Lu ici : http://paris.indymedia.org/spip.php?article12492
Communiqué du Réseau Intergalactique des Communistes Libertaires Autonomes
Nous, Communistes Libertaires Autonomes, ne sommes pas une organisation représentative, ne sommes pas inscrits dans la visibilité spectaculaire-marchande ni politicienne, mais un réseau d’individus liés par une position.
Notre position est révolutionnaire, communiste et libertaire, radicalement en guerre contre le capitalisme et ses rouages, sa logique et ses fondements. Nous n’attendons rien du système, nous ne négocions rien, nous prenons. Nous sommes une structure invisible, un réseau de solidarité pratique et matérielle, un réseau de coordination et d’information, un réseau d’individus disséminé dans leurs sociétés que nous ne comptabilisons pas. Nous n’avons pas de carte ni de bureau, nous sommes des partisans. Autonomes car radicalement en guerre contre les appareils de partis et de toute représentation spectaculaire-marchande en général. Autonomes car chaque groupe l’est totalement dans ses initiatives et modes d’action qui lui restent propres au niveau local, et reliés unilatéralement par notre positionnement révolutionnaire.
Nous pouvons être une poignée tel jour, une multitude tel autre jour. Nous savons agir à découvert comme dans l’ombre, et savons garder cette option en choix stratégique. Nous n’avons pas d’enjeux de pouvoir.
Ce qui constitue à la fois notre force, notre fondement, notre moyen et notre fin est notre autonomie. Individuelle et collective. Nous réalisons le communisme réel entre nous. Nous sommes pour beaucoup intégrés à leurs sociétés, fonctionnaires, précaires, étudiants, chômeurs, ouvriers, employés, car telle est notre condition de classe et que nous assumons sans nous y résigner. Nous nous considérons soldats, infiltrés, en camouflage, constamment prêts à sortir la cagoule.
Nous sommes tous ceux qui se retrouvent dans cette position. Anticapitalisme. Antifascisme. Antisexisme. Autonomie. Solidarité. Auto-organisation. Rigueur. Discipline de combat.
Dans leur société et leur monde de mort et de guerre, nous localisons et identifions nos ennemis, cherchons et coordonnons nos amis. Nous inscrivons notre action à l’échelle locale, sur nos lieux de vie, dans notre quartier, dans notre ville, et lui donnons une cohérence dans le mouvement social et révolutionnaire global et international au sein duquel elle s’inscrit.
Nos défaites affûtent notre détermination tactique et stratégique. Nous nous démarquons radicalement de la mouvance individualiste, nous ne sommes prêcheurs d’aucune idéologie, nous sommes conscients des réalités sociales dans lesquelles nous combattons. Nous avons une mémoire et une histoire, celles des luttes révolutionnaires portées par les individus eux-mêmes par-delà le monde. Nous voulons être maîtres de nos conditions d’existence. Nous sommes multiples, nous sommes plusieurs. La nécessité et l’autonomie sont nos seules lois applicables uniquement par ceux qui s’en réclament.
Nous sommes de ceux qui ont combattu aux côtés de Zapata, Makhno, Louise Michel, Durruti et tant d’autres. La résistance et la vie sont inscrits dans notre chair et notre regard.
Nous voulons vaincre le capitalisme, nous voulons nous donner les moyens de le vaincre. Nous sommes notre propre force, notre propre ambition, notre propre fin. Nous sommes des individus autonomes et libres dans la marge d’action que nous nous donnons, nous sommes communistes et libertaires dans le mouvement révolutionnaire historique que nous portons à travers notre action.
Nous n’avons pas de noms, nous sommes anonymes, nous assumons l’équilibre forcé entre une vie sociale officielle et notre vie réelle de partisans.
Il ne s’agit pas de nous rejoindre comme on rejoint un club avec ses règlements et manuels d’emploi, nous sommes déjà là, nous sommes partout, nous sommes chacun et chacune qui assume rigueur et discipline dans l’autonomie et la solidarité, qui s’assume dans une disposition de guerre contre le capitalisme, son monde et sa logique. Nous portons entre nous la mixité sociale, et désintégrons radicalement entre camarades le système de classe. Nous sommes guérilla. Nous sommes d’ici et d’ailleurs. Nous sommes par-delà et contre leurs frontières.
Nous nous inscrivons au présent, et dans cette guerre de classe internationale, nous frappons et avançons comme communistes libertaires autonomes.