condamnation de ce type de violence, fait plutôt marrer pas mal de monde, et devient tout un symbole, et c'est pas des "insurrectionnalistes" de théâtre qui se sont fachés.
On pourrait aborder la question de l'autodéfense sur la ZAD qui relève d'encore autre chose rapporté au sujet, mais qui sur un autre terrain de résistance, on peut dire violente, en articulation avec un réel mouvement, arrive à contrecarrer cette toute puissance.
Mais en même temps je ne trouve rien dans ce que tu énonces sur d'autre domaines de luttes et d'interventions que celle de la mise en scène en manif, et sur la nécessaire construction de forces collectives, à même, elles, de peser réellement sur le cours des choses.

Et de mon point de vue la question du choix de société, et du projet de société, devient importante pour la construction d'une dynamique révolutionnaire. Il ne s'agit évidemment pas de construire pour appliquer une recette de cuisine toute faite, mais de construire des jalons, et pas des idées perchées et bien vagues, mais un cadre repère adaptable à différentes situations et contextes pour pouvoir harmoniser au maximum ce qui doit être réfléchi aussi à l'échelle monde et pas qu'à l'échelle bled. En tout cas un peu plus d'éléments que le fait de s'en moquer et avancer simplement la possibilité de fédération de communes autonomes (de tribus ?).

La question de la violence n'est pas vraiment posée entre violents et non-violents. Toute la question repose sur les objectifs et la finalité, et c'est là qu'il y a divergences.
La révolution espagnole débute par la prise des armes et l'affrontement armé, mais en s'appuyant sur un mouvement de masse qui avait pris pas mal d'années à construire dans la lutte des classes et en construction de force collective (la CNT et la FAI), et en tout cas un affrontement bien réel celui-là.

Tu pourras bien continuer à te plaire à faire le mariole sur forum, comme peut-être en manif, et les encapuchonnés comme les clowns super à la mode en ce moment sont deux faces d'un carnaval qui me gonfle, mais construire les éléments de la révolution sociale demande de se mouiller un peu plus, dans l'agir, dans différents domaines d'intervention, et dans le nécessaire domaine de la réflexion.

:hehe:
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Re: insurrectionnisme et "anarchistes insurrectionnels"

Messagede Hector le Mar 13 Oct 2015 16:58

pit a écrit:Je pense que tu te fais un film. Pour reprendre les exemples que tu donnes, comme celui de vitrines explosées, je ne vois pas bien en quoi cela ébranle le capitalisme, et le discours sur la tension ne passe que pour du bla-bla. Je pense que cette question de "tension" pourrait aussi être pensée comme construction d'un réel rapport de force, et là c'est moins du bla-bla parce que ça se mesure.


Pour l'exemple, je n'ai fait que citer une intervention précédente, et cette intervention montrait d'ailleurs très bien comment sont vus les insurrectionnalistes par une bonne partie du reste des anarchistes (enfin surtout ceux qui ont pris leur carte de membre dans une organisation formelle(ment hiérarchisée)). Et effectivement, ce genre d'action n'a jamais eu pour but d'ébranler le capitalisme, c'est un peu ce que j'ai tenté d'expliquer dans mon message précédent (donc j'ai pas dû être assez clair). Il s'agit plus d’étincelles qui en appellent d'autres. Bref je vais pas répéter ce que j'ai dit précédemment...

Je veux bien des arguments concernant le fait que tu penses que "le discours sur la tension ne passe que pour du bla-bla"
Je veux bien aussi que tu entends par "construction d'un réel rapport de force" et la manière dont ça se mesure. J'ai souvent vu cette expression utilisée par les syndicats réformistes, donc ça m'inquiète un peu au premier coup d’œil quand je la vois utilisée par un anarchiste

pit a écrit:Quant à faire tourner une manif en émeute, il y a des contextes dans lesquels il n'y a pas besoin de ce type de minorité agissante en avant-garde


Peux-tu me donner des exemples dans lesquels une manif n'a pas besoin de tourner en émeute pour avoir une efficacité quelconque ? On est d'accord qu'on est toujours dans le domaine révolutionnaire, hein, pas réformiste.
En quoi s'agirait-il d'une avant-garde, ou du moins, en quoi serait-ce une mauvaise chose ? Il faudrait que n'importe quelle action un tant soit peu subversive soit décidée à la majorité absolue en AG avant d'être mise en œuvre ? Que fait-on de la spontanéité dans ce cas ? Si on part dans cette direction, utiliser un slogan qui n'a pas été prévu par les organisateurs de la manif peut-il être vu comme de l'avant-gardisme ?
Et en quoi des actions violentes pendant une manif serait-elles plus de l'avant-gardisme vis-à-vis du reste des manifestants qu'une manifestation ne le serait vis-à-vis des gens ne se trouvant pas dans la manif ?

