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Messagede de passage le Sam 29 Déc 2012 12:25

La France et les Etats-Unis donnent des leçons de démocratie


lu sur http://rebellyon.info/La-France-et-les-Etats-Unis.html

C’est beau comme un tableau de Klimt. La France, s’auto-pro­clame « patrie des Droits de l’Homme », les Etats-Unis qui se pré­sen­tent comme le pre­mier expor­ta­teur de Démocratie, notam­ment en Irak ou en Afghanistan. Ça laisse rêveur. Tous ces salauds de dic­ta­teurs ne sur­vi­vront pas et leurs oppo­sants, des démo­cra­tes, comme nous, triom­phe­ront, lais­sant enfin la jus­tice et l’équité triom­pher. Nous sommes ras­su­rés, nous sommes dans le camp des gen­tils, du « Bien ». Le « Mal » tré­pas­sera.

Ce serait tel­le­ment bien… Mais il n’en est rien.

Commençons par les Etats-Unis. Cette démo­cra­tie « exem­plaire ». Figurez-vous que le Sénat vient de balan­cer à la pou­belle un amen­de­ment impo­sant aux forces de l’ordre d’obte­nir un mandat pour fouiller dans les emails (la cor­res­pon­dance privée) des Américains. Du coup, si la loi est vali­dée par la Maison Blanche, le FBI, la CIA, la NSA et autres agen­ces en trois let­tres pour­ront à loisir fouiller dans la vie privée des Américains si elles esti­ment qu’il y a « une base rai­son­na­ble » per­met­tant de peser que cela pour­rait être utile à une enquête. Dans nos manuels de science poli­ti­que, on appelle les pays où se pra­ti­quent ce genre de choses, des dic­ta­tu­res.

Maintenant, venons-en à la France…

Le rap­port 2012 au Parlement sur les ventes d’armes fran­çai­ses apporte son lot d’infor­ma­tions pas­sion­nan­tes. Nous sommes à la pointe de l’expor­ta­tion des Droits de l’Homme, comme chaque année.

La suite à lire sur : http://reflets.info/la-france-et-les-etats-u…nis-donnent-des-lecons-de-democratie
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Messagede de passage le Sam 29 Déc 2012 13:04

Les banquiers grecs prouvent que le revenu de base est possible Opinions 29 décembre 2012

lu sur http://revenudebase.info/2012/12/banquiers-grecs-revenu-de-base/

La recapitalisation des banques grecques annoncée le 27 décembre pourrait coûter jusqu’à 50 milliards d’euros. C’est autant d’argent qui, au lieu d’augmenter le service de la dette, pourrait être injecté dans l’économie réelle via le revenu de base. Pourquoi financer des banques moribondes au lieu de venir en aide aux citoyens grecs?

Article initialement publié en anglais sur le blog Boiling Frogs.

La Banque centrale grecque vient d’annoncer le coût de la recapitalisation des banques grecques: 27,5 milliards d’euros rien que pour les 4 banques principales, et 40 milliards au total. Un chiffre qui pourrait même atteindre 50 milliards, admet la banque centrale. Soit tout de même environ 20% du PIB de la Grèce.

Quelle arnaque, n’est-ce pas? Et bien en fait, c’est génial : par l’absurdité de leurs actions, les banquiers fournissent la meilleure preuve possible au raisonnement que je développe depuis quelques mois, selon lequel un revenu de base est parfaitement finançable, même dans un pays à la dérive comme la Grèce.

Faisons un calcul simple : étant donné qu’il y a environ 10,7 millions d’habitants en Grèce, et 12 mois dans l’année, cela veut dire que les ploutocrates vont dépenser exactement 315 euros par mois et par citoyen, simplement pour empêcher les banques de faire faillite.

Mais surtout, cela veut également dire qu’au lieu de donner cet argent aux banquiers corrompus, on pourrait donner à chaque citoyen vivant en Grèce un revenu de base mensuel de 315 euros. Je répète: 315 € à chaque citoyen résidant en Grèce, dont les enfants et les retraités, sans aucune forme de bureaucratie, sans condition.

Au lieu de donner de l’argent gratuitement aux banquiers, nos dirigeants pourraient parfaitement stimuler l’économie réelle grâce à des transferts directs d’argent au profit des citoyens, qui sont à la fois les premières victimes de la crise mais aussi les premiers à pouvoir changer quelque chose dans leur pays (puisque les politiciens ne le peuvent apparemment pas sans détériorer la situation à tout point de vue).

Jeter l’argent par les fenêtres
lire la suite ici http://revenudebase.info/2012/12/banquiers-grecs-revenu-de-base/
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Messagede de passage le Lun 31 Déc 2012 12:19

ÉTATS-UNIS La colonie anarchiste de Home (Etat de Washington).


lu sur http://endehors.net/news/etats-unis-la-colonie-anarchiste-de-home-etat-de-washington

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Tacoma. Et, ma foi, en très peu de temps, nous parvînmes à organiser plus d'un millier de crève-la-faim.


Notre attitude, franchement anarchiste et révolutionnaire, fit que les grosses maisons de commerce n'osaient jamais refuser à nos délégations les produits qui leur étaient demandés; on chargeait donc sur des charrettes les marchandises pour les répartir dans la suite selon les besoins de chacun.



En mars 1894, je fis la connaissance d'Oliver Verity qui, ayant entendu parler de moi, vint me voir dans ma boutique de tailleur. Il fit sur moi une très bonne impression, grâce à son énergie, et je remarquai son enthousiasme pour la colonie qu'il venait de fonder à cinq lieues de là, avec George Allen, A Kruger et Frank Devore. Il m'expliqua que la colonie était socialiste, selon le type de la colonie Ruskin dans le Tennessee. Je m'abstins ce jour-là de toute objection.



Vers la fin d'avril éclata la grève des ouvriers des chemins de fer ouest de Chicago. Le jour même, je proposai, dans un grand meeting, la prise de possession de la ligne entre les sans-travail et les grévistes. Mais je m'aperçus vite que ni les meneurs, ni la masse n'étaient prêts à profiter de la faiblesse des capitalistes ruinés par leurs effrénées spéculations..



C'est alors que je m'unis aux camarades Davis, Clark, Funk et Rothsheck pour publier un organe anarchiste. J'écrivis à New-York, au groupe Radikaler Arbeiter Bund et le camarade Mazur me donna l'adresse de Spahn à Portland (Oregon). Celui-ci, avec lequel je me mis en relations, m'apprit qu'on méditait à Portland le même projet que nous a Tacoma, et que le camarade Morris avait déjà une petite imprimerie à sa disposition. Nous nous solidarisâmes donc avec eux pour assurer l'existence du Firebrand.

lire la suite ici http://endehors.net/news/etats-unis-la-colonie-anarchiste-de-home-etat-de-washington
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Messagede de passage le Lun 31 Déc 2012 22:29

Le nouvel an devant les prisons !

lu sur http://www.non-fides.fr/?Le-nouvel-an-devant-les-prisons


Partout, depuis les centres de rétention jusqu’aux institutions pénales !

mardi 11 décembre 2012

Toutes les versions de cet article : [Deutsch] [English] [Español] [français] [italiano] [Nederlands]

Les manifs bruyantes devant les prisons pendant le réveillon sont une tradition courante dans plusieurs endroits du monde pour se souvenir de ceux qui sont détenus par l’État ; une façon d’exprimer sa solidarité avec les personnes emprisonnées.



Si nos manifs se tiennent en dehors des prisons ou des centres de rétention – où les prisonniers font face à la déportation parce qu’ils n’ont pas les bons papiers voir pas du tout de papiers – nous voulons venir ensemble pour casser la solitude et l’isolement.

Le système carcéral n’est pas réformable, parce qu’il est pourri depuis sa racine, ici et partout. Ça ne rend pas les gens meilleurs ni ne contribue à résoudre les conflits sociaux. La coexistence en vigueur, basée sur l’esprit de compétition et l’injustice, met sous les verrous ou déporte des gens, d’une part pour être débarrassée de tout ce qui est considéré comme problématique, d’une autre pour intimider et faire des exemples de ceux qui cherchent désespérément la liberté.

Que les gens soient incarcérés parce qu’ils ont probablement volé ou détruit la propriété, ou même resquillé, ou qu’ils soient en prison parce qu’ils ont fui leur pays d’origine à cause d’un manque de perspective ou de la peur d’être poursuivi en justice – tout cela repose sur le même fait : l’existence de normes prédominantes qui déterminent ce qui est bien ou mal, ce qui doit être protégé et ce qui doit être sanctionné. Les lois et les règles sont décidées par une poignée, et à leur tour d’autres doivent se soumettre à celles-ci. Nous devons en finir avec cette logique de la sanction et son confinement qui en résulte. C’est pourquoi, pour nous, l’abolition de chaque institution coercitive est seulement possible au sein d’un processus qui voudrait renverser l’existence actuelle dans sa totalité, afin de rendre possible un monde sans exploitation et oppression.

Quel que soit l’endroit où vous êtes, rencontrez-vous pour le réveillon devant les prisons, faites du bruit et prenez les rues pour exprimer l’idée d’un monde sans domination et coercition. Nous voulons utiliser notre solidarité et entraide pour abattre tous ces murs pierre par pierre.

Nous voulons un monde sans murs ni frontières.
Nous nous battrons ensemble : JUSQU’À CE CHACUN-E SOIT LIBRE !

Des individus/groupes anarchistes et autonomes

Traduction reprise de Contrainfo
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Messagede de passage le Mar 1 Jan 2013 12:12

Jurançon (64): Nid-béarnais, expulsion demandée par la Croix Rouge!


lu sur http://fr.squat.net/2012/12/31/jurancon-64-nid-bearnais-expulsion-demandee-par-la-croix-rouge/
Adishatz a tot(a)s / Salut à tou(te)s

Dans les coteaux de Jurançon, près de Pau (Pyrénées Atlantiques, 64), un nouveau squat est ouvert dans les locaux de l’ancien hôpital pour enfants du « Nid Béarnais ».

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Ces locaux, appartenant à la Croix Rouge Française, sont vides depuis 2007. Tout comme beaucoup de lieux laissés à l’abandon, il a été pillé.
Nous occupons ces locaux depuis environ 2 mois, et nous avons et continuons de faire, tout notre possible, pour rendre ce lieu plus chaleureux et accueillant. Tout ça avec les moyens du bord, c’est à dire un peu de récup’, pas mal d’huile de coude et énormément de solidarité.
En tout cas, la solidarité, ce n’est pas ça qui étouffe la représentante de la Croix Rouge : Valerie Irrigarai, directrice par Intérim du tout nouveau nid béarnais (situé au CHU de Pau) et qui, lors de l’audience du mardi 11 décembre 2012, a demandé tout naturellement notre expulsion immédiate ainsi que 1000€ de dédommagement pour les dégâts que nous aurions soit-disant occasionné.
Bel exemple d’humanité pour une association comme la Croix Rouge, qui se veut pourtant porteuse de valeurs, bien loin de celles que reflète le comportement de Valerie Irrrigarai qui veut nous jeter à la rue en plein hiver avec 1000€ à payer en guise de cadeau de Noël.

la suite ici http://fr.squat.net/2012/12/31/jurancon-64-nid-bearnais-expulsion-demandee-par-la-croix-rouge/
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Messagede de passage le Mer 2 Jan 2013 20:21

L’aide alimentaire pour les plus pauvres bientôt supprimée ?
Par Nolwenn Weiler (2 janvier 2013)


lu sur http://www.bastamag.net/article2834.html
En France, 3,5 millions de personnes ont recours à l’aide alimentaire, ces produits de première nécessité distribués par les organisations caritatives. Financée grâce au budget européen, cette aide est aujourd’hui remise en cause. Les efforts déployés depuis plusieurs années pour améliorer la qualité de ces aliments, et ne pas enfermer les plus précaires dans la malbouffe, seront-ils réduits à néant ?
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lire la suite ici http://www.bastamag.net/article2834.html
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Messagede de passage le Ven 4 Jan 2013 13:11

Mieux qu’un centre commercial : une épicerie coopérative, culturelle et solidaire dynamise une commune


lu sur http://www.bastamag.net/article2845.htmlPar Camille Botella (4 janvier 2013)

C’est une épicerie, bar, café concert. Un lieu multi-services que font vivre les habitants d’une commune du Morbihan : vente de produits bio, production de bière locale, livraisons pour les personnes âgées, lieu de débat... Une coopérative au service des habitants, dont tous peuvent devenir copropriétaires. Petite visite guidée à Augan, où se réinvente le vivre-ensemble.



