JPD a écrit:Pour les quelques anars de ce forum qui s'interessent à la lutte antinucléaire....
On accuse la nature, mais c’est l’État qui tient l’arme
jeudi 17 mars 2011
L’explosion à la centrale nucléaire de Fukushima, au Japon, nous remplit le coeur de rage. Si la nouvelle, parvenue rapidement, a été plus ou moins noyée dans le flot d’informations relatif aux dégats engendrés par le séisme et le raz-de-marée ayant touché ce pays, ce n’est pas tellement un hasard : le pouvoir et les médias qui travaillent pour lui ont tout intérêt à propager l’idée selon laquelle le seul risque (en encore, ils parlent toujours de risques potentiels) du nucléaire demeure dans des événements rarissimes, le plus souvent naturels, comme celui qui vient de se produire.
Ainsi, en dehors de menaces exceptionnelles , du type tremblement de terre extrêmement puissant, tsunami ou attaque terroriste, les risques seraient infimes, voir inexistants. Ce gros mensonge, colporté à toute occasion par les nucléocrates (c’est à dire les personnes ayant un intérêt économique ou autre à défendre, entretenir et développer cette énergie) est froidement démentie par la simple réalité. Réalité très peu perméable à la propagande et à l’idéologie capitaliste, puisque rappelons-le, il n’y a de nucléaire que dans la mesure où l’économie et ceux qui en profitent en ont besoin. L’ensemble des "incidents" nucléaires, pour reprendre le langage des apprentis sorciers qui en font l’éloge, ne sont pas dus à ces contextes naturels exceptionnels, mais bien à l’existence même du nucléaire, à sa normalité. Il n’est que d’évoquer les catastrophes de Tchernobyl ou de Three Miles Island, il suffit de parler du transport et du stockage des déchets nucléaires pour réduire en cendre cette idée de "risque minimal et rarissime".
Dans le cas précis que nous évoquons ici, celui de la centrale de Fukushima, et même devant l’évidence de la gravité de l’explosion et de ses conséquences (une radioactivité équivalente à celle observée en une année entière). Les autorités japonaises ont tenté de minimiser la catastrophe, de persuader les gens que la situation restait globalement sous contrôle, établissant dans un premier temps une zone d’évacuation à dix kilomètres à la ronde, avant de l’élargir à 20 kilomètres puis à 30.
Mais dans le même temps, à proximité d’une autre centrale située à 45km de celle de Fukushima, les mêmes taux de radioactivités étaient observés. Comme lors de chaque "incident" nucléaire, autorités et "experts" s’empressent de distribuer à qui veut les croire leurs bonnes vieilles recettes miracles : confinement et pastilles d’iode, le tout sous contrôle militarisé des zones menacées et des populations tentant d’y survivre.
Ici, en France, un des pays les plus nucléarisés de la planète, l’État est en pleine campagne de promotion internationale de cette énergie, toujours disposé à répondre aux attentes des nombreux pays prêt à dépenser des fortunes pour devenir à leur tour des sorciers de l’atome.
En parlant de "risques minimes", il y a pour le coup très peu de chances, ou plutôt aucune, pour que les spécialistes de la politique se mettent à prendre des décisions contraires aux intérêts des entreprises (tel EDF et Areva) misant tout sur l’atome et l’argent qui représente son exploitation.
Au-delà même du nucléaire, l’État ne fera aucun choix qui puisse représenter un risque pour ses intérêts économiques, et ce quel que soit la tendance politique du pouvoir. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre les réactions indignées des représentants de l’"écologie politique", réclamant une sortie sur "une trentaine d’années" du nucléaire, sortie "progressive et au profit d’autres sources d’énergie, moins dangereuses". Comprendre : pas de sortie du nucléaire sans solution de rechange à même de préserver l’économie capitaliste. Nos écolos sont en première ligne du fameux "développement durable", vert, propre et sans secousse, idéologie à la mode visant à désamorcer toute critique sociale radicale et tout bouleversement profond. Ainsi, un vieux soixante-huitard vite converti aux charmes de l’opium politique et du Dieu-argent, s’empresse-t-il de réclamer un référendum pour décider de la poursuite ou de l’arrêt du nucléaire. Une belle couillonade, dont l’objectif est là encore de contrôler et de canaliser le refus possible de l’atome de la part des populations, et surtout de laisser à l’État l’initiative en la matière. Un semblable référendum avait été réalisé en Italie dans les années 80 (montrant le rejet du nucléaire), ce qui n’empêche nullement l’État et les industriels italiens de réinsérer aujourd’hui le nucléaire par la grande porte, main dans la main avec l’État et les industriels français.
On voit aujourd’hui des touristes fuir le Japon, de peur d’une contamination nucléaire d’ampleur. Mais ces personnes retournent souvent dans des pays où le nucléaire existe également, annulant de fait l’hypothétique efficacité de toute "zone de confinement". La peste nucléaire ne s’arrête pas aux frontières, cette évidence a été démontrée depuis l’apparition même de celle-ci. De même, l’évidence montre que, civil ou militaire, le nucléaire tue de la même façon, Les cobayes japonais sont aujourd’hui bien placés pour le constater.
De même, nous ne pouvons traiter du problème du nucléaire de façon isolé et autonome. D’une part le nucléaire est au coeur du capitalisme moderne, nécessaire à la satisfaction des appétits énormes de ce dernier en matière d’énergie. D’autre part, le nucléaire en tant que tel (et pas telle ou telle catastrophe) est bien utile aux États pour exercer un double chantage sur les populations : c’est soit le nucléaire, soit la bougie, et comme nous sommes les seuls experts en la matière, nous seuls avons le pouvoir de décider des mesures à prendre ou de son remplacement, de décider des mesures à prendre en cas d’"incident". Aussi, ce n’est pas telle ou telle catastrophe, mais l’existence même du nucléaire, sa terreur permanente habillement entretenue par les États, et la société qui en a besoin, qui constituent le fond du problème.
