L'Ayraultport Notre-Dame-des-Landes

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Re: L'Ayraultport Notre-Dame-des-Landes

Messagede Nico37 le Lun 2 Mar 2015 03:11

Après les violences, tensions à Nantes entre journalistes et policiers 27/02

Les journalistes subissent des violences redoublées des forces de police. En particulier à Nantes où l’enlisement du dossier Notre-Dame-des-Landes génère de plus en plus de tensions.
Entre les médias et la police, rien ne va plus à Nantes. Une réunion de conciliation va même être organisée jeudi 5 mars prochain entre le Club de la presse et la direction départementale de la Police. Les relations entre les deux corporations sont en effet en train de se dégrader. Tir de flashball dans le ventre, matériel photo rendu inutilisable, effacement des vidéos d’une arrestation musclée sous la contrainte: les journalistes se plaignent d’avoir été particulièrement molestés lors de la manifestation nantaise contre les violences policières du samedi 21 février.

L’esprit du 11 janvier n’aura donc été qu’une parenthèse avant le retour à l’ordre d’avant. Celui d’un Manuel Valls “allergique” aux journalistes. D’un syndicat de policiers Alliance exigeant l’arrêt de la protection de Charlie Hebdo alors que ses locaux viennent d’être incendiés, selon Le Canard Enchaîné du 21 janvier 2015. Ou d’une France épinglée pour ses violences policières par Amnesty International. Anthony Fouchard, journaliste reporter d’images indépendant explique :

“Des coups, on s’en prend régulièrement au fil des manifestations. Mais là, on a vraiment le sentiment que les policiers ne font plus le distinguo entre manifestants et journalistes, qu’ils ne respectent plus certaines règles tacites comme le fait de nous permettre de nous mettre à couvert quand nous levons les mains”.

Premier journaliste titulaire d’une carte de presse à écoper d’un tir de Lanceur de balle de défense (LBD), Anthony Fouchard a décidé de porter plainte.

De son côté, la direction départementale de la sécurité publique de la Loire-Atlantique explique :

“Nous reconnaissons les difficultés inhérentes à la délicate mission d’informer des journalistes. Pourtant, force est de constater que certains difficilement identifiables et surtout après les sommations réglementaires, ont pris des risques importants, notamment lors de l’engagement de la force publique destinée à repousser les casseurs”.

Les images les plus percutantes sont à ce prix. Comme celles d’une interpellation particulièrement violente par la Brigade anti-criminalité en fin de manifestation, que filme Justin Raymond, étudiant en journalisme. “Mais là, une petite dizaine de policiers l’ont arrêté à son tour et lui ont intimé l’ordre de supprimer ses images”, explique Louis Witter, son binôme. Justin Raymond ne cherche pas à résister :

“Ils avaient mon nom puisqu’ils avaient vérifié mes papiers et l’un d’eux m’a déclaré: « À la fin de la Manif, tu t’en vas et tu restes à Paris, je ne veux pas te revoir à Nantes » “.

Il y aurait donc des journalistes indésirables, coupables de donner une image de la ville trop négative. Et d’autres plus acceptables du pouvoir politique et policier, qui restent dans le cadre et sont alimentés en échange en faits divers. Jean-Christophe Bertrand, directeur départemental de la sécurité publique, rappelle d’ailleurs “les bonnes relations entretenues localement entre les services de police et les différents médias“.

En pleine campagne pour les départementales, Philippe Grosvalet, président d’une Loire-Atlantique accueillant à la fois Nantes et la commune de Notre-dame-des-Landes, se contente lui de dénoncer a minima “toutes formes de violence“. Pourtant, à mesure que le dossier Notre-Dame-des-Landes s’enlise, la situation sur le terrain se complexifie constate Anthony Fouchard :

” À Nantes comme à la Zad, nous n’étions que dix journalistes dans les manifs il y a encore deux ans. Désormais, il y a une quarantaine de preneurs de vues portant parfois des masques à gaz“.

Laetitia Notarianni, photographe nantaise, elle, est une vétérante. Elle n’en a pas moins été fauchée par un puissant canon à eau. Résultat ? Deux appareils photos achetés chacun 5.000 euros hors d’usage. “Comment fait-on pour travailler de manière intelligente ensemble ?“, s’interroge-t-elle avant de continuer :

“Je ne minimise pas ce que vivent les gendarmes mobiles en termes de tension, il y a depuis la mort de Rémi Fraisse des slogans terribles comme «un bon flic est un flic mort». Nous journalistes ne sommes pourtant pas des cibles. J’ai l’impression qu’Anthony et moi avons subi ça parce qu’on les prenait en train d’effectuer des tirs tendus alors que c’est interdit. Mais lorsqu’en face il y a des manifestants avec des masques qui descellent un pavé, c’est aussi mon boulot de le montrer”.

Les violences les plus intenses ont parfois lieu hors champs. En quittant la manifestation avec sa pancarte “Les pédales contre le capital“, Thomas Papin, membre du collectif nantais QueerFarnaüM, subit un contrôle d’identité :

“Ils étaient une quinzaine de policiers tous sur-armés en tenue anti-émeute. Ils me contrôlent, j’obtempère, ils m’encerclent, me demandent de leur donner les noms de manifestants qui leur avaient jeté de la peinture. J’ai reçu des coups de pieds sur les chevilles, on m’a confisqué mon mégaphone, mes médicaments, ils sont tombés sur une brochure sur le consentement homosexuel que j’avais dans mon sac, j’ai eu droit à du «Gros dégueulasse». Je suis reparti paniqué, presqu’en crise de tétanie. J’ai fini par porter plainte, je vais demander des dommages et intérêts à l’État, c’est juste intolérable. Mais cela ne réparera jamais ce qui s’est passé”.
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Messagede Nico37 le Mer 4 Mar 2015 05:55

Les zadistes capitalisent sur le cas Notre-Dame-des-Landes Alice Mérieux 01/03

Malgré leurs atours bon enfant et leur louable cause, les zadistes ont cette particularité d’être à la fois pacifistes et prêts à l’affrontement.

A quelques dizaines de kilomètres de Nantes, à l’approche du village de Vigneux-de-Bretagne, dans ce charmant bocage verdoyant, quelques écriteaux et tags donnent le ton : "Non à l’aéroport !" Mais c’est sur la D281 que les vestiges d’une guérilla éclatent au grand jour. Dans le sous-bois, des cabanes et abris de fortune. Par un froid de canard, quelques individus cagoulés et leurs chiens veillent encore. Et sur des kilomètres, à perte de vue, des chicanes et checkpoints ponctuent la route. Tas de débris, carcasses de voitures et empilement de pneus compliquent la tâche de l’automobiliste perdu dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Cette zone d’aménagement différé a été décrétée en 1974 par l’Etat pour exproprier habitants, agriculteurs et propriétaires de ces 1.300 hectares mis de côté en vue d’y construire, un jour, le nouvel aéroport du Grand Ouest.

Roybon, autre zone à défendre

Quarante ans de jachère ont laissé la nature reprendre ses droits. Et, un beau matin, des hommes ont décidé d’empêcher les pelleteuses du concessionnaire Vinci de passer. C’est au début de l’année 2008 qu’ " apparaît le premier squat politique " , selon la préfecture de région Pays de la Loire. Ils sont alors deux militants d’extrême gauche. Aujourd’hui, ils sont une centaine à cohabiter sur la ZAD, anarchistes, décroissants, écolos, féministes de tous horizons…

Répondant au prénom commun de Camille, ces zadistes ont transformé ce petit coin de verdure en un no man’s land désormais qualifié de " zone à défendre " . Ces empêcheurs-là ont choisi le terrain de l’illégalité. Et, depuis un peu plus d’un an, c’est la contagion : le Center Parcs de Roybon, dans l’Isère, et le tristement célèbre barrage de Sivens, dans le Tarn, où un militant a trouvé la mort dans une altercation avec les forces de l’ordre. Fin 2014, l’association France Nature Environnement dénombrait même 104 " projets nuisibles en France " , avec cette question provocatrice : " Où sont les autres Sivens ? "

Pas moyen de leur faire entendre raison. Le débat public ? " Biaisé. " L’étude d’impact et les rapports d’experts ? " Dévoyés. " Les élections locales confortant les tenants du projet ? " Un simulacre. " Les centaines d’emplois créés ? " Précaires. " Jean-Christophe Louvet, le président de la Fédération régionale des travaux publics, s’insurge : " Pourquoi nos intérêts seraient-ils moins légitimes que les leurs, qui ne reposent sur aucun fondement juridique ? " Claude Brévan, qui fut membre de la commission de dialogue montée en toute hâte par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault en 2013 pour tenter de calmer le jeu – sans succès –, s’arrache les cheveux : " Opposants et partisans de l’aéroport se sentent comme des citadelles assiégées. Ils jouent leurs vies sur ce projet. " Si elle reconnaît que le dossier est critiquable à bien des égards, elle réfute le qualificatif " inutile " brandi par les zadistes comme un étendard. " Inutile pour qui ? " répète-t-elle.

