The Angry Cats : 1er Maxi 4 titres

The Angry Cats : 1er Maxi 4 titres

Messagede pit le Sam 1 Déc 2012 02:58

THE ANGRY CATS - Neo-rockabilly, Paris
Novembre 2012
- Sortie du premier maxi 4 titres de The Angry Cats
- Concerts à Lyon (1/12), Paris (2/12) et aux Lilas (14/12)

Salut à toutes et tous,

Cette newsletter est encore plus rock'n'roll si vous cliquez ici :
http://goo.gl/uIaZB

Le premier maxi 4 titres de The Angry Cats est sorti !
Il s'appelle The Angry Cats, et vous pouvez l'écouter en cliquant
sur le lien ci-dessous :
http://theangrycats.bandcamp.com/album/the-angry-cats

Écoutez les titres individuellement en cliquant sur les liens :
- Fan the Flames of Discontent
http://theangrycats.bandcamp.com/track/fan-the-flames-of-discontent

- Olvidado
http://theangrycats.bandcamp.com/track/olvidado

- I Will Not Touch You
http://theangrycats.bandcamp.com/track/i-will-not-touch-you

- Train Kept A-Rollin'
http://theangrycats.bandcamp.com/track/train-kept-a-rollin

Ces 4 titres, enregistrés à Paris et mixés à Londres par Tristan Mazire,
ont été masterisés à New-York par Drew Cappotto (Masterdisk).
C'est El Gato http://glob-not-blog.blogspot.fr/ de Distant District
http://distantdistrict.org/ qui a réalisé la pochette du CD, et
la photo du verso a été prise par Baldo http://baldomero.online.fr .

Vous pouvez également écouter ou acheter le maxi
directement sur notre site de VPC.
(versions CD+digitale, digitale intégrale ou titres à l'unité, badges…).
C'est ici : http://theangrycats.bandcamp.com/

Vous retrouverez dans quelques jours nos morceaux sur vos plateformes
numériques préférées, en écoute ou à l'achat, mais si vous voulez à la fois
nous soutenir et les payer moins cher, commandez-les en direct auprès
de nous !

Le CD sera bien entendu disponible lors de nos prochains concerts,
dont vous trouverez la liste ci-dessous.

Rock'n'riot in town !

The Angry Cats


LES PROCHAINS CONCERTS

[LYON - 69007]
Samedi 1er décembre 2012 - 20h00
GRND ZERO - GERLAND
40, Rue Pré Gaudry
69007 Lyon
Avec aussi à l'affiche :
The Chemist & the Acevities (Anarcho-surf, Dijon)
FAP (ALZ)
Parazik (Negrito Karim) (Hip Hop, Lyon)
Shoot the Dogs (Punk Rock, Saint Etienne)
+ Guests + Sound System jusqu’à 7h du matin
Concert de soutien aux luttes No Tav
Prix libre
Plus d'infos :
http://rebellyon.info/Semaine-NO-TAV-a-Lyon.html

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[PARIS - 75011] - THE ANGRY CATS
Dimanche 2 décembre 2012 - 18h00
CICP
21 ter, rue Voltaire
75011 Paris
M° rue des Boulets
Avec également Schlockmeister (Acoustic folk psychobilly)
et Jim Murple Memorial (Soul rocksteady)
Concert de soutien aux Éditions Libertalia
Projection du film "Les anges noirs de l'utopie", de Michel
Le Bris, sur l'âge d'or de la piraterie, suivie d'un débat
autour du livre "Crack capitalism", de John Holloway.
P.A.F. : 5 euros
http://www.editionslibertalia.com

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[LES LILAS - 93260]
Vendredi 14 décembre 2012 - 20h30
LE MELTING-POTES
32, rue Jean Moulin
93260 Les Lilas
M° Mairie des Lilas
Concert de sortie du maxi.
Prix Libre

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[PARIS - 75010]
Samedi 2 février 2013 - 20h00
LE NEW MORNING
7 & 9 Rue des Petites Écuries
75010 Paris
M° Château d'Eau
Soirée de sortie de la compilation Rockers Kulture,
sur laquelle The Angry Cats a un titre.

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THE ANGRY CATS SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX

http://www.facebook.com/TheAngryCats

http://www.twitter.com/TheAngryCats

http://www.youtube.com/theangrycatsparis

http://theangrycats.tumblr.com/

http://soundcloud.com/theangrycats

http://www.spotify.com/fr/

http://www.deezer.com/fr/

http://www.lastfm.fr

Contact/booking :
Nidstång
BP 80234 - 75464 Paris Cedex 10
theangrycats [@] theangrycats.com
http://www.theangrycats.com



Fred ALPI
La liberté ne se donne pas, elle se prend
www.fredalpi.com
www.theangrycats.com
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Re: The Angry Cats : 1er Maxi 4 titres

Messagede robin le Dim 20 Jan 2013 17:35

Par news letter mail, par Fred Alpi (il faudrait lui indiquer l'existence de ce forum)

Image

Image


- Prochain concert :
Samedi 12 janvier à 20h à La Maison (anciennement chez Gudule)
65, bd de la Villette - 75010 Paris M° Colonel Fabien/Belleville.
Concert suivi d'une rock'n'roll Party avec DJ Baldo.
Détails, et liste de tous les concerts (Paris, Montreuil, Nîmes) ci-dessous.

