soutien aux sans papiers et exilé-es

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Re: soutien aux sans papiers

Messagede pit le Sam 5 Jan 2013 01:44

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Re: soutien aux sans papiers

Messagede pit le Sam 12 Jan 2013 17:09

Appel unitaire
Les signatures continuent à affluer...

Faut-il mourir pour avoir des papiers ?

Les grévistes de Lille ne peuvent plus attendre.

C’est désormais une question de vie ou de mort pour les sans-papiers grévistes de la faim à Lille.

La préfecture de Lille et le ministre de l’intérieur ont attendu plus de deux mois pour reconnaître la situation des grévistes de la faim. Deux jours de plus pour accéder aux revendications des sans-papiers de Lille seraient deux jours de trop.

Alors que depuis une semaine les actions et mobilisations de soutien ont commencé à se multiplier sur tout le territoire, nous appelons à faire passer la mobilisation à un stade supérieur :

- Comme nous l’avons fait depuis une semaine nous appelons à nous rassembler tous les soirs à 18H00 devant le siège du PS à Paris (Métro Solferino) jusqu’à la régularisation des sans-papiers de Lille

- Nous appelons tous les collectifs de sans-papiers de France et tous leurs soutiens à organiser des actions en direction du PS, des préfectures et du gouvernementlundi, mardi et mercredi prochains.

- Dans ce cadre nous appelons à organiser dans la journée de mardi des rassemblements, même symboliques, devant toutes les préfectures de France, de Guyane, de Guadeloupe, de Martinique, de la Réunion, de Mayotte, de Kanaky…

- Nous appelons à se joindre à la manifestation appelée par le Ministère de la régularisation de tous les sans-papiers à Paris vendredi 18 janvier à 14H30 à République.


Mouvement « Faut-il mourir pour avoir des papiers »

Emergence, Brigade Anti-Negrophobie, Droits Devant!, Coordination contre le Racisme et l'Islamophobie (CRI), Parti des Indigènes de la République (PIR), Union des Travailleurs Immigres Tunisiens (UTIT), Femmes plurielles, Sortir du Colonialisme (SDC), CSP59, Fédération des Travailleurs Africains en France (FETAF), Fédération SUD Éducation, Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples (MRAP), l'Union syndicale Solidaires, comité de soutien marseillais aux grévistes sans papiers Lillois, Collectif de soutien au sans-papiers de Figeac, La Marmite aux Idées (Calais), les Amoureux au ban public, FSU 59/62, Fédération du Nord du Mouvement des Jeunes Communistes, Coordination Rhône-Alpes de soutien aux sans papiers, Centre d'Information Inter-Peuples (Grenoble), 9ème Collectif, Ministère de la Régularisation de Tous les Sans-Papiers, Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie (ACORT), CSP75, CSP92, CSP93, CSP 95, Association des Marocains en France (AMF), Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Fédération Tunisienne pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR), UNI*T (Union pour la Tunisie), Front Uni des Immigrations et Quartiers Populaires (FUIQP), Fédération des Associations de Solidarité avec les Travailleurs Immigrés (FASTI), Union Juive Française pour la Paix (UJFP), Collectif de Musulmans de France (CMF), Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique (FASE), Gauche Anticapitaliste (GA), Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Ras l'Front Isère, Force Citoyenne Populaire (FCP), Les Alternatifs, Forum Gardois des Migrants, Alternative Libertaire, DNSI 37, l'association ALTER EGAUX (Laval), L'organisation OCML Voie-Prolétarienne/ Journal Partisan, Fédération des Syndicats SUD Etudiant, Fédération Syndicale Etudiante (FSE), Les indivisibles, Collectif de vigilance Paris 12 pour les droits des étrangers-RESF, Collectif Drôme-Ardèche de Solidarité avec les sans papiers et les sans droits, L'association de solidarité en Essonne aux familles Roumaines , Roms réseaux Romeurope (ASEFRR), Collectif 37 des Travailleurs Sans Papiers, Comité de soutien au Collectif TSP 37, Association Chrétiens-Migrants 37, CTSP Vitry, Attac 69, Gauche Unitaire/ Front Gauche 69, LDH-Rhône, NPA 69, UJFP69, JCML69, Le Collectif « D’ailleurs nous sommes d’ici » : ATMF 67, Attac Strasbourg, FSU 67, MRAP Strasbourg, NPA 67, PCF 67, GA 67, GU 67, Fédération Droit Au Logement (DAL),



Dans le 37
Communiqué de presse :

Prêts à mourir pour des papiers ?

Une seule solution, la régularisation !

Le Réseau Education Sans Frontières d’Indre-et-Loire (RESF37), le Collectif 37 des Travailleurs Sans Papiers, le Comité de soutien au CTSP 37 et l’Association Chrétiens-Migrants expriment leur solidarité avec les grévistes de la faim de Lille et exigent leur régularisation immédiate.

Voici maintenant 10 semaines que des hommes et des femmes ont décidé de s’engager dans une grève de la faim : s’ils ont choisi cette forme extrême de protestation qui met leur vie en danger, c’est aux pouvoirs publics, aux lois iniques, aux règlements injustes et inhumains imposés aux étrangers qu’en incombe la responsabilité. Et avant tout au Ministre de l’Intérieur, prêt à « laisser mourir » pour ne pas déroger à sa ligne de conduite intransigeante. Dans les associations, les syndicats, les collectifs – dont nombre de militants ont voté pour les socialistes – des voix s’élèvent pour dénoncer l’intolérable et s’écrier : PAS EN NOTRE NOM !

Ignorant les justes revendications des collectifs, des syndicats et des associations, le Ministre de l’Intérieur a publié le 28 novembre dernier une circulaire dite de « régularisation » qui, si elle permet de régler quelques situations, n’apporte aucune solution à une majorité d’étrangers privés du droit au séjour et installés depuis longtemps sur notre territoire. Les critères de régularisation de cette circulaire, impliquent le cumul d’un nombre de conditions quasi impossible à réaliser, notamment pour les travailleurs, mais aussi pour les jeunes, les couples sans enfant, les célibataires…

A Lille, le préfet a opposé une fin de non recevoir aux revendications de régularisation des sans papiers grévistes de la faim. Pire, il a organisé l’expulsion de deux d’entre eux vers l’Algérie malgré l’état de faiblesse dans lequel ils se trouvaient. Mais c’est sur tout le territoire que se poursuivent les refus de séjour, les arrestations, les placements en rétention et les expulsions qui démantèlent les familles, séparant les pères de leurs enfants.

Nous voulons :

- la régularisation immédiate des grévistes de la faim de Lille

- un visa de retour pour les expulsés

- la régularisation de tous les étrangers qui travaillent ici, y créent des richesses, étudient, s’y font soigner, y construisent leur avenir, leur vie, leur famille…

- le vote rapide d’une loi refondant le droit des étrangers sur le principe de l’égalité de tous.

ILS VIVENT ICI, ILS TRAVAILLENT ICI, ILS RESTENT ICI !




Communiqué d'Alternative Libertaire :

Grève de la faim des sans-papiers de Lille :
Valls marche dans les pas de la droite et de l'extrême droite !


La vie des sans-papiers a-t-elle changé depuis que les socialistes sont à la tête de l'Etat ?
Il semblerait que non. Aujourd’hui ils peuvent mourir sur le parvis d’une église sans que cela n'émeuve notre ministre de l’intérieur !

Après 70 jours de grève de la faim des sans-papiers de Lille, Valls et le préfet du Nord continuent de trouver illégitime leur demande de régularisation.

