L’humanité qui convient
« Aujourd’hui, c’est le grand jour pour moi car je vais me brûler à Pôle emploi. »
Djamal Chaar, Nantes, février 2013.
Djamal Chaar est mort. Il s’est immolé par le feu mercredi 13 février 2013 face à un Pôle Emploi, à Nantes. Deux jours après, un autre chômeur tentait de se donner publiquement la mort à Saint-Ouen et un autre encore quelques jours plus tard dans un Pôle emploi de Bois-Colombes. Déjà, l’été précédent, un homme était mort après s’être immolé à la CAF de Mantes-la Jolie. À l’époque, la ministre des affaires sociales et de la santé, avait « fait part de sa profonde émotion face à cet acte désespéré d’une personne que les difficultés de la vie ont manifestement conduit à un geste tragique». La ministre déléguée chargée de la lutte contre l’exclusion avait ajouté qu’« en première ligne face à ces difficultés sociales, le personnel de la CAF a rempli sa mission avec sérieux et compétence ».
Au lendemain de la mort de Djamal Chaar, le président de la République évoquera avant tout le caractère « exemplaire » du « service public de l’emploi ». Les réactions publiques, comme à chaque fois, qualifient le geste de « drame personnel », on exprime à peu de frais son émotion tout en cherchant à déresponsabiliser l’institution. Une cellule psychologique est créée pour les agents, le sale boulot de gestion de la précarité peut reprendre. Et si quelques voix s’élèvent pour faire du mort une victime, ces discours participent d’un consensus qui recouvre la dimension politique de ce qui a eu lieu.
La veille de son immolation, Djamal Chaar écrit : « J’ai travaillé 720h et la loi, c’est 610h. Et Pôle emploi a refusé mon dossier ». Le ministre du travail et du dialogue social répondra : «Les règles ont été appliquées avec l’humanité qui convient, avec les explications nécessaires, mais il y a parfois des moments où on est dans une telle situation, qu’on ne comprend plus les explications ».
L’humanité qui convient. Quiconque a affaire à Pôle emploi ou à la CAF sait ce dont il s’agit. C’est l’Etat qui remet à un agent le soin de décider des moyens de subsistance d’un autre humain. Ce sont des calculs comptables qui font oublier les vies derrière les chiffres. Ce sont des règles d’indemnisation opaques, arbitraires, rarement explicitées et qui excluent plus de la moitié des chômeurs de l’allocation. C’est le mépris et le soupçon avec lesquels on traite quiconque dépend d’une institution pour ses revenus. C’est transformer les droits sociaux en dettes individuelles et réduire par-là tout horizon, toute capacité à se projeter.
L’humanité qui convient, c’est nous culpabiliser de n’avoir pas d’emploi dans cette société-là et nous forcer à jouer le jeu. C’est une logique qui transpire partout. Elle s’impose aussi à nous dans l’entreprise où chacun est contraint à grand coups de management de s’impliquer personnellement, de se réaliser en tant que capital humain, de faire corps avec son travail aussi indésirable soit-il.
Djamal Chaar a décidé de ne pas faire le grand saut dans le noir en silence. Nous ne pouvons accepter comme un « accident de parcours » l’acte d’un homme qui a décidé de mourir en accusant. S’obliger à parler. Dire que l’institution tue. Dire qu’il ne s’agit pas de « drames personnels ». Et si son geste nous renvoie à nous-mêmes, à nos solitudes et nos découragements, il nous renvoie aussi à la nécessité de s’attaquer à cette violence qui nous est faite. Dans l’entraide et la solidarité, que nous éprouvons par bribes au présent et que nous essayons de construire jour après jour, nous voyons un des moyens pour reprendre, ensemble, prise sur nos vies.
Des collectifs de chômeurs et précaires réunis en coordination.`
CAFCA Ariège, CCPL Lille, Exploités-Énervés Cévennes, CAFards de Montreuil, La C.R.I.S.E à Nancy,
Permanence Précarité CIP-IDF, CNT-UL Chelles & Marne-la-vallée, Réseau Stop Précarité, Recours-Radiations.
Avril, 2013.
http://www.c-g-a.org/content/francafriq ... perialismeFrançafrique : pour éradiquer la guerre détruire l'impérialisme !
Depuis le 10 janvier, l’État français a engagé l'opération militaire Serval au Mali dans le but proclamé de stopper une colonne djihadiste qui menaçait l'intégrité du territoire malien et lutter plus largement contre l'intégrisme salafiste. Il s'agit en réalité pour l’État néocolonial français de rétablir l'autorité de son supplétif, l’État malien, dans une zone stratégique pour les impérialistes qui nous gouvernent.