Et il n’y a que par des luttes directes, débarrassées de toute tutelle politique, et visant, au delà du nucléaire, la suppression du capitalisme, que nous pourrons entrevoir la possibilité d’une vie débarrassée de toute entrave, de toute domination, de toute exploitation.
Des anarchistes
Catastrophe nucléaire
On vous l’avait bien dit
par Pièces et main d’œuvre
Grenoble, le 16 mars 2011
Source : http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip ... rticle=308
Tract PDF : http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/ ... en_dit.pdf
« L’apocalypse » en cours au Japon est tout sauf inattendue et imprévue. On peut en dire comme de bien d’autres malheurs : vous en savez déjà suffisamment, nous aussi. Ce ne sont pas les informations qui nous font défaut, ce qui nous manque, c’est le courage d’admettre ce qui nous arrive et d’en tirer enfin les conséquences. Voici cinquante ans que nous vous mettons en garde, nous, prophètes de malheur, oiseaux de mauvais augure, cassandres, obscurantistes, rabat-joie, écolos rétrogrades, punitifs, intégristes, ayatollah verts, anarchistes irresponsables, baba cool… Cinquante ans que vous nous invitez à retourner vivre dans une caverne d’Ardèche, vêtus de peaux de bêtes, éclairés à la bougie et nourris de lait de chèvre.
Vous n’avez jamais eu le temps ni l’envie de vous opposer au nucléaire. Vous n’avez jamais manifesté, pas même contre SuperPhénix à Malville en 1977. À Grenoble, vous vous êtes accommodés des années durant de la présence de trois réacteurs nucléaires en zone urbaine (Siloë, Siloette, Institut Laue Langevin). Votre mode de vie n’est pas négociable. Vous vous éclairez au nucléaire, à en tuer l’obscurité nocturne dans les villes ; vous vous chauffez au nucléaire ; vous produisez et consommez au nucléaire ; vous vous connectez au nucléaire ; vous vous déplacez au nucléaire (TGV, voitures électriques) ; vous travaillez pour le nucléaire et vos emplois valent plus que vos vies. Vous votez pour le nucléaire, vous élisez maire de Grenoble Hubert Dubedout, Michel Destot, ingénieurs du Commissariat à l’énergie atomique, et bien d’autres de leurs semblables dans la cuvette. Vous vivez par le nucléaire, il n’est que trop normal que vous mourriez par le nucléaire ; lentement à coup de cancers disséminés dans l’environnement ; brutalement quand « l’accident qu’on ne pouvait pas prévoir » fait enfin sauter Bugey, Cruas, le Tricastin ou l’une des 58 centrales qui vérolent le pays le plus nucléarisé du monde. Jamais vous ne vous y êtes opposés. Le nucléaire paie la taxe professionnelle, vos piscines municipales, vos salles polyvalentes, vos courts de tennis. Vous l’avez choisi. Vous l’avez mérité. Pas de jérémiades le jour où vous devrez bondir avec toute votre famille dans votre voiture pour fuir une zone irradiée et bouclée par l’armée. Ne nous parlez pas de vos enfants, des générations futures, de leur avenir, de « développement durable » et « d’énergies alternatives ». Toute votre existence prouve assez que vous vous moquez de ces mots creux. Que si ces lignes vous scandalisent, joignez le geste à la parole et prouvez enfin par vos actes que vous n’êtes pas complices du sort qu’on vous fait. Mais comment le croire.
Vous en savez suffisamment, nous aussi. Mais qu’à cela ne tienne, on va faire semblant encore une fois. On va encore une fois faire comme s’il vous manquait les informations et les idées pour vous faire une opinion et agir en conséquence. Et vous pourrez toujours nous renvoyer dans nos cavernes d’Ardèche.
***
Tandis que fondent les réacteurs nucléaires à Fukushima, experts et décideurs s’empoignent sur les avantages comparatifs entre désastre nucléaire, climatique (pétrole, charbon, gaz de schiste) et alternatif (photovoltaïque, éolien). Et chacun de nier l’évidence : il n’y a pas de survie à long terme pour les goinfres. La course à la croissance nous condamne, et ceux qui placent l’économie, l’emploi et l’argent avant la vie sont coupables. Les victimes de Tchernobyl, de Fukushima et des prochaines catastrophes sont victimes de la voracité, que les technocrates dissimulent sous l’impératif de l’innovation. C’est un ingénieur nucléaire qui le dit : "A travers elle (NDR : l’innovation) apparaît le développement des activités économiques qui génère lui-même des emplois pour l’ensemble de nos concitoyens. Il y a là une véritable mine d’or, prenons-en conscience." (1) Ainsi parle Michel Destot, maire CEA-PS de Grenoble, toujours prompt à louer la dernière « révolution technologique majeure porteuse de nombreuses promesses pour notre santé, notre qualité de vie, l’avenir environnemental de la planète » (2), et qui n’a pas trouvé le temps, cinq jours après le début de la catastrophe nucléaire japonaise, de commenter cette expérience scientifique à ciel ouvert. Mercredi 16 mars 2011, son blog titre en une sur la « 9e édition des Trophées des sports ».
