Ou va le réseau Sortir du nucléaire ?

Ou va le réseau Sortir du nucléaire ?

Messagede vroum le Dim 4 Avr 2010 19:48

Aux membres du conseil d’administration du Réseau Sortir du nucléaire
Lettre ouverte de la Fédération anarchiste
lundi 29 mars 2010


Ambiance tendue lors de l’assemblée générale du Réseau Sortir du nucléaire les 6 et 7 février derniers à Lyon : onze des treize salariés sont depuis un mois en grève de soutien à leur directeur administratif, Philippe Brousse, pour obtenir le licenciement du porte-parole Stéphane Lhomme, véritable épine dans le pied d’EDF, puisqu’il est à l’origine des fuites sur le délabrement des centrales françaises qui avaient fait à l’époque grand bruit dans les médias et lui avaient valu une garde à vue d’ennemi public numéro un. Motif du conflit : pour les salariés, un harcèlement dont ils seraient les victimes ; pour l’intéressé, la signature d’un appel sur l’urgence climatique dans le cadre du sommet de Copenhague, texte dans lequel ne figure nulle part la revendication de sortie du nucléaire, ce qui revient à cautionner l’escroquerie intellectuelle qui vise à faire croire que l’atome est l’énergie idéale contre l’effet de serre. Le lobby nucléaire ne s’y est d’ailleurs pas trompé, puisque la PDG d’Aréva, Anne Lauvergeon, a pu se répandre dans les médias sur l’émergence d’une nouvelle génération d’écologistes, pragmatiques et responsables, pour qui le nucléaire n’est pas le grand Satan. Dans ce contexte pour le moins délétère, Daniel (groupe Gard-Vaucluse) et Didier (La Sociale, Rennes) étaient porteurs du mandat de la Fédération anarchiste : réaffirmer la souveraineté de l’assemblée générale pour la définition des orientations, démontrer le caractère politique du conflit pour pouvoir surmonter les inimitiés entre individus, et proposer des modalités de résolution de la crise (aucun licenciement, en particulier)… qui ont disparu du compte rendu. Il devenait donc nécessaire que notre organisation s’adresse aux administrateurs du Réseau, d’autant qu’entre-temps la nouvelle de la mise à pied de Stéphane créait une nouvelle onde de choc… Voici donc le courrier qui leur est parvenu.

« Chers camarades,

Comme vous avez pu le remarquer, la Fédération anarchiste a accordé une attention toute particulière à la crise que traverse actuellement le Réseau. Elle a tenu à prendre une part active à la résolution du conflit qui divisait les salariés entre eux et elle a fait en sorte que le conseil d’administration, quels que soient les membres qui le composent, agisse sur la base des mandats que lui confie l’assemblée générale.

Les décisions qui ont été adoptées à Lyon les 6 et 7 février allaient pour la Fédération anarchiste dans le bon sens, cependant, ces derniers jours ont vu ressurgir des difficultés, et nous avons été informés de faits qui nous semblent inquiétants, et sur lesquels nous souhaitons un échange de points de vue avec vous.

Nous avons en particulier appris la mise à pied de Stéphane Lhomme, vous comprendrez que nous nous demandions si elle est préalable à une procédure de licenciement, ou si votre intention est tout autre.

D’autre part, à la lecture du compte rendu de l’assemblée générale, il apparaît que notre intervention du dimanche matin est tronquée de sa partie la plus importante, puisqu’il s’agit de celle où étaient formulées nos propositions pour sortir par le haut de la crise avec les salariés. Les difficultés rencontrées lors de l’enregistrement sont probablement à l’origine de cette lacune, nous n’en doutons pas un instant.

Notre demande consiste donc à intégrer dans le compte rendu ce que nous avions été les premiers et quasiment les seuls à dire, à savoir : ouverture de négociations sur le paiement des jours de grève. Reprise du travail. Aucun licenciement. Attribution au seul conseil d’administration de la responsabilité de la gestion des ressources humaines.

De plus, nous nous sommes étonnés, sans pour autant intervenir immédiatement, au risque de prendre la responsabilité de perturber gravement l’ordre du jour, de ne pas retrouver ces propositions sous notre formulation dans le texte de la feuille de route proposée à l’assemblée générale le dimanche matin, puisque personne n’en avait énoncé d’autres. « Clarifier les rapports de hiérarchie entre les salariés et le CA (procéder à une modification des statuts si besoin), clarifier le rôle du porte-parolat, du directeur des ressources humaines, etc. », « Procéder à une évaluation et à une refonte des modes de fonctionnement et responsabilités au sein du réseau » sont des formulations beaucoup moins précises que celles que nous avions proposées, de ce fait, elles portent en germe de nouveaux conflits, de nouvelles divergences d’interprétation, et elles ne constituent en rien un mandat impératif pour les administrateurs, ce que nous regrettons. Dès lors, nous souhaiterions savoir comment ont été élaborés les textes, par qui et dans quelles circonstances ; soyez-en assurés, il ne s’agit aucunement de défiance, mais d’un souci bien légitime de comprendre.

La Fédération anarchiste est indéfectiblement attachée au Réseau pour deux raisons : d’abord parce que le nucléaire est intimement lié à l’idéologie sécuritaire qu’elle combat, ensuite parce que son fonctionnement fédéraliste ressemble à celui que nous appelons de nos voeux. Vous comprendrez donc aisément la nature des demandes que vous avez trouvées dans ce courrier.

Recevez, chers camarades, nos salutations anarchistes et antinucléaires.


Fédération anarchiste

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Re: Ou va le réseau Sortir du nucléaire ?

Messagede vroum le Dim 4 Avr 2010 19:48

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Re: Ou va le réseau Sortir du nucléaire ?

Messagede vroum le Jeu 8 Avr 2010 17:59

Stéphane Lhomme évincé de Sortir du nucléaire

http://www.liberation.fr/terre/0101629163-stephane-lhomme-evince-de-sortir-du-nucleaire

Pour beaucoup de membres de la fédération d'associations anti-atome, le porte-parole était trop radical dans ses engagements et son comportement.

Le réseau Sortir du nucléaire, qui rassemble plus de 880 associations de défense de l'environnement, a tourné une page. Son porte-parole, Stéphane Lhomme, vient d'en être purement et simplement évincé après huit ans comme vitupérant porte-étendard de la lutte anti-atome.

Contacté par Libération cet après-midi, Stéphane Lhomme était en train de s'inscire sur le site de Pôle emploi. «Il y avait une volonté délibérée de se débarrasser de moi. Dans les 4 pages argumentées que le réseau m'a fait parvenir, il y a de tout, sur mon caractère, mes orientations politiques...»

Le réseau et ses dizaines de milliers de membres ont frémi tout l'hiver au rythme des différents épisodes de ce feuilleton. Pour beaucoup de membres de la fédération, Stéphane Lhomme apparaissait comme trop radical dans ses engagements. Il avait ainsi refusé catégoriquement de participer au Grenelle de l'environnement puisque ce raout environnemental, sur les exigences de Sarkozy lui-même, ne devait pas du tout aborder la question nucléaire.

«Il fallait éviter de glisser sur la pente de l'institutionnalisation. Et quand on voit ce qui s'est passé au Grenelle, ou plutôt ce qui ne s'y est pas passé, je défends toujours cette ligne», affirme Stéphane Lhomme.

A l'occasion de la conférence de l'ONU sur le climat qui s'est tenue à Copenhague en décembre, Greenpeace et le WWF avaient fait signer un texte aux différentes ONG - l'Ultimatum climatique - qui ne mentionnait aucune position explicite sur l'énergie nucléaire. Le réseau l'avait signé. Inacceptable, pour le porte-parole. «Nous n'avons pas à signer des textes qui n'adoptent aucune position claire sur le nucléaire: on ne sauve pas le climat avec des centrales», explique le militant.

La personnalisation du réseau, via le charismatique Stéphane Lhomme, a éclipsé beaucoup des forces vives de la fédération antinucléaire. Et pourtant, les points de vue de l'ex-porte-parole sont partagés par l'ensemble des associations membres du réseau.

«La grille de lecture proposée par Stéphane Lhomme est trop simple», déclare une membre de Sortir du nucléaire... «Humainement aussi, il s'est conduit de manière inacceptable», confie une membre du conseil d'administration.

La brouille entre le porte-parole et le directeur du réseau, Philippe Brousse, ainsi que d'autres membres du conseil d'administration n'a cessé de s'envenimer, allant jusqu'à de rocambolesques échanges d'e-mails cet hiver mettant en scène ces dissensions.
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Re: Ou va le réseau Sortir du nucléaire ?