" Les entreprises ont peur "

Pour les occupants de la ZAD, la question ne se pose pas : leur cause est supérieure. Contre la société de consommation qui aliène l’humanité et mène le monde à sa perdition, eux expérimentent un autre mode de vie, où la propriété privée est bannie. Anti-tout, ils ne dédaignent toutefois pas le soutien de l’opposition officielle locale, qui foisonne : citoyens ou exploitants concernés, organisations agricoles indignées et " élus doutant "… Ce socle arrondit les fins de mois – vivres, matériel, argent – des fantassins de cette ZAD en passe de devenir une " zone d’autonomie définitive " .

Depuis que la garde mobile a quitté les lieux – après la débâcle César, l’opération d’expulsion manquée fin 2012 –, les zadistes du bocage mènent une vie tranquille. Ils jardinent, plantent des haies, cultivent des potagers pour tenir un " non-marché " le jeudi, où les prix sont libres. Un mardi soir sur deux, ils se retrouvent pour une assemblée générale à La Vache rit, une ferme de Sylvain Fresneau, l’un des premiers paysans à s’être opposés au projet. Il y siège encore. Mais n’anime pas les débats : ici, point de chef, chacun prend la parole au gré des envies, des infos et des rumeurs.

Les zadistes ont aussi leur journal : ZAD News, un hebdomadaire qui relate les événements à venir, diffuse les petites annonces, publie des poèmes… Et piratent la station radio de Vinci Autoroutes, rebaptisée Radio Klaxon. Leur créativité est sans bornes. Et leur lobbying, efficace. Comme cette opération Adopte un sous-traitant. Objectif : intimider les entreprises sous contrat avec Vinci avec une liste des exactions auxquelles elles s’exposent si elles n’abandonnent pas. Jean-Christophe Louvet témoigne : " Les entreprises ont peur. "

Manuel de guérilla bocagère

Car, malgré leurs atours bon enfant et leur louable cause, les zadistes ont cette particularité d’être à la fois pacifistes et prêts à l’affrontement. La contestation de grands projets jugés inutiles a toujours existé. Claude Brévan se souvient de ses années à la direction de l’équipement des Yvelines, une contrée pourtant réputée tranquille : " Le tunnel de l’A 86 a été très difficile. Vous n’imaginez pas les insultes que ces gens bien comme il faut proféraient. " Une violence verbale. Aujourd’hui physique. Le sous-préfet Mikaël Doré, en charge du dossier de l’aéroport, déplore : "La manifestation du 22 février 2014 a blessé 153 gendarmes." La majorité des zadistes ne sont pas violents, mais leurs sites Internet dédiés et les réseaux sociaux donnent accès à un petit manuel de " guérilla bocagère "  ! Où l’on apprend à se protéger des bombes lacrymogènes à l’aide d’un masque de ski ou de lunettes de piscine. A fabriquer un lance-pierre et " the famous Molotov " .

Sept ans de blocus, et toujours pas de trace du futur aéroport. En décembre, le Premier ministre Manuel Valls a donc voulu siffler la fin de la récré : " A la fin des recours devant la justice administrative, mi-2015, il faudra construire l’aéroport. " Mais, dans la ZAD, pas de 49-3 qui tienne.
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Messagede Nico37 le Dim 8 Mar 2015 01:21

Lignes ferroviaires rapides. Un choix d'ici fin mai Alain Le Bloas 02/03

Image

Une participation publique modeste, un sentiment général réservé : apparemment, la population se sent assez peu concernée par le grand projet ferroviaire LNOBPL (*). SNCF-Réseau (ex-RFF) dira son choix avant fin mai : poursuite, abandon, ou modification du projet.

En choisissant de soumettre l'ambitieux projet de liaisons ferroviaires rapides entre Rennes et Brest, Rennes et Quimper et Rennes et Nantes, via Notre-Dame-des-Landes (44), à la Commission nationale du débat public, Réseau ferré de France l'exposait évidemment à une remontée d'avis critiques. Durant ces quatre mois de débats, les 17 réunions publiques (qui ont réuni 2.000 participants au total) et les opinions et arguments adressés sur le site internet (101 avis, 43 commentaires, 73 points de vue, 30 contributions et 43 cahiers d'acteurs) ont effectivement soulevé nombre de points négatifs : « projet pharaonique et hors de prix », portée purement symbolique du slogan « Brest et Quimper à trois heures de Paris », impact sur le contribuable, risque d'augmentation du prix du billet, faibles gains de temps, emprise foncière nuisible à l'environnement, non prise en compte du quotidien des petites lignes et des transversales nord-sud, absence de réflexion sur les mobilités de demain, etc.

Le poids de Notre-Dame-des-Landes

Et puis, la question de Notre-Dame-des-Landes a évidemment pesé sur l'approche du dossier ferroviaire. Les militants écologistes opposés au projet d'aéroport se sont mobilisés, en soutenant que Notre-Dame-des-Landes ne se fera pas et en contestant le tracé projeté du parcours Nantes-Rennes qui lui est lié. Les expertises réalisées sur ce point ont établi que la rentabilité socio-économique d'aucun des trois scénarios ne pourrait survivre sans la clientèle aérienne, estimée à 1,1 million de voyageurs. Aussi, les quatre experts ont-ils exploré d'autres solutions que les trois envisagées. Parmi elles, ils ont élaboré deux variantes du scénario bleu nord-Vilaine qui pourraient sauver l'équilibre de la ligne en cas de renoncement à l'aéroport.

Une enquête à 1,415 M€

C'est d'ailleurs ce scénario « bleu » qui a été majoritairement jugé le meilleur (ou le moins mauvais), sans doute parce qu'il est moins cher (3,1 milliards). Le mauve (4,2 milliards) a été assez délaissé et le « vert » (5 à 5,55 milliards) carrément rejeté. Et puisqu'on parle d'argent, on peut signaler que le débat public qui vient de s'achever aura coûté 1,415 M€. Soit 700 € pour chacune des 2.000 personnes qui ont participé aux réunions publiques.

* Lignes nouvelles Bretagne-Pays de-la-Loire : liaisons rapides Rennes-Brest, Rennes-Quimper et Rennes-Nantes via Notre-Dame-des-Landes, réalisation 2030. http://lnobpl.debatpublic.fr
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Re: L'Ayraultport Notre-Dame-des-Landes

Messagede Nico37 le Dim 8 Mar 2015 20:50

Construire l’avenir sans aéroport ! Sortir du bois, rentrer dans le dur

Depuis le début du mouvement d’occupation sur la ZAD, s’élabore progressivement une force matérielle. Ces dernières années, notre ancrage sur le territoire a gagné en ampleur. De nombreux lieux se sont construits, de nombreux collectifs se sont installés et vivent grâce à l’autoproduction, à la récup’, aux dons, aux vols et aux achats collectifs. Des infrastructures liées à des usages communs ont été mises en place : le hangar du Rosier pour le stockage des récoltes et des machines agricoles collectives ; l’atelier de mécanique tracteurs et la meunerie, à St Jean du Tertre ; la radio pirate « Klaxon », une fromagerie, une boulangerie, etc.

Le conflit qui nous oppose à l’État et à Vinci a précipité, depuis l’échec de l’opération César, une forme de sécession que nous assumons. Toutes ces infrastructures communes que nous construisons visent à l’autonomie politique, à la construction d’un mouvement qui, d’une part, combat les logiques marchandes, gestionnaires et policières ; et qui, d’autre part, cherche à construire des lieux, à esquisser des communes, à habiter des territoires d’où il est possible de s’en affranchir.

Nulle quête d’autarcie, ce repli cauchemardesque ! Il s’agit depuis ce bocage de participer à un mouvement révolutionnaire qui déborde le territoire de la ZAD : ravitaillement du mouvement d’occupation par le « non-marché », mais aussi de cantines populaires en villes, d’autres luttes de Calais au Testet, en passant par le presbytère occupé du Vieux Doulon à Nantes, ou encore les semis collectifs de blé avec des comités locaux. A chaque fois de nouvelles circulations, de nouvelles solidarités s’inventent et se nouent. Cette sécession, cette affirmation d’un territoire en lutte, n’a été rendue possible que par un soutien massif venu de la région comme d’ailleurs, qui s’est mué en un va-et-vient rayonnant.

Habiter la ZAD pour nous, c’est construire une puissance collective capable de tenir le territoire face aux flics et aux machines mais aussi de répondre collectivement à nos besoins et de se projeter dans le long terme. Réaliser nos désirs, nos rêves, pour bien vivre en s’affranchissant de la nécessité et de ses galères, nous attache à ce territoire. Notre manière de l’habiter s’oppose à la morale écologiste qui légitime les nouveaux gestionnaires et t’explique qu’il faut bien fermer ton robinet quand tu te laves les dents. Si nous assumons de vivre ici, d’habiter ce bocage, ce n’est pas pour le transformer en musée où l’on aurait le droit de toucher qu’avec les yeux. Nous ne pensons pas être coupables du gaspillage et du massacre ambiant, si nous pensions ainsi alors nous nous réduirions à l’impuissance et resterions paralysés.

