Le C.I.R.A de Marseille

Lieux, organisations et groupes, activités, rencontres...

Le C.I.R.A de Marseille

Messagede pit le Sam 1 Déc 2012 02:52

Le C.I.R.A, Centre International de Recherche sur l’Anarchisme de Marseille, 50 rue Consolat.

Présentation du CIRA

Le CIRA a été fondé à Marseille en 1965 par une poignée de militants anarchistes parmi lesquels se trouvait René Bianco (1941-2005). À l’origine, il s’agissait d’un dépôt-annexe du CIRA de Lausanne, fondé lui en 1957. Puis le CIRA de Marseille est devenu plus autonome.

Depuis sa création, le CIRA a connu plusieurs adresses. Il a été hébergé longtemps dans un sous-sol humide où les documents risquaient de s’abîmer. Grâce à Émile Temime (1926-2008), il a pu occuper un très vaste local rue des Convalescents mais en a été expulsé en 1989. En 1991, il a pu se réinstaller dans un nouveau local rue Saint-Dominique. Il s’agissait de l’ancien siège d’une Église arménienne qu’il a fallu remettre en état. Il est resté là jusqu’en décembre 2011 date à laquelle la ville de Marseille a mis fin à son bail.

Grâce à la constitution d’une cagnotte depuis une dizaine d’années, à la vente de cuvées de vin et à un appel à la solidarité, un local a enfin pu être acheté et aménagé rue Consolat. Depuis janvier 2012, c’est là que se trouve le CIRA.

Le principal but du CIRA est de collecter, de classer et d’archiver tout ce qui a un rapport avec l’anarchisme. Le fonds se compose de plusieurs milliers de livres et plusieurs milliers de brochures. Ces documents ont été écrits par des anarchistes, publiés par des anarchistes ou portent d’une manière ou d’une autre sur le mouvement ou les idées anarchistes. On trouvera donc aussi bien des livres favorables que défavorables aux idées anarchistes. De même, sont conservés des écrits et des biographies de personnes qui n’ont été anarchistes qu’une partie de leur vie seulement. Le CIRA possède également des archives personnelles de militants, des affiches, des tracts, des cassettes vidéo, des documents iconographiques (cartes postales, photos...), des travaux universitaires, des dossiers biographiques...

Les documents sont écrits dans une vingtaine de langues. Les plus représentées sont le français, le castillan et l’italien.

La bibliothèque de prêt est alimentée par les dons et les services de presse d’éditeurs (plusieurs centaines de titres chaque année). De nombreux périodiques sont envoyés par ceux qui les éditent. Le CIRA possède un répertoire recensant 3212 publications anarchistes parues en langue française entre 1850 et 1993. L’informatisation du catalogue de livres a commencé en l’an 2000 et se poursuit.

L’ensemble du fonds peut être consulté par toute personne intéressée : militant, étudiant, chercheur, écrivain, universitaire, journaliste ou simple curieux. Il est répondu par courrier aux demandes de renseignements lorsque les recherches ne sont pas trop longues.

Un bulletin est publié (42 numéros à ce jour). Des sujets très variés y ont été abordés. Les premiers bulletins faisaient un état des collections. Puis ont été édités des bulletins thématiques. Ils étaient d’abord consacrés à la région marseillaise : le Congrès de Marseille en 1879, la section de l’Internationale, Louise Michel en Provence. Puis fut abordée la Seconde Guerre mondiale vue par les anarchistes français et espagnols. Des biographies de militants sont également parues. Un bulletin a été consacré à l’anarchisme en Argentine. Ces bulletins sont complétés par une liste des travaux en cours, une bibliographie anarchiste annuelle (depuis 1990) et par une Feuille d’infos mensuelle (depuis 1999). Éditeur, le CIRA a publié deux livres en collaboration avec d’autres associations (Han Ryner et André Arru) et cinq calendriers (depuis 2008)

Le CIRA organise régulièrement des débats, des tables rondes, des cycles de discussion, des expositions, des rencontres avec des auteurs et des éditeurs. En 2011 les sujets suivants ont été abordés : art et anarchie, la littérature prolétarienne, Léo Malet, la presse et sa distribution, la révolution espagnole, les droits des animaux, la Commune de Paris et la littérature jeunesse. Le CIRA collabore à des colloques (L’anarchisme, Barcelone, 1993, La culture libertaire, Grenoble, 1996, La littérature prolétarienne, Saint-Nazaire, 2002...) et en organise (L’extrême-droite à Marseille, 1987, Han Ryner, 2002, Alexandre Marius Jacob, 2005). Il prête des documents pour des expositions. Le CIRA a participé à plusieurs reprises à La Nuit de l’anarchie, organisée par le Théâtre Toursky de Marseille

En 2003, le CIRA a organisé la Foire aux livres anarchistes de Marseille (FLAM) avec des stands d’éditeurs, des débats et des spectacles. Une deuxième FLAM a eu lieu en 2010, avec la collaboration du collectif Le Seul problème. Il participe à diverses fêtes du livre, anarchistes ou non, présentant la production des éditeurs libertaires


Le CIRA fait partie de la Fédération internationale des centres d’étude et de documentation libertaires (FICEDL) qui s’est réunie pour la dernière fois à Lisbonne (Portugal) en 2011. Il est affilié à l’International Association of Labour History Institutions (IALHI) regroupant 70 centres dans 20 pays. Il est indépendant de toute organisation politique ou syndicale. Cela ne l’empêche pas de participer à certaines actions de solidarité.

Le CIRA est lié par contrat avec les Archives départementales des Bouches-du-Rhône. Quand il a perdu son local en 1989, une partie du fonds (1750 titres de périodiques, 2000 affiches...) y a été déposée, classée et peut y être consultée tous les jours.

Le CIRA compte actuellement environ 250 membres, originaires de toutes les régions de France et de l’étranger. Certains, bien qu’éloignés de Marseille, participent très activement au CIRA (correspondances, recherches). Depuis 1987, il est constitué en association Loi de 1901. La gestion du Centre est faite de manière collective et bénévole par un conseil d’administration élu en assemblée générale. Le Centre vit essentiellement des cotisations de ses membres.


Renseignements pratiques

Le CIRA se trouve au 50 rue Consolat à Marseille (13001), à quelques minutes à pied de la gare Saint-Charles et de la Canebière.

