Veille des outils de répression

Re: Veille des outils de répression

Messagede Nico37 le Mer 20 Avr 2011 22:19

Votre mot de passe n’a plus de secret pour le gouvernement
le 1 mars 2011 | Nb visites : 1 948 | ShareThis

Le décrêt de la Loi pour la confiance en l’économie numérique (LCEN), voté en 2004 est enfin paru au journal officiel. Selon l’analyse faite sur Numerama, les hébergeurs devront conserver les données relatives à la création d’un nouveau compte pendant 1 an. Les données conservées sont :

- L’identifiant de la connexion à l’origine de la communication ;
- L’identifiant attribué par le système d’information au contenu, objet de l’opération ;
- Les types de protocoles utilisés pour la connexion au service et pour le transfert des contenus ;
- La nature de l’opération ;
- Les date et heure de l’opération ;
- L’identifiant utilisé par l’auteur de l’opération lorsque celui-ci l’a fourni ;

Mais ils devront aussi conserver 1 an après la suppression d’un compte chez eux les infos suivantes :

- Au moment de la création du compte, l’identifiant de cette connexion ;
- Les nom et prénom ou la raison sociale ;
- Les adresses postales associées ;
- Les pseudonymes utilisés ;
- Les adresses de courrier électronique ou de compte associées ;
- Les numéros de téléphone ;
- Le mot de passe ainsi que les données permettant de le vérifier ou de le modifier, dans leur dernière version mise à jour ; Toutes ces informations doivent être mises à disposition de la justice en cas de besoin. Le hic ici, c’est que la conservation du mot de passe, rajouté apparemment à la dernière minute, est complétement farfelue…

Pourquoi ? Et bien, comme il faut une décision de justice pour accéder au contenu de votre compte chez tel ou tel hébergeur, pas besoin de mot de passe, puisque toutes les informations sont communiqués par l’hébergeur.

Le seul cas où un mot de passe peut servir, c’est dans les cas où une décision de justice n’est pas nécessaire. Dans le cas par exemple ou la police ou la gendarmerie enquêterait de manière préventive sur une affaire de terrorisme.
L’idée est de pouvoir infiltrer tel ou tel site durant une enquête par exemple, avec uniquement l’aval du ministère de l’intérieur.

C’est encore plus ridicule quand on sait que la plupart des mots de passes stockés en base sont hashés, c’est à dire non déchiffrables à moins d’avoir un dictionnaire de hashs pour lancer un bruteforce sur les mots de passe.

L’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) alerte sur le danger d’une telle possibilité mais bon, comme d’hab, ça va passer comme une lettre à la poste.

Alors c’est sûr, le terrorisme c’est sûr que ça fait très très peur… Un peu comme la pédophilie avec Loppsi… (brrr j’ai peur).

Mais comment saura-t-on que ces mots de passe sont utilisés correctement ? Il va devenir très simple pour le gouvernement via le bras exécutif, d’aller fouiller dans les boites mails des citoyens français… Journalistes, politiciens, militants, téléchargeurs hadopiens, ou tout simplement casse-couilles du moment.

Ça commence à devenir vraiment gênant toutes ces lois liberticides et malheureusement, à part changer de mot de passe toutes les 2 heures et mettre un mot de passe différent pour chacun de ses comptes en ligne, je ne vois pas bien comment on peut éviter cela.

Je me demande vraiment jusqu’où ils iront dans le délire et surtout qui pourra faire machine arrière sur toutes ces lois de merde… L’Europe ? Le prochain gouvernement ? Les juges français eux-même ?

Vivement qu’on soit enfin une dictature officiellement déclarée pour qu’on puisse faire une révolution officielle…
Nico37
 
Messages: 4787
Inscription: Lun 15 Sep 2008 10:49

Re: Veille des outils de répression

Messagede hocus le Mer 20 Avr 2011 22:54

ah ca y est c est passe ca ?

merci big brother. et touche a ton cul.
Avatar de l’utilisateur
hocus
 
Messages: 2181
Inscription: Jeu 15 Oct 2009 19:29

Re: Veille des outils de répression

Messagede Nico37 le Jeu 21 Avr 2011 22:59

Biométrie : condamnations judiciaires en série pour la société EASYDENTIC 14 mars 2011

Plusieurs Cours d'appel ont récemment condamné la société Easydentic, désormais rebaptisée SafeTIC, pour avoir sciemment fourni des dispositifs biométriques de contrôle d'accès non conformes à la doctrine de la CNIL. Le groupe Easydentic, récemment rebaptisé SafeTIC, est un acteur européen sur le marché des technologies innovantes appliquées à la sécurité des entreprises et organismes publics. Il offre notamment des solutions d'accès aux locaux par le recours à la biométrie. L'entité française du groupe, la société SafeTIC SA, a été condamnée le 23 février dernier par la Cour d'appel de Paris pour avoir fourni à la Société d'économie mixte pour la construction et l'exploitation du marché d'intérêt national d'Avignon une installation biométrique destinée à sécuriser l'accès à ses locaux. Or, cette installation a fait l'objet d'un refus d'autorisation par la CNIL, au vu des caractéristiques du dispositif. La CNIL refuse en effet d'autoriser les dispositifs permettant la centralisation d'empreintes digitales dans une base unique, en l'absence d'un impératif fort de sécurité. Le contrat de fourniture a donc été annulé aux torts de la société SafeTIC pour n'avoir pas fourni un matériel conforme à la réglementation en vigueur. La société a fait l'objet de plusieurs condamnations judiciaires, pour dol ou manquement à son obligation d'information, concernant des faits similaires en 2010 et 2011 (arrêts des Cours d'appel de Rennes, Aix-en-Provence, Pau et Poitiers, concernant notamment divers casinos et le Football Club de Nantes). Ces décisions révèlent la volonté de la société de fournir à ses clients des matériels dont elle savait que leur mise en œuvre les placerait en contradiction avec les règles fixées par la CNIL. Elles révèlent également que la société a délibérément interdit à ses équipes commerciales de prendre contact avec la CNIL, afin de ne pas risquer que la vente de ses matériels soit remise en question, au mépris des intérêts légitimes de ses clients. La formation contentieuse de la CNIL a déjà relevé, à plusieurs reprises, les pratiques commerciales agressives de la société Easydentic . Elle a poursuivi des entreprises qui avaient mis en œuvre, en toute bonne foi, des dispositifs reposant sur l'enregistrement centralisé d'empreintes digitales fournis par cette société. La CNIL rappelle qu'elle n'a aucune opposition de principe à l'encontre de la biométrie, dès lors que les dispositifs mis en œuvre sont respectueux des droits et des libertés fondamentales des personnes. Ainsi, a-t-elle adopté en avril 2009 une autorisation unique concernant les dispositifs biométriques reposant sur la reconnaissance du réseau veineux des doigts de la main dont la finalité est le contrôle de l'accès aux locaux sur les lieux de travail. Cette technologie est d'ailleurs également proposée par le groupe Easydentic.
Nico37
 
Messages: 4787
Inscription: Lun 15 Sep 2008 10:49

Re: Veille des outils de répression

Messagede Nico37 le Ven 22 Avr 2011 19:43

[Extrait de Lucioles N°2, Bulletin anarchiste du Nord-Est de Paris, lisible sur le site http://luciolesdanslanuit.blogspot.com/ version pdf
bientôt en ligne]


L’état nous observe, crevons lui les yeux !

Les travaux pour la mise en place du plan de videosurveillance de la ville de Paris (« Plan 1000 caméras ») viennent de commencer. Ce dispositif a pour but de doter la préfecture de police de 1226 nouvelles caméras (dont 250 avant la fin 2011) qui s’ajouteront aux 400 qu’elle possède déjà. Il s’agit aussi de créer un réseau afin d’interconnecter les caméras de la préfecture avec celles de leurs collabos (En particulier les 10 000 caméras des réseaux de transport mais aussi 2000 autres dans différents magasins, stades, musées....). Ce qui revient à créer un système de visionnage depuis les commissariats de plus de 13 000 caméras dont les images, qui peuvent identifier une personne à 250 mètre et lire une plaque d’immatriculation jusqu’à 70 mètres, pourront être vues en direct et conservées pendant 30 jours. Permettant ainsi d’arrêter après coup des personnes qui auraient évités le flag. Tout cela dans le but de renforcer encore plus le contrôle, de nous faire sentir leur présence à chaque coin de rue, de jour comme de nuit qu’ils soient présents physiquement ou non.
Des liens vers des plans et des listes détaillées des nouvelles caméras du quartier sont disponibles sur le site du bulletin.

