Lutte contre réforme du code du travail

Toutes les infos sur les luttes en cours

Re: Lutte contre réforme du code du travail

Messagede Zoom le Jeu 21 Avr 2016 16:50

Multiplier les actions pour maintenir la pression : un mode d’emploi
En dehors des journées de grève et manifestation, et même à peu nombreux, de multiples actions peuvent être organisées pour soutenir la lutte. Trois exemples d’actions facilement déclinables partout, réalisées récemment à Grenoble.
... http://www.alternativelibertaire.org/?M ... tions-pour


Lille : Saccage des locaux de la CNT par la police !
Ce mercredi 20 avril les flics ont entièrement saccagé les locaux de la CNT Lille, rue d’Arras. Après y avoir pénétré, ils ont méticuleusement détruit tout le matériel présent, ainsi que le volet roulant extérieur. Deux personnes ont été interpellées et le rassemblement de solidarité spontané des habitant-e-s du quartier à lui aussi été attaqué.
... http://www.alternativelibertaire.org/?C ... -CNT-Lille
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Re: Lutte contre réforme du code du travail

Messagede pit le Lun 25 Avr 2016 13:47

Inquiétudes de la CNT suite au saccage de ses locaux syndicaux à Lille
Lettre ouverte

Lettre ouverte à Monsieur le Ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve
Copies adressées à :
Monsieur le Ministre de la justice, Jean-Jacques Urvoas,
Monsieur le Premier ministre, Manuel Valls,
Monsieur le Président de la République, François Hollande

Fait à Metz, le 23 avril 2016

Objet : Inquiétudes de la CNT suite au saccage de ses locaux syndicaux à Lille


Monsieur le Ministre,

Comme vous le savez, ce mercredi 20 avril à Lille, les forces de police ont pénétré dans les locaux de l’Union locale des syndicats CNT, dans le cadre, selon le procureur de la République, d’une procédure de flagrant délit visant à interpeller des individus accusés de violences lors de la manifestation qui s’est déroulée le même jour à Lille contre la loi Travail. Cette intervention, nous vous le rappelons, a suscité notamment le défonçage de la porte de nos locaux syndicaux, le saccage d’une partie de notre matériel syndical, ainsi qu’une fouille approfondie de nos locaux syndicaux.

Si nous condamnons avant tout la violence employée ce jour là par les forces de l’ordre dans le cadre d’une procédure dont la légitimité et la légalité restent à déterminer, les événements survenus ce 20 avril à Lille soulèvent de nombreuses interrogations qui relèvent directement de vos responsabilités au sein du gouvernement.

Tout d’abord, nous vous rappelons avec insistance que c’est bel et bien au sein d’un local syndical, légalement déclaré et constitué, que les forces de l’ordre sont intervenues, constituant ainsi une première en France dans un tel cadre. Nous ne pouvons que considérer le fait de défoncer la porte d’un local pour interpeller deux individus, qui n’ont opposé aucune résistance lors de leur arrestation, comme une volonté politique de réprimer et de terroriser les militants syndicalistes. Nous condamnons donc fermement cette intervention qui s’inscrit dans une longue liste de décisions politiques visant à criminaliser les organisations syndicales, ainsi que le mouvement social dans son ensemble. En effet, après les nombreuses violences policières avérées à l’encontre de manifestants pacifiques opposés à la loi Travail, après les nombreuses interpellations ciblées et condamnations de militants syndicaux ces dernières semaines, la répression à l’encontre des syndicats vient de franchir ce mercredi un nouveau seuil de gravité.
D’autre part, puisqu’il semble utile de vous le préciser, les locaux syndicaux constituent bien des lieux qui appartiennent à des travailleurs exerçant des libertés démocratiques afin de défendre leurs intérêts, matériels et moraux. Par conséquent le saccage du matériel syndical de la CNT par la police nationale constitue bien une dégradation directe et scandaleuse de l’outil autofinancé des salariés, de précaires, de chômeurs, ou encore de retraités, dont la précarité et la légitimité des luttes sociales n’est pas à démontrer.

Pire encore, nous tenons à vous indiquer qu’après l’interpellation des deux individus présumés innocents dans nos locaux, qui n’a duré que quelques instants, les forces de police ont longuement fouillé notre local syndical et cela sans la présence des représentants légaux de l’Union locale des syndicats CNT de Lille et sans témoins. Durant cette fouille, les policiers ont notamment eu accès à des documents confidentiels internes au syndicat ou relevant, entre autres, de procédures prud’homales concernant la défense de salariés face à leurs employeurs. Alors que de telles pratiques semblent bien éloignée de la procédure de flagrant délit invoquée par la procureur de la République de Lille, elles constituent une entrave inadmissible au libre exercice du syndicalisme et à l’indépendance de la justice.

Ainsi, au regard de la gravité de ces éléments et du caractère historique d’une telle intervention dans un contexte social tendu, nous nous interrogeons vivement. Les structures locales de la CNT, comme l’ensemble des organisations syndicales doivent-elles désormais s’inquiéter de voir les forces répressives de l’État pénétrer violemment dans leurs locaux au mépris de toute éthique démocratique ? Doivent-elles s’inquiéter de voir le libre exercice de leur activité et sa légalité être remis en question ? Au-delà, les travailleurs qui font le choix légitime de se syndiquer doivent-ils désormais craindre d’être fichés ou violentés lorsqu’ils se rendent dans les locaux d’une organisation syndicale dont le rôle est de les protéger ?

Quoi qu’il en soit, Monsieur le Ministre, soyez assurés que ni la répression policière, ni l’intimidation des travailleurs syndiqués, ni la criminalisation politique du mouvement social n’ébranleront la détermination de la Confédération nationale du travail à obtenir le retrait total de la loi Travail, à lutter contre la destruction méthodique des acquis sociaux et la précarité, et à obtenir la levée de l’état d’urgence qui favorise indéniablement un climat propice aux violences policières et à la répression du mouvement social dans son ensemble.

Ne doutant pas de votre attachement au respect des valeurs démocratiques et notamment au libre exercice des libertés syndicales, et alors que nous restons dans l’attente d’un positionnement public de votre part vis-à-vis de nos interrogations, veuillez recevoir nos plus sincères salutations anarcho-syndicalistes et syndicalistes révolutionnaires.

Pour la Confédération nationale du travail,
pour le Bureau confédéral,
le Secrétaire confédéral,
Aurélien E.

http://www.cnt-f.org/inquietudes-de-la- ... lille.html
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Re: Lutte contre réforme du code du travail

Messagede Zoom le Jeu 28 Avr 2016 14:17

Tract AL

Qu’ils nous rendent tout !