Des permanences sont assurées du mardi au vendredi de 15 heures à 18 heures 30 avec une prolongation jusqu’à 21 heures le mardi. En dehors de ces horaires, il est possible de prendre rendez-vous.

On peut téléphoner au 09 50 51 10 89 (prix d’un appel local en France) les jours de permanences et laisser un message les autres jours. On peut envoyer un courriel à cira.marseille@free.fr

Le CIRA présente ses activités, ses publications et sa bibliothèque sur Internet à l’adresse suivante : cira.marseille.free.fr

La cotisation minimale est de 25 euros par an. La cotisation souhaitée est de 80 euros par an. La carte de lecteur (pour les non-adhérents) coûte 10 euros par an et il faut laisser un chèque de caution de 50 euros. La consultation sur place est libre.


http://cira.marseille.free.fr/


Cira Marseille : Nouveau local

Le Cira de Marseille fait peau neuve

Image

Le Cira de Marseille (Centre international de recherche sur l’anarchisme) a inauguré les samedi 13 et dimanche 14 octobre son nouveau local situé au 50 rue Consolat.
Fondé en 1965 par quelques militant(e)s anarchistes, notamment René Bianco, désireux de sauvegarder notre mémoire collective en conservant tout ce qui traite de l’anarchisme (documents imprimés, audios, vidéos, numériques et autres archives personnelles de militants), le Cira de Marseille n’était au début qu’une annexe de celui de Lausanne. Il est devenu plus autonome à mesure que croissait son fonds d’archives. Il a connu plusieurs adresses. Hébergé depuis 1991 dans un appartement en étage de la rue Saint-Dominique, il est resté à cette adresse jusqu’en décembre 2011, date à laquelle la ville a mis fin à son bail.
Une réserve financière constituée depuis une dizaine d’années grâce à divers moyens : sensibilisation des militants et des chercheurs afin qu’ils adhèrent au Cira ; vente de cuvées de vin ; enfin un appel à la solidarité relayé notamment par Le Monde Libertaire, a permis l’acquisition d’un local non loin de la gare Saint-Charles, mettant ainsi les archives et activités du centre à l’abri d’une expulsion.
Restait aux militants et autres bénévoles à aménager ce local pour lui permettre d’accueillir dans de bonnes conditions les archives et activités du centre installées désormais au 50, rue Consolat, en rez-de-chaussée, ce qui facilite grandement son accessibilité. Cela a demandé une grande énergie aux personnes présentes à Marseille et dans la région, qui ont fait elles-mêmes les travaux nécessaires. En particulier, la réalisation des rayonnages de l’impressionnante bibliothèque et la construction d’une mezzanine en armature métallique pour augmenter la capacité de stockage.
Tous ces importants travaux se sont échelonnés durant l’année 2012 jusqu’à l’inauguration.
Dès le samedi matin 13 octobre, les portes étaient ouvertes et deux tables sur la rue proposaient aux voisins et passants une braderie de livres et de revues à prix libre.
À l’intérieur, un buffet attendait les visiteurs ainsi que des animations chansons : Meille avait cette fois troqué ses outils pour une guitare, afin de régaler l’auditoire de son répertoire Brassens-Ferré-Tachan ; il fut suivi par Maryvonne, disant du Gaston Couté.
Dans l’après-midi, le groupe Mise Babilha une chorale d’une dizaine de femmes marseillaises est venue charmer les oreilles en « occitan provençal ».
La soirée s’est prolongée tard dans la nuit, nourritures et boissons à discrétion.
Ceux qui n’avaient pas pu se déplacer le samedi et ceux qui avaient apprécié cette première journée ont pu revenir le dimanche, où, dans la soirée, les chanteurs René Rouzet et Christian Donati ont donné leur récital.
Entre les adhérents (certains venus de loin pour l’occasion) et les voisins de la rue, près d’une centaine de personnes sur deux jours ont pu découvrir ces nouveaux locaux et partager quelques instants de convivialité.
À noter que le Cira Marseille, lui-même adhérent à la Fédération internationale des Centres d’études et de documentation libertaires (FICEDL) organise régulièrement des débats, tables rondes et expositions avec des auteurs et éditeurs. Outre les bulletins consacrés à des études historiques, il publie une feuille d’infos mensuelle depuis 1999.

Éric B-C.


Cira, 50, rue Consolat, 13001 Marseille.
Tél. : 09 50 51 10 89
Site web : cira.marseille.free.fr
Courriel : cira.marseille@free.fr
Permanences : du mardi au vendredi de 15 heures à 18 h 30, prolongation jusqu’à 21 heures le mardi.
http://www.monde-libertaire.fr/actualit ... peau-neuve
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Re: Le C.I.R.A de Marseille

Messagede Béatrice le Jeu 11 Déc 2014 21:44

vendredi 12 décembre 2014 à 19 h

Invitation du Centre International de Recherches sur l’Anarchisme
Trop jeunes pour mourir. Ouvriers et révolutionnaires face à la guerre (1909-1914)
par Guillaume Davranche

Trop jeunes pour mourir. Ouvriers et révolutionnaires face à la guerre (1909-1914) raconte l’histoire de l’opposition ouvrière à la montée vers la guerre, et notamment celle de sa fraction antimilitariste et « antipatriote » la plus radicale, incarnée par la Fédération communiste anarchiste (FCA), qui menace ouvertement de « saboter la mobilisation ». Animée par de jeunes ouvriers révolutionnaires de la « génération de 1906 », cette organisation était jusqu’ici très mal connue, n’ayant fait l’objet d’aucune étude spécifique.

En suivant le fil rouge de la FCA, ce livre dévoile le contexte de l’avant-guerre, souvent éclipsé par le cataclysme de 1914, et explore le mouvement ouvrier d’alors : son organisation, ses passions, ses fractions, ses controverses, ses petites et ses grandes luttes.

Il fait le récit des grèves des PTT en 1909, du rail en 1910, du bâtiment en 1911, marquées par le sabotage des lignes de communication et par la « chasse au renard ». Il narre les grandes affaires : Ferrer, Aernoult-Rousset, Métivier, Bonnot. Il raconte l’enthousiasme de la FCA pour la Révolution mexicaine, six ans avant la Révolution russe. Il explique la force motrice qu’a représenté l’hebdomadaire La Guerre sociale, adoré puis renié par les révolutionnaires. Il aborde la résurgence de l’antisémitisme et de l’antimaçonnisme en 1911, et les affrontements du Quartier latin.