Quelques petites techniques :

* Obstruer la caméra : Il suffit d’entourer la caméra d’un sac plastique opaque, d’un foulard (sans ADN), d’un tissu, d’un sticker
(sans empreintes)… ce qui permet à la caméra d’être aveugle mais elle reste cependant en bon état.
* Rendre la caméra aveugle :(Prévoir des fringues à usages uniques sans ADN dans le cas où tu te salis). Prendre un pistolet à eau pour
enfants assez puissant et le remplir de peinture diluée à l’eau. Il suffit ensuite de projeter la peinture sur la caméra pour obstruer sa lentille. Ça évitera un peu d’escalade, et on peut espérer saboter une dizaine de camera en une heure.
* Le sabotage des câbles : Il est possible de couper les câbles électriques lorsqu’ils sont apparents à l’aide d’une grosse cisaille. Assurez vous toutefois que les outils soient bien isolés afin d’éviter l’électrocution. Les fils coupés, toute l’installation est alors à remplacer.
* Le Laser : Un laser d’au moins 5 milliwatt peut aveugler temporairement une caméra.
* Le boîtier : Si la caméra possède un boîtier visible, nique-le (marteau, feu…)

Pour preuves que les caméras sont loin d’être intouchables :

* Grasse, 2008 : A peine installées, les caméras de la cité de la Blaquière sont détruites avec des jets de pierre.
* Sartrouville (58 caméras sur la commune), avril et juin 2009, février 2010 : Quartier des Indes. Une demi-douzaine de caméras détruites par des tirs de fusil en avril 2009. Le maire fait installer des appareils blindés. Fin juin, trois caméras (5000 euros chacune) appartenant au bailleur Logement francilien sont détruites avec un pistolet 22 long rifle. En février 2010, rebelote, trois caméras sont mises hors d’état de nuire au fusil.

* Carpentras, 9 et 10 décembre 2009 : La caméra de vidéosurveillance installée dans la cité des Amandiers (3000 euros pour la seule
caméra) n’aura pas tenu 24 heures. Le 9, elle est explosée à coups de fusil à pompe. En partant, les ingénieux tireurs déversent des clous sur la chaussée pour ralentir l’arrivée des flics. Le lendemain, le mât et les installations électriques sont arrachés.
Juste avant son installation, des coupures sauvages d’électricité avaient été réalisées dans le quartier. A noter que dans le même quartier, les lampadaires sont souvent caillassés, ou neutralisés par le feu au niveau du boîtier d’alimentation électrique.

* Dijon, 20 février 2010 : Pour « dénoncer le caractère liberticide de la vidéosurveillance », manifestation dans le centre-ville. Trois
caméras sont emballées dans des sacs poubelles portés par des ballons d’hélium. Deux personnes sont arrêtées et écopent d’un rappel à la loi après un passage en garde-à-vue.

* Grenoble, mai 2010 : deux caméras sont démontées par des participants à la manif du premier mai.

* Toulouse, mai/juin 2010 : Deux caméras sont mises hors service par le feu, rue Caubère.
Nico37
 
Messages: 4787
Inscription: Lun 15 Sep 2008 10:49

Re: Veille des outils de répression

Messagede Nico37 le Jeu 13 Déc 2012 03:29

L'armée française se prépare à mener le combat urbain 05/12 Jean-François LAVILLE

Pour appuyer les troupes au sol engagées dans un combat urbain, les troupes utilisent également le mortier, opérationnel en quelques secondes

Aube - Dans une ville fantôme bâtie dans l'Aisne, l'armée se prépare aux nouvelles formes de combat pour être plus efficace et moins vulnérable

Les hauts gradés ne s'en cachent pas : les combats de demain ne seront pas ceux d'hier. Les armées ne vont plus « faire campagne », mais vont se battre en ville. « Mais, en ville, un combat est souvent source de pièges et d'enlisement. Il y est quasiment impossible d'y développer une manœuvre sans risque de perte importante en matériels et en personnels », rappelle l'un des officiers supérieurs du camp militaire de Sissonne, situé dans l'Aisne. Alors il faut s'adapter avec du matériel performant et du personnel bien formé. C'était tout le sens des manœuvres organisées voilà quelques jours sur ce camp, en présence du général Bertrand Ract-Madoux, chef d'état-major de l'armée de terre.

Changer du matériel « à bout de souffle »

Cela se passe au cœur d'une ville fantôme - équivalent d'une cité de 5 000 habitants - bâtie spécialement pour l'entraînement au combat urbain. L'occasion pour les militaires de souligner qu'un combat sans hommes est une utopie. « Ce sont des combats de grande intensité qui nécessitent des relèves. On sait qu'un soldat restant plus de 24 heures au combat urbain peut souffrir de dommages psychologiques importants. » Le général de division Bernard Guillet est encore plus direct en évoquant, certes, les contraintes budgétaires pesant sur les choix d'investissement, mais aussi le matériel « à bout de souffle ». C'est alors que les militaires évoquent « la démarche Scorpion », présentée comme le « projet phare de l'armée de terre ». Il s'agit de renouveler les équipements, d'utiliser encore davantage les nouvelles technologies et de rendre les forces moins vulnérables, « tout en endiguant les surcoûts dans une période de disette financière ». Ce n'est pas par hasard si, à ces manœuvres, étaient invités les parlementaires des commissions de Défense des deux assemblées, ceux qui vont peser lors du vote des budgets de la Défense.

Vétronique…

En matière de matériel, il est prévu de remplacer du matériel ancien - près de quarante ans - notamment pour le transport de troupes : les fameux VAB (véhicules de l'avant blindés) dont chacun sait que leur blindage est très insuffisant. Seront intégrés des véhicules blindés plus performants, avec des systèmes de brouilleurs, de détection de départ de tirs ennemis, ainsi que de la robotique et de la vétronique, autrement dit un système électronique permettant de contrôler la navigation, les communications, les systèmes d'observation, l'énergie, la motorisation et les systèmes d'armes des véhicules militaires. Le tout en réseau de manière à limiter les temps de communication et de décision en cours de combat. Les unités seront ainsi mieux protégées, moins vulnérables, et plus rapides dans l'exécution des ordres.


L'armée se prépare à la guerre à Sissonne 30/11 Thierry de LESTANG PARADE - Photos Jean-Marie CHAMPAGNE

Les militaires vont prendre le contrôle de la ville.

L'armée de terre a présenté hier à Sissonne les nouvelles techniques de combat dans les villes. Un programme baptisé Scorpion qui doit être lancé prochainement.

Cap sur la guerre du futur à Sissonne. Le camp a servi, hier, de champ de manœuvres à l'armée de terre pour démontrer les nouvelles techniques de combat en milieu urbain.

Ce programme, dopé par la haute technologie, s'appelle Scorpion. Il devrait coûter 400 millions d'euros chaque année pendant dix ans. En ces temps de disette budgétaire, mieux vaut miser sur la compréhension des élus. Alors, l'armée a invité les parlementaires des commissions de Défense du Sénat et de l'Assemblée nationale, pour être sûre d'être bien comprise.

L'exercice, recourant à une vingtaine de véhicules, plusieurs hélicoptères et un peu moins de deux cents combattants s'est logiquement déroulé dans le centre d'entraînement aux actions en zone urbaine (Cenzub) en présence du chef d'état-major, Bertrand Ract-Madoux, d'un aréopage de généraux et d'une quarantaine de journalistes.

Un colonel aborde d'abord des constatations sociologiques : en 1950, les villes abritaient 22 % de l'humanité pour 75 % aujourd'hui. Pas de doute, selon les stratèges, c'est bien dans les cités que les conflits de demain vont se dérouler. Ce terrain est celui de tous les dangers. « L'ennemi peut surgir de partout et de nulle part », souligne un officier.

Pour s'y préparer, l'armée mise sur la complémentarité. Plus question de laisser des fantassins progresser sans l'appui de blindés et la maîtrise du ciel. Tout commence avec un drone qui communique immédiatement des images.

C'est ensuite la ronde des hélicoptères. Le Tigre, souple, transportant un pilote et un tireur, est vraiment un félin des cieux. Il glisse dans les airs, virevolte. Des explosions résonnent. La terre boueuse est masquée par des nuages de fumée. Un char Leclerc avance, menaçant avec sa longue tourelle pouvant atteindre des cibles avec des obus en roulant. C'est curieusement une démonstration de force et aussi de faiblesse. L'armée sait manier les symboles en montrant un tireur vulnérable avec la tête sortant du blindé. Le message est clair : Il est urgent de disposer d'un matériel performant protégeant plus nos troupes.

Des engins de transport de troupes progressent. Ils abritent des parachutistes. appartenant justement à la section qui a perdu près d'une dizaine d'hommes à Uzbin en Afghanistan en août 2008. Plus que d'autres, ils connaissent l'urgence de se préparer à la guerre.

Les armes crépitent. Les hommes prennent possession d'immeubles. Leur présence est signalée par des sacs marqués à l'infra-rouge. Dans un hangar, des ingénieurs expliquent le maniement de robots mobiles équipés de caméras. Ils peuvent économiser des vies même si un expert l'affirme : « La guerre sans hommes est une utopie. »

Des véhicules, équipés de capteurs de leur environnement en trois dimensions, sont aussi présentés. L'armée a montré son savoir-faire. Elle veut maintenant gagner la bataille budgétaire.

Pour voir toutes les photos de l'exercice
Nico37
 
Messages: 4787
Inscription: Lun 15 Sep 2008 10:49

Re: Veille des outils de répression

Messagede Nico37 le Jeu 27 Déc 2012 02:00

2013 : comment l’Europe se prépare à espionner ses citoyens RACHEL KNAEBEL 19/12

Biométrie, vidéosurveillance, drones, détection des comportements anormaux, modèles mathématiques pour identifier des suspects... L’Union européenne finance plus de 190 programmes de recherche sur la sécurité et la surveillance. Au grand bénéfice des industriels, qui recyclent les technologies militaires pour surveiller les populations. Alors qu’un nouveau programme de recherche est en cours de discussion à Bruxelles, l’Europe continuera-t-elle à céder aux lobbys industriels et à investir des milliards dans le marché de la sécurité ?