Loin de nous l’idée d’une nature à protéger : le bocage n’est pas un milieu naturel. Il est le résultat d’une histoire, de la façon dont les habitants d’un territoire vivent avec ce qui les entoure. On veut prendre soin de lui, non pas parce qu’il est fragile, ni parce qu’il nous appartient, mais parce qu’on vit dedans. L’homme et la nature de doivent pas être considérés comme séparés. Nous plantons, nous récoltons, nous construisons, nous habitons, et luttons dans un même élan … Les différents plans de la vie : manger, fêter, baiser, lutter, apprendre sont inséparables. Couper un arbre vivant pour construire une cabane ou un hangar et planter une haie bocagère sur une parcelle occupée sont des gestes indissociablement liés.

C’est l’hiver sur la ZAD, saison pour récolter le bois dont ce bocage regorge. Une série d’assemblées ont permis de s’organiser collectivement autour de cet enjeu autant pour le bois de chauffe que pour le bois d’oeuvre. Différents besoins, projets, envies et réflexions ont émergé. En fait, parler exclusivement de besoins, ou d’envies, serait erroné ou partiel. Nous traversons les forêts, lors un trajet ou pour flâner. Nous coupons des arbres pour bâtir, nous prélevons du bois vivant ou mort pour nous chauffer. Certains arbres emplissent la panse et ravissent le regard. Les haies protègent nos champs du vent, nos pas des regards indiscrets.

Ainsi, ces assemblées, entamées en novembre dernier, ont réuni des personnes intéressées par le bois de chauffage pensé sur le long terme, etc. Les premières discussions sont aussi parties de nos savoirs faire et de nos expériences mis en commun. Systématiquement, nos rendez-vous et chantiers ont été expliqués dans les différentes assemblées du mouvement et annoncés dans le ZAD news.

Pour le bois de chauffe : la réouverture d’un ancien chemin, bordant le chemin de Suez, baptisé chemin de Panama, une ballade-repérage avec les paysans du CIVAM sur la vie et l’entretien des haies, une formation technique et pratique sur les outils de coupe, un chantier d’entretien d’une haie à Bellevue. Le bois ainsi récolté ira pour moitié aux usages collectifs (boulangerie, chauffage des lieux de réunion) et pour moitié aux besoins des participant-e-s aux chantiers.

Pour le bois d’œuvre : un tour d’une grande partie des lieux de la ZAD a été réalisé pour expliquer le processus autour du bois, et estimer les besoins des projets de chantiers. Parmi ces projets, certains sont portés par des individus ou des groupes, d’autres ont vocation à nous rassembler, plus largement. Une fois ces besoins recensés, deux premières journées de coupe se sont déroulées au Pré Failly. Elles se poursuivront par une ballade pour repérer les zones trop denses en forêt de Rohanne et marquer des arbres potentiellement abattables. D’autres rendez-vous sont prévus pour nettoyer les chantiers de coupe, débarder, stocker le bois de chauffage, organiser la venue d’une scierie mobile cet été.

Ces coupes furent une occasion supplémentaire de discuter en assemblée comme partout ailleurs, parfois vivement, et de confronter nos différentes visions du territoire. Durant nos rencontres sur l’estimation des besoins en bois d’œuvre, une évidence est apparue : que nous souhaitions avant tout permettre l’usage d’une infrastructure commune – la scierie mobile – mais surtout pas créer un « service public du bois » avec ce qu’il peut comporter d’assistanat. La meilleure façon de recréer un pouvoir consisterait à instituer une dépendance sous forme de services. C’est contre cela, plus que jamais, que nous appelons les habitants, occupants, personnes parties prenantes de la lutte de près ou de loin, à contribuer par leurs savoirs, leur matériel, leurs propositions, aux processus de Construire en dur et d’Abracadabois.

L’idée de construire en commun sur la zone est à la fois une forme de résistance déterminée au projet d’aéroport et un pied de nez aux destructions commises par la préfecture lors de l’opération César. C’est imaginer une série de chantiers comme autant d’affirmations que l’aéroport ne se fera pas, comme autant d’occasion de se projeter dans la durée, comme autant de moments de rencontres pour renforcer la lutte.

Si nous bâtissons dès aujourd’hui, un avenir sans aéroport et sans permis de construire, c’est parce qu’une zone si grande où foisonnent des pratiques et des formes de vies quasi systématiquement criminalisées ailleurs, nous est très précieuse. C’est en habitant, en construisant, en se sentant bien ensemble que des rêves naissent, que des possibles sont entrevus, comme autant de promesses auxquelles nous finissons par nous sentir liés.

Les maçons du ciel,
quelques jeunes pousses de la ZAD,
quelques vieilles branches,
les passeurs d’embûches,
les feux de tout bois,
les scieurs de long terme, etc.
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Re: L'Ayraultport Notre-Dame-des-Landes

Messagede Nico37 le Lun 9 Mar 2015 23:32

Les partisans au maintien de l'aéroport Nantes-Atlantique lancent un appel à idées Julie Urbach 06/03

Il y a neuf mois, ils publiaient une étude qui affirmait que le réaménagement de l’aéroport actuel coûterait deux fois moins cher qu'en construire un nouveau, plaidant ainsi pour l'abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes.
Depuis, les architectes Ivan Fouquet et Franco Fedele sont toujours déterminés à montrer que le maintien de Nantes-Atlantique est, selon eux, la solution à privilégier. A l’initiative d’un atelier citoyen mis en place sur le sujet, un appel à idées, sorte de concours, vient d’être lancé à la population, en France comme à l’étranger. Architectes, paysagistes, politiques ou autres artistes peuvent proposer, en ligne, leur projet pour repenser l’aérogare actuelle.

Agrandir et optimiser

« Même si Notre-Dame-des-Landes se fait, ce ne sera pas avant 5 ou 10 ans, prédisent les architectes soutenus par le CéDpa, le collectif des élus opposants au projet d’aéroport. En attendant, il faudra bien agrandir et optimiser Nantes-Atlantique, qui vient d'atteindre les 4 millions de passagers, et en accueillera 7 millions en 2030 » .
Si des travaux sont faits pontuellement pour adapter l’aéroport de Bouguenais, « ils ne sont jamais pensés de manière globale » affirme Ivan Fouquet. Pire, selon lui, certains agrandissements seraient bloqués uniquement pour justifier le besoin d’une nouvelle infrastructure. « Il faudrait davantage de postes d’inspection filtrage mais aussi plus de place dans les halls d’arrivée, estime-t-il. Il y a une volonté de faire attendre les gens et qu’ils se sentent à l’étroit, qu'ils aient un sentiment que c'est saturé. »

Projets collaboratifs

Ainsi, jusqu’au 4 mai, toute personne peut envoyer des plans, textes, images, photos ou dessins (dans la limite de deux feuilles A4) pour donner une nouvelle vie à cette aérogare, mieux gérer ses flux et son aménagement intérieur.
Les projets seront ensuite consultables sur le site Internet de l’appel citoyen afin que des équipes se forment et donnent lieu à des idées davantage abouties, à l’automne 2015. « Nous aiderons ensuite à la communication et la diffusion de ces propositions » , indique Françoise Verchère, présidente du CéDpa.
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Re: L'Ayraultport Notre-Dame-des-Landes

Messagede Nico37 le Dim 15 Mar 2015 03:57

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Re: L'Ayraultport Notre-Dame-des-Landes

Messagede Nico37 le Lun 16 Mar 2015 00:32

« On a les preuves de son inutilité » 09/03

« On continue de penser que le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes est inutile. Il faut savoir que le réaménagement de Nantes-Atlantique coûterait moins cher. Vinci dit qu'il est saturé, or Genève qui a la même longueur de pistes, accueille trois fois plus de passagers (14 millions par an, contre 4 millions) ». Réunis samedi, à Locminé (56), les représentants de quinze comités anti-aéroport venus de toute la Bretagne, se disent « toujours aussi mobilisés. Nous serons très réactifs en cas de velléité d'évacuation de la zone ». Les défenseurs, et parmi eux « il n'y a pas que des écolos mais aussi des gens qui ne veulent pas voir dilapider l'argent public », affirment que le dossier n'est pas clos. « Il y a des recours engagés devant les tribunaux. On attend les décisions du tribunal administratif de Nantes sur nos recours environnementaux. Ensuite, on a la possibilité de faire appel ». En février, le conseil scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité, émanation du ministère de l'Écologie, a rendu un avis défavorable sur le projet. Un élément nouveau, selon eux. « On a demandé une entrevue auprès de Ségolène Royal ».
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Re: L'Ayraultport Notre-Dame-des-Landes

Messagede Nico37 le Mar 17 Mar 2015 02:18

Invitation à deux jours de débats sur les formes juridiques possibles après l'abandon du projet d'aéroport et l'abrogation de la DUP les 19 et 20 mars 2015 à la Wardine sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes

Depuis l'an dernier, plusieurs initiatives émergent pour imaginer un futur désirable pour la résistance à Notre-Dame-des-Landes (discussions du mercredi sur le foncier, « grands moments » sur l'organisation interne de l'occupation, rencontres des 15-16 novembre avec d'autres luttes enracinées, rencontre inter-comités, etc.)

Parmi leurs préoccupations communes, celle de vouloir prendre de l'avance pour ne pas tomber des nues une fois la DUP abrogée et le projet officiellement abandonné. À ce moment-là, il nous faudra, en tant que mouvement, faire face à l'inévitable volonté de normalisation des pouvoirs publics, notamment en ce qui concerne deux aspects fondamentaux de ce qui fait la vie sur la ZAD : la question de l'habitat et des constructions, la question des terres agricoles et de leurs usages.