Le livre explore également une période négligée du syndicalisme révolutionnaire français, alors que l’âge « héroïque » de la CGT (1901-1908) est révolu et que, frappée par l’État, elle se déchire sur la stratégie à adopter. Il pointe la montée des femmes et de la « main d’œuvre étrangère » dans le débat syndical à cette époque. Enfin, dans un climat militariste et belliciste que l’on peine aujourd’hui à imaginer, il détaille la répression contre les syndicalistes et les anarchistes : le retour des « lois scélérates » de 1894, la menace du bagne militaire (« Biribi »), du Carnet B et du peloton d’exécution.

Guillaume Davranche (né en 1977) est journaliste et chercheur indépendant en histoire sociale. Il a codirigé le Dictionnaire biographique du mouvement libertaire francophone, dit le « Maitron des anarchistes ». Cette œuvre collective réalisée sous les auspices du CNRS et de l’université Paris-I a paru le 1er mai 2014 aux Éditions de l’Atelier.

P.-S.

cira.marseille chez free.fr / http://cira.marseille.free.fr/
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Re: Le C.I.R.A de Marseille

Messagede Béatrice le Sam 27 Déc 2014 01:05

samedi 10 janvier 2015 à 17 h

Invitation du Centre International de Recherches sur l’Anarchisme
Le « Maitron » des anarchistes
présenté par Gérard Leidet, Thierry Bertrand et Françoise Fontanelli

La collection du « Maitron », célèbre dictionnaire biographique du mouvement ouvrier propose un nouveau volume consacré aux anarchistes.
Son fondateur, Jean Maitron fut le premier historien en France du mouvement libertaire.

Fruit d’un travail collectif initié par Claude Pennetier (chercheur au CNRS, directeur du « Maitron »), ce dictionnaire de 528 pages a pour ambition de célébrer un siècle et demi de lutte en redonnant leur place aux principaux acteurs du mouvement libertaire : les militantes et les militants.

Cinq cents biographies, dont soixante sont illustrées, ont été retenues pour le dictionnaire papier, avec le souci de respecter la diversité du mouvement libertaire.

L’équipe des rédacteurs a souhaité dépasser les frontières hexagonales en intégrant les biographies de militants suisses, belges, québécois, de ceux partis pour les États-Unis ou de militants dont l’impact ou le rôle en France furent très importants (Michel Bakounine, Max Nettlau).

À ce dictionnaire papier s’ajoutent plus de 2 500 biographies consultables sur Internet.

Gérard Leidet de l’association Provence, mémoire et mouvement ouvrier (Promémo) sera présent pour parler du « Maitron » en général, alors que Thierry Bertrand, du CIRA, et Françoise Fontanelli présenteront le « Maitron » des anarchistes en illustrant leur causerie de plusieurs biographies de militantes et militants des Bouches-du-Rhône.

Les anarchistes : dictionnaire biographique du mouvement libertaire francophone. Éditions de l’Atelier, 2014. 527 pages. (Collection Jean Maitron). 50 euros.
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Re: Le C.I.R.A de Marseille

Messagede pit le Sam 14 Mar 2015 16:28

Samedi 14 mars à 17h

De l’éducation nationale à une alternative éducative, une causerie dans tous ses états

par Erwan Redon, Nicolas Sonnet, Marie-Claude Labourin et Vincent Reyes

Nous sommes des éducateurs-trices en tout genre, attachéEs aux services publics. Depuis quelques années nous tentons d’améliorer un système déficient. L’année scolaire 2013-2014, nous avons souhaité une nouvelle fois nous faire entendre sur la surcharge des classes, le manque d’ATSEM, la réforme des rythmes scolaires, l’empêchement fait aux pédagogies actives, le refus d’ouverture d’une 6e classe, l’absence de travail coéducatif... Suite à de nouvelles pressions hiérarchiques, tant sur les enseignantEs que sur les parents, en l’absence d’engagement fort des enseignantEs et des responsables académiques, nous avons adopté l’idée d’investir notre temps dans la création en dehors du service d’État : non seulement une autre école aux dimensions plus humaines tant sur le plan du nombre d’enfants à accueillir que sur la pédagogie mise en oeuvre, mais aussi l’invention d’un espace d’éducation continue.

Cette décision nous donne accès à des libertés qui nous étaient refusées, pour agir sur des sujets, paradoxalement encouragés aussi par l’État (coéducation, liberté pédagogique…).

À travers l’association Micro école Bricabrac-Espaces Éducatifs, il s’agit de promouvoir par tous moyens, des formes d’expérimentations scientifiques, techniques, environnementales, artistiques et sociales permettant à tout individu une éducation permanente, dans un cadre démocratique et attentif à ses conditions de vie individuelles et collectives.

L’exigence des apprentissages se fera dans la continuité des temps éducatifs de la famille, des loisirs et de la vie scolaire, dans un espace de vie géré conjointement par les parents, les enfants, les enseignantEs et les personnes intéressées. Ayant écarté certains éléments bloquants dans l’Éducation nationale, nous nous confrontons cependant désormais à d’autres paramètres contraignants liés à l’organisation administrative de notre société et aux moyens que cette expérience nécessite.
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Re: Le C.I.R.A de Marseille

Messagede Béatrice le Lun 23 Mar 2015 22:22

samedi 4 avril 2015 à 17 h

Histoire mondiale de l’anarchisme
par Gaetano Manfredonia

L’anarchisme doit être considéré, avant toute chose, comme une forme de contestation radicale des conditions économiques et sociales – caractérisées par le développement conjoint des structures bureaucratiques de l’État moderne et du capitalisme industriel – qui se mettent progressivement en place au cours du XIXe siècle, d’abord en Europe, avant d’essaimer un peu partout dans le monde. Il existe, à cet égard, une corrélation étroite entre ce que les économistes appellent la première vague de la mondialisation – qui culmine avant la Guerre de 1914 – et la diffusion à l’échelle mondiale des idées et des pratiques anarchistes.

