catastrophe nucléaire

Re: catastrophe nucléaire

Messagede Nico37 le Lun 22 Avr 2013 17:51

Fukushima : deux rats morts ralentissent la relance d'un système de refroidissement Edité par Nicolas SCHIAVI avec AFP 22/04

Après avoir volontairement stoppé la centrale accidentée à cause de la découverte de deux rats morts dans un transformateur, la compagnie gérante a pu relancer le système de refroidissement de la piscine de combustible usé du réacteur 2.
Les rongeurs causent décidément bien du tort aux techniciens de Fuskushima. Fin mars, un rat avait vraisemblablement été à l'origine de la panne d'électricité qui avait interrompu une partie des systèmes de refroidissement de la centrale nucléaire. Cette fois, ce sont deux cadavres de ce mammifère omnivore retrouvés dans un transformateur qui ont gêné le processus de réparation avant que la compagnie gérante relance les machines.

"Après retrait des rats, contrôle du transformateur et confirmation qu'il n'y avait pas d'anomalie", Tepco a remis en service le système de refroidissement. La société a ajouté qu'aucun autre problème n'avait été constaté par la suite. Lundi matin, une patrouille de contrôle avait découvert deux cadavres de rats près d'un transformateur extérieur lié au système de refroidissement de la piscine 2. Pour le retrait de ces corps et le contrôle du matériel, il était nécessaire d'éteindre le dispositif.

Des rats et des fuites d'eau radioactive

Le système a été stoppé initialement pour une durée d'environ trois à quatre heures, finalement à peu près respectée. La température de la piscine se trouvait à 13,9°C au moment de l'arrêt et à 14°C lors de la relance. A priori, elle ne risquait pas d'atteindre la limite de sûreté de 65°C fixée par les autorités.

En plus des rats venant perturber les installations électriques, plusieurs fuites d'eau hautement radioactive se sont aussi récemment produites dans des réservoirs d'eau creusés dans le sol, obligeant Tepco à transvaser tant bien que mal le liquide contaminé dans des cuves spéciales, encore en nombre insuffisant. Ces problèmes et travaux supplémentaires imprévus ont montré la vulnérabilité du site, deux ans après le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 qui ont mis le complexe atomique en péril.

La gestion du site doit être améliorée

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a averti lundi qu'il fallait absolument renforcer la fiabilité des équipements vitaux de la centrale saccagée de Fukushima." Une mission de l'organisme onusien s'est rendue en milieu et fin de semaine dernière à Fukushima Daiichi alors que les pépins s'enchaînent dans ce complexe atomique.

La compagnie exploitante, Tokyo Electric Power (Tepco), doit poursuivre ses efforts pour améliorer la fiabilité des systèmes essentiels, pour évaluer l'intégrité des installations et pour élever la protection vis-à-vis des risques extérieurs", a souligné dans un communiqué l'AIEA, à l'issue de cette inspection réalisée à la demande du gouvernement japonais.

Les 13 experts ont passé en revue les méthodes et plans de Tepco, fait le point sur l'état actuel des réacteurs et des piscines de combustible, évalué la situation des rejets radioactifs et pris la mesure des difficultés de gestion de l'énorme quantité d'eau radioactive stockée sur place.

Un futur compliqué

"L'eau accumulée sur le site est le plus gros problème" a souligné lors d'une conférence de presse à Tokyo Juan Carlos Lentijo, qui conduisait la mission de l'AIEA sur place. La compagnie d'électricité doit stocker plus de 250.000 tonnes d'eau radioactive, mais elle est confrontée à des fuites sur trois de ses sept réservoirs souterrains, au point qu'elle vient de décider d'abandonner l'utilisation de ces bassins et de stocker l'eau dans des grosses cuves en surface.