Sahara : un désert riche en ressources naturelles
Le Sahara malien présente des gisements d'or, de bauxite, d'uranium et de pierres précieuses. Seul l'or est réellement exploité mais les gisements d'uranium sont convoités par Areva fortement développé au Niger voisin. L'extraction de l'or est déjà bien avancée puisque le Mali est le troisième pays extracteur d'or du continent africain faisant le bonheur des actionnaires de l’Anglogold, société sud-africaine.
Le nord Mali présente également des gisements difficilement exploitables mais très importants, d'hydrocarbures autour de Gao et Taoudenni. En train de devenir rentables, ils commencent à être explorés par plusieurs entreprises pétrolière dont Total1.
L’État français a envoyé ses bidasses protéger ce pactole sous-terrain qu'il compte bien faire profiter entre autre à Areva et Total. Plus largement, l’État français veut stabiliser l'ensemble du Sahara et éviter le phénomène domino notamment au Niger voisin ou la situation politico-sociale est similaire et où Areva extrait l'essentiel de l'uranium à destination des centrales françaises.
Misère sociale et imbroglio politique
Le peuple touareg composé d'environ 2 millions d'individu·e·s est le peuple majoritaire du Nord Mali comme du reste du Sahara. Plus encore que les populations du Sud Mali, les Touaregs vivent dans une extrême pauvreté (en moyenne les ménages touaregs ont des revenus de moitié de ceux du Sud). A cette misère s'ajoute une marginalisation politique importante2 laissant la population à la merci d'une armée barbare comme en témoignent les nombreuses exactions de l'armée malienne3.
Face à l’État malien, on trouve trois «_pôles politiques_» autour des formations suivantes AQMI (Al-Qaida au Maghreb Islamique), Ansar Dine et le MNLA (Mouvement National de Libération de l'Asawad). AQMI et les structures proches sont issues du reflux organisationnel des guérillas islamistes en Algérie, Pakistan... De nombreux combattants proviennent d'une fraction dissidente du GIA algérien. Cette tendance politique, composée de combattants internationaux a une faible assise sociale mais profite d'un Sahara propice à la guérilla et aux trafics en tous genres permettant de financer l'armement. Par exemple, Mokthar Belmokthar était surnommé Mister Malboro car à la tête d'un trafic de cigarette. La spécialité des ces groupes armés est l'enlèvement d'otages occidentaux4.
Ansar Dine est une organisation fasciste religieuse qui s'est développée dans le villes de Gao et Tombouctou où se concentre les Touaregs les plus pauvres. Ansar Dine possède une véritable assise sociale car cette organisation provient d'un des leaders historiques de l'opposition touareg (Iyad ag Ghali) et se pose comme force de combat face à l’État malien pour une population désœuvrée.
Enfin, le MNLA revendique l’autodétermination et l'indépendance de l'Asawad, sommairement le Sahara malien. Le MNLA est une force politique se revendiquant laïque5 et se plaçant dans la continuité des grandes insurrections touaregs précédentes. Si la revendication centrale est la «_libération nationale_» le MNLA se base sur des revendications sociales trouvant beaucoup d’écho dans la population du Nord Mali.
Suivant les moments, les divers groupes des ces trois tendances politiques vont soit s'allier soit s'opposer, rendant complexe l'analyse de la situation.
L'opération Serval a pour fonction de réduire militairement ces groupes armés pour restaurer l'autorité d'un État qui sert les intérêts capitalistes français ou dans le cas du MNLA de l'acculer pour le contraindre à un accord en faveur de l’État malien quitte à assurer un avenir militaire et/ou politique à certains membres du comité exécutif comme lors des précédents affrontements armés.
Mali : partie immergée de l'iceberg impérialiste de l’État français en Afrique
Parallèlement à l'opération Serval, François Hollande a accueilli Paul Biya dictateur indéboulonnable du Cameroun le 30 janvier dernier. À l’instar du Sahara, le Cameroun possède un sous sol riche qui fait le bonheur des capitalistes français puisque Total exploite plusieurs gisements pétroliers et à en 2011 encore accru son chiffre d'affaire de 334 millions de dollars en 2011 au Cameroun.
Aujourd'hui l’État français entretien des liens militaires et diplomatiques privilégiés avec de nombreux pays chez ses anciennes colonies comme le Gabon avec deux bases militaires permanentes, le Tchad avec un soutien militaire lors de l'insurrection de 2005... Ces liens privilégiés permettent à l’État français de promouvoir les entreprises nationales pour l'extraction de matières premières (Total, Areva), l’obtention de contrats de construction et/ou de gestion dans le BTP (Bolloré, Buygues) et le commerce des produits alimentaires.
Concernant la production agricole, les entreprises hexagonales réalisent des profits avec l'export de culture tel que l'ananas, le coton... et sur l'achat de terres à destination du marché des agro-carburants. Au Mali, 2,5 millions d'hectares sont «_ouverts aux investissements_», terres qui sont historiquement issues du vol colonial6.
Mali, un feuilleton supplémentaire d'une histoire sanglante
Ce n'est pas la première fois que l'armée de l’État français intervient directement sur le territoire africain depuis les années 60 pour maintenir l'ordre politique.
