---------- Message transféré ----------
De :
jean.revest@free.fr <jean.revest@free.fr>
Date : 20 avril 2010 15:53
Objet : Re: [rezo-debat] Le Réseau Sortir du nucléaire devait-il être mis au pas avant la présidentielle ?
À :
rezo-debat@sortirdunucleaire.orgBonjour Stephen,
Ce qui ressort de tes différents propos comme de ceux de tes amis se situant sur la même ligne politique se résume finalement à:
Stéphane Lhomme et les membres du CA débarqués sont des (néfastes, empêcheurs, obstacles,.. au choix) qui empêchent l'alliance indispensable la plus large avec les grandes assos écologistes et qui perturbent les salariés du Rezo favorables à cette alliance.
Est-ce que je dénature fondamentalement ta pensée?
Jean Revest
Collectif Anti-Nucléaire 84
Stéphen Kerckhove - Agir pour l'Environnement a écrit :
Stéphane... je suis au regret de devoir te dire que tu n'es pas le centre de mes préoccupations. Je ne passe pas ma vie à penser à toi. Encore moi à la façon de t'éliminer.
Alors ayons l'audace de répondre à ta question... Qui t'a éliminé ? Cherche bien. Non tu n'y es pas. Cherche encore... à voilà tu chauffes, tu brules. Aille... tu viens de te mettre le doigt dans l'oeil. Ba oui, Stéphane, celui qui t'a éliminé, c'est TOI, ton caractère de merde et ton attitude de warrior (qui en externe fait merveille mais en interne est invivable), qui n'arrive jamais à écouter et voir jusqu'où il ne faut pas aller avec les gens que tu côtoies.
Areva, ce n'est pas Philippe Brousse. Les Verts, ce n'est pas l'UMP. FNE, ce n'est pas la CGT Energie... La réalité et le jeu des acteurs est complexe et le simplisme nous mène à l'échec.
Ne pas entendre ça... pire, faire le dos rond en échafaudant des scenarii genre "si le PS fait un accord avec EE..." en oubliant ou en faisant mine d'oublier que les gens au pouvoir actuellement ne sont ni le PS, ni les Verts, et bien c'est nous mener dans le mur.
Par moment, j'ai l'impression, avec toi, d'échanger avec un ponte des Mines ou de Centrale... Sur de lui-même, inapte à écouter, imposant ses vues à cette plèbe qui ne mérite même pas qu'on daigne lui expliquer la VERITE qu'il a apprise dans sa grande école. Travailler en collectif, surtout quant on porte la parole d'un Réseau de plus de 800 associations, nécessite du doigté et de l'écoute. Et parfois, oh horreur, reconnaître qu'on puisse être dans l'erreur et ahhh, horreur², accepter de s'excuser.
Stéphen (8@)))
----- Original Message -----
From: Stéphane Lhomme
To:
rezo-debat@sortirdunucleaire.org Sent: Monday, April 19, 2010 7:21 PM
Subject: Re: [rezo-debat] Le Réseau Sortir du nucléaire devait-il être mis au pas avant la présidentielle ?
Hé bien maintenant Stephen, tu n'as plus qu'à répondre à cette question :
Qui m'a éliminé ? Les ennemis (areva, edf) ou les "amis" (brousse, toi, etc)
TOUT EST DIT et tes salades sont inutiles
SL
Stéphen Kerckhove - Agir pour l'Environnement a écrit :
Non, Stéphane, je ne vais pas répondre que tu es paranoïaque. C'est pire, tu es juste "hors sujet". Je ne sais pas si tu le fais exprès mais, en un seul courriel, tu illustres ce que j'ai écris précédemment. Aucune capacité à hiérarchiser les adversaires, en mélangeant les partenaires (dont un grand nombre sans membre du Réseau et ne t'ont pas attendu pour être anti-nucléaire) et adversaires.
Pour ma part, si j'ai une mobilisation et une cible à définir pour les présidentielles de 2012 (un peu tôt à mon sens), ce sera Sarkozy, le VRP du nucléaire. Viendront ensuite les Socialistes et éventuellement les Verts, FNE, Greenpeace, le NPA, les désobéissants, puis la minorité de la minorité de la minorité de la minorité du Réseau Sortir du Nucléaire.