Même si l’implantation de l’anarchisme apparaît inégale tant dans l’espace que dans le temps, sa diffusion s’est poursuivie jusqu’à nos jours. Ce courant, d’ailleurs, ne doit pas être considéré comme étant exclusivement une des manifestations de la culture occidentale, voire européenne. D’une part, l’Occident n’a pas le monopole de l’anti-autoritarisme, car d’autres traditions antiétatiques existent de par le monde, notamment en Asie ; d’autre part, les revendications anarchistes, dans la mesure où elles dénoncent aussi bien les formes traditionnelles de la domination et de l’exploitation que celles engendrées par l’essor du capitalisme industriel, comportent une dimension universelle indéniable, ce qui permet d’expliquer l’attrait qu’elles ont pu exercer et exercent encore au sein de nombreux pays étrangers à la culture occidentale.

De la Russie au Japon en passant par l’Espagne, les États-Unis, la France, l’Argentine, Israël ou l’Égypte et bien d’autres pays encore, c’est l’histoire foisonnante des idées et des pratiques anarchistes que Gaetano Manfredonia présente dans son livre en une centaine de séquences de 1789 à nos jours. Ces récits, documentés et vivants, mettent en scène les acteurs et les penseurs qui en ont construit les étapes historiques majeures, dans leur contexte social et politique.

Histoire mondiale de l’anarchisme par Gaetano Manfredonia. Textuel, 2014. 288 pages. 45 euros.
Ce livre est disponible au CIRA.

P.-S.

http://cira.marseille.free.fr
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Re: Le C.I.R.A de Marseille

Messagede Béatrice le Lun 20 Avr 2015 18:01

Communiqué du CIRA :

GILBERT ROTH (1945-2015)
Il est mort dans son sommeil dans la nuit du 13 au 14 avril 2015 ...

Gilbert
http://www.millebabords.org/IMG/jpg/ligoure_2009.jpg

Gilbert Roth est né à Paris 14e le 3 juin 1945.

Il était fier d’avoir eu un grand-père anarchiste, le père de sa mère, l’Italien Attilio Cini (1868-1926).

Lui-même, découvre les idées anarchistes avant Mai 1968. Il commence à militer en 1969. Il a été membre de la FA (Fédération anarchiste) ainsi que de la CNT (Confédération nationale du travail), du COJRA (Commission d’organisation des journées de réflexion antiautoritaire) et de l’UPF (Union pacifiste de France).

Avec les libertaires présents, il s’investit dans l’animation de l’auberge du MIAJ (Mouvement indépendant des auberges de jeunesse) située près du métro Laumière dans le 19e arrondissement de Paris. Ce lieu était aussi un espace de convergences de luttes (notamment autour de l’insoumission à l’armée), de rencontres de divers groupes, individu-e-s et de débats.

Pendant une longue période, avec Helyette Bess, il a participé aux activités de la librairie anarchiste Le Jargon libre. Elle se trouvait rue de la Reine Blanche dans le 13e et a fonctionné de 1974 à 1984.

Il a eu une fille, Cécile. Plus tard, devenu malthusianiste convaincu, il part en Suisse pour se faire vasectomiser. À son retour, il milite auprès des compagnons pour qu’ils en fassent de même.

Après les arrestations de plusieurs membres des GARI (Groupes d’action révolutionnaires internationalistes) en 1974, il participe à diverses actions spectaculaires de solidarité : enlèvement de la statue en cire du Musée Grévin de Juan Carlos, attentat contre la statue de Saint Louis au Palais de Jutice, sabotage d’une course hippique à Auteuil...

Diverses activités rémunératrices ont ponctué ces années : électricien, chauffeur de taxi (surtout pour les camarades !), coursier, représentant en vin... Il a monté une SCOP (Société coopérative et participative) d’informatique et s’est investit dans le mouvement des coopératives. Son expérience dans le monde de la gestion d’entreprise se termina par un interdit bancaire de plusieurs années.

« Travailleur de la nuit », il connut quelques séjours à l’ombre... Lors de son procès en juillet 1975, il a plusieurs témoins de « moralité » (May Picqueray, Léo Campion...). On l’accuse d’avoir fait un casse chez un notaire de Montmorency. La seule preuve qu’ont les policiers contre lui est la présence d’un pied de biche à son domicile. Léo Campion déclare :« Monsieur le président, j’ai, sur moi, tout ce qu’il faut pour commettre un viol, et pourtant je n’ai jamais commis de viol ! » Cette fois-là, il est relaché après un séjour de quatre mois de prison préventive.

En 1998, à la demande de René Bianco, il s’investit dans les activités du CIRA (Centre international de recherches sur l’anarchisme) de Marseille. Il met en place l’informatisation. Il lance les fameuses cuvées de vin dont les recettes contribueront en partie en 2011 à l’achat d’un local. Il demande à des dessinateurs connus de réaliser les étiquettes : Nicoulaud, Wolinski, Tardi, Pétillon, Soulas, Charmag et Babouse. Il est présent dans un grand nombre de salons du livre libertaire, de Lisbonne à Gand en passant par Toulouse, Florence ou Merlieux. Jusqu’à son décès, il occupe le poste de secrétaire du CIRA.

Il a écrit dans Cocherule (revue du MIAJ) et Le Réfractaire. Il a publié plusieurs articles dans les publications du CIRA (calendriers, brochures, livre) : Jacob, Reclus, Han Ryner, la propagande par le fait... Il a animé en 2006 un cycle de discussions intitulé Les quatre saisons de l’anarchisme.

En 2008, il est l’un des fondateurs du CIRA Limousin qui a organisé un colloque et des librairies champêtres.

Il fait des apparitions dans deux films Ni vieux ni traîtes de Pierre Carles et Georges Minangoy (2006) et De la propriété un court métrage de Till Roeskens (2008).

Il a toujours été un « accro » du bitume, scotché au volant de son véhicule. Il se posait souvent en courant d’air, entre deux colis de revues ou de bouquins à déposer, entre deux cartons de vin de gaillac, entre trois causes à soutenir !

C’est en se rendant à la Foire internationale du livre libertaire et alternatif de Gand (Belgique) que sa route s’est arrêtée. Il est mort dans son sommeil dans la nuit du 13 au 14 avril 2015 chez un copain de Limoges. Malade et affaibli depuis plusieurs mois, il semble qu’il ne ne souhaitait pas connaître la nature de son mal et ne voulait pas finir ses jours dans un hôpital.