Messagede vroum le Jeu 8 Avr 2010 20:58

*Stéphane Lhomme* - Contact : *05 56 63 26 54* ou 06.64.100.333
Porte-parole du Réseau Sortir du nucléaire de 2002 à 2010

Communiqué du jeudi 8 avril 2010




*Stéphane Lhomme dénonce son licenciement du Réseau Sortir du nucléaire*

*Cette affaire illustre la crise du mouvement écologiste déstabilisé par
l'Elysée depuis le Grenelle de l'environnement*



Stéphane Lhomme, porte-parole du Réseau Sortir du nucléaire de septembre
2002 à mars 2010, après en avoir été administrateur (2000-2002), dénonce
son licenciement à compter de ce jour jeudi 8 avril 2010.

Il convient de rappeler que, en janvier dernier, le Conseil
d'administration (CA) du Réseau s'était opposé au licenciement de
Stéphane Lhomme exigé par le directeur administratif Philippe Brousse.
Ce dernier avait alors manoeuvré en coulisse pour obtenir, lors de
l'Assemblée générale (AG) du Réseau les 6 et 7 février, le
"débarquement" de tous les administrateurs, en contradiction des statuts
de l'associations qui ne prévoient que le remplacement annuel d'un tiers
du CA.

Cette opération a pu être menée avec la participation des autres
salariés du Réseau qui, de façon insupportable, ont soutenu le
licenciement de leur collègue (Stéphane Lhomme n'était le supérieur
hiérarchique de personne). Ils se sont ainsi mis en grève illimitée
pour, sous peine de "couler le Réseau", contraindre l'AG à prononcer le
remplacement de tous les administrateurs.

Il s'agissait d'ailleurs d'une /fausse grève/ dans la mesure où ces
salariés - au sein desquels on trouve le directeur financier du Réseau -
savaient dès le départ qu'ils seraient intégralement payés.
C'est d'ailleurs ce qui a immédiatement été entériné dès le 7 février
par les nouveaux administrateurs, tous acquis au directeur administratif
car installés par lui. Ce nouveau CA a aussi exigé, comme dans une
organisation stalinienne, que Stéphane Lhomme (qui s'y est refusé) fasse
*des excuses par écrit* au directeur administratif.

Au delà de la prise de pouvoir bureaucratique dont le Réseau Sortir du
nucléaire est victime comme c'est hélas souvent le cas dans les
associations ou syndicats, cette affaire est une conséquence de
l'opération sarkozyste appelée "Grenelle de l'environnement" et qui n'en
finit plus de déstabiliser le mouvement écologiste. En effet, Stéphane
Lhomme s'était montré très critique vis à vis du Grenelle de
l'environnement et, fin 2010, vis à vis de l'appel "Ultimatum climatique".

Cet appel demande à M Sarkozy de "prendre la tête de la lutte contre le
changement climatique" mais *sans préciser qu'il n'est pas acceptable
d'utiliser à cet effet l'énergie nucléaire*. C'est par la ruse que le
directeur administratif a réussi à faire en sorte que le Réseau Sortir
du nucléaire soit signataire de cet appel qui, en fin de compte,
soutient la politique pronucléaire de M Sarkozy.

C'est après avoir protesté contre la signature de cet appel que Stéphane
Lhomme a été menacé d'être licencié, ce qui vient donc finalement de se
produire après quatre mois de crise.

Stéphane Lhomme appelle les adhérents et sympathisants du Réseau Sortir
du nucléaire à se mobiliser - une nouvelle AG est prévue les 19 et 20
juin prochaine - pour réintroduire la démocratie dans le Réseau et à
préserver l'engagement antinucléaire. Il est nécessaire de se défier du
directeur administratif Philippe Brousse et des administrateurs actuels.

Huit administrateurs qui ont été "débarqués" en février dernier, dont
Didier Anger (antinucléaire connu et respecté depuis 35 ans), se sont
opposés au licenciement de Stéphane Lhomme, à la signature de l'appel
Ultimatum climatique, et ont publiquement appelé le 1er mars à
reinstaller la démocratie dans le Réseau Sortir du nucléaire (cf
http://reseau.democratie.free.fr )
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Re: Ou va le réseau Sortir du nucléaire ?

Messagede Alayn le Ven 9 Avr 2010 04:01

Bonsoir ! Voui, il est qu'il se passe des choses pas très claires dans le Réseau SDN en ce moment...
Il y a une nouvelle souscription called "5000 Mercis" mais on sait pas vraiment pourquoi cette demande de ronds subite^^
Il y a la mise à pied de Stéphane Lhomme et l'éviction de Didier Anger, entre autres, pourtant des militants antinucléaires renommés^^
Il y a ce pataquès ou le Réseau a été se compromettre en signant un bidule à Copenhague^^
Il y a...

La prochaine AG est prévu en juin: maybee que d'ici-là, nous aurons des éclaircissements sur ce qui se trame vraiment dans le Réseau^^

Salutations Anarchistes !
"La liberté des autres étend la mienne à l'infini"
Michel BAKOUNINE
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Re: Ou va le réseau Sortir du nucléaire ?

Messagede vroum le Ven 16 Avr 2010 20:36

Crise au Réseau Sortir du nucléaire : Solidarité avec Stéphane Lhomme !

Précédemment mis à pied, Stéphane Lhomme, porte-parole du Réseau Sortir du Nucléaire s’est vu signifier son licenciement le jeudi 8 avril 2010. La Fédération anarchiste condamne une décision susceptible de rompre le fragile équilibre établi à l’issue de l’Assemblée générale de Lyon les 6 et 7 février derniers. Outre qu’elle a été prise en totale contradiction avec la volonté d’apaisement qui avait présidé aux débats du dimanche, elle révèle l’existence de pratiques dictatoriales dont le Directeur administratif est seul à l’origine, puisqu’il a été demandé à Stéphane Lhomme rien moins que de rédiger des excuses écrites ! De plus, cette éviction est en totale contradiction avec le contrat qui lie le porte-parole au Réseau, et qui le place sous la responsabilité directe du Conseil d’administration. Or c’est bien le directeur administratif, qui est également en charge des Ressources Humaines, qui a procédé au licenciement.

Face à une telle forfaiture, la Fédération anarchiste réclame l’annulation de la procédure de licenciement et affirme le droit de Stéphane Lhomme à la réintégration inconditionnelle ; elle estime que, loin de se résumer à une simple querelle de personnes, la situation actuelle du Réseau est le résultat d’une inflexion politique vers un recentrage inquiétant : la signature de l’appel pour l’urgence climatique à l’occasion du calamiteux sommet de Copenhague a été l’événement fondateur de ce dévoiement de l’orientation originelle du Réseau ; les acteurs en ont été un certain nombre de salariés et le Directeur administratif. Pour la Fédération anarchiste, ce sont eux, et non leur porte-parole, qui causent du tort au Réseau ; le devoir impérieux du Conseil d’administration, qui est leur employeur et le garant de l’application des décisions de l’Assemblée générale, est donc de rappeler à l’ordre ceux qui par cette menée indigne d’une organisation jusque là exemplaire ont trahi la volonté des adhérents. Il en va de la survie du Réseau. Si le Conseil d’administration actuel persistait dans une dérive bureaucratique et politiquement portée à l’accompagnement, s’il continuait à accepter d’être pris en otage par une fraction des salariés, alors il porterait l’écrasante responsabilité d’une scission que ne souhaite pas la Fédération anarchiste.

Fédération anarchiste

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Re: Ou va le réseau Sortir du nucléaire ?

Messagede Anti-K le Lun 19 Avr 2010 11:45

Plus d'infos sur ce qui est en cours au sein du réseau ici :

http://www.anartoka.com/pas-dupes/viewtopic.php?t=3448

Ou ici :

http://reseau.democratie.free.fr/

http://www.sanu.fr

Mais plus globalement, c'est tout de même effarent de voir et les évincés et la FA s'appercevoir que le réseau n'est pas démocratique, bureaucratisé, que s'y développe des stratégies de lobbying, des rapprochements avec des logiques de capitalisme vert seulement maintenant.
Ca fait un moment qu'un certain nombre d'antinucléaires radicaux le disait... Et la FA choisit ce réseau citoyenniste...

Pour une sortie immédiate et non différée...
Pour une lutte contre le nucléaire et son monde et non seulement pour du renouvelable capitalo...
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Re: Ou va le réseau Sortir du nucléaire ?

Messagede fabou le Lun 19 Avr 2010 16:46

Méfiez vous des apparences !!!

Il n'y a pas, d'un coté, "les gentils" (S.Lhomme) et de l'autre "les méchants" ("P.Brousse").