Ils portent des noms étranges : Tiramisu, Pandora, Lotus, Emphasis, Fidelity, Virtuoso… En apparence, ce sont d’inoffensifs acronymes. En réalité, ils cachent 195 projets européens de recherche dans le domaine de la sécurité et de la surveillance. Des projets relativement inquiétants pour nos libertés. Et financés par l’Europe dans le cadre de partenariats public-privé.

Exemple le plus emblématique : le projet Indect (« Système d’information intelligent soutenant l’observation, la recherche et la détection pour la sécurité des citoyens en milieu urbain »), lancé il y a quatre ans, dénoncé fin octobre par des manifestations dans toute l’Europe. Indect vise à permettre une « détection automatique » des menaces et des situations dangereuses – comme les cambriolages – ou « l’usage d’objets dangereux » – couteaux ou armes à feu. Tout est bon pour combattre « le terrorisme et d’autres activités criminelles comme le trafic d’êtres humains ou la pornographie pédophile ». Et assurer la sécurité des citoyens... Sauf qu’il s’agit aussi avec Indect de détecter « automatiquement » (sic) les comportements suspects, à partir d’images de vidéosurveillance, de données audio ou échangées sur le net. Bienvenue dans Minority Report !

Détecter les comportements « anormaux »

Concrètement, Indect est un système de surveillance, qui, à partir d’images et de sons captés dans l’espace public et d’informations glanées sur Internet, alerterait les services de police en cas de situation jugée dangereuse : des personnes immobiles dans une rue passante, un mouvement de foule, des véhicules qui roulent au ralenti, un appel louche sur un réseau social. Ces critères « d’anormalité » seront définis par les forces de sécurité... Le tout alimentera un moteur de recherche. En plus d’espionner l’espace public, Indect assurera « la surveillance automatique et en continu de ressources publiques, comme les sites web, forums de discussion, réseaux P2P ou systèmes informatiques individuels ». Mais rassurez-vous : des outils pour masquer certaines données privées, comme les visages ou les plaques d’immatriculation sur les images vidéos, sont prévus. Les informations doivent être cryptées avant leur transmission aux services autorisés. Ouf !

Parmi les instituts de recherche qui participent au projet, aux côtés de plusieurs polices et entreprises [1], celui de l’université de Wuppertal en Allemagne est spécialisé en sécurité des transports et en protection civile contre les catastrophes. L’université vante les effets positifs que pourraient avoir ces techniques pour prévenir une situation comme celle de la Love Parade de Duisbourg, en 2010, où 21 personnes sont mortes dans un mouvement de foule.

Dans le cadre d’Indect, il développe des modèles mathématiques pour évaluer, à partir d’images de vidéosurveillance, la vitesse des objets, ou « pour détecter le mouvement dans un domaine dangereux, comme les voies dans une gare », explique le porte-parole de l’université, Johannes Bunsch – le seul officiellement autorisé à parler du projet. Courir pour attraper un train, réagir avec un geste brusque, et vous voilà dans le moteur de recherche auquel se connectent les services de police. « Le système peut très bien détecter une personne nouant ses lacets dans un magasin ou prenant des photos dans un hall d’aéroport, et considérer cela comme un comportement “anormal”. En réalité, le système ne sait pas s’il s’agit d’un comportement indésirable. Il détecte simplement un comportement qui s’écarte des comportements normaux que nous lui avons appris », illustre le professeur Dariu Gavrila (cité par le site Owni) qui, au sein de l’université d’Amsterdam, travaille sur des algorithmes pour détecter les comportements agressifs.

Car le but affirmé d’Indect est bien de lutter contre la criminalité et le terrorisme, non pas d’éviter les carambolages sur les autoroutes ou les mouvements de panique tragiques. Et ce, grâce à l’Union européenne qui finance 75% du projet (15 millions d’euros au total). « Nous ne développons que des procédés techniques, se défend prudemment le porte-parole. La compétence de décider comment utiliser la technologie revient aux politiques ». C’est bien là le problème : qui contrôle ces programmes de recherche et à qui bénéficieront-ils ?

Police et entreprises dans le comité d’éthique

Pour répondre aux critiques, Indect s’est doté d’un comité d’éthique. Sa composition laisse songeur : parmi les neuf membres, on retrouve deux chefs des services de police impliqués et un industriel d’une des entreprises participantes... Son principe semble pour le moins ambigu : « La maxime "si vous n’avez rien fait de mal, alors vous n’avez rien à craindre" n’est valable que si tous les aspects de la justice criminelle fonctionnent parfaitement, dans toutes les occasions. » [2] Faut-il comprendre qu’un citoyen qui tombe par erreur dans les mailles sécuritaires d’Indect n’aura que peu de chance de s’en sortir !? « Les comités d’éthique qui accompagnent les projets comme celui d’Indect sont plutôt des alibis, estime l’eurodéputé allemand Jan Phillip Albrecht (Vert), qui a fait partie du comité d’éthique du projet Addpriv, qui vise à créer des outils pour limiter le stockage de données jugées inutiles et rendre les systèmes de vidéosurveillance « plus compatibles » avec le droit à la vie privée des citoyens.

Indect est loin d’être le seul programme espion généreusement financé par l’UE. Arena [3] vise à créer un système mobile de surveillance, et est subventionné à hauteur de 3 millions d’euros. Subito repère les propriétaires de bagages non identifiés. Samurai signifie « surveillance des comportements suspects et anormaux à l’aide d’un réseau de caméras et de capteurs pour une meilleure connaissance des situations » [4], dans les aéroports et les espaces publics. Il s’agit d’un système de vidéosurveillance avec caméras fixes et mobiles – sur des agents de police en patrouille par exemple –, équipées de capteurs permettant de suivre une personne, de retrouver le propriétaire d’un bagage abandonné ou celui d’un véhicule garé dans un lieu public. Des essais se sont déroulés en 2009 dans l’aéroport londonien d’Heathrow. Bruxelles lui a accordé 2,5 millions d’euros.

L’enveloppe européenne pour ces dispositifs s’élève à 1,4 milliards d’euros sur cinq ans [5]. Cette future surveillance généralisée se décline dans les transports ferroviaires, les aéroports, et sur les mers, avec des projets notamment conçus pour refouler les migrants. Ce programme soulève de nombreuses questions, d’autant qu’il échappe à tout contrôle démocratique et toute objection de la société civile. « Les représentants de la société civile, les parlementaires, tout comme les organisations en charge des libertés civiles et des libertés fondamentales, dont les autorités de protection des données, ont largement été mis de côté », alerte un rapport commandé par le Parlement européen en 2010 [6]. Vive l’Europe des citoyens !

Une politique de surveillance façonnée par les industriels

Pas d’élus ni d’organisations non gouvernementales, mais une omniprésence des grandes entreprises du secteur de la sécurité et de la défense ! En particulier les Français : le groupe aéronautique franco-allemand EADS, et ses filiales Cassidian et Astrium, participent à près de 20 projets différents. Thales France en suit 22 projets et en coordonne cinq. Sagem et Morpho, deux filiales du groupe français Safran, participent à 17 projets, qui incluent la mise au point de drones de surveillance, ou la conception de passeports et de fichiers biométriques. Chacun avec des millions d’euros de subventions. Des recherches qui assureront sans nul doute de nombreux débouchés pour ces technologies sécuritaires, en Europe et au-delà.

Pourquoi une telle présence ? « Ce sont en majorité de grandes sociétés de défense, les mêmes qui ont participé à la définition du Programme de recherche européen en matière de sécurité, qui sont les principaux bénéficiaires des fonds », pointe l’étude du Parlement européen. Plusieurs multinationales – dont, côté français EADS, Thales, ou Sagem [7] – ont étroitement participé à la définition du programme de recherche lui-même. Depuis 2003, leurs représentants et PDG conseillent la Commission européenne sur le sujet, via différents groupes de travail et comités, qui ont pour mission d’établir les priorités de la politique européenne de recherche en sécurité [8]. A se demander qui, des multinationales ou des institutions élues, définit la politique de sécurité européenne ! « Ce qui intéresse les entreprises du secteur, ce n’est pas tant de surveiller les populations que de faire de l’argent », analyse Jean-Claude Vitran, de la Ligue des droits de l’homme.

Recycler les technologies militaires

C’est que le marché européen de la sécurité vaut de l’or. Entre 26 et 36 milliards d’euros. Et 180 000 emplois, selon la Commission européenne, qui estime qu’au cours des dix dernières années, la taille du marché mondial de la sécurité « a quasiment décuplé, passant de quelque 10 milliards d’euros à environ 100 milliards d’euros en 2011. » [9] Mais Bruxelles craint pour la compétitivité des firmes européennes. La solution ? Développer « un véritable marché intérieur des technologies de la sécurité », explique Antonio Tajani, vice-président de la Commission en charge des entreprises. Un marché essentiel pour consolider la position des entreprises du secteur. Pour y parvenir, Bruxelles veut exploiter les synergies « entre la recherche en matière de sécurité (civile) et la recherche dans le domaine de la défense ». Une stratégie duale : les technologies développées à des fins militaires peuvent aussi se vendre sur le marché intérieur de la sécurité civile, pour la surveillance des migrants, des citoyens, des transports et des espaces publics.