Les clowns socialistes n'ont pourtant pas lésiné sur les moyens, ils ont envoyé le GIPN ! Les troupes d’élites, destinées aux terroristes, appelées pour faire évacuer une église occupée par des sans-papiers en grève de la faim depuis 30 jours ?!! Ils ont touché le fond, ou plutôt le Front : des êtres humains peuvent mourir d’un moment à l’autre sur les terres de la socialiste Martine Aubry !

La solidarité s'est rapidement mise en route : le 9ème collectif de sans-papiers a occupé le siège parisien du PS la semaine dernière, occupation suivie de rassemblements réguliers devant ce même siège. L'AFP à été occupée afin de dénoncer le silence sur cette grève, puis mercredi c'est l'église de Saint-Denis que des sans-papiers ont occupée. Les actions de soutien se développent partout en France.

Alternative Libertaire soutient les grévistes de la faim du CSP59 brutalisés par la sociale démocratie, et appelle à participer aux actions de solidarités des collectifs de sans-papiers sur Paris et ailleurs en France.
Non au racisme d'Etat ! Détruisons les frontières ! Abolissons les lois racistes, et exigeons la régularisations immédiate de toutes et tous les sans-papiers !

Alternative libertaire, le 12 janvier 2013

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Re: soutien aux sans papiers

Messagede Béatrice le Sam 12 Jan 2013 19:12

Lettre ouverte de Pierre Tartakowsky, président de la LDH à Manuel Valls

Monsieur Manuel Valls
Ministre de l’Intérieur
Place Beauvau
75800 Paris cedex 08

Paris, le 10 janvier 2013

Monsieur le Ministre,

J’ai eu à plusieurs reprises, au cours de l’année écoulée, l’occasion de manifester auprès de vos services les incompréhensions, les inquiétudes et la désapprobation grandissante que suscite la politique actuelle du gouvernement en direction des femmes et des hommes dits « sans papiers » qui vivent, habitent et travaillent dans notre pays.

Je saisis ce début d’année nouvelle pour exprimer le vœu que ces messages soient pris en compte au niveau où ils le méritent et que l’actualité, hélas, illustre sans désarmer sur l’ensemble du territoire français.

Tout récemment, le préfet du Nord a reçu les représentants des grévistes de la faim du Nord, engagés dans une longue et cruelle grève de la faim pour l’obtention de la régularisation de leur séjour en France, en présence de la fédération du Nord de la Ligue des droits de l’Homme. Un conflit d’autant plus douloureux qu’il a été marqué par des expulsions dont la seule raison était d’intimider les grévistes, alors même que leurs revendications sont légitimes. Elles correspondent à la situation de nombre de personnes étrangères présentes sur le territoire national. C’est dire que si l’étude au cas par cas de la situation de ces grévistes de la faim est un acte responsable de votre administration, il ne saurait à lui seul suppléer à la définition législative et réglementaire d’une régularisation objective, permanente et stable.

Lors des nombreuses rencontres que vous avez eues avec les associations et syndicats membres de la « Plateforme des 12 », avant la publication de la circulaire du 28 novembre, dite de régularisation, nous vous avons présenté et expliqué la convergence, l’accumulation, la combinaison des effets de précarisation, de flexibilisation, de mise en clandestinité de milliers de personnes qui, pourtant, participent à la vie économique de notre pays au point que des secteurs notables, tels les services, la manutention, le bâtiment, la restauration et même la sécurité, ne peuvent plus s’en passer. Simplement parce que ces travailleurs effectuent le travail dont personne d’autre ne veut.

Discriminés, stigmatisés, ignorés, fragilisés, ces femmes et ces hommes subissent de plus le poids de l’arbitraire que leur infligent souvent, si ce n’est la plupart du temps, les services préfectoraux, soit qu’ils ignorent vos directives quand elles s’avèrent plus favorables qu’auparavant, soit qu’ils les appliquent avec un zèle excessif, quand malheureusement elles ont renforcé un arsenal répressif existant.

Ce que nous disent les grèves de la faim et autres occupations c’est que votre réglementation, trop timide dans ses avancées par rapport à une situation qui n’a fait que se dégrader ces dix dernières années, ne peut plus en compenser l’aggravation. La seule solution serait une régularisation massive et généreuse.

L’argument qui sert à refuser ces régularisations parce qu’elles produiraient un appel d’air – une forme de primes à la clandestinité – repose sur une déformation des liens de causalité. La présence de ces travailleurs est directement liée aux rigueurs des contrôles migratoires, qui renforcent l’organisation économique dominante vivant de la précarité et de la concurrence y compris monétaire entre les salariés. Cette gestion sécuritaire produit de la clandestinité et de la discrimination, comme les excès du marché financier produisent des licenciements. Ce n’est donc pas en expulsant des immigrés même « clandestins » au seul sens administratif du terme, que la politique de votre gouvernement restaurera de l’emploi et de la confiance.

Nous attendons autre chose de votre gouvernement. Nous souhaitons qu’il traduise dans les faits ce qui a été affirmé pendant les campagnes électorales : puisque les immigrés ne sont pas le problème, les expulser n’est pas la solution. Nous réitérons auprès de vous et de vos services, que ces gens qui vivent, étudient, travaillent, jouent, aiment ici, doivent voir reconnue leur place dans la République, bénéficier de ses principes et de ses valeurs. Il est à cet égard parfaitement regrettable que vous ayez cru devoir reprendre à votre compte un objectif chiffré de rapatriement, autrement dit d’expulsions, sans qu’aucun argument objectif n’ait pu vous permettre de le fixer. Comment oublier d’ailleurs que ce chiffre de 35 000 expulsions est déjà atteint avec toutes les personnes expulsées au mépris de la loi, du droit et des droits, à partir de la Guyane ou de Mayotte ?

Il suffit, Monsieur le Ministre, de se pencher et de décomposer les données publiées dans les différents rapports sur l’immigration soumis à l’Assemblée nationale, pour comprendre que l’objectif fixé d’un nombre d’expulsions n’est que le masque d’une politique de communication.
C’est un gage donné non pas à la réalité, mais à la peur.

Je me permets d’attirer votre attention sur un chiffre. Il s’agit du nombre de régularisations par le travail arrachées, depuis la grève des sans-papiers de 2008, à un gouvernement dont l’aménité vis-à-vis des « immigrés clandestins » n’était pas établie : 11 à 12 000 de plus par an !

La régularisation en nombre est donc possible, et sans dégâts perceptibles pour notre pays, lorsque les premiers concernés se mobilisent et bénéficient de la solidarité populaire. C’était sous un gouvernement de droite. Faut-il aujourd’hui recourir au même bras de fer en redoutant des résultats moindres ? Nous voulons espérer que ce n’est pas le cas.

Nos craintes s’enracinent dans les critiques et jugements de la circulaire du 28 novembre, que nous avons formulés. Les grèves de la faim attestent de leur validité. Car cette circulaire dite de « régularisation » exclut de fait certaines catégories d’étrangers, tout en prévoyant une maîtrise d’œuvre par les préfectures qui reste changeante et aléatoire.

Sur le fond, la logique des critères pour obtenir un titre de séjour reste restrictive. En fixant des chiffres très élevés de présence constatée, la circulaire apporte certes des améliorations par rapport à la situation précédente, et ouvre la possibilité d’un nombre notable d’issues positives.
Mais, que ce soit pour les enfants et les jeunes majeurs en cours d’études, pour leurs familles, que ce soit pour les salarié(e)s, les durées exigées sont trop loin de la réalité des demandes déposées ou exprimées. De plus, les autres conditions ajoutent une très rigoureuse limitation des situations éligibles à la régularisation, telle l’exigence de bulletins de salaire sur toute la période de référence, ce qui évacue de façon massive et négative toutes celles et tous ceux qui subissent nécessairement le système du travail non déclaré.