M. Lentijo a prévenu: "il est prévisible que dans un site aussi complexe des incidents additionnels vont se produire, comme c'est le cas en exploitation normale". "Ce qui est important, c'est d'avoir une forte capacité à identifier le plus vite possible les défauts et à y répondre", a-t-il ajouté, précisant que l'AIEA était à la disposition de Tepco pour des conseils et aides.
Nico37
 
Messages: 4787
Inscription: Lun 15 Sep 2008 10:49

Re: catastrophe nucléaire

Messagede Nico37 le Mer 7 Aoû 2013 02:04

" Situation d'urgence " à Fukushima, alors que l'eau radioactive se déverse dans l'océan AFP 06.08

Une "situation d'urgence" a été déclarée, mardi 6 août, par l'Autorité de régulation nucléaire japonaise (NRA) à la centrale de Fukushima, où de l'eau hautement radioactive se déverse toujours dans l'océan Pacifique, sans que l'opérateur Tepco (Tokyo Electric Power) soit en mesure de la contenir.

Selon la NRA, cette eau contaminée est en train de monter vers la surface et dépasse les limites légales d'écoulement radioactif, plus de deux ans après la catastrophe – accident nucléaire le plus grave depuis Tchernobyl, causé par un séisme et un tsunami qui avaient provoqué une panne de grande envergure dans la centrale.
L'ampleur de la menace posée par l'eau contaminée et ses conséquences sur l'environnement halieutique ne sont pas connues avec certitude. Mais les fuites radioactives de ce type peuvent affecter la santé des animaux marins puis celle des hommes qui consommeraient leur chair.

TRITIUM, STRONTIUM, CÉSIUM...

Dimanche, Tepco a communiqué pour la première fois une estimation des fuites radioactives dans l'océan. Bilan : entre vingt et quarante mille milliards de becquerels se sont déversés de mai 2011, soit deux mois après l'accident, à juillet 2013.

Image

A la fin de juillet, la compagnie était revenue sur sa théorie selon laquelle l'eau chargée de tritium, de strontium, de césium et d'autres éléments radioactifs stagnait sous terre, et avait avoué qu'elle atteignait l'océan. Un revirement survenu au lendemain d'élections sénatoriales qui se sont soldées par la victoire du Parti libéral-démocrate du premier ministre Shinzo Abe, largement favorable au nucléaire. A la suite de cet aveu, l'autorité nucléaire japonaise a prévu d'enquêter sur ces fuites et de surveiller la contamination de l'océan.

Tepco avait toutefois assuré que l'impact de cette fuite radioactive dans le Pacifique était limitée et que les analyses d'eau de mer "ne montraient pas d'augmentation anormale des taux de radioactivité". Pourtant, dans des mesures prises dans un puits situé entre les réacteurs et la mer, Tepco avait enregistré un niveau de radioactivité de plusieurs dizaines de milliers de fois supérieur à la dose limite admise pour de l'eau de mer – niveau qui grimpait encore au mois de juillet.

"Nous ne savons toujours pas quelle est la cause précise de ces fuites, qui sont plus compliquées que nous ne le pensions", avait aussi déclaré Tepco, qui fait l'objet de critiques récurrentes pour sa façon, jugée malhonnête, d'informer le public. Pour l'instant, Tepco n'a prévu que des solutions temporaires pour pallier le problème. L'opérateur de la centrale injecte un produit chimique souterrain afin de solidifier les sols et d'éviter que les eaux radioactives ne s'écoulent, mais, selon le quotidien japonais Asahi, il n'est pas efficace au niveau des nappes phréatiques.

TEPCO CRITIQUÉ

Dans la centrale, chaque jour, 3 000 techniciens et ouvriers travaillent d'arrache-pied pour préparer le démantèlement du site, mais ils sont en permanence confrontés à de nombreuses avaries dans des lieux qui leur restent inaccessibles à cause de la radioactivité.

Tepco a été très critiqué pour son manque de réactivité face aux conséquences du tsunami et à la fusion des réacteurs. Dans les premières semaines qui ont suivi la catastrophe, le gouvernement japonais avait autorisé Tokyo Electric Power à déverser en urgence des milliers de tonnes d'eau contaminée dans le Pacifique.