« Les industriels de la défense sont conscients que le marché militaire peut s’appliquer à la sécurité civile. Et qu’ils peuvent en faire leurs choux gras », ajoute Jean-Claude Vitran. Les entreprises du secteur profitent des fonds de soutien à la recherche, à tous les niveaux. En plus du volet sécurité du programme de recherche européen, au moins sept pays européens ont lancé depuis des programmes nationaux, dont la France, avec le programme « Concepts, systèmes et outils pour la sécurité globale » de l’Agence nationale de la recherche. Le secteur n’est visiblement pas soumis à l’austérité.

Vers un contrôle plus grand du Parlement ?

Et ce n’est pas terminé ! Ce septième programme-cadre européen prendra fin en 2013. Mais l’industrie de la sécurité n’a pas de souci à se faire. Le budget du prochain programme, Horizon 2020, valable pour la période 2014-2020, devrait augmenter. La commission de la recherche et de l’industrie du Parlement européen a adopté le 28 novembre une première proposition [10]. Le montant global alloué à la recherche dépendra des discussions entre chefs de gouvernement des pays membres. Une chose est sûre : un volet entier sera de nouveau dédié à la sécurité civile, qui devrait recevoir 2,1% du montant global du programme-cadre. Soit 1,6 milliard d’euros. L’industrie de la sécurité dispose d’un allié au cœur du processus législatif européen. L’un des rapporteurs du texte Horizon 2020, le député conservateur allemand Christian Ehler, est président du conseil d’administration de la German european security association (GESA), une organisation lobbyiste qui regroupe des représentants de l’industrie allemande de la sécurité, de la recherche et des politiques.

« 2 % du paquet recherche, c’est beaucoup trop. Si ça n’avait tenu qu’à nous, il n’y aurait pas eu de chapitre « sécurité » dans ce programme, souligne Philippe Lamberts, eurodéputé belge (Vert), autre rapporteur du projet Horizon 2020. Le budget européen de recherche n’est pas énorme. Il faut choisir ses priorités. Il y a d’autres domaines de recherche qui sont plus brûlants pour la sécurité européenne, comme l’indépendance en énergie ou en ressources. »

Les élus verts du Parlement européen ont réussi à introduire des critères d’impact social dans le programme. Tous les appels à projets dans le domaine de la sécurité devront être soumis à une évaluation préalable de leurs conséquences, sur les droits fondamentaux par exemple. « Auparavant, le facteur principal pour choisir les projets, c’était la croissance potentielle de la branche, rappelle le député vert Jan Philipp Albrecht. Il faut des lignes directrices, liées au respect des libertés. Nous avons des restrictions éthiques similaires dans le domaine de la recherche sur les cellules souches. Il faut que soit clairement établi dans quel cadre on a le droit de chercher pour recevoir les fonds européens, et dans quelle limite. » Et surtout permettre aux citoyens de garder le contrôle sur un ensemble de projets qui peuvent remettre sérieusement en cause les libertés publiques. A moins que la « compétitivité » des grands groupes du secteur de la sécurité ne prenne, une fois de plus, le dessus.

Notes

[1] Douze instituts de recherche, dont l’école d’ingénieur INP de Grenoble – qui n’a pas répondu à notre demande d’informations –, quatre entreprises allemandes et autrichiennes et la police de Pologne et d’Irlande du Nord.
[2] Lire ici.
[3] Architecture for the Recognition of threats to mobile assets using Networks of multiple Affordable sensors, Arena.
[4] Suspicious and abnormal behaviour monitoring using a network of cameras and sensors for situation awareness enhancement
[5] Le programme cadre européen dispose d’un budget de 51 milliards d’euros attribués à la recherche pour la période 2007-2013, dont 1,4 milliards pour le volet « Sécurité ».
[6] A télécharger ici.
[7] Mais aussi BAE Systems, Ericsson, Saab, Siemens…
[8] Le « Groupe de personnalités » (GoP) en 2003, puis le Comité de conseil de la recherche européenne en sécurité (European Security Research Advisory Board, Esrab) en 2005. En 2007, un troisième comité est créé pour accompagner cette fois le 7ème programme cadre de recherche – le Forum européen pour la recherche et l’innovation en sécurité (Esrif).
[9] Lire leur communiqué.
[10] Sur la base d’un premier projet de la Commission. Le texte sera voté en plénière au Parlement européen dans le courant de l’année 2013.
Nico37
 
Messages: 4787
Inscription: Lun 15 Sep 2008 10:49

Re: Veille des outils de répression

Messagede Nico37 le Dim 6 Jan 2013 21:08

Un homme brûlé par un tir de Taser dans un nuage de gaz lacrymogènes Le Monde.fr avec AFP | 06.01

Un homme a été brûlé lors de son interpellation sur l'autoroute A13, vendredi soir, dans l'Eure, par l'embrasement des gaz d'un spray lacrymogène déclenché par l'impulsion électrique d'un Taser. Malgré ses blessures, il a réussi à s'enfuir de l'établissement où il avait été hospitalisé, a-t-on appris dimanche 6 janvier de source judiciaire.
L'homme avait tenté d'échapper aux services des Douanes et à la gendarmerie lors d'un contrôle sur l'autoroute, mais avait finalement été contraint de s'arrêter sur l'aire de repos de Gaillon, a indiqué la procureur de la République à Evreux, Dominique Laurens, confirmant une information du site d'InfoNormandie.

UNE FLAMME A MIS LE FEU AUX VÊTEMENTS DU SUSPECT

Enervé, il avait réussi à s'emparer du spray de gaz lacrymogènes d'un des douaniers et l'avait vidé en direction des agents. Un des gendarmes avait alors fait alors usage de son Taser, un pistolet à impulsion électrique, mais "la conjonction" de la décharge électrique "avec les gaz lacrymogènes a provoqué une flamme qui a mis le feu aux vêtements du suspect", a expliqué Mme Laurens.

Brûlé, ce dernier a été hospitalisé mais "s'est sauvé de l'hôpital" samedi soir. Selon le site InfoNormandie, l'homme avait été hospitalisé à Rouen."Le Taser a un processus d'enregistrement lors de sa mise en route", a souligné Mme Laurens, qui a confié dimanche soir ne pas encore avoir "visualisé le film".
Nico37
 
Messages: 4787
Inscription: Lun 15 Sep 2008 10:49

Re: Veille des outils de répression

Messagede Nico37 le Ven 11 Jan 2013 01:16

Rapport de la Gendarmerie Nationale sur les rassemblements de personnes. 18/09/12

L’arti­cle ori­gi­nal n’est plus dis­po­ni­ble, le site ayant mys­té­rieu­se­ment dis­pa­rut. Le PDF en ques­tion reste à votre dis­po­si­tion en fin d’arti­cle.

Entre 2007 et Août 2009, la Direction géné­rale de la gen­dar­me­rie natio­nale et le socio­lo­gue Normand Fillon ont col­la­boré dans la réa­li­sa­tion d’un rap­port, regrou­pant des infor­ma­tions sur tous les types de ras­sem­ble­ments exis­tant en France, qu’ils soient fes­tifs, poli­ti­ques ou apo­li­ti­ques. Ainsi l’état cher­che a étudier non plus uni­que­ment la manière de gérer ces ras­sem­ble­ments, mais également le pro­fi­lage des per­son­nes pré­sen­tes au sein de ces événements. Des mil­lions d’indi­vi­dus sont ainsi passés au crible.

Chaque année depuis 2009, le Centre de Recherche de la Gendarmerie Nationale fait évoluer ce rap­port qui sert de véri­ta­ble base à l’évolution mili­taro-sécu­ri­taire des forces de sécu­rité fran­çai­ses, en publiant des comp­tes rendu des réu­nions.

[...]

Chapitre un : Les rassemblements festif de masse.
1-1 Les diners blanc
Mode opé­ra­toire
Rôle des forces de l’ordre
pros­pec­tive
1-2 Les rave party
Histoire d’un illé­ga­lisme iden­ti­taire
Modes opé­ra­toi­res
Rapport avec les forces de l’ordre

Deuxieme chapitre : Les rassemblements festifs furtifs
2-1 Les Flash-Mobs
Définition et prin­ci­pes
mode opé­ra­toire
Les formes déri­vés de Flash-mobs
Élément de pros­pec­tive : Flash-Mobs ter­ro­ris­tes et délic­tueu­ses.