L’heure est la mobilisation générale contre la loi « Travail » mais aussi contre les politiques d’austérité, la casse des services publics, les attaques contre l’assurance-chômage, les cadeaux aux classes possédantes... Maintenant que nous sommes debout, qu’ils nous rendent tout !

Lycées, facs, jeunesse : Valls a essayé de désamorcer la colère avec quelques mesures qui ne changent rien à la casse du Code du travail que promet la loi El Khomri. Celle-ci va inciter le patronat à abuser des heures supplémentaires bon marché plutôt que d’embaucher. A l’arrivée : davantage de chômage et de précarité, davantage de salarié.e.s épuisé.e.s par des journées à rallonge.

Bref, c’est le salariat dans toute sa diversité qui va être impacté. Et qui doit donc se montrer solidaire.

Comment s’opposer à cette attaque majeure ? Par un vrai mouvement de grèves reconductibles et de blocage de l’économie.

Les syndicats Solidaires, FO et CGT appellent les salarié.e.s à discuter de la reconduction du mouvement dans des assemblées générales de personnels. Il n’ y a donc pas d’obstacle à se réunir et à décider ensemble, entreprise par entreprise, service par service, de la suite du mouvement... même si l’on peut regretter l’absence d’un encouragement clair, avec une date de mobilisation unitaire lisible.

Partout où le rapport de forces le permet, y compris en lien avec des revendications locales ou professionnelles, la question doit être posée, alors que le débat sur la loi débute au parlement le 3 mai.

Créatifs et combatifs

Dans les secteurs où la combativité est plus faible, vous pouvez néanmoins et très utilement programmer d’autres arrêts de travail, même une heure par ci, une par là, et contribuer ainsi au rapport de forces général.

Même sans faire grève, vous pouvez encore contribuer à l’effort général en rejoignant les actions coordonnées par les unions locales syndicales de vos villes. Toutes les formes de ralentissement, de blocage, de sabotage de la production et de la circulation des marchandises et des services sont à étudier et font partie des outils légitimes des travailleuses, des travailleurs et des privés d’emploi !

Une perspective politique

Alors que certains politiciens se voient déjà parler au nom de notre résistance à la présidentielle de 2017, nous proclamons, avec les Nuits debout, que nous ne voulons plus de leur système électoral bidon et de leur pseudo-démocratie.

Notre perspective est autrement plus radicale, basée sur l’expropriation des capitalistes, l’autogestion des entreprises et des communes, la réduction massive du temps de travail et une vie libérée des exigences du profit. Une société que nous appelons le communisme libertaire. C’est de nos combats, de nos résistances et de nos exigences qu’il surgira.

http://www.alternativelibertaire.org/?B ... ndent-tout
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Re: Lutte contre réforme du code du travail

Messagede pit le Sam 7 Mai 2016 14:44

Loi Travail : la CGT revendique le sabotage de lignes téléphoniques en Haute-Loire
Les milliers de clients SFR et Bouygues de Haute-Loire qui ont eu mardi la désagréable surprise d'être de téléphone (fixe et mobile) et d'internet pendant neuf heures savent désormais pourquoi.
Alors que deux câbles avaient été découverts sectionnés dans un coffret électrique de Brives-Charensac, comme le raconte France Bleu, la CGT locale vient de revendiquer l'action.
... http://www.leparisien.fr/economie/loi-t ... 773057.php


« Au Travail ! Partout, organisons des comités d’action »
Depuis le 6 avril dernier, nous nous réunissons en comités d’action à la Bourse du Travail de République. Depuis un mois, salarié.e.s, précaires, intermittent.e.s, étudiant.e.s lycéen.ne.s, nous luttons contre le projet de loi travail, l’état d’urgence, et la précarisation de nos conditions de vie.
Réunion ouverte des comités d’action tous les mercredi à 18h - Bourse du Travail Centrale de Paris au 3, rue du chateau d’eau
... https://paris-luttes.info/au-travail-pa ... s-des-5404



Les prochains rendez-vous pour la loi travail et appel à la grève reconductible

Attention, cette liste est NON-exhaustive. De nombreuses autres initiatives existent ou sont déjà publiées dans d’autres articles. Il ne faut pas non plus oublier les initiatives que tu peux pousser chez toi, à ton boulot, sans attendre Goddot ou un représentant syndicale qui ne viendra peut être pas. Avec ou sans carte d’adhésion, nous sommes tou.te.s des syndicalistes qui pouvons nous organiser. La mobilisation part de là et la victoire est son point d’arrivée !

La détermination de tout un chacun pousse les centrales syndicales à réagir si elles ne l’avaient pas déjà fait. Ces dernières ont posées quelques dates et ce qui ressemblerait à un appel à la grève reconductible. Donnons de la voix à la contestation montante qui ne se fera pas sans la participation de chacun-e- car l’Etat et les patrons ne connaissent qu’un langage.

En cours : une grève reconductible de plusieurs salariés de restaurants McDonald’s de Paris et Île-de-France depuis plusieurs jours, portée par le Syndicat CGT McDonald’s Paris et IDF

- Mardi 10 mai : grève montante chez les cheminots et appel au blocage économique : Joue-la comme Mayotte

- Jeudi 12 mai : Journée pour des initiatives en tout genre contre "la Loi travail" et de manifestation unitaire à Paris
La victoire ne se fera pas toute seule mais avec les propositions, actions, initiatives, discussion de chacun-e- d’entre nous.

- Lundi 16 mai La Fédération CGT des Transports a appelé l’ensemble du secteur routier à une grève reconductible à partir du 16 mai au soir, rejoignant ainsi FO, pour réclamer le retrait du projet de loi Travail.

- Mardi 17 mai : Grève et manifestation contre la « Loi travail »
à faire un peu partout (lieu manifestation unitaire à préciser) avec ta participation !