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Trouver une alternative au capitalisme marchand tout en créant de l’emploi et en répondant aux besoins locaux ? C’est le défi que se sont lancés en décembre 2009 les 67 associés du Champ Commun, une coopérative de services de proximité à Augan, commune morbihannaise de 1400 habitants. En janvier 2010, ils créent une société (SARL) pour l’exploitation de l’activité économique avec, à la clef, la création d’emplois. Pari réussi puisque aujourd’hui le Champ Commun emploie six salariés et compte plus de cent associés ! Alors que la lutte contre la disparition des services de proximité dans les communes rurales s’organise, le Champ Commun apporte sa pierre à l’édifice.

« On avait envie avant tout de créer un lieu où les gens du village se rencontrent », explique Mathieu Bostyn, co-gérant de la coopérative. L’endroit combine à la fois une alimentation générale et un bar-café, à la programmation musicale et culturelle variée. En plein cœur d’Augan, c’est le lieu où l’on peut se retrouver pour discuter d’un sujet de fond tous les premiers jeudis du mois avec l’association Polen, ou s’initier à la couture avec l’Atelier de Louise et Sandrine. C’est aussi une épicerie, Le Garde-Manger, qui propose des produits bio, locaux, mais pas que.

Devenir copropriétaire de l’entreprise

Les gérants veulent soutenir la production paysanne locale et promouvoir une autre manière de consommer. Pour autant, dans un esprit de service commun, l’épicerie a choisi d’être une alimentation générale ouverte à tous les habitants. Et propose une large gamme tous publics, « dans l’idée de faire une alimentation générale populaire, au sens premier du terme », précise Mathieu Bostyn. On y trouve 1 200 références de produits conventionnels, 350 produits issus de l’agriculture biologique et 200 produits locaux.

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Quand la coopérative voit le jour, les premiers associés créent en parallèle une Société civile immobilière pour l’acquisition d’un bien immobilier destiné à accueillir les différentes activités. Ils diffusent un appel à soutien. Différentes modalités sont possibles : premier niveau, devenir copropriétaire de l’entreprise coopérative en prenant une part sociale, « pour faire appel le moins possible au système bancaire ». Mais s’associer au projet collectif peut passer par d’autres chemins, comme participer aux travaux d’aménagement des locaux, via des chantiers participatifs ouverts et orchestrés par une équipe permanente expérimentée dans les métiers du bâtiment.

Alimenter le champ des possibles

D’autres responsabilités sont partagées par le collectif : la programmation culturelle du bar, ou encore le lien avec les producteurs locaux pour alimenter les rayons de l’épicerie. Le Champ Commun prend de l’ampleur et de nouveaux projets se greffent progressivement. Toujours dans une dynamique de développement local, une micro-brasserie s’est montée et propose une bière maison au comptoir du café, des livraisons pour les personnes âgées ont lieu plusieurs fois par mois et un projet d’accueil en auberge est en train de naître… avec 101 associés. De quoi alimenter le champ des possibles !

Pour que la gestion collective soit avec et au service de la communauté, ses initiateurs ont adopté, en avril 2012, le statut de Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), permettant ainsi aux salariés, bénévoles, usagers, mais aussi aux collectivités publiques, entreprises et associations, d’être sociétaires.

Camille Botella (membre de l’Afip Bretagne)

Photos : © Le Champ commun

Article publié par Transrural Initiatives, revue associative d’information sur le monde rural
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Messagede de passage le Sam 5 Jan 2013 11:19

Les supermarchés, la honte du gaspillage alimentaire jimmy dalleedoo


lu sur http://www.legrandsoir.info/les-supermarches-la-honte-du-gaspillage-alimentaire.html


Aujourd’hui, dans notre système de consommation, c’est un véritable « fléau » qui se manifeste tous les jours. C’est celui du gaspillage alimentaire de la grande distribution.

Quelles sont les critères de sélections des produits de consommation, destinés à la destruction ?

En France, les supermarchés, hypermarchés etc., ont plusieurs critères de sélection. Ces critères de sélection ont pour objectif de proposer aux consommateurs des produits de qualité. Cela est sujet à débat, qui reste dans notre société, presque tabou. Pourtant, les « glaneurs » sont de plus en plus nombreux. la misère prend un essor terrifiant, ce sujet devrait donc être plus que jamais d’actualité. Les accords entre les grand distributeur et associations caritatives existe.
Malgré ces accords, ce sont des millions de tonnes de nourriture consommable qui sont jetées.

La grande distribution présente plusieurs motifs concernant la sélection et la destruction de cette nourriture :

1-le motif de la dlc ( dates limites de consommation) ou dluo (date limite d’utilisation optimale).

D’après la grande distribution, consommer des produits dont la dlc est dépassée comporte des risques. Le consommateur pourrait être malade. Des études officieuses ont été effectuées sur ce sujet. Les résultats c’est que ces produits peuvent, en général, être consommés sans risque, quelques jours après la date limite de consommation. Mais, faisons nous « l’avocat du diable ». Admettons que les consommer après la date de retrait soit effectivement dangereux pour la santé.

Dans ce cas, pourquoi beaucoup de ces produits sont-ils détruits bien avant la date limite de consommation ? Souvent, ces produits sont détruits une semaine avant la date de retrait.

2-le motif du « conditionnement dégradé ».

C’est-à-dire que l’emballage est déchiré, troué, abîmé, etc... le produit n’a que quelques jours de fabrication, voir quelques heures. Il est à plusieurs semaines de la date de retrait, il sera pourtant détruit. Pas de reconditionnement possible.

3-les origines « douteuse » d’un produit.

Par exemple, un distributeur français commande de la viande à un fournisseur alimentaire allemand. Ce fournisseur allemand commande donc à son tour cette viande, prévue pour la France, via un sous-traitant d’un autre pays (ex : Angleterre, pays de l’est etc.…). Arriver dans les rayons français, ce produit pourra être considéré « douteux » et sera donc détruit.

4- la chaîne du froid non respectée.

Un camion qui aurait perdu quelques degrés dans son caisson frigorifique verra sa marchandises partir au broyeur, dès son arrivée.

Ce qu’il faut savoir, c’est que la grande distribution, c’est 2.292.095 tonnes de nourriture gaspillée par an ! C’est l’équivalent de 850 millions d’euros chaque année.
Six fois le budget des restos du cœur, qui servent déjà 100 millions de repas.
Selon un rapport de l’onuaa ( organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), présenté en 2008, 40% de la nourriture produite en France sera détruite.
Oui, Certaines enseignes commerciales donnent une partie de leurs marchandises à des associations. Mais ces donations représentent 1% de la totalité des produits destinés à la destruction.

Pourquoi donner seulement 1% des produits alimentaires et ne pas rester dans cette logique de partage jusqu’au bout ?

Avant la mise a disponibilité des produits dans les rayons des supermarchés, un système de sélection des produits a lieu. Les agriculteurs qui fournissent ces grandes distributions sont évidement en difficulté. Ces agriculteurs se voient refuser des palettes entières de leurs produit. Le motif est que leurs produits sont jugés « hors calibre ». Les échalotes, parce qu’elles ont la peau trop noircie, oignons écorchés etc.…. 15% des produits de ces agriculteurs ne sont pas vendus.

Cela est dû au « normes esthétiques », imposées par la grande distribution, « l’expression idéal des produits de consommation », cette vision commerciale attisée par la concurrence.

on est bientôt dans les périodes de grand froid.

En France, entre 85.000 et 100.000 personnes environ sont sans domicile fixe.
Des personnes meurent encore de faim. Quand ils ont accès à un repas chaud, ils reste limité. Car un seul repas par jour. Ils sont des milliers a travaillé, prolétaires, et ne mangent pas a leur faim. En France, c’est des millions de personnes qui sont en difficulté.

Des personnes ont compris qu’ils auraient peut avoir accès à de la nourriture comestible via les déchets des grands supermarchés. Mais ces supermarchés ont trouvé des solutions pour éviter cela. Ils ferment les containers avec des cadenas ou ils déversent des produits nettoyants sur la nourriture.

Comment acceptezr cela, alors que des supermarchés détruisent de la nourriture comestible, par tonnes ? Pour certaines enseignes commerciales, c’est pas moins de 20.000 euros par mois en gaspillage alimentaire.

Sur le plan international :

Le summum se trouve aux Etats-Unis. 20% des détritus des décharges sont constitués de déchets alimentaires. Les Etats-Unis, c’est 43 millions de tonnes de nourriture jetées par les grandes enseignes de distribution chaque année.
Dans ce pays, le gaspillage alimentaire atteint les 100 milliards d’euro par an.

Dans le même temps, le tiers monde compte plus de 870 millions de personnes souffrant de la faim. Depuis les dernières estimations, ce chiffre a peut être déjà atteint les 1 milliard de personnes. Soit un habitant sur huit de la planète.
14.000 enfants meurent de faim, tous les jours. Cela ne s’appelle plus une catastrophe humanitaire. Cela s’appelle de la barbarie.

Comment accepter cela, alors que des personnes vêtues avec les costumes les plus chères se gavent de saumon sur lit de caviar ?
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Messagede de passage le Lun 7 Jan 2013 21:14

De la nourriture pour manger ou pour jeter ?


lu sur http://www.legrandsoir.info/de-la-nourriture-pour-manger-ou-pour-jeter.html
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Nous vivons dans un monde d’abondance. On produit aujourd’hui plus de nourriture qu’à aucune autre période de l’histoire. La production alimentaire a été multipliée par trois depuis les années 1960, tandis que la population mondiale, depuis lors, n’a fait que doubler. Il y a donc bien assez de nourriture pour tout le monde. Malgré cela, selon ce qu’indique la FAO, 870 millions de personnes dans le monde souffrent de la faim et, chaque année, on gaspille 1,3 milliard de tonnes de nourriture, soit un tiers de la production planétaire. De la nourriture pour manger ou pour jeter ? Telle est la question.

Dans l’Etat espagnol, d’après la Banque Alimentaire, on jette chaque année 9 millions de tonnes de nourriture en bon état. En Europe, ce chiffre atteint 89 millions, selon une étude de la Commission européenne, soit 179 Kg par habitant et par an. Un nombre qui serait même encore plus élevé si on incluait dans ce rapport les résidus des aliments d’origine agricole dans le processus de production ou ce qui est rejeté dans la mer par l’industrie de la pêche. En définitive, on estime qu’en Europe, tout au long de la chaîne agroalimentaire, du champ à l’assiette, on perd jusqu’à 50% des aliments sains et comestibles.

Gaspillage et dilapidation d’un côté et famine et pénurie de l’autre. Dans l’Etat espagnol, une personne sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté, soit 21% de la population. Et d’après l’Institut National de Statistiques, on estime qu’en 2009 plus d’un million de personnes avaient des difficultés pour manger le minimum nécessaire. Aujourd’hui, dans l’attente des chiffres officiels, la situation est sans aucun doute pire encore. Dans l’Union européenne, ce sont 79 millions de personnes qui ne dépassent pas le seuil de pauvreté, soit 15% de la population. Et parmi elles, 16 millions de personnes reçoivent une aide alimentaire. La crise transforme le gaspillage alimentaire en un drame macabre où, tandis que des millions de tonnes de nourriture sont dilapidées annuellement, des millions de personnes n’ont rien à manger.