Mais la diffusion de ces eaux toxiques a été vue d'un très mauvais œil par les pays voisins et les pêcheurs japonais. Depuis, la compagnie a promis qu'elle ne déverserait pas d'eau irradiée sans le consentement des localités voisines.
Nico37
 
Messages: 4787
Inscription: Lun 15 Sep 2008 10:49

Re: catastrophe nucléaire

Messagede Nico37 le Mar 13 Aoû 2013 18:32

Nico37
 
Messages: 4787
Inscription: Lun 15 Sep 2008 10:49

Re: catastrophe nucléaire

Messagede Nico37 le Lun 19 Aoû 2013 22:37

Des flaques d'eau radioactive à Fukushima A. G. avec AFP 19/08

Des flaques contenant de l'eau extrêmement radioactive ont été découvertes près de réservoirs d'eau à la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, a annoncé lundi la compagnie d'électricité Tokyo Electric Power, Tepco.
    
Le niveau de la radioactivité, mesuré à environ 50 cm au-dessus de ces flaques, était d'environ 100 millisieverts par heure. Un millisievert par an correspond à la limite d'exposition acceptable pour l'homme telle qu'établie par Commission internationale de protection radiologique. Quelque 120 litres d'eau pourraient s'être échappés d'un réservoir d'eau.
    
Tepco, la compagnie qui exploitait la centrale, a affirmé que l'eau contaminée ne s'était pas écoulée dans l'Océan Pacifique tout proche, mais l'Autorité de régulation nucléaire a demandé à ce que soit étudiée l'éventualité contraire en raison de la présence de canalisations à proximité.   
Nico37
 
Messages: 4787
Inscription: Lun 15 Sep 2008 10:49

Re: catastrophe nucléaire

Messagede Nico37 le Mar 20 Aoû 2013 18:18

Une fuite de réservoir à l'origine de flaques d'eau radioactives à Fukushima avec AFP | 20.08

Un réservoir a laissé s'échapper 300 tonnes d'eau radioactive qui s'est répandue en flaques et dans le sol à la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, a indiqué la compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco) qui essaie de pomper ce liquide pour éviter une extension de la contamination du site.

La radioactivité mesurée à environ 50 cm au-dessus de ces flaques était d'environ 100 millisieverts par heure. Un ouvrier qui serait exposé à ce niveau accumulerait en une heure la dose maximale autorisée en cinq années actuellement au Japon pour les travailleurs du secteur nucléaire, a expliqué le porte-parole de Tepco lors d'une conférence de presse.
L'Autorité de régulation nucléaire a situé cet incident au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires (INES, de 0 à 7), ce qui correspond à une "anomalie". C'est la première fois depuis la catastrophe du 11 mars 2011 que l'autorité nippone diffuse une alerte INES.

EAU CONTAMINÉE DÉVERSÉE DANS LE PACIFIQUE

L'eau a été découverte lundi matin. Elle provient d'un des nombreux réservoirs de stockage installé sur le site pour contenir de l'eau qui a été partiellement débarrassée de certains éléments radioactifs mais reste néanmoins contaminée. Tepco est parvenu mardi à localiser précisément le réservoir qui laisse s'échapper l'eau et a évalué à 300 tonnes la quantité qui avait déjà fui. Il resterait environ 670 tonnes dans ce réservoir.

Un muret mis en place aux abords de ces citernes d'eau est censé arrêter le liquide en cas de fuite. Toutefois, des valves pourraient avoir été laissées ouvertes, laissant ainsi l'eau radioactive s'écouler au-delà, d'où la détection de flaques à l'extérieur de cet espace fermé. La fuite du réservoir se poursuivait toujours mardi en fin de matinée. Avec le temps, cette eau se mêlant à l'eau souterraine accumulée en plus de deux ans pourrait se répandre jusque dans la mer, a reconnu Tepco.

Le 7 août, le gouvernement japonais a finalement rendu publique une estimation de la quantité d'eau contaminée qui se déverse dans l'océan Pacifique depuis l'accident nucléaire : pas moins de 300 tonnes chaque jour. Ces fuites ont été estimées par Tepco, en termes de radioactivité, à entre 20 et 40 000 milliards de becquerels entre mai 2011 et juillet 2013.