- A partir du 18 mai : Appel à la grève reconductible, l’Etat et les patrons ne comprennent qu’un langage
partout où tu l’auras décidé avec les collègues et nouveaux camarades.

https://paris-luttes.info/loi-travail-a ... ustif-5588



Bulletin de lutte : "Paris debout... " n°1
Bulletin de lutte sur Paris et banlieue autour de la précarité contre la Loi Travail et son monde ! A télécharger et à diffuser largement.
Rapide sommaire :
- Contre la loi Travail, passons à l’offensive ! Bloquons tout !
- Comment faire grève si je suis isolé.e ?
- Chronologie lapidaire
- Ce qu’il faut bloquer
- Qu’on bosse ou pas, le travail on n’en veut pas
- De la convergence des luttes à la consistance des résistances
- Le travail ne fera pas sa loi
- Retrait de la loi Travail ! Pas de droit du travail sans droit au chômage
- Actions blocage McDo
- La flexibilité est partout, à nous de la faire payer !
- ça passe ou ça casse
- Communiqué du groupe de défense collective du 19 avril 2016
- Assemblée générale non-mixite de samedi
- Au travail, partout, organisons des comités d’action
- A ne pas manque (les prochains rdv)
à télécharger : https://paris-luttes.info/home/chroot_m ... tin_a4.pdf
https://paris-luttes.info/bulletin-de-l ... t-no1-5510



Rencontre Internationale à Paris le 7-8 mai 2016

RENCONTRES INTERNATIONALES NUIT DEBOUT – 7 et 8 mai 2016, Place de la République et GLOBAL DEBOUT, le 15 mai 2016

Ensemble, nous sommes une force immense !
Retrouvons-nous les 7 et 8 mai, levons-nous le 15 mai.

Depuis le 31 mars, le mouvement Nuit debout transforme l’espace public en un lieu d’échange où chacun a droit à la parole et peut se ré-approprier la politique. Après plus d’un mois d’occupation, Nuit Debout a essaimé partout en France et même à l’étranger. En Espagne, en Allemagne, en Angleterre ou encore aux Etats-unis et au Canada.

Les 7 et 8 mai 2016 se tiendront à Paris sur la place de la République les rencontres internationales de Nuit Debout. Militant.e.s, activistes et citoyen.ne.s du monde entier se rendront à Paris pour se rencontrer, débattre, partager leurs expériences et commencer à construire ensemble perspectives et solutions communes. Ces rencontres ont aussi pour objectif de préparer et lancer ensemble un appel à sortir dans les rues et à occuper les places partout dans le monde le 15 mai 2016, à l’occasion notamment de l’anniversaire des Indignés (15M) d’Espagne.

Les inquiétudes exprimées par les Françaises et Français rejoignent celles exprimées par leurs voisin.e.s. La réforme du droit du travail en France fait échos aux nombreuses autres réformes menées à l’étranger et qui n’ont eu d’autres effets que l’augmentation de la précarité, des inégalités et de la misère. À l’image de la loi El Khomri, ces problématiques communes sont nombreuses et il est indispensable de mutualiser les énergies et initiatives locales pour envoyer tous ensemble une réponse globale.

Le programme de ces rencontres internationales permettra à chaque participant.e de prendre part à la construction d’une convergence des luttes internationale autour de débats, d’ateliers, de discussions et d’assemblées. Ces rencontres seront aussi l’occasion de resserrer les liens entre chaque mouvement, collectif et individu qui luttent déjà contre la précarisation de leur conditions de travail et de vie, contre les logiques de destruction des ressources naturelles de notre planète, contre les logiques qui favorisent les intérêt privés au détriment de l’intérêt public ou général.

Un autre monde est possible. Les mouvements citoyens, les collectifs, les citoyennes et citoyens concerné.e.s le construiront ensemble les 7 et 8 mai, place de la République à Paris et se lèveront aux quatre coins du monde le 15 mai.

Le 15 mai, dans nos quartiers, nos villes, nos villages, les places et les rues seront occupées parce que la politique est l’affaire de toutes et tous !

Contact presse : intnuitdebout[at]riseup.net
Sara (+33) 07 61 67 58 10 – French, English, Italian, Russian, Albanian
Elisa (+33) 06 73 76 47 73 – French, Italian, English
Natascia (+39) 392 3582891 – Italian, English
Marion (+33) 06 15 25 46 55 – French, Spanish

Liens :
Appel international et programme 7-8 mai https://nuitdebout.fr/global-debout/app ... uitdebout/
@GlobalDebout #GlobalDebout https://twitter.com/GlobalDebout
Evènement Facebook 7-8 mai https://www.facebook.com/events/254751298208004/
Evènement Facebook 15 mai https://www.facebook.com/events/838706469608015/
Liste des villes debouts https://framacarte.org/fr/map/global-de ... .632/1.033

https://nuitdebout.fr/communique-de-pre ... al-debout/

Programme : https://nuitdebout.fr/global-debout/
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Re: Lutte contre réforme du code du travail

Messagede Béatrice le Dim 8 Mai 2016 20:26

lundi 9 mai 2016 à MARSEILLE à 18 h

29 boulevard Longchamp, 13001

L’appel des syndicalistes contre la loi "Travail"
Lancement du collectif dans les Bouches-du-Rhône

On Bloque Tout !

Lancement du Collectif « On bloque tout ! » à Marseille à l’initiative de camarades, syndicaliste CGT, CNT, CNT-SO et SUD-Solidaires.
Rendez-vous lundi 9 mai à partir de 18h, au local de Solidaires au 29, bd Longchamp, 13001 Marseille.

Voir l'appel ICI
http://onbloquetout.org/

Pourquoi cet appel ? http://onbloquetout.org/?page_id=155
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Re: Lutte contre réforme du code du travail

Messagede Zoom le Sam 14 Mai 2016 18:47

49.3 : La goutte d’eau qui doit faire déborder la rue !!

Le gouvernement a décidé de passer en force. Face au risque de blocage de la loi travail à l’assemblée nationale, Manuel Valls a annoncé l’utilisation du 49.3, permettant de faire passer la loi sans débat ni vote parlementaire. Face à cette provocation méprisante, renforçons la mobilisation !

Depuis l’élection de François Hollande à la présidence de la république, les gouvernements qui se disent « de gauche » ne cessent de faire des cadeaux au patronat (Accord National Interprofessionnel, pacte de responsabilité, etc.).

Avec la loi travail, c’est une marche supplémentaire vers la précarité généralisée que le gouvernement veut franchir.

Cette attaque scandaleuse du droit du travail est inacceptable ! C’est ce que les mobilisations massives (grèves, blocages, manifestations) expriment depuis des semaines. Mais face à la contestation populaire et à l’opposition d’une partie de son propre camp, Manuel Valls a finalement annoncé le recours à l’article 49.3 de la Constitution, alors même que la gauche dénonçait ce passage en force quand c’était la droite qui l’utilisait !

Face à ce mépris de la population, face à cette prétention qu’une poignée de politiciens peut imposer sa volonté de façon autoritaire, face à cette énième attaque de nos droits et de notre dignité, face aux violences policières qui tentent d’affaiblir le mouvement, nous devons renforcer la lutte !