En janvier 2007, Pièces et main d’œuvre publiait « Minatec survolté, énergie engouffrée », texte qui soulignait l’un des innombrables mensonges des nécrotechnologies. L’industrie high-tech n’est pas plus propre ou « économe » que la métallurgie ou la pétrochimie. L’ouverture de Minatec fait bondir la consommation électrique de Grenoble de 17,6 %. Pour répondre aux besoins énergétiques des labos de nanotechnologies (vous savez, ces technologies qui nous sauveront de la catastrophe écologique), Gaz et Electricité de Grenoble a créé un nouveau poste d’alimentation délivrant « une puissance exceptionnelle de 70 mégawatts » (GEG Infos, 2006). Du côté de la « Silicon Valley grenobloise », à Crolles, l’Alliance STMicroelectronics/IBM et son usine à puces électroniques engloutissaient 370 millions de kWh en 2008, contre 320 en 2004, soit une augmentation de 16 % en quatre ans (3). François Brottes, député-maire de Crolles, à propos de la rénovation d’un poste de transformation électrique 225 000 volts dans le Grésivaudan : « C’est vital sur notre territoire, où beaucoup d’emplois dépendent d’un approvisionnement en énergie sûr et continu. Si le fabricant de semi-conducteurs STMicroelectronics a choisi de s’implanter à Crolles, c’est parce que nous avons pu lui apporter des garanties sur la fourniture d’électricité. » (4) Comme pour l’eau, faut-il le rappeler.
La « révolution industrielle » des nanotechnologies exige toujours plus d’énergie, pour faire tourner les « fab » de nanomatériaux et de puces électroniques. Pire, elle crée un monde encore plus vorace en électricité. Comment croyez-vous que fonctionnent les gadgets que vous accumulez sur injonction publicitaire, par peur de rater la dernière vague du progrès ? Votre portable, votre ordinateur, votre lecteur DVD, votre écran plat, votre box Internet, votre lecteur MP3, votre tablette numérique, votre machin à lire des « livres électroniques », à quoi tournent-ils ? Cette quincaillerie moderne et tellement pratique nous précipite dans l’abîme – carbonique ou nucléaire. Écoutez cet expert de la Direction régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement (DRIRE Rhône-Alpes) : "On ne pourra jamais répondre aux besoins actuels avec ces énergies alternatives". (5)
La vie numérique et connectée que nous vendent Minatec, Minalogic et les boîtes pour lesquelles travaillent les ingénieurs grenoblois contient, parmi ses multiples promesses, celle des futures catastrophes nucléaires. Voyez plutôt :
- chaque recherche sur Google brûle autant qu’une ampoule basse consommation pendant une heure (6).
- les technologies de l’information et de la communication (TIC) gaspillent 13,5 % de la consommation électrique française (soit 58,5 TWh) ; les téléviseurs à écran plat et leurs périphériques (décodeurs, équipement TNT) constituent le coût le plus important. Avec un taux de croissance moyen de 10 %, les TIC pèseront pour 20 % de la consommation d’électricité française dès 2012 (7) - soient 9 centrales nucléaires.
- la consommation d’électricité dans le secteur résidentiel de l’Union européenne a crû ces dernières années à un rythme comparable à celui du PIB global (10,8 %). Cette demande croissante est due à l’usage généralisé d’appareils comme le lave-vaisselle, le sèche-linge, le climatiseur, l’ordinateur personnel, et à l’essor de l’électronique grand public et des équipements informatiques et de communication - décodeurs, lecteurs de DVD, équipements à haut débit et téléphones sans fil (source : Reuters).
- en 2006 les « datacenters » (qui hébergent des serveurs informatiques et équipements de télécommunications) aux Etats-Unis ont consommé 61 milliards de kWh - l’équivalent de la consommation du Royaume-Uni en deux mois – soit deux fois plus que cinq ans plus tôt (8).
- selon un chercheur de l’université de Dresde, Internet consommera dans 25 ans autant d’électricité que l’humanité en 2008 (source : http://www.dotgreen.fr).
Les technologies numériques tuent ces jours-ci au Japon. Ceux qui vous disent qu’on peut à l’infini augmenter la production et la consommation, le pillage des ressources naturelles, la pollution du milieu naturel, sont des criminels qui vous mentent et nient la réalité. Les limites de la Terre s’imposent à nous et nous imposent des choix. Ce n’est pas grave. Nous n’avons pas besoin d’objets « intelligents ». Nous avons besoin d’être intelligents, de déchirer le voile de la propagande techno-scientiste, de refuser la consommation meurtrière et abrutissante, de jouir de notre existence de Terriens.
La vie est tout ce que nous avons. Ce n’est pas parce qu’EDF, Areva et le CEA nous détruisent que nous devons être leurs complices. Débranchons-nous.
NOTES
(1) In L'espace alpin et la modernité, bilan et perspectives au tournant du siècle, sous la direction de D. J. Grange, PUG 2002
(2) Inauguration de Minatec, 2 juin 2006
(3) D’après une étude réalisée par le cabinet Oxalys pour la ville de Crolles, en juin 2010
(4) « Réso Rhône-Alpes Auvergne », journal de RTE (Réseau de Transport d’électricité), décembre 2010
(5) Serge Eymont, interviewé par "Objectif Rhône-Alpes", avril 2002
(6) Source : http://www.dotgreen.fr/ewb_pages/g/gree ... z-vous.php
(7) Conseil général de l’environnement et du développement durable et Conseil général des technologies de l’information (2009)
(8) Étude de l’Agence de Protection de l’Environnement Américaine
1+1=plus que 2 a écrit:
Fukushima, le nucléocrate et le catastrophiste
...
Philippe Godard, 16 mars 2011
Société nucléaire, société policière - Grenoble, 18 mars
Arrestation arbitraire pour un collage…
http://juralibertaire.over-blog.com/art ... 91812.html
Hiroshima, mon amour... Solidarité avec le peuple japonais.