Le gouvernement réélu du premier ministre Shinzo Abe, qui avait promis de davantage s'impliquer dans la gestion de cette eau contaminée, prévoit de limiter ce deversement à 60 tonnes par jour à partir de décembre.

CUVES, PRODUIT CHIMIQUE ET FILETS

A la fin du mois de juillet, Tepco était revenu sur sa théorie selon laquelle l'eau chargée de tritium, de strontium, de césium et autres éléments radioactifs stagnait sous terre, avouant qu'elle atteignait l'océan. A la suite de cet aveu, l'autorité nucléaire japonaise a prévu d'enquêter sur les causes de ces fuites et de surveiller la contamination de l'océan.

Ces rejets dans le Pacifique n'étaient cependant un secret pour personne. En janvier, par exemple, un poisson pêché près de la centrale présentait un niveau de contamination radioactive plus de 2 500 fois supérieur à la limite légale – au grand dam des pêcheurs de la région.

Ces fuites d'eau radioactive sont issues du refroidissement des réacteurs ravagés. De l'eau douce y est injectée en permanence pour les maintenir à une température inférieure à 50 ºC. Chaque jour, ces opérations produisent 400 tonnes d'eau hautement radioactive, dont une partie est stockée dans des réservoirs souterrains. Tepco a reconnu que certains d'entre eux fuyaient.
Nico37
 
Messages: 4787
Inscription: Lun 15 Sep 2008 10:49

Re: catastrophe nucléaire

Messagede Béatrice le Ven 23 Aoû 2013 10:04

L'Autorité japonaise de régulation du nucléaire (ARN) a classé, mercredi 21 août, au niveau 3 – celui d'incident "grave" – une fuite d'eau contaminée dans la centrale de Fukushima.

"A Fukushima, les solutions mises en œuvre ne sont qu'un pis-aller"

Directeur général adjoint de l'Institut de radioprotection et de sureté nucléaire (IRSN), en charge de la radioprotection, Jérôme Joly décrypte la situation de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, où a été annoncée une fuite de 300 tonnes d'eau radioactive provenant d'un réservoir de stockage.

Lire : Fukushima : la dernière fuite de réservoir classée en "incident grave"

L'Autorité japonaise de régulation du nucléaire (ARN) a classé, mercredi 21 août, au niveau 3 – celui d'incident "grave" – une fuite d'eau contaminée dans la centrale de Fukushima. Quelle est la nature exacte de cette fuite ?

Jérôme Joly : Le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 qui ont provoqué la catastrophe de Fukushima ont aussi mis hors service tout le système de drainage des eaux du site nucléaire. En temps normal, ce système isolait les bâtiments de la nappe phréatique sur laquelle ils sont construits, afin d'éviter la pénétration des eaux souterraines dans leur sous-sol. Depuis l'accident, cette isolation n'existe plus. D'où, depuis deux ans et demi, la persistance d'infiltrations d'eau, qui sont aujourd'hui le problème majeur à Fukushima. Manifestement, il est loin d'être réglé.

Pour comprendre la situation, il faut savoir que le refroidissement des réacteurs sinistrés – les réacteurs 1, 2 et 3 – est aujourd'hui réalisé par l'injection en continu de 5 m3 d'eau douce par heure et par réacteur. Chaque jour, ce sont ainsi plusieurs centaines de tonnes d'eau qui circulent dans les installations. Or, il s'agit d'un circuit de refroidissement "ouvert" : les cœurs des trois réacteurs ont fondu et ont percé les cuves, et les enceintes de confinement, mises à mal par des explosions dans les jours qui ont suivi l'accident, ne sont plus étanches. L'eau injectée dans les réacteurs, où elle se charge en éléments radioactifs, ruisselle donc et s'écoule dans les galeries techniques, jusqu'au sous-sol des bâtiments des turbines.