Les épisodes les plus récents sont l'intervention en Côte d'Ivoire en faveur d'Alassane Ouattara au détriment de Laurent Gbagbo et le soutien du dictateur tchadien Idriss Déby avec l'implication de l'armée française pour l'organisation et le renseignement militaire.
Parmi les épisodes les plus sanglants, on peut noter le soutien logistique à la dissidence militaire du Biafra au Nigéria en 1967. L'objectif pour l’État néocolonial était d'affaiblir l’État fédéral nigérian qui était un concurrent sérieux à la suprématie de l’État français dans la région. Le soutien militaire à cette armée scissionniste a entraîné une guerre faisant directement 1 millions de morts, une économie ruinée durablement, un autoritarisme accru de l’État nigérian... La gauche mitterandienne a soutenu le coup d’État de Blaise Compaoré en 1987 au Burkina Faso avec au passage la liquidation physique du réformateur Thomas Sankara.
Parmi toutes les ignominies engendrées par l’impérialisme français, la palme revient à la complicité dans le génocide rwandais. En effet l’État français a soutenu diplomatiquement et militairement le régime raciste et ségrégationniste d'Habyarimana dont a émergé le Hutu power, parti génocidaire en 1994 dont l’État français facilitera secrètement le repli vers la fin du génocide via l'opération turquoise7.
Pour en finir avec la misère et la guerre, abattre l'impérialisme !
Contrairement à ce qu'assène une large partie des médias, l'opération Serval n'a pas pour objectif de réduire l'influence du fascisme religieux sinon comment expliquer alors les très cordiales relations avec les monarchies religieuses que sont le Qatar et l'Arabie Saoudite ? L'unique objet de cette opération est d'affermir un pouvoir fléchissant sur un territoire stratégique. Tout le discours pseudo-humanitaire et démocratique qui entoure cette opération militaire n'est là que pour légitimer cette guerre impérialiste aux yeux de la population française.
En effet, par le passé l’État français a participé plus ou moins activement à la liquidation des oppositions progressistes et des États concurrents et ce au profit de régimes sanguinaires comme celui d'Habyarimana au Rwanda, Mobutu en RDC, Omar puis Ali Bongo au Gabon...
Au Mali comme dans tous les autres États relais de l'impérialiste État français, les capitalistes français entretiennent une grande misère pour s'assurer de gros et durables bénéfices par le vol sans contrepartie du sous sol, sur la spéculation sur les produits alimentaires, par l'appropriation de terres cultivables... C'est sur cette misère que prolifère les groupes fascistes comme Ansar Dine et l'impasse nationaliste du MNLA.
Seule la lutte contre les capitalistes qui volent la terre, les minerais, le pétrole et contre les états qui brutalisent quotidiennement permettra de sortir de la barbarie qu'impose l'ordre néo-colonial. La construction d'un rapport de force populaire comme le mouvement des Sans Voix au Mali, syndicaliste révolutionnaire comme la CGT-B au Burkina Faso représente, bien que ces des mouvements présentes des limites, des ouvertures progressistes face à l'impérialisme français. La construction d'un affrontement massif sur des bases de classe qui lutte contre la misère, est également l'unique réponse au repli communautaire et à la montée du fascisme religieux dans le Sahara.
Dans la lutte commune contre l'exploitation capitaliste et l'oppression étatique, nous pouvons nous battre contre l'impérialisme français au côté de nos camarades pour obtenir en autre le retrait des troupes françaises ainsi que la dissolution des bases permanentes, pilier de l'impérialisme français en Afrique...
Liaison Jura
Après Dijon… des syndicats bâillonnés à Rodez !
François Hollande avait communiqué sur sa volonté d’un dispositif policier « light » pour sa visite en Aveyron le 29 mai 2013.
A l’usine Bosch que le président allait visiter, notamment pour faire la promotion d’un Accord National Interprofessionnel fortement contesté, tant localement que nationalement, deux militants syndicaux de SUD Métal/Bosch se sont vu confisquer manu militari leurs affiches et porte-voix : apparemment, il ne fallait pas qu’il y ait de voix dissonantes dans le parcours présidentiel très balisé.
La police a également arrêté une voiture dont le conducteur n’avait commis aucune infraction au code de la route, juste parce qu’il y avait, à l’intérieur, du matériel syndical. Le véhicule a été fouillé et les affiches intersyndicales SUD-CGT-FSU, les drapeaux et le mégaphone de Solidaires 12 ont été saisis pour des motifs dont on ne peut comprendre la légitimité quand on se place du point de vue du bon sens démocratique.
Le discours syndical, dans son expression et sa diffusion publiques, relèverait-il « d’un crime ou d’un délit flagrant », « d’une atteinte grave à la sécurité des personnes et des biens » et d’un danger immédiat pour justifier la fouille d’une voiture, mais surtout la confiscation de tracts syndicaux ?