2-2 Quelque autres ras­sem­ble­ments fes­tifs urbains
2-2-1 Les fêtes dans le métro
2-2-2 Les « free Hugs »
2-2-3 Les ras­sem­ble­ments tek­to­nik et les Battles
2-2-4 Les événements face­book

2-3 Quelque élément de pros­pec­tive sur les ras­sem­ble­ment Festifs

Troisieme chapitre : Mensonge business et récupération.
3-1 Les déso­béis­sants l’impos­ture mili­tante
Histoire et « phi­lo­so­phie »
Les actions une logi­que d’appro­pria­tion du mili­tan­tisme d’autrui
Les stage de for­ma­tion à l’action non vio­lente : un diver­tis­se­ment
La fai­blesse des effec­tifs et la réa­lité du « mou­ve­ment »
Le cinéma de mon­sieur Renou
Element de pros­pec­tive
3-2 Jeudi noir : de la farce au rire (très) jaune
Le busi­ness du mili­tan­tisme mar­ke­ting
3-3 Manif de droite : vous repren­drez bien un peu de busi­ness (et de récu­pé­ra­tion)
Des inté­rêts per­son­nels bien senti
Deux beaux exem­ples de récu­pé­ra­tion
Élément de pros­pec­tive

Quatrième chapitre : Les nouvelles formes de rassemblements militants
4-1 Le clan du néon : du nou­velle acti­visme
4-2 Les débou­lon­neurs : L (e r) appel à la loi
Histoire et mode opé­ra­toire
Un autre rap­port au force de l’ordre et aux autres types de ras­sem­ble­ment
4-3 Les dégon­fleurs : la roue tourne
Régulation et mode opé­ra­toire
La fin d’un mou­ve­ment... qui refleu­rira autre­ment
4-4 Les bri­gade acti­viste des clowns : la non-action effi­cace
Mode opé­ra­toire
Élément de pros­pec­tive
4-5 Les actions « coups de poing » (étudiant)
Définition
Mode opé­ra­toire et par­ti­ci­pants
Relation avec les forces de l’ordre et dégé­né­res­cence des « actions »
Élément de pros­pec­tive

Cinquième chapitre : Les black Blocs : puissance et stratégie
Histoire et défi­ni­tion
Constitution et modes opé­ra­toi­res
La pensée poli­ti­que des black blocs
Les modè­les natio­naux et le cas fran­çais
Le mode opé­ra­toire des black blocs fran­çais
L’accep­ta­bi­lité sociale des black blocs et les fron­tiè­res flous
Éléments de pros­pec­tive

Sixième chapitre - Les caillasseurs : la haine, la rage et la guerre
L’iden­tité au centre de la haine et de la guerre
La défense du ter­ri­toire
Les fonc­tions spé­ci­fi­ques des quatre types de caillas­sage
Division et hié­rar­chi­sa­tion du tra­vail de caillas­sage
Élément de mode opé­ra­toire tac­ti­que
Élément de pros­pec­tive

Septième chapitre - Essai de prospective croisée
7-1 Enjeux et pros­pec­tive des nou­veaux ras­sem­ble­ments de per­son­nes
Mondialisation et fron­tière numé­ri­que
Rassemblements et éclatements : foules, grou­pes en rhi­zome et masse
La poro­sité des « fron­tiè­res »
7-2 Réflexions de pros­pec­tive pour les forces de main­tien de l’ordre
L’émiettement du main­tien de l’ordre : d’un métier à une fonc­tion
Du main­tien de l’ordre au contrôle des foules : la mili­ta­ri­sa­tion
7-3 Prospective croi­sée : l’évanescent et le lourd

http://rebellyon.info/spip.php?action=a ... rmerie.pdf
Nico37
 
Messages: 4787
Inscription: Lun 15 Sep 2008 10:49

Re: Veille des outils de répression

Messagede Nico37 le Sam 12 Jan 2013 20:07

Sur les armements du maintien de l'ordre (Mise à jour : décembre 2012)

Nous reproduisons ici une brochure qui nous a été envoyée par mail et que vous pouvez télécharger en bas de cet article.
Merci à nos contributeurs !

LES LANCEURS & ARMES DE POING

Le décret n° 2011-795 du 30 juin 2011 établit la liste des catégories d'armements susceptibles d'être utilisées pour le maintien de l'ordre public. Le décret mentionne les caractéristiques des armes à feu pouvant être utilisées dans les situations précises définies par le quatrième alinéa de l'article 431-3 du code pénal (Article déjà modifié par la LOI n°2009-971 du 3 août 2009 - art. 5) : En cas d’attroupement de personnes sur la voie publique ou dans un lieu public susceptible de troubler l’ordre public (atteinte aux personnes ou à des institutions).

On y retrouve les lanceurs de grenades de 56 mm et leurs munitions, les lanceurs de grenade de 40 mm et leurs munitions, les lanceurs de grenades et de balles de défense de 40 × 46 mm et leurs munitions, les lanceurs de balles de défense de 44 mm et leurs munitions, ainsi que le fusil à répétition de précision de calibre 7,62 × 51 mm et ses munitions, ce dernier étant censé être utilisé seulement à titre de riposte en cas d'ouverture du feu sur les représentants de la force publique.

> Il y a tout d'abord les lanceurs de grenades, qui permettent une propulsion de munitions de 56 mm sur une distance de 50 à 200 mètres (généralement des grenades lacrymogènes, mais aussi des grenades sonores et de désencerclement) :

(...)
Nico37
 
Messages: 4787
Inscription: Lun 15 Sep 2008 10:49

Re: Veille des outils de répression

Messagede Nico37 le Dim 13 Jan 2013 15:05

Nico37
 
Messages: 4787
Inscription: Lun 15 Sep 2008 10:49

Re: Veille des outils de répression

Messagede Nico37 le Sam 19 Jan 2013 22:26

Jeudi 17 Janvier 2013, Valence :

Procès pour Refus du fichage Adn ; "pour rappeler à la justice que nous sommes contre le fichage ADN et solidaires de celles et ceux qui le refusent" :
http://rebellyon.info/Refus-du-fichage- ... en-au.html

21 Janvier, Montpellier :

Rassemblement de soutien contre fichage Adn, procès en Appel ; Suites du "mouvement social contre la casse des retraites". En 1e instance,"l’argumentation du procureur suivie par les juges tient du délit d’opinion" :
http://scalp34.wordpress.com/2013/01/14 ... chage-adn/
http://npaherault.blogspot.fr/2013/01/m ... stice.html

22 Janvier, St-Nazaire :

Procès pour Refus de fichage, meme pas Adn ;
"Jeudi 18 octobre, Notre-Dame-des-Landes, troisième jour de l'opération César"...
http://www.codelib.info/2013/01/22-janv ... chage.html

Du 28 Janvier au 1er Février, Drôme :

Transhumance hivernale contre le puçage électronique ; "Face à la généralisation de mesures d’industrialisation de l’élevage et de contrôle social, une transhumance festive aura lieu"
http://rebellyon.info/Trahshumance-hive ... re-le.html
trans­hu­mance.fes­tive.over­blog.com

Début Février, Lyon :

Délibéré attendu d'une audience du 10 Janvier pour Refus de fichage Adn. Le proc a requis 100 jours-amende à 5 euros ; Suites d'une manifestation et de violences policières en 2009, "en réponse à l’organisation du sommet BioVision" (réunion de "raclures patronales et politiques pour décider de la marchandisation du vivant et de l’inféodation des structures de recherche aux intérêts économiques" http://rebellyon.info/Recit-en-photo-de ... ation.html) :
http://rebellyon.info/Rassemblement-en- ... 11728.html

25 Février, Paris :

6 Déboulonneurs passent en jugement pour Refus de fichage Adn ; Suites de barbouillages de publicités en 2009. L'audience avait été reportée "le temps que la Cour de cassation statue sur des questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) relatives aux prélèvements biologiques" : + Propos de Catherine Bourgain, généticienne et témoin en faveur de refusants, sur le fichage génétique :
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article5019
http://www.liberation.fr/societe/2012/0 ... adn_826005
Nico37
 
Messages: 4787
Inscription: Lun 15 Sep 2008 10:49

Re: Veille des outils de répression

Messagede denis le Dim 27 Jan 2013 21:19

Une classe réservée aux enfants Roms... dans un poste de police
26 janvier 2013 Par philippe alain

Ils sont une vingtaine, ils ont entre 6 et 12 ans et se rendent au poste de police. C’est un policier en uniforme qui leur ouvre la porte. Il s'agit d'une convocation ? Non. Ils vont en classe. Ce sont tous des enfants Roms.

La ville de Saint-Fons s'est fait connaître pour le traitement policier qu’on inflige aux Roms qui jettent des cailloux: saccage des baraques, casse des voitures et gaz lacrymogène (1). Aujourd’hui, c’est au tour de la municipalité de se distinguer particulièrement pour le traitement qu’elle réserve aux enfants Roms.

Après avoir refusé catégoriquement de scolariser les enfants du bidonville sous prétexte de classes saturées, la sénatrice-maire socialiste, a trouvé une idée extraordinaire pour appliquer la politique d’exclusion prônée par Hollande et Valls: la classe réservée exclusivement aux Roms dans le bâtiment de la police municipale.

On peut difficilement imaginer mieux en termes de ségrégation et de discrimination. En tout cas en France. On a connu pire, c’est vrai, mais c’était en Afrique du Sud du temps de l’apartheid.

Les enfants sont privés de cantine scolaire, probablement pour leur faire comprendre, au cas où ils ne l’auraient pas déjà compris qu’ils ne sont pas vraiment des enfants comme les autres. La mairie leur accorde déjà l’immense faveur de les regrouper dans une salle avec une maîtresse, vous ne croyez pas qu’elle va les nourrir en plus ? Vous prenez les mairies socialistes pour quoi ? C’est pas écrit « Ecole » sur le fronton du bâtiment, c’est écrit « Police ». Non mais !

En fin de matinée, ils retournent donc dans leurs baraques et reviennent l’après-midi, souvent le ventre vide. Parfois ils sont encadrés par des bénévoles ou des parents. Parfois, ils sont lâchés dans la nature sans personne pour les encadrer. Chaque jour, les enfants doivent ainsi marcher environ 5 kilomètres dans une zone industrielle fréquentée par de nombreux camions pour se rendre au commissariat, pardon, à l’école de la République.