Quelques précisions :

Stéphane Lhomme est marié à une des fille de José Bové, qui à la facheuse tendance de placer tous ses proches à des postes hauts placés au sein de la sphêre écolo. Sa femme aux Faucheurs Volontaires et à la gestion des terres "collectives" (arf ! la grande imposture !) du Larzac, sa fille conseillère régionale, son pote François Dufour conseiller régional, l'amie de sa fille gérante de terres sur le Larzac et assistante parlementaire, un ami toulousain (françois simon, ex socialiste) conseiller régional ... etc. Et, bien sur, Stéphane Lhomme, le petit gendre, porte-parole du réseau Sortir du nucléaire. Ce dernier est connu pour son égo surdimensionné et son autoritarisme sans limites. Mais il est contrairement à Philippe Brousse (véritable opportuniste lui aussi), réellement anti-nucléaire.

Donc, cette histoire au sein du réseau Sortir du Nucléaire est, à mon avis, qu'une histoire d'égo et de pouvoir entres deux hommes dont tout le monde sait qu'ils se détestent de longue date.

Présenter un autocrate opportuniste comme Stéphane Lhomme en sincère militant pour la démocratie au sein du réseau est un magnifique tour de passe-passe. D'autant plus savoureux quand on sait que "beau papa" échange régulièrement par texto avec ... Nathalie Koscusko Morizet !!

Bref, à la tête du réseau Sortir du Nucléaire, on ne se bat pas pour des idées, on se bat pour des places.
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Interview d'une militante de la FA, au sujet de vroum : " il me glace carrément le sang "
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Re: Ou va le réseau Sortir du nucléaire ?

Messagede conan le Lun 19 Avr 2010 18:10

Il semble hélas que salariat et permanentat au sein des associations quelles qu'elles soient, s'ils semblent apporter de l'efficacité structurelle au départ, se terminent toujours par des querelles personnelles et un glissement naturel vers une déresponsabilisation collective quant aux taches de gestion...
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Re: Ou va le réseau Sortir du nucléaire ?

Messagede Anti-K le Mar 20 Avr 2010 01:14

fabou89 a écrit:Méfiez vous des apparences !!!

Il n'y a pas, d'un coté, "les gentils" (S.Lhomme) et de l'autre "les méchants" ("P.Brousse").

Quelques précisions :

Stéphane Lhomme est marié à une des fille de José Bové, qui à la facheuse tendance de placer tous ses proches à des postes hauts placés au sein de la sphêre écolo. Sa femme aux Faucheurs Volontaires et à la gestion des terres "collectives" (arf ! la grande imposture !) du Larzac, sa fille conseillère régionale, son pote François Dufour conseiller régional, l'amie de sa fille gérante de terres sur le Larzac et assistante parlementaire, un ami toulousain (françois simon, ex socialiste) conseiller régional ... etc. Et, bien sur, Stéphane Lhomme, le petit gendre, porte-parole du réseau Sortir du nucléaire. Ce dernier est connu pour son égo surdimensionné et son autoritarisme sans limites. Mais il est contrairement à Philippe Brousse (véritable opportuniste lui aussi), réellement anti-nucléaire.

Donc, cette histoire au sein du réseau Sortir du Nucléaire est, à mon avis, qu'une histoire d'égo et de pouvoir entres deux hommes dont tout le monde sait qu'ils se détestent de longue date.

Présenter un autocrate opportuniste comme Stéphane Lhomme en sincère militant pour la démocratie au sein du réseau est un magnifique tour de passe-passe. D'autant plus savoureux quand on sait que "beau papa" échange régulièrement par texto avec ... Nathalie Koscusko Morizet !!

Bref, à la tête du réseau Sortir du Nucléaire, on ne se bat pas pour des idées, on se bat pour des places.


Tout celà est juste si ce n'est que la décroissance comme les évincés n'ont sans doute pas tord sur le virage pris au sein du réseau et sur les juex d'alliance qui s'y jouent... et sur la question climatique.
L'OCl a également sorti un court article dans courant alternatif sur la question.
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Re: Ou va le réseau Sortir du nucléaire ?

Messagede Anti-K le Mar 20 Avr 2010 01:18

ntinucléaire : du rififi dans le Réseau
lundi 19 avril 2010, par Courant Alternatif
Depuis toujours nous avons émis des réserves vis-à-vis du Réseau « Sortir du nucléaire ». Son incapacité à se prononcer pour une sortie immédiate du nucléaire officiellement pour fédérer le plus largement possible un lot d’associations hétéroclites (avec pour beaucoup d’entre elles comme seul engagement antinucléaire l’adhésion au Réseau) et de taille diverse nous a toujours paru suspecte. En revanche, ce ne sont pas les Verts (103 associations parmi les 872 revendiquées par le Réseau) qui allaient s’en plaindre puisqu’une telle position n’était pas de nature à entraver leur compagnonnage avec la gauche traditionnelle

Tactiquement nous avons toujours dénoncé l’activité antinucléaire du Réseau qui se résume pour l’essentielle à du lobbying et à des actions spectaculaires médiatisées, au détriment d’actions offensives sur le terrain. Activité antinucléaire pour laquelle des salariés pouvaient pallier le manque de militants. À ses débuts, le fonctionnement du Réseau nous a paru relativement démocratique, mais rapidement force nous a été de constater que si toutes les associations fédérées étaient égales, certaines l’étaient plus que d’autres. Idem pour les adhérent(e)s individuel(le)s.

Ces derniers temps, une âpre lutte de pouvoir a secoué le Réseau.

Les 6 et 7 février 2009, l’AG annuelle révoquait le Conseil d’Administration dans son ensemble et en élisait un provisoire dans l’attente d’une nouvelle AG les 19 et 20 juin prochains. Cet acte « parfaitement légal » est le résultat d’un conflit politique au sein du Réseau. Tout semble commencer avant le « Sommet de Copenhague pour le climat » avec l’« Ultimatum climatique » adressé à Sarkozy, initié par 11 associations dont le WWF-France, Greenpeace-France (membre du Réseau jusqu’en 2007), la Fondation Nicolas Hulot, les Amis de la Terre (membre du Réseau ainsi que 12 de ses associations locales), Réseau Action Climat-France (adhérent du Réseau). Le Réseau sollicité signe en septembre, puis se ravise, une majorité de son CA et son porte-parole (salarié) prennant conscience qu’il n’est pas possible d’avaliser ce texte qui ne précise pas que le nucléaire ne doit sous aucun prétexte être utilisé pour protéger le climat. Le 1er décembre 2009, une lettre demandant le retrait de la signature est envoyée aux 11 associations à l’initiative de l’« Ultimatum climatique » (1).
Début décembre, le Directeur administratif (salarié) du Réseau décide d’engager une procédure « pouvant aller jusqu’au licenciement » du porte-parole tandis que les autres salariés posent un ultimatum de grève illimitée si le CA entrave la procédure. Le CA mis devant le fait accompli ne cède pas à la pression des salariés et rejette le licenciement du porte-parole. Les salariés se mettent en grève. Le Directeur administratif tente d’imposer le licenciement et menace le CA des prud’hommes pour « remise en cause de ses prérogatives ». La grève se poursuit tout le mois de janvier. Les revendications des grévistes (sanctions contre un autre salarié et restriction de ses missions) étant jugées irrecevables, les négociations échouent et la situation reste bloquée jusqu’à l’AG de début février. Les salariés et la minorité du CA se donneront les moyens nécessaires, par manœuvres et pressions diverses, pour faire révoquer le CA par l’AG et pour faire apparaître cette révocation comme la seule solution pour débloquer la situation.
Ceux qui dans le Réseau veulent privilégier la lutte contre le changement climatique au détriment de la lutte contre le nucléaire ont pour l’instant gagné. Mais sauront-ils garder le pouvoir à l’issue de l’AG de juin et faire entrer le Réseau dans le clan des « écolos modernes », ceux qu’Anne Lauvergeon (Présidente du Directoire d’AREVA) appelait de ses vœux quand elle déclarait à l’Assemblée Nationale, en décembre 2009 : « Dans les années soixante-dix, le mouvement écolo s’est développé à partir de sa lutte antinucléaire, mais je pense qu’une scission interviendra sous peu entre les écolos "canal historique", qui resteront antinucléaires jusqu’à la fin des temps, et les écolos modernes qui vont finir par reconnaître que le nucléaire fait partie des solutions ». D’Anne Lauvergeon, on pourra dire ce qu’on veut, sauf qu’elle ne sait pas faire une analyse pertinente des forces en présence chez ses adversaires !

Scylla (le 17-III-2010)

(1) Lors de l’AG de février, une motion est adoptée qui déclare : « Concernant le CLIMAT, le Réseau « Sortir du nucléaire » ne signera aucun texte qui ne condamne pas explicitement le recours au nucléaire ». Le débat semble donc tranché. Pourtant, à ce jour, le Réseau reste signataire de l’appel « Ultimatum Climatique ». Le Réseau interpellé sur ce point « a le regret » de faire savoir que son CA a refusé à l’unanimité des votants (7 contre) de retirer la signature, car déclare son Directeur administratif : « D’une part, la motion votée en AG était rédigée au futur, et n’était pas présentée comme rétroactive. D’autre part, le CA n’a pas jugé bon de revenir sur la lettre ouverte en date du 1er décembre 2009 qui avait été envoyée par l’ancien CA du Réseau « sortir du nucléaire » aux différents responsables des associations à l’initiative de l’Ultimatum Climatique ».