Et vu que je ne crois pas en la réincarnation, que je n'ai pas sept vies et que je souhaite être un minimum efficace dans mon militantisme, je priorise. Mais libre à toi de considérer qu'Europe Ecologie est la cible principale. Ca fait parti de la même dérive qui consiste à cibler tes principaux partenaires et qui a déjà fait partir Greenpeace du Réseau.
Stéphen (8@)))
----- Original Message -----
From: Stéphane Lhomme
To:
rezo-debat@sortirdunucleaire.org Sent: Monday, April 19, 2010 3:26 PM
Subject: [rezo-debat] Le Réseau Sortir du nucléaire devait-il être mis au pas avant la présidentielle ?
Maintenant, abordons les vraies questions.
- En 2012 il y a une présidentielle et Europe écologie veut faire alliance avec le PS (voire même se ranger dès le premier tour derrière le candidat PS)
- Pour faire alliance, on peut s'arranger sur certaines divergences secondaires, mais pas sur un GROS problème comme... le nucléaire
- Donc, pour qu'Europe écologie puisse faire alliance avec le PS, et considérant que le problème du nucléaire est insoluble, il ne reste qu'une solution : faire en sorte que ce problème soit "oublié"
- Pour que le nucléaire soit "oublié" pendant la campagne présidentielle/législative, il faut continuer à mettre en scène les écolos "raisonnables" et SURTOUT faire taire le Réseau Sortir du nucléaire qui risquerait de tout faire capoter en sommant Europe écologie de rester intransigeant avec le PS sur le nucléaire
- Pour faire taire le Réseau Sortir du nucléaire, il suffit de se débarrasser du porte-parole, ce type qui reste "indécrottablement" et "archaïquement" antinucléaire (il ne comprend rien à la "modernité" qui veut que les écolos s'allient avec le PS pronucléaire)
- Comme ça, à la présidentielle, on aura un Réseau gentil-gentil qui demandera juste "la transparence" (ça va faire doublon avec FNE !), le développement des énergies renouvelables (en oubliant de s'attaquer au nucléaire), voire un moratoire sur les exportations de déchets radioactifs vers la Russie (ça mange pas de pain : même les pronucléaires peuvent signer ça !), etc
Pour se débarrasser du porte-parole, il est bien sûr impossible de révéler les vraies raisons. Il suffit donc de monter une cabale : il aurait commis des "menaces", des "insultes", etc. Et il y a des gens très bien comme Kerkhove ou Bonduelle qui se sont fait un plaisir de monter au créneau à l'AG pour soutenir le putsch. De bon petits soldats.
Le directateur est d'accord pour monter cette cabale parce que ça l'arrange : pour asseoir définitivement son pouvoir bureaucratique et parce que ça fait longtemps qu'il voudrait faire partie des délégations d'écolos marrons qui sont reçus de temps en temps à l'Elysée. Mais c'est bien sûr impossible tant que le Réseau reste "trop" antinucléaire...
Pour cette cabale, il suffit de convaincre les salariés qu'ils sont "harcelés", "insultés", "menacés" par ce porte-parole. Certes, il est en Gironde et les autres salariés sont regroupés à Lyon. Mais en répétant inlassablement les accusations, elles deviendront "vraies".
Qui a vue des preuves de ces graves fautes ? Personne, et pour cause : il n'y en a pas.
Et maintenant, vous allez avoir droit au grand classique de Stephen Kerkhove : il va ironiser sur la "théorie du complot".
Comme si le scénario décrit ci-dessus était improbable, inimaginable.
Comme s'il n'était pas venu à l'AG du Réseau pour soutenir lui-même le "débarquement" du CA (en violation des statuts, mais peu importe !)
Comme si les accusations portées contre moi restaient totalement sans la moindre preuve, sans le moindre exemple.
SL
Stéphane Lhomme a écrit :
STEPHEN KERKHOVE,
JE TE METS AU DÉFI DE PRODUIRE CES SUPPOSÉES INSULTES LANCÉE CONTRE ON NE SAIT QUI
Je constate que tu t'es changé en clône de brousse qui lui aussi prétend qu'il y a eu insultes, menaces, que sais-je encore. Il le répète des centaines de fois, par les moyens de communication du Réseau qu'il s'est totalement accaparés. Et alors ça devient "vrai"
Tu n'agis pas autrement et ce n'est pas honnête.