Je pense qu'il serait bon d'éclaircir cette histoire d'avant-garde

pit a écrit:et en tout cas il ne semble pas que ce type de stratègie soit performante de ce point de vue en ce moment dans notre coin, car cela se verrait, et en tout cas il est clair que dans les manifs les quelques zozos qui jouent à l'insurrection et la mettent en scène, ne pèsent pas de beaucoup pour changer un cours des choses et un contexte où la classe dominante fait actuellement son beurre dans la toute puissance.


Il est vrai qu'en terme de stratégie, les "manifs à slogan" avec Marcel qui retrouve les copains de la CGT Rhône-Alpes Métallurgie avec son drapeau dans une main et son sandwich à la merguez dans l'autre sont beaucoup plus payantes (tu peux remplacer le G par un N, ça revient au même)

pit a écrit:Encore que dans un domaine plutôt radical de fait, l'accroc à la chemise à Air France, et un accroc à la paix sociale et au bon "dialogue social", et malgré l'effort des politicards et des médias pour faire partager la condamnation de ce type de violence, fait plutôt marrer pas mal de monde, et devient tout un symbole, et c'est pas des "insurrectionnalistes" de théâtre qui se sont fachés.


Bah nan, c'est des gens qui pensent que le travail est une finalité. Sinon ils ne seraient pas à la CGT (tu peux remplacer le... ahahah). Cet exemple me paraît un peu hors sujet vu que la lutte des salariés d'Air France n'a rien de révolutionnaire. Elle ne vise en rien à modifier radicalement quoi que ce soit mais juste à empêcher que leur propre situation personnelle ne se dégrade. Pour rappel, les matons ont aussi leur section CGT. Mais t'as le droit d'être émerveillé par ce que tu veux, y'en a bien qui sont émerveillés par les bonnets rouges...

pit a écrit:On pourrait aborder la question de l'autodéfense sur la ZAD qui relève d'encore autre chose rapporté au sujet, mais qui sur un autre terrain de résistance, on peut dire violente, en articulation avec un réel mouvement, arrive à contrecarrer cette toute puissance.


Tiens c'est marrant que tu parles de ça, puisque la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes s'est récemment fendue d'un communiqué pour se déclarer commune autonome (référence à la fin de ton message)

pit a écrit:Mais en même temps je ne trouve rien dans ce que tu énonces sur d'autre domaines de luttes et d'interventions que celle de la mise en scène en manif, et sur la nécessaire construction de forces collectives, à même, elles, de peser réellement sur le cours des choses.


Donc je t'invite à relire mon message puisque je n'évoque la manif/l'émeute que sur deux points.
Maintenant, je trouve douteux que quelqu'un ayant des vues révolutionnaires (à moins que tu ne fasses partie de ces mystérieux anarchistes non-révolutionnaires dont je n'ai entendu parler que via l'utilisation de l'expression "anarchiste révolutionnaire", auquel cas du pourrais par la même occasion m'en apprendre d'avantage sur ce point) parle de "domaines de luttes". On est sur un forum anarchiste mais on fait une distinction entre les différents "domaines de luttes" ? Donc on ne parle pas d'homophobie et de racisme dans les squats (désolé, les squats c'est peut-être trop sale pour la CNT et la Fédération Anarchiste) ? Il faut absolument tout cloisonner et surtout ne jamais parler des luttes dans leur aspect général ?

pit a écrit:Et de mon point de vue la question du choix de société, et du projet de société, devient importante pour la construction d'une dynamique révolutionnaire. Il ne s'agit évidemment pas de construire pour appliquer une recette de cuisine toute faite, mais de construire des jalons, et pas des idées perchées et bien vagues, mais un cadre repère adaptable à différentes situations et contextes pour pouvoir harmoniser au maximum ce qui doit être réfléchi aussi à l'échelle monde et pas qu'à l'échelle bled. En tout cas un peu plus d'éléments que le fait de s'en moquer et avancer simplement la possibilité de fédération de communes autonomes (de tribus ?).


Ah donc j'en déduis que t'as lu L'insurrection qui vient ? Désolé, à la base je ne voulais pas spoiler mais je vois que j'ai affaire à un fervent lecteur de ce bouquin.
Si j'ai évoqué cet aspect du bouquin sans plus développer, c'était juste pour répondre à un point d'argumentation qui avait été avancé (qui disait en gros que les insurrectionnalistes voulaient tout péter et que la réflexion sur le futur s'arrêtait là). Pour ceux qui veulent développer la question, le livre n'est pas très long à lire et dispo gratuitement en PDF. Et pour ceux qui se posent la question, je ne voue pas un culte au Comité Invisible, c'était juste un exemple. Pour ceux qui seraient un minimum courageux, il pourront trouver d'autres exemples d'insurrectionnalistes ayant couché par écrit leurs réflexions sur l'avenir d'un monde où le service d'ordre de la CNT (tu peux remplacer le N par un G mais ça sera moins drôle) se sera fait dépasser par des gens qui veulent changer radicalement les choses. Et ils verront que ce n'est pas forcément les mêmes idées que celles du Comité Invisible, et ils comprendront alors l'impossibilité de poser un réel "projet de société" sans se comporter en autoritaire.

pit a écrit:La question de la violence n'est pas vraiment posée entre violents et non-violents.