"Je veux saluer le syndicalisme français", aurait précisé François Hollande dans la journée. "On a besoin de ce dialogue, de cette concertation."
Ah tiens…? Ce n’est pas ce que tout le monde a cru comprendre…
Hier, force a été de constater que si les gouvernements ont changé, si les discours ont changé, c’est surtout en apparence, car malheureusement certaines pratiques semblent perdurer !
Faut-il y voir un rapport quelconque avec le fait que l’amnistie des militants syndicaux ait été refusée ?
Les organisations syndicales, Solidaires 12, FSU, CGT dénoncent vivement et solennellement l’entrave qui a été faite à la liberté d’expression et au droit syndical et réaffirment avec force que la loi d’amnistie doit être votée.
L'ANI, un net progrès... pour le droit d'exploiter !
La lutte des classes est plus que jamais d'actualité : l'Etat, le Patronat et leurs alliés (syndicats jaunes, médias bourgeois...) utilisent toutes les armes à leur disposition pour attaquer les intérêts de la classe populaire, quelle que soit la couleur du gouvernement. L’Accord National Interprofessionnel (ANI) constitue un coup très grave dans cette guerre sociale.
À l'heure où le patronat tire le meilleur parti de la crise en licenciant à tour de bras, le projet de loi nommé Accord National Interprofessionnel (ANI) est conçu pour rendre plus facile les procédures de licenciements et affaiblir les possibilités de recours dont disposent les travailleur·euse·s. Ce n'est pas qu'une petite étape de plus dans la casse du droit du travail, car ce projet de loi est très dangereux, plus régressif par exemple que les accords de déréglementation du marché du travail de 2008.
Le patronat en rêve, l’État le fait
Sarkozy, à la demande du patronat, lance en janvier 2012 la négociation pour des «_accords compétitivité-emploi_». Devant les salarié·e·s de Gandrange, Hollande-candidat promet que «_ces accords ne verront pas le jour_». Pourtant, en octobre 2012 Ayrault et Hollande envoient aux syndicats un document de travail sur la sécurisation de l'emploi leur enjoignant de reprendre les négociations qui n'avaient pu aboutir au printemps 2012 faute de temps. Les négociations ont lieu au siège du Medef, syndicat patronal le plus puissant, sur la base d'un texte rédigé par ce dernier.
Le 10 Janvier 2013 la CFDT ainsi que deux autres syndicats habitués des trahisons au sommet signent une version légèrement remaniée des textes présentés par le Medef. La porte-parole du patronat applaudit des deux mains et exige que cet accord «_soit respecté à la lettre_». Hollande se déclare satisfait et demande «_au gouvernement […] de transcrire fidèlement les dispositions d'ordre législatif prévues_» dans l'accord. Le délégué de la CFDT déclare sans rire qu'il s'agit «_d'un accord ambitieux pour faire reculer la précarité_»_! Et pourtant, c'est exactement l'inverse.
L'ANI semble complexe mais en réalité c'est très simple : dans un contexte où les patrons se servent de la crise comme prétexte pour licencier, il s'agit pour eux de pouvoir licencier plus librement et au moindre coût. Bref, de mettre une trappe sous chacun des postes de travail, sans avoir à trop débourser pour les vies ainsi brisées. Il s'agit donc bien d'aggraver la précarité, au cœur du système. L'ANI est une machine à fabriquer toujours plus de chômage. Précisons que nous sommes tout·e·s concerné·e·s.
Chantage à l'emploi puissance mille
- Les patrons pourront licencier sans avoir à justifier d'un motif économique tout·e salarié·e qui refuse une modification de son poste ou de son lieu de travail (Art.15). Le licenciement se fera pour motif personnel. Le ou la salarié·e sera jugé·e responsable de son licenciement pour refus de mobilité. Enfin la clause de mobilité n'est pas limitée en terme de distance ou de temps de déplacement_: les patrons auront donc les mains libres pour licencier à leur bon vouloir.
- En échange de la seule promesse de ne pas licencier pour deux ans, les patrons pourront nous faire travailler plus longtemps et/ou nous payer moins (Art._18). Pire que le projet Sarkozy sur le sujet qui donnait la possibilité aux patrons de nous faire travailler plus pendant un an, mais sans toucher aux salaires (loi Warsmann, JO du 22 mars, art. 40). Précisons qu'il ne s'agit de la part des patrons que d'une promesse, et limitée à 2 ans. Rien ne les empêche de licencier malgré tout, comme le montre l'exemple de Continental à Amiens. Le patronat espère ainsi diminuer la part des salaires dans les richesses crées par l'entreprise, ce qui sera autant de bénéfice en plus pour les patrons et les actionnaires. C'est aussi un moyen pernicieux d'en finir avec la durée légale du travail.