Des compagnon-ne-s de route (membres de centres de documentation libertaire)

Gilbert au stand du CIRA
http://www.millebabords.org/IMG/jpg/ana ... -_2010.jpg

http://www.millebabords.org/spip.php?article27810
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Re: Le C.I.R.A de Marseille

Messagede Béatrice le Sam 24 Oct 2015 12:25

mardi 27 octobre 2015

-20 h 30

Présentation du livre par Jean-Marc Delpech
Dénoncer l’espace carcéral : Des hommes et des bagnes 1907-1913 par le Dr Leon Collin
CIRA (Centre International de Recherche sur l’Anarchisme)

Quelques extraits seulement des notes du Dr Léon Collin ont paru dans la presse française de la Belle Époque et de l’entre- deux-guerres.
Les deux cahiers, qui relatent son expérience et que publient les éditions Libertalia en 2015, constituent pourtant un document historique fondamental et totalement inédit sur les prisons à ciel ouvert de la France coloniale, et sur les criminels que la métropole a cherché à éloigner. Muni d’un carnet et d’un appareil photographique, les simples souvenirs de voyage du jeune médecin se transforment progressivement en dénonciation alerte d’une réalité pénible à dire, à voir et à sentir.

De la Guyane (1907-1910) à la Nouvelle Calédonie (1910-1913), le bagne c’est la mort, la souffrance et l’échec de toute une politique répressive et carcérale. Des hommes et des bagnes offrent alors une vision d’ensemble unique en son genre du système éliminatoire français. Bien avant Albert Londres, et surtout à une époque où l’administration pénitentiaire règne en maître sur ces terres ultramarines, Léon Collin montre les existences des « hommes punis ». Des hommes... et des bagnes, une incroyable galerie de portraits, des célébrités (Manda, Ullmo, Soleilland, etc.), une foule d’anonymes aussi. Des espaces exotiques à couper le souffle. Mais, comme l’a écrit l’avocate Mireille Maroger en 1937 : « De ce paradis, les hommes ont fait un enfer ». De la création officielle du bagne en 1854 au dernier envoi de condamnés en 1938, ils furent plus de 100 000 à venir s’échouer sur ces terres de grande punition.

Voir l’affiche et le descriptif http://www.millebabords.org/IMG/pdf/cau ... elpech.pdf
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Re: Le C.I.R.A de Marseille

Messagede Béatrice le Ven 30 Oct 2015 20:11


vendredi 6 novembre 2015


-19 h Bar de la bière de la Plaine, 59 rue des 3 frères Barthélémy

Apéro-olé autour du dernier CQFD

L’équipe de CQFD convie ces lectrices, lecteurs, admirateurs, admiratrices, les curieux et les curieuses, à lever le coude, discuter, découvrir, guincher...

Venez partager les bières de la Plaine et les vins les plus fins avec les membres de notre fine équipe, autour du dossier du numéro 137 sur les mouvements sociaux dans l’Etat espagnol : Au-delà de Podemos, le pari municipaliste.

C’est au bar de la bière de la Plaine, 59 rue des 3 frères Barthélémy, à partir de 19h.
En concert : Piel Canela (Rumba Flamenca).

Image


Dimanche 8 novembre 2015

-12 h Théâtre Toursky, Espace Léo Ferré, 16 passage Léo Ferré, 13003

Centre international de recherches sur l’anarchisme
Le CIRA fête ses 50 ans

de 12 h à 19 h

Image

http://www.millebabords.org/IMG/jpg/50a ... le2015.jpg

14 h – La rose etc. Manos Locas et compagnie

15 h – TRAC - Terres de Poilus

16 h 45 – Misé Babilha – Chœur féminin occitan

17 h 30 – ZYF - La chanson française au parfum manouche

Exposition André Robèr

Du 6 novembre à fin novembre 2015. Vernissage le 6 novembre 2015.

Centre international de recherches sur l’anarchisme
50 rue Consolat, 13001 Marseille

Permanences mardi, mercredi et jeudi de 15 heures à 18 heures 30 - Possibilité d’ouverture sur rendez-vous.
cira.marseille.free.fr - cira.marseille chez gmail.com
Téléphone : 09 50 51 10 89
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Re: Le C.I.R.A de Marseille

Messagede Béatrice le Mar 2 Fév 2016 19:32

vendredi 5 février 2016

-19 h CIRA, 50 rue Consolat - 13001

Causerie du Centre International de Recherches sur l’Anarchisme
Alexandre Grothendieck, génie puis ennemi de la science
par Pierre Jouventin

Un personnage de roman à peu près inconnu des milieux libertaires et à la dimension mythique est mort en 2014 dans l’anonymat à Saint-Girons en Ariège à l’âge de 86 ans. Considéré comme le plus grand mathématicien de son époque et, par certains, de tous les temps, ses convictions pacifistes, antimilitaristes, antinucléaires, néomalthusiennes, anarchistes, détonnaient. Il a été un précurseur de la décroissance, de la simplicité volontaire et de l’écologie politique. Il était le fils d’Alexandre Shapiro (Alexandre Tanaroff), militant anarchiste célèbre condamné à mort à l’âge de 14 ans par le pouvoir tsariste, puis à nouveau par le pouvoir bolchévique, puis par le pouvoir nazi, puis par le pouvoir franquiste, mais qui sera capturé par la police de Vichy et mourra à Auschwitz en 1942.

En tapant sur un moteur de recherche Grothendieck puis Jouventin, vous pouvez lire sur Internet une courte biographie illustrée qui constitue une introduction à cet anarchiste incroyable que Pierre Jouventin, directeur de recherches au CNRS, a bien connu à Paris puis Montpellier.

http://www.millebabords.org/IMG/pdf/cau ... ventin.pdf

(entrée libre)

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Re: Le C.I.R.A de Marseille

Messagede pit le Sam 2 Avr 2016 13:15

Le samedi 2 avril 2016 à 17 heures, le CIRA Marseille invite à une causerie sur

Les milieux libres anarchistes en France au début du XXe siècle :
l’expérience de « L’Essai » d’Aiglemont (Ardennes)


par Céline Beaudet et Nicolas Debon

Est-il nécessaire de dire que l’existence de lieux de vie collectifs remonte à bien longtemps ? Les milieux libres des années 1900, apparus au sein de groupes anarchistes, relèvent de cette nécessité et de ce désir d’échapper aux conditions de vie imposées par le capitalisme, en se regroupant pour travailler, habiter, vivre et lutter ensemble.