- Plus de 800 vues en un mois pour le clip "Fan The Flames of Discontent"

- 5 titres en session acoustique à écouter

- Premières chroniques presse

Cette newsletter est encore plus rock'n'roll si vous cliquez ici : http://goo.gl/1qAkq

Salut à toutes et tous,

The Angry Cats vous souhaitent une année 2013 faite de rock'n'roll
et de liberté !
Le premier clip vidéo du groupe a reçu plus de 800 visites en un mois,
merci de votre curiosité. Si vous ne l'avez pas encore vu, retrouvez-le
en cliquant sur ce lien : http://youtu.be/nTfygbmzsFo
___________________________________________________________________________

Les 5 titres enregistrés par The Angry Cats lors de l'émission Jungle Call
sur Vallée FM ont été mis en ligne sur Soundcloud.
Écoutez-les en cliquant sur les liens :

Joe Hill's Last Will (Original)
http://soundcloud.com/theangrycats/joe-hills-last-will-by-the

You Won't ever Sail Home (Original)
http://soundcloud.com/theangrycats/you-wont-ever-sail-home-by-the

Stray Cat Strut (Cover)
http://soundcloud.com/theangrycats/stray-cat-strut-by-the-angry

Train Kept A-Rollin' (Cover)
http://soundcloud.com/theangrycats/train-kept-a-rollin-by-the

Heartbreak Hotel (Cover)
http://soundcloud.com/theangrycats/heartbreak-hotel-by-the-angry
___________________________________________________________________________

La première chronique du CD maxi 4 titres est parue sur Zicazic, ici :
http://www.zicazic.com/zicazine/index.php?option=content&task=view&id=10134
___________________________________________________________________________

Le CD Maxi 4 Titres est disponible ici http://theangrycats.bandcamp.com/
et lors de nos concerts.
Écoutez les titres individuellement en cliquant sur les liens :

- Fan the Flames of Discontent
http://theangrycats.bandcamp.com/track/fan-the-flames-of-discontent

- Olvidado
http://theangrycats.bandcamp.com/track/olvidado

- I Will Not Touch You
http://theangrycats.bandcamp.com/track/i-will-not-touch-you

- Train Kept A-Rollin'
http://theangrycats.bandcamp.com/track/train-kept-a-rollin


Rock'n'riot in town !

The Angry Cats

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[PARIS - 75010]
Samedi 12 janvier 2013 - 20h00
LA MAISON (Anciennement Chez Gudule)
65, bd de la Villette
75010 Paris
M° Belleville - PAF 3 euros
Entrée gratuite avec l'achat du CD sur place, 5 Euros.
Avec également ce soir-là DJ Baldo pour une rock'n'roll party
Pour partager l'événement sur Facebook :
http://www.facebook.com/events/228481187284728/

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[Paris 75012]
Samedi 19 janvier 2013 20:30
LES COMBUSTIBLES
The Love me tender night, avec
- Fred ALPI (The Angry Cats), qui chantera en solo
quelques classiques R'n'r & Country
- The Midnight Rovers
- Stéphane EDEN (Les Soucoupes Violentes)
- Smash (Xav Performing)
Les Combustibles
14, Rue Abel
75012 Paris
Métro Gare de Lyon
PAF 5 Euros
Pour partager l'événement sur Facebook :
http://www.facebook.com/events/115119958660605/

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[PARIS - 75017]
Dimanche 20 janvier 2013 - 17h00
LE SOLEIL CAFÉ
134 Avenue de Clichy
75017 Paris
M° Brochant - Prix libre
Pour partager l'événement sur Facebook :
http://www.facebook.com/events/305119946254593/

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[PARIS - 75010]
Samedi 2 février 2013 - 20h00
LE NEW MORNING
7 & 9 Rue des Petites Écuries
75010 Paris
M° Château d'Eau - 20 Euros
Soirée de sortie de la compilation Rockers Kulture #4,
sur laquelle The Angry Cats a un titre.
Avec : The Angry Cats, Ol' Bry, Sevrian Vets, Wild Boogie Combo,
Hoop's 45, Atomic Cats, Los Perfectos, Gun Saloon Especial,
Earl and the Hightones, Atomics + Surprises
Pour partager l'événement sur Facebook :
http://www.facebook.com/events/238671659576411/

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[PARIS - 75001]
Vendredi 22 février 2013 - 20h00
AU VIEUX LÉON
18, rue de la Grande Truanderie
75001 Paris
M° Étienne Marcel ou Les Halles - Prix Libre
Pour partager l'événement sur Facebook :
http://www.facebook.com/events/258398370953911/