(tract d’appel à la manifestation du samedi 19 mars, Grenoble)
http://grenoble.indymedia.org/2011-03-1 ... -contre-le
Depuis le séisme du 11 mars 2011 et le tsunami qui s’en est suivi, le Japon connait une situation extrêmement grave en matière nucléaire. Cet accident est classé officiellement par l’Autorité de Sûreté Nucléaire française au niveau 6, soit comme l’accident le plus grave après Tchernobyl, il y a 25 ans, qui lui était classé niveau 7.
En résumé, la centrale de Fukushima connaît des incidents majeures suite à cette catastrophe nucléaire. Quatre réacteurs sont en train d’entrer en fusion, c’est à dire que le noyau (le combustible nucléaire) chauffe trop et se transforme en une sorte de magma corrosif et hautement radioactif (le corium) au fond de la cuve du réacteur. Des fuites importantes de substances radioactives sont en train de se disséminer par le biais de l’atmosphère, l’enceinte de confinement ayant cédé. Les autorités japonaises ont en dernier recours libéré de la vapeur radioactives et injecté de l’eau de mer avec du bore pour bloquer la réaction en chaîne. Cette même eau sera rejetée dans l’océan pacifique faute de mieux. L’état d’urgence nucléaire a été décrété au Japon, et près de 600.000 personnes ont dû être évacuées dans une zone maximale de 30 km autour des deux sites sensibles.
Autant dire que la situation est grave pour le peuple japonais et les régions voisines. Nous ne savons pas plus pour le moment et espérons que cela ne s’aggrave pas.
Au-delà des catastrophes passées ou futures :
La question de la gestion et de l’utilité du nucléaire dans nos vies se pose de façon encore plus pressante. Au Japon comme en France qui possède le second parc nucléaire au monde, les populations civiles n’ont jamais été consulté sur l’utilisation du nucléaire civil ou militaire depuis notre entrée dans l’ère nucléaire en 1945. Ces décisions furent prises par les autorités et des experts qui s’illustrèrent bien mal lors de Tchernobyl où le nuage radioactif a bien parcouru la France. Bien que les personnes changent, les habitudes restent. La construction du futur EPR par EDF à Flamanville pour un coût de 5 milliards d’euros n’a pas été discutées publiquement. La France s’enfonce dans la voie nucléaire sans notre avis.
Lien entre Nucléaire civil et militaire
Ensuite, le nucléaire n’est pas une énergie propre et renouvelable. L’industrie n’est pas propre en cas d’accident et surtout par le volume des déchets (combustible et infrastructures) qu’elle produit d’une durée de vie de 30 ans pour les plus courts et 16 millions d’années pour les plus longs(Césium 135). La solution ? Les enterrer et attendre que leur dangerosité cesse... Le site de Bure dans la Meuse est prévu à cet effet sur notre territoire et laisse un héritage macabre aux prochaines générations. Contrairement au discours qui cherche à mettre sur le même plan l’énergie nucléaire et les énergies renouvelables, le combustible nucléaire n’est pas inépuisable. Il est disponible pour un siècle au rythme de la consommation actuelle qui en l’occurrence ne cesse d’augmenter. Le nucléaire n’est pas viable et se révèle donc un pari osé au seul bénéfice de l’industrie. Les irresponsables ne méritent que la fureur de Godzilla...
Le nucléaire en France.
58 réacteurs nucléaires en activité sur 19 sites répartis à travers toute la France, un surgénérateur en cours de révision (Phénix), un surgénérateur définitivement arrêté (Superphénix), deux usines de retraitement, trois usines de fabrication de combustible, des centrales en démantèlement, 1000 sites d’enfouissement officiels. Le nucléaire couvre en 2004, 79 % de la production française d’électricité, et 18,4 % de la consommation finale totale d’énergie en France. En 2011, 34 réacteurs ont signalé des problèmes de refroidissement. Selon ASN (Autorité de sécurité nucléaire) « En situation accidentelle, l’injection de sécurité à haute pression pourrait ne pas permettre de refroidir suffisamment le cœur du réacteur », ainsi que « l’usure prématurée d’éléments des groupes électrogènes de secours »…sur 19 des 34 réacteurs déjà en cause. On retrouve donc en France les scénarios qui amène à la catastrophe japonaise !
Nucléaire à Grenoble et sa région.
Rappelons qu’avec les sites de Grenoble (CEA et ILL), St-Maurice l’Exil, Romans, Cruas, Tricastin, Annecy, Bugey, la Région Rhône-Alpes est la Région la plus nucléarisée de France. Les centrales de la vallée du Rhône dont Superphénix à Creys-Malville (Nord Isère) sont les plus proches de notre ville. Superphénix a été mis en service en 1985 puis stoppé en 1991 et abandonné en 1998. Actuellement, elle est encore en cours de démantèlement. La mémoire de notre région se souvient encore de la lutte pour empêcher sa construction. Une manifestation monstre de 60.000 personnes eut lieu le 31 juillet 1977, se soldant par un mort, Vital Michallon. Le 7 février dernier, comme chaque mois, un train contenant 13 tonnes de combustibles usés, en provenance d’Italie a traversé la vallée de la Maurienne et la ville de Chambéry en Savoie, à destination de la Hague dans la Manche. Ces déchets provenaient d’une centrale de 150 MW qui a été définitivement arrêtée en 1982. Personne dans ces régions n’a été prévenu. Une mauvaise publicité sans doute pour le nucléaire que de prévenir les riverains.
Le nucléaire, un instrument de politique impérialiste et colonial.