Les hommes et les femmes qui les créent expriment des attentes très variées, espérant parfois servir d’exemple, se mêlant souvent aux luttes et aux pratiques ouvrières d’entraide et sont traversés par une volonté insurrectionnelle d’en découdre avec l’ordre social. Au-delà des réflexions sur la production, le salariat et le travail, c’est toute la vie quotidienne qu’ils et elles remettent en cause.

En 1903, des anarchistes groupés autour de la personnalité charismatique de Fortuné Henry fondent, dans une clairière de la forêt des Ardennes, L’Essai, colonie libertaire d’Aiglemont. Selon les termes de son fondateur, l’Essai se veut le modèle d’une « société de Bonheur, de Justice et de Vérité ».

Céline Beaudet est l’auteure d’une thèse d’histoire intitulée « Vivre en anarchiste » : milieux libres et colonies dans le mouvement anarchiste français des années 1890 aux années 1930 (2012), Nicolas Debon a réalisé une bande dessinée sur Aiglemont, L’Essai.

CIRA - 50 rue Consolat 13001 Marseille

http://refractions.plusloin.org/spip.php?article959
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Re: Le C.I.R.A de Marseille

Messagede Béatrice le Jeu 28 Avr 2016 19:07

samedi 30 avril 2016 à 17 h

CIRA, 50 rue Consolat, 13001

Causerie du CIRA
Refuser de parvenir : idées et pratiques
par deux membres du collectif du CIRA de Lausanne

« Tant que notre triomphe ne sera pas en même temps celui de tous, ayons la chance de ne jamais réussir ! » Élisée Reclus.

Nous vivons aujourd’hui sous l’injonction de la réussite. Réussir, c’est se livrer corps et âme à la compétition pour se hisser au-dessus des autres. Certain·e·s, pourtant, refusent de gravir les échelons et de se compromettre avec le pouvoir.

Le refus de parvenir a été et reste largement pratiqué et discuté au sein du mouvement anarchiste, depuis Michel Bakounine, Élisée Reclus et Emma Goldman jusque dans les luttes actuelles, en passant par les syndicalistes révolutionnaires.

Ce recueil, qui compile contributions originales, entretiens actuels et traductions inédites, propose de découvrir différents aspects de ce principe radical d’insoumission.

Ont participé à ce recueil : André Panchaud, Grégory Chambat, Claire Auzias, Jean-Christophe Angaut, Gianpiero Bottinelli, Anne Steiner, Fanny K., Fredric Carlsson-Andersson, Attila Piskin, Gabriel Sidler, 70FPS, Bobar, Vialka , Zeppo & AbSTRAL ainsi que les collectifs T’Okup, Les Pires, Interfoto, CIRA Lausanne, CArPE-mit-Etc.

Des rencontres sur le sujet ont été organisées à Lausanne en 2013 et 2014.

Refuser de parvenir, idées et pratiques : recueil coordonné par le CIRA de Lausanne. CIRA : Nada, 2016. 300 pages. 20 euros. Ce livre est disponible au CIRA de Marseille.

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Re: Le C.I.R.A de Marseille

Messagede Béatrice le Mar 3 Mai 2016 20:53

jeudi 5 mai 2016 à 16 h

CIRA, 50 rue Consolat, 13001

Causerie du CIRA
Nestor Makhno par Jean-Marc Leclercq

On connaît très mal la révolution bolchevique de 1917, que l’on résume généralement en un conflit entre communistes et tsaristes. La réalité est toute autre et bien plus riche et complexe.

En terre ukrainienne, entre tradition cosaque et expérience autogestionnaire, un groupe de paysans, guidés par un surprenant autodidacte, Nestor Makhno, va mener une aventure hors du commun. Au milieu de la tourmente du début des années 1920, dans un conflit qui vit l’immense steppe traversée par quelques six armées, naîtra puis mourra, une région libre et fière, porteuse d’espoir, préfigurant les mouvements libertaires modernes, de la Révolution espagnole à l’actuel Rojava kurde.

Jean-Marc Leclercq (JoMo) est un musicien (rock, musique slave...) polyglotte. Avec le groupe Libertarios, il a enregistré un album en espéranto et réalisé le premier record de concert multilingue (22 chansons en 22 langues). Il est l’auteur d’un guide de conversation français-gascon, du roman Ucraïna dans cette même langue et d’un dictionnaire de rimes occitanes.

Cette conférence a lieu dans le cadre du congrès d’espéranto « Marseille porte de l’Euroméditerranée » qui se tiendra à Marseille du 5 au 8 mai 2016. Tous les détails sont disponibles à cette adresse :
http://kongreso2016.esperanto-france.org/?lang=fr

Organisé par Espéranto France, Espéranto Provence et Espéranto Marseille, le congrès « Marseille porte de l’Euroméditerranée » propose un riche programme qui intègre toutes les facettes de l’espéranto. Le congrès est à la fois un lieu d’échanges entre espérantophones et une source d’information et de réflexion sur les aspects linguistiques du pourtour méditerranéen. Il inclut des conférences, des événements culturels et des visites de Marseille et de ses environs. Il attirera de nombreux espérantophones de France et d’autres pays méditerranéens. Il sera également ouvert sur la ville et ses habitants, en leur proposant des opportunités de découvrir la langue équitable espéranto.

Le CIRA accueille chaque semaine les cours d’espéranto organisés par Espéranto Marseille.

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Re: Le C.I.R.A de Marseille

Messagede Béatrice le Ven 3 Juin 2016 19:07

samedi 4 juin 2016 à 17 h

CIRA, 50 rue Consolat, 13001

Causerie du Centre International de Recherches sur l’Anarchisme
Trois figures de l’antimilitarisme et de l’anarchisme non-violent
par Lou Marin

« À bas les armes, à bas les marteaux ! » : trois figures de l’antimilitarisme et de l’anarchisme non-violent après la Première Guerre mondiale aux Pays-Bas et en Allemagne : Clara Wichmann, Gustav Landauer, Fritz Oerter
par Lou Marin

« Vive la défaite militaire ! » Les ouvriers et les militant-e-s de langue allemande ont pu profiter de cette situation à deux reprises au XXe siècle. Après la défaite de la Première Guerre mondiale, en Allemagne et aux Pays-Bas, un fort mouvement antimilitariste ainsi qu’une tendance non-violente dans l’anarchisme se sont développés au sein du mouvement révolutionnaire.

