de pit le Lun 1 Nov 2010 20:26
Tu confonds deux espaces pourtant différents dans l'Histoire du mouvement ouvrier. L'espace syndical, servant à lutter au quotidien en défendant les salariés entres autres choses, et portant des revendications, en dynamique et en "gymnastique révolutionnaire" disait Pouget à la CGT à l'époque, et l'espace de l'organisation politique spécifique. Et on voit déjà comment l'espace spécifique, vu les divergences dans le mouvement anarchiste, ne peut pas se décliner en Parti unique. Par contre le syndicat peut et doit rassembler plus large. En exemple de ce que je dis il y a la CNT-AIT qui ne pratique pas des masses du syndicalisme et regroupe des anarchistes d'une certaine sensibilité, à tel point qu'elle s'est réduite peu à peu en une espèce de secte politique, dont le nombre est encore moins grand que dans trois des organisations libertaires existantes, AL, FA et CGA. Des espaces différents et des angles "d'unité" différents par conséquent. La CNT (dite "f", enfin le syndicat quoi) n'est pas une organisation politique et il faut saluer les efforts des camarades qui participent de faire sortir actuellement la CNT de l'ornière du groupe anar du coin, sinon çà servirait à rien de construire du syndicat sinon à diviser le mouvement anarchiste, qui l'est déjà assez comme çà. Rassembler large et au dela du mouvement anarchiste spécifique est donc un enjeu dans l'organisation collective de type syndicale, et syndicale révolutionnaire aussi, et cela ne veut pas dire abdiquer sur les fondamentaux, ne pas s'approprier les questions d'ordre politiques, parce que tout est politique. Et d'ailleurs le syndicat est non seulement une école de lutte mais peut aussi être espace d'échanges et d'élaboration politique, en terme de sens, de comment poser les revendications, quelles revendications porter, et cela posé dans un contexte qu'il nous faut replacer de choix de société, de transformation sociale, de révolution sociale nécesaire.