Alayn a écrit:Texte écrit en 1967 par Maurice JOYEUX dans sa brochure "L'Hydre de Lerne":
Le marxisme s'inscrit dans le cadre d'une société, dont il constitue l'opposition. Il crèvera avec elle et tous ceux qui l'auront su .
happilhaouer a écrit:Peut etre un peu simple, non? il y a des marxistes anti-autoritaires, qui ne sont pas léninistes (luxembourg, conseillisme etc.) c'est peut etre un peu rapide de les ejecter comme ça.
The Koala Avenger a écrit:Oui mais ils veulent une organisation par la base et pas par le haut. C'est quand même assez différent pour ne pas les mettre dans le même sac.
The Koala Avenger a écrit:Je ne sais pas honnêtement. Le POUM a bien participé au même titre que la FAI et la CNT à la collectivisation et n'a pas tenté de saboter ce qui était fait.
Marx, à la différence des anarchistes, à formulé l'idée d'une phase de transition socialiste, entre la destruction du capitalisme et l'avènement du communisme. Cette phase passe notamment par une centralisation Etatique, Etat dirigé par le parti éclairé...
Pour éviter cette transformation, inévitable dans tous les régimes antérieurs, de l'État et des organes de l'État, à l'origine serviteurs de la société, en maîtres de celle-ci, la Commune employa deux moyens infaillibles. Premièrement, elle soumit toutes les places de l'administration, de la justice et de l'enseignement au choix des intéressés par élection au suffrage universel, et, bien entendu, à la révocation à tout moment par ces mêmes intéressés. Et, deuxièmement, elle ne rétribua tous les services, des plus bas aux plus élevés, que par le salaire que recevaient les autres ouvriers. Le plus haut traitement qu'elle payât était de 6 000 francs. Ainsi on mettait le holà à la chasse aux places et à l'arrivisme, sans parler de la décision supplémentaire d'imposer des mandats impératifs aux délégués aux corps représentatifs.
Cette destruction de la puissance de l'État tel qu'il était jusqu'ici et son remplacement par un pouvoir nouveau, vraiment démocratique, sont dépeints en détail dans la troisième partie de La Guerre civile. Mais il était nécessaire de revenir ici brièvement sur quelques-uns de ses traits, parce que, en Allemagne précisément, la superstition de l'État est passé de la philosophie dans la conscience commune de la bourgeoisie et même dans celle de beaucoup d'ouvriers. Dans la conception des philosophes, l'État est « la réalisation de l'Idée » ou le règne de Dieu sur terre traduit en langage philosophique, le domaine où la vérité et la justice éternelles se réalisent ou doivent se réaliser. De là cette vénération superstitieuse de l'État et de tout ce qui y touche, vénération qui s'installe d'autant plus facilement qu'on est, depuis le berceau, habitué à s'imaginer que toutes les affaires et tous les intérêts communs de la société entière ne sauraient être réglés que comme ils ont été réglés jusqu'ici, c'est-à-dire par l'État et ses autorités dûment établies. Et l'on croit déjà avoir fait un pas d'une hardiesse prodigieuse, quand on s'est affranchi de la foi en la monarchie héréditaire et qu'on jure par la république démocratique. Mais, en réalité, l'État n'est rien d'autre qu'un appareil pour opprimer une classe par un autre, et cela, tout autant dans la république démocratique que dans la monarchie; le moins qu'on puisse en dire, c'est qu'il est un mal dont hérite le prolétariat vainqueur dans la lutte pour la domination de classe et dont, tout comme la Commune, il ne pourra s'empêcher de rogner aussitôt au maximum les côtés les plus nuisibles, jusqu'à ce qu'une génération grandie dans des conditions sociales nouvelles et libres soit en état de se défaire de tout ce bric-à-brac de l'État.
Le philistin social-démocrate a été récemment saisi d'une terreur salutaire en entendant prononcer le mot de dictature du prolétariat. Eh bien, messieurs, voulez-vous savoir de quoi cette dictature a l'air ? Regardez la Commune de Paris. C'était la dictature du prolétariat.
alayn a écrit:Alors évidemment, l'on ne peut pas accuser tous les communistes-libertaires d'être de potentiels marxisants autoritaires mais méfi... (quand on voit déjà l'opinion qu'ils ont sur les individualistes-libertaires...)
Ce qui est bien clair, c'est que le marxisme et l'anarchisme , cette tentative de mixture, ne peut que nuire au mouvement anarchiste une fois de plus.
malheureusement la suite va dans le sens contraîre...!Alayn a écrit:Salut ! Bon, ben, le débat avance...(arf !)
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