Source : OCL.
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Re: Ou va le réseau Sortir du nucléaire ?

Messagede Anti-K le Mar 20 Avr 2010 02:23

Faut-il vraiment pleurer sur le Réseau ?

« La Fédération anarchiste est indéfectiblement attachée au Réseau pour deux raisons : d’abord parce que le nucléaire est intimement lié à l’idéologie sécuritaire qu’elle combat, ensuite parce que son fonctionnement fédéraliste ressemble à celui que nous appelons de nos voeux. »
Et ben pour l’OCL c’est pas le cas. Non le réseau n’était pas « fédéraliste », non il n’était pas pour une sortie immédiate du nucléaire ni même rapide, oui Greenpeace et les Verts tenaient la boutique. La polémique date depuis près de 20 ans et nous étions pour un regroupement antinucléaire en dehors du « Réseau ». Ça ne s’est pas fait, hélas ! La quasi totalité des organisations libertaires s’est précipité dans le Réseau sans aucun esprit critique à mon avis, sans avoir aucun poids dedans sauf en quelques endroits, localement. Les Verts et surtout Greenpeace tenaient la boutique en sous-mains et ont su faire, en 2002, que le Réseau appelle à voter à gauche alors qu’une décision de ne faire acun appel avait été prise. Voici ci-seddous ce que nous avons écrit sur cette question dans le récent spécial écologie de Courant alternatif (http://oclibertaire.free.fr/). (Se référer aussi, bien sûr, aux nombreux textes écrits dans CA sur cette question au fil des années)


Le réseau Sortir du nucléaire
Fin janvier 1998, une AG organise le réseau Sortir du nucléaire, et définit ses campagnes et actions pour l'année à venir : contre l'enfouissement des déchets et contre le chauffage électrique. Mais le mode d'intervention préconisé par lui consiste essentiellement à faire du lobbying auprès des élus, des collectivités… ainsi que de l’opposition symbolique ponctuelle – sans oublier de jouer sur la culpabilisation individuelle, à partir de la consommation d’électricité dans le quotidien –, ce en faisant abstraction d’une autre organisation sociale de la production et de sa répartition. Quant à la sortie du nucléaire, tout ce que l’on en sait depuis douze ans que ce réseau existe, c’est qu’elle a été tout sauf une revendication clairement exprimée de sortie immédiate – une telle revendication étant jugée irréaliste par tous ceux qui vont « à la soupe » et qui, pour certains, sont membres de ce réseau.
Aujourd’hui, Sortir du nucléaire est une entreprise de 12 salariés pour un budget annuel d’environ 1 million d’euros. S’il est agréé depuis 2005 par le ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire, il ne reçoit aucune subvention de l’Etat, ni de collectivités territoriales. Il est donc financé par des dons, les ventes réalisées dans sa boutique et les cotisations des 841 associations signataires de sa charte. Les adhérents au Réseau se répartissent en trois grandes catégories :
Côté politique : une centaine de groupes du parti Vert, le NPA, le Mouvement des jeunes socialistes, les Alternatifs, la Fédération anarchiste et Alternative libertaire…
Côté associatif : beaucoup d’associations concernant la défense de l’environnement.
Côté « capitalisme vert » : une flopée d’entreprises ou de commerçants du secteur des énergies renouvelables ou de l’agriculture biologique.
Par contre, côté syndical, c’est un peu le désert, excepté Sud-Rail et quelques autres sections de Sud…
Il est évident que ce Réseau ne peut pas être indépendant du parti Vert, encore moins de l’écocapitalisme. C’est ainsi qu’il fait la promotion des énergies renouvelables via la publicité pour ce secteur marchand. En revanche, et contrairement à d’autres associations importantes, le Réseau a refusé de participer à la mascarade du « Grenelle de l’environnement ». Il faut dire que, dès le lancement de celui-ci, Sarkozy avait annoncé que le nucléaire n’y serait pas remis en cause. ; mais cela n’a pas empêché Greenpeace d’y participer, ce qui a entraîné son départ du Réseau fin 2007.


Et en dehors du Réseau ?
Début 2000, des collectifs antinucléaires hors Réseau ou en délicatesse avec lui manifestèrent le désir de se rencontrer hors de toute considération politicienne sur une base claire d’arrêt immédiat du nucléaire. Mais cette première tentative ne débouchera pas, par manque de réalité militante sur le terrain. Puis la Coordination contre la société nucléaire (CCSN) est créée, le 17 janvier 2004, à l’issue d’une manif du Réseau à Paris où un cortège unitaire libertaire pour la « sortie immédiate du nucléaire » avait eu un certain succès. A sa création, l’objectif visait à regrouper l’ensemble des anars dans un collectif exigeant cette « sortie immédiate », afin de mener un travail spécifique en dehors du Réseau, et cela sur les bases d’une critique de la société qui a produit cette industrie mortifère et totalitaire. Pareil objectif n’a pu être atteint puisque certaines organisations libertaires qui prétendaient œuvrer à la CCSN (3) étaient en parallèle adhérentes du Réseau. Cela n’a pas empêché cette coordination de s’organiser de manière autonome, de produire une plate-forme (4), d’être présente aux grands rendez-vous antinucléaires. A ce jour, cette coordination continue d’exister dans une période difficile où les luttes antinucléaires sur le terrain ont bien du mal à émerger.

Comment sortir du nucléaire ?
Pour le Réseau, cette sortie ne peut avoir lieu qu’en économisant l’énergie et en développant les énergies renouvelables. Ne voulant pas remettre en cause le capitalisme dans son mode de production et de répartition des richesses, il ne lui reste plus qu’à nous culpabiliser sur notre consommation. Cela ne peut donner que des économies de bouts de chandelle accessibles aux catégories sociales supérieures. Quant aux énergies renouvelables, elles ne peuvent en aucun cas, sans changement profond de notre mode de vie (production et consommation), permettre de produire l’électricité dont nous aurions besoin en arrêtant le nucléaire. A moins de croire à la Science (ce que semble dire le Réseau), dans le cadre du système capitaliste actuel, les énergies renouvelables ne pourront représenter qu’un maximum de 20 % de l’électricité dont la France a besoin dans dix ans. Dans ce cadre, la sortie du nucléaire sera envisageable dans cinquante ans… Alors, que reste-t-il ? Comme le défend le comité Stop-Nogent et comme le défendaient les collectifs hors Réseau dans leur charte : « Il n'y a encore que peu d'électricité produite en France à partir du gaz. Par contre, en plus de l'hydraulique, il y a des centrales sous-utilisées à charbon et à fioul qu'EDF a commencé à démanteler, alors qu'elle exporte des techniques de “charbon propre” qui pourraient facilement être adaptées ici. La production de ces centrales exploitées au maximum, couplée à un arrêt des exportations et de l'autoconsommation de l'industrie nucléaire, grosse dévoreuse d'électricité, permettrait d'arrêter dès maintenant plus des deux tiers du parc électronucléaire français. Il est évident que le recours au charbon et au fioul grâce auquel nous pouvons rapidement diminuer notablement la part de l'électronucléaire n'est pas l'idéal, mais sa contribution au phénomène planétaire de l’effet de serre resterait marginale. Pour nous, il y a une urgence prioritaire : éviter les catastrophes nucléaires, civiles et militaires. Bien sûr, ce que nous proposons est compatible avec le recours aux énergies renouvelables et aux économies d'électricité partout où c'est possible, comme par exemple l'abandon du chauffage électrique dans tous les établissements publics. »
Le débat reste ouvert, car peut-on sortir immédiatement du nucléaire sans remettre en cause les TGV, gros consommateurs d’électricité, et tous les autres moyens de transport de personnes et de marchandises, par terre, mer ou air, qui, même s’ils ne consomment pas majoritairement de l’électricité, brûlent énormément d’énergie d’origine fossile qui pourrait être utilisée à autre chose ? Rappelons ici que certaines de nos consommations parcourent des dizaines de milliers de kilomètres pour arriver dans nos assiettes ou dans notre lieu de vie pour le grand bénéfice du capitalisme. Il s’agit bien de choix fondamentaux de société.

Source : CCC-Forum / FAR.
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Re: Ou va le réseau Sortir du nucléaire ?