Le nucléaire civil et militaire sont les facettes d’une même recherche. L’un et l’autre se nourrissent mutuellement. Le combustible est aussi employé dans la fabrication d’armes, de bombes nucléaire ou d’armes conventionnelles. Par exemple, l’uranium appauvri est utilisé pour le fonctionnement des centrales ou réacteurs de propulsion mais sert aussi à fabriquer des armes (luttes anti-char principalement) avec des conséquences terribles à long terme pour les population comme au Kosovo et en Irak pour une durée de 100 à 1000 ans. A Grenoble, le CEA travaille sur la propulsion des porte-avions et sous-marins de la Marine Nationale.
Néocolonialisme dans le nucléaire civil.
Le nucléaire est un enjeu énorme pour Areva qui est présente dans plusieurs pays du continent africain comme le Niger et le Gabon. Alors qu’il n’y a plus d’uranium exploité en France, elle colonise des gisements d’uranium dans ces régions tout en soutenant les régimes corrompus. Elle exploite une main d’œuvre et la condamne à une mort lente pour une poignée de dollars. Bien que riche en uranium et qui lui rapporte des milliards de dollars d’investissements, le Niger demeure l’un des pays les plus pauvres au monde. L’hémisphère nord continue allègrement à exploiter ses anciennes colonies. Elle leur fait courir des risques sanitaires importants. Le 11 décembre 2010, une brèche de plusieurs mètres est découverte dans une digue (non cimentée) retenant des déchets liquides radioactifs de la Somaïr, un des deux gisements d’uranium actuellement exploités par Areva au Niger à moins de 4 km d’une agglomération d’après les écologistes. Au prétexte du commerce, Nicolas Sarkozy a tenté de vendre une centrale nucléaire à Khadafi, le même qui réprime en ce moment son peuple. L’objectif était alors de refourguer notre camelote nucléaire et ainsi exercer une emprise sur la Libye. Les Libyens auraient été dépendants de la technologie française pour le plus grand bien des profits. Bien évidement, la France n’est pas la seule. Les États-Unis et la Chine ont le même cynisme. L’Iran de son côté se sert du nucléaire pour imposer son influence sur le Moyen-Orient. En France, les partis dominants (UMP-PS) n’envisagent aucunement de sortir du nucléaire, mais seulement de colmater d’éventuelles brèches.
Que faire ?
Se réunir et agir pour réaliser plusieurs objectifs :
* En sortir (tout de suite ? Dans 10, 20, 30 ans ?)
* Le désarmement général ?
* Notre consommation est-elle viable ?
* Quelles énergies réellement renouvelables ? (solaire, éolienne, géothermie, la bougie ?)
* En finir avec le gaspillage ?... Fermer Minatec qui fait bondir la consommation d’électricité de Grenoble de 17,6 % ,
* Changer radicalement de modèle de société et sortir de la course au profit ?
Nous ne sommes pas millénaristes et nous ne voulons pas créer de panique, nous ne prévoyons pas la fin du monde pour demain mais pensons que la situation environnementale est critique et qu’il est temps que ça change. Nos pensées vont vers les japonais touchés par cette catastrophe naturelle et ensuite nucléaire.
Gambattene (bonnechance) ,amis.e.sjaponai.se.s.
Logique de profits, Logique de mort !
A l’initiative de Sortir du Nucléaire 38, et du collectif « Ni nucléaire, Ni gaz de schiste »
Voulons-nous vivre dans la peur des ruines ?
in Le Monde libertaire n°1628 (24-30 mars 2011)
http://www.monde-libertaire.fr/international/item/14375
À la question de l’entretien et de la sauvegarde du patrimoine – historique, culturel, artistique –, nos sociétés dites évoluées ont posé un principe intangible : la réversibilité.
En effet, les hommes et les femmes à qui est confiée la tâche essentielle de conserver la mémoire de la production humaine, se gardent, autant que possible, de tout procédé définitif.
Sage précaution. Qui sait comment les matériaux employés évolueront avec le temps ? S’ils se dégradent et viennent à mettre en danger les œuvres qu’ils étaient censés protéger, il faut pouvoir revenir sur ses pas, neutraliser les produits dont on avait mal évalué la transformation, et utiliser une nouvelle méthode qu’on jugera plus sûre et qui sera, elle-même, susceptible d’être revue et corrigée.
Dans un lointain passé, bien avant l’avènement des conservatoires divers – témoins et miroirs de l’évolution des hommes –, les sociétés dites primitives furent confrontées à la question de leur propre sauvegarde. Aux êtres vulnérables, vêtus de peaux de bêtes, réfugiés en quelques grottes et autres habitats précaires, exposés à la rigueur hostile des éléments, la nature offrit le feu.
Peu à peu, nos ancêtres le domestiquèrent. On put se chauffer, cuire ses aliments, s’éclairer, transformer les matériaux. Cette maîtrise fut acquise pour le meilleur et pour le pire. Le soc de la charrue et l’épée du guerrier, forgés au même foyer incandescent, nous rappellent que le contrôle de l’énergie n’est rien sans un projet de société solide.
Reste qu’il n’est nul incendie qu’on n’ait su éteindre.
Et qu’il n’appartient qu’aux hommes épris de liberté, soucieux d’égalité et conscients de leurs liens de solidarité, de choisir leur voie entre l’âtre ou l’autodafé.
En pleine révolution espagnole, alors que les canons et les bombes semaient la destruction au pays de Cervantès et que le fascisme fécondait un peu partout en Europe, Durruti sut trouver les mots pour opposer, au cynisme stérile de la bourgeoisie, les forces créatrices du prolétariat. Dans un discours laissé à la mémoire des anarchistes, il déclara, en substance : « Nous, les travailleurs, nous pouvons bâtir des villes pour les remplacer. Et nous les construirons bien mieux ; aussi nous n’avons pas peur des ruines. Nous allons recevoir le monde en héritage. La bourgeoisie peut bien faire sauter et démolir son monde à elle avant de quitter la scène de l’histoire. Nous portons un monde nouveau dans nos cœurs. »
Brave Durruti, te doutais-tu que quelques années plus tard, la science instrumentalisée par le pouvoir apporterait un dramatique bémol à ta généreuse prophétie ?