Pour préparer ce moment charnière, c'est dès maintenant qu'il faut partager des infos et des analyses sur les formes possibles de normalisation et les moyens d'y résister. Se former collectivement sur les différents statuts et formes juridiques qui existent. Explorer les marges de manœuvre qu'elles permettent, les garanties ou protections
qu'elles peuvent offrir, mais aussi les contraintes et les risques qu'elles impliquent. Partager des hypothèses pour être en mesure de choisir collectivement, le moment venu, les formes légales et/ou extra-légales de la vie en commun sur la ZAD.

Dans cette perspective, un groupe de camarades vivant dans des lieux collectifs et paysans et réfléchissant depuis longtemps aux questions juridiques permettant de protéger des entités collectivisées, autogestionnaires ou autonomes se propose de venir explorer avec nous les différentes formes légales, existantes ou à créer, qu'ils ont éprouvé dans leurs collectifs. Nous sommes un petit groupe d'occupant-e-s à co-organiser leur venue, et nous avons envie, pour une première entrevue, d'explorer d'abord les différentes formes juridiques existantes, puis de les confronter à la situation ici et à nos aspirations pour ce territoire. N'ayant pas de réponses toutes faites, nous proposons de réfléchir à partir de questions :

- Comment  maintenir la diversité des moyens de vivre et de lutter sur la zone ?  Comment faire cohabiter dans ce cas des situations juridiques et des rapports à la légalité très différents sur une même zone en maintenant sa cohésion et en évitant que des stratégies diverses ne se neutralisent au lieu de se renforcer mutuellement ?

- Comment faire en sorte que les futures installations, agricoles ou pas,  légales ou pas, restent possibles et dépendent du mouvement de lutte et non des institutions habituellement en charge du foncier et de l'aménagement du territoire partout ailleurs ?

- Est-ce pertinent de créer une structure qui engloberait à la fois l'ensemble des habitants et les occupants sans droit ni titre, les activités et installations agricoles hors cadre et les activités et installations agricoles classiques, ou est-ce mieux de maintenir des statuts différents et des structures distinctes ?

- Si on se dote d'une structure, qu'elle soit légale ou extra-légale, comment éviter la réappropriation de celle-ci par quelques gestionnaires et permettre que les personnes qui habitent, cultivent, défendent ce bocage, restent en prise  sur le territoire où elles vivent ?

... la liste reste ouverte.

Nous proposons de passer deux journées de discussion sur les axes évoqués plus haut, entrecoupées de moments plus informels (balade, projection, repas,..). Nous invitons le mouvement de lutte dans toutes ses composantes à venir participer à ces discussions qui n'ont de sens que si elles nous permettent d'envisager en commun l'avenir de ce territoire.  Quelles que soient les formes de vie, d’activités et de décision que nous nous donnerons, la meilleure manière qu’elles puissent cohabiter, et la plus grande force que nous puissions leur donner, reste de les élaborer ensemble.

Des occupant-e-s de la ZAD et complices dans la lutte contre l'aéroport et son monde


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Programme du 19 & 20 mars


Jeudi 19/03

9h30 Café, thé

10h Présentation des différents lieux collectifs invités. Quels statuts juridiques se sont-ils donnés ? Quelles contraintes et quelles garanties ceux-ci impliquent ? Quels autres statuts juridiques existent par ailleurs ?

13h Repas

14h30 États des lieux du foncier sur la ZAD, des différents rapports à la légalité et aux institutions qui coexistent,  historique des prises collectives de terres et des réflexions communes autour de l'avenir de la zone après l'abandon de la DUP.

16h Balade et racontage d'histoires sur la zone et sur la lutte.

19h Repas, suivi de projections-débats autour d'extraits de film.


Vendredi 20/03

9h30 Café, thé

10h Discussion autour des questions que posera l'abandon de la DUP sur la ZAD. Quelles stratégies dans cette nouvelle phase de la lutte ? Quels rapports à la légalité et aux institutions une fois le projet abandonné ? Comment  maintenir la diversité des moyens de vivre et de lutter sur la zone ?  Comment s'organiser en amont, partager des informations, construire ensemble des complicités, des outils pour anticiper cette situation nouvelle ?

13h Repas

14h30 Discussions en petits groupes autour de trois thèmes :

- Panorama des statuts juridiques existants qui seraient possiblement intéressants pour la ZAD.
- Que voudrait-on mettre dans un statut inédit,  à créer grâce à un rapport de force instauré par le mouvement ?
- A quelles d'institutions aurons-nous à faire face à l'abandon de la DUP  (mairies, CDOA, conseil général, etc.)? Que peut-on leur arracher ou obtenir d'elles ?
Nico37
 
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Re: L'Ayraultport Notre-Dame-des-Landes

Messagede Nico37 le Dim 19 Avr 2015 22:33

Deux ans après le départ des flics – point sur quelques grandes dynamiques à l’œuvre sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes

En avril 2013, les flics ont levé leur occupation permanente de la ZAD. Depuis deux ans, on essaie de s’organiser sur la zone en étant libérés de l’urgence de répondre à la présence policière, mais aussi de l’ennemi commun qui avait fédéré le mouvement pendant l’opération César. Voici un bref aperçu de quelques dynamiques marquantes de ces deux dernières années et de ce qui nous occupe en ce moment.

Vivre du commun sur la ZAD : « grands moments » et chantiers collectifs

La résistance à l’opération César a rassemblé sur la ZAD des gens venus d’horizons très différents : des fermes de campagne aux rues des villes, des luttes sociales à l’écologie radicale, de l’opposition citoyenne à l’action directe. Cette diversité de cultures et de pratiques a contribué à faire la force de notre résistance face aux flics. Mais une fois l’urgence passée, apprendre à vivre et à lutter ensemble n’a pas toujours été facile.

Cette année, une dynamique de réflexion sur nos structures collectives à l’échelle du mouvement d’occupation de la ZAD a eu lieu avec plusieurs « grands moments » où tou-te-s étaient invitées à pointer les points positifs et négatifs de nos pratiques et structures communes, puis à tenter de répondre aux manques identifiés ensemble. Cette dynamique s’est un peu essoufflée, mais n’a pas été vaine. Concrètement, elle a relancé les rencontres hebdomadaires des occupantes et lancé des chantiers collectifs mensuels pour se retrouver autour de travaux d’intérêt général pour la ZAD et partager des moments collectifs hors réunion. Les premiers chantiers ont porté sur le nettoyage et la gestion des déchets, puis sur la réfection d’un chemin.

Continuer à porter la contestation en ville et dans le bocage : manifestations et répressions

Si la présence policière n’est plus quotidienne, les autorités ne lâchent pas pour autant. Plusieurs tentatives de travaux sur la ZAD préliminaires ont été déjouées : forages et relevés hydrologiques sabotés ou bloqués ; creusement de mares de compensation empêchées. Suites aux pressions incessantes qu’illes subissent, plusieurs habitants légaux de la ZAD ont laissé leur maison à AGO. Toutes ces maisons et fermes ont été immédiatement réoccupées et défendues.

En février 2014, alors que l’État et les pro-aéroports menaçaient de passer de nouveau en force, l’ensemble du mouvement d’opposition à l’aéroport a appelé une grande manifestation dans les rues de Nantes. 50 000 personnes se sont rassemblées dans les rues de Nantes, accompagnées par plus de 500 tracteurs. Mais des centaines de flics étaient là pour mettre Nantes en état de siège et de guerre civile et mutiler à vie et blesser gravement des dizaines de manifestant-e-s. Les autorités ont orchestré un battage médiatique pour tenter de criminaliser la manifestation face auquel le mouvement a su rester uni.

Depuis, la répression policière n’a pas cessé de s’intensifier : des dizaines de personnes ont été arrêtées pour leur participation à la manifestation du 22 février. Plus tard, les rassemblements et manifestations contre les violences policières qui ont eu lieu après l’assassinat de Rémi Fraisse par les flics à l’automne 2014 ont confirmé ce tournant répressif : il n’y a plus une manifestation sans arrestations, avec souvent du sursis ou du ferme à la clé.

Cultiver la ZAD et nourrir les luttes

Dès la fin de l’opération César, la manifestation Sème ta ZAD (avril 2013) a lancé une dynamique d’occupation des terres et de cultures collectives sur la ZAD. Plusieurs actions d’occupation par des semis collectifs ou des plantations de haires ont été appelées conjointement avec les paysan-ne-s installées sur la ZAD et aux alentours pour reprendre des terres qui étaient mises en « zone travaux » AGO (Aéroports du Grand Ouest, société concessionnaire du projet d’aéroport) ou attribuées à des agriculteurs qui collaborent avec le projet.

En 2014, on a cultivé du blé, des céréales et légumineuses variées, des haricots secs, des oignons, du sarrasin et des patates. Plusieurs jardins collectifs produisent des légumes ; un verger a été planté. Un groupe s’occupe de quelques vaches laitières et de la transformation en fromage blanc, yaourt, beurre et fromage ; d’autres d’un troupeau de vaches à viande, d’un troupeau de moutons et de quelques chèvres. Nos productions alimentent un « non marché » hebdomadaire à prix libre sur la ZAD, mais aussi des comités de soutien alentour et le soutien à d’autres luttes (lutte des migrants à Calais, ZAD du Testet, luttes sur le logement à Nantes). Tout ça n’aurait pas été possible sans l’aide précieuse des paysan-ne-s en lutte contre le projet d’aéroport de la ZAD et des alentours.