Comment et où jette-t-on une telle quantité de nourriture ? A la campagne, quand le prix descend en dessous des coûts de production, ou quand le produit ne répond pas aux critères de taille et d’aspect édictés, il est plus rentable pour l’agriculteur de laisser les aliments que de les récolter. Dans les marchés majoritaires ou dans les centrales d’achat, les aliments doivent passer par une sorte de « concours de beauté » qui répond à des critères établis par les grandes chaînes de supermarchés. Dans la grande distribution (supers, hypermarchés…), qui nécessitent un nombre élevé de produits pour être toujours en permanence remplis, même si une bonne partie deviennent caducs et doivent être jetés, il se produit des erreurs dans la confection des commandes, il y a des erreurs de conditionnement et une détérioration des aliments frais. Dans d’autres points de vente au détail, comme les marchés ou les petits magasins, on jette ce qui ne s’est pas vendu.

D’après un rapport de la Fédération espagnole d’Hôtellerie et de Restauration, dans les restaurants et les bars, où 60% des gaspillages sont la conséquence d’une mauvaise prévision ; 30% des aliments sont dilapidés pendant la préparation des plats et 10% correspond à ce que les consommateurs laissent dans leurs assiettes. A la maison, les produits se gâtent parce que nous avons acheté plus que ce dont nous avions besoin, poussés à acheter de trop par les promotions de dernière minute et les réclames de type 2 pour le prix de 1, ou parce que nous ne savons pas interpréter un étiquetage confus ou par des empaquetages qui ne correspondent pas à nos besoins.

Le gaspillage alimentaire a des causes et des responsables divers, mais, en fin de compte, il répond à un problème structurel et de fond : les aliments sont devenus des marchandises que l’on vend et que l’on achète et leur fonction principale, celle de nous nourrir, est passée à l’arrière plan. Ainsi, si la nourriture ne remplit pas certains critères esthétiques déterminés, sa distribution n’est pas considérée comme rentable, elle se gâte avant terme et on s’en débarrasse. L’impact de la globalisation alimentaire au service des intérêts de l’agro-industrie et des supermarchés, qui promeuvent un modèle d’agriculture énergivore, dépendant du pétrole, délocalisé, intensif, qui entraîne la perte de biodiversité et de la paysannerie, a une grande responsabilité dans tout cela. Peu importe que des millions de personnes souffrent de la faim. L’important c’est de vendre. Et si tu ne peux pas acheter, tu ne comptes pas.

Et que se passe-t-il pour celui que tente de recueillir la nourriture excédentaire ? Il se retrouve soit avec un conteneur fermé sous cadenas - comme l’a décidé le conseil municipal de Girone pour les dépôts face aux supermarchés, prétextant « l’alarme sociale » face au fait que de plus en plus de personnes cherchent de la nourriture dans les poubelles - ; ou bien il faudra payer une amende de 750 euros pour avoir fouillé dans les containers madrilènes. Comme si la faim et la pauvreté étaient une honte ou un délit, alors que ce qui est honteux et criminel ce sont les tonnes de nourriture que l’on jette quotidiennement et qui sont le fruit des diktats de l’agrobusiness et des supermarchés, avec la bénédiction des administrations publiques.

Les supermarchés nous disent qu’ils donnent de la nourriture aux banques alimentaires, dans une tentative de se blanchir. Mais, d’après une étude du Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et de l’Environnement, seulement 20% d’entre eux le font. Et cela, en outre, n’est pas une solution. Donner de la nourriture peut être une réponse d’urgence, un pansement, voir un garrot en fonction de la blessure, mais il est indispensable d’aller à la racine du problème, aux causes qui provoquent le gaspillage et remettre en question le modèle agroalimentaire pensé non pas pour nourrir les personnes mais pour produire le profit d’une poignée d’entreprises.

Nous vivons dans le monde des paradoxes : des gens sans maison et des maisons sans gens ; des riches plus riches et des pauvres plus pauvres ; du gaspillage de nourriture et des gens qui ont faim. On nous dit que le monde est ainsi fait et que c’est une question de malchance. On nous présente cette réalité comme inévitable. Mais ce n’est pas vrai. Et en dépit du fait que le système et les politiques actuelles se disent neutres, elles ne le sont pas. Elles sont déterminées par des choix idéologiques clairement réactionnaires : elles cherchent le profit et la survie de quelques uns sur le dos de la grande majorité. Ainsi fonctionne le capitalisme, même lorsqu’il s’agit de manger.

Esther Vivas

http://esthervivas.com/francais/de-la-n ... r-manger...

Article publié dans Público, 01/01/2013.

Traduction française pour Avanti4.be : Ataulfo Riera.
http://www.avanti4.be/analyses/article/de-la-nourriture

+info : http://esthervivas.com/francais/
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Messagede de passage le Mer 9 Jan 2013 14:28

Modèle allemand
Et si on délocalisait nos vieux ?
Par Agnès Rousseaux (9 janvier 2013)

lu sur http://www.bastamag.net/article2869.html

Vivre en maison de retraite coûte cher en Allemagne (comme en France d’ailleurs). Entre 2 900 euros et 3 400 euros par mois. 400 000 retraités allemands seraient aujourd’hui dans l’incapacité de payer une telle somme. La solution (néolibérale) ? Délocaliser les maisons de retraites dans les pays de l’Est. Plus de 10 000 Allemands vivraient aujourd’hui en Hongrie, République tchèque ou Slovaquie, révèle une enquête du quotidien britannique The Guardian. La Thaïlande ou les Philippines accueillent également de plus en plus de retraités allemands.

Mêmes principes que pour les délocalisations d’usines : là-bas, le « coût du travail » est plus faible, tout comme la construction et l’entretien des bâtiments, les coûts de fonctionnement (blanchisserie, restauration...). Bref, les maisons de retraite y sont plus compétitives, les vieux y coûtant moins chers.

« Déportation inhumaine »

Des associations allemandes dénoncent une « déportation inhumaine ». Une partie de ces retraités partent pour avoir accès à des soins moins chers, d’autres subissent cette délocalisation. En particulier les personnes atteintes de maladies dégénératives, parfois inconscientes de ce transfert. Celui-ci peut avoir de graves conséquences sur leur état de santé. « Les personnes atteintes de démence sénile, en particulier, peuvent avoir des difficultés à s’orienter dans une culture tout à fait étrangère, avec une langue totalement différente, parce qu’ils vivent complètement dans un monde composé de leurs souvenirs passés », souligne Sabine Jansen, présidente de la Société Alzheimer d’Allemagne.

Pendant longtemps, le secteur de l’hébergement de personnes âgées a fonctionné en Allemagne grâce à l’emploi massif de travailleurs non qualifiés venus de l’Est. Et payés moins cher. Une solution qui atteint aujourd’hui ses limites, dans un pays qui connaît l’un des plus rapides vieillissements. L’Allemagne devrait compter 4,7 millions de personnes dépendantes en 2050. Le nombre de retraités ne pouvant pas payer un loyer en maison de retraite augmente de 5 % par an.

La loi européenne interdit pour le moment aux organismes d’assurance de signer directement des contrats avec des maisons de retraite en dehors de l’Europe. Mais face à la situation, la législation pourrait évoluer. Et demain, tous les retraités européens, dépendants ou malades, seront-ils contraints de passer leurs vieux jours en Grèce ou au Bangladesh ? Sur ce sujet également, faudra-t-il s’inspirer du « modèle allemand » ? En France, on expulse bien les nonagénaires des maisons de retraite...
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Messagede de passage le Jeu 10 Jan 2013 22:34

Société Le mariage pour personne

lu sur http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article5132

Le mariage va être ouvert aux couples homosexuels. Il faut défendre l’égalité des drots. Mais les revendications devraient porter sur la suppression de cette institution de contrôle et défendre la généralisation de droits attachés aux individus en dehors de toute considération de leur vie affective et/ou sexuelle.

Le mariage, union traditionnelle d’un homme et d’une femme pour procréer et régler les questions d’héritage, va être ouvert en France aux couples de même sexe. Après certains pays, avant d’autres. Les arguments en faveur de ce changement sont essentiellement liés à la parentalité (et les opposants ne s’y trompent pas) : reconnaissance d’un deuxième parent, droit à l’adoption de couple, droit à la procréation médicalement assistée (PMA) pour les femmes. Cette modification est aussi rendue nécessaire par une revendication d’égalité. Mais de quelle égalité s’agit-il ?

Le mariage du couple, c’est la reconnaissance de son amour par le monde entier et en particulier par l’État. Pour l’autoriser, des fonctionnaires et des élu-e-s étroits d’esprit peuvent vérifier les couples à composante étrangère ou qui leur paraissent bizarres et éventuellement pourrir leur amour. Ne pas faire reconnaître sa vie privée par l’État, c’est lui ôter les moyens de la contrôler.

Le mariage sert à quoi d’autre ? Réduire ses impôts s’il y a déséquilibre de revenus ; affirmer qu’on n’est plus « disponible », le port d’un anneau affichant cette indisponibilité ; voir ses allocations réduites pour cause de conjoint…

Le mariage hétéro, ça sert aussi à ce que l’homme dispose d’une employée de maison bon marché (pourquoi les robes de mariées sont-elles blanches ? pour être assorties à la machine à laver et à la cuisinière) et à ce que la femme ait un propriétaire dûment reconnu par l’État et le monde… Le mariage est une institution patriarcale et de contrôle et réclamer son extension ne devrait en aucun cas être l’une de nos revendications. La réalité étant ce qu’elle est, soutenir le mariage pour toutes et tous est comme soutenir le droit de vote des immigré-e-s : une revendication minimum d’égalité parallèle à des revendications contradictoires et plus fondamentales.

Rompre avec l’ordre patriarcal
Ce qui est nécessaire, c’est l’abolition du mariage. Après avoir obtenu la reconnaissance de la parentalité des gens qui aiment un enfant et s’entendent autour de lui (ce qui aiderait les beaux-parents éjectés des vies de couple hétéro) ; le droit à l’adoption pour les associations parentales variées ; le droit à la PMA aux femmes sans tenir compte de leur statut affectif (pour la GPA, gestation pour autrui, il conviendra d’attendre qu’une chirurgienne française porte pour un couple d’homos soudanais pour envisager que ce ne soit pas de l’exploitation économique).

Il faut aussi obtenir un statut économique individuel des personnes, où les choix de vie affective n’aient pas d’influence sur le montant des impôts dus ou des allocations perçues ; inventer des solutions pour la conservation des logements loués ou achetés en cas de décès d’un occupant, et pour tous les problèmes de la vie que le mariage permet de résoudre. Ce serait l’occasion de s’interroger sur l’héritage aussi.

Alors il nous faut soutenir un plan en trois étapes : – soutenir le mariage pour tous les couples qui le souhaitent contre tous les réacs ; – obtenir la satisfaction des revendications énumérées ci-dessus ; – obtenir l’abolition du mariage vidé de son intérêt.

Christine (AL Orne)
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Messagede de passage le Sam 12 Jan 2013 16:18

Les 30 000 indigènes et paysans qui ont réalisé l’impossible.
Martín Cúneo


lu sur http://www.legrandsoir.info/les-30-000-indigenes-et-paysans-qui-ont-realise-l-impossible.html
Image



Équateur : CHEVRON-TEXACO doit payer le plus grand dédommagement de l’Histoire.