Commandée, en toute hâte, par l’impérieux besoin des puissants à acquérir, rapidement, une sacro-sainte « indépendance énergétique » autant qu’une redoutable « force de dissuasion », l’aventure nucléaire a semé, depuis, de trop nombreux épouvantails.
Ironie de l’histoire, c’est le pays qui, le premier et le seul, fit brutalement connaissance avec les ravages de l’atome, avant de devenir l’un des temples les plus représentatifs du capitalisme frénétique et de la consommation de masse, c’est le Japon, donc, qui aujourd’hui connaît une catastrophe dont nul n’est actuellement capable de mesurer la portée.
On sait seulement que la situation est extrêmement grave. Et l’on peut raisonnablement prévoir, pour les prochaines années, une dépréciation des prestations touristiques à destination du pays du Soleil levant, et espérer de sérieux progrès dans le traitement du cancer.
Un peu partout, et particulièrement en France, les hérauts du tout nucléaire tâchent de faire partager une vision rassurante, voire optimiste, de leur choix en matière énergétique. Il est dit, entre autres fumisteries, qu’à la pire des situations possibles, on a prévu un niveau de sécurité supplémentaire.
Mais qui peut prévoir le pire ?
Un séisme de forte amplitude constituait-il un accident géologique complètement inédit ?
Le tsunami qui en fut la conséquence était-il un phénomène naturel aberrant ?
Un archipel habité – et assez considérablement nucléarisé – a-t-il commis l’impossible erreur de se trouver sur la trajectoire d’une vague aussi haute qu’un immeuble ?
Quelque part dans un univers traversé d’innombrables corps célestes, sur une planète soumise aux lois non négociables de la géophysique, des types sans scrupule ont choisi de bâtir des centrales nucléaires périssables et de faire circuler, par voies terrestre et maritime, des déchets radioactifs avant de les enterrer en zones habitées. Selon la stricte règle des probabilités, d’autres catastrophes nous attendent. C’est mathématique.
À celles et ceux qui s’inquiètent et protestent contre les dangers de la chaîne de production nucléaire – les déchets en sont l’une des preuves peut-être provisoires, mais bien réelles et toujours sans solution –, ces mêmes types sans scrupule répondent par le mépris, quand ce n’est pas par la force. Ainsi peut-on mesurer le niveau de notre civilisation où quelques-uns osent des paris mortels sur l’avenir de tous. Or, l’énergie, condition de notre survie, doit être de notre responsabilité, à chacun.
Hélas, nous sommes placés devant le fait nucléaire accompli. Et des sites dévastés qui, pour des millénaires, distillent une mort invisible et silencieuse, nous ne pouvons affirmer que nous ne craignons rien.
Mais, pour sortir de cette société qui veille avec un soin jaloux à son patrimoine au milieu d’un champ truffé de bombes à retardement, tout est affaire de priorité. Avant de régler la question des centrales atomiques, commençons par nous attaquer, pour l’abattre, au pouvoir qui les réalise.
André Sulfide
[tract] : La routine du désastre
(Le 21 mars 2011)
[tract distribué ces jours-ci à Paname. Il est reproductible via le PDF ci-contre : http://cettesemaine.free.fr/spip/IMG/pdf/tract2.pdf]
La routine du désastre
Les nouvelles de la catastrophe de la centrale atomique de Fukushima au Japon tournent en boucle. Face à un désastre sans précédent, les médias commentent en direct les nouvelles du nucléaire qui a l’air de n’en faire qu’à sa tête.
Les infos fusent, c’est un véritable bombardement, mais rien ne perce.
Non, aucun enseignement ne sera tiré. Une telle catastrophe ne pourrait pas arriver ici. Les journalistes, les experts et les politiciens discutent séisme et tsunami, s’accordant sur le caractère exceptionnel de la situation de cette île lointaine. Ces raclures en profitent même pour vendre la fameuse fiabilité des installations françaises qui seraient les plus sûres du monde. Sans jamais rappeler que n’importe quelle erreur humaine peut produire le même résultat partout. Sans jamais préciser que n’importe où en France, nous habitons toujours à moins de 100km d’une installation nucléaire. Ils se garderont bien de préciser que derrière la catastrophe, c’est un quadrillage et une gestion militaires qui s’instaurent. En plus d’être contaminé, chacun sera en permanence contrôlé, testé, mesuré, surveillé, et déplacé dans des zones où toute liberté, initiative individuelle, et parcelle d’autonomie, auront disparu sous le règne kaki.
Leur propagande préfère faire croire que ces opérations désespérées d’acheminement d’eau, de sable, que leurs mesures martiales de confinement et leurs pauvres distributions de pastilles d’iode ont pour but notre santé. Pourtant si c’était vrai, un petit nombre de pays ne la mettraient pas en péril permanent en s’engageant dans la voie du nucléaire. Derrière cette monstruosité se cachent d’énormes intérêts économiques et stratégiques. Depuis le début, nucléaires civil et militaire sont complètement imbriqués, et l’histoire du développement de cette technologie est entièrement liée à un jeu mortifère entre puissants.