Messagede JPD le Mer 21 Avr 2010 05:40

reproduction sur ce thème d'un échange dans le FAR en Pierô et moi

Au ralenti...parce que çà patine et çà peine, et on le voit et le lit aussi dans le texte de l'OCL pour cette tentative de coordination. Il y a moins de luttes de sites sur lesquelles on s'appuyait auparavent, il y a des années, et le mouvement libertaire me semble moins présent sur ce terrain qu'à une époque. Du coup, à part faire de belles déclarations ou de jouer au plus radical que moi tu meurts, on manque un peu de perspectives dans le concret. C'est bien pour celà qu'il ne faut pas tourner les tallons pour le moment au sein du réseau, en laissant le terrain aux réformistes sans combattre, et porter le débat, porter les contenus, pour ne pas se couper encore d'une grande partie du réseau militant, parce que ce réseau est encore constitué à la base de groupements et associations vivantes. C'est avec cette base qu'il y aura des perspectives, et peut être d'autres perspectives, à construire justement.
Pierô


Autrement dit, Pierrot, c'est quand la conflictualité est en baisse que l'on doit fonctionner avec des organisations réformistes et quand elle est en hausse qu'on s'autonomise ? Je te signale quand même que notre volonté de ne pas être dans le réseau date d'une période assez "haute" du mouvement antinucléaire. Je ne vois pas pourquoi nous y serions maintenant car dans le réseau le terrain est "entre les mains des réformistes" depuis bien longtemps et maintenant c'est trop tard. Non je ne pense pas que "ce réseau est encore constitué à la base de groupements et associations vivantes" sinon sur le terrain environnementaliste.
Enfin, je te rappelle, mais peut-être ne le sais-tu pas, que vers 1998 il y a un peu plus de dix ans en tout cas, l'AL avait signé le "manifeste pour une sortie immédiate du nucléaire" et qui était la base politique du Réseau "Stop nucléaire" et qui n'était pas un regroupement des ou de certains libertaires, mais un regroupement de comités de site, entre autre Stop Nogent, la CLADE dans le Limousin, le CLAP poitevin, le comité contre l'enfouissement des déchets dans la Marne, le comité antinuk de Reims et quelques autres. L'AL avait donc signé sa participation à Stop nucléaire et qu'avons nous vu très peu après ? Qu'elle était AUSSI adhérente du Réseau pour un avenir sans nucléaire ! Fichtre ! Deux fers au feu... C'est pas bien ça !
Par ailleurs je tiens à rappeler que le slogan que nous défendions et promouvions "Pour une sortie immédiate du nucléaire" a fait un tabac en 2001 lors des manifs décentralisées organisées à Nantes, Strasbourg, Lille, Toulouse et Paris. Des cortèges importants s'étaient formés derrière ce slogan qui unifiait et ralliait les opposants à la ligne politique du Réseau et avec encore plus de force à Nantes et à Toulouse (dans cette ville le Réseau a été largement débordé, il y eu même des incidents)... La plupart des libertaires étaient présents dans ces cortèges.Il y avait là matière à poursuivre dans cette voie, à exister politiquement en dehors des Verts et de Greenpeace, mais non, passé les manifs plus rien... Les anars se sont réfugiés de nouveau dans le Réseau qui l'année suivante appelait à voter Chirac. La boucle était bouclée.
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Re: Ou va le réseau Sortir du nucléaire ?

Messagede Alayn le Jeu 22 Avr 2010 03:17

Bonsoir ! Ah, la CLADE du Limousin: c'était l'époque (dans les années 90 surtout) où il y avait encore quelques anti-nucléaires, à la sauce années 70...
Contre Bessines, contre le lac de St Pardoux (Le Petit Coudier, le film de Thierry Lamiraud, le témoignage livresque poignant d'une des membres ayant visité Tchernobyl, les virées à Bellezane et ce triangle de la mort nucléaire comme nous l'appelions entre Bessines, Compreignac et Ambazac, etc...)

Salutations Anarchistes et anti-nucléaires !
"La liberté des autres étend la mienne à l'infini"
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Re: Ou va le réseau Sortir du nucléaire ?

Messagede fabou le Jeu 22 Avr 2010 20:34

Un échanges de mails au sein du réseau, trés interressant :

---------- Message transféré ----------
De : jean.revest@free.fr <jean.revest@free.fr>
Date : 20 avril 2010 15:53
Objet : Re: [rezo-debat] Le Réseau Sortir du nucléaire devait-il être mis au pas avant la présidentielle ?
À : rezo-debat@sortirdunucleaire.org


Bonjour Stephen,
Ce qui ressort de tes différents propos comme de ceux de tes amis se situant sur la même ligne politique se résume finalement à:
Stéphane Lhomme et les membres du CA débarqués sont des (néfastes, empêcheurs, obstacles,.. au choix) qui empêchent l'alliance indispensable la plus large avec les grandes assos écologistes et qui perturbent les salariés du Rezo favorables à cette alliance.
Est-ce que je dénature fondamentalement ta pensée?

Jean Revest
Collectif Anti-Nucléaire 84





Stéphen Kerckhove - Agir pour l'Environnement a écrit :

Stéphane... je suis au regret de devoir te dire que tu n'es pas le centre de mes préoccupations. Je ne passe pas ma vie à penser à toi. Encore moi à la façon de t'éliminer.

Alors ayons l'audace de répondre à ta question... Qui t'a éliminé ? Cherche bien. Non tu n'y es pas. Cherche encore... à voilà tu chauffes, tu brules. Aille... tu viens de te mettre le doigt dans l'oeil. Ba oui, Stéphane, celui qui t'a éliminé, c'est TOI, ton caractère de merde et ton attitude de warrior (qui en externe fait merveille mais en interne est invivable), qui n'arrive jamais à écouter et voir jusqu'où il ne faut pas aller avec les gens que tu côtoies.
Areva, ce n'est pas Philippe Brousse. Les Verts, ce n'est pas l'UMP. FNE, ce n'est pas la CGT Energie... La réalité et le jeu des acteurs est complexe et le simplisme nous mène à l'échec.

Ne pas entendre ça... pire, faire le dos rond en échafaudant des scenarii genre "si le PS fait un accord avec EE..." en oubliant ou en faisant mine d'oublier que les gens au pouvoir actuellement ne sont ni le PS, ni les Verts, et bien c'est nous mener dans le mur.

Par moment, j'ai l'impression, avec toi, d'échanger avec un ponte des Mines ou de Centrale... Sur de lui-même, inapte à écouter, imposant ses vues à cette plèbe qui ne mérite même pas qu'on daigne lui expliquer la VERITE qu'il a apprise dans sa grande école. Travailler en collectif, surtout quant on porte la parole d'un Réseau de plus de 800 associations, nécessite du doigté et de l'écoute. Et parfois, oh horreur, reconnaître qu'on puisse être dans l'erreur et ahhh, horreur², accepter de s'excuser.

Stéphen (8@)))


----- Original Message -----
From: Stéphane Lhomme
To: rezo-debat@sortirdunucleaire.org
Sent: Monday, April 19, 2010 7:21 PM
Subject: Re: [rezo-debat] Le Réseau Sortir du nucléaire devait-il être mis au pas avant la présidentielle ?

Hé bien maintenant Stephen, tu n'as plus qu'à répondre à cette question :

Qui m'a éliminé ? Les ennemis (areva, edf) ou les "amis" (brousse, toi, etc)

TOUT EST DIT et tes salades sont inutiles
SL




Stéphen Kerckhove - Agir pour l'Environnement a écrit :

Non, Stéphane, je ne vais pas répondre que tu es paranoïaque. C'est pire, tu es juste "hors sujet". Je ne sais pas si tu le fais exprès mais, en un seul courriel, tu illustres ce que j'ai écris précédemment. Aucune capacité à hiérarchiser les adversaires, en mélangeant les partenaires (dont un grand nombre sans membre du Réseau et ne t'ont pas attendu pour être anti-nucléaire) et adversaires.

Pour ma part, si j'ai une mobilisation et une cible à définir pour les présidentielles de 2012 (un peu tôt à mon sens), ce sera Sarkozy, le VRP du nucléaire. Viendront ensuite les Socialistes et éventuellement les Verts, FNE, Greenpeace, le NPA, les désobéissants, puis la minorité de la minorité de la minorité de la minorité du Réseau Sortir du Nucléaire.

Et vu que je ne crois pas en la réincarnation, que je n'ai pas sept vies et que je souhaite être un minimum efficace dans mon militantisme, je priorise. Mais libre à toi de considérer qu'Europe Ecologie est la cible principale. Ca fait parti de la même dérive qui consiste à cibler tes principaux partenaires et qui a déjà fait partir Greenpeace du Réseau.

Stéphen (8@)))


----- Original Message -----
From: Stéphane Lhomme
To: rezo-debat@sortirdunucleaire.org
Sent: Monday, April 19, 2010 3:26 PM
Subject: [rezo-debat] Le Réseau Sortir du nucléaire devait-il être mis au pas avant la présidentielle ?

Maintenant, abordons les vraies questions.