Lors d’un procès, inédit dans le monde entier, en janvier 2012, la justice Équatorienne a confirmé la condamnation émise un an plus tôt : l’industrie pétrolière Chevron-Texaco est coupable d’avoir déversé des millions de tonnes de produits toxiques pour la forêt amazonienne et doit payer une facture de 19 200 000 000 de dollars, chiffre le plus élevé dans l’histoire des indemnisations prescrites par la justice.

Les avocats des 30 000 Indigènes et Paysans qui composent l’Assemblée des Victimes de Texaco, n’ont pas tardé à entreprendre des démarches pour recouvrer cette somme. Pas en Équateur, d’où l’entreprise américaine a retiré ses fonds il y a un moment, mais au Canada, au Brésil, en Colombie et en Argentine.

C’est dans ce dernier pays que les démarches ont donné leurs premiers résultats. Le 7 novembre la justice argentine a décrété la saisie de tous les fonds de l’entreprise. Une nouvelle que n’ont pas spécialement apprécié les investisseurs : la neuvième industrie pétrolière dans le monde a commencé le mois de décembre avec de fortes chutes en Bourse. Le premier pas pour réparer un des plus grands épandages toxiques de l’Histoire est maintenant franchi.

Le premier baril de pétrole

Le 27 juin 1972, le premier barril de prétrole de l’Amazonie Equatorienne est arrivé à Quito, et a été reçu avec tous les honneurs dus à un Chef d’État. Il était exposé sur un coussin en haut d’un char et le cortège avançait au milieu de la foule jusqu’à ce qui représentait le Temple du Collège Militaire. Au bord des rues se bousculaient les habitants de Quito qui souhaitaient la bienvenue à une nouvelle « ère de prospérité », selon la voix nasillarde de la presse nationale.

Quarante ans plus tard, la région où a été extrait le pétrole qui a rempli ce baril est la plus pauvre de l’Équateur. Et c’est celle qui présente les taux de cancer les plus élevés de tout le pays. L’air sent l’essence, la terre sent l’essence, l’eau sent l’essence.

Hermenegildo Criollo nous a raconté dans une cafeteria du centre de Lago Agrio, capitale de cette région pétrolière, sa première rencontre avec la Texaco. Criollo est né dans la communauté Cofán (Indigène] de Dureno. Il était suffisamment âgé pour se rappeler : les rivières qui entouraient le hameau fournissaient l’eau pour boire ainsi que du poisson en abondance ; et les forêts, des animaux à chasser ainsi que des remèdes naturels.

Ils sont venus en hélicoptère. « Tout le monde avait peur, nous n’avions jamais vu de notre vie quelque-chose comme ça , qui volait dans l’air, et nous nous sommes cachés dans la forêt » . C’était en 1964. Texaco a entrepris la construction de son premier puits, Lago Agrio I. . « En passant par là nous avons vu cinq hectares de forêt coupés. Ils nous ont appelés pour que nous nous approchions. » En ce temps là, ils ne parlaient pas un mot d’espagnol, raconte Criollo. Et encore moins d’anglais. Ils leur donnèrent trois assiettes, quelque-chose à manger, et quatre cuillers. Ce fut le seul prix qu’ils reçurent en échange de centaines de milliers d’hectares.

Les jours suivants, les Cofán s’aperçurent d’un changement dans le bruit qui venait des machines. L’entreprise commençait à creuser. Un matin, sur les rives de la rivière et très près de la communauté, une grande tache noire est apparue.
- Qu’est-ce que c’est que ça ? D’où ça vient ? Se demandait la communauté. Ni les anciens ni les chamanes n’avaient jamais vu une marée noire.

« Nous ne savions pas que c’était le pétrole », dit Hermenegildo Criollo. Les marées noires et les déversements toxiques finissaient par couler jusqu’à la rivière qu’utilisaient les Cofán pour boire, se baigner, arroser leurs cultures, et là où buvaient les animaux. « Nous vivions à côté du pétrole et prenions l’eau en contrebas. Nous ne savions pas que cette eau était contaminée », dit Criollo.

« Alors ont commencés les maux d’estomac, les maux de tête. Nous nous baignions dans la rivière et avions le corps couvert d’éruptions. C’étaient des maladies que nous n’avions jamais vues » . Son premier enfant est mort à 6 mois pour des problèmes de croissance. Le second est né sain mais les choses n’ont pas tardé à s’envenimer. « Quand il avait trois ans, il pouvait déjà nager et marcher. Je l’ai emmené un jour à la rivière. Et l’enfant, en se baignant, a pris de l’eau contaminée. Il a commencé à vomir en rentrant à la maison. Il a fini par vomir du sang. Il est mort en moins de 24h. Deux enfants. Alors, j’ai dit « Que puis-je faire ? Comment pouvons-nous nous défendre de maladies qui viennent de partout ? »

Le cas de la communauté de Dureno n’est pas un cas isolé. Quand Texaco a abandonné l’Équateur en 1992, il a oublié d’emporter 60 millions et demie de litres de pétrole répandus dans l’écosystème amazonien et 68 000 millions de litres d’eaux toxiques qui avaient été déversées dans les rivières. Sans parler des millions de mètres cubes de gaz qu’ils ont brûlé à l’air libre. Un désastre environnemental et social qui n’est comparable qu’aux plus grands de l’Histoire : Tchernobyl, la marée noire du Golfe du Mexique, Bophal ou Exxon Valdez. Encore que, dans ce cas, il ne s’agisse pas d’un accident mais d’une volonté délibérée de faire des économies - ainsi que l’a stipulé le jugement.

Indigènes et Colons.

L’un des obstacles principaux pour affronter Texaco était le manque de confiance régnant entre les deux groupes principalement touchés par la contamination : les peuples Indigènes et les Colons, peuples de la Sierra équatorienne qui étaient arrivés dans la région à la recherche d’un emploi au fur et à mesure que Texaco gagnait du terrain sur la Forêt.

Humberto Piaguaje fait partie du peuple Secoya (Indigène]. Il reste à peine 445 membres de sa culture millénaire, guettée par la contagion générale et les changements forcés de son mode de vie. « Ce fut un processus de construction bien difficile au début », dit-il. Il se souvient quand Luis Yanza, un des premiers leaders des Colons, a commencé à convoquer des réunions : « Les gens disaient : Merde ! Comment allons nous nous unir avec les colonisateurs ? Eux qui sont venus aussi pour détruire notre Forêt ? » Les rives de la rivière, d’où ils tiraient l’eau et le poisson, étaient constamment polluées par le pétrole. Des maladies pour lesquelles ils n’avaient pas de remède décimaient la population, amenant au bord de l’extinction ses coutumes, sa langue, sa mémoire et ses croyances.

« Nous nous sentions bien seuls face à tout cela. Mais nous avons dit :’ Non, car nous devons nous battre au delà de tout cela, nous devons faire front en nous unissant tous. Malgré tant de différences, celles de ne pas connaître la culture, de parler d’autres langues’. Nous avons créé le Front de Défense de l’Amazonie » , dit Humberto Piaguaje.

Des années plus tard, en 2001, l’organisation s’agrandit avec la création de l’ Assemblée des Victimes de Texaco. Aujourd’hui, Piaguaje remplit les fonctions de Coordinateur Adjoint de cette organisation qui rassemble 30 000 Indigènes et Colons. Le but principal de l’Assemblée est d’obtenir par les tribunaux la justice et la réparation de tous les dommages environnementaux et sociaux produits pas Texaco durant ses 28 années d’activité pétrolière.

« Le jugement du siècle »

En 1993, un groupe d’avocats, Colons et Indigènes, avaient déjà déposé plainte contre Texaco à New York. Mais le jugement avait été systématiquement bloqué par l’équipe millionnaire des avocats de l’entreprise. L’argument principale de l’entreprise pétrolière était que le procès devait se tenir en Equateur. « Texaco considérait qu’ici la justice est très corrompue et qu’ils pourraient acheter les juges avec quelques centimes », explique Alejandra Almeida, d’Action Ecologique. En 2002, Texaco a atteint son but : le jugement de New York a été transféré en Equateur.

Mais les choses ne se sont pas passées comme l’espérait l’entreprise, dit Almeida : « Texaco n’avait pas compté sur le fait que la mobilisation allait être vigilante tout le temps et c’est ce qui a fait pression sur les juges pour qu’ils ne puissent pas se vendre. Avec des centaines d’Indigènes à la porte du tribunal, il ne pouvait arriver à aucun juge de faire quoi que ce soit d’atroce . En Équateur, les procès se gagnent dans la rue. C’est avec cela que n’a pas compté Texaco ». Les médias ont commencé à parler de « Jugement du siècle ».

Le 23 juin 2003 a commencé le procès contre Chevon-Texaco à Lago Agrio. Comme soutien aux avocats qui représentaient les 30 000 victimes, il y avait un jeune homme appelé Pablo Fajardo. Il était né dans une famille de Colons modeste. Il était sur le point de terminer ses études de Droit au loin.

« J’étais l’assistant de deux avocats de Quito très connus. L’un vivait aux États-Unis, l’autre à Quito, mais il s’est déclaré malade pendant le procès. Et en 2005, j’ai décidé d’assumer moi-même le procès. J’étais avocat depuis à peine un an. En face de moi il y avait huit avocats de Chevron. Celui qui avait la plus petite expérience en avait une de 25 ans », raconte Pablo Fajardo dans son appartement de Lago Agrio. Il faudrait plus de deux maisons entières pour regrouper tout le matériel du procès : 230 000 heures qui comprenaient les témoignages des victimes, les analyses sur le terrain, et les éléments de 18 années de procédure.

La fin d’une « guerre de 50 ans » .

Il est difficile d’imaginer un procès plus inégal. Depuis le début, Chevron a dépensé plus de I 000 000 000 $ en avocats et en expertises. « Nous, nous avons dû chercher jusqu’au dernier centime pour poursuivre la lutte. Non seulement cette différence est considérable mais ils ont les moyens de manipuler l’information, d’acheter les gouvernements, de soudoyer les journalistes, ils ont l’argent suffisant pour diriger le monde entier » dit Fajardo.

Ces différences et son manque d’expérience en tant qu’avocat ne semblent pas avoir été un obstacle contre les avocats de Chevron-Texaco . Il s’appuyait sur une évidence de contamination que l’entreprise elle-même ne s’est sentie gênée de nier à aucun moment. Elle a même essayé d’en nuancer la portée. Entre 2003 et 2010, le procès s’avançait sans bonnes perspectives pour la multinationale. Son équipe d’avocats n’en a pas moins tenté plusieurs tactiques.

D’abord, elle a tenté de refuser le procès sous pretexte que l’Assemblée des Victimes était une « association criminelle » qui avait pour but de pressurer l’entreprise. Ensuite, elle a essayé que le procès revienne aux États-Unis parce que l’Equateur ne remplissait pas les conditions pour un procès juste.

Ça n’a pas marché. La pression extérieure était constante. De même que les manifestations à Quito, appuyées par des groupes écologistes, la confédération indigène de l’Amazonie et celle de tout l’Equateur. Constantes aussi étaient les assemblées massives, les prises d’assaut de la Justice de la République et les services de veille, à toutes les heures du jour, tous les jours de l’année, pour empêcher des contacts indésirables entre les représentants de l’entreprise et les juges.

Une issue collective

Le 14 février 2011, la justice Equatorienne a fini par émettre un jugement. Et elle l’a répété en janvier 2012 : Chevron-Texaco était coupable. L’entreprise devait payer 19 200 000 000 de dollars, dédommagement le plus élevée de l’histoire de l’humanité. Mais les victimes ne pensaient pas à devenir des millionnaires au milieu de la contamination et de la misère. Les 30 000 plaignants ont décidé que l’argent ne serait pas distribué individuellement mais de façon collective. La majeure partie de l’indemnisation servira à la réparation de l’environnement. Le reste ira aux hôpitaux, aux écoles, à l’approvisionnement en eau potable et autres investissements pour le développement de la région.