Pérenniser l’occupation et reconstruire en dur

Des discussions on lieu sur l’envie de penser l’occupation à long terme et de reconstruire des « vraies maisons » en dur. Une série d’assemblées ont permis de s’organiser collectivement autour de l’enjeu du bois, autant pour le bois de chauffe avec la réouverture d’un ancien chemin que pour le bois d’œuvre pour lequel des chantier de coupe ont commencé cet hiver. Une scierie mobile viendra cet été transformer ces arbres en poutres et planches pour divers projets de construction.

Penser l’avenir à long terme

Depuis l’an dernier, plusieurs initiatives émergent pour imaginer un futur désirable pour la résistance à Notre-Dame-des-Landes si l’on réussissait a faire échouer le projet. Parmi leurs préoccupations communes, celle de vouloir prendre de l’avance pour ne pas tomber des nues une fois la DUP abrogée et le projet officiellement abandonné. À ce moment-là, il nous faudra, en tant que mouvement, faire face à l’inévitable volonté de normalisation des pouvoirs publics, notamment en ce qui concerne deux aspects fondamentaux de ce qui fait la vie sur la ZAD : la question de l’habitat et des constructions, la question des terres agricoles et de leurs usages.

Pour commencer à avancer sur ces questions, plusieurs initiatives ont eu lieu : un cycle de discussions sur le foncier a réuni des occupant-e-s et des paysan-ne-s. Des rencontres avec d’autres luttes enracinées ont eu lieu pour partager des expériences de résistances sur le long terme. Un moment de débats sur les formes juridiques possibles après l’abandon du projet d’aéroport et l’abrogation de la DUP.

Enraciner les luttes

Cet aperçu de deux ans de vies et de luttes sur la ZAD ne peut être que partiel. Mais on espère qu’il vous donne tout de même un aperçu de ce qui nous occupe : une volonté de ne pas laisser se refermer cette « zone de non droit » riche en possibles et au contraire de profiter du calme relatif pour enraciner les luttes sur le long terme dans le bocage de Notre-Dame-des-Landes et approfondir nos liens avec celleux qui luttent ici et ailleurs.
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Re: L'Ayraultport Notre-Dame-des-Landes

Messagede Zoom le Mer 22 Juil 2015 15:44

Notre-Dame-des-Landes : Valls, Vinci, vos flics et vos bétonneurs, on vous attend de pied ferme !

Le tribunal administratif a rejeté 17 recours contre l’aéroport le plus inutile de l’Hexagone. Alors que les pro-bétonneur de tous poils, Valls en tête, annoncent une énième fois le début des travaux, la résistance est d’ores et déjà organisée en cas d’attaque de la ZAD.

Le 17 juillet au matin, le tribunal administratif de Nantes a rejeté les 17 recours déposés par les opposant-es contre les arrêtés préfectoraux autorisant le lancement des travaux du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Alors que les pro-aéroports de tous poils, Valls en tête, annoncent une énième fois le début des travaux, la résistance est d’ores et déjà organisée en cas d’attaque de la ZAD.

Le gouvernement socialiste s’était engagé, suite à la manifestation massive du 22 février 2014, à attendre l’épuisement de tous les recours juridiques pour lancer les travaux. Malgré la décision du tribunal ce 17 juillet, il reste encore des recours en vigueur et la coordination des opposant-es a décidé de continuer la bataille juridique en annonçant faire appel de ces décisions dans les jours à venir.

Valls s’est pourtant empressé d’annoncer le jour même que « cette décision doit entraîner la reprise des travaux ». Le préfet de Loire-Atlantique, Henri-Michel Comet, lui, n’avait pas attendu le verdict du tribunal pour indiquer début juillet, dans un communiqué, que le gouvernement n’attendrait pas l’épuisement des procédures d’appel pour agir. Dans le même sens, le choix d’un nouveau sous-préfet chargé spécialement du dossier NDDL, en la personne de Stephan de Ribou, ancien militaire, ne présage pas de bonnes intentions de la part des décideurs.

Rien ne certifie que ces déclarations va-t-en guerre seront suivies d’effets. Mais nous devons faire preuve d’une extrême vigilance et nous tenir prêt à riposter dans le cas d’une tentative d’expulsion de la ZAD, comme lors de l’opération César, en 2012, qui s’était soldée par un cuisant échec pour le pouvoir après deux mois de résistance, sur la ZAD comme dans tout l’Hexagone. Depuis 2012, les 200 comités locaux ont eu le temps de s’organiser, et il s’agit aujourd’hui d’être prêt à mettre en pratique la mobilisation prévue, à tout moment.

15.000 manifestant-es les 11 et 12 juillet

Les 15es rencontres festives des 11 et 12 juillet à Notre-Dame-des-Landes, en réunissant plus de 15.000 personnes, ont montré que la mobilisation ne faiblit pas. A nouveau, ça a été l’occasion d’échanger sur les luttes en cours et les alternatives qui s’en dégagent. Sur la ZAD Notre-Dame-des-Landes les projets de réappropriation des terres et d’installation de fermes sur le site ne manquent pas !

Le contre-sommet qui s’organise autour de la COP 21 de Paris-Le Bourget, en décembre, était également dans les têtes, comme un rendez-vous supplémentaire pour porter haut et fort la convergence des luttes écologiques et anticapitalistes !

Alternative libertaire, le 21 juillet 2015

http://www.alternativelibertaire.org/?N ... alls-Vinci
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Re: L'Ayraultport Notre-Dame-des-Landes

Messagede pit le Mar 15 Sep 2015 09:22

Mardi 15 septembre 2015 à Angers

Rassemblement contre les mesures de compensation de l'aéroport NDDL
Rassemblement contre la participation de l'université d'Angers

à 17h, 4 bvd Lavoisier, devant le GECCO à la faculté de sciences d'Angers

Notre-Dame-des-Landes : Assurer le suivi des « mesures de compensation », c’est préparer la construction de l’aéroport !

Rassemblement contre la participation de l’université d’Angers le 15 septembre 2015 à 17h, 4 bvd Lavoisier, devant le GECCO à la faculté de sciences d’Angers

Un laboratoire de l’université d’Angers, le GECCO (Groupe Écologie et Conservation des Vertébrés) participe à la mascarade qui cherche à justifier la destruction de la ZAD (Zone à défendre) de Notre-Dame-des-Landes ! Suite à une action d’opposition à leur activité sur le terrain, les intervenants du GECCO veulent aujourd’hui entrer dans le rôle des « gentils-scientifiques-neutres » victimes des « méchants-anti-tout » (1). Mais non, la science n’est pas neutre, surtout quand elle a pour financeurs les porteurs de ce vaste projet de destruction de milieux naturels et de terres agricoles, comme la DREAL qui doit, en collaboration avec Vinci, mettre en place l’accès routier à l’aéroport.

D’autres « ingénieurs de l’écologie » – Dervenn, aquabio, Biotope – désireux de participer à la mise en œuvre de la (fausse) compensation leur avaient ouvert la voie dans le domaine de l’hypocrisie (2). Face à la résistance au projet d’aéroport, certains de ces partenaires privés ont renoncé en cours de route à intervenir sur le terrain. C’est aujourd’hui au tour de l’université publique de se faire acheter et
d’envoyer ses étudiants opérer sur la Zad.

L’étude réalisée par le GECCO à Notre-Dame-des-Landes vise à évaluer les résultats de déplacements de micro-populations de tritons. Réaliser une telle étude, c’est donner une caution scientifique à la soi-disant « compensation écologique » et au « déplacement » d’espèces protégées. Pourtant l’aspect dérisoire de ces mesures inefficaces et leur rôle de leurre a déjà été explicité largement par les Naturalistes en lutte.

Nous rappelons que toutes les structures de protection de l’environnement ont d’ores et déjà donné un avis défavorable à ce projet (3) ! De nombreux naturalistes, associations, universitaires, juristes se sont prononcés pour dénoncer le scandale de ce dossier dont les destructions seront incompensables autant qu’irréversibles, et
s’opposent à la création de cet aéroport inutile.

La poursuite des études du GECCO n’est donc qu’un facilitateur de la communication des bétonneurs, qui sont prêts à tout pour maintenir l’illusion des mesures de compensation. Bien conscients de ce stratagème, la quasi-totalité des partenaires sollicités par ce laboratoire pour ce projet, à l’exception des partenaires
institutionnels comme CAP-Atlantique et le parc de Brière, ont refusé de participer a cette étude. (4) Les Naturalistes en lutte invitent donc, comme ils l’ont fait dès le début de ce projet de recherche (5), le GECCO à interrompre et dénoncer ce contrat qui est à tous points de vue, « contre nature ». Ils appellent donc aussi à des actions permettant de faire connaître le scandale de cette collaboration active.

Un rassemblement de protestation aura lieu le 15 septembre à 17h devant le GECCO de la faculté de sciences d’Angers, 4 bvd Lavoisier à l’appel des Naturalistes en lutte, de COPAIN 44, d’occupant-e-s de la zad de Notre-Dame-des-Landes.