Lou Marin est membre du Cercle libertaire non-violent de Marseille (CLNM). Il nous présentera trois figures de ce mouvement dont il a traduit une partie des textes les plus représentatifs.

Clara Wichmann
(1885-1922) est née à Hambourg, mais a fait des études de droit à Utrecht aux Pays-Bas. Elle s’engage dans le mouvement pour les droits des femmes et milite dans l’important courant antimilitariste libertaire du mouvement ouvrier hollandais initié par Domela F. Nieuwenhuis. Elle fait campagne contre le système pénitentiaire et propose dans ses écrits, indépendamment de Gandhi, les principes d’un anarchisme non-violent.

Gustav Landauer (1870-1919) est devenu l’une des principales figures intellectuelles du mouvement libertaire allemand en tant que rédacteur du journal Le Socialiste. Au sein du mouvement ouvrier, il prône la fondation de coopératives et de communautés. Dans La Révolution (1907), il a redécouvert Étienne de La Boétie et son mécanisme de renversement de la tyrannie par le refus de la soutenir. Après la chute sans effusion de sang du roi de Bavière, il soutient en avril 1919 la première République (anarchiste) des Conseils de Bavière à Munich. Le 1er mai 1919, il est sauvagement assassiné par l’armée et les corps francs.

Fritz Oerter
(1869-1935), lithographe et libraire, a grandi à Fürth en Allemagne. Il appartenait à l’aile non-violente de la Freie Arbeiter-Union Deutschlands (FAUD, Union libre des ouvriers allemands), syndicat anarchosyndicaliste de l’après-guerre et il fut rédacteur de son hebdomadaire Le Syndicaliste. Il a été le témoin de la grève générale contre le putsch de Kapp et de la défaite de l’Armée rouge de la Ruhr en 1920. Oerter fut l’un des premiers anarchistes allemands à avoir été lucide sur l’incompatibilité entre les buts du communisme anarchiste et ceux du communisme bolchevique autant dans leurs formes d’organisation que dans leurs luttes. Dans le courant anarchiste et anarchosyndicaliste de la République de Weimar en plein désarroi et parcouru par de nombreux conflits, Oerter resta impartial et respecté par tous.

Ouvrages concernant ces trois personnages disponibles à la bibliothèque du CIRA :
Textes choisis (Antimilitarisme et violence, La fin et les moyens, La cruauté escorte le crime et la punition, Les fondements philosophiques du socialisme) par Clara Wichmann. Les Éditions Libertaires, 2016.
L’anarchisme au pays des provos : constantes, organisations et force critique des libertaires hollandais par Thom Holterman. Atelier de création libertaire, 2015.
La communauté par le retrait et autres essais par Gustav Landauer. Éditions du Sandre, 2008.
La Révolution suivi de Les Révolutions contre les prophètes par Gustav Landauer. Sulliver, 2006.
Violence ou non-violence ? par Fritz Oerter. Atelier de création libertaire, 2015.

Centre International de Recherches sur l’Anarchisme
Entrée libre

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Re: Le C.I.R.A de Marseille

Messagede Béatrice le Ven 30 Sep 2016 19:25

samedi 1er octobre 2016 à MARSEILLE à 17 h

local du CIRA, 50 rue Consolat, 13001

Centre international de recherches sur l’anarchisme
De sueur et de sang : mouvements sociaux, résistances populaires et lutte armée dans l’Argentine de Perón (1943-1976)
causerie par Guillaume de Gracia

L’Argentine fut une autre grande terre de l’Anarchie avec l’Espagne, l’Italie ou la France. Cette présence libertaire, si elle a intéressé nombre de chercheurs (surtout dans les cercles hispanophones et anglophones), semble pourtant se stopper net dans leurs écrits avec l’arrivée au pouvoir de Juan Domingo Perón via un pronunciamiento (un coup d’État) et du péronisme. Pourtant, la véritable subculture libertaire qui s’est créée après 60 ans de présence massive du mouvement anarchiste dans le monde ouvrier argentin, rejaillit fréquemment dans l’histoire du pays, notamment, au cours des trente années que se propose d’étudier ce livre. Sur le modèle de l’« histoire par le bas », rendue célèbre notamment par les travaux de l’historien américain Howard Zinn, cet ouvrage tente de restituer la multitude complexe des mouvements de soutien et d’opposition au péronisme, des résistances populaires et du mouvement ouvrier aux guérillas. De 1943 (l’arrivée au pouvoir de Perón) jusqu’au coup d’État de la junte des militaires dirigée par Jorge Rafael Videla en 1976, c’est une histoire complexe, foisonnante et singulière que l’on pourra lire, entre syndicalisme, expériences d’autogestion, grèves, révoltes urbaines, guérilla, répression et récupération de certains mouvements.

De sueur et de sang : mouvements sociaux, résistances populaires et lutte armée dans l’Argentine de Perón (1943-1976) par Guillaume de Gracia. Syllepse, 2016. 288 pages. (Coyoacán). 15 euros. Cet ouvrage sera disponible au CIRA le jour de la causerie.

http://www.millebabords.org/IMG/pdf/causerie_gdg.pdf
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Re: Le C.I.R.A de Marseille

Messagede Béatrice le Ven 11 Nov 2016 12:45

samedi 12 novembre 2016 à MARSEILLE à 17 h

CIRA, 50 rue Consolat, 13001

Charla (causerie) avec projection de photos
80 ans après, deux livres donnent la parole aux acteurs de la révolution sociale espagnole
par les Giménologues

Invitation du Centre International de Recherches sur l’Anarchisme
(entrée libre)

En 2004, quelques libertaires se proposaient de publier le tapuscrit des souvenirs d’Antoine Gimenez, Bruno Salvadori de son vrai nom, un Italien exilé à Marseille qui s’était engagé fin juillet 1936 sur le front d’Aragon dans le très peu connu Groupe international de la colonne Durruti. L’intérêt passionné suscité par la richesse exceptionnelle du récit de Gimenez donna naissance à l’entreprise collective, les Giménologues, qui aboutira deux ans plus tard à la parution chez l’Insomniaque des Fils de la nuit : souvenirs de la guerre d’Espagne, accompagnés d’un appareil de notes conséquent.