- En 2012 il y a une présidentielle et Europe écologie veut faire alliance avec le PS (voire même se ranger dès le premier tour derrière le candidat PS)

- Pour faire alliance, on peut s'arranger sur certaines divergences secondaires, mais pas sur un GROS problème comme... le nucléaire

- Donc, pour qu'Europe écologie puisse faire alliance avec le PS, et considérant que le problème du nucléaire est insoluble, il ne reste qu'une solution : faire en sorte que ce problème soit "oublié"

- Pour que le nucléaire soit "oublié" pendant la campagne présidentielle/législative, il faut continuer à mettre en scène les écolos "raisonnables" et SURTOUT faire taire le Réseau Sortir du nucléaire qui risquerait de tout faire capoter en sommant Europe écologie de rester intransigeant avec le PS sur le nucléaire

- Pour faire taire le Réseau Sortir du nucléaire, il suffit de se débarrasser du porte-parole, ce type qui reste "indécrottablement" et "archaïquement" antinucléaire (il ne comprend rien à la "modernité" qui veut que les écolos s'allient avec le PS pronucléaire)

- Comme ça, à la présidentielle, on aura un Réseau gentil-gentil qui demandera juste "la transparence" (ça va faire doublon avec FNE !), le développement des énergies renouvelables (en oubliant de s'attaquer au nucléaire), voire un moratoire sur les exportations de déchets radioactifs vers la Russie (ça mange pas de pain : même les pronucléaires peuvent signer ça !), etc


Pour se débarrasser du porte-parole, il est bien sûr impossible de révéler les vraies raisons. Il suffit donc de monter une cabale : il aurait commis des "menaces", des "insultes", etc. Et il y a des gens très bien comme Kerkhove ou Bonduelle qui se sont fait un plaisir de monter au créneau à l'AG pour soutenir le putsch. De bon petits soldats.

Le directateur est d'accord pour monter cette cabale parce que ça l'arrange : pour asseoir définitivement son pouvoir bureaucratique et parce que ça fait longtemps qu'il voudrait faire partie des délégations d'écolos marrons qui sont reçus de temps en temps à l'Elysée. Mais c'est bien sûr impossible tant que le Réseau reste "trop" antinucléaire...

Pour cette cabale, il suffit de convaincre les salariés qu'ils sont "harcelés", "insultés", "menacés" par ce porte-parole. Certes, il est en Gironde et les autres salariés sont regroupés à Lyon. Mais en répétant inlassablement les accusations, elles deviendront "vraies".

Qui a vue des preuves de ces graves fautes ? Personne, et pour cause : il n'y en a pas.


Et maintenant, vous allez avoir droit au grand classique de Stephen Kerkhove : il va ironiser sur la "théorie du complot".
Comme si le scénario décrit ci-dessus était improbable, inimaginable.
Comme s'il n'était pas venu à l'AG du Réseau pour soutenir lui-même le "débarquement" du CA (en violation des statuts, mais peu importe !)
Comme si les accusations portées contre moi restaient totalement sans la moindre preuve, sans le moindre exemple.



SL





Stéphane Lhomme a écrit :

STEPHEN KERKHOVE,
JE TE METS AU DÉFI DE PRODUIRE CES SUPPOSÉES INSULTES LANCÉE CONTRE ON NE SAIT QUI

Je constate que tu t'es changé en clône de brousse qui lui aussi prétend qu'il y a eu insultes, menaces, que sais-je encore. Il le répète des centaines de fois, par les moyens de communication du Réseau qu'il s'est totalement accaparés. Et alors ça devient "vrai"

Tu n'agis pas autrement et ce n'est pas honnête.

SL




Stéphen Kerckhove - Agir pour l'Environnement a écrit :

L'opposition radicale n'est pas une "doxa idéologique". Mais il y a une grande différence entre "opposition radicale" et "opposition exclusive". Il est tout à fait possible d'être "radical" sans insulter en permanence les gens et associations avec qui vous pourriez travailler. L'opposition exclusive est, par définition, toute seule ; et donc marginale.

Et à relire votre courriel, je suis inquiet : l'échange, les échanges que nous pourrions avoir avec des acteurs moins radicaux ne seraient dictés que par l'ambition cachée d'obtenir des postes ? Au secours !!! Qu'il est sécurisant de rester dans sa tour d'e-voir, bien confortablement installé derrière son ordinateur, sur d'avoir raison... tout seul. N'échangeons pas avec les autres "appareils", ceci engendrerait de la corruption. Cette analyse confine à l'autisme... Je le répète : Personne ne demande à quiconque d'abandonner sa radicalité. Juste de tenter d'aller convaincre les autres et avant tout nos partenaires associatifs, sans donner l'impression de les insulter.

Il y a quelques années, je participais à un débat national sur les énergies. Le Réseau avait fait le choix de boycotter ce débat. Au lieu de rechercher un moyen de coordonner nos discours et travailler en bonne intelligence, nous avons du passer notre temps à parer les coups... du Réseau.

Désolé, mais je conçois le travail du Réseau autrement. La radicalité n'a jamais empêché le respect et l'échange.

Stéphen, alias Stéphen (8@)))



----- Original Message -----
From: Bozo
To: rezo-debat@sortirdunucleaire.org
Sent: Monday, April 19, 2010 12:33 PM
Subject: Re: [rezo-debat] La lutte antinucléaire est-elle soluble dans le réchauffement climatique ? Interview de Didier ANGER

Bonjour,

De quelle "stratégie" parlez-vous ? Tout ce que vous décrivez c'est une
"stratégie d'appareils" comme on en voit régulièrement dans le champs
des oppositions institutionnelles et qui chaque fois conduisent aux même
résultat : la dilution dans le compromis du partage personnalisé du
pouvoir et des postes, avec son corrolaire immanquable : les corruptions.

Vous assimileriez l'opposition radicale au nucléaire à une "doxa
idéologique" ? Vous insinuez que cette opposition ne serait pas
intrinsèquement marginale ? On a bien l'impression à vous lire que votre
milieu d'évolution se cantonne aux cercles para-parlementaires et autres
commissions d'étude sur les teintures vertes appropriées à attirer le
chaland. Édouki viendrait que l'adversaire de cantone à Areva, même s'il
en est un majeur ? Et quid des compromis de gouvernements qui n'ont
jusqu'ici absolument JAMAIS remis en cause la poursuite du nucléaire
COMME la prise en compte des phénomènes de dérèglements climatiques
autrement qu'en organisant ou participant à des pinces-fesses
d'ailleurs...???

Le "Travailler ensemble" auquel vous faites référence c'est l'école
maternelle pour activistes en culottes courtes ; ça passe bien dans les
grands médias, ça draine des bénévoles et surtout du fric, je vous
l'accorde mais pour "sortir du nucléaire", il faudra repasser.