SL
Stéphen Kerckhove - Agir pour l'Environnement a écrit :
L'opposition radicale n'est pas une "doxa idéologique". Mais il y a une grande différence entre "opposition radicale" et "opposition exclusive". Il est tout à fait possible d'être "radical" sans insulter en permanence les gens et associations avec qui vous pourriez travailler. L'opposition exclusive est, par définition, toute seule ; et donc marginale.
Et à relire votre courriel, je suis inquiet : l'échange, les échanges que nous pourrions avoir avec des acteurs moins radicaux ne seraient dictés que par l'ambition cachée d'obtenir des postes ? Au secours !!! Qu'il est sécurisant de rester dans sa tour d'e-voir, bien confortablement installé derrière son ordinateur, sur d'avoir raison... tout seul. N'échangeons pas avec les autres "appareils", ceci engendrerait de la corruption. Cette analyse confine à l'autisme... Je le répète : Personne ne demande à quiconque d'abandonner sa radicalité. Juste de tenter d'aller convaincre les autres et avant tout nos partenaires associatifs, sans donner l'impression de les insulter.
Il y a quelques années, je participais à un débat national sur les énergies. Le Réseau avait fait le choix de boycotter ce débat. Au lieu de rechercher un moyen de coordonner nos discours et travailler en bonne intelligence, nous avons du passer notre temps à parer les coups... du Réseau.
Désolé, mais je conçois le travail du Réseau autrement. La radicalité n'a jamais empêché le respect et l'échange.
Stéphen, alias Stéphen (8@)))
----- Original Message -----
From: Bozo
To:
rezo-debat@sortirdunucleaire.org Sent: Monday, April 19, 2010 12:33 PM
Subject: Re: [rezo-debat] La lutte antinucléaire est-elle soluble dans le réchauffement climatique ? Interview de Didier ANGER
Bonjour,
De quelle "stratégie" parlez-vous ? Tout ce que vous décrivez c'est une
"stratégie d'appareils" comme on en voit régulièrement dans le champs
des oppositions institutionnelles et qui chaque fois conduisent aux même
résultat : la dilution dans le compromis du partage personnalisé du
pouvoir et des postes, avec son corrolaire immanquable : les corruptions.
Vous assimileriez l'opposition radicale au nucléaire à une "doxa
idéologique" ? Vous insinuez que cette opposition ne serait pas
intrinsèquement marginale ? On a bien l'impression à vous lire que votre
milieu d'évolution se cantonne aux cercles para-parlementaires et autres
commissions d'étude sur les teintures vertes appropriées à attirer le
chaland. Édouki viendrait que l'adversaire de cantone à Areva, même s'il
en est un majeur ? Et quid des compromis de gouvernements qui n'ont
jusqu'ici absolument JAMAIS remis en cause la poursuite du nucléaire
COMME la prise en compte des phénomènes de dérèglements climatiques
autrement qu'en organisant ou participant à des pinces-fesses
d'ailleurs...???
Le "Travailler ensemble" auquel vous faites référence c'est l'école
maternelle pour activistes en culottes courtes ; ça passe bien dans les
grands médias, ça draine des bénévoles et surtout du fric, je vous
l'accorde mais pour "sortir du nucléaire", il faudra repasser.
Bozo
> ----- Original Message -----
> *From:* Stéphane Lhomme <mailto:stephane.lhomme@wanadoo.fr>
> *To:* Rezo-Débat <mailto:rezo-debat@sortirdunucleaire.org>
> *Sent:* Monday, April 19, 2010 11:30 AM
> *Subject:* [rezo-debat] La lutte antinucléaire est-elle soluble
> dans le réchauffement climatique ? Interview de Didier ANGER
>
> Bastamagazine - - Par Nolwenn Weiler - 19 avril 2010
>
http://www.bastamag.net/article993.html >
>
> La lutte antinucléaire est-elle soluble dans le réchauffement
> climatique ?
>
> Êtes-vous plutôt nucléaire ou plutôt effet de serre ? L’énergie
> nucléaire profite de ses faibles émissions de CO2 pour se refaire
> une image. Choisir d’y recourir davantage au nom de l’urgence
> climatique est, pour Didier Anger, l’un des fondateurs du
> mouvement écologiste français, une scandaleuse supercherie et une
> dangereuse dérive. Il revient sur ce débat qui agite le Réseau
> sortir du nucléaire et toute la planète écologie.