Traduit en italien, en castillan et bientôt en anglais, cet ouvrage donna lieu à des rencontres entre les Giménologues et des rescapés de cette épopée espagnole. Tant et si bien qu’une nouvelle édition revue et enrichie vient de paraître chez Libertalia, préfacée par l’historien François Godicheau (coffret contenant 2 livres et un CD-Rom, 1000 pages, 22 euros), et qu’un nouvel ouvrage vient de voir le jour à L’Insomniaque : ¡ A Zaragoza o al charco ! : Aragon 1936-1938 : récit de protagonistes libertaires (447 pages, 20 euros).

Dans ce dernier, les Giménologues se penchent cette fois sur le vécu des miliciens et miliciennes combattant les troupes franquistes au sud de l’Ebre, face à Belchite, au sein de la colonne d’Antonio Ortiz, anarchiste dont le parcours est bien moins connu que celui de Durruti.

Fidèles à leur méthode (redonner la parole aux témoins tout en reliant questions singulières et questions collectives), ils rassemblent dans ¡A Zaragoza o al charco ! les témoignages d’ouvriers et de paysans, ou de leurs enfants, engagés corps et âmes dans une existence digne d’être vécue.

Il s’agit d’Engracia, fille de Florentino Galván, membre du Conseil d’Aragon, de Petra Gracia, jeune libertaire de Saragosse (et future mère du théoricien anarchiste Tomás Ibáñez), d’Emilio Marco, milicien de la colonne Ortiz, d’Hélios, fils de Juan Peñalver, centurion d’Emilio, d’Isidro Benet, milicien de la colonne Durruti et son fils César, et d’Antoine, fils de Manolo Valiña, homme d’action de la CNT-FAI.

Maintenant, ils ont quasiment tous disparu, et cet ouvrage leur rend un vibrant hommage.

Leurs récits forment la matrice chronologique et événementielle, développée et recoupée à partir de documents puisés dans les centres d’archives (IIHS d’Amsterdam, Archivo Histórico Nacional de Salamanque, archives policières et judiciaires), dans la presse des années 30 (La Vanguardia, Solidaridad Obrera…), dans les écrits d’auteurs libertaires (A. Paz, L. Mercier-Vega, R. Rufat, G. Leval, V. Richards…), et dans ceux d’historiens sérieux tels B. Bolloten, F. Godicheau et Chris Ealham.

Pour dégager toujours plus cette histoire de la chape de plomb qui s’est abattue sur elle, les Giménologues reviennent en fin d’ouvrage sur deux questions essentielles : celle de la mise en pratique du sueño igualitario [rêve égalitaire] en Aragon, et celle de la violence révolutionnaire, objet d’une polémique toujours actuelle en Catalogne, incriminant tout particulièrement de jeunes anarchistes des Ateneos, accusés de terrorisme et jetés en prison.

Recensions parues dans la presse :
http://gimenologues.org/spip.php?article671

Émission diffusée par Radio libertaire le 22 mai 2016 :
http://gimenologues.org/spip.php?article664

Annonce giménologique : http://gimenologues.org/spip.php?article690

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Re: Le C.I.R.A de Marseille

Messagede Béatrice le Ven 30 Déc 2016 18:53

samedi 7 janvier 2017 à 17 h

CIRA, 50 rue Consolat, 13001

Causerie du Centre International de Recherches sur l’Anarchisme
Marius Jacob : l’anar au grand cœur
Texte écrit et dit par Vincent Siano (Trac* de Beaumes-de-Venise)

Le 28 août 1954, Alexandre Marius Jacob se donne la mort, à l’âge de 75 ans.
Un geste pensé, réfléchi. Une décision inébranlable.
Insoumis face à la mort comme il l’a été toute la vie.
Une force de caractère n’obéissant qu’à sa conscience, même dans la plus féroce adversité.

Peut-il partir sans parler ? Sans se raconter ? « Quand Marius écoutait les informations à la radio, il disait toujours : Menteur ! Menteur ! », raconte Josette.
Lui faut-il un auditoire ? Il a près de lui Zézette et Négro.
Une chatte câline et un chien aveugle et sourd. Aurait-on mieux imaginé ?
Alors les paroles d’elles-mêmes affleurent pour dire une vie, une lutte, une mère.
Et l’amour des derniers jours.
Ainsi parle Marius Jacob.

Voleur au grand cœur (ajoute-t-on pour la romance). Celui qui fut (dit-on) le dernier des grands voleurs anarchistes.
Ainsi les mots remontent le temps et les espaces jusqu’à la Marseille de son enfance.
Marseille des pauvres, à la fin du XIXe siècle, où il embrasse l’idéal libertaire, l’ardeur révolutionnaire et l’action rebelle.

Mais le jeune Marius fait le pari, que pour défendre sa cause, mieux vaut s’attaquer directement aux coffres-forts, et pratiquer « la reprise individuelle » chez les riches parasites !

De coups d’éclats en cambriolages raffinés, le cerveau des « Travailleurs de la nuit » ne peut éviter l’arrestation, la condamnation, et la déportation au bagne de Guyane.

Libéré après 25 ans d’enfer, il adopte le métier de marchand ambulant avec sa mère (laquelle a contribué à sa libération). Il passe ainsi pour « un forçat régénéré » !

Cette ultime « tchatche » de Marius, nous l’imaginons et l’inventons à partir de la masse d’informations (essais et correspondances avec sa mère et ses amis) que nous procure le livre de 850 pages : Alexandre Marius Jacob, Écrits, édité par L’Insomniaque en 2004, ainsi que de la bibliographie d’Alain Sergent : Un anarchiste de la Belle époque, les Éditions Libertaires, Toulouse, 2005, et autres sources diverses.

On peut lire aussi les deux livres de Jean-Marc Delpech : Alexandre Jacob, l’honnête cambrioleur : portrait d’un anarchiste : (1879-1954), Atelier de création libertaire, 2008, 544 pages, 24 euros et Voleur et anarchiste : Alexandre Marius Jacob, Nada, 2015, 200 pages, 16 euros.

*Théâtre rural d’action culturelle (Beaumes-de-Venise, Vaucluse)

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Re: Le C.I.R.A de Marseille

Messagede daniel le Dim 1 Jan 2017 16:37

Marius Jacob, oui ! :)

Il aurait inspiré la création d'arsène lupin, qui n'avait pas la même philosophie, c'est rien de l'dire ! :wink:

:drapA:
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