Bozo


> ----- Original Message -----
> *From:* Stéphane Lhomme <mailto:stephane.lhomme@wanadoo.fr>
> *To:* Rezo-Débat <mailto:rezo-debat@sortirdunucleaire.org>
> *Sent:* Monday, April 19, 2010 11:30 AM
> *Subject:* [rezo-debat] La lutte antinucléaire est-elle soluble
> dans le réchauffement climatique ? Interview de Didier ANGER
>
> Bastamagazine - - Par Nolwenn Weiler - 19 avril 2010
> http://www.bastamag.net/article993.html
>
>
> La lutte antinucléaire est-elle soluble dans le réchauffement
> climatique ?
>
> Êtes-vous plutôt nucléaire ou plutôt effet de serre ? L’énergie
> nucléaire profite de ses faibles émissions de CO2 pour se refaire
> une image. Choisir d’y recourir davantage au nom de l’urgence
> climatique est, pour Didier Anger, l’un des fondateurs du
> mouvement écologiste français, une scandaleuse supercherie et une
> dangereuse dérive. Il revient sur ce débat qui agite le Réseau
> sortir du nucléaire et toute la planète écologie.
>
> *Basta ! : Le Réseau Sortir du nucléaire
> <http://www.sortirdunucleaire.org/> connaît de fortes tensions.
> Celui qui en était son porte-parole depuis huit ans, Stéphane
> Lhomme, vient d’être licencié [le 8 avril]. On lui reprocherait
> notamment ses positions antinucléaires trop radicales. Qu’en
> pensez-vous ? *
>
> *Didier Anger :* Les dissensions ont commencé à se révéler lors du
> Grenelle de l’environnement, en septembre 2007. Le thème du
> nucléaire en a été exclu d’emblée. Ce qui est inacceptable.
> Ensuite, fin 2009, le groupe Vert du Parlement européen a voté un
> texte dans lequel un amendement
> <http://www.bastamag.net/article773.html> stipule que la prise en
> compte du nucléaire est importante dans la lutte contre le
> réchauffement climatique. Cela m’a fait bondir. Et je ne suis pas
> le seul. Enfin, il y a eu cet « ultimatum climatique
> <http://www.bastamag.net/ultimatum-climatique.org> » signé par
> plusieurs associations françaises lors du sommet de Copenhague, en
> décembre dernier, et dans lequel il existe une impasse totale sur
> l’énergie nucléaire. Le texte ne se positionne ni pour ni contre.
> Ce qui est quand même exagéré, surtout pour le Réseau sortir du
> nucléaire qui est cosignataire du texte. Une partie de son conseil
> d’administration s’en est émue, dont moi, et a soutenu la position
> de Stéphane Lhomme qui, réclamait au moins une phrase sur le
> nucléaire, et qui s’est insurgé contre la signature de ce texte.
>
> **
>
> *La lutte contre l’effet de serre ne relève-t-elle pas de
> l’urgence absolue ?*
>
> Si, bien sûr. Mais celle contre le nucléaire aussi. Il n’y a pas à
> privilégier la lutte contre le nucléaire ou celle contre l’effet
> de serre. Nous ne voulons ni de l’un ni de l’autre. Le mouvement
> écologiste, qui est né avec la lutte antinucléaire, avait jusqu’à
> présent toujours été clair sur ce point. Mais sortir de ce système
> prendra du temps. Les solutions ne se trouvent pas du jour au
> lendemain. L’écologie, c’est vivre et habiter le monde autrement,
> raisonnablement. Il s’agit de dessiner un autre projet de société,
> et non de verdir le capitalisme. Il s’agit de construire une
> véritable démocratie, dans laquelle les citoyens auraient le droit
> de choisir et de se prononcer sur les sources d’énergie qu’ils
> souhaitent développer. C’est l’exact contraire de ce qui s’est
> passé pour le nucléaire. En 1974, René Dumont parlait des
> utopistes réalistes quand il définissait les écolos. Disons que
> certains réalistes ont oublié l’utopie. Il ne faut pas être dupe.
> En France, la lutte contre l’effet de serre est une aubaine
> fabuleuse pour relancer le nucléaire. Anne Lauvergeon, présidente
> d’Areva, le dit elle-même : Nicolas Sarkozy – dont le passé
> politique n’est pas franchement écolo – est le meilleur
> représentant de commerce de l’EPR (réacteur pressurisé européen).
>
> **
>
> *Comment expliquez-vous que la lutte contre l’effet de serre ait
> rencontré une forte adhésion alors que celle contre le nucléaire
> peine à prendre de l’ampleur ?*
>
> Le nucléaire est depuis toujours très étatique, très centralisé,
> très militaire et, surtout, sous silence. La promotion et la
> défense du nucléaire relèvent d’une vieille tradition
> antidémocratique, dont il est difficile de sortir. On ne parle que
> si on est obligé de le faire. Donc très rarement jusqu’à
> maintenant. Je suis convaincu plus que jamais par l’urgence de la
> lutte contre le nucléaire. Parce que j’en sais plus aujourd’hui
> qu’en 1972 quand je me suis lancé dans ce combat. Pourtant, je ne
> nie pas l’urgence de la lutte contre l’effet de serre, dont nous -
> les écolos - parlons depuis 1992, année du sommet de Rio de
> Janeiro. René Dumont a même commencé à aborder ce thème en 1974 !
> Si, demain, un accident nucléaire grave arrive, où sera l’urgence ?
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Re: Ou va le réseau Sortir du nucléaire ?

Messagede Nico37 le Ven 7 Mai 2010 20:05

7 mai 2010

Bonjour,

Le Réseau Sortir du Nucléaire est victime de son succès.
Il a grandi très vite.
Sa structure et ses institutions n’ont pas suivi.
En 1977 il y avait un seul salarié, un certain Philippe BROUSSE.
Aujourd’hui, il y en a 12, en CDI.

Ces dernières années, avec une actualité nucléaire riche en événements, le réseau SDN a été très communicatif, très actif, très manif... très efficace.

Il souffre aujourd’hui d’une profonde crise, dont une des causes est un énorme problème de représentativité.
La représentativité des 900 associations et des 27 000 donateurs qui constituent cette fédération, ce réseau.

Vous le savez, dans les statuts actuels, c’est l’Assemblée Générale annuelle qui élit les 9 administrateurs et les 9 suppléants.

En fait le nombre des représentants des associations qui participent aux AG est très faible.
Pour la dernière, les 6 et 7 février, ce sont seulement 85 représentants d’associations,
qui ont trouvé le temps et les moyens de passer un week-end à Lyon.
Bizarre : 85 personnes qui parlent et votent au nom de 28 milliers !!!

Et c’est un problème parce que, de surcroît, ces 85 personnes ne sont pas forcément représentatives des problèmes d’un aussi grand nombre d’associations très hétérogènes, en terme de buts associatifs, d’objectifs statutaires, de volonté de lutte antinucléaire, de nombre d’adhérents, de localisation dans l’hexagone, etc...
Pour beaucoup d’entre elles, la lutte antinucléaire n’est qu’un élément et nullement la priorité : elles s’occupent d’environnement, de produits bio, de sports, de philosophie politique...

Si vous ne bougez pas maintenant, sachez que l’on va repartir
avec le même problème de représentativité pour la prochaine AG à Lyon les 19 et 20 juin prochains.

Depuis la dernière AG quelques militants travaillent
à une idée de représentativité par “bassins nucléaires”, (exemple : Penly, Flamanville, Brennilis, Tricastin, Bure, Soulaines...)
par “bassins d’idées”, (exemple : nucléaire militaire, enfants de Tchernobyl, nourriture irradiée...)
et par “bassins de compétences”, (exemple : faibles doses, pathologies radio-induites...)

Chacun de ces “bassins” éliraient leur “représentant” : un responsable “local”, expérimenté, reconnu, actif, fédérateur...

Et ce sont ces “représentants” qui désigneraient un “vrai exécutif” parmi ces mêmes représentants.
Bref, un nouveau mode de gouvernance, basé sur une démocratie plus représentative,
plus à l’écoute des attentes du “terrain”, et des attentes des “bassins d’idées et de compétences”.

Par ailleurs il est indispensable de revoir complètement le fonctionnement de l’exécutif et ses compétences vis à vis de l’ensemble des salariés.
Il est en effet inadmissible qu’on en soit arrivé à une situation telle que l’ensemble des salariés se mettent en grève pendant un mois,
qu’un directeur applique “son” droit de licencier un porte parole historique, qu’une plainte soit portée par les 9 nouveaux administrateurs contre les 9 administrateurs précédents !!!

Où va t’on ?

Il est fondamental que vous participiez à la prochaine AG.

Ah vous ne pouvez pas
parce que ce n’est pas une bonne date pour vous ?
parce que Lyon, c’est trop loin ?
parce que ça coûte trop cher ?

Vous voyez bien qu’il y a un problème de représentativité, votre représentativité.

- “Oui, mais je vais envoyer un pouvoir.”
- Ah bon ! A qui ?
- A Philippe BROUSSE ? En blanc ?

Vous voyez le problème ?

D’autant plus qu’un “représentant” à l’AG ne peut détenir qu’un seul pouvoir !
Sachant qu’il n’y a que 120 places dans la salle réservée pour cet AG, c’est donc seulement 240 associations qui pourront voter.
Est-ce normal ?

Oui, aujourd’hui, ce sont bien Philippe BROUSSE et les salariés qui ont pris le pouvoir.
La fédération SDN survit aujourd’hui dans un centralisme qui est en train de la tuer.

Sans polémiquer, sachez que, parce que notre association a décidé de soutenir officiellement Stéphane LHOMME, nos mails sont considérés comme des spam par quelques administrateurs actuels, les administrateurs et le directeur refusent de répondre à nos questions, “nos” combats “locaux” sur l’enfouissement des déchets ne seront pas soutenus ni en communication, ni en financement.

Enfin : pourquoi les mailing-listes ne sont-elles pas accessibles aux associations qui les demandent pour communiquer ?

La gouvernance actuelle à décidé d’exclure tous ceux qui sont en désaccord avec eux !

Où est la démocratie, où est la liberté d’expression ?
Nous n’aborderons pas aujourd’hui les raisons de toutes ces dérives.

Il est urgent de réagir.

Par ailleurs, financièrement, la Fédération des 900 associations qui constituent le Réseau Sortir du Nucléaire connaît quelques soucis.
Parce que vous faîtes partie de cette fédération, vous devez savoir que, malgré les appels aux dons, une partie des salariés est aujourd’hui au chômage technique !

Question : la Fédération Sortir du Nucléaire va t’elle devoir se restructurer ?

Savez-vous que les 2/3 de son budget de 1 million d’euros sont absorbés dans les seuls salaires et charges ?
Ne pourrait on pas envisager et étudier une externalisation de certains services, une sous-traitance, le recours à des prestataires, etc...