Quand ils arrivent à l’école, c’est un policier qui leur ouvre le bâtiment et qui le referme. Si un enfant arrive en retard, il trouvera porte close, il peut rentrer chez lui. La salle de classe se situe au deuxième étage du bâtiment où il n’y a ni eau, ni toilettes. La vingtaine d’enfants est encadrée par une seule maîtresse. Le plus jeune à 6 ans, le plus âgé 12 ans. Les niveaux scolaires sont donc très différents. Certains sont scolarisés depuis longtemps et parlent bien le français, d’autres viennent d’arriver et ne parlent pas un mot de français. On se demande bien ce que peut faire l’enseignante à part s’arracher les cheveux.

Cette classe a été ouverte avec l’accord du Préfet et de l’Education Nationale. En octobre 2012, le gouvernement a pourtant sorti 3 circulaires pour favoriser la scolarisation des enfants Roms, mais dans le Rhône, les circulaires ministérielles, le préfet s’assoit dessus. Comme celle du 26 août 2012, pourtant signée par 7 ministres. A Lyon et dans sa banlieue, pas un seul terrain n’a fait l’objet d’un diagnostic.

Il est très inquiétant de constater la stratégie du pouvoir actuel dans le traitement de la minorité Rom en France. Le cas de Saint-Fons n’est pas isolé. Il y a quelques jours, on apprenait que le maire, socialiste lui aussi, de Ris-Orangis parquait les élèves Roms … Dans un gymnase. (2)

L’école est pourtant un des plus puissants facteurs d’intégration qui puisse exister. Cette belle école à la française que le monde entier nous envie. Républicaine, oui, obligatoire, oui, pour les enfants Roms, non.

A Saint-Fons comme dans beaucoup d’autres villes, les socialistes ont aujourd’hui tous les pouvoirs. De la Présidence de la République aux mairies en passant par l’Assemblée Nationale et le Sénat. Il est clair, aujourd’hui, que chacun de ces échelons s’applique consciencieusement à appliquer la politique du gouvernement qui a été parfaitement définie par Manuel Valls :

« Les Roms ont vocation à rester en Roumanie ou a retourner en Roumanie ». (3)

Vous ne comprenez pas le français ? Et bien, vos enfants n’iront pas dans nos écoles pour l’apprendre. On ne veut pas de vous en France, un point c’est tout. DE-GA-GEZ.


http://blogs.mediapart.fr/blog/philippe ... e#comments
Qu'y'en a pas un sur cent et qu'pourtant ils existent, Et qu'ils se tiennent bien bras dessus bras dessous, Joyeux, et c'est pour ça qu'ils sont toujours debout !

Les Anarchistes !
Avatar de l’utilisateur
denis
 
Messages: 913
Inscription: Mer 26 Jan 2011 19:48
Localisation: Oraison, Alpes de Haute Provence, le zéro-quatre

Re: Veille des outils de répression

Messagede Nico37 le Lun 28 Jan 2013 22:23

Nico37
 
Messages: 4787
Inscription: Lun 15 Sep 2008 10:49

Re: Veille des outils de répression

Messagede Nico37 le Jeu 31 Jan 2013 21:37

Une manif de moutons contre le puçage électronique

Parti lundi de Mornans (dans la Drôme), un troupeau de 200 moutons mettra cinq jours pour gagner Valence. A la tête de cette manif-transhumance de 50 kilomètres, une cinquantaine d’éleveurs et bergers qui dénoncent l’industrialisation de leur métier de paysan, qui passe notamment par l’obligation de mettre une puce électronique à leurs bêtes.

« Hier, on nous a imposé une vaccination inutile. Aujourd’hui, il faut mettre des puces électroniques aux moutons. Et demain, nous devrons acheter des béliers dans des centres d’insémination ».

L’éleveuse Laure Charoin s’active autour des clôtures en plastique qui retient encore pour quelques minutes les quelque 200 moutons qui vont s’élancer et marcher jusqu’à Valence.

Ce lundi après-midi, accompagnées d’un bélier, les brebis partent de Mornans, minuscule village niché dans l’un des plus beaux coins de la Drôme.

En huit kilomètres, elles rejoindront Saoû, à quelques encablures de Die, entre la Provence et le Vercors. Là où les touristes les plus fortunés achètent des ruines pour en faire des résidences secondaires. En mode transhumance, les bêtes devraient atteindre vendredi la préfecture de la Drôme.

Le troupeau est conduit par une cinquantaine d’éleveurs venus de tout le département. Les visages sont tendus. Peut-être à cause de la bise qui vous glace le sang.

« Cela me rappelle le Larzac », glisse une des voisines venue en soutien. Comme pour la mobilisation dans les années 1970 contre l’extension du camp militaire, un vent libertaire pousserait ces paysans drômois, réfractaires aux nouvelles normes de traçabilité. Comme pour le plateau aride de l’Aveyron, la Drôme fait figure de terre de résistance contre cette obligation de mettre une puce électronique aux moutons.

« No puçaran »

Depuis janvier 2010, un règlement de l’Union européenne impose pour tous les ovins un système d’identification électronique au moyen d’un « transpondeur », plus communément appelé puce RFID que l’on peut retrouver sur les cartes de transport en commun ou dans les passeports. Pour les brebis, cette puce est placée sur une boucle d’oreille en plastique et comprend le numéro de l’élevage et le numéro de la bête.

Bien que plusieurs syndicats agricoles, dont la Confédération paysanne, soutiennent ce mouvement, le cortège n’a ni banderole, ni drapeau. Tout juste peut-on trouver un carton avec l’amusant message « no puçaran » -en référence au « no pasaran » des antifascistes espagnols. On remarque surtout des t-shirts que portent certains éleveurs, avec inscrit « No Futur, ni pucés, ni soumis ».
Un slogan qui résume la posture de ces éleveurs : défendre une certaine idée de l’agriculture en opposition avec une agriculture plus industrielle et productiviste.

« Un marché juteux pour les nanotechnologies »

Pour ces paysans, les puces sont un des éléments de cette dérive redoutée vers l’industrialisation. Car, pour l’instant, rien ne change :
il y a les mêmes informations que celles écrites sur les deux boucles plastiques déjà obligatoires pour la traçabilité.

Sébastien Pelurson, l’un des principaux organisateurs de la transhumance, mène le troupeau de son village de Mornans jusqu’à Saoû. Il possède 230 brebis et 25 chèvres qu’il n’a pas faites « pucer » :

« Comme d’habitude, ce sont les gros exploitants agricoles qui ont poussé pour que les puces électroniques deviennent obligatoires. Avec plusieurs milliers de têtes de moutons, ils peuvent gérer leurs troupeaux avec des scanners que les petits exploitants ne possèdent pas. »

Les chambres d’agriculture subventionnent jusqu’en juillet 2013 l’achat de puces électroniques à hauteur de 70 centimes sur un euro d’achat. « Une manière d’aider davantage les gros exploitants », précise l’éleveur qui pointe également un potentiel marché juteux :

« L’industrie des micro et nanotechnologies fait du lobbying pour qu’on s’équipe. Sans les aides actuelles, il en coûtera cinq fois plus cher au paysan qu’avec de simples boucles plastiques ».

« De simples exécutants de l’agro-alimentaire »

Le discours est rodé. Car derrière l’apparence désordonnée de la manif-transhumance, l’organisation est minutieuse : site Internet, équipe vidéo, contacts presse. Ce collectif s’est structuré il y a deux ans autour d’une première mobilisation contre l’obligation de vacciner les brebis contre la fièvre catarrhale ovine (FCO). Pour les éleveurs, ce fut la première tentative de leur imposer une façon « inutile et dangereuse » de travailler. Depuis, cette obligation a été levée.

Après les puces, c’est le bélier que les éleveurs seront contraints d’aller acheter dans un centre d’insémination. Date prévue de cette nouvelle obligation : 2015. Elle est au coeur des revendications, explique l’éleveuse Laure Charoin :

« Sous prétexte de lutter contre la tremblante du mouton, ils vont sélectionner génétiquement des béliers. Nous ne pourrons plus échanger nos béliers, en fonction de nos propres critères. Comme pour les OGM, on va perdre en diversité génétique ».

Sans badge, ni drapeau, le porte-parole de la Confédération paysanne de la Drôme, Vincent Delmas, est présent au premier jour de cette transhumance :

« Comme pour le puçage, ce sera une grande perte de liberté pour les éleveurs. »

Cette perte a un nom : « l’intégration ».

« Les éleveurs de brebis deviendront comme nos collègues qui font du porc ou de la volaille, qui sont de simples exécutants de l’agro-alimentaire. Ils nous amèneront un bélier et, puis ils nous imposeront une manière de manger et de les soigner ».

Le « ils » revient toujours dans la bouche des éleveurs. « Ils », ce sont les « technocrates » de Bruxelles ou du ministère de l’agriculture mais aussi les grands exploitants agricoles, qui « travaillent » main dans la main avec les premiers.

« On ne veut pas être des cobayes »

Etienne Mabille et sa femme Irène sont également aux avant-postes de cette transhumance. Le bonnet enfoncé jusqu’à sa barbe de père Noël, Etienne marche. Quant à Irène, elle conduit un des camions qui sert de voiture-balais. C’est à la suite de leurs aventures qu’a été décidée cette manif de brebis. Car ils font partie des premiers éleveurs à être sanctionnés pour avoir refusé de mettre des puces à leur soixante brebis.