L’utilisation du 49.3 n’est pas une fatalité. Rappelons-nous qu’en 2006, le gouvernement De Villepin avait fait passer le Contrat Première Embauche (CPE) de la même façon, avant de devoir abroger la loi face aux mobilisations de la jeunesse. De la même façon, ce n’est qu’en intensifiant la lutte que nous pourrons obtenir le retrait de la loi travail. Sur nos lieux de travail, dans nos quartiers, autour des Pôle Emploi et des CAF, au bistrot, partout nous devons discuter, convaincre et motiver un maximum de monde pour multiplier les grèves, les actions de blocage, les débats. Et si possible construire une grève générale reconductible !

Aux attaques contre les acquis sociaux s’ajoute en plus la banalisation de la répression policière. L’état d’urgence va être prolongé jusqu’en juillet, et le gouvernement en profite pour interdire les rassemblements, de même qu’il encourage visiblement les violences policières et les arrestations de masse qui se sont multipliées ces dernières semaines.

Dans ce climat de plus en plus irrespirable, prenons un grand bol d’air et de liberté ! Montrons leur qu’ils ne sont pas tout puissant et qu’ils ne peuvent pas continuer à nous écraser impunément ! Tout le monde mobilisé et tout le monde dans la rue jusqu’au retrait de la loi travail !

Alternative libertaire, le 11 mai 2016

http://alternativelibertaire.org/?49-3- ... u-qui-doit

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Re: Lutte contre réforme du code du travail

Messagede pit le Lun 16 Mai 2016 04:28

Aucun 49.3 ne freinera nos grèves
Alors que le gouvernement vient de dégainer son 49.3 pour faire passer en force la si mal nommée loi "travail", les syndicalistes de l'appel «On bloque tout !» appellent à lancer l'offensive décisive avec la seule motion de censure qui vaille : celle de la grève reconductible, partout où c'est possible, pour organiser le blocage de l'économie.
... https://blogs.mediapart.fr/theo-roumier ... nos-greves


Qui appelle à la grève reconductible le 18 mai ?

Les appels à la grève reconductible, illimitée, générale se multiplient pour le 18 mai. "...ou alors ça va péter" ? Un petit topo des sections syndicales qui se lancent vraiment dans la grève reconductible illimitée.

Les confédérations :
• Solidaires (SUD)
• CNT
• CNT Solidarité Ouvrière

Bien que la CGT ait adopté une motion adoptant la grève générale reconductible jusqu’au retrait de la loi travail à son 51e congrès, elle n’y appelle pas, et surtout elle ne prévient pas ses adhérents des mobilisations (journées de grève, décisions...) à venir.

Quant au socialiste Jean-Claude Mailly, à la tête de Force Ouvrière, il continue l’habituel jeu trouble du syndicat, sans même reprendre la combativité de façade que le syndicat pouvait avoir du temps des trotskystes (tendance lambertistes).

Les fédérations :
• Sud Rail, First (Fédération indépendante du Rail et des Syndicats des Transports - scission de la CFTC cheminots) et FO Cheminots
• Sud Poste
• CGT, FO et SUD appellent à la grève reconductible dans le secteur routier à partir du 16 mai
• CGT Industries chimiques (raffineries et dépôts de carburants)
• La Fédération CGT des marins
• Les fédérations CGT, FO et Sud de la santé et de l’action sociale appellent timidement à organiser la grève reconductible.

La CGT cheminots appelle à une grève de 2 jours par semaine (mercredi et jeudi) illimitée dans le temps.

Les unions locales et les boîtes en Île-de-France :
• Sud éducation 94 et 93 et Paris
• Sud Poste 91 et 92
• La CGT cheminots Versailles
• La CGT cheminots Paris-Austerlitz

Collectifs :
• Le collectif syndicaliste "On bloque tout !"
• Personnels de l’éducation debout

https://paris-luttes.info/qui-appelle-a-la-greve-5686



Meeting « On bloque tout ! »

Reconduisons la grève contre la loi « travail »


jeudi 19 mai 2016 à Paris
à partir de 19h, Bourse du Travail de Paris, Salle Ambroise Croisat, 3 rue du château d’eau


Image

Le jeudi 19 mai, à la Bourse du travail de Paris (salle Grande Croizat), soyons nombreuses et nombreux à participer au meeting de l'appel "On bloque tout ! " à partir de 19h.

L'appel des syndicalistes contre la loi "travail" signé par plus de 1300 syndicalistes et 100 structures syndicales

Le mouvement social qui a débuté le 9 mars s'est depuis ancré dans la jeunesse, dans le monde du travail et dans l'opinion, avec plusieurs journées de grèves et de manifestations, des actions spectaculaires, de nombreux blocages de cibles économiques et bien sûr la dynamique des Nuits Debout composante innovante de la mobilisation. Pour combattre l'action directe des travailleurs et des travailleuses, le gouvernement, le patronat et les medias aux ordres tentent de restreindre le débat aux seuls parlementaires ; ne tombons pas dans ce piège. La mobilisation collective doit continuer et s'amplifier.

Ce mouvement social est aussi marqué par une très forte répression, délibérément mise en œuvre par le gouvernement pour tenter d'affaiblir notre mobilisation : gazages massifs des cortèges syndicaux et des jeunes, arrestations et condamnations de militant.e.s allant jusqu'à des peines de prison ferme, brutalités policières extrêmement graves... La violence est bel et bien celle de ce gouvernement et de ses forces de l'ordre au service des patrons.

« On bloque tout ! », l'appel des syndicalistes contre la loi « travail » rassemble aujourd'hui plus de 1400 signataires dont 100 structures syndicales CGT, CNT, CNT-SO, FO, FSU, SUD-Solidaires... Nous continuons de dire que « la seule manière de gagner et de faire plier le gouvernement, c'est de bloquer l'économie » et que pour cela « il faut confirmer l'ancrage de la grève, préparer sa généralisation et sa reconduction partout où c'est possible dans les jours et semaines qui viennent ! »

Le mois de mai doit être celui durant lequel le mouvement social prendra toute son ampleur :
l'heure est à la convergence des luttes, à la grève interprofessionnelle reconductible, partout où c'est possible.

Pour obtenir satisfaction, renforçons le rapport de force : organisons-nous collectivement et de façon unitaire, faisons grève et reconduisons-la, développons les actions de blocage économique et descendons massivement dans la rue pour le retrait total de la loi "travail" !

Le jeudi 19 mai, à la Bourse du travail de Paris (salle Grande Croizat), soyons nombreuses et nombreux à participer au meeting de l'appel "On bloque tout ! "

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Re: Lutte contre réforme du code du travail

Messagede Béatrice le Lun 16 Mai 2016 11:27

mardi 17 mai 2016 à MARSEILLE à 19 h

Bourse du travail, 29 bd Charles Nedelec, 13001

Collectif On bloque tout 13
Assemblée générale
à l’appel de syndicalistes de la CGT, CNT, CNT-SO, FSU et Solidaires

Lire l’appel : Le 17 mai et après
La grève et la rue contre la loi "travail"
Dans tous les secteurs, toutes et tous dans l’action
http://www.millebabords.org/spip.php?article29453

Contact : marseille chez onbloquetout.org
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Re: Lutte contre réforme du code du travail

Messagede de passage le Lun 16 Mai 2016 20:19

Qui appelle à la grève reconductible le 18 mai ?