Si nous avons apprécié que votre ministère s’engage à mettre un terme à l’arbitraire des administrations préfectorales, en fixant des dispositions stables et pérennes applicables partout, nous sommes inquiets d’observer que la réalité est bien éloignée de cet objectif, parce que l’éloignement du territoire demeure encore et toujours la règle. Il est donc de votre responsabilité de ministre de l’Intérieur de s’assurer que les dérives de ces dernières années cessent.

Notre pays a besoin de fraternité, de justice, de sérénité et de progrès social, qui sont autant d’atouts dans la lutte contre les crises économiques et les extrémismes xénophobes qu’elles attisent. C’est pourquoi la LDH souhaite une autre orientation de la politique gouvernementale vis-à-vis des étrangers, de leur rôle et de leur apport. Il dépend de cela que l’espoir revienne chez des milliers de familles, de jeunes et de travailleurs sans papiers, dès maintenant.

Vous comprendrez que nous rendions cette lettre publique.

Veuillez croire, Monsieur le Ministre, en l’expression de notre haute considération.

Pierre Tartakowsky
Président de la Ligue des droits de l’Homme
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Re: soutien aux sans papiers

Messagede pit le Jeu 21 Aoû 2014 14:31

Samedi 23 aout

Appel à la commémoration du

18ème anniversaire de l'évacuation de l'église Saint Bernard

Manifestation de la Place de la République en direction de l'Église St Bernard

Le 18 mars 1996, 350 personnes (hommes, femmes et enfants) en situation irrégulière qu'on surnommera bientôt les sans-papiers de Saint - Bernard décident de sortir de l'ombre en occupant notamment l'Église Saint-Ambroise, le Gymnase Japy, les Locaux syndicaux de SUD PTT, la Cartoucherie de Vincennes, les Entrepôts SNCF rue Pajol pour arriver à l'occupation de l'Église Saint-bernard.

Le 23 août 1996, la police évacue l'Église Saint-Bernard en défonçant à coups de hache la porte de l'église pour déloger, sous le regard des caméras, les dix grévistes de la faim et les familles qui y campaient depuis plus de 50 jours. Cette évacuation fût brutale, avec l'intervention de 1000 CRS.

Depuis, les sans papiers, ont mené diverses actions (occupations, grèves, marches à travers la France et 7 pays européens et la traversée de la Méditerranée vers la Tunisie) et manifestent chaque année :
• 2002 : Occupation de la Basilique de Saint Denis, Marche de Marseille à Paris, en 2006 Lutte des 1000 de Cachan
• 2003 : Marche du Havre à Rouen
• 2004 : Marche de Bruxelles à Paris (15 jours)
• 2008 : Occupation Église St Paul à Nanterre (15 jours), Campagne Racket, Occupation de la Bourse du Travail (13 mois)
• 2009 : Occupation de la CPAM rue Baudelique à Paris (13 mois)
• 2010 : Marche de Paris à Nice lors de la Commémoration du 50ème anniversaire de l'indépendance des pays africains
• 2011 : Participation au Forum Social Mondial de Dakar
• 2012 : Marche européenne des Sans Papiers et des Migrants (1 mois),
• 2012-2013 : les grévistes de la faim de Lille « Faut-il mourir pour avoir des papiers » (73 jours)
• 2013 : Caravane et participation au Forum Social Mondial de Tunis, Marche du Grand Paris des sans-papiers (1 mois)
• 2014 : Caravane et grande manifestation à Bruxelles lors du sommet du Conseil de l'Europe sur la politique migratoire.

Malgré plusieurs changements de la loi et plusieurs Circulaires depuis 1996, qu'elles soient issues de gouvernements de droite ou de la gauche, ces politiques n'ont cessé de se durcir envers les migrants en quête de régularisation, bafouant le droit au traitement humain et au respect de la dignité de ces migrants

En 2012, la circulaire Valls permet une régularisation purement économique. C'est un dispositif basé sur le travail d'où la subordination du salarié à l'employeur. Il s'ensuit la précarisation du travail des Sans Papiers. Cette circulaire écarte les Sans Papiers qui travaillent sans être déclarés. Elle impose des critères restrictifs à ceux qui sont déclarés. Elle perpétue également le dispositif du Code de l'Entrée et du Séjour des Étrangers et du Droit d'Asile (CESEDA) par le pouvoir discrétionnaire de l'administration préfectorale avec ses autorisations en lieu et place de droits codifiés dans la loi.

Ce choix du gouvernement, uniquement électoraliste, donne un gage au patronat qui peut se permettre de nous exploiter encore plus et fait glisser peu à peu la France vers un état xénophobe. Ce gouvernement, dans la droite ligne des gouvernements précédents, ne fait preuve que de mépris et cynisme envers les personnes migrantes.

Les Sans papiers de France, quand ils ne connaissent pas le chômage et la précarité, travaillent dans la confection, le bâtiment, la restauration, le service à la personne, le nettoyage, le jardinage... Ils participent activement au développement économique de la France. Ce sont des citoyens à part entière. Cependant, ils constituent une population de seconde zone, privée de droits, précarisée et livrée pieds et poings liés à l'arbitraire du patronat, et de l'administration.

Aussi, cet appel à manifestation viendra exiger :
• La régularisation globale de tous les sans papiers par la délivrance d'une carte pérenne de 10 ans
• La fermeture des centres de rétention administrative (C.R.A.), de FRONTEX et EUROSUR
• L'arrêt des contrôles aux faciès et des expulsions
• L'abrogation de toutes les lois d'immigration et des accords bilatéraux de réadmission
• Le respect du droit d'asile et des droits des Roms
• La liberté de circulation et d'installation pour tou-te-s (article 13 de la Convention des droits de l'homme)
• Le retrait des circulaires de novembre 2012 et de mars 2014.
• La dignité humaine, la justice et l'égalité des droits pour tous et toutes.

Premiers signataires :
L'UNSP (CSP75, CSP75/Strasbourg St Denis, Intégration 21, CSP9ème, CSP17ème, Collectif Etudiants Étrangers Paris 8, Droits Devant !!, CSP77, CSP92, CSP93, CSP94, CSP95, CSP59, Intégration 21, Collectif de soutien aux Sans-papiers et migrants 26/07, CSSP49), Collectif Montreuil/Bara, DIEL, NPA, ATMF, FTCR, UJFP
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Re: soutien aux sans papiers

Messagede pit le Sam 23 Aoû 2014 13:58

Sans-papiers : manifestation à Lille, 18 ans après Saint-Bernard

1996-2014

IL Y A 18 ANS LES COUPS DE HACHE DE SAINT BERNARD

DECLENCHAIENT LA LONGUE MARCHE DES SANS PAPIERS POUR LES PAPIERS

MANIFESTATION PLACE DE LA REPUBLIQUE A 15H Samedi 23 aout 2014

314 sans papiers, nourrissons, enfants, mères et pères réfugiés à l’église Saint Bernard avaient été brutalement délogés par des coups de haches et des gaz lacrymogènes le 23 août 1996. Il s’agissait de montrer à un certain électorat lepénisé la « fermeté » d’une droite Ump qui venait à peine de sortir d’un bras de fer social avec un mouvement gréviste qui avait mobilisé plus de 3 millions de travailleurs en novembre/décembre 1995 et dont la locomotive était déjà à l'époque les cheminots.

Les élections qui allait suivre avec la cohabitation et la « gauche plurielle » au pouvoir n’a pas tenu sa promesse d’abroger les lois racistes Pasqua/Debré et de régulariser les sans papiers s’est terminé par le désastre de Le Pen au second tour et son rejet massif à plus de 80% au second tour de la présidentielle.