(1) Voir leur communication bien dramatisée http://www.presseocean.fr/actualite/vig ... 015-157710.
(2) Voir http://www.dervenn.com/wordpress/ communiqué de presse « face à
la violence et aux menaces"
(3) le CNPN, (avril 2013 et avril 2014), le Comité d’experts scientifiques du projet d’aéroport (avril 2013), le CBNB (2013), la FDP (2013), l’UICN (décembre 2013), la SHF (février 2014), la SFEPM (février 2014)
(4) Partenaires sollicités et ayant refusé : Les Naturalistes Vendéens, Didier Montfort, Bretagne-Vivante, le CPIE Loire et Mauges, la LPO, Phillipe Evrard.
(5) https://naturalistesenlutte.wordpress.c ... -ruine-de/)

https://naturalistesenlutte.wordpress.c ... laeroport/
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Re: L'Ayraultport Notre-Dame-des-Landes

Messagede pit le Mer 9 Déc 2015 01:51

NDDL. Vinci demande l'expulsion des habitants "historiques" de la Zad

Aéroports du Grand Ouest (Vinci) vient d'assigner au tribunal, selon une procédure d'urgence, des paysans, propriétaires et locataires dans la Zad de Notre-Dame-des-Landes.

Dans la zone d'aménagement de Notre-Dame-des-Landes, ils sont paysans, propriétaires de terres et maisons, ou encore locataires… Ils ont été expropriés. Maintenant, Aéroports du Grand Ouest (Vinci), agissant pour le compte de l'État, demande leur expulsion immédiate.

Leurs avocats viennent d'être prévenus. L'audience est fixée au jeudi 10 décembre, au tribunal de grande instance de Nantes.

Selon l'Acipa, principale association d'opposants au projet d'aéroport, le tribunal examinera seize dossiers, dont ceux des quatre exploitations agricoles.

... http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-l ... -245145101
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Re: L'Ayraultport Notre-Dame-des-Landes

Messagede pit le Mer 23 Déc 2015 22:27

Tribune des coprésidents de l'ACIPA
Maintenant, nous accusons !

Devant le silence assourdissant des responsables face à nos arguments contre le "transfert" de l'aéroport de Nantes-Atlantique à Notre Dame des Landes, devant la poursuite implacable d'un projet inutile, coûteux et destructeur, devant les annonces réitérées de reprise imminente des travaux, nous sommes contraints de dénoncer les comportements irresponsables et condamnables qui ont mené à cette impasse.

Nous accusons de rétention d'informations capitales :
la Direction Générale de l’Aviation civile (DGAC) pour n'avoir toujours pas transmis, malgré l'avis de la Commission d'Accès aux Documents Administratifs (CADA) l'étude complète du cabinet JLR conseil sur les gains de temps pour les passagers, étude qui a permis de justifier économiquement le transfert et donc fondé la Déclaration d'Utilité Publique en 2007 ; la même DGAC pour n'avoir jamais répondu aux questions techniques du CéDpa posées à la fois par l'intermédiaire de la commission du dialogue et en direct lors des réunions de l'automne 2013 ;

l’État qui, même après la signature du contrat de concession avec Aéroport du Grand Ouest, n'a jamais transmis le cahier des charges initial qu'il avait proposé aux candidats à la construction d'un nouvel aéroport.

Nous accusons de manipulations et mensonges :
la DGAC, notamment M. Schwach, ancien sous-directeur, signataire de la convention de financement, et M. Gandil directeur et supérieur hiérarchique de M. Schwach, pour avoir produit en 2013 deux études partiales pour justifier à nouveau le transfert de l'aéroport. La première étude portait sur la possibilité technique de rester à Nantes-Atlantique en adaptant l'infrastructure, la seconde sur le Plan d'Exposition au Bruit (PEB) qui résulterait du maintien de l'aéroport sur place. Présentées lors de trois réunions en préfecture de Nantes (28/10, 06/11, et 27/11 2013), elles ont été orientées pour aboutir à un coût excessif de rénovation, et à une augmentation invraisemblable des zones de bruit :

Preuves flagrantes de la manipulation :
1.les superficies prévues au contrat de concession signé par l’État avec AGO pour la nouvelle aérogare de Notre Dame des Landes, sont inférieures à celles de l'actuel aéroport mais aussi très largement inférieures à celles demandées par la même DGAC pour rester à Nantes-Atlantique (cf article du Canard enchaîné du 13 octobre 2014, travaux de l'Atelier Citoyen) ;
2.le coût estimé de la rénovation est majoré de façon abusive, voire ridicule (600 000€ pour la déconstruction et reconstruction du chenil) par rapport à toutes les réalisations récentes (Bordeaux, Marseille par exemple) ;
3.alors que les zones de bruit rétrécissent en France et dans le monde (CDG, USA, Royaume Uni) le PEB réalisé par la DGAC pour 2030 et au-delà a été bâti sur des hypothèses totalement contraires à la vraisemblance et déjà démenties par la réalité.

M. Gandil, numéro 1 de la DGAC, pour avoir, lors de la conférence de presse tenue avec M. le Préfet de Région Christian de Lavernée le 16 décembre 2013, affirmé sur la base de ces études mensongères que se trouvait à nouveau validée la nécessité du transfert, au mépris de la vérité et de la transparence promise pourtant par F.Cuvillier, Ministre des Transports ;

M. Doré, sous-préfet en charge du dossier à la Préfecture de Région de 2011 à 2015, pour avoir édulcoré le compte rendu de la dernière réunion du 27 novembre 2013, en refusant le verbatim fourni. Il a ainsi évité que n'apparaissent certains propos tenus par la DGAC et son sous-directeur, sans doute gênants. Après interpellation insistante, le Préfet aurait rajouté le verbatim au compte rendu en annexe, annexe que personne ne lira jamais ;

la Commission du Dialogue pour avoir volontairement laissé dans son rapport une contre-vérité sur la nécessité d'isolation phonique supplémentaire pour toute construction en zone D du PEB alors qu'elle a été avertie avant la fin de la rédaction que ce n'était plus le cas ;

Nous accusons d'obstruction délibérée :
la DGAC et les Préfets successifs, présidents de la commission consultative de l'environnement de l'aéroport de Nantes-Atlantique, pour avoir refusé depuis des années la révision du Plan de Gêne Sonore de l'aéroport alors même que les trajectoires ont été modifiées par la même DGAC. Cette révision pourrait en effet montrer une réduction des zones de bruit, ce qui mettrait à mal un des arguments les plus utilisés pour justifier le transfert.

Nous accusons d'inconséquence ou de mensonge :
l’État qui affirme d'intérêt général majeur le transfert à NDL notamment au nom des nuisances sonores et de la santé publique, mais qui a renoncé au transfert de l'aéroport de Toulouse alors que les logements inclus dans le Plan de Gêne Sonore y sont au nombre de 20 543 contre 1751 à Nantes ;

le Préfet des Pays de Loire, M.Comet qui a affirmé à un journal local (Ouest-France du 21 juin 2014) ne pas s'être occupé de l'aéroport de Toulouse alors qu'il a signé une lettre expliquant pourquoi l’État renonçait à son transfert avec des arguments identiques à ceux qui sont les nôtres ici (lettre de février 2013 au Président du SCOT de l'Ariège).

Nous accusons de mauvaise gestion délibérée :
la Chambre de Commerce et d'Industrie, gestionnaire de Nantes-Atlantique jusqu'en 2010 pour avoir sciemment refusé de maintenir à niveau l'aéroport pour mieux justifier le transfert à Notre Dame des Landes : extensions limitées, gaspillage de l'espace par agrandissement des parkings, aménagements intérieurs inefficaces ;

l’État pour les mêmes raisons (absence de radar, et autres équipements d'aide à la navigation).

Nous accusons d'erreur manifeste d'appréciation et/ou d'incompétence :
les élus partisans de ce transfert, et notamment les Présidents des grandes collectivités locales (JM. Ayrault, J. Auxiette, P. Mareschal) qui ont emporté le vote de leurs assemblées. Nous les accusons pour leur refus d'examen du fond du dossier, pour leur engagement irréfléchi d'argent public et pour leur mépris des contre-expertises produites ;

les ministres des transports et les premiers ministres successifs pour les mêmes raisons.

Nous accusons de provocation etde manipulation de l'opinion publique :
tous ceux qui veulent criminaliser et discréditer notre opposition en nous assimilant à de dangereux terroristes ; nous ne sommes ni la « vitrine légale d'un mouvement armé » ni une « minorité ultra-violente ».

Nous accusons le gouvernement de méthodes bien peu démocratiques (fichage de la presse, surveillance des opposants, interdictions injustifiées) et d'usage disproportionné de la force lors de manifestations.

Nous accusons toutes les personnes nommées ci-dessus de comportements indignes de politiques en charge de l'intérêt général et de hauts fonctionnaires d’État. Nous les tenons pour responsables de la faillite intellectuelle et morale que révèle ce dossier.

Nous mesurons la gravité de nos accusations et attendons sereinement les réactions qu'elles pourraient susciter.