Un exemple de ce que pourrait donner ces accords dits de «_maintien de l'emploi_» nous est donné par un accord signé chez Renault début mars. Je cite ici la Tribune syndicaliste libertaire1, animée par des membres de la CGA_: «_salué par la presse bourgeoise comme un "premier accord du genre au niveau d'un groupe, qui pourrait devenir une référence en la matière" (Le Parisien), celui ci prévoit une augmentation du temps de travail des salarié·e·s de 6,5%, avec évidemment le gel des salaires en 2013. En contrepartie (sic), le groupe Renault s'est engagé [pour 2013] à ne pas fermer de sites, à ne pas recourir à de plan social [...]. Par contre il maintient les 8 260 suppressions de postes prévues d'ici à la fin de 2016 (soit 15 % des effectifs)._»
- (Art. 18 toujours) Les patrons pourront licencier les salarié·e·s qui refusent les conséquences de ces accords dits de «_maintien de l'emploi_». Le licenciement se fera pour motif économique, dont la justification suffisante sera le refus de l'accord précité (!). Là aussi il s'agit de décider à la place des prud'hommes le motif du licenciement. Mais le pire c'est que l'ANI prévoit que les patrons sont alors exonérés de l'ensemble des obligations légales et conventionnelles qui auraient résulté d'un licenciement pour motif économique.
- (Art. 20) Et si aucun accord «_de maintien de l'emploi_» n'est signé avec les syndicats, l'ANI exonère tout de même les patrons des obligations légales et conventionnelles liés au licenciement économique en cas de licenciement collectif, pour peu que le document produit par l'employeur soit homologué par le DIRRECTE. L'homologation peut seulement être implicite et exclut tout contrôle sur le motif des licenciements. Les charges de famille, l'ancienneté, l'âge et le handicap ne sont plus des références obligatoires pour savoir qui sera licencié et qui sera gardé. L'ordre des licenciements sera dorénavant fixé par le patron (Art._23).
Les rêves du patronat sont nos cauchemars
- (Art. 25) En cas de contestation d'un licenciement auprès des prud'hommes l'ANI prévoit une procédure de conciliation entre patrons et salarié·e·s, qui débouchera au mieux sur le versement d'une somme plafonnée, fixée par un barème strict en fonction de l'ancienneté, ce qui revient à limiter son montant. C'est seulement si aucun accord n'est trouvé à ce moment là que le ou la salarié·e pourra aller devant les juges des prud'hommes. Mais attention à ne pas perdre trop de temps en route car (Art. 26) le délai qu'ont les salarié·e·s pour recourir aux prud'hommes afin de contester un licenciement passe de 5 à 2 ans. Le délai pour que les salarié·e·s récupèrent les salaires qui leur sont dus passe de 5 à 3 ans (à compter du licenciement). Il est clair qu'avec ces nouvelles conditions beaucoup de salarié·e·s n'auraient pas pu obtenir gain de cause par le passé.
- Possibilité pour les patrons d'entreprises de moins de 50 salarié·e·s de recourir unilatéralement à des CDI intermittents, dans trois secteurs. Deux jours avant de signer l'accord, le négociateur de la CFDT déclarait pourtant_: « Nous sommes formellement opposés à la création de CDI de projet et de CDI intermittents. Nous savons bien que ces contrats deviendraient la norme, et signeraient donc une nouvelle précarisation des salarié·e·s. » Il a finalement retourné sa veste, du jour au lendemain.
- (Art. 12) Les élu·e·s du personnel se voient imposer la «_confidentialité_» sur les informations qu'ils et elles reçoivent dans le cadre de la consultation anticipée... anticipée par rapport à quoi_? Par rapport aux charrettes de licenciement_?
Petites avancées
ou bien reculs déguisés_?
Un des obstacles à la mobilisation est la propagande médiatique qui complexifie cet accord et le présente comme étant plus ou moins «_équilibré_». Mais les quelques prétendues «_petites avancées pour les salariés » qu'il contient sont en fait de vrais cadeaux au patronat.
- On entend parler d'une «_complémentaire santé pour tou·te·s_». Il s'agit en fait d'une mince couverture pour des frais de santé sur un panier de soin très limité. Financée par les salarié·e·s et les patrons à 50/50. Seulement, c'est le patron qui décidera unilatéralement où vont les fonds. Il y a fort à parier que cette somme n'ira donc pas aux mutuelles mais aux assureurs privés comme Axa, Allianz et autres, qui se réjouissent de ce nouveau marché. Il s'agit bien d'une mise en concurrence de la sécu et des mutuelles avec les grandes entreprises d'assurance. Il est vrai que la direction de la CFDT se prononce discrètement mais régulièrement pour la «_mise en concurrence de la sécurité sociale_».