Merci de prendre très au sérieux votre rôle et votre responsabilité lors de la prochaine AG.
Il y va de la Sortie du Nucléaire...

Infos diverses sur les sites :
http://www.sortirdunucleaire.org/info
http://www.sanu.fr
http://reseau.democratie.free.fr
http://www.villesurterre.com/index.php? ... iew&id=306

Merci de nous faire part de vos intentions.

Nous le répètons : les absents à cette AG seront responsables...

Bien cordialement

Loëtitia CAROUGEAT Présidente d’AUXON-DIT-NON

Michel GUERITTE qui saura le 18 mai prochain si la Justice le condamne à un mois de prison avec sursis ? et 3300 euros ?

http://www.villesurterre.com/index.php? ... iew&id=302


Président de La Q.V. (*) 8 route de Soulaines 10200 VILLE-sur-TERRE
http://www.villesurterre.com

(*) Adhérente à la Fédération Sortir du Nucléaire

(*) Soutenue par la FONDATION POUR UNE TERRE HUMAINE
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Re: Ou va le réseau Sortir du nucléaire ?

Messagede Nico37 le Jeu 23 Déc 2010 14:44

Blague n°1

“Pour les centrales nucléaires, le risque diminue avec le temps !”

Non, ce n’est pas une blague, c’est la déclaration de Alain VICAUD, directeur de l’environnement de l’EDF,
lors de la dernière conférence nationale des CLI, à Paris, le 8 décembre dernier.

Plus une centrale vieillit, plus elle est sûre,
du fait qu’on la contrôle tous les 10 ans... a-t-il déclaré !

Voilà ce qui aurait pu passer comme une lettre à la poste.
Mais alors pourquoi arrêter les réacteurs et pourquoi démanteler les centrales ?

http://www.dailymotion.com/video/xg8ovk ... 01208_news



Blague n°2

“L’éolien n’est économiquement pas viable !”

Non, ce n’est pas une blague, c’est la dernière déclaration du psychiatre député-maire de Brienne-le-Château,
au journal l’Est-Eclair :

http://www.villesurterre.com/images/sto ... eclair.jpg

Auboisement Correct a analysé le sens exact de cette position quasi préfectorale :

http://www.auboisementcorrect.com/6404- ... se-de.html



Blague n°3

“A Morvilliers, on va construire des armoires frigorifiques pour entreposer des singes radioactifs !”

Si vous arrivez à la placer, vous aller avoir un certain succès.

Mais ce n’est pas une blague. Et l’information vient d’être confirmée par la direction de l’ANDRA.
Des cadavres d’animaux de laboratoire irradiés et congelés vont être regroupés, conditionnés et entreposés
au CSTFA de Morvilliers, avant d’être acheminés vers l’installation d’incinération qui se situe dans le Gard !

http://www.villesurterre.com/images/sto ... 20mail.pdf
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Re: Ou va le réseau Sortir du nucléaire ?

Messagede vroum le Sam 22 Jan 2011 07:19

L'impasse actuelle de l'Institution antinucléaire : http://www.p-plum.fr/IMG/article_PDF/article_a93.pdf
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Re: Ou va le réseau Sortir du nucléaire ?

Messagede vroum le Ven 11 Mar 2011 11:17

Lettre ouverte aux organisations nationales adhérentes du Réseau Sortir du nucléaire.

de : Stéphane Lhomme
jeudi 10 mars 2011


Les Alternatifs, l’Alliance écologiste indépendante, Alternative libertaire, les Amis de la Terre, Biocoop-France, Confédération paysanne, Europe-Ecologie-Les Verts, la Fédération anarchiste, le NPA, Sud-Rail, l’Union pacifiste.



OBJET : motions décrétées irrecevables, association arbitrairement "désadhérée", radiations arbitraires des listes de discussion, rapport moral et rapport financier impossibles à étudier avant l’AG, etc… Pouvez-vous encore assumer les pratiques utilisées par les dirigeants putschistes pour garder la mainmise sur le Réseau Sortir du nucléaire ?


Chères amies militantes,

Chers amis militants,

Vous savez que le Réseau Sortir du nucléaire traverse depuis un an et demi une terrible crise interne. Il est évident que vous avez aussi d’autres préoccupations (en particulier, des échéances électorales pour les organisations politiques) mais, en tant qu’organisations nationales, vous avez une responsabilité particulière.

La plupart des organisations nationales ont certes signifié clairement leur condamnation du "putsch" de février 2010 et de mon licenciement, mais les putschistes sont toujours en place et sont engagés dans une abjecte fuite en avant dans les mensonges, les tricheries, l’opacité, la censure, etc.

Il faut sauver le Réseau Sortir du nucléaire. Il ne s’agit donc pas de vous demander de quitter le Réseau mais de signifier (par exemple en suspendant votre adhésion) que vous ne pouvez plus assumer les pratiques injustifiables qui ont cours. Voici quelques exemples de ce qui se passe actuellement du fait des dirigeants putschistes du Réseau :

Les motions pour l’AG sont désormais "triées" par le CA putschiste, qui décrète "irrecevables" celles qui ne lui plaisent pas !

le rapport moral (marqué par une incroyable mauvaise foi) et le rapport financier ne seront reçus par courrier que quelques jours avant l’AG, empêchant la plupart des associations de l’étudier collectivement et de se prononcer.

Une association dont l’adhésion avait été régulièrement enregistrée ("Les jeûneurs vigilants de Taverny") a été "dés’adhérée" après coup du fait des opinions de son animateur principal qui, courageusement, annonce qu’il va jeûner devant le site de l’assemblée générale des 19 et 20 mars 2011.

Depuis quelques jours, un membre du CA élimine des listes de discussion du Réseau toute personne dont les opinions ne conviennent pas à son clan.

la date de l’AG a été fixée volontairement le jour des élections cantonales sous prétexte que le centre de congrès n’avait pas d’autres dates libres, ce qui s’est avéré faux. C’est donc une manœuvre délibérée dans le but de réduire encore le nombre de participants à l’AG et donc mieux la contrôler.

l’équipe au pouvoir dispose d’un "matelas" d’une bonne vingtaine de voix (cf mail précédant) qui lui permet de se maintenir en place : en effet, du fait de pratiques bureaucratiques en vigueur, et alors que le nombre de 875 associations adhérentes est affiché, les décisions d’AG sont adoptées avec à peine quelques dizaines de voix..

Une membre du CA a été dépêchée pour prendre contact avec des membres de mon association (Tchernoblaye) et essayer de les monter contre moi (ce qui a bien sûr échoué).

Une partie de l’argent collecté en faveur de l’association nigérienne Aghir In Man a été conservée par les putschistes alors que les projets de cette association ne sont pas entièrement financés

Etc.

Par ailleurs, sans nécessairement revenir sur l’ensemble de la crise, il faut au moins rappeler que :

l’AG de février 2010 avait interdit tout licenciement jusqu’à l’AG extraordinaire de juin 2010, or le CA "putschiste" a violé cette consigne sous un prétexte qui a depuis volé en éclat (la plainte en justice déposée contre moi a été classée sans suite après investigations du procureur). La décision d’AG a donc été impunément bafouée.

le CA "putschiste" a tenté de garder secrète la lettre du procureur classant sans suite cette plainte, affirmant que ce classement était du à un "retrait de plainte" alors qu’il a été décidé après investigation. Il a fallu une mobilisation de nombreux adhérents pour obtenir copie de la lettre du procureur et faire éclater la vérité.

la fausse grève de 12 salariés (qui savaient à l’avance qu’ils seraient payés, ce qui a été le cas) pour contraindre l’AG à débarquer le CA (en violation des statuts) reste une tâche noire sur le mouvement associatif et même dans l’Histoire du salariat.

Il est clair que les pratiques en vigueur sont incompatibles avec toute idée de démocratie. Je tiens à préciser que, trop écoeurés, ni les ex-administrateurs victimes de la cabale de février 2010, ni moi-même ne voulons revenir "aux affaires". Par contre, il faut que chacun puisse à nouveau se reconnaître dans l’organisation commune de lutte contre le nucléaire et, a minima, ne pas avoir la nausée du fait des pratiques qui y sévissent.

Chacun a compris, je l’espère, qu’il n’y aura pas d’apaisement tant que n’auront pas été moralement condamnées les manœuvres insupportables qui ont eu lieu (débarquement illégal du CA, fausse grève, licenciement injustifié, plainte en justice indigne, mensonge sur la classement de cette plainte, etc)

Lutter contre le nucléaire n’est pas seulement dénoncer les dangers de la radioactivité, c’est aussi résister à l’injustice, au mépris de la démocratie, aux manœuvres, aux mensonges… Il est donc impensable de continuer à tolérer que ces pratiques restent en vigueur dans le Réseau.

Dans l’attente de vos prises de position,

Bien cordialement

Stéphane Lhomme
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