Pour éviter que cette eau contaminée ne s'infiltre dans la nappe phréatique, Tepco [la compagnie d'électricité de Tokyo, gestionnaire du site] doit la pomper en permanence, à raison d'environ 700 m3 par jour. Une partie de cette eau – moins de 300 m3 par jour – est traitée et décontaminée avant d'être réinjectée dans le circuit de refroidissement. Il en reste donc plus de 400 m3 par jour, qui sont aujourd'hui stockées dans plusieurs centaines d'énormes citernes réparties sur le site nucléaire.

C'est d'un de ces réservoirs que s'est échappée de l'eau contaminée, dans un volume d'environ 300 tonnes selon l'autorité de contrôle japonaise.

Cette eau est-elle plus radioactive que celle qui s'écoule en permanence vers l'océan, à raison de 300 tonnes par jour d'après les chiffres donnés, le 7 août, par le gouvernement japonais ?


A priori non. On y trouve, vraisemblablement, différents radioéléments, notamment du césium, du tritium, du cobalt et du strontium radioactifs, arrachés par l'eau de refroidissement au combustible nucléaire fondu. Mais sans doute pas à des niveaux plus importants que ceux de l'ensemble des eaux qui ruissellent dans le sous-sol des bâtiments, où l'eau pompée est traitée et décontaminée avant d'être envoyée dans les réacteurs et les réservoirs de stockage. Le problème de l'eau contaminée se pose à l'échelle de la totalité du site nucléaire.

Pourquoi, alors, l'autorité de contrôle du nucléaire a-t-elle, pour la première fois depuis mars 2011, parlé d'incident grave à propos de cette fuite ?


Le niveau 3 auquel est classé cette fuite vient du fait que deux barrières de confinement de l'eau ont été mises en défaut. D'une part, la citerne elle-même, qui se trouve dans un ensemble de réservoirs de stockage installés dans la partie ouest du site de Fukushima. D'autre part, le mur de rétention qui entoure cet ensemble de réservoirs et qui est destiné à contenir d'éventuelles fuites. Il y a donc une double défaillance.

Au-delà de cette explication technique, depuis quelques semaines, l'ARN [structure indépendante mise en place en septembre 2012 pour remplacer la précédente autorité de sûreté, vivement critiquée], de même que le premier ministre japonais, Shinzo Abe, mettent la pression sur Tepco pour que soit trouvée une réponse pérenne à la question de l'eau contaminée. L'un des responsables de l'ARN a déclaré que Tepco n'était pas en mesure de faire face, seul, à ce problème. Peut-être faut-il aussi y voir une volonté de transparence sur la gestion de cette crise.

Quel est le risque sanitaire ?


Les fuites d'eau contaminée vers l'océan ne constituent pas un problème sanitaire majeur. Elles sont marginales par rapport aux rejets massifs, aussi bien aériens que marins, du printemps 2011. Pour le césium 137, le radioélément le plus persistant, ces rejets ont été estimés à environ 60 millions de milliards de becquerels dans l'atmosphère, et à 27 millions de milliards de becquerels dans l'océan, soit la plus forte pollution radioactive en mer de l'Histoire. Par ailleurs, du fait du lessivage par la pluie des dépôts au sol, l'océan reçoit encore aujourd'hui une radioactivité importante, évaluée à plusieurs millions de millions de becquerels par jour.

En comparaison, la contamination de la mer par les fuites actuelles est donc limitée. Son impact écologique éventuel devrait être restreint aux environs immédiats de la centrale, du fait de la capacité de dilution des océans. Les mesures qui sont faites dans le port et dans les eaux proches ne montrent pas pour l'instant de hausse de la radioactivité.

Pour autant, la situation reste préoccupante. Les mesures mises en œuvre à ce jour par Tepco ne sont qu'un pis-aller. Cet état de fait ne peut pas perdurer.

Quelles sont les solutions possibles pour gérer l'eau contaminée ?