Maintenant, il faut toucher l’argent, ce qui est une question sensible dans la mesure où Chevron n’a pas de fonds en Equateur. « Nous devons obliger par la loi Chevron à payer pour les crimes commis. Nous irons là où Chevron a des fonds », dit l’avocat des victimes, Pablo Fajardo. La justice d’Argentine a été la première à accepter la demande de l’Equateur. Mais il sera nécessaire de s’appuyer sur davantage de pays pour parfaire la réparation. Le Canada, le Brésil et la Colombie sont quelques uns des pays où la lutte continuera pour compenser les dommages causés par Texaco entre 1964 et 1992.

Indépendamment de ce qui arrive concernant les dédommagements, le jugement est d’ores et déjà « historique » dit Fajardo . Pour cet avocat ce jugement ne concerne pas seulement Chevron, les plaignants, et l’Amazonie. « Ce qui est en jeu, c’est tout un système d’entreprises qui a pendant des dizaines d’années commis en toute impunité des crimes énormes en Amérique Latine, en Afrique, en Asie et dans toutes les parties du monde », dit-il.

Pablo Fajardo parle d’une « guerre de quasi 50 ans » en Amazonie Equatorienne. Les premières 28 années furent un « massacre constant » de la part de Texaco. 28 années au cours desquelles ils ont « bombardé avec des toxiques » l’air, l’eau , la terre et la forêt. « Les derniers 18 ans nous avons peu à peu réagi et nous avons pu affronter ce pouvoir réél [ou royal]. Jusqu’à il y a peu, les gens en Équateur et dans le monde pensaient qu’il était impossible qu’un groupe d’Indigènes, de Paysans, de Gens Pauvres, dans un pays du tiers-monde, puisse affronter une entreprise aussi puissante que Chevron. Nous sommes en train de démontrer que c’est possible et que ça peut se faire, qu’il est possible d’aller beaucoup plus avant, qu’on peut changer les choses, qu’elles ne sont pas intouchables, qu’ils ne sont pas invincibles ».

Source : http://www.diagonalperiodico.net/global ... nas-y-ca...

(Cet article a été repris de nombreuses fois dans la presse hispanophone.)
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Messagede de passage le Mar 15 Jan 2013 21:04

intervention armée de la France au Mali : honni soit qui oublie les populations civiles

lu sur http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article5281

Répondant à un appel d’autorités maliennes, la France a envoyé des militaires affronter des “terroristes islamistes”.

Afghanistan, Irak, Libye ... ces guerres sont-elles venues à bout du terrorisme, ou, au contraire, ne l’ont-elles pas entretenu ? On peut certes apporter une aide à un État souverain qui la demande. Mais « le Mali est actuellement un État en situation de dissolution » rappelait récemment Rony Brauman. Il poursuivait : « Reprendre Tombouctou, Gao ou Kidal ne devrait pas être compliqué, mais c’est le fameux jour d’après qui pose un problème ; s’il n’y a pas un État, un ensemble intégrateur, ce jour-là sera celui d’une catastrophe. » [1]

Ci-dessous, deux communiqués – l’un, récent, de MSF qui appelle au respect des populations civiles, l’autre d’Amnesty International, publié en décembre dernier à la suite de l’adoption par le conseil de sécurité d’une résolution autorisant une intervention armée au Nord-Mali – et un article de décembre dernier où Rony Brauman évoquait le risque de déstabilisation de toute la région.

[Mise en ligne le 14 janvier 2013, mis à jour le 15]





Communiqué de Médecins sans frontières [2]

MSF appelle au respect des civils dans le Nord du Mali
Le 13 janvier 2013

A la suite des violents combats à Konna et des bombardements survenus à Léré puis à Douentza dans la nuit de samedi à dimanche, Médecins Sans Frontières (MSF) demande à toutes les parties au conflit au Mali de respecter les populations civiles, ainsi que l’intégrité des structures de santé.

A Douentza, une localité située au nord-est de Mopti, les bombardements ont repris dimanche matin. Une équipe médicale de MSF se trouve actuellement à l’hôpital afin d’y appuyer les activités médicales.

« En raison des bombardements et des combats, personne ne se risque à bouger dans la ville et les patients n’arrivent pas à l’hôpital », explique Rosa Crestani, responsable des programmes d’urgence de MSF. « Nous sommes inquiets pour les personnes résidant à proximité des zones de combat et demandons à toutes les parties au conflit de respecter le sort des populations civiles et l’intégrité des structures médicales. » Dans la nuit du 10 au 11 janvier, MSF avait déjà reçu « plusieurs appels faisant état de nombreux morts et blessés à Konna, y compris parmi les civils », précise le Dr Mego Terzian, responsable des opérations d’urgence Mali à Paris.

MSF a déjà acheminé deux camions chargés de matériel médical et de médicaments destinés aux structures de santé de la région de Mopti. De nombreux habitants de la région de Mopti auraient également fui les combats, plusieurs localités s’étant vidées de leurs habitants. MSF s’efforce actuellement de localiser ces personnes déplacées afin de leur apporter une aide médicale via des dispensaires mobiles.

Suite aux bombardements survenus à Léré, plus au nord, plusieurs centaines de personnes ont traversé la frontière mauritanienne. Les équipes de MSF en Mauritanie ont activé leur plan d’urgence et sont sur place pour leur porter assistance. « Déjà 200 réfugiés sont arrivés en voiture ou en camion dans le camp de Fassala, en Mauritanie », explique Karl Nawezi, responsable des programmes de MSF en Mauritanie. « Ces derniers nous ont confié que de nombreux autres réfugiés, qui n’avaient pu trouver de véhicule, avaient fui à pied en direction de la frontière. »

Au-delà des activités médicales menées à Mopti et Douentza, MSF travaille dans les régions de Tombouctou et Gao. A Tombouctou, où ses équipes interviennent dans l’hôpital de référence, MSF a reçu une dizaine de blessés à la suite des combats situés à plus de sept heures de route. Nos équipes travaillent également dans neuf centres de santé communautaires des environs de Tombouctou. MSF mène enfin des activités d’approvisionnement en médicaments et en matériel médical, et tente d’augmenter son soutien médical et chirurgical à proximité des zones de combat.



Communiqué d’Amnesty International [3]

Une intervention militaire au Mali risque d’aggraver la crise
Le 21 décembre 2012

Le feu vert donné par le Conseil de sécurité des Nations unies à une intervention armée au Mali risque d’aggraver la crise humanitaire et des droits humains dans le nord du pays, a indiqué Amnesty International vendredi 21 décembre.

Jeudi 20 décembre, le Conseil de sécurité a adopté à l’unanimité une résolution autorisant le déploiement d’une force sous conduite africaine qui pourra employer tous les moyens à sa disposition afin de reprendre le nord du pays aux mains des « groupes terroristes, extrémistes et armés ».

« Une intervention militaire internationale risque fort d’accroître l’ampleur des atteintes aux droits humains auxquelles nous assistons déjà dans le cadre de ce conflit », a indiqué Salvatore Saguès, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest d’Amnesty International.

Dans le nord, les civils subissent le régime des groupes armés islamistes qui contrôlent la région depuis le mois d’avril.

Amnesty International craint que lors de cette intervention, les attaques menées sans discrimination, les détentions arbitraires, la torture, les exécutions extrajudiciaires et l’utilisation d’enfants soldats par les deux camps ne se généralisent encore davantage.

Afin d’empêcher une recrudescence des violations des droits humains, elle demande à l’ONU de veiller à ce que toute opération militaire soit cadrée par de réelles garanties concernant la protection de la population. Il convient d’envoyer des observateurs chargés de veiller au respect des droits humains afin qu’ils observent de près le conflit, en accordant une attention toute particulière aux milices soutenues par le gouvernement.

« Les Nations unies doivent garantir que toute force d’intervention respecte pleinement le droit international humanitaire et relatif aux droits humains, et accorde la priorité à la protection des civils pris au piège du conflit, a estimé Salvatore Saguès.

« Les forces armées africaines qui pourraient prendre part à cette intervention ne doivent pas avoir été impliquées dans des atteintes aux droits humains contre leur propre population. »

Depuis avril 2012, les groupes islamistes dans le nord du Mali imposent le règne de la terreur, appliquant des sanctions comme l’amputation, la flagellation et la lapidation à mort contre ceux qui contestent leur interprétation de l’islam.

Au début du conflit, les forces de sécurité maliennes ont répondu au soulèvement en bombardant des civils touaregs et en arrêtant, torturant et tuant des Touaregs, sur la seule base semble-t-il de leur origine ethnique. Une intervention militaire risque de déclencher de nouveaux affrontements ethniques, dans un pays déjà déchiré par les attaques contre les Touaregs et d’autres personnes à la peau plus claire.
L’armée malienne, dominée par la junte militaire qui a renversé le président démocratiquement élu Amadou Toumani Touré en mars 2012, continue d’exercer une très grande influence sur la vie politique.
Les soldats maliens se rendent responsables d’exécutions extrajudiciaires, de disparitions forcées et d’actes de torture. En septembre, à Diabali, à 400 kilomètres au nord-est de Bamako, un groupe de 16 prédicateurs musulmans, des citoyens maliens et mauritaniens, ont été arrêtés, puis exécutés par l’armée malienne.
« Les soldats maliens bénéficient d’une impunité totale. Nous craignons que leur participation à une intervention armée dans le nord ne donne lieu à de nouvelles violations, sur fond de représailles et de vengeance », a expliqué Salvatore Saguès.

Amnesty International invite également l’ONU à se préparer à une aggravation de la crise des réfugiés. Le conflit a déjà déplacé près de 400 000 personnes, ce qui se traduit par un flux de réfugiés vers les pays limitrophes peu préparés à les protéger, dont certains sont en pleine crise humanitaire en raison de la pénurie alimentaire que connaît la région.



Deux poids, deux mesures
par Rony Brauman [4]


Le 8 décembre 2012.

Au Mali, dont la partie nord est passée depuis avril 2012 sous le contrôle de groupes islamistes, les Nations unies estimaient récemment à 4,6 millions le nombre de personnes menacées par la faim, à 120 000 le nombre de déplacés internes et à 200 000 celui des réfugiés dans les pays voisins. Sur cette toile de fond dramatique, la destruction des mausolées ajoutant au désastre, les médias n’ont pas manqué de relayer, dès le printemps, les appels des ONG et de l’ONU à enrayer la famine naissante dans la région. La disette, la violence et le fanatisme semblent accabler au quotidien la population du Nord, tandis que l’aide internationale serait très largement bloquée. Tout n’est pas faux, malheureusement, dans ce sombre tableau. Cependant, à écouter ce que disent les quelques organisations humanitaires présentes dans la région de Tombouctou et Gao, apparaît une image plus nuancée et complexe de la situation sociale et politique qui y règne. [...]

(La suite sur le site d’Alternatives Internationales)



P.-S.
Compléments
•Communiqué de la FIDH – Intervention au Mali : « Respecter le droit humanitaire et les droits de l’Homme est un impératif pour combattre le terrorisme »
[Mise à jour le 14 janvier 2013] – La FIDH et son organisation membre au Mali, l’AMDH, prennent acte de l’intervention des forces militaires maliennes et françaises pour arrêter une colonne djihadiste au centre du Mali, notent qu’elle intervient en légalité avec le droit international et en réponse à la demande du président malien, et appellent les belligérants au respect du droit international humanitaire et à la protection des populations civiles.
(Pour lire la suite : http://www.fidh.org/Intervention-au... )


•Communiqué de Survie – La France intervient au Mali et réaffirme son rôle de gendarme en Afrique
[Le 14 janvier 2013] – C’est finalement le 10 janvier 2013 que la France est entrée en guerre au Mali. La communication du gouvernement français, reprise sans questionnement par les principaux médias, tend aujourd’hui à légitimer par tous les moyens et tous les arguments cette nouvelle intervention militaire française sur le sol africain et son rôle de “gendarme de l’Afrique”. Pour Survie, association qui dénonce depuis longtemps l’ingérence et la domination de la France envers ses anciennes colonies africaines, il est important de rappeler quelques éléments de contexte et d’analyse critique sur cette intervention française, sans minimiser l’ampleur de la crise que connait le Mali.
(Pour lire la suite : http://survie.org/francafrique/mali...)



Notes
[1] Rony Brauman, "On ne parachute pas la démocratie", Jeuneafrique.com, le 12 décembre 2012.

[2] http://www.msf.fr/presse/communique....

[3] Index AI : PRE01/635/2012 – http://www.amnesty.org/fr/for-media....

[4] Rony Brauman : ancien président de Médecins sans frontières, professeur associé à l’Institut d’études politiques (Paris) et membre du Crash.
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Messagede de passage le Mer 16 Jan 2013 20:54

L’austérité était une erreur… de calcul


lu sur http://www.autrefutur.net/L-austerite-etait-une-erreur-de
Image
Bonne nouvelle : le FMI s’est décerné lui-même un bonnet d’âne, dans un rapport de 40 pages signé par un économiste en chef de cette fameuse organisation internationale, le Français Olivier Blanchard. C’est ballot, ils avaient mal fait leurs calculs, jamais ils n’auraient pensé que les politiques d’austérité qu’ils imposent afin "d’apurer la dette" conduisent à la récession, et donc augmentent finalement celle-ci ! Nous, on le savait un peu dès le départ, mais il faut dire qu’on a pas fait autant d’études, alors bon...
En attendant, l’austérité a déjà fait des ravages, mais rassurons-nous donc : ce n’était qu’une petite erreur de calcul, tout va bientôt rentrer dans l’ordre
Contribution et graphisme de Sébastien Marchal


Pour en savoir plus :
http://www.franceculture.fr/emissio...
http://www.rue89.com/2013/01/07/oup...
http://www.rue89.com/rue89-eco/2012...
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Messagede de passage le Jeu 17 Jan 2013 21:08

Droit social à la moulinette
par Martine Bulard, jeudi 17 janvier 2013

lu sur http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2013-01-17-Droit-social

Historiquement régressif. On a beau chercher les mots les plus nuancés, on ne peut en trouver d’autres pour qualifier l’accord concocté par, d’une part, le Mouvement des entreprises de France (Medef), la Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises (CGPME), et, d’autre part, trois des cinq syndicats salariés invités autour de la table : la Confédération française démocratique du travail (CFDT), la Confédération générale des cadres (CGC), la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC). Deux syndicats — la Confédération générale du travail (CGT) et Force ouvrière (FO) ayant rejeté l’accord. La Fédération syndicale unitaire (FSU), Solidaires (Sud..) et l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA) étaient d’emblée hors course, car considérés comme « non représentatifs » selon la nouvelle loi.

Salué quasi unanimement par les commentateurs politiques et par la presse, l’accord « historique » n’en est pas moins signé par des « partenaires » (un mot qui sonne doux aux oreilles patronales) ne représentant pas plus de 38 % des voix des élections prud’homales de 2008. Autrement dit, il reste minoritaire. Cela n’empêche pas M. François Hollande et à sa suite, les médias, de vanter la méthode et ses résultats. Et d’exiger des députés de la majorité (socialistes et verts) de ne pas toucher une ligne du texte quand il sera examiné au Parlement. On pourrait aussi se faire une autre idée de la démocratie sociale et politique.

Il est vrai que les mots tendent à perdre leur sens. Déjà parlait-on de « plans sociaux » pour dire licenciements ; désormais, « sécurisation de l’emploi » désigne la flexibilité. Si sécurisation il y a, c’est bien celle des profits — expression totalement bannie du texte. Qu’on en juge à l’aune des principales dispositions de l’accord.

1. Le maintien dans l’emploi. Dans la novlangue patronale, cela s’appelle : « trouver un nouvel équilibre dans l’arbitrage global temps de travail/ salaire/ emploi ». Traduit dans la vraie vie, cela devient : quand l’activité baisse, le temps de travail baisse et les salaires suivent. C’est le chômage partiel généralisé... sans indemnités chômage. Ainsi le travailleur peut voir son temps de travail diminuer d’un quart ou de moitié et son salaire se réduire d’autant, quand le patron le décide. Certes il faut un accord d’entreprise — mais on sait combien le face à face est aujourd’hui inégal. Dans les grandes entreprises comme Continental, des arrangements de ce type ont déjà été signés par la grâce du chantage à la délocalisation et au chômage. On imagine le poids des travailleurs dans les PME... Le temps de travail revient, totalement ou presque, entre les mains du patronat, alors que le code du travail visait justement à l’en déposséder, au moins en partie. En cas de refus du salarié, le licenciement pour « motif personnel » est engagé, sans le minimum du dispositif social lié au licenciement économique (notamment sur le volet formation...).

Ce dispositif est également une machine à fabriquer des travailleurs pauvres. Alors qu’en France, un salarié sur deux gagne moins de 1 675 euros par mois, on imagine le drame quand la paie sera réduite d’un quart ou de moitié. Actuellement, le nombre de travailleurs pauvres dépasse déjà le million (plus de 8 % des ouvriers, et 10 % des employés).

L’expérience de l’Allemagne, qui a inauguré le système dont on nous vante le mérite, est parlante : le nombre de travailleurs « en risque de pauvreté » [sic] a pratiquement doublé entre 2005 et 2010, pour atteindre 7,7 %. Selon le bureau officiel des statistiques, « en 2010, plus du cinquième des employés travaillant dans des entreprises d’au moins dix personnes percevaient des bas salaires, contre 18,7 % en 2006 ». Quant à la croissance dans ce pays, elle vire à la récession ...

Cette hyperflexibilité des salaires et des personnes inscrite dans le texte adopté peut durer jusqu’à deux ans. Et après ? L’entreprise peut licencier classiquement. Mais rien ne l’empêche d’accumuler des réserves pendant cette période, de prendre le temps de diversifier ses investissements et... de jeter dehors les travailleurs qui se sont sacrifiés (seuls) lors de ces deux années. Il suffit de regarder ce qui s’est passé chez Continental. Certes, toutes les entreprises ne procèderont pas ainsi. Mais précisément le code du travail comme la loi sont faits pour les escrocs... Et le patron voyou, ce n’est pas une vue de l’esprit.

Pour résumer, cette seule clause ne supprime pas les licenciements — elle peut au mieux les différer (c’est bon pour les statistiques, ponctuellement) —, alors que la baisse du pouvoir d’achat salarial conduira à une réduction de la consommation qui conduira à une baisse d’activité... Même le Fonds monétaire international (FMI) a fini par comprendre cet enchaînement fatal.

2. La mobilité de l’emploi. Cela sonne jeune et dynamique — mais cela renvoie des générations en arrière. L’entreprise peut décider d’envoyer le salarié ou un service entier n’importe où dans le groupe, dès lors qu’elle ne modifie pas sa qualification. Ce n’est plus la loi qui régit ce droit patronal, mais un simple accord d’entreprise. Le contrat de travail ne fait rien à l’affaire, et toute personne qui aurait le front de refuser serait licenciée « pour motif personnel ».

3. Les règles relatives au licenciement. Désormais, les procédures de licenciement ne sont plus celles fixées par la loi mais « par un accord d’entreprise » (majoritaire, c’est bien le moins) ou par un « document produit par l’employeur et homologué par la Direccte » (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) et non l’inspection du travail, en vingt-et-un jours maximum. Dans le cas contraire, le plan est réputé acquis.

Lire, dans Le Monde diplomatique de janvier, en kiosques, « Rupture conventionnelle, virer sans licencier », par Céline Mouzon.

Pour faire bonne mesure, le délai de contestation de ces plans par les élus du personnel est ramené à trois mois (contre douze), celui du licenciement personnel à douze mois (contre cinq)... Paraît-il la contestation des salariés coûtait très cher !

4. Les contrats à durée déterminée (CDD). Actuellement, 80 % des embauches se font en CDD, le reste étant en contrat à durée indéterminée (CDI). En 1981, à la veille de l’arrivée de la gauche au pouvoir, c’était exactement l’inverse. Mais seuls les CDD courts (10 % des salariés) font l’objet d’une taxation : 7 % pour les moins d’un mois ; 5,5 % pour les contrats de un à trois mois. Les CDD d’usage de moins de trois mois bénéficient, eux, d’un taux réduit à 4,5 % et sont autorisés dans l’hôtellerie, les centres de loisirs et... les instituts de sondage. Pour Mme Parisot, la patronne du Medef et vice-présidente de l’institut de sondages Ifop, il n’y a pas de petit intérêt à défendre.

Dans les faits, cette mesure envers les CDD va surtout bénéficier aux agences d’intérim qui avaient subi une chute d’activité ces derniers temps — le surcoût d’un contrat d’intérim s’élève, en effet, à 15 % en dessous des taux adoptés. C’est le principe des vases communicants. La précarité n’est qu’à peine effleurée. L’accord prévoit également une exonération de charges (encore !) pour les embauches en CDI pendant trois mois au-delà de la période d’essai.

5. Le temps partiel. L’accord aurait pu décider de limiter le recours au temps partiel, qui touche principalement les femmes (85 %) et les bas salaires (80 %). Il n’en est rien. L’accord porte de vingt heures à vingt-quatre heures par semaine la durée minimale, sauf pour les moins de 26 ans et les salariés qui en feraient la demande (sous pression de certaines directions d’entreprises ?)... Ces vingt-quatre heures sont lissées sur l’année ; l’employeur peut à tout moment imposer des périodes d’amplitude horaire plus vastes, puis de non-travail. La logique est la même : le salarié est l’unique variable d’ajustement.

Quant aux points présentés comme incontestablement positifs, le sont-ils tant que cela ?

6. Le droit rechargeable à l’assurance-chômage. Le salarié qui retrouve un emploi garde ses droits au chômage (indemnités et période d’indemnisation) si, par malheur, il doit se réinscrire au Pôle emploi. C’est un progrès réel. Mais l’accord spécifie que « les partenaires sociaux veilleront à ne pas aggraver ainsi le déséquilibre financier du régime d’assurance-chômage ». Autrement dit, le nouveau droit des uns devra être pris sur ceux des autres.

7. La couverture complémentaire santé pour tous. L’idée d’étendre la couverture maladie est excellente. Mais les négociations commenceront en avril et l’obligation ne sera effective qu’en... janvier 2016. De plus, les directions d’entreprise pourront choisir les organismes prestataires. Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que les compagnies d’assurances sont d’ores et déjà sur les rangs. D’où l’excellente appellation de « contrats Axa » (ou Allianz) donnée à cette mesure par l’ancien inspecteur du travail Gérard Filoche.

Enfin, ces contrats ne définiront qu’un panier minimum de soins (100 euros par an pour des lunettes, par exemple) qui sera loin de couvrir les frais ordinaires. Or, là est bien la question. Les gouvernements successifs n’ont cessé de réduire les remboursements des dépenses de santé courante (moins de la moitié actuellement) qui sont de moins en moins compensés par les mutuelles ou complémentaires (sauf à payer le prix fort). Et une fois les dégâts accomplis, on présente comme une avancée le colmatage d’une des multiples brèches.

Le patronat assure que cette nouvelle couverture complémentaire coûtera 4 milliards. Pourquoi ne pas les consacrer à un meilleur remboursement pour tous ?

On pourrait encore citer quelques-unes des dispositions adoptées. En réalité, aucune n’apporte un changement radical pour les salariés, et la logique globale permet au patronat un retour en arrière de plusieurs décennies.

Une fois de plus, la direction de la CFDT joue la carte du social libéralisme. Déjà en 2003, Mme Nicole Notat et M. François Chérèque avaient accepté le plan de réforme des retraites, brisant par là-même le mouvement social. En 2004, ils avaient négocié une révision à la baisse des indemnités chômage, les fameux « recalculés ». Depuis, Mme Notat a fait du chemin : elle est devenue présidente du Siècle, club select de l’élite, en remplacement de M. Denis Kessler, l’ex-vice président du Medef et PDG d’une société de réassurance.

Quant à M. Chérèque, il vient de prendre la tête du think tank Terra Nova, grand inspirateur de cette réforme du droit social. La boucle est bouclée... A moins que l’expérience de 1984 serve de leçon aux militants cédétistes : après avoir signé avec l’ancêtre du Medef (le CNPF) un protocole sur « l’adaptation des conditions d’emploi » (déjà), Edmond Maire, le patron de la CFDT, avait dû faire marche arrière.

Il reste le débat au Parlement et surtout la lutte collective, qui demeure la meilleure assurance tous risques.

A lire dans le « Monde diplomatique »
« Rupture conventionnelle, virer sans licencier », Céline Mouzon, janvier 2013 (en kiosques).
La perspective d’un « compromis historique » entre syndicats et patronat espéré par M. François Hollande semble s’éloigner ; des représentants de salariés refusent le nouveau contrat de travail unique — et précaire — proposé par le Medef. Instauré en 2008, le système de rupture conventionnelle en constitue un banc d’essai. « Qui défendra les inspecteurs du travail ? » (aperçu), Fanny Doumayrou, décembre 2012.
Un corps de fonctionnaires détesté par le patronat et repris en main par le pouvoir. « Le consensus de Berlin », Anne Dufresne, février 2012.
Grèce, Roumanie, Belgique… Depuis quelques mois, Bruxelles place l’évolution des salaires au cœur de sa stratégie de résolution de la crise qui secoue l’Europe. Mieux, elle somme les autorités nationales d’obtenir des baisses. « Gagner de l’argent avec le chômage », Marion Lhour, février 2008.
L’ANPE sous-traite de plus en plus ses activités de formation et de placement. Une aubaine pour les organismes privés, grands et petits, sérieux ou non. « Travailler plus pour gagner moins », Michel Husson, avril 2007.
Avec la flexibilité, le sous-paiement des heures supplémentaires, le recul de l’âge de départ à la retraite, les salariés vont travailler plus et gagner moins, alors que la France est déjà un pays de bas salaires. Drôle de façon de défendre la « valeur travail ». « Economistes en guerre contre les chômeurs », Laurent Cordonnier, décembre 2006.
La pression ne cesse de s’accentuer sur les chômeurs et les « bénéficiaires » d’allocations sociales durablement écartés de l’emploi. Elle s’étend à l’ensemble des pays membres de l’OCDE, et s’exerce à tous les niveaux. « Précarité pour tous, la norme du futur », Florence Lefresne, mars 2006.
Longue histoire que celle du contrat à durée indéterminée. Le démaillage actuel des protections s’opère au nom de l’emploi des jeunes, de celui des femmes ou encore de celui des seniors.
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Messagede de passage le Ven 18 Jan 2013 21:53

Les firmes défendent leurs insecticides tueurs d’abeilles Par Sophie Chapelle (18 janvier 2013)



lu sur http://www.bastamag.net/article2887.html

C’est peut-être un tournant majeur qui s’amorce dans la bataille pour sauver les abeilles. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a rendu, le 16 janvier, un avis scientifique sévère concernant les effets sur les abeilles de trois matières actives présentes dans des insecticides, de la famille des néonicotinoïdes [1]. Ces molécules entrent dans la composition de produits tels que le Gaucho ou le Régent, interdits en France.

Le principe actif de ces nouvelles générations d’insecticides, qui se présentent sous forme de granules ou en enrobage de semences, pénètre de façon systémique dans la plante, laquelle sécrète ensuite le toxique tout au long de sa croissance. Les experts de l’Efsa ont identifié des risques en relation avec trois principales voies d’exposition des insectes : par le pollen et le nectar des cultures traitées avec ces produits ; par les poussières produites lors du semis ; et par les gouttelettes d’eau imprégnées de pesticides auquel s’abreuvent parfois les abeilles.

Contre-attaque des industriels de la chimie

Le groupe allemand Bayer, producteur de pesticides comportant les néonicotinoïdes incriminés, s’est immédiatement fendu d’un communiqué. Convaincu que ses produits ne présentent « aucun risque inacceptable », le groupe met en garde contre « une interprétation abusive du principe de précaution » et pointe d’autres facteurs responsables du déclin de la population des abeilles comme un acarien parasite de l’espèce Varroa.

Quelques jours plus tôt, Bayer avait rendu public un rapport avec la firme Syngenta, chiffrant les bénéfices des néonicotinoïdes à 4,5 milliards d’euros par an pour l’économie européenne et estimant que leur abandon coûterait 50 000 emplois agricoles. C’est oublier que l’abeille est à l’origine de la pollinisation d’un grand nombre des aliments que nous mangeons aujourd’hui. « Sans abeilles, nous n’aurions plus de kiwis, plus de melons, plus de salades, plus de courgettes… » confiait Olivier Belval de l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf) en 2010 à Basta !.

Les dirigeants de l’Union européenne doivent se réunir le 31 janvier pour arrêter une position commune à chaque État membre sur ces insecticides systémiques. Pour le moment, chaque pays applique sa propre règlementation. La France, par exemple, a retiré l’autorisation de mise sur le marché du Cruiser OSR (un des pesticides incriminés) pour le colza le 29 juillet dernier, mais pas pour le maïs [2]. De leur côté, l’Italie et l’Allemagne l’interdisent seulement pour le maïs, tandis que les Pays-Bas l’autorisent, sauf pour les plantes qui attirent les abeilles. On peut s’attendre à une âpre bataille des lobbies chimiques dans les couloirs de Bruxelles.

Notes
[1] Clothianidine, imidaclopride et thiamethoxam.

[2] Lire notre article : Pesticide cruiser : les étranges évaluations des autorités sanitaires http://www.bastamag.net/article2524.html
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Messagede de passage le Dim 20 Jan 2013 12:20

Menottes, goupille et faux François.

lu sur http://quand-l-autruche-eternue.over-blog.com/
Tirant tête hors du trou, qu’entends-je ? Ils ont défilé, et après… Il faut bien qu’une fois de temps en temps la France rance, au cerveau comme naphtaliné, prenne l’air dans les rues de Paris, y promène son cul dilaté et ses idées datées. Nul désir de les en empêcher, d’autant que lorsqu’elle ose enfin pointer son nez dehors, cette France-là est pour l’autruche mieux qu’un vivier : une manne, une bénédiction! Commençons par la star, l’égérie d’un mouvement tout de rose et de bleu marine, j’ai nommé Frigide Barjot. Pas si folle, la guêpe anti-pride: disparue des écrans radars depuis plus de dix ans, elle sut saisir l’occasion de se remettre, un temps, à exister médiatiquement. « Le mariage pour tous, c’est la disparition, c’est la fin des hommes ! » Ah. On n’en saura pas davantage. « Je parle au nom des femmes au foyer et des mères de famille », précisa la Frigide. Nous doutons cependant que toutes se reconnaissent en ces propos qui, par moment, atteignent un degré de bêtise rarement égalé. Autre grande figure du mouvement, Hervé Mariton-les-bretelles pense quant à lui que « le mariage est avant tout un outil de protection des femmes. » Ah ah, la sale blague… Opposante « naturelle » aux droits homosexuels, la députée Marion Maréchal-Le Pen, en tête de cortège, lâcha pour sa part ceci : « ici, le peuple a sa voix à dire. » Et des choses à parler, peut-être?

En tous les cas, le long du cortège, on en entendit de vertes et cependant bien mûres, bien blettes. Ce gamin, par exemple, à qui un journaliste demande la raison de sa présence : « je défile contre les homosexuels. » Aussitôt son père le corrige, non petit, pas contre les homosexuels, contre le MARIAGE homosexuel. Du discours paternel, le petit s’était contenté de recracher l’essentiel. Plus loin, c’est un vieillard, maréchaliste en diable : « je n’ai rien contre les homophobes, heu… Je veux dire : contre les homosexuels. » Lapsus, quand tu nous tiens…

Les jours suivants, ce fut aux ténors de la droite de donner de la voix, et d’entonner comme un seul homme le refrain selon lequel François Hollande se devait d’écouter les Français qui, ce dimanche-là, avaient manifesté en masse, étant bien entendu que le rôle du président est d’être à l’écoute du peuple, et gnagna et referendum. Ce sont bien entendu les mêmes qui, à chaque mouvement syndical d’ampleur, s’en vont de micro en micro ânonner que ce n’est pas la rue qui gouverne, qu’il est hors de question de céder devant elle, et gnagna différent, cette fois.

Et l’Eglise, me direz-vous, elle est où notre sainte-mère? Dans cette affaire, elle est partout, joue des divers leviers à sa disposition, finance le mouvement (transports, organisation, presse, fanions), l’encadre discrètement, sollicite néanmoins ses ouailles quelques fois très directement : les parents d’élèves d’une école catholique de St-Lo ont ainsi reçu à domicile, dans la même enveloppe contenant le bulletin scolaire de leur enfant, une profession de foi anti-mariage gay, ainsi qu’un encouragement, nous dirons « appuyé », à se rendre à la big manif’ du 13 janvier dernier. Malgré de gros moyens (et le soutien total de la curie romaine), la goupille n’est parvenue à mettre dans la rue que 300 000 personnes. Lors de sa dernière grande parade (en 1984 pour la défense de l’école dite libre), la France rance avait compté un million de manifestants. Je vous laisse conclure.

Que pense de ce raout le plus Belge des acteurs russes ? Quelque chose me dit qu’il s’en cogne, dans la mesure où son portefeuille n’est, ici, en rien menacé. Et puis le gros Gégé semble par trop occupé à lécher avec gourmandise les bottines du tsar Poutine, un « grand démocrate » selon lui, pour se préoccuper des petites affaires franco-franchouilles. Jamais avare d’un coup de Trafalgar ou de pute, Depardieu s’en prend désormais à l’opposition russe, et pousse la bêtise jusqu’à se moquer, à la télé, des membres des Pussy Riot. « Je tombe de scooter, mais je suis un homme vivant », conclu-t-il, entre deux rots. La seconde de ces assertions nous paraît cependant de plus en plus soumise au doute.

Pendant que le Gégé s’enferre dans son délire russophile, en France, sous gouvernement socialiste, sans que Guéant ni Besson ni Sarko n’y soient pour rien, une fillette de cinq ans est conduite au poste de police, au prétexte que ses parents ont omis de régler la cantine scolaire. Une fliquette municipale et néanmoins zélée est venue la chercher, à la cantine même, devant ses petits camarades. L’histoire ne dit pas si elle passa les grosses menottes aux petites menottes de Léa. L’histoire dit cependant que la petite, sur le coup, pensa qu’on venait la chercher parce que ses parents étaient morts. Quant à ses camarades, ils en conclurent que la police emmenait Léa en prison. Si, une fois au commissariat, Léa échappa aux coups de fouet, nous savons, nous, qui les mérite.

Ils ont signé, et puis après ? A l’exception, notable, de la Cgt et de Fo, les syndicats ont donc parafé l’accord modifiant, en profondeur, le code du travail. Sera donc, sous peu, inscrite dans la loi la maxime patronale selon laquelle les licenciements d’aujourd’hui feront les emplois de demain. De qui se moque-t-on ? Du salarié. Dont on peut espérer qu’il a cette fois mieux compris ce que signifie l’appellation « syndicalisme d’accompagnement ».

Mais c’est que nous sommes en guerre!, et que nous avons des otages !, et de l’uranium à extraire et des Rafale à vendre !... Alors hein, le droit du travail… Au mépris du droit international et des résolutions, pourtant récentes, de l’Onu, la France, à peine tirée d’Afghanistan, s’est donc empressée de se trouver un nouveau terrain de jeu, le Mali, son désert et ses « terroristes ». Mitterrand et l’Irak en 1991, Chirac en 2001 avec l’Afghanistan… C’est fou, tout de même, cette pulsion qui pousse les présidents français en manque de popularité à déclencher des guerres, plus ou moins n’importe où. Mais, selon un proche de Hollande (tenant à conserver comme par hasard l’anonymat), grâce à la guerre « le vrai François est en train d’apparaître. » Donc, avant, on nous vendait le faux ?

Frédo Ladrisse.
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Re: revue de presse ( du web , blog etc.)

Messagede de passage le Lun 21 Jan 2013 22:12

Lyon-Turin : comment Hollande s’apprête à dépenser 11 milliards pour que les businessmen prennent le trainPar Sophie Chapelle (21 janvier 2013)

lu sur http://www.bastamag.net/article2848.html


Relier Lyon et Turin en deux heures, une belle idée… au coût pharaonique de 26 milliards d’euros ! C’est pourtant bien ce que comptent dépenser les gouvernements français et italien pour creuser une ligne à grande vitesse sous les Alpes. Prévisions de trafic marchandises à la baisse, conflits d’intérêts, perte de foncier agricole, absence de débats publics, pollutions de la vallée de l’Isère et de la Maurienne... Les opposants dénoncent un « grand projet d’inutilité publique ». Enquête.

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C’est un projet d’infrastructure gigantesque, déjà vieux de vingt ans. La réalisation de la ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin prévoit notamment de creuser sous les Alpes le plus long tunnel d’Europe (57 km). Initié au début des années 90 par François Mitterrand, le projet a été remis au goût du jour ces derniers mois par François Hollande. Le 3 décembre, aux côtés du président du conseil italien Mario Monti, il a réaffirmé l’intérêt du projet transalpin avec la signature d’une « déclaration commune relative au tunnel Lyon-Turin ». François Hollande vient ainsi d’engager l’État français à financer 42 % du projet. Soit 11 milliards d’euros ! Objectif de cette dépense : relier Lyon et Turin en 2h, Paris et Milan en 4h30.

Côté italien, le projet suscite une vaste opposition de la part des « No Tav » (pour Treno a alta velocità, train à haute vitesse). Entre occupations de chantier, batailles rangées contre les forces de l’ordre et manifestations de milliers de personnes, ils sont parvenus à retarder de plusieurs années le lancement des travaux. « Notre-Dame-des-Landes et No Tav sont deux luttes sœurs. On retrouve le même activisme des gouvernements à empêcher toute expression par la force militaire », estime Paolo Prieri, l’un des coordinateurs italiens de la lutte. En France, la contestation monte. Mais la militarisation de la répression va bon train.

Des milices privées pour protéger le chantier ?

Le gouvernement italien, soucieux de démarrer rapidement le chantier – à cause d’une possible annulation de subventions européennes – a mobilisé 2 000 carabinieri en juin dernier pour protéger les débuts des travaux : le percement de la galerie de la Maddalena, à proximité de Suse. Le coût du dispositif policier avoisinerait les 868 millions d’euros, pour 56 mois de travaux, rapporte le site La voix des Allobroges. Les travaux sur cette galerie sont estimés à 143 millions d’euros...

Le chantier de la ligne Lyon-Turin pourrait-il prendre la tournure d’une « zone militaire d’intérêt stratégique » des deux côtés de la frontière ? Une filiale commune de Réseau Ferré de France (RFF), qui gère le réseau ferré national, et de son homologue italien Rete Ferroviaria Italiana, la société LTF (Lyon Turin Ferroviaire) est « en charge des études et des travaux de reconnaissance » pour la section transfrontalière de la ligne de chemin de fer. Ses prérogatives semblent aller plus loin. En septembre 2012, cette société a émis un appel d’offre d’une valeur d’1,8 million d’euros pour « le support logistique aux forces de l’ordre présentes dans la zone de chantier ».

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lire la suite ici http://www.bastamag.net/article2848.html
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Messagede de passage le Mar 22 Jan 2013 21:26

[PSA Aulnay] « La violence n’a jamais été aussi prégnante. “Je n’ai jamais vu ça en trente-cinq ans de carrière ici, remarque un cadre de la maintenance, qui regarde ses équipes décrocher un écran plat tagué. Un cap a été franchi par rapport aux anciens mouvements” »


lu sur http://juralib.noblogs.org/

Violences, menaces : PSA Aulnay sous tension

Un manteau blanc recouvre les hangars et parkings vides de l’usine PSA Peugeot Citroën d’Aulnay-sous-Bois, promise à la fermeture en 2014. Ce lundi 21 janvier, aucun bruit ne sort de ce site de production dont la vie est habituellement rythmée par la percussion des presses et la lente avancée des véhicules sur la ligne de montage.

Image
La direction a mis l’usine à l’arrêt. Officiellement, à cause d’une avarie sur une machine de l’atelier de peinture. D’autant que la neige a perturbé la circulation des poids lourds en Ile-de-France. “C’est bien la première fois que la neige nous empêche de travailler”, ironise, dépité, un responsable de l’usine, qui, comme la plupart de nos interlocuteurs, grévistes ou non, souhaite garder l’anonymat.

Car il n’y pas que cela. Après la grève lancée le 16 janvier par les syndicats de PSA pour faire pression sur la direction dans le cadre des négociations sur l’avenir des salariés de l’usine, tout est parti en vrille. Depuis octobre, la “tension est montée crescendo”, constate un cadre intermédiaire de l’usine, d’astreinte sur le site. Et la violence n’a jamais été aussi prégnante. “Je n’ai jamais vu ça en trente-cinqans de carrière ici, remarque un cadre de la maintenance, qui regarde ses équipes décrocher un écran plat tagué. Un cap a été franchi par rapport aux anciens mouvements.”

Les premières alertes remontent à octobre : le directeur du site, puis un cadre des ressources humaines, ont été séquestrés par quelques salariés en colère. “Depuis, la direction a été relocalisée dans un autre bâtiment, loin des ateliers”, indique Laurent Vergely, le directeur du site. Les cadres supérieurs sont persona non grata dans les ateliers où ils ne s’aventurent qu’à plusieurs. “Pour gérer nos gars, c’est pas l’idéal”, lâche l’un d’eux.

PRESSION

En décidant de fermer le site, la direction a voulu faire retomber la pression qui n’a jamais été aussi importante depuis l’annonce, le 12 juillet 2012, de la fermeture du site. “Si la tension est montée, c’est la faute de la direction, accuse Jean-Pierre Mercier, le médiatique militant de la CGT Aulnay, tendance Lutte ouvrière. Elle n’a qu’une ambition : briser la grève légitime des salariés en nous empêchant d’occuper le site. C’est un véritable lock-out.” Terme pour désigner une “grève patronale” qui empêche la venue des salariés – grévistes ou non – sur le site et les prive de salaire. “À Aulnay, les salariés sont toujours rémunérés, se défend Laurent Vergely, le directeur du site. Mais l’enjeu, aujourd’hui, est la réouverture. Il faut d’abord imaginer les moyens d’assurer la sécurité de tous.” Le problème est bien là.

Jeudi et vendredi, lors de la poursuite de la grève, l’usine a été le théâtre de tous les excès. Habituellement, les grévistes patrouillent ensemble pour entraîner les salariés à les suivre. Ils sont encadrés par les cadres intermédiaires, restés à distance. “Vendredi, tout est parti dans tous les sens. Impossible de les suivre”, relève un cadre.

lire la site ici http://juralib.noblogs.org
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Re: revue de presse ( du web , blog etc.)

Messagede de passage le Mer 23 Jan 2013 21:27

Droits rechargeables pour les chômeurs : c'est du pipeau !

lu sur http://www.actuchomage.org/2013012323992/Social-economie-et-politique/droits-rechargeables-pour-les-chomeurs-cest-du-pipeau.html

Jusqu'au bout, l'accord sur contre l'emploi signé le 11 janvier 2013 par les «partenaires sociaux» est une totale esbroufe.

Comme nous le disions par ailleurs, le buzz — bien évidemment défavorable aux privés d'emploi — autour de la prochaine renégociation de la convention Unedic a déjà commencé. L'enjeu est de taille : il faut donc s'y prendre largement à l'avance pour convaincre l'opinion, surtout celle qui ne pense plus que les chômeurs sont des fainéants responsables de leur situation; et davantage encore ceux qui sont en passe de perdre leur boulot (ils sont nombreux en ce moment et seront directement concernés, les régressions étant programmées pour les nouveaux entrants. Mais quand on est salarié précipité dans l'abîme et déjà peu informé de ses droits, on ignore carrément tout du règlement de l'assurance chômage : c'est un autre monde).

La résignation doit être de mise face aux "réalités" : c'est ce qu'on appelle, dans notre société dite moderne, faire preuve de "pragmatisme". L'Expansion l'exprime fort bien, sonnant la fin de la récré — comme s'il y en avait eu une ! — car «la convention d'assurance chômage actuellement en vigueur a été négociée en 2008, avant la crise, dans une période où le chômage était en décrue. […] La situation financière de l'assurance chômage s'est fortement dégradée depuis le début de la crise […] le chômage est en hausse continue depuis 19 mois». Donc, il faut «revoir à la baisse les règles de l'indemnisation des chômeurs», THERE IS NO ALTERNATIVE.

Et c'est au cours de cette renégociation, qui sent le mercaptan à plein nez, que devront en décembre être discutés les droits rechargeables promis, partout vendus comme une «avancée» soi-disant arrachée au patronat par nos syndicats collabos (CFDT, CFTC et CFE-CGC), toujours prêts à signer n'importe quoi dans les bureaux du Medef dans l'espoir d'une éventuelle promotion...

En y regardant de plus près, nous savions que cette mesure — dont voici une description claire de La Tribune — devait être mise en œuvre en décembre 2013 par les "partenaires sociaux" de l'Unedic. Sauf que, plus on décortique ces "accords" où «sécurisation de l'emploi» désigne flexibilité, plus on découvre la supercherie.

Notre ami SLOVAR a interviewé Maurad Rabhi, le négociateur de la CGT qui a refusé de signer cet accord scélérat. Et voici ce qu'il dit à propos du projet ô combien fumeux des droits rechargeables : «Les droits rechargeables pour les chômeurs devront être financés à coût constant par le budget de l’Unedic. Rien n’a été arrêté sur leur paramétrage. La prochaine convention d’assurance-chômage devra définir la durée des droits, le taux d’indemnisation et la période que l’on retient pour les calculer. Ce qui est sûr, c’est que le Medef propose en contrepartie, pour ne pas grever le déficit de l’Unedic, de remettre en place la dégressivité de l’allocation pour tous les demandeurs d’emploi ou alors de baisser le niveau des allocations de 10 à 15% pour tous. Enfin, autre proposition, c’est de diminuer la durée des droits pour tous. Autrement dit, cela signifie qu’on déshabille Paul pour habiller Jacques.»

Conclusion : cette soi-disant concession du patronat, si elle s'applique, sera cuisante. Salarié puis chômeur, chacun paiera son lourd tribut à une «crise» devenue permanente, et qu'il n'a nullement provoquée.

Question : les chômeurs se laisseront-ils faire ? (Les nouveaux, oui, car ils n'y entravent que pouic; mais les autres, ceux qui y sont depuis 2008, 2009, 2010… se mobiliseront-ils enfin ?)
Rendez-vous en décembre...

SH
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