Après un contrôle, la Direction départementale du Territoire (DDT, ex-direction de l’agriculture) leur a signifié au mois d’août dernier la perte des primes liées à la Politique Agricole Commune (PAC) de l’Union européenne. Etienne Mabille a évalué la perte totale à environ 8 000 euros.

Heureusement pour les Mabille, leur exploitation des Baronnies, dans la Drôme, est diversifiée. Plantes aromatiques, épeautre… Tout en bio. Et puis, à 55 ans, ils arrivent en fin de carrière. Mais ils ont promis de se battre contre « cette absurde diarrhée législative » :

« Nous voulons seulement qu’on nous laisse le choix de nos outils. Nous ne sommes pas des cobayes. Aujourd’hui, ce sont les brebis. Demain, est-ce que ce seront les enfants qui porteront une puce pour ne pas qu’on les perde ? »

Le combat, Etienne en a l’habitude :

« Quand nous nous sommes installés en bio il y a 26 ans, on nous prenait pour des illuminés. Il a fallu se battre pour obtenir les mêmes soutiens que les autres agriculteurs. »

Sans puce, plus d’accès à l’abattoir

A la différence d’Etienne Mabille, la grande majorité des éleveurs dépendent fortement des aides de la PAC. Entre un tiers et la moitié des revenus des éleveurs de brebis destinées à la viande sont des subventions.

Les aides étant conditionnées par le respect de la réglementation européenne, certains, contraints, ont mis des puces à leur brebis. Comme cet éleveur de la plaine de la Drôme, qui est, malgré tout, venu à la transhumance. « Résistant passif » comme il se définit lui-même, il est venu soutenir les éleveurs qui sont en pointe, ceux qui n’hésitent pas à donner leur nom aux journalistes en toute connaissance de cause. Yvan Delage, du Haut-Diois, assume :

« Tous les paysans se plaignent de ces contraintes. Mais ils ont peur qu’on leur coupe les aides. On aurait peut-être dû bouger avant. Maintenant, on est obligés. »

Ce ne sont plus seulement les aides de la PAC qui dépendent du puçage mais aussi l’accès aux abattoirs et les autorisations de transhumance. Laure Charoin témoigne :

« Dernièrement, j’ai amené une dizaine d’agneaux de lait à l’abattoir. Sans puce. La vétérinaire m’a appelée pour me dire que c’était la dernière fois. Si je ne peux plus accéder à l’abattoir, comme je vais faire ? »

« La motivée », comme on la surnomme, reste malgré tout optimiste. « On se fera entendre ». Ce ne sera en tout cas pas sous les fenêtres du préfet de la Drôme, qui leur a signifié que les brebis ne pourraient pas accéder jusqu’à la préfecture
Nico37
 
Messages: 4787
Inscription: Lun 15 Sep 2008 10:49

Re: Veille des outils de répression

Messagede denis le Jeu 31 Jan 2013 22:46

Des nouveaux gadgets pour les policiers

http://fr.euronews.com/2013/01/30/xyz-d ... c.facebook
Qu'y'en a pas un sur cent et qu'pourtant ils existent, Et qu'ils se tiennent bien bras dessus bras dessous, Joyeux, et c'est pour ça qu'ils sont toujours debout !

Les Anarchistes !
Avatar de l’utilisateur
denis
 
Messages: 913
Inscription: Mer 26 Jan 2011 19:48
Localisation: Oraison, Alpes de Haute Provence, le zéro-quatre

Re: Veille des outils de répression

Messagede Nico37 le Mar 5 Fév 2013 14:43

Radicalisation : les entreprises surveillées AFP 04/02

Les services de renseignement de la police ont reçu récemment comme instruction de suivre "au plus près" les entreprises en difficulté afin d'anticiper une éventuelle "radicalisation" de mouvements sociaux, selon une note de service. "Dans un contexte économique dégradé qui touche l'ensemble des territoires, il est important de suivre au plus près la situation des entreprises et filières fragilisées, ou susceptibles de le devenir", explique cette note du directeur central de la sécurité publique (DCSP), qui fixe les objectifs prioritaires de la sous-direction d'information générale (SDIG, ex-RG).

Ce document, daté du 30 janvier et transmis aux différents directeurs départementaux de la sécurité publique (DDSP), souligne la nécessité "d'anticiper" les mobilisations, ainsi que "les risques d'incidents" ou d'éventuelles "menaces sur l'outil de production en cas de radicalisation d'un conflit". Depuis plusieurs mois, le contexte social s'est détérioré en France, avec plusieurs annonces de suppressions de postes dans différents secteurs (PSA, Renault, Petroplus...).

Les services de renseignement, selon des sources policières, craignent une "radicalisation" de salariés de ces entreprises en difficulté, qui pourrait notamment apparaître lors d'une manifestation le 12 février à Paris. Des réunions ont eu lieu à cet égard, notamment à la préfecture de police de Paris (PP), et ce mouvement, "s'il est confirmé", est "suivi de très près", selon les sources. La note "insiste" notamment sur la "nécessité de préserver et renforcer au besoin le potentiel d'analyse et de couverture des territoires dans ce domaine".

Concernant les quartiers sensibles, la note précise que le travail de veille doit être "prioritairement" orienté vers les zones de sécurité prioritaires (ZSP) lancées par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls. Les fonctionnaires de la SDIG sont également invités, avec leurs homologues du renseignement intérieur, à détecter des "groupes ou individus à risque" qui graviteraient dans les milieux islamiques en France.

Parmi les groupes ou milieux à suivre "avec constance", la note évoque "les sectes apocalyptiques, les groupes survivalistes, tout comme les nouvelles thérapies". Les mouvements de défense de l'environnement, qui peuvent être amenées à conduire des "actions fortes" sur les thèmes du nucléaire ou du gaz de schiste, doivent également "faire l'objet d'une veille permanente", explique cette note.
Nico37
 
Messages: 4787
Inscription: Lun 15 Sep 2008 10:49

Re: Veille des outils de répression

Messagede Nico37 le Ven 15 Fév 2013 11:16

Calais retenu pour le projet « Spyland » Alix de Vogüé (Bureau de Lille du Moniteur) | 10/07/2012

La ville côtière pourrait accueillir un centre de loisirs sur le thème de l’espionnage. Les promoteurs doivent encore réunir les 500 millions d’euros.

La SEM Adevia, concessionnaire de la zone d’activité du Virval à Calais a signé un accord de préférence avec la société Noraparc, porteuse du projet de parc d’attraction Spyland en France. Cet accord prévoit de réserver les 45,1 hectares nécessaires à l’opération pendant 12 mois à partir du 9 juillet. Muni de ce document, Noraparc mène maintenant des pourparlers pour trouver les investisseurs internationaux prêts à injecter les 500 millions d’euros requis par ce projet qui devrait permettre la création de 1200 emplois.
Selon Bertrand Eliard, son président, « trois investisseurs majeurs regardent le dossier ». Il souhaiterait pouvoir en sélectionner un d’ici à novembre pour aboutir à un accord à la fin de l’année.
Des pourparlers sont aussi menés avec des groupes hôteliers pour deux hôtels d’une capacité totale 500 chambres destinés en basse saison à accueillir une clientèle de séminaires et tourisme d’affaires.
Noraparc est chargé de développer en France le projet Spyland. Son directeur général est Patrick de Saint-Simon qui travaille depuis une quinzaine d’année sur le concept. 7,5 millions d’euros ont été investi en études de maîtrise d’œuvre confiées à JRA (Jack Rouse Associates) concepteur de parcs d’attractions, White Water, spécialiste de parcs aquatiques et au cabinet d’architectes lyonnais CRB chargé de préparer le dossier de permis de construire du projet français. La société ProFun, qui sera chargée de l’exploitation du parc d’attraction intervient en tant qu’AMO pour la construction.
Nico37
 
Messages: 4787
Inscription: Lun 15 Sep 2008 10:49

Re: Veille des outils de répression

Messagede Nico37 le Lun 18 Fév 2013 12:06

Justice : la voix, un nouvel élément de preuve 18/02

Une bande magnétique, la messagerie d'un répondeur, un serveur internet... Quel que soit le support, la voix peut être un élément déterminant pour les enquêtes judiciaires. Pour identifier la voix d'un suspect, les techniciens de la police scientifique et de la gendarmerie nationale disposent de logiciels puissants capables de comparer et trier les enregistrements grâce aux algorithmes. Des outils de "biométrie vocale" sur lesquels les forces de l'ordre refusent de communiquer.

Depuis la fin janvier, au siège de la police scientifique d'Ecully, le service de l'informatique et des traces technologiques (SITT) expertise le fameux enregistrement attribué à Jérome Cahuzac. Un enregistrement rendu public par le site d'information Mediapart et censé prouver que le ministre détenait au moins un compte en Suisse. Pour effectuer ce travail à la demande du parquet de Paris, les techniciens de la police utilisent, comme leurs collègues de la gendarmerie, des outils informatiques comme le logiciel Batvox.