18 ans après voilà le FN à 25% devant l'UMP et le PS avec en prime une banalisation contagieuse du racisme, de la négrophobie, de l'arabophobie, de la rromophobie, de l'islamophobie tant dans les milieux politiques, médiatiques, etc.

La « droite décompléxée » imitatrice du lepénisme et les promesses de « gauche » non tenues, dont le symbole est le droit de vote aux immigré(e)s, ont fait le lit de l'extrême droite fasciste.

Le monde du travail à travers les grèves des travailleurs sans papiers s'est battu en 2008, puis en 2009 en prolongeant les grèves de la faim, les manifestations, occupations des collectifs de sans papiers pour essayer de donner un coup d'arrêt aux politiques et lois racistes de l'Etat.

Malgré des gains importants en termes de milliers de régularisations, la machine infernale des lois et politiques de chiffres et quotas d'expulsions ont été le « programme commun » des alteranances droite et gauche et des cohabitations.

Même affaiblis la résistance des sans papiers continuent alors que la nouvelle révision annoncée de l'ordonnance de 1945 va de fait substituer à la carte de 10 ans une nouvelle carte de 4 ans dans le cadre de « l'immigration choisie » des « talents et compétences » au détriment du respect du droit d'asile pourtant ratifié par la représentation parlementaire.

A Lille depuis 2007 l'Etat Français applique contre le CSP59 le scandale de l'apartheid qui consiste à lui refuser le droit à la défense argumentée des dossiers des sans papiers en préfecture.

Le CSP59 réexprime sa conviction que l'état de droit, le progrès démocratique et le coup d'arrêt à la montée du fascisme en France passe par la satisfaction des revendications suivantes :
- la régularisation de tous les sans papiers avec la carte de 10 ans
- le respect du droit d'asile
- l'abrogation des lois, circulaires, décrets racistes
- la suppression des politiques des quotas et chiffres d'expulsions
- le droit de vote aux immigré(e)s
- l'application des principes proclamés en 1789/93 selon lesquels les humains naissent libres et égaux en droit et en dignité

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Re: soutien aux sans papiers

Messagede Béatrice le Dim 8 Fév 2015 21:28

mercredi 11 février 2015 à MARSEILLE à 14 h 30
La préfecture Place Félix Barret - 13006 -
M° Estrangin—Préfecture

Rassemblement de soutien
Les enfants sont l’avenir... Les enfants sans papiers aussi !


NOUS SOMMES Ina, Abid, Karen,Armen, Levon, Alexandre, Aniza, Vesa, El Fayez, Anfal, Adis, Ronaldo, Oven, Réa, Vesart, Vlera, Ina, Abid, Karen, Vladik, Arman, Musheg, Unal, Stefan, Suyzi, Edgard, Isaac, Anna, Mohamed, Mamadou, Houcine, Zoubir, Abdullah...

Les enfants sont l’avenir...Les enfants sans papiers aussi !
ILS ÉTUDIENT ICI, ILS RESTENT ICI !

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Marseille, hiver 2015 : des dizaines d’élèves sont menacés d’expulsion. Sans aucune ressource, certains seraient déjà à la rue sans la solidarité de leurs établissements scolaires.
En 2012, un changement profond était attendu, en rupture avec la politique xénophobe de la présidence précédente.
Les lois et les procédures sont depuis restées les mêmes. Expulsions, refus de demandes d’asile, de titres de séjour étudiants… et tant pis si des élèves dorment dehors en plein hiver !
Le résultat est là, sous les yeux de tout le monde. Le gouvernement a perdu le soutien de ceux qui pensent qu’aucun étranger n’est illégal.
En continuant à expulser, en interdisant l’intégration, on tente de faire des concessions à la fraction de l’électorat qui, en matière de flirt avec la xénophobie, préfèrera toujours l’original à la copie médiocre.
L’expulsion de jeunes majeurs lycéens ou étudiants, celle d’enfants scolarisés et de leurs parents, en plus de briser la vie de ceux qui en sont victimes, violent le droit à l’éducation. Elles sont inacceptables, elles doivent être interdites. Les personnes concernées doivent être régularisées.
Ne pas donner ce signe fort désespère et démobilise une part de plus en plus importante de la société. A contrario, en s’engageant dans cette voie, le gouvernement recevrait sur cette question le soutien déterminé de tous ceux qui appelaient à un vrai changement.

Le 11 janvier 2015, le gouvernement défilait au nom des "valeurs de la République" en hommage, entre autres, à Charlie Hebdo. Pendant 7 ans, de 2008 à 2014, ce journal a publié une chronique rédigée par le RESF dénonçant les expulsions et mettant en lumière la solidarité active au côté des sans papiers. Il s’agit maintenant de ne pas en rester aux belles paroles et aux déclarations d’intention, mais de mettre en pratique ces valeurs, en permettant notamment l’intégration citoyenne par la régularisation de ces jeunes et de ces familles.

Ce qui était intolérable sous Sarkozy le reste aujourd’hui !

Le Réseau Education Sans Frontières (RESF) exige :

- la mise à l’abri immédiat des élèves sans papiers et de leurs familles
- un moratoire sur les expulsions et l’interdiction des placements en centre de rétention des jeunes scolarisés et des familles
- la régularisation avec titre de séjour pérenne et autorisation de travail pour mettre fin aux situations inhumaines auxquelles sont confrontés beaucoup de demandeurs d’asile ou familles sans titre de séjour.


http://www.millebabords.org/IMG/pdf/res ... evrier.pdf
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Re: soutien aux sans papiers

Messagede pit le Mer 15 Avr 2015 11:55

A Calais, une «new jungle» des migrants à l’écart de la ville
Ses 500 occupants l’appellent «new jungle». Un nouveau camp de migrants jalonné de centaines d’abris de fortune a émergé au cours de la semaine sur l’ancien emplacement d’une décharge en bordure d’autoroute, à sept km de Calais.
«Les forces de l’ordre ont demandé aux migrants de quitter les squats de Calais et de s’installer aux abords du centre Jules Ferry», raconte le Dr Jean-François Corty, directeur des missions France de Médecins du monde, ONG présente sur le site avec plusieurs autres pour aider les migrants.
... http://www.liberation.fr/societe/2015/0 ... le_1234523


[Calais] Les expulsions ont commencé

A Calais les expulsions de squats et de jungles de migrant-e-s prévues pour avril à l’occasion de l’ouverture du centre d’accueil de jour ont commencé de manière informelle. Par une mise de pression quotidienne (descentes dans les jungles pour fouiller les tentes et contrôler les papiers, harcèlement dans la rue, …) les flics entretiennent la menace d’expulsions violentes à venir, poussant toujours plus de gens à quitter leurs lieux de vie pour s’installer sur le terrain autour du centre (le chemin des Dunes), seul campement désormais “toléré”. Les femmes de la maison des femmes ont été forcées de déménager dans le centre. La récente loi mise en place par la maire Natacha Bouchart qui interdit la distribution de nourriture dans le centre ville pousse également les migrant-e-s à converger vers le centre où un repas est distribué une fois par jour.

Le centre est situé en dehors de la ville, à 7km de Calais, isolé par une quatre voies. Le terrain qui l’entoure où le campement commence à s’installer est une ancienne décharge qui fait toujours office de décharge sauvage mais aussi de terrain de chasse. Heureusement selon le sous-préfet il n’y a pas de quoi s’inquiéter car il a dit aux chasseurs de “faire attention, et tant qu’ils tirent sur les canards dans les airs il ne devrait pas y avoir de problème”. Le paysage est trop vallonné pour pouvoir s’installer et les migrant-e-s se regroupent sur le seul espace aménageable. Les autorités ont refusé les miettes réclamées par les associations, à savoir aplanir le terrain et installer des sanitaires et un accès à l’eau.