Les appels à la grève reconductible, illimitée, générale se multiplient pour le 18 mai. "...ou alors ça va péter" ? Un petit topo des sections syndicales qui se lancent vraiment dans la grève reconductible illimitée.
La suite ici https://paris-luttes.info/qui-appelle-a-la-greve-5686
"Ne rien dire et surtout ne rien faire quand d'autres sont bâillonnés ou réduits au silence, c'est se faire complice de l'autoritarisme"
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Re: Lutte contre réforme du code du travail

Messagede Zoom le Sam 21 Mai 2016 18:18

Et maintenant : tout bloquer !

Les syndicalistes de l’appel « On bloque tout ! » tenaient meeting jeudi 19 mai, au soir d’une nouvelle journée de grève. Dans la grande salle Croizat de la Bourse du travail de Paris, ce sont 200 militant.e.s qui sont venu.e.s échanger sur la mobilisation en cours. Impressions.

... http://alternativelibertaire.org/?Et-ma ... ut-bloquer
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Re: Lutte contre réforme du code du travail

Messagede Zoom le Jeu 2 Juin 2016 15:35

Loi Travail : l’article 2 n’est pas le seul problème, retrait du projet !

La lutte contre la loi Travail s’étant focalisée sur l’inversion de la hiérarchie des normes, certains envisagent actuellement une porte de sortie en révisant l’article 2 du projet de loi. Mais de quoi est-il question exactement ?

Aujourd’hui, un accord d’entreprise ne peut pas être moins favorable qu’un accord de branche. L’accord de branche, c’est la convention collective qui s’applique aux entreprises de même activité. En fait ce n’est déjà plus tout à fait vrai depuis les lois « Auroux » de 1982 (gouvernement PS/PCF...) et celles de 2004. Mais il subsiste ce qu’on appelle le principe de faveur.

Cela permet une solidarité entre les salarié-e-s d’une même branche : ce qui est obtenu via des luttes syndicales, en général dans les grandes entreprises, bénéficie également aux salarié-e-s des entreprises où le rapport de force est moins favorable. Cela offre aussi aux patrons un plancher social censé limiter la concurrence entre eux.

L’article 2 du projet de loi Travail préconise de donner, au contraire, la primauté aux accords d’entreprise pour tout ce qui a trait au temps de travail : sa durée globale et sa flexibilité. D’autres articles permettant de baisser la majoration des heures supplémentaires à 10% (au lieu de 25% minimum actuellement) ou de lisser le calcul de ces heures sur trois ans.

Cet article entrainerait donc, adossé au chantage à l’emploi, des accords défavorables aux salarié-e-s, d’abord dans les entreprises où le rapport de forces syndical est faible, puis, dans les autres par le jeu de la concurrence entre entreprises d’une même activité.

Côté sociaux-traitres, on a droit à une véritable cacophonie ces temps-ci. En résumé :
• Le Roux (photo), président du groupe parlementaire PS, envisage de modifier l’article 2, par exemple pour que les branches donnent un avis a priori sur les accords d’entreprises. Sauf qu’un avis n’a rien de contraignant donc on est là typiquement dans l’enfumage. Il affirme espérer trouver un compromis avec FO et la CFDT, mais ne s’agit-il pas avant tout d’une manœuvre de division du front syndical uni contre la loi Travail ?
• Valls et Le Foll affirment eux qu’il est hors de question de toucher à l’article 2.
• Hamon, député frondeur, souhaite que le principe de faveur soit rétabli.
• Macron affirmait dans Les Échos le 23 mai dernier qu’il « faudra élargir le champ de la négociation collective au niveau de l’entreprise à d’autres domaines », en citant notamment la « modération salariale », c’est-à-dire la baisse des salaires. Le Parisien affirme que l’interview aurait été validé par Hollande… C’est d’ailleurs ce qui est prévu avec la réécriture annoncée de la totalité du Code du Travail d’ici 2018.
• Berger, secrétaire général de la CFDT, s’acharnait encore à expliquer que l’article 2 n’impacte « pas les salaires » et qu’il ne fallait donc surtout pas y toucher.

Ne pas se laisser enfumer

Un compromis sera-t-il trouvé ? Si oui lequel ? Et peut-il nous satisfaire ?

Comme l’expliquent les organisations syndicales hostiles au projet de loi (CGT, FO, Solidaires, FSU), l’article 2 a beau être au cœur du projet, ça n’est pas le seul problème.

Rappelons quelques exemples de dispositions du projet de loi Travail :
• les heures supplémentaires pourront être bien moins payées (10%, au lieu de 25% minimum actuellement) ; leur calcul être lissé sur trois ans, les congés modifiés au dernier moment, le temps de travail poussé à 46 heures par semaine au lieu de 44 heures, et 12 heures par jour au lieu de 10 heures, etc. en passant par un accord de branche. C’est bien entendu moins simple pour les patrons qu’avec un simple accord d’entreprise via l’article 2, mais ça reste possible quand même.
• Les référendums d’entreprises permettraient de contourner les syndicats majoritaires. Même si ces référendums prennent plus de sens si le temps de travail peut être modifié par accord d’entreprises via l’article 2, ils permettraient même sans cet article des accords au rabais, dans la limite des accords de branches.
• La mission de prévention de la médecine du travail est toujours remise en cause.
• Une entreprise faisant moins de chiffres d’affaire sur plusieurs trimestres pourra enclencher des licenciements économiques, même si elle fait des profits. Certes, une concession a été obtenue : l’appréciation des difficultés de l’entreprise ne se fera plus sur le seul périmètre français (ce qui aurait permis aux entreprises de « cacher » leurs profits dans les filiales hors de France pour justifier de difficultés économiques) mais sur le périmètre « monde ». Malgré tout les licenciements seront tout de même facilités.

Il y a donc toutes les raisons d’amplifier la mobilisation pour obtenir le retrait pur et simple du projet de loi, sans s’embourber dans des luttes internes d’un PS en voie d’implosion. C’est dans la grève et dans l’action qu’on obtiendra satisfaction !