Nous attendons enfin du Président de la République qu'il entende notre colère légitime, lui qui a affirmé « que la transparence est la première condition de la démocratie participative », lui qui a affirmé vouloir que « sur chaque grand projet, tous les points de vue soient considérés, que toutes les alternatives soient posées, que tous les enjeux soient pris en compte » (discours du 27 novembre 2014).

Les co-présidents de l'ACIPA
Anne-Marie Chabod Dominique Fresneau Christian Grisollet

https://www.acipa-ndl.fr/actualites/let ... s-accusons
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Re: L'Ayraultport Notre-Dame-des-Landes

Messagede pit le Dim 27 Déc 2015 14:35

Une réponse à la COP21 et à son monde : Construire la zad

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Re: L'Ayraultport Notre-Dame-des-Landes

Messagede pit le Sam 2 Jan 2016 13:44

Appel à moblilsation initialement prévu pour le 16 janvier, qui est AVANCÉ AU 9 JANVIER.

Non aux expulsions à Notre-Dame-des-Landes

Journée de mobilisations sur Nantes et ailleurs, le samedi 9/01/2016

Le gouvernement trahit les accords obtenus par la lutte selon lesquels
ni les travaux de l'aéroport ni les expulsions ne commenceraient avant
l'épuisement des recours juridiques.

En effet, les habitants et paysans dits « historiques », qui étaient
propriétaires ou locataires avant la déclaration d'utilité publique
(DUP), ont été assignés en référé expulsion le 10 décembre. AGO-Vinci
demandait l'expulsion immédiate des habitants, avec pour contrainte une
astreinte financière de 200 à 1000€ par jour. Et mise sous séquestre des
biens et cheptels.

Le moment était sans doute malvenu sur le plan politique : COP21 et
élections régionales. Les deux avocats ont accepté la mise en suspens de
la procédure, celui d'AGO-Vinci affirmant sa volonté de la relancer en
janvier.

Après que les tentatives de vider la ZAD par les forces policières ont
échoué en 2012, l’État essaie maintenant de le faire sous la pression
financière sans même avoir à se risquer à venir sur le terrain.

Il n'est pas question de laisser l’État expulser une partie d'entre
nous, ni même de laisser peser une telle menace sur l'ensemble des
habitants de la zone. Notre perspective est l'abandon du projet,
cependant notre force collective doit arracher immédiatement
l'engagement de l’État à renoncer à toute procédure d'expulsion jusqu'à
ce que tous les recours soient menés à leur fin.

*Attention changement de date par rapport aux premières annonces ayant
déjà circulé.*

Le 30 décembre, AGO-Vinci a relancé la procédure pour une audience
contradictoire le mercredi 13 janvier. Une AG le soir même a décidé
d'avancer la mobilisation au samedi précédent. *Nous appelons donc à une
forte mobilisation le 9 janvier sur le périphérique de Nantes,* en
convois de tracteurs, vélos, marcheurs, convergeant vers Cheviré, pour
un grand banquet partagé au pied du pont, victuailles tirées des sacs.
Le tout dans une ambiance enthousiaste, conviviale et sereine, celle que
nous avons su conserver pendant les huit jours de notre convoi « CAP sur
la COP » malgré l'état d'urgence. L'action de cette journée autour de
Nantes sera assumable par tous et toutes et gérée ensemble de bout en
bout. Nous nous portons collectivement garants de son succès.


Nous ne laisserons jamais disparaître les terres de la zad
et tous ceux qui la font vivre.

Nous appelons donc à *nous rejoindre* pour une mobilisation le *9
janvier 2016*, que ce soit :

- à la *tracto-vélo* de Notre-Dame-des-Landes à 8h30, qui ira jusqu'au
périphérique de Nantes

- si vous n'avez pas de vélo : à la *manifestation piétonne* (les deux
se rejoindront)

et si vous êtes trop loin, à des manifestations, blocages, occupations
et autres formes d'actions près de chez vous en solidarité contre les
expulsions, (plutôt) le 9 ou le 16 janvier, selon possibilités locales
appréciées par les comités de soutien... Rennes, Toulouse, d'autres
villes... ont déjà annoncé des actions.

/À l'appel des composantes de la lutte contre l'aéroport : /

/des membres de la *Coordination *(ACIPA, ADECA, Agissons Pour l’Avenir,
ATTAC, CANVA, CéDpa, CELA, Confédération Paysanne 44, décroissanceS-MOC,
GAB44, PG44, NPA, UD44 Solidaires, EELV, ENSEMBLE !, Nature-Avenir,
Natur-Action, OBSLAB, Vertou Écologie Solidarité, Sèvre Propre 2015,
Solidarités Écologie), le *COPAIn*, *Naturalistes en lutte*, des
*habitant-e-s de la ZAD*, des *comités de soutien*.../


*Pour Nantes, détail des rendez-vous :*

* à vélo:
o Bourg de Notre-Dame-des-Landes 8h30
o Le Cardo 11h30
o Zénith Atlantis 11h30
o Cinéville de Saint Sébastien 11h30
o Centre commercial Océane Porte de Rezé 11h30
* à pied :
o La Neustrie 11h30

Image


Surveillez les informations, pour Nantes et ailleurs, sur
https://www.acipa-ndl.fr/ et http://zad.nadir.org

Télécharger l'affiche HD
<https://www.acipa-ndl.fr/images/photos/Affiches/2016/2016-01-09_tractoperif_A4-HD.jpg?utm_source=Lettre+d%27information+de+l%27ACIPA&utm_campaign=2cbd720b96-CP_mouvement_2015-12-31&utm_medium=email&utm_term=0_1b47b85912-2cbd720b96->
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Re: L'Ayraultport Notre-Dame-des-Landes

Messagede pit le Lun 11 Jan 2016 13:12

Appel général à opérations escargot mardi 12 janvier à 7h30 à Nantes et partout
Ce dimanche soir, malgré la mobilisation massive d’hier nous n’avons toujours pas de garantie que l’État renonce à toute procédure d’expulsion jusqu’à ce que tous les recours soient menés à leur fin. Des paysans et habitants de la zad sont toujours menacés d’expulsion immédiate, d’astreintes financières exorbitantes et de saisie de leurs biens et cheptels. Ceux-ci passent toujours en procès mercredi 13 janvier. L’heure tourne. Puisque le gouvernement reste sourd face à la contestation populaire, nous n’avons d’autres choix que de poursuivre des actions de blocage.
Suite à l’assemblée du mouvement du 10 janvier, nous lançons, entre autres, un appel à opérations escargot mardi 12 janvier à 7h30 pile sur le périphérique de Nantes et partout ailleurs. Il s’agit d’une grande action diffuse et participative à laquelle toutes les personnes solidaires et comités de soutien peuvent très facilement se joindre en s’organisant par petits groupes de voitures.
... https://zad.nadir.org/spip.php?article3394


Mercredi 13 janvier 2016 :
#Nantes : 10h30 : Rendez-vous devant le TGI de Nantes - appel à venir...
informations juridiques sur la situation : https://zad.nadir.org/spip.php?article3370
#Angers : 20h : Ciné-débat : la guerre des graines : http://alter49.org/rv/3605
#Bayonne : 18h30 devant la mairie : Notre-Dame-des-Landes-n, ZAD-ko ihardukitzaileak diren bizilagun eta laborari historikoen kanporatzeari ez !Sustengu jende biltzea, *urtarrilaren 13an*, 18:30etan, Baionako herrikoetxearen aintzinean : http://zad.nadir.org/spip.php?article3368
#Bordeaux : réunion collective de préparation à la manif du 16 à 20 h30, à l'UTOPIA, salle de la cheminée. Nous appelons le maximum d'association ou collectif à ce joindre à nous
#Lyon : RDV devant le TGI de Lyon, 17h, Casserolade (« Amène ta casserole! »)
"Tu peux voter, pétitionner, débattre à la télé, ou gamberger sans te bouger, mais...C’est dans la rue qu'çà s'passe"
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Re: L'Ayraultport Notre-Dame-des-Landes

Messagede Zoom le Ven 22 Jan 2016 15:12

Opération escargot pour la ZAD de Notre-Dame-des-Landes : appel à la solidarité !

Pendant l’opération escargot de mardi 12 janvier sur le périphérique nantais, la police a arrêté plusieurs groupes de véhicules qui ralentissaient le trafic en solidarité avec les paysan-nes et habitant-es de la zad menacé-es d’expulsions. des camarades ont été embarqué.e.s, du matériel saisit. Un appel a la solidarité anti-répression est lancé ! L’intimidation policière et juridique ne fait pas le poid face à nos solidarités !

Décidée dans le prolongement de la manifestation monstre du 9 janvier sur le périph’ nantais,, l’opération escargot du 12 janvier a subie la répression policière. Les véhicules de 19 conducteurs ont été saisis. 19 personnes ont été emmenées en garde à vue et inculpées et passent en procès le 24 février pour « entrave à la circulation sur le périphérique ». Au moins 5 autres conducteurs sont convoqué-es au commissariat le 28 janvier pour « entrave à la circulation ». Les véhicules des 3 paysans arrêtés la veille suite à une action de blocage sont eux aussi, toujours sous saisie. Après les charges et lacrymos samedi sur le pont de Cheviré, la seule réponse du gouvernement à ce jour est donc la répression.