Obligé-e-s de se retrancher dans ce ghetto insalubre, coupé-e-s de la ville et des solidarités qui s’y sont tissées, traqué-e-s par les flics, les migrant-e-s font de plus face à la haine de certain-e-s riverain-e-s. Le 25 mars le gendre d’une voisine a débarqué sur le chemin des Dunes armé d’une pelleteuse pour tenter de détruire les premières cabanes.

Violence également de la part d’un routier le 14 mars qui a tabassé les migrants trouvés dans son camion devant la caméra de ses collègues. Une ratonnade mise en ligne sur youtube puis retirée.

Au milieu de toute cette merde des gens continuent heureusement de s’organiser pour s’opposer à la chasse aux migrant-e-s. Le 21 mars un rassemblement anti-raciste a rassemblé une cinquantaine de migrant-e-s et solidaires, malgré l’interdiction de la mairie pour cause de veille de journée électorale.

Les habitant-e-s du squat Galou résistent et semblent vouloir tenir le bâtiment jusqu’à l’expulsion.

Des appels tournent pour se rendre nombreux et nombreuses à Calais afin d’entraver les expulsions, ne les laissons pas seul-e-s face aux flics et aux fachos !

http://sanspapiersnifrontieres.noblogs. ... -commence/
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Re: soutien aux sans papiers

Messagede Zoom le Mar 21 Avr 2015 11:51

Hécatombes en Méditerranée : pourquoi il faut ouvrir les frontières

Un chalutier surchargé de migrantes et de migrants a chaviré entre les côtes libyennes et l’île italienne de Lampedusa. Le bilan pourrait être de 700 victimes, portant à 1.500 le nombre de morts dans cette zone depuis le 1er janvier 2015. A qui la faute ? Certes, il faut incriminer les réseaux mafieux qui dépouillent des dizaines de milliers de migrants d’Afrique subsaharienne avant de les envoyer à la mort. Mais l’Union européenne porte aussi une lourde responsabilité. Elle engendre cette situation en s’obstinant à clore ses frontières. Une clôture qui n’endigue rien, et ne fait que créer de la mort et de la misère. Il est une seule solution à tous ces drames : la liberté de circulation.

Depuis des années, Alternative libertaire explique pourquoi il faut en finir avec le mythe de « l’invasion », ouvrir les frontières et rétablir le cours normal des flux migratoires en restaurant la liberté de circulation.

En 2010, elle a même mené sur ce sujet une campagne commune, avec plusieurs organisations communistes libertaires européennes.

Peu de forces politiques osent tenir un tel discours, qui va à l’encontre de la psychose généralisée sur la question migratoire. Parmi elles, il faut signaler le Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti), avec de solides arguments.

Même des chercheurs ayant un point de vue et des objectifs qui n’ont rien de révolutionnaire constatent l’inanité de la clôture (fictive) des frontières, et plaident pour la liberté de circulation.

En apprenant qu’un nouveau bateau était en train de sombrer, avec à son bord 300 personnes, un rassemblement a été convoqué à Paris le 20 avril à 19 heures, place de la République, en solidarité avec les migrantes et les migrants, et pour dénoncer la politique de clôture des frontières européennes.

http://alternativelibertaire.org/?Hecat ... diterranee
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Messagede Béatrice le Mer 22 Avr 2015 21:22

jeudi 23 avril 2015 à MARSEILLE 18 h au Vieux-port

Rassemblement : Morts en Méditerranée, Soyons solidaires

CIMADE - RESF 13

Après les centaines de morts ces jours derniers en Méditerranée, les chefs d’Etat se retrouvent jeudi 23 avril à Bruxelles pour réfléchir à un plan d’action.

Soyons nombreux pour manifester notre indignation et exiger de l’Union européenne de nouveaux choix politiques en matière d’accueil des migrants.

La montée des populismes ou les couts des sauvetages en mer ne peuvent continuer à justifier la politique européenne.

Les personnes, qui quittent leur pays, y sont contraintes par des raisons vitales.

Soyons solidaires.
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Re: soutien aux sans papiers

Messagede Béatrice le Sam 25 Avr 2015 17:51

mardi 28 avril 2015 à MARSEILLE

-18 h 30 L’R de la Mer, 53 rue de la Joliette, 13002

ACT ‧ Approches Cultures & Territoires
Les réfugiés de la Méditerranée, quelles actions, quelles solidarités ?
Rencontre-débat avec Sara Casella Colombeau, membre du réseau Migreurop

L’Union européenne et ses États membres justifient et légitiment des mesures démesurées et dangereuses pour la vie et les droits des migrants par le poids de la "menace" que ceux-ci représenteraient prétendument et sur laquelle le débat échoue immanquablement. Ainsi, nous vous proposons de dédier ce mois-ci notre rendez-vous Paroles & Actes, en collaboration avec le Théâtre de la Mer, à la question des réfugiés de la Méditerranée.

Lire la suite sur le site d’Approches Cultures et Territoires :
http://www.approches.fr/Les-refugies-de-la-Mediterranee

P.-S.

www.approches.fr ‧ 04 91 63 59 88 ‧ 09 80 65 76 33
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Re: soutien aux sans papiers

Messagede Zoom le Sam 13 Juin 2015 15:31

France, terre d’asile ?

Il faut dénoncer sans ménagement l’hypocrisie de ces « responsables » politiques qui, à tous les niveaux, traitent les migrantes et les migrants comme des éléments nuisibles ou encombrants dont il faudrait se « débarrasser ».

Mardi 2 juin, environ 400 migrant-es venu-es du Soudan, d’Érythrée ou d’Éthiopie qui survivaient sous le métro aérien au niveau de la station La Chapelle ont été expulsé-es par les forces de répression.

Alors que pendant des mois rien n’était fait pour assurer des conditions de vie décentes à ces migrant-es fuyant la guerre et la misère, le gouvernement et la mairie, soudain alarmés par la situation sanitaire préoccupante, n’ont rien trouvé de mieux que d’évacuer tout le monde manu militari.

Les grands discours sur la justification humanitaire de cette expulsion et les promesses de relogement se sont vite fracassés sur l’amère réalité : les migrant-es n’ont pas toutes et tous été relogé.es et celles et ceux qui l’ont été n’ont bénéficié que d’un hébergement très provisoire, parfois au fin fond de l’Île-de-France.

À Calais comme à Paris, les ordres donnés à la police par les responsables politiques sont les mêmes : disperser les migrant-es pour les effacer de l’espace public et les empêcher de s’organiser.

Depuis, les migrant.es, soutenu-es par des militant.es ou des habitant.es solidaires, ont été successivement expulsé-es de tous les lieux où ils ont essayé de se reposer.

Lundi 8 juin, les forces de répression ont de nouveau été lâché-es contre les migrant.es et se sont déchaîné-es, envoyant une quinzaine de personnes directement à l’hôpital et raflant des dizaines de personnes. Un rassemblement organisé devant le commissariat du 18e arrondissement a permis la libération d’une quarantaine de ces migrant-es détenu-es, les autres ayant été transféré-es dans un des sinistres centres de rétention administrative de la région parisienne.

Face à cette violence policière savamment orchestrée par les responsables politiques qui cherchent à décourager toute volonté d’organisation collective, un rassemblement a eu lieu mardi 9 juin à 18h autour de la rue Pajol, toujours dans le 18e arrondissement.