Alternative libertaire, le 31 mai 2016

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Re: Lutte contre réforme du code du travail

Messagede Zoom le Sam 4 Juin 2016 16:05

Loi travail : Le mouvement à l’heure de vérité

Après plus de deux mois, le mouvement ne s’essouffle pas et les manifestations continuent de rassembler malgré la stratégie de la tension policière. Les actions de blocage pèsent sur l’économie. Mais la partie est loin d’être gagnée, alors que Valls comme Hollande affichent leur fermeté. Pour l’emporter, il faut continuer de répéter autour de nous, dans tous les secteurs, que c’est par la grève que nous réussirons à faire plier le gouvernement.

Depuis le coup de tonnerre inespéré du 9 mars, une quinzaine de dates de mobilisation se sont succédé et, même si les appels à la grève étaient plus ou moins francs et plus ou moins appuyés selon les secteurs, le mouvement de contestation de la loi travail s’est installé dans la durée, conforté par des sondages d’opinion majoritairement hostiles au projet du gouvernement : si entre 70 % et 75 % de la population est hostile à la loi travail, autant dire que cette proportion doit frôler les 95 % parmi les salarié-e-s !

Ce rejet massif de la casse du code du travail s’est encore accentué après l’annonce du recours à l’article 49.3. Cet outil constitutionnel est au seul service du gouvernement ; contrairement à ce qui est souvent écrit, il ne retire pas aux parlementaires le droit de décider (que le peuple n’a pas !), mais les oblige à choisir de faire tomber le gouvernement si ils et elles veulent bloquer le projet de loi.

Cette manœuvre autoritaire voulue par un gouvernement confronté, sur le terrain social, à une opposition résolue et, jusque dans ses propres rangs, à la grogne des députés les moins décomposés par l’idéologie libérale a rencontré une intensification de la mobilisation durant la semaine du 17 mai. Le tempo s’est accéléré et les appels à des grèves carrées de 24 heures ont fait place à des appels à la grève reconductible et au blocage de la production.

Mi-mai, tempo accéléré

Dès le 16 mai, les transports routiers ont commencé des opérations de ralentissement ou de blocage. Le 17 mai, la grève commençait à s’installer plus franchement dans certains secteurs et, le 18 mai, les cheminots et cheminotes entraient de nouveau dans la danse malgré d’importantes divergences stratégiques entre la fédération SUD-Rail, résolument déterminée à faire le lien entre les revendications propres à la SNCF et la mobilisation contre la loi travail, et la fédération CGT-Cheminots, campée sur des mots d’ordre sectoriels limités. Cela n’a d’ailleurs pas manqué de susciter de l’incompréhension chez des équipes CGT convaincues que c’est tous et toutes ensemble qu’il faut se mobiliser.

Le 19 mai, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues et les blocages de sites stratégiques (dépôts de carburants, raffineries, axes routiers, entrepôts, zones industrielles, etc.), par la grève et les barrages, se sont intensifiés.

Attention à la lutte par procuration

Cette évolution de la mobilisation pourrait conduire à une situation semblable au mouvement de 2010 contre la réforme des retraites, durant lequel les raffineries ­s’étaient peu à peu imposées comme le fer de lance de la mobilisation, au risque d’entretenir une logique de grève par délégation.

Si ces blocages particulièrement efficaces doivent être encouragés et appuyés, il faut cependant absolument éviter de mettre tous ses œufs dans le même panier et de ne faire reposer la contestation que sur un ou deux secteurs en lutte, chaleureusement soutenus par l’ensemble des salarié.es mais isolés dans leur combat.

Ce que nous devons au contraire répéter, c’est que la grève doit être partout chez elle : bloquer ­l’économie, cela ne veut pas simplement dire bloquer l’approvisionnement en énergie, cela veut dire bloquer le plus de secteurs productifs possibles. La grève est partout utile, parce qu’elle permet de libérer du temps pour manifester et passer à l’action, parce qu’elle permet de libérer des forces pour généraliser le mouvement et massifier la mobilisation.

Des initiatives locales autour de « On bloque tout »

Cette stratégie est notamment portée par les signataires de l’appel « On bloque tout ! », dont l’objectif est de rassembler les syndicalistes et les structures syndicales qui pensent que « la seule manière de gagner et de faire plier le gouvernement, c’est de bloquer l’économie », c’est-à-dire de « confirmer l’ancrage de la grève, préparer sa généralisation et sa reconduction partout où c’est possible dans les jours et semaines qui viennent ». Des initiatives locales ont d’ores et déjà vu le jour autour de cet appel, de Nantes à Marseille, afin de lancer une démarche intersyndicale et interprofessionnelle locale.

Installer la grève partout, cela ne se fait bien sûr pas d’un coup de baguette magique et la posture consistant à dénoncer l’immobilisme voire le double-jeu des « directions syndicales » ne tient pas face à la réalité militante : même si on pourrait attendre plus de volontarisme de la part des équipes d’animation des organisations syndicales, les difficultés à mobiliser ne viennent pas de bureaucrates syndicaux qui freineraient des quatre fers par peur de se voir dépasser par leur « base ».

Le vrai problème auquel sont confronté-e-s les militants et militantes qui se coltinent les tournées, les diffusions de tracts dans les entreprises et les prises de parole, c’est que les collègues peinent à passer du mécontentement à l’action, que ce soit dans la fonction publique (qui n’est certes pas la plus directement concernée par la casse du droit du travail) ou dans le privé.

Tonfa au poing

La massification de la mobilisation à laquelle nous travaillons se fait d’autant plus difficilement que le gouvernement utilise sans retenue tout l’appareil répressif d’État pour, d’un côté, décourager les manifestants et manifestantes les moins déterminé.es et, de l’autre, laminer les autres formes de contestation. Dans de nombreuses villes, l’arsenal déployé à chaque manifestation est impressionnant et les violences policières sont partout présentes : les grenades lacrymogènes pleuvent par dizaines sur les parcours, les tirs de Flash-Ball s’enchaînent et les cordons de gardes mobiles ou de CRS tonfa au poing pressent, poussent et gazent sans retenue, y compris dans les cortèges syndicaux. Enfin, les forces de répression exhibent les drones, hélicoptères et canons à eau.

Une telle stratégie de la tension policière a clairement une motivation politique : il s’agit, pour le pouvoir, de dissuader les salarié-e-s de descendre dans la rue, de décourager ceux et celles qui manifestent avec des enfants, de faire peur à toutes celles et ceux qui ne sont pas préparé-e-s à un tel niveau de répression.

Pression policière constante

L’exemple du 1er mai à Paris est particulièrement révélateur : alors que cette manifestation est d’ordinaire festive et populaire, la préfecture de police a cette année décidé de bloquer les cortèges avant qu’ils n’arrivent et a tenté par tous les moyens d’empêcher qu’elle se tienne dans de bonnes conditions. Seule la détermination des manifestants a permis qu’elle arrive à destination, malgré les nuages de gaz lacrymo­gène et la pression policière constante.