"Batvox est né en Espagne", raconte Philippe Vinci, consultant chez AGNITIO/BATVOX qui nous a fait une démonstration de son produit. "Le logiciel a été développé à l'université de Madrid. Il a très vite intéressé la Guardia civil [ndlr : l'équivalent de notre gendarmerie] pour lutter contre les mouvements indépendantistes armés. Devant l'intérêt et les résultats de ce type de logiciel, d'autres polices ont aussi montré de l'intérêt. On s'est positionnés sur ce créneau et il a été adopté par plusieurs corps de police dans le monde". En Espagne, depuis les débuts de Batvox, plusieurs criminels dont des membres de l'ETA ont ainsi été confondus et condamnés par la justice espagnole.

Les explications de Philippe Vinci, consultant chez Agnitio/Batvox

Chaque voix a sa propre signature

La plupart des experts européens en phonétique, agréés par les tribunaux, s'appuient désormais sur ce type de logiciels pour aider la justice à identifier ou au contraire dédouaner des suspects. La puissance des algorithmes permet aujourd'hui de "faire parler" des enregistrements de mauvaise qualité, inexploitables il y a encore 5 ans.

"La biométrie vocale est très appréciée des services d'enquete à travers le monde en matière d'anti-terrorisme en Europe, pour les affaires de kidnapping ou de trafic de drogue en Amérique latine", explique Philippe Vinci. "Comme l'ADN, chaque voix a sa propre signature. L'épaisseur de nos cordes vocales, la taille de notre larynx, de nos cavités buccales et nasales, tout cela produit une voix unique et la machine détermine une trentaine de points de comparaison comme pour l'ADN ou les empreintes digitales. Ca ne fait pas tout mais c'est une sérieuse aide à la preuve dans de nombreux dossiers en cours".

Une preuve pas aussi puissante que l'ADN

En France, la justice reste prudente par rapport à l'identification vocale. La voix est considérée comme un élément de preuve intéressant mais rarement comme une preuve aussi solide que l'ADN et surtout l'empreinte digitale. Dans l'affaire Gregory, des dizaines et des dizaines d'expertises et contre-expertises vocales ont été menées par le passé sans jamais aboutir. Aujourd'hui, les progrès de cette technique pourraient relancer des enquetes que l'on croyait enterrées.


BATVOX

BATVOX is an expert 1:1 voice biometric tool designed for forensics experts and scientific police to perform speaker verification and compile expert reports as evidence in court.


Audacity Policial (aka Audacity Police)

Audacity Policial (aka Audacity Police) is an extension of Audacity sound editor that was created to help police and justice investigations based on phone call and environmental recordings, supporting audio analysis and transcription.
Nico37
 
Messages: 4787
Inscription: Lun 15 Sep 2008 10:49

Re: Veille des outils de répression

Messagede Nico37 le Lun 25 Fév 2013 16:06

Hérault : un maire fait suivre ses employés municipaux Anne Jouan 25/02

Le maire de Pérols a engagé un détective privé pour enquêter sur des employés municipaux, qui se font prescrire, selon lui, des arrêts maladie fictifs. L'opposition s'insurge. L'un des deux employés conteste les faits.

En périphérie de Montpellier, et à quelques kilomètres de Palavas-les-Flots, cette commune tranquille de 9500 habitants, bâtie autour d'un vieux village, est le théâtre d'un scénario à la Pagnol. Depuis quelques jours, les péroliens discutent de la dernière trouvaille du maire révélée dimanche par Midi Libre : faire suivre un salarié municipal par un détective privé. Le tort de cet employé selon le maire? Être en arrêt maladie longue durée et travailler pendant ce temps là au noir pour des particuliers en faisant du jardinage.

C'est Jean-Pierre Rico, conseiller municipal apparenté à l' Union des démocrates indépendants (UDI) qui a trouvé le pot aux roses. Depuis plusieurs semaines, la rumeur circulait à Pérols: un détective privé suivait des habitants. L'opposant au maire mène sa petite enquête et découvre qu'un privé de Montpellier suit deux employés municipaux. Entre septembre et octobre 2012, une filature a été menée sur une période de 24 jours. «J'estime qu'entre 10.000 et 15.000 euros ont été dépensés pour cette histoire. Le maire a rémunéré ce detective avec les deniers publics soit l'argent du contribuable»,déplore Jean-Pierre Rico.

Jeudi dernier lors d'un conseil municipal, l'opposant au maire demande à Christian Valettes (sans étiquette politique) quelles sont les missions qu'il a confiées à un cabinet d'avocat de Nîmes alors qu'il fait généralement appel à un conseil de Montpellier. «Car je savais que derrière ce cabinet d'avocats, il avait en réalité demandé les services d'un détective privé», confie Jean-Pierre Rico au Figaro. Ce n'est pas seulement la méthode que les opposants au maire critiquent (faire appel à un privé sans en avoir parler au conseil municipal) mais le fond de l'histoire. Dans notre République, il existe des moyens légaux pour débusquer les faux arrêts maladie. On peut faire appel à l'inspection du travail et demander des contre-expertises médicales».

Éric est en arrêt maladie après un accident du travail
Contacté par Le Figaro, Éric, l'un des deux salariés espionnés estime se sentir «sali». «Ce qui me dégoûte, c'est que le maire me fait passer pour un faux malade», explique-t-il encore. Il s'est rapidement rendu compte qu'il était régulièrement suivi par une 206 grise. L'un de ses amis, également employé municipal avait été suivi avant lui. Éric est en arrêt maladie après un accident du travail au cours duquel il avait été blessé au dos. Son avocate explique qu'Éric allait en réalité récupérer des outils qu'il avait prêtés à un ami. «Ensuite il a bu un café avec toute la famille, nous confie-t-elle. Donc nous pourrons fournir s'il le faut toutes les attestations des membres de la famille qui étaient présents ce jour-là. Il n'y a aucun problème sur le fond».

La commune de Pérols compte 260 employés municipaux et les conflits avec la mairie sont nombreux. «Il existe une grosse tension sociale», nous confie un adjoint au maire. En cause, la suppression des primes de fin d'année, les modifications d'organigrammes, etc.

Sollicité à plusieurs reprises par Le Figaro, Christian Valettes, le maire de Pérols n'a pas voulu répondre à nos questions.
Nico37
 
Messages: 4787
Inscription: Lun 15 Sep 2008 10:49

Re: Veille des outils de répression

Messagede Nico37 le Sam 16 Mar 2013 13:27

Refus de prélèvement d’ADN : 200€ d’amende pour Sébastien Migliore et Cédric Valéro Stéphanie Marin 15/03

Sébastien Migliore et Cédric Valéro, deux membres du bureau de l’Union locale CGT d’Alès ont été convoqués ce vendredi matin au Tribunal d'Alès.

“ Mon fils n’est pas un délinquant ! ” Agnès, la mère du désormais très (tristement) célèbre Sébastien Migliore, a rejoint sur place Henri Barbusse, ce vendredi 15 mars, dans le froid glacial du matin, le cortège conséquent de soutien aux deux syndicalistes de l’Union locale d’Alès. Sébastien et Cédric Valéro étaient convoqués au tribunal d’Alès pour avoir refusé un prélèvement d’ADN.

L’affaire remonte à octobre 2010, sous l’ère Sarkozy, lors des manifestations organisées en réponse à la réforme des retraites. Interpellés pour un “soi-disant” feu de poubelle, les deux hommes avaient refusé de se soumettre à un prélèvement d’ADN au cours de leur audition. “Je n’ai pas à être fiché au même titre qu’un délinquant sexuel ou du grand banditisme. C’est une certitude, il y a une répression policière à l’encontre des syndicalistes” affirmait Sébastien Migliore juste avant de passer les portes du tribunal d’Alès. Le tribunal, un lieu qu’il a l’habitude de fréquenter depuis ces trois dernières années. Alors, il est plutôt serein, et même curieux car au tout début du mois de mars, le Sénat a adopté une proposition de loi d’amnistie syndicale sur les délits commis dans le cadre de mouvements sociaux depuis 2007. “ Je suis curieux de savoir quelle position va prendre le procureur compte tenu de cette amnistie ! ”

Un cortège de soutien à Sébastien Migliore et Cédric Valéro s'est formé sur le parvis du tribunal d'Alès ce vendredi 15 mars.

“ Je ne donnerai jamais mon ADN autrement que par amour ”

“ Je ne donnerai jamais mon ADN autrement que par amour. ” C’est en ces mots que Cédric Valéro, le deuxième syndicaliste poursuivit dans cette même affaire, a réaffirmé sa volonté de tenir bon face à “ cet acharnement ” contre les syndicalistes. “ Le syndicat est en danger. On veut remettre en cause notre liberté d’expression, notre droit à la grève, les valeurs de la République. Le prélèvement d’ADN relève d’un fichage discriminatoire envers les syndicalistes considérés plus délinquants que ceux qui commettent des délits et crimes financiers. J’ai mon honneur et ma dignité. Mon ADN, c’est le patrimoine génétique que m’ont transmis mes parents et que j’ai moi-même transmis à mes deux enfants. Je ne donnerai jamais mon ADN autrement que par amour. ”

Le délibéré a été rendu à 15h30 : Sébastien Migliore et Cédric Valéro ont été condamnés à 200 € d’amende.
Nico37
 
Messages: 4787
Inscription: Lun 15 Sep 2008 10:49

PrécédentSuivante

Retourner vers Actualités

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Bing [Bot] et 1 invité