>
> *Basta ! : Le Réseau Sortir du nucléaire
> <http://www.sortirdunucleaire.org/> connaît de fortes tensions.
> Celui qui en était son porte-parole depuis huit ans, Stéphane
> Lhomme, vient d’être licencié [le 8 avril]. On lui reprocherait
> notamment ses positions antinucléaires trop radicales. Qu’en
> pensez-vous ? *
>
> *Didier Anger :* Les dissensions ont commencé à se révéler lors du
> Grenelle de l’environnement, en septembre 2007. Le thème du
> nucléaire en a été exclu d’emblée. Ce qui est inacceptable.
> Ensuite, fin 2009, le groupe Vert du Parlement européen a voté un
> texte dans lequel un amendement
> <http://www.bastamag.net/article773.html> stipule que la prise en
> compte du nucléaire est importante dans la lutte contre le
> réchauffement climatique. Cela m’a fait bondir. Et je ne suis pas
> le seul. Enfin, il y a eu cet « ultimatum climatique
> <http://www.bastamag.net/ultimatum-climatique.org> » signé par
> plusieurs associations françaises lors du sommet de Copenhague, en
> décembre dernier, et dans lequel il existe une impasse totale sur
> l’énergie nucléaire. Le texte ne se positionne ni pour ni contre.
> Ce qui est quand même exagéré, surtout pour le Réseau sortir du
> nucléaire qui est cosignataire du texte. Une partie de son conseil
> d’administration s’en est émue, dont moi, et a soutenu la position
> de Stéphane Lhomme qui, réclamait au moins une phrase sur le
> nucléaire, et qui s’est insurgé contre la signature de ce texte.
>
> **
>
> *La lutte contre l’effet de serre ne relève-t-elle pas de
> l’urgence absolue ?*
>
> Si, bien sûr. Mais celle contre le nucléaire aussi. Il n’y a pas à
> privilégier la lutte contre le nucléaire ou celle contre l’effet
> de serre. Nous ne voulons ni de l’un ni de l’autre. Le mouvement
> écologiste, qui est né avec la lutte antinucléaire, avait jusqu’à
> présent toujours été clair sur ce point. Mais sortir de ce système
> prendra du temps. Les solutions ne se trouvent pas du jour au
> lendemain. L’écologie, c’est vivre et habiter le monde autrement,
> raisonnablement. Il s’agit de dessiner un autre projet de société,
> et non de verdir le capitalisme. Il s’agit de construire une
> véritable démocratie, dans laquelle les citoyens auraient le droit
> de choisir et de se prononcer sur les sources d’énergie qu’ils
> souhaitent développer. C’est l’exact contraire de ce qui s’est
> passé pour le nucléaire. En 1974, René Dumont parlait des
> utopistes réalistes quand il définissait les écolos. Disons que
> certains réalistes ont oublié l’utopie. Il ne faut pas être dupe.
> En France, la lutte contre l’effet de serre est une aubaine
> fabuleuse pour relancer le nucléaire. Anne Lauvergeon, présidente
> d’Areva, le dit elle-même : Nicolas Sarkozy – dont le passé
> politique n’est pas franchement écolo – est le meilleur
> représentant de commerce de l’EPR (réacteur pressurisé européen).
>
> **
>
> *Comment expliquez-vous que la lutte contre l’effet de serre ait
> rencontré une forte adhésion alors que celle contre le nucléaire
> peine à prendre de l’ampleur ?*
>
> Le nucléaire est depuis toujours très étatique, très centralisé,
> très militaire et, surtout, sous silence. La promotion et la
> défense du nucléaire relèvent d’une vieille tradition
> antidémocratique, dont il est difficile de sortir. On ne parle que
> si on est obligé de le faire. Donc très rarement jusqu’à
> maintenant. Je suis convaincu plus que jamais par l’urgence de la
> lutte contre le nucléaire. Parce que j’en sais plus aujourd’hui
> qu’en 1972 quand je me suis lancé dans ce combat. Pourtant, je ne
> nie pas l’urgence de la lutte contre l’effet de serre, dont nous -
> les écolos - parlons depuis 1992, année du sommet de Rio de
> Janeiro. René Dumont a même commencé à aborder ce thème en 1974 !
> Si, demain, un accident nucléaire grave arrive, où sera l’urgence ?