Dans le même temps, nombreux sont les militants et militantes investi-e-s dans la lutte contre la loi travail à être contrôlé.es, interpellé.es, gardé.es à vue voire écroué.es : à Rennes, une vingtaine ont ainsi passé 48 heures dans les cellules sordides d’un commissariat et sont poursuivi.es pour association de malfaiteurs en vue de dégrader des biens d’utilité publique, simplement pour une opération de transport gratuit.

À Lille, c’est un militant de la CGT Valenciennes qui a été violemment interpellé en pleine manifestation et qui a depuis été placé en détention provisoire jusqu’au 9 juin.

Discussion au Sénat à partir du 14 juin

Face à cela, notre tâche doit être de pousser partout à la prolongation et au durcissement du mouvement dans la perspective de généraliser la grève et de bloquer l’économie, non seulement pour obtenir le retrait de la loi travail mais, plus largement, pour en finir avec les politiques d’austérité et de destruction des droits sociaux. L’enjeu est bien de continuer à massifier le mouvement et à faire entrer de nouveaux secteurs dans la bataille.

Ce qui compte, c’est de construire la grève dans chaque secteur en mobilisant et en se réunissant sur les lieux de travail, au plus près des salarié.es. Au niveau des cadres interprofessionnels locaux, nous devons généraliser la fronde en mettant en œuvre des opérations de blocage de l’économie.

Une victoire contre la loi travail redonnerait confiance à notre camp social et permettrait de donner un coup d’accélérateur aux luttes pour conquérir de nouveaux droits et combattre pied à pied la loi des patrons. Le projet de loi sera discuté au Sénat à partir du 14 juin et sera sans doute de nouveau passé en force à ­l’Assemblée.

D’ici là, la manifestation nationale du 14 juin doit être l’occasion de frapper un grand coup et de montrer que le mouvement n’est pas près de s’arrêter. Comme en 2006, ne nous laissons pas refroidir par le recours au 49.3 et restons mobilisé-e-s jusqu’au retrait de la loi !

Ben (AL Paris-Nord-Est)

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Re: Lutte contre réforme du code du travail

Messagede Zoom le Lun 13 Juin 2016 02:08

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Re: Lutte contre réforme du code du travail

Messagede pit le Ven 17 Juin 2016 09:49

Témoignage en tête de cortège mardi 14 juin à Paris
Un récit des violences policières par une manifestante, "syndicaliste et Debout", écrit à chaud après la manifestation contre la loi Travail du 14 juin à Paris.
... https://paris-luttes.info/temoignage-en ... rtege-6146


Casseurs ?
VIDEO. Des dockers du Havre accusés de violences lors de la manifestation à Paris
Loi Travail. Violences à la manifestation à Paris, mardi 14 juin 2016. Le préfet de police affirme que des dockers du Havre (Seine-Maritime) ont participé, un journaliste également
... http://www.normandie-actu.fr/manifestat ... is_212649/


Machiavélisme du pouvoir, stratégie policière et propagande des mass-médias
Démontage de l’énorme manipulation médiatique, concernant l’affaire de « la casse de l’hôpital Necker-enfants malades » durant la grande manifestation d’hier.
... http://blogyy.net/2016/06/15/machiavelisme-du-pouvoir/


Violences policières contre les cortèges syndicaux et les manifestants :

Le droit de manifester directement remis en cause par l’État

Contrairement à ce qui se dit en boucle dans les grands médias, lors de la manifestation du 14 juin contre la loi travail, la violence n’est pas venue des manifestants mais bien de la police, sur ordre du gouvernement.

Une violence policière aveugle, sans précédent, s’est déchaînée tout au long au du parcours de la manifestation. Dès le départ, le cortège de tête, avec des personnes de tous âges et de toute appartenance syndicale, est chargé de toutes parts. Les policiers tapent en priorité sur la tête, provoquant des blessures au crâne. De nombreuses personnes tombent sous les coups. La police n’hésite pas à lancer des grenades de désencerclement directement sur les manifestants, tout en les gazant. Plusieurs personnes tombent, touchées au cou, aux cuisses, entre les jambes. L’une d’elles a été blessée au dos, et se trouve aujourd’hui dans un état grave. En parallèle, un camion à eau fait son entrée et asperge les manifestants. Des lignes de CRS coupent le cortège en plusieurs morceaux et nassent 5000 personnes.

À 300 mètres de l’arrivée aux Invalides, notre cortège syndical est bloqué par les CRS, nous empêchant d’arriver au bout du parcours. Nous demandons à passer, calmement et sans violence, et là, sans aucune raison et sans sommation, notre cortège se fait violemment attaquer et charger par les policiers.

Nous prenons des coups, à la tête, au visage, sur les épaules. Les policiers visent le haut du corps avec une violence inouïe. Notre cortège est chargé, gazé, nous recevons directement au visage du gel vomitif et prégnant. Puis les policiers nous lancent dessus en pluie, et non au sol, des grenades de désencerclement. Certaines touchent notre camionnette, qui manque de prendre feu. Une personne de notre cortège est touchée à l’entrejambe, profondément brûlée. Nous l’évacuons sous les gaz et les tirs de grenade. Notre cortège est ensuite de nouveau violemment chargé et se retrouve scindé en plusieurs morceaux. Nous nous voyons contraints, face à une telle violence, d’arrêter la manifestation. Nos militants sont dispersés sur différentes rues, notre banderole et quelques camarades pris en étau dans une rue adjacente. Il nous faudra une bonne heure pour parvenir à nous regrouper et quitter les lieux. Les cortèges syndicaux qui suivaient ont subi le même sort.

Nous avons été directement témoins d’une violence policière injustifiée portée directement à l’encontre des syndicats, qui défilaient dans le calme. Les policiers qui nous ont attaqué n’ont respecté aucune règle du prétendu code de déontologie de la police, aucune règle quant à l’utilisation des gaz et des tirs de grenade de désencerclement. Les grenades étaient jetées en l’air, les coups portés à la tête, les gaz directement projetés au visage.

L’objectif du gouvernement est clair : terroriser les manifestants et bloquer la manifestation. Le 15 juin, Manuel Valls demande à la CGT de « ne plus organiser ce type de manifestation sur Paris ». Une menace directe visant à interdire les manifestations.

Non content de faire passer une loi qui détruit les droits des travailleurs, le gouvernement, à la botte du patronat, veut empêcher les travailleurs d’exercer leur droit de manifester.