- Sur la surtaxation des CDD_: aucune victoire_! Le coût pour l'assurance chômage de nouvelles exonérations de cotisations patronales pour les «_CDI jeune_» (150 millions) excèdera ce que rapportera l'augmentation des cotisations patronales sur les seuls CDD inférieurs à trois mois (100 millions, chiffres Medef). De plus, les contrats saisonniers ou les CDD de remplacement ou les CDD supérieurs à 3 mois ne sont pas concernés par ces très légères surcotisations (entre 4 et 7%). Mais surtout l’intérim n'est pas concerné, or le coût d'un contrat intérim sera désormais de 15% inférieur à un contrat CDD court classique. Au lieu de recourir à un CDD court les employeurs feront appel encore plus à l'intérim, offrant de nouvelles perspectives de profit pour Manpower et compagnie. Enfin les jeunes embauché·e·s en CDI court peuvent de toute façon être licencié·e·s au bout de trois mois, les périodes d'essai ayant été allongé par des lois antérieures.
- Le Medef n'a pas concédé les droits rechargeables à l'assurance chômage, car l'accord engage seulement à une nouvelle discussion lors de la prochaine négociation Unédic. De plus, l'accord précise que si cela devait se mettre en place, les comptes de l'Unedic dévraient rester équilibrés, ce qui laisserait entrevoir une diminution d'autres dépenses et donc une baisse générale des indemnités chômage. Quant au «_compte personnel de formation_» qui selon la propagande médiatique suivrait le ou la salarié·e même si celui-ci ou celle-ci passe par des périodes de chômage, il se limite à 20h par an. Or il existe déjà un droit individuel à la formation de 20h par an, et les deux ne seront bien sûr pas cumulables. Enfin on peut craindre que les procédures de suivi des salarié·e·s «_tout au long de la vie_» à travers différents comptes, «_passeports formation_» et autres «_livrets de compétences_», ne se transforme petit à petit en un flicage pour le compte des patrons qui eux n'attendent que cela, le retour du livret ouvrier avec tout le pedigree des candidats à l'embauche.
- Heures complémentaires_: l'accord échange un dédommagement financier des heures supplémentaires légèrement amélioré... contre la possibilité pour les patrons de recourir à des «_heures complémentaires_» à la place des heures sup', et dont le taux de majoration sera négocié par accord de branche (Art.11), dans la limite de huit périodes d'heures complémentaires par an. Ou comment faire croire que l'on donne alors que l'on reprend...
Nous ne sommes pas des kleenex !
L'ANI ne sera pas adopté définitivement avant mai 2013. Mais le temps presse. Rien à attendre des député·e·s, qui nous le savons bien voteront le texte après peut-être quelques petits amendements. Ce texte n'est pas amendable, il est du début à la fin une catastrophe pour les salarié·e·s et les masses de chômeur·euse·s_! Quand à la future loi PS «_contre les licenciements_» elle est n'est qu'une promesse de plus, destinée à faire passer la pilule de l'ANI auprès des directions syndicales et de l'aile gauche du PS, ainsi qu'à calmer la colère sociale. Il s'agira en fait d'une mesurette absolument inoffensive_: elle portera sur les licenciements par les sites rentables, or un des effets de l'ANI est de permettre aux patrons de qualifier tous les licenciements d'économiques ou personnels...
Enfermées dans une stratégie de lobbying auprès des députés, il n'y a réellement aucun espoir que les directions de la CGT ou de FO aillent plus loin que des appels sporadiques à des journées d'actions sans grève, au mieux.
Comme le dit le groupe de Lyon_dans son tract : «_ L’expérience du dernier mouvement des retraites doit être mise à profit : ce dont nous avons besoin, c’est du développement de la grève active, avec blocage de la production, des transports. C'est la multiplication des initiatives populaires, dans les entreprises, les quartiers, les communes, fondées sur le rapport de force et non l’appel illusoire à "l’intervention des élu·e·s". […] Il nous faut donc dès maintenant, tout en participant à développer dans nos syndicats les conditions d’une lutte de masse, créer des liens intersyndicaux, interprofessionnels à la base permettant de faire face en toutes circonstances aux manœuvres bureaucratiques, et développant l’auto-organisation populaire. A côté de ce travail dans les syndicats et entre syndicalistes et syndiqué·e·s de base, il nous faut développer des espaces d’organisation permettant d’entraîner les non syndiqué·e·s dans la lutte, et la coordination de l’action entre tous les secteurs des classes populaires._»
Les SANOFI de Toulouse et Montpellier ont remporté récemment une petite victoire judiciaire, mais si l'ANI passe, ils sont cuits. J'espère bien avoir montré pourquoi L'ANI est une arme puissante contre toutes celles et ceux qui sont actuellement en lutte contre les licenciements dans leurs boîtes, et pour l'ensemble des travailleur·euse·s d'aujourd'hui ou de demain.
Hugo
(Groupe A. Camus, Toulouse)
http://www.alternativelibertaire.org/sp ... rticle5489Les Rroms, boucs-émissaires des politiciens
La campagne des municipales a commencé et les politiciens surenchérissent dans le racisme.