Actuellement, la capacité de stockage d'eau radioactive sur le site de Fukushima est d'environ 300 000 m3 et devrait être portée à 450 000 m3 dans les prochains mois. Ce volume ne va faire qu'augmenter, puisque le pompage est permanent. Il n'est pas possible de continuer ainsi indéfiniment. In fine, cette eau devra être prise en charge sur le site par une installation de traitement des effluents liquides, avant rejet en mer. Il faudra une autorisation pour encadrer ces rejets, ce qui nécessite la constitution d'un dossier de sûreté, une démonstration de l'efficacité des traitements, une évaluation des risques, une étude d'impact, une surveillance...

Dans l'immédiat, Tepco a injecté dans le sol, au niveau des stations de pompage, des résines chimiques qui forment une barrière destinée à empêcher l'écoulement de la nappe phréatique vers la mer. Mais cette barrière a pour effet de faire monter le niveau de la nappe qui descend de la montagne vers l'océan, donc d'obliger à pomper toujours plus les eaux qui s'échappent du circuit de refroidissement pour éviter qu'elles se mêlent aux eaux souterraines. C'est sans fin.

Tepco a aussi creusé, en amont du site nucléaire, une douzaine de puits dont la fonction est de pomper les eaux souterraines pour rabattre la nappe phréatique et ainsi abaisser son niveau, afin de limiter les infiltrations dans les bâtiments. A terme, ces eaux rejoindront elles aussi la mer et il faut donc des autorisations de rejet.

De son côté, le gouvernement envisage une autre solution, consistant à geler le sol autour de la centrale, c'est-à-dire à le transformer en permafrost, grâce à des injections d'azote liquide. C'est une option complexe, dont il faut s'assurer qu'elle est à la fois efficace et sans danger.

Dans tous les cas, il s'agit d'opérations difficiles, qui ne pourront être menées qu'en concertation entre toutes les parties prenantes.


http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html
Avatar de l’utilisateur
Béatrice
 
Messages: 1133
Inscription: Dim 28 Nov 2010 01:13
Localisation: dans le 04

Re: catastrophe nucléaire

Messagede Nico37 le Dim 5 Jan 2014 23:12

Nico37
 
Messages: 4787
Inscription: Lun 15 Sep 2008 10:49

Re: catastrophe nucléaire

Messagede Nico37 le Dim 9 Mar 2014 18:50

Les antinucléaire manifestent pour les 3 ans de Fukushima (AFP) 09/03

Des dizaines de milliers de personnes ont participé à une manifestation antinucléaire à Tokyo dimanche à l'approche du troisième anniversaire de la catastrophe de Fukushima, le pire sinistre nucléaire depuis celui de Tchernobyl.
Les manifestants se sont rassemblés dans le parc Hibiya au coeur de la capitale, à deux pas des ministères et autres bâtiments gouvernementaux, avant de marcher vers le parlement.
Ils ont fustigé l'industrie nucléaire et le Premier ministre Shinzo Abe qui plaide depuis son retour au pouvoir il y a un peu plus d'un an pour que soient relancées les centrales de l'archipel, arrêtées par précaution après l'accident de Fukushima. Il juge cette énergie indispensable à un archipel dépourvu de ressources naturelles.
"Il est important que nous continuions à nous faire entendre", expliquait un manifestant, Yasuro Kawai, 66 ans, venu de la préfecture de Chiba, à l'est de Tokyo.
"Il n'y a plus aujourd'hui d'électricité d'origine nucléaire au Japon. Si nous poursuivons cette politique du zéro nucléaire et si nous faisons des efforts pour promouvoir l'énergie renouvelable et investissons dans les technologies à faible consommation d'énergie, il est possible de vivre sans le nucléaire", a-t-il assuré.
Des musiciens ont joué en utilisant de l'électricité produite par de grands panneaux solaires installés dans le parc tandis que des dizaines de commerçants faisaient la promotion de produits manufacturés dans la région de la catastrophe.
Le Japon s'apprête à commémorer le séisme sous-marin d'intensité 9, le tsunami et l'accident nucléaire survenus le 11 mars 2011 à Fukushima dans le nord-est du Japon.