Le Premier ministre souligne l’« absence de contrôle » des syndicats pendant les manifestations.

Nous dénonçons l’« absence de contrôle » de l’État et les violences policières qui se déchaînent sur les manifestants et sur les syndicats. Les « casseurs » ne sont qu’un prétexte pour cet État prétendument « démocratique » de museler le mouvement social par la terreur.

Attaquer des travailleurs, attaquer des syndicats est un aveu de faiblesse du gouvernement : quand les mots ne suffisent plus pour convaincre, alors on utilise la violence et la répression.

Nous étions très nombreux lors de cette manifestation, plus d’un million, et la majorité des gens sont contre la loi travail. L’État pointe du doigt les « casseurs » et les syndicalistes pour masquer l’ampleur du mouvement et pour tenter de l’écraser par une violence aveugle.

Mais nous ne lâcherons rien ! Plus que jamais, nous sommes déterminés à combattre la loi travail et son monde ! Nous continuerons d’appeler à la grève, d’appeler aux manifestations et ne nous laisserons en aucun cas intimider !

Retrait de la loi travail ! Grève générale !

http://www.cnt-f.org/le-droit-de-manife ... -etat.html
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Re: Lutte contre réforme du code du travail

Messagede pit le Lun 20 Juin 2016 09:58

Le droit de manifester remis en cause

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Re: Lutte contre réforme du code du travail

Messagede Zoom le Jeu 23 Juin 2016 09:09

Le 23 juin dans la rue, mais pas aux ordres du régime policier !

Fin du suspense : la manif parisienne est autorisée, mais sur un parcours ridicule. Le compromis accepté par l’intersyndicale nationale est dangereux. Malgré tout AL appelle à manifester demain, à Paris et ailleurs.

Face au mouvement social qui touche tout le pays depuis trois mois et demi, le gouvernement décide maintenant d’interdire les manifestations ! Comme le 29 novembre 2015, lors de la Cop21, plusieurs organisations, dont Alternative libertaire, avaient publiquement décidé de braver l’interdit.

Valls, Cazeneuve et consorts en ont fait des tonnes sur la casse de 15 vitres de l’hôpital Necker : faut-il leur donner les noms des vrais casseurs, les noms de ceux qui ont détruit des milliers de lits d’hôpitaux dans tout le pays ces dernières années ?

Cette interdiction s’inscrit dans le cadre de l’État d’urgence mis en place fin novembre avec l’aval de 900 des 908 parlementaires français.

Ce n’est pas au gouvernement de nous dire si nous avons le droit, ou non, de descendre dans la rue. Ridicule et dangereuse est la solution dite de compromis avalisée par la CGT et FO puis par l’intersyndicale nationale : un p’tit tour autour de la place de la Bastille ! Il y a là un choix de ne pas assumer une opposition frontale au gouvernement alors que celui-ci l’assume pleinement pour casser le syndicalisme de luttes, pour briser les résistances populaires.

Alternative libertaire appelle à manifester demain, à Paris (malgré tout) et ailleurs : avec toutes celles et tous ceux qui refusent le projet de loi Travail et combattent les mesures liberticides.

Alternative libertaire, le 22 juin 2016

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Re: Lutte contre réforme du code du travail

Messagede robin le Dim 26 Juin 2016 19:57

Interdictions de manifs, casse sociale : résistons dans la rue !

Alors qu'une large majorité de la population soutient encore et toujours le mouvement contre la loi travail, le gouvernement tente par tous les moyens de le casser. Il vient de franchir une étape supplémentaire avec la menace d'interdiction de la manifestation intersyndicale du jeudi 23 juin sur Paris, transformée suite aux protestations syndicales à un simulacre de manifestation avec un parcours ridiculement court.

Après les interdictions ciblées à manifester à l'encontre de près de 150 opposant-e-s à la loi travail, aux plusieurs centaines d'interpellations et de poursuites en justice, à l'extrême violence des interventions policières, l’État monte encore d'un cran son caractère policier et autoritaire, dans une fuite en avant pour imposer ses mesures antisociales et liberticides.

Dénonçons les mensonges politiques relayés par les mass media (instrumentalisation odieuse des vitrines de l'hôpital Necker à Paris, stigmatisation des salarié-es en lutte, etc.), l'enfumage par l'union nationale décrétée pour l'Euro 2016, et le chantage sur la supposée dégradation de l'image de la France ou encore sur la montée de la droite !

Plus que jamais, continuons la lutte, ne laissons pas nos libertés être piétinées ! Manifestons par milliers dans les rues et organisons-nous sur la durée pour mettre un coup d'arrêt à la casse sociale !

Le 22 juin 2016,
les Relations Extérieures de la CGA


Source : http://www.c-g-a.org/content/interdicti ... ans-la-rue
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Re: Lutte contre réforme du code du travail

Messagede pit le Lun 11 Juil 2016 12:08

Rassemblement « Merci Macron ! » - meeting d'Emmanuel Macron à la Mutualité

Mardi 12 juillet, à 18h, Maison de la Mutualité, 24 rue saint Victor, Paris 5e

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Re: Lutte contre réforme du code du travail

Messagede pit le Ven 22 Juil 2016 07:18

Loi travail: les Français majoritairement mécontents de son adoption

Sept Français sur dix sont "mécontents" de l'adoption définitive du projet de loi travail, qui doit ...

Sept Français sur dix sont "mécontents" de l'adoption définitive du projet de loi travail, qui doit intervenir cette semaine, et plus de la moitié d'entre eux souhaitent que les manifestations contre le texte se poursuivent, selon un sondage Odoxa pour Les Echos, Radio Classique et FTI Consulting paru lundi.

71% des personnes interrogées se déclarent "mécontentes" de l'adoption du texte, contre seulement 28% qui se disent "satisfaites". Cette proportion n'a pas varié depuis la présentation du projet de loi il y a cinq mois, même après le retrait de mesures très contestées comme le plafonnement des indemnités prud'homales, ou pendant le blocage des raffineries et dans les transports, souligne l'institut de sondage.

... http://www.20minutes.fr/economie/189289 ... n-adoption
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Re: Lutte contre réforme du code du travail

Messagede pit le Mer 27 Juil 2016 21:10

Avec Les Tourangeaux contre la loi Travail, la fête bat son plein !

Depuis le début de l’été, Les Tourangeaux contre la loi Travail (TCLT) ne sont pas restés inactifs. Dès le samedi 2 juillet, ils envahissaient l’Office de Tourisme pour une proclamation publique et la distribution d’un programme de festivités estivales à « nul autre semblable ». C’était l’ouverture de la saison !

... http://larotative.info/avec-les-tourang ... -1776.html
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