Ce rassemblement s’est bientôt mué en manifestation et plusieurs centaines de personnes, dont de nombreux-ses habitant-es du quartier, ont ainsi défilé pour exprimer leur solidarité. Devant la situation actuelle, il est plus que jamais nécessaire d’organiser la solidarité concrète en apportant des couvertures ou de la nourriture mais aussi de faire connaître autour de soi la situation dans laquelle le gouvernement place les migrant-es qui viennent en France pour fuir leur pays.

Il faut dénoncer sans ménagement l’hypocrisie de ces « responsables » politiques qui, à tous les niveaux, traitent les migrantes et les migrants comme des éléments nuisibles ou encombrants dont il faudrait se « débarrasser ».

Liberté de circulation et d’installation pour toutes et tous les migrants !

Alternative libertaire, le 10 juin 2015

http://alternativelibertaire.org/?France-terre-d-asile
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Re: soutien aux sans papiers

Messagede Zoom le Dim 14 Juin 2015 14:04

Paris-La Chapelle : Solidarité avec les réfugiés !

L’hypocrisie des responsables politiques a assez duré : il y a urgence à mettre en place un vrai service d’accueil des réfugié-es et à garantir la liberté de circulation et d’installation des migrant-es.

Les organisations signataires et les représentants des réfugiés de « Pajol » constatent que les rares solutions proposées à ce jour par les pouvoirs publics, dont la Mairie de Paris, ont été obtenues par la seule mobilisation des riverain-es, des associations et avec le soutien des partis politiques. Elles ne sont pourtant pas à la hauteur des enjeux.

Dans plusieurs endroits de Paris, les réfugiés se trouvent dans des situations scandaleusement précaires. Cette situation les empêche en outre de faire valoir leurs droits.

En conséquence, nous exigeons :
• La libération immédiate de tous les réfugiés qui se trouvent en centre de rétention après leur arrestation dans les jours qui ont suivi l’évacuation de la Chapelle.
• Que la Ville de Paris tienne ses engagements faits le jeudi 11 juin soit 110 hébergements minimum mais dans des conditions décentes en termes de couvertures, propreté, soins, sanitaires, nourriture, ce qui n’est pas le cas pour tous et ce jusqu’à l’ouverture d’un lieu d’hébergement pérenne. Nous exigeons que les migrants qui n’ont pas bénéficié de ces propositions, car absents de la caserne de pompiers de Château Landon, et qui se trouvent aujourd’hui dans le jardin d’Eole disposent de mêmes conditions dès ce week-end. Ils doivent être en outre accompagnés par l’administration dans leur demande d’accès au droit d’asile.
• L’ouverture d’espaces d’accueil et d’hébergements collectifs pour accueillir ceux d’Austerlitz, de la Gare de Lyon, de La Villette et de tout autre lieu où les réfugiés pourraient se regrouper pour être logés le temps qu’il faut et de permettre aux associations de travailler avec eux notamment pour voir dans quel dispositif ils et elles souhaitent et sont susceptibles d’entrer (droit d’asile, MIE, etc.) ou simplement leur permettre un simple transit vers un autre pays dans de meilleures conditions, en particulier sanitaires. La Mairie de Paris doit prendre ses responsabilités et ouvrir au moins un espace ad hoc intra muros.
• L’ouverture d’un guichet unique pour les réfugiés.
• Des solutions pérennes à commencer par l’ouverture de centres d’accueil.

La France est loin de prendre sa part dans l’accueil des réfugiés qui traversent la Méditerranée au péril de leur vie alors même qu’elle porte sa part de responsabilité, comme l’Union européenne, dans les raisons qui les poussent à partir. Ils ne disparaitront pas du territoire par la répression et l’indifférence des pouvoirs publics. Il faut une toute autre politique en faveur des réfugiés qui prenne en compte la situation actuelle et anticipe sur celle des années à venir.

La mobilisation doit donc s’accentuer.

Dans l’immédiat :
• Nous demandons à la Mairie de Paris qu’elle reçoive une délégation comprenant les représentants des réfugiés, pour exiger qu’elle tienne ses engagements.
• Nous appelons toutes les citoyennes et tous les citoyens à soutenir les réfugiés là où elles et ils se trouvent, notamment à travers des rassemblements organisés dès samedi dans les quartiers concernés (La Chapelle, Austerlitz…)
• Nous appelons à une manifestation partant du 18e arrondissement le mardi 16 juin à 18h30.

Signataires au 13 juin : Alternative libertaire, EELV, Ensemble, Gauche Unitaire, NPA, Parti de Gauche, PCF, MJCF 75, CGT 75, CGT Education, Solidaires, UNEF, RESF, LDH, MRAP, CSP 75, CISPM

http://www.alternativelibertaire.org/?P ... arite-avec
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Re: soutien aux sans papiers

Messagede Béatrice le Lun 15 Juin 2015 19:06

vendredi 19 juin 2015 à 11h30 à Digne-les-Bains (04)

Jardin face à la salle de l'Ermitage (face à l'école des Ferréols),
33, boulevard Gambetta

Pique-nique de la fête des réfugiés


http://04.demosphere.eu/rv/952

Vendredi 19 juin a 11h30


A l'occasion de la fête des réfugiés,

le Centre d'accueil des demandeurs d'asile (CADA) et le Centre communal d'action sociale (CCAS) de Digne-les-Bains vous proposent de partager une petite fête !

Un repas tiré du sac, partagé entre bénévoles et professionnels des associations et avec les usagers réfugiés et en demande d'asile, une occasion de se rencontrer autrement et de partager un temps convivial tous ensemble à déguster les secrets culinaires des uns et des autres !

RDV le vendredi 19 juin à partir de 11h30 au parc Louis Jouvet (bd Gambetta) ou à la salle de l'Ermitage (en face) selon la météo

Jardin face à la salle de l'Ermitage (face à l'école des Ferréols),
33, boulevard Gambetta
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Re: soutien aux sans papiers

Messagede Zoom le Jeu 18 Juin 2015 14:38

[Vidéo] Paris-La Chapelle : manifestation de soutien du 16 juin

//Vidéo//mise à jour 17 juin// Il faut dénoncer sans ménagement l’hypocrisie de ces « responsables » politiques qui, à tous les niveaux, traitent les migrantes et les migrants comme des éléments nuisibles ou encombrants dont il faudrait se « débarrasser ».

Environ 3.000 personnes ont défilé, le 16 juin 2015, en solidarité avec les migrantes et les migrants réfugiés de La Chapelle.

En dépit d’une malheureuse tentative de la gauche institutionnelle de faire défiler en tête ses élu.e.s et leurs écharpes tricolores, la tête de la manifestation est revenue, à juste titre, aux premières et premiers intéressés !

Dans la rue, on a donc pu voir défiler un cortège de réfugiés, SUD-Solidaires, Alternative libertaire, le MRAP, Femmes Égalité, le Front de gauche, DAL, le NPA, LO.

Ce qu’on ne voit pas sur la vidéo ci-dessous, c’est qu’après l’arrivée place de la République et quelques prises de parole, un grand nombre de manifestants sont repartis en manif sauvage, très dynamique, vers les Jardins d’Éole, actuel lieu de campement. D’abord en métro, puis à pieds, ce fut un joyeux bordel dans la rame, gare du Nord puis jusqu’au camp.