La catastrophe a fait 15.884 morts et 2.636 disparus.

D'après des chiffres officiels et de la police, 1.656 personnes sont décédées depuis de stress et de complications de santé.
L'accident a entraîné une situation inédite avec quatre réacteurs très endommagés et l'émission de grandes quantités d'éléments radioactifs dans l'air, les sols et les eaux de la région.
Il faudra entre 30 et 40 ans pour démanteler les quatre réacteurs les plus endommagés sur les six du site avec des technologies qu'il reste en partie à inventer.
Nico37
 
Messages: 4787
Inscription: Lun 15 Sep 2008 10:49

Re: catastrophe nucléaire

Messagede denis le Mer 16 Avr 2014 19:44

et beh !

le gouvernement japonnais approuve le retour des centrales nucléaires (avec de nouvelle régulations et le développement des énergies renouvelables en parallèle ! )

http://www.hazardexonthenet.net/article ... 04-16_1818
Qu'y'en a pas un sur cent et qu'pourtant ils existent, Et qu'ils se tiennent bien bras dessus bras dessous, Joyeux, et c'est pour ça qu'ils sont toujours debout !

Les Anarchistes !
Avatar de l’utilisateur
denis
 
Messages: 913
Inscription: Mer 26 Jan 2011 19:48
Localisation: Oraison, Alpes de Haute Provence, le zéro-quatre

Re: catastrophe nucléaire

Messagede Béatrice le Lun 9 Mar 2015 21:00

mercredi 11 mars 2015 à 17 h sur Radio Galère, Radio Libertaire et Radio Zinzine

Fukushima - Émission spéciale antinucléaire


Le 11 mars 2011, un tremblement de terre puis un tsunami provoquent l’arrêt des circuits de refroidissement de trois réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima Daichii au Japon, entraînant de très importants relâchements de radioactivité et une contamination massive de l’air, de l’eau et des sols.

Quatre ans plus tard, la catastrophe de Fukushima est toujours en cours dans une indifférence quasi générale.

Ce 11 mars 2015, de 17 h à 20 h, trois radios (Radio Galère, Radio Libertaire et Radio Zinzine) animeront et diffuseront ensemble une émission spéciale sur la catastrophe de Fukushima
, ses conséquences sanitaires, sociales et politiques.

Nous nous interrogerons sur la poursuite de l’industrie nucléaire dans le monde, nullement freinée par les catastrophes successives ; comment le nucléaire constitue un outil de soumission ; et pourquoi il ne nous est plus possible d’accepter encore notre "condition nucléaire".

Les intervenants :

- « Retour sur les aspects techniques de la catastrophe de Fukushima
, du 11 mars 2011 à aujourd’hui », Roland Desbordes, physicien, président de la CRIIRAD
- « Les effets sanitaires de la catastrophe », Kolin Kobayashi, journaliste indépendant
- « Les effets sociaux, les déplacements de populations, la radio « protection » à Fukushima », Cécile Asanuma-Brice, chercheur en sociologie urbaine, vit et travaille à Tokyo
- « Le lobby nucléaire international derrière les normes de « protection », la manipulation », Yves Lenoir, président de l’association « les Enfants de Tchernobyl Belarus »
- « Le nucléaire comme outil de soumission », Thierry Ribault, chercheur au CNRS,
co-auteur de Les Sanctuaires de l’Abîme, chronique du désastre de Fukushima, 2012
- « La "condition nucléaire" », Jean-Jacques Delfour, philosophe, auteur de La Condition Nucléaire, 2014

Le 11 mars 2015 de 17 h à 20 h en direct :
Radio Galère (Marseille 88.4 fm), Radio Libertaire (Paris 89.4 fm), Radio Zinzine (Forcalquier, Pertuis 100.7, Apt 92.7, Manosque 105, Digne 95.6, Sisteron 103, Briançon 101.4, Embrun 100.9, Gap 106.3, Aix-en-Provence 88.1)

Image

P.-S.
Contact : collectif-antinucleaire13 chez orange.fr
Avatar de l’utilisateur
Béatrice
 
Messages: 1133
Inscription: Dim 28 Nov 2010 01:13
Localisation: dans le 04

Re: catastrophe nucléaire

Messagede Béatrice le Ven 17 Avr 2015 21:40

Jeudi 23 avril 2015 à Manosque à 20h Cinéma le Lido

Ciné-débat : The Land of Hope

http://04.demosphere.eu/rv/825

Un film japonais de Sono Sion.