Notre solidarité sera plus forte et nous ne laisserons par ces personnes isolées face à la justice. Nous appelons à soutenir vivement les 19 inculpés, ainsi que nos 3 camarades paysans, par des dons, prêts de véhicules et une solidarité politique et publique. Leur répression féroce montre combien ils craignent notre détermination, mais ils se trompent : nous ne nous laisserons pas intimider, il n’y aura pas d’aéroport !

Un appel à dons est lancé en solidarité avec cette action, afin de payer les amendes qui pourraient tomber ainsi que les frais de fourrière (au moins 130€ par véhicule) pour permettre aux personnes ayant mis à disposition leur voiture de les récupérer.


>Pour les dons, les modalités et les coordonnées bancaires des comptes sont ci-dessous :
• Chèques : il est possible d’envoyer des chèques à l’association des occupant.es, « Vivre sans aéroport », chez la famille Herbin, Liminbout, 44 130, Notre Dame Des Landes
• Pour faire un virement : La Banque postale Etablissement : 20041 Code Guichet : 01011 n° de compte : 1162852D032 Clé RIB : 36 IBAN : FR83 2004 1010 1111 6285 2D03 236 BIC : PSSTFRPPNTE

Précisez « solidarité avec l’opération escargot ».

Parlez en autour de vous, à vos potes, vos collègues, vos voisin-e-s, vos proches que vous savez solidaires de la lutte...

Et un grand MERCI d’avance !

http://www.alternativelibertaire.org/?O ... -la-ZAD-de
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Re: L'Ayraultport Notre-Dame-des-Landes

Messagede pit le Ven 29 Jan 2016 11:23

"Pour la construction d’un avenir sans aéroport"
Reprise des travaux les 30 et 31 janvier 2016


Le week-end commence le samedi à 10h (rdv directement sur votre lieu de chantier si vous êtes inscrit-e, sinon au "bureau d’intérim"), et se terminera par un pot de clôture à 17h le dimanche, à la Wardine.

Infos et détails : http://zad.nadir.org/spip.php?article3278
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Re: L'Ayraultport Notre-Dame-des-Landes

Messagede Zoom le Ven 26 Fév 2016 21:38

ZAD : Vers la lutte finale, le 27 février à Vigneux-de-Bretagne

Samedi 27 février, les opposant-e-s au projet d’Aéroport de Notre-Dames des Landes, venus des quatre coins du pays, manifesterons là ou les travaux ne commencerons jamais ! La mobilisation s’annonce une nouvelle fois massive.

Image

Alternative libertaire, signataire de l’appel à mobilisation, manifestera avec le Front anticapitaliste 44.. Rendez-vous est donné à 10h devant le Mc Do de Vigneux-de-Bretagne, ZI des 4 nations.

Appel à tenir un cortège anticapitaliste le 27 février pour la ZAD

La manifestation du 27 février contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes promet une nouvelle démonstration de force. Malgré la répression féroce, les décisions de justice d’expulsions et les déclarations va-t-en-guerre des pro-aéroports de tous poils, nous sommes nombreu-x-ses à sentir la victoire plus proche que jamais. La mobilisation ne cesse de croître, les études invalidant le projet se multiplient, les revers subis par les pro-aéroports aussi et les présidentielles approchent. Le vent a tourné et on le ressent jusque dans les médias.

Mais alors pourquoi un tel entêtement du pouvoir à défendre ce projet arriéré ? Par fierté ? Par lubie politique ?

Leur acharnement n’est pas vain. Si le projet est encore debout, c’est qu’il représente de véritables intérêts économiques ! Mais rien à voir avec nos intérêts à nous, ceux des travailleu-r-se-s et de la population locale. C’est un tout autre intérêt qui se cache derrière ce projet d’aéroport, c’est l’intérêt économique d’une poignée de puissants.

Les seuls bénéficiaires de ce projet, ce sont les actionnaires, banquiers et dirigeants de Vinci. Puisque c’est la multinationale du béton qui a emporté le marché sous la forme d’un Partenariat Privé Public, taillé sur mesure à son avantage. Vinci qui est censé construire l’aéroport et l’administrer pendant 55 ans avec marge bénéficiaire garantie si besoin par les collectivités locales !

Le piège du référendum

La proposition d’un référendum, ou plutôt consultation, risque d’être l’occasion pour les « citoyennistes » et autres politiciens de se faire un nouveau visage médiatique sur le dos de la lutte. C’est aussi une manière d’exclure la composante la plus radicale et politique de la lutte. Enterrer le leadership des paysans du COPAIN, épaulés par les zadistes, qui émergeait depuis la tracto-vélo (29/11/15) et la manif du pont de Cheviré (09/01/16). Alors que par notre lutte nous tenons en échec le pouvoir et une multinationale des plus puissantes, tout le dispositif parlementaire et médiatique va s’imposer pour trancher la question à notre place !

Le projet d’aéroport de NDDL ne répond pas aux besoins des populations mais aux désirs de profits des capitalistes.

Les capitalistes cherchent sans cesse à redéployer leurs capitaux pour assurer la reproduction de ces derniers. Peu importe les dégâts sociaux et écologiques occasionnés. Il y a quelques temps encore, le Club des Trente (qui regroupe de grands patrons bretons comme Pinault, Le Duff, Bolloré, Rouiller…) réaffirmait la nécessité de construire l’aéroport ! Tu m’étonnes !

Les politicien-e-s de droite comme de gauche ne font que servir les intérêts de ces capitalistes, en témoignent les cadeaux faits aux banques ou les dernières lois du PS qui servent le patronat au détriment des salariés. Mais cette fois, la résistance populaire est plus forte !

C’est parce qu’il s’agit donc d’un projet capitaliste, que nous appelons à la constitution d’un cortège anticapitaliste à la manifestation du 27 février. Un cortège dynamique, festif et populaire !

Rendez-vous est donné le 27 février à 10h devant le Mc Do de Vigneux-de-Bretagne, ZI des 4 nations, à Nantes.

http://www.alternativelibertaire.org/?Z ... nale-le-27
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Re: L'Ayraultport Notre-Dame-des-Landes

Messagede Zoom le Sam 25 Juin 2016 12:53

Notre-Dame-des-Landes : Le référendum ne nous fera pas céder

Le référendum de Loire-Atlantique sur l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, c’est dimanche 26 juin. Que le oui ou le non l’emporte, la lutte ne cessera pas !

Le gouvernement Valls a donc décidé qu’un référendum local sur le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes aurait lieu le 26 juin 2016 et serait limité au seul département de Loire-Atlantique. Le cadre territorial et la date ont été choisis parce qu’ils offrent au gouvernement la plus grande probabilité d’obtenir un vote positif, et ainsi pour donner une légitimité à sa volonté d’expulsion des habitants et habitantes historiques et des zadistes, et détruire l’expérimentation sociale et économique qui se construit sur le site.

Pourtant le Conseil national de la transition écologique (CNTE) a émis, jeudi 24 mars, un avis jugeant insatisfaisant le projet d’ordonnance « relative à la consultation locale sur un projet relevant de la compétence de ­l’État ayant une incidence sur l’environnement » qui lui était soumis par le ministère de l’Environnement. Sans état d’âme, le gouvernement s’est assis sur cet avis. Il s’agit d’un nouveau déni de démocratie de la part de ce gouvernement autoritaire, qui a démontré qu’il ne cherchait pas à consulter l’ensemble des habitants et habitantes concernés – en particulier ceux et celles d’Ille-et-Vilaine – mais à faire passer une décision arbitraire.

Cet entêtement a déjà été marqué par des mensonges d’État (exemple : la dissimulation du rapport défavorable au projet de la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement – DREAL – des Pays de la Loire). Comme était défavorable le rapport du 5 avril des trois inspecteurs généraux des ponts, des eaux et des forêts, missionnés par la ministre de l’Environnement, qui rejettent l’actuel projet, défendu par le gouvernement et le chef de l’État.

Volonté d’en découdre

Ce projet est aussi en contradiction avec les engagements de ­l’État sur la transition énergétique, puisque qu’il participe à un modèle de développement fondé sur les énergies fossiles. Et le gouvernement viole aussi allègrement ses propres engagements concernant la pause du projet tant que l’ensemble des procédures juridiques contestant le projet ne serait pas terminé, ce qui n’est à ce jour par le cas…

Quel que soit le résultat de ce référendum, la construction d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes restera inacceptable. Et, en cas de victoire du oui, la question de l’expulsion des zadistes ne sera pas une mince affaire. Selon toute probabilité le sang coulera. Mais au vu de la campagne que mènent les partisans du oui – qui en tout premier lieu réclament l’expulsion des zadistes –, il s’agit bien d’une volonté d’en découdre, de détruire un collectif militant, mais aussi les personnes qui le constituent.

Nous continuerons dans tous les cas de figure à combattre pour empêcher la construction de cet aéroport. Nous soutiendrons les habitants et habitantes historiques et les zadistes contre toute tentative d’expulsion. Nous comptons utiliser tous les moyens possibles pour y parvenir, y compris en cherchant à faire échouer le gouvernement dans ce référendum.

Jacques Dubart (AL Nantes)

http://www.alternativelibertaire.org/?N ... es-Le,6962
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