La routine du désastre est déjà présente, à travers la multiplication quotidienne de ce que ces autruches du nucléaire qualifient par euphémisme d’« incidents ». Ils nous promettent par exemple maintenant de vérifier l’état actuel des 58 réacteurs du territoire français, mais ne disent bien sûr rien des problèmes insolubles posés par les déchets radioactifs qui dorment sous nos pieds dans près de 1000 sites, ni des nombreux cancers et leucémies que subissent celles et ceux qui vivent aux abords des installations nucléaires. Sans compter toutes les barbouzeries au Niger et au Gabon, où Areva exploite la main d’œuvre locale en la condamnant à une mort lente en même temps que toutes celles et ceux qui habitent près des mines d’uranium.
Le pouvoir fait comme si tout cela était inéluctable, essayant tant bien que mal d’éviter le pire, mais surtout sans jamais interroger ce qui a été et qui reste encore un choix.
En vrai, on pourrait tout de suite se passer du nucléaire et du monde qui le produit. Les écologistes et autres ONG à la sauce verte ne parlent que d’une pseudo « sortie » du nucléaire d’ici 20 ou 30 ans, pour ne pas froisser leurs soutiens étatiques et leurs potentiels électeurs. En véritables sauveteurs du capitalisme, ils espérent occuper un rôle de contre-experts pour être associés à sa gestion actuelle.
Que d’images spectaculaires de la centrale en feu, que de mises en scène de « sauvetages » épiques, que d’angoissants nuages radioactifs doit-on gober sans réagir ! Que de débats stériles entre politiciens sur les différentes alternatives pour répondre aux appétits dévorants du développement industriel, que de prétendus discours raisonnables pour des mesurettes qui ne remettent rien en cause ! Autant de mascarades pour recouvrir d’un voile opaque l’aberration du nucléaire. Il est grand temps de briser la vitrine qu’il représente et de mettre fin à toute cette merde. Derrière l’horreur de cette catastrophe sans précédent dont on a pas fini de compter les morts, c’est l’acceptation à un niveau mondial du nucléaire qui se joue.
L’Etat tient le rôle du pompier pyromane. Il est celui qui a mis en place tout ce merdier et qui fait maintenant mine d’être le protecteur, le seul à pouvoir assurer la sécurité des populations.
Jamais le monde tel-qu’il-est-et-qu’il-ne-faut-surtout-pas-renverser n’avait trouvé de meilleur garant. Un possible figé qui, à part connaître l’empoisonnement et la militarisation de cette planète, verra à peu près toujours les mêmes en haut et les autres en bas, les mêmes qui « savent » et les autres qui suivent.
Ce qu’ils craignent réellement, ce n’est pas le désastre en cours et à venir, ce ne sont pas non plus les appels de leurs sbires citoyennistes à une « meilleure » gestion de l’existant, tous parlent encore la même langue du mal nécessaire.
Ce qu’ils ont par contre à redouter ce sont des luttes contre le nucléaire et le monde qui va avec.
Parce qu’ils nous voudraient tous cobayes résignés et désemparés. Parce que la liberté commence par le sabotage de ce monde qui nous détruit.
Ni cobayes ni moutons,
19 mars 2011
http://cettesemaine.free.fr/spip/articl ... ticle=4034
panic a écrit:JPD a écrit:Pour les quelques anars de ce forum qui s'interessent à la lutte antinucléaire....
Peut on être anar mais pro - nucléaire ?
Perso je ne suis pas forcement contre l'énergie nucléaire en soi, mais je me sens bien anar....
bim a écrit:panic a écrit:Peut on être anar mais pro - nucléaire ?
Perso je ne suis pas forcement contre l'énergie nucléaire en soi, mais je me sens bien anar....
Je trouve ça incompatible si tu cherches à avoir des avis.
bim a écrit:panic a écrit:JPD a écrit:Pour les quelques anars de ce forum qui s'interessent à la lutte antinucléaire....
Peut on être anar mais pro - nucléaire ?
Perso je ne suis pas forcement contre l'énergie nucléaire en soi, mais je me sens bien anar....
Je trouve ça incompatible si tu cherches à avoir des avis.
JSK a écrit:
C'est clairement incompatible! Déjà rien que le nucléaire en lui même n'est pas si rentable que ça, c'est que surtout ils veulent des bombes atomiques... et que AREVA a la main mise sur des mines d'uranium dans lesquelles elle exploite grassement les mineurs! Au Niger par exemple.
En ce qui concerne les centrales, il arrive de temps à autre que la pression monte (d'après ce que j'ai lu c'est inévitable) et alors ils diminuent la pression en lâchant des gaz(chargé en radio-éléments) au gré des vents. Certes, en général les retombées radioactives sont minime, mais le problème c'est qu'elles sont pérenne; la durée de vie de l'uranium 238 c'est 4milliard d'années(!!!), bref à l'échelle humaine elles sont +/- éternelle. Forcément à force d'en lâcher dans l'air elles s'accumulent au bord des centrales, et il est fort probable qu'à force par endroit cela finisse par devenir nocif pour des milliers d'années.
panic a écrit:JSK a écrit:
C'est clairement incompatible! Déjà rien que le nucléaire en lui même n'est pas si rentable que ça, c'est que surtout ils veulent des bombes atomiques... et que AREVA a la main mise sur des mines d'uranium dans lesquelles elle exploite grassement les mineurs! Au Niger par exemple.
En ce qui concerne les centrales, il arrive de temps à autre que la pression monte (d'après ce que j'ai lu c'est inévitable) et alors ils diminuent la pression en lâchant des gaz(chargé en radio-éléments) au gré des vents. Certes, en général les retombées radioactives sont minime, mais le problème c'est qu'elles sont pérenne; la durée de vie de l'uranium 238 c'est 4milliard d'années(!!!), bref à l'échelle humaine elles sont +/- éternelle. Forcément à force d'en lâcher dans l'air elles s'accumulent au bord des centrales, et il est fort probable qu'à force par endroit cela finisse par devenir nocif pour des milliers d'années.