Le destin de gens ordinaires (agriculteurs, jeunes, vieux, femmes enceintes, enfants..) surpris dans leur vie quotidienne par la catastrophe nucléaire. Un film d'une grande esthétique, doux et mélancolique, une fresque impressionnante dénonciatrice constituée de tableaux intimes, qui font entrer dans des intérieurs paisibles au sein desquels le désordre invisible des radiations va s'introduire.
Un débat en présence la Coordination antinucléaire du sud-est poursuivie en justice par Areva s'ensuivra. On compte sur vous pour faire tourner l'info et vous joindre à nous.

Plus d'infos sur l'objet de la plainte sur le site de la Coordination.
http://www.coordination-antinucleaire-sudest.org/
Une boite solidaire sera mise à disposition du public pour aider la coordination à régler les frais de justice.

Image


Crash du vol Barcelone-Dusseldorf : : à 7min du site nucléaire de Cadarache :
http://forum.anarchiste-revolutionnaire ... 32#p195785


Si le jeune pilote de Germanwings voulait vraiment rentrer dans l'histoire, ce n'est pas la montagne de Seyne les Alpes qu'il devait percuter. A cinq minutes de là, il aurait tout aussi bien pu choisir de s'écraser sur Cadarache. Les conséquences de la dissémination dans l’atmosphère de quantités inconnues de matériaux radio-actifs dont plusieurs kilos de Plutonium, et d'Uranium 435 et autres matières hautement radio-actives, de plusieurs kilos de plutonium, auraient été cataclysmiques :

Évacuation de la région "Aix-Marseille", peut-être même de toute la région PACA

Cadarache, ce sont déjà 36000 m3 de déchets radioactifs, dont des centaines de tonnes de déchets, hautement radioactifs (thorium, plutonium…) mal conditionnés et stockés dans des tranchées probablement en train de contaminer sols et nappe phréatique ! Le risque de percution d'un avion sur ce site n'a jamais été évoqué parmi tous les autres risques, sismiques, inondations, pertes d'alimentations électrique, etc.

Qui peut affirmer qu'un autre pilote suicidaire, parmi les 300 000 mille qui volent à l'heure actuelle, n'aura jamais la funeste idée de s'écraser sur un des 350 réacteurs nucléaires en service dans la monde, sans compter tous les autres sites sensibles. Ceux qui racontent que le cœur d'une centrale nucléaire est conçu pour résister à un tel choc sont des menteurs et quid d'une centrale avec ses canalisations d'eau de refroidissement et son système électrique hors d'usage ?

Qui peut encore prétendre que ce type de catastrophe n'arrivera jamais, dans dix ans, dans 40 ans ou dans 80 ans ? Personne ne peut oser l'affirmer, sauf le plus fou des nucléocrates bien entendu ! L'ampleur de la tragédie humaine que cet événement déclenchera est telle qu'elle exige l'arrêt de l'aventure nucléaire !

C'est ce que nous voulons rappeler à l'occasion de la projection d'un très beau film japonais sur la catastrophe de Fukushima, une catastrophe qui dure encore et encore avec ses déversements d'eau contaminée dans le Pacifique... : « THE LAND OF HOPE »

CINEDEBAT Jeudi 23 AVRIL à 20h à MANOSQUE au cinema LE LIDO

http://npamanosque.unblog.fr/2015/04/13 ... e-sud-est/
Avatar de l’utilisateur
Béatrice
 
Messages: 1133
Inscription: Dim 28 Nov 2010 01:13
Localisation: dans le 04

Précédent

Retourner vers Actualités

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 1 invité