A deux pas de là, les locaux d’Alternative libertaire servent de point d’appui logistique, notamment pour de la cuisine.

http://alternativelibertaire.org/?Video ... a-Chapelle


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Re: soutien aux sans papiers

Messagede pit le Sam 20 Juin 2015 13:25

L’appel de La Chapelle : suivi de lutte

Depuis l’expulsion de La Chapelle le 2 juin dernier, réfugiés et migrants subissent une répression particulièrement féroce de part de la police, de la ville de Paris et de sa préfecture. Expulsion après expulsion, la rage grandit et la solidarité s’organise. Suivi du mouvement des réfugié-e-s de La Chapelle et mise à jour régulière des infos...

Le rassemblement qui a suivit l’occupation du gymnase Jean Jaurès s’est dispersé vers 22h30 ce vendredi soir.

Suivi au jour le jour du mouvement des réfugiés et de solidarité :
http://paris-luttes.info/l-appel-de-la- ... vi-de-3456



Qui sont ces anarchistes accusés de contrôler un camp de migrants à Paris ?
REPORTAGE - Un groupe d’anarchistes tente de venir en aide aux migrants, installés dans un camp de fortune au jardin d’Eole, dans le 18e arrondissement de Paris. Problème : isolés, ils s’opposent régulièrement aux acteurs politiques et associatifs sur place au point d’être accusés d’avoir la main mise sur le camp de migrants. Ce dont ils se défendent.
... http://www.metronews.fr/paris/qui-sont- ... l7TTEXPGs/
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Re: soutien aux sans papiers

Messagede Zoom le Dim 21 Juin 2015 01:10

Communiqué AL
Face aux réfugié-es, le gouvernement confond humanitaire et sécuritaire

« Certes, des bus avaient été affrétés pour permettre le déplacement des réfugié.es, mais des dizaines camions de CRS étaient également sur place... au cas où. Le choix laissé aux réfugié.es était donc simple : soit ils acceptaient les hébergements proposés par la mairie, soit ils étaient chassés manu militari de leur campement. »

La mairie de Paris et le ministère de l’Intérieur se flattent, dans un communiqué diffusé vendredi 19 juin, d’une « opération humanitaire [qui] s’est déroulée dans d’excellentes conditions » aux Jardins d’Éole, dans le 18e arrondissement de Paris, où s’étaient installés depuis quelques jours les réfugié.es qui avaient été expulsé-es du pont de la Chapelle le mardi 2 juin.

Ce qu’ils oublient de préciser, c’est que cette évacuation, docilement accompagnée par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides Ofrpa) ainsi que par les associations France Terre d’asile et Emmaüs (qui n’ont même pas pris la peine d’en avertir les autres associations investies dans le soutien aux migrantes et aux migrants...), a été réalisée sous la pression policière.

Certes, des bus avaient été affrétés pour permettre le déplacement des réfugié.es, mais des dizaines camions de CRS étaient également sur place... au cas où. Le choix laissé aux réfugié.es était donc simple : soit ils acceptaient les hébergements proposés par la mairie, soit ils étaient chassés manu militari de leur campement.

Dans ces conditions, les pouvoirs publics ont beau jeu de prétendre que les migrants « ont accepté les propositions de relogement dans 6 lieux d’hébergement à Paris et en région parisienne ».

Ces hébergements sont bien connus, il s’agit de centres d’hébergement d’urgence dédiés au SDF et permettant un contrôle individuel des réfugié.es qui, subissant le double chantage de l’hébergement et du droit d’asile, n’ont d’autre choix que de renoncer à toute lutte collective.

Les migrantes et les migrants qui n’ont pas été déplacés ont quant à eux tenté de s’installer dans un gymnase que personne n’occupe la nuit, mais de nombreuses forces de police ont aussitôt été déployées pour mettre fin avec violence à cette occupation. Il s’agit là d’un choix politique clair car le prétexte de l’insalubrité ne peut cette fois pas être invoqué.

Sans vergogne, Bernard Cazeneuve et Anne Hidalgo osent enfin prétendre que « les pouvoirs publics sont résolument engagés dans la mise à l’abri de ceux qui ont été jetés sur les routes de l’exode par les persécutions dont ils sont victimes ».

Ce qu’ils omettent là encore de rappeler, c’est que les hébergements proposés aujourd’hui n’ont été concédés et imposés qu’après deux semaines de traque et de lutte, pendant lesquelles les réfugié.es ont été successivement évacué.es, frappé.es, gazé.es, déplacé.es, expulsé.es, repoussé.es, encerclé.es ou tout simplement ignoré.es.

Dans le même temps, les migrantes et les migrants qui tentent de passer la frontière franco-italienne sont systématiquement refoulés par nos responsables politiques qui, tétanisés par l’extrême droite, refusent d’accueillir sur le sol français des réfugié.es qui fuient la guerre et la misère. Par crainte de paraître trop humain et d’essuyer les critiques nauséabondes du Front national, un gouvernement prétendument socialiste préfère déployer sa police dès que se profile l’ombre d’un réfugié.

Face à cette indécente hypocrisie, Alternative libertaire défend plus que jamais l’ouverture des frontières et la liberté de circulation et d’installation des migrantes et des migrants.

Alternative libertaire, le 19 juin 2015

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Re: soutien aux sans papiers

Messagede Béatrice le Ven 26 Juin 2015 20:44

Création d’un Collectif des Sans-Papiers (CSP) à Marseille

Article mis en ligne le vendredi 26 juin 2015

Le Collectif des sans-papiers est mis en place à Marseille.

L’adresse se trouve à Mille Bâbords :


Collectif Sans-Papiers
C/O Mille Bâbords
61, rue Consolat
13001 Marseille

L’adresse de contact par email est la suivante :


cspmarseille chez gmail.com

Le Collectif a décidé de tenir ses permanences le 1er et le 3ème lundi de chaque mois de 9H à 12H dans les locaux de Mille Bâbords.
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Re: soutien aux sans papiers

Messagede fabou le Sam 4 Juil 2015 10:54

Appel de Vintimille

Samedi 20 juin nous étions des centaines venus de toute l’Italie pour manifester à Vintimille notre soutien à la lutte des migrants bloqués sur les rochers qui séparent l’Italie de la France.

Après deux semaines, qu’est-ce qui a changé ?

Les feux médiatiques se sont éteints, notre présence est allée en diminuant, mais pour les personnes qui tiennent leur protestation, rien n’a changé, sinon le niveau d’exaspération. Certains se sont déplacés vers le centre d’accueil près de la gare de Vintimille, centre géré par la Croix rouge, et toujours plus militarisé. D’autres continuent de tenter de passer la frontière au péril de leur vie. Dans la majorité des cas, s’ils ont la chance d’atteindre la France, la police les capturent et les racompagnent à la frontière, sans respecter ni meme justifier d’aucune procédure légale. Après la scène d’un thèatre absurde au cours de laquelle les deux polices aux frontières se renvoient les migrants, ceux-ci sont enfermés, ou laissés libres mais sans argent et sans billets de train préalablement confisqué. Il n’est plus possible qu’un tel phénomène se voit systématiquement traité sur le mode de l’improvisation. Cette réponse, dans son inconséquence, ne se rend capable d’affronter la question que comme une situation d’urgence, voilant par là les origines politiques du problème.

Aujourd’hui nous avons appris que le campement était menacé d’expulsion dès lundi.

Tant qu’ il y aura des frontières, il y aura des migrants prêts à les défier. Dans cette lutte pour la diginité, cette occupation No borders a soutenu, soutient, et continuera à soutenir ceux et celles qui dès le premier jour de fermeture de la frontière criaient : WE ARE NOT GOING BACK ! Evacuer l’occupation des rochers ne réglera pas le problème. Tout au plus il l’éloignera pour une brève période. Mais les murs sont faits pour être abattus, et, tôt ou tard, la détermination des occupants vainquera toute tentative de blocage.