Et ça fait peut-être partie des causes d'un problème

pit a écrit:Toute la question repose sur les objectifs et la finalité, et c'est là qu'il y a divergences.


Oui je comprends ce que tu veux dire. Si tous les révoltés (anarchistes) se donnaient les moyens de passer radicalement à l'action par la violence, il se pourrait bien qu'on gagne trop rapidement. Tellement rapidement qu'on n'aurait pas le temps de réfléchir correctement à un bon petit projet de société. Alors qu'en se contentant de gueuler des slogans et en prenant bien soin de déclarer le parcours des manifs en préfecture, là on a largement le temps de s'organiser.

pit a écrit:La révolution espagnole débute par la prise des armes et l'affrontement armé, mais en s'appuyant sur un mouvement de masse qui avait pris pas mal d'années à construire dans la lutte des classes et en construction de force collective (la CNT et la FAI), et en tout cas un affrontement bien réel celui-là.


Qui s'est terminé, rappelons-le, par l'intégration des milices confédérales dans l'armée républicaine avec l'aval de la CNT

pit a écrit:Tu pourras bien continuer à te plaire à faire le mariole sur forum, comme peut-être en manif, et les encapuchonnés comme les clowns super à la mode en ce moment sont deux faces d'un carnaval qui me gonfle,


Moi c'est les drapeaux de pub pour les différentes organisations qui me gonflent, chacun son truc

pit a écrit:mais construire les éléments de la révolution sociale demande de se mouiller un peu plus, dans l'agir, dans différents domaines d'intervention, et dans le nécessaire domaine de la réflexion.


Oui pardon, j'ai tendance à oublier que l'insurrectionnaliste ne fait QUE casser des vitrines (et toujours en manif)
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Re: insurrectionnisme et "anarchistes insurrectionnels"

Messagede pit le Jeu 26 Nov 2015 19:50

Zut, j’ai un peu zappé de répondre à cette chiose.

Le principe de chier sur tout ne rend pas forcément radical. Je pense même à te lire que tu pues le petit bourgeois qui s’éclate avant de se ranger ensuite, comme tant d’autres... tant d’autres qui ensuite feront commémoration de leur(s) année(s) de jeunesse passée dans la super radicalité, souvent que sur le net. Ce type d’espace forum est d’ailleurs une piste d’atterrissage prisée pour ce genre de soucoupe violente, et complètement éphémère, mais qui ressurgit à chaque poussée d’acné d’un super rebelle, tout aussi éphémère, de théâtre.

Au lieu de pisser sur la classe ouvrière, le bobo, matte ça :



Tu vois on peut partager le fait de critiquer la CGT, comme les autres syndicats, mais ça ne sera pas forcément de la même manière.

Alors sur la question insurrectionnelle, ou on va dire de la révolution sociale pour préciser, parce que l'insurrection en soi n'est pas toujours forcément révolutionnaire au sens ou on peut l'entendre ici, c’est un peu de la même veine, il y en a qui l’attende comme ceux qui attendent la résurrection de Jésus, et d’autres qui se font chier à en construire des jalons un peu moins incertains.

Donc voilà, continue à jouer ta pose et ta posture, il y a tant à faire qu'évidemment on en oublie ce genre de fumée, et de fumiste.
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Re: insurrectionnisme et "anarchistes insurrectionnels"

Messagede Hector le Ven 4 Déc 2015 20:56

Bon, déjà on va peut-être éviter les attaques personnelles, parce que tu ne me connais pas.

Maintenant, puisqu'on en est au niveau des vidéos youtube pour étayer nos propos, concernant la divine Classe Ouvrière, "matte ça" :

https://www.youtube.com/watch?v=JHn_qXY3V1w

Il y a évidemment des ouvriers qui se battent pour leur émancipation etc... Mais la classe ouvrière dans son ensemble, certainement pas.

Edit : Ah, et le mec sur ta vidéo, il est acteur. Alors finalement ça ne me fait rien que pour toi je "pue le petit bougeois", vu que t'as pas l'air capable de voir quand quelqu'un l'est réellement.
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Re: insurrectionnisme et "anarchistes insurrectionnels"

Messagede robin le Dim 6 Déc 2015 18:18

Je pense que Pit à raison, car il est vrai que tes messages puent le mépris et l'autosuffisance.
La révolution n'est pas un spectacle dans laquelle des pseudo radicaux, et sans doute beaucoup de petits bourgeois, s'éclatent en courant très vite avant la fin des manifs, en crachant en plus sur la classe ouvrière et toute forme d'organisation. Cela repose sur une construction collective qui peut prendre du temps. C'est un objectif réel pour les anarchistes, les anarchistes révolutionnaires, pas les spontanéistes et rigolos de cette verve qui n'a de radicale que le verbe. Tu ne cultives pas grand chose hormis la posture. N'importe qui peut le faire devant son ordinateur.
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