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[MONTREUIL - 93100]
Vendredi 22 mars 2013 - 20h00
L'ARMONY
39 rue Edouard Vaillant
93100 Montreuil
M° Croix de Chavaux - Prix libre
Avec également Crashbirds
Pour partager l'événement sur Facebook :
http://www.facebook.com/events/380586205364880/

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Samedi 23 mars 20:00
The Angry Cats
[Nîmes 30210] SALLE DES FÊTES DE CABRIÈRES
The Angry Cats, Hot Rocks, and The Nashville Cats
Salle des Fêtes de Cabrières
Cabrières, Route de Collias
30210 Nîmes
Pour partager l'événement sur Facebook :
http://www.facebook.com/events/508848259136927/

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The Angry Cats sur les réseaux sociaux

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http://open.spotify.com/artist/7mwL7GXV1zEygj8uyj5mgG

http://www.deezer.com/artist/4130284

http://www.lastfm.fr/music/The+Angry+Cats

Contact/booking :
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BP 80234 - 75464 Paris Cedex 10
theangrycats [@] theangrycats.com
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Re: The Angry Cats : 1er Maxi 4 titres

Messagede pit le Sam 6 Avr 2013 00:45

Sur CQFD n°108 (février 2013) :

« Je rocke, donc nous sommes ! »

Nouveaux venus sur la scène rockab’, The Angry Cats proposent une musique festive et combattive. Rencontre avec Fred Alpi, chanteur et guitariste, à l’occasion d’un concert au New Morning, le 2 février dernier.

CQFD : Après tes groupes de musique punk, industrielle, et en parallèle à un projet de chanson blues rock avec Gilles Fégeant, te voici chanteur-guitariste de rockabilly. Un retour aux sources ?

Fred Alpi : En un sens, oui. Le rockabilly fait partie de la culture populaire américaine des années 1950, à la croisée du rock, du hillbilly, de la country et du blues. Il est le fruit d’échanges entre des cultures qui jusque-là se côtoyaient sans se mélanger. Il doit beaucoup à Sam Phillips, le fondateur du label Sun Records, très marqué dans son enfance par le blues que jouaient des Afro-Américains en Alabama, où il a grandi. Il commence par produire des artistes de rythm’n’blues ou de blues, dont certains, comme BB King, deviendront des légendes, puis fait jouer par des Blancs, comme Elvis Presley, des chansons écrites et interprétées par des Noirs. Une vraie révolution dans l’Amérique ségrégationniste.

Les premiers rockers sont mal accueillis par les tenants du jazz ou de la country. Sun Records permet aussi à des icônes de la country music d’émerger, comme Johnny Cash, dont les textes sont imprégnés d’une conscience sociale. Le rockabilly accompagne, voire suscite, les désirs d’émancipation sociale, raciale et sexuelle des adolescents de l’après Deuxième Guerre mondiale, une catégorie qui n’a jamais eu de culture à elle jusque-là. Pas de slogans explicites dans les chansons, mais l’affirmation d’un mode de vie qui remet en cause le puritanisme et le racisme de la société de l’époque. D’où les attaques contre ces jeunes filles et ces jeunes hommes qui affichent leur fureur de vivre, qualifiés de débauchés, violents, vulgaires, sales, drogués, anti-Américains et « Blancs qui chantent et dansent comme des Nègres ».

Pour beaucoup, le rockab’, ça se limite aux Stray Cats. Y a-t-il un revival ?

Le rockabilly est tombé en désuétude dans les années 1970, mais des groupes comme The Stray Cats l’ont revisité avec des influences plus récentes. D’autres groupes ont aussi revendiqué cette sous-culture pour créer le psychobilly. Une nouvelle génération, dans le monde entier, est en train de le régénérer. J’ai longtemps écouté du rockabilly sans jamais imaginer en jouer un jour. C’est une musique qui m’a toujours donné envie de danser et j’éprouve du plaisir à pratiquer ce style, après des années de travail, car c’est techniquement exigeant. Mais au-delà de la musique elle-même, c’est son aptitude à exprimer subtilement une révolte qui me plaît.

Tes chansons abordent des thèmes sociaux, sans prosélytisme. Tu reprends un texte de Joe Hill [1] : « Don’t mourn, organize ! » Le rockabilly peut-il être la bande-son des mouvements sociaux ? D’ailleurs, le choix de ton logo, le chat noir, ne semble pas un hasard…

Le choix du nom du groupe n’est pas dû au hasard. Mon parcours musical a toujours été marqué par mes convictions anarchistes et The Angry Cats fait référence à Sabo-Taby, le « black sab-cat » créé par Ralph Chaplin, des Industrial workers of the world (IWW), au début du XXe siècle, comme symbole de sabotage et d’action directe. Sans la révolte, le rock’n’roll ne serait qu’une musique de danse tombée dans l’oubli. Ce n