Que le l'exploitation des hommes est incompatible avec l'anarchie me semble évident.
Que les centrales nucléaires montées par la société marchande ne sont pas dans l'intérêt des usagers, et sont loin d'être surs et sans conséquences me semble évident aussi.
Jusqu'à la je me joins parfaitement à votre lutte.
Je mets simplement un point d'interrogation sur la question d'abandon totale d'une source d'énergie potentielle comme un but ultime anarchiste.
Ainsi que je mettrais des doutes sur l'abandon d'usage de dynamite, potentiellement dangereux, dans les carrières.
Et enfin aussi j'ai des réserves sur l'usage des préservatifs en haut delà du raisonnable durée de doute sur la contamination d'un/une partenaire habituel.le.
Faites en ce que vous semble cohérent, même si ce n'est pas garantie et certifié sans conséquences par l'autorité supérieure.
Tepco : le Meilleur des Mondes nucléaires
Régis Soubrouillard - Marianne | Samedi 2 Avril 2011 à 05:01
En 2010, dans son rapport sur le développement durable, la compagnie Tepco consacrait deux petites pages à la sécurité de ses centrales nucléaires, notamment celle de Fukushima. La société affirmait vouloir atteindre les meilleurs standards internationaux en matière de sécurité. Une présentation battue en brèche par des révélations récentes du Wall Street Journal qui prouvent que le plan de gestion de crise de Fukushima en cas de catastrophe était complètement inadapté.
La ville idéale vue par Tepco à l'horizon 2020
eux pages sur quatre-vingt. C’est l’espace consacré par Tepco à la sécurité dans son « rapport développement durable 2010 ». Un document où les photos de magnifiques villages japonais côtoient les infographies. Des infographies en veux tu, en voilà : sur les objectifs de réduction des émissions de CO2 de ses centrales ou le développement extérieur de la société à horizon 2020 : « Nous souhaitons atteindre les meilleurs standards internationaux en termes de sécurité et de qualité afin de rentrer dans le « top four » des installations nucléaires selon les critères de la World Association of Nuclear Operators » indique le document.
Les objectifs de développement de Tepco
Et Tepco ne tarit pas d’éloges sur les mesures de sécurité prises sur ses centrales nucléaires.
« Depuis le 16 juillet 2007, et le tremblement de terre de Niigata, Tepco a pris de nombreuses mesures afin de renforcer la centrale nucléaire de Kashiwazaki en cas d’éventulles catastrophes naturelles. Nous inspectons et évaluons toutes les installations qui nécessiteraient des travaux de restauration afin d’améliorer leur résistance sismique » fait savoir la compagnie.
« Nous appliquons les mêmes mesures à la centrale nucléaire de Fukushima. Nous assurons la sécurité sismique de tous les équipements et installations majeurs. Grâce aux connaissances acquises depuis le tremblement de terre de Niigata, nous réalisons également d’importants efforts pour améliorer les capacités sismiques de cette centrale ».
Le document indique qu’à Fukushima, en juillet 2010, Tepco a commencé la construction d’une nouvelle structure anti-sismique à base de matériaux souples, placés entre le bâtiment et ses fondations, capable d’absorber les vibrations d'un tremblement de terre. « La structure a été dessiné pour résister à un séisme de magnitude 7 ».
Les mesures de sécurité sismique sur les centrales nucléaires de Tepco
Une intensité bien inférieure au séisme du 11 mars, bien que l’on sache que le tsunami a plus endommagé la centrale que le tremblement de terre en lui-même.
Le document détaille également tous les exercices de prévention, entrainements, simulations auxquels se livrent les techniciens qui travaillent sur la centrale, les équipements et technologies disponibles pour répondre à d’éventuelles catastrophes naturelles.
Le Meilleur des mondes nucléaires.
Les programmes d'entrainement en cas de catastrophes
Un optimisme complètement battu en brêche par le Wall Street Journal dans son édition de jeudi. Le quotidien écrit que « le plan de gestion de crise en cas de catastrophe nucléaire à Fukushima était totalement inadapté, avec un téléphone satellitaire, un seul brancard et 50 combinaisons en cas d’urgence ». Tepco n'aurait ainsi prévu que des incidents mineurs. Aucun plan d’urgence faisant suite à une catastrophe majeure nécessitant par exemple l’intervention de secours de Tokyo, intervention de militaires ou pompiers n’avait été envisagé. Rien non plus pour préserver les systèmes de communication essentiels ou pour éviter la surchauffe des réacteurs.
Le retour d'expérience de Tepco
Mis à jour annuellement, le plan de sauvegarde de la centrale de Fukushima en cas de catastrophe naturelle date de 2002 et la plupart des plans de gestion de la sécurité des centrales nucléaires au Japon répondent aux mêmes critères. Pour Fukushima : une équipe médicale de 4 personnes, quatre combinaisons de protection, une ambulance, un véhicule de mesure de radiations, des bonbonnes à oxygène, et la mise en place d’un quartier général en urgence en cas de catastrophe. Un dispositif qui paraît bien dérisoire compte tenu de l’ « expérience » japonaise en matière de catastrophes naturelles, qui, si elles sont de fait imprévisibles, démontre que la « gestion des risques » ne pourra plus s’envisager à partir de l’observation de cas antérieurs mais à partir de l’idée que tout peut arriver. Preuve que le danger est incalculable.
Les projets de renforcement de la centrale de Fukushima amorcés en 2010
Tepco Sustainability report 2010.pdf
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