Nous appellons donc tous les réseaux et foyers de lutte à rejoindre l’occupation de la frontière qui devient, jour après jour, également notre lutte. Nous invitons individus et collectifs ici à la frontière, à venir renforcer la détermination de celles et ceux qui ne se résolvent pas au « Halte » des autorités.

Nous appellons également à s’organiser localement afin que l’attention à ce problème ne faiblisse pas, et que cette lutte résiste à son expulsion, à sa fragmentation, et aux efforts visant à l’invisibiliser. Ce problème n’est bien entendu pas seulement italien. Il est européen, mais à cette frontière fermée et au fil des incessants controles policiers sur le territoire, il s’agit de le visibiliser en France et de le poser comme problème politique nécessitant aussi une réponse et des prises de position sur l’ensemble du territoire francais.

NOUS Y SOMMES, NOUS Y RESTONS, NOUS NE PARTIRONS PAS !

DA QUI NON C’E NE ANDIAMO, INDIETRO NON TORNIAMO !

WE ARE NOT GOING BACK. WE ARE NOT GOING THERE. WE GONNA STAY HERE !


-> http://nopasaran.samizdat.net/spip.php?article2232
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Re: soutien aux sans papiers

Messagede pit le Sam 5 Sep 2015 15:51

Ce samedi 5 septembre à 17h Toulouse

Réfugiés vous êtes les bienvenus !

Le corps d'un enfant de trois ans, Aylan, a été retrouvé sur une plage. Il a un visage. Il a un nom. Ce visage et ce prénom, celui d'Aylan, donneront-t-ils des visages et des noms aux milliers de morts de ces derniers mois, aux dizaines de milliers de morts de ces dernières années ? Donneront-t-il ce que demandent tous les migrants qui ont survécu : une identité, c'est-à-dire des papiers ?

Les migrants ne viennent pas en Europe par plaisir ou pour s'enrichir sur notre dos. Ils fuient la guerre et la misère largement provoquées par les politiques des gouvernements occidentaux qui consistent à piller les richesses et à faire la guerre en Afrique et au Moyen-Orient.

Alors l'émotion et l'indignation ne suffiront pas. Il faut des actes ! Il est plus que temps que tous les émus et les indignés descendent dans la rue aux côtés des sans-papiers et des réfugiéEs pour imposer aux gouvernements européens l'ouverture des frontières, la liberté de circulation, pour qu'il n'y ait plus d'autres Aylan, plus de morts au fond de la méditerranée, dans des camions frigorifiques ou électrocutés dans le tunnel sous la Manche. Il faut également des papiers pour tous les migrants et leur donner les moyens de s'installer et de travailler en Europe s'ils le souhaitent.

C'est pourquoi, nous appelons à un rassemblement ce samedi 5 septembre à 17h M° Capitole (Square Charles de Gaulle).

Premiers signataires : CGT 31, Solidaires 31, FSU 31, Association Egalité Toulouse Mirail et 31, Toulouse Syrie Solidarité, Collectif Palestine Libre, Coup Pour Coup 31, DAL 31, Maison Franco-Kurde, Université Populaire de Toulouse, Comité 31 du Mouvement de la Paix, Act Up Sud-Ouest, Amnesty International Midi-Pyrénées, Genepi, Copernic, NPA 31, Ensemble 31, OCML-VP, EELV Toulouse, PG 31, PCF 31, CNT 31 ...

https://www.facebook.com/events/506832002826540/
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Re: soutien aux sans papiers

Messagede Zoom le Jeu 10 Sep 2015 14:25

Tract d'Alternative Libertaire
Migrant.e.s : une seule solution, la liberté de circulation

Du Front national au Parti socialiste, tout le monde s’accorde pour dire qu’il faut verrouiller les frontières et contrôler drastiquement l’immigration. Il y a quelques différences de forme ou de virulence dans les discours, mais tous se retrouvent pour dire que l’immigration et les immigré-e-s déstabilisent l’économie. Cette idée aujourd’hui largement répandue est utilisée pour durcir toujours plus les lois répressives et les dispositifs policiers. Et pourtant, c’est une idée complètement fausse.

L’argument qu’on entend le plus consiste à dénoncer le prétendu «  coût » de l’immigration, c’est-à-dire les prestations sociales (RSA, allocations logement ou chômage) versées aux immigré-es. Mais ce qu’on oublie trop souvent de rappeler, c’est que ces mêmes immigré-es cotisent à la Sécurité sociale, achètent des biens de consommation, paient des impôts (dont la TVA, qui représente à elle seule la moitié des recettes fiscales de l’État).

De la même manière, les immigré-es cotisent pour la retraite mais ne touchent bien souvent aucune pension de retraite, soit parce qu’ils n’ont pas leur compte de trimestres, soit parce qu’ils rentrent dans leur pays d’origine avant de faire valoir leurs droits.

Mais la situation la plus injuste reste encore celle des travailleurs et des travailleuses sans-papiers qui travaillent dans des conditions d’exploitation inimaginables, paient des cotisations sociales et ne peuvent pourtant bénéficier des prestations sociales auxquelles ils pourraient prétendre.

Ce ne sont pas les immigré-es qui plombent les comptes de la Sécurité sociale, c’est le chômage de masse et l’allègement continu des cotisations patronales. Si le chômage est à plus de 10 %, c’est une conséquence directe des lois du capitalisme, pas autre chose. Et si la loi du marché continue de diriger nos vies, il y a toujours des patrons prêts à prétexter ce taux de chômage élevé pour faire monter la pression sur les salarié-es et rejeter la faute sur les immigré-es. Ne nous laissons pas entrainer dans les discours qui stigmatisent les immigré-es pour masquer l’action des vrais profiteurs, des vrais parasites : les sépéculateurs, les politiciens, les capitalistes.

Halte à la chasse aux sans-papiers !

Ce qui coûte cher, par contre, c’est la politique de « contrôle des flux migratoires » et de chasse des sans-papiers menée impitoyablement par l’UMP comme par le PS : quand on sait qu’une expulsion coûte au bas mot près de 20 000€, il y a de quoi réfléchir sur l’affectation des moyens... Et ce n’est pas le déploiement d’un nouveau dispositif sécuritaire entre la France et le Royaume-Uni et le projet honteux de construction d’un mur à Calais qui risquent de faire baisser la note de la guerre aveugle contre les sans-papiers. Quant aux projets de lois déposés par le gouvernement, ils ne font qu’aggraver la réforme du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA).

Contre le mythe de « l’invasion des immigré-es »

Deuxième argument : celui de l’ « invasion » des immigré-es. Pour le contrer, il suffit de rappeler que la majorité des flux migratoires se font à l’intérieur même des pays du Sud et que seule une petite partie va vers l’Occident. Avant 1974, lorsque les frontières étaient ouvertes, aucune invasion n’a eu lieu, alors même que de nombreux pays d’Afrique traversaient de dures épreuves. Quant à toutes les lois votées depuis 1974, de plus en plus féroces et inhumaines, il suffit de voir leurs conséquences :
• elles jettent dans la clandestinité des dizaines de milliers de personnes  ;
• elles créent une masse de travailleur-ses sans-papiers, privé-es de tout droit, exploité-es par les patrons du bâtiment ou de la restauration, sans couverture médicale et sociale …

Pour en finir avec le mythe de l’"invasion étrangère", pour en finir avec le régime de peur et d’exploitation que créent les lois anti-migrations, nous défendons :
• la liberté de circulation et d’installation ;
• l’arrêt des arrestations arbitraires ;
• la fermeture des centres de rétention ;
• l’arrêt des expulsions ;
• la régularisation de tous les sans-papiers.

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