Pour deux raisons : ils pensent que ça caresse l’électorat dans le sens du poil (quel mépris !) et, pendant que les médias parlent de ça, ils ne les interrogent pas sur le chômage, la pauvreté et la répartition des richesses.
L’objet des propos les plus vils est variable : une semaine les musulman-es, une semaine les Rroms.
Il y a environ 20.000 Rroms de l’Est en France. L’Europe a créé une règlementation spéciale pour eux : ils et elles ont le droit de venir mais pas de travailler. Pas de revenus, pas le logements sociaux, une migration par groupes, et voilà les conditions de la création des bidonvilles dont politiciens et médias parlent tant.
Les mensonges s’accumulent. L’extrême droite, par la bouche de Manuel Valls, affirme que les Rroms ont vocation à rentrer dans leurs pays d’origine ou qu’ils ne veulent pas, à quelques familles près, s’intégrer.
Logiquement, puisque Valls donne le la du gouvernement en la matière, les expulsions des terrains et bidonvilles sont massives et en nombre croissant : en 2012, plus de 11.000 personnes ont été évacuées de leurs lieux de vie ; pour le premier semestre 2013, c’est plus de 10.000. Et cet été, plus de 3.700 personnes ont perdu leurs (précaires mais existants) lieux de vie.
Ne nous laissons pas berner et distraire. Les ennemis, ce sont les banques, les capitalistes et les gouvernants, pas les personnes pauvres et étrangères !
Alternative libertaire, le 26 septembre 2013
http://cqfd-journal.org/Mais-qu-est-ce- ... re-de-1039Mais qu’est-ce qu’on va faire de… Pierre Gattaz ?
« Il faut chasser en meute. » Tel est le gimmik de Pierre Gattaz, le tout nouveau patron des patrons. Il vient en effet d’être élu avec 95 % des voix à la tête du Medef, le 3 juillet dernier, après diverses alliances de couloir dignes de l’élection du Soviet suprême. Pierrot, le nouveau chef de meute du lobbying libéralo-entrepreunarial, est avant tout un « fils de ». Son père, Yvon Gattaz, a été en effet président du Conseil national du patronat français (ancêtre du Medef) sous les années Mitterrand. Connu pour sa passion des syndicats, pépé Yvon aimait à les qualifier de « nuisibles » de « gréviculteurs » et « d’araignée syndicale » arguant que « les performances des entreprises sont inversement proportionnelles à leur taux de syndicalisation. [1] »
Cependant Pierre n’est pas qu’un « fils de », c’est aussi un fils à papa. Après avoir débuté à Dassault Électronique, il dirige depuis vingt ans l’entreprise familiale, Radiall, créée par son père et son oncle en 1952, spécialisée dans l’électronique et où siègent toujours pépé Yvon, sa sœur et son cousin. Pas étonnant car pour Pierre Gattaz « l’entreprise est le plus bel endroit au monde après la famille [2] »…
Fervent partisan des grandes politiques industrielles à la Pompidou, Gattaz incarne une certaine idée de la droite industrielle au bon goût de paternalisme : « L’entreprise, c’est la plus belle aventure humaine, déclare-t-il. Vous y créez des richesses, de l’emploi, et c’est une machine à intégrer : les jeunes, les populations défavorisées, les minorités… Par le travail, ils trouvent de la dignité. [3] » Merci patron, y a bon la dignité ! Au sein d’une des usines Radiall, Guy Manin, représentant CGT du personnel lâche même : « Il y a un paternalisme incroyable ici. J’ai rencontré Gattaz, qui m’a fait comprendre que la lutte des classes, c’était terminé. [4] »
Mais celui pour qui l’entreprise est « la solution à la majorité de nos problèmes » et offre à ses salariés « tout simplement un sens à la vie [5] » est surtout un obsédé de la baisse du coût du travail et de la fin des 35 heures. Car la fabuleuse machine à intégrer et à donner de la dignité que serait l’entreprise sauce Gattaz est avant tout une machine à cracher du pognon. Avec un salaire de 300 000 euros par an, Pierrot n’hésite pas à embaucher dans sa boîte de l’intérimaire à gogo et à installer ses usines au Mexique, en Inde ou en Chine. De même, durant la campagne pour la présidence du Medef, Pierre Gattaz, avec son sourire affable et sa bonhommie de petit patron local, martelait sans cesse qu’il voulait « un Medef de combat contre la crise mais apolitique [sic !] » et que « les 35 heures font partie de ces dogmes qu’il faut revoir avec les partenaires sociaux. Le mieux c’est de le faire dans l’entreprise. [6]. »
Autres temps mais mêmes mœurs, le 3 juillet dernier, lors de son discours d’intronisation, Pierre Gattaz a ressorti les classiques du Medef. Après avoir déclaré que « la France est un jardin envahi par les ronces et par les cailloux », il a égrainé le chapelet patronal : la fin des 35 heures, le relèvement de l’âge légal du départ à la retraite, le très poujadiste « moins de charges, moins d’impôts » sans oublier des envolées lyriques (« Les chefs d’entreprises sont des héros ! ») et d’autres plus alarmantes (« Il faut que l’Éducation nationale se rapproche fondamentalement de l’entreprise »). Mais n’ayons pas peur, car comme le dit Pierrot, « nous avons tout pour plaire : des start-up, des PME, des entreprises de taille intermédiaire, des pôles d’excellence. Il faut juste qu’on y croie ! [7] » C’est comme la grève générale, il suffit juste d’y croire !
Notes
[1] Le Monde, 28 août 2010.
[2] Valeurs actuelles, 27 juin 2013.
[3] Libération, 13 juin 2013.
[4] Rue 89, 2 juillet 2013.
[5] Les 7 piliers de la croissance, Pierre Gattaz, Nouveau Monde Éditions, 2013.
[6] Libération, 8 avril 2013
[7] Usine nouvelle, 21 juin 2010.
http://www.editoweb.eu/nicolas_maury/Le ... a6886.htmlLe PCF répond à la polémique des gauchistes sur le dessin de Wolinski
Robert Injey
Responsable national PCF secteur communication
Vendredi 4 Octobre 2013
Une polémique autour d’un dessin de Wolinski « enfle » depuis quelques jours, elle appelle plusieurs remarques :
1/ Depuis la manifestation du 10 septembre et particulièrement à la Fête de l'Humanité, le PCF a pris une initiative : mettre à disposition une carte pétition à adresser au Président de la République. Dans ce cadre nous avons proposé une carte blanche à des dessinateurs de presse pour illustrer le recto. Ces images sont donc signées de leurs auteurs, éditées sous le format cartes postales uniquement. Il existe maintenant 19 images différentes éditées. Le propre de la caricature est de forcer le trait, l'éventail de 19 images permet à chacun et chacune qui souhaite prendre part à cette initiative de choisir.
2/ Des femmes sont légitiment choquées par l'image de Wolinski, des hommes aussi d'ailleurs. La question de l'édition de cette image s'est posée. Sans doute aurait-il pu en être autrement, mais la censure d'une telle image, alors que nous défendons le droit à la caricature, nous est apparue un acte trop fort.
3/ A la Fête de l'Humanité, lors du débat organisé au stand national des communistes avec des responsables féministes des forces du Front de gauche ce dessin a suscité une réprobation très forte notamment de Laurence Cohen responsable nationale Droits des femmes/ Feminisme du PCF. Elle a proposé lors de ce débat non pas de censurer, mais de produire une image symétrique participant ainsi à la déconstruction des stéréotypes sexistes. L'assistance de 250 personnes a approuvé cette proposition. Nous avons interrogé Georges Wolinski sur la création d'une image symétrique à celle qu'il nous avait proposé. Pour des raisons diverses et qui lui appartiennent, il n'a pas encore donné suite à notre proposition.
Mais dans l’attente, lors de la réédition nationale de 300 000 exemplaires des dessinateurs, ce dessin n'a pas été réimprimé.
4/ L’édition de ces cartes pétitions a révélé deux choses dont il faut tenir compte. D’une part la sous-estimation de l'identification possible avec un quotidien pesant pour les femmes de discriminations et de harcèlement. Beaucoup d'arguments justes et forts à l'occasion de cette "affaire" nous le font mesurer. D’autre part, la demande initiale portait sur 10 dessins et un seul représentait des femmes, celui de Wolinski…Il est terrible de voir qu'on a donc obtenu une seule représentation et qu'elle était sexiste!
Cette non-représentation des femmes dans le dessin de presse est révélatrice d’une « réalité » de la sous-représentation des femmes dans l’espace public. Réalité sur-laquelle nous avons souhaité réagir en sollicitant des dessins supplémentaires. Dessins dont certains connaissent un réel succès et nous nous en félicitons.
5/ Le PCF contribue à la bataille unitaire contre la réforme des retraites et pour des alternatives de manière remarquée. Il fait, dans ce cadre, de la question féministe, un des axes structurant de sa campagne. Les tracts et les argumentaires édités sur le sujet en témoignent. Dans le dernier argumentaire, la question des femmes est à la fois transversale et traitée singulièrement dans une des 9 fiches tant du point de vue du décryptage que des propositions. C'est la moindre des choses car les femmes, avec les jeunes, seraient les premières victimes de la réforme du gouvernement Ayrault.
Enfin, constatons simplement que le dessin qui fait polémique en ce début ocotbre existe depuis la manifestation du 10 septembre et particulièrement à la Fête de l'Humanité.
Il est surprenant que la polémique enfle alors que depuis la fête de l’Huma il n’est plus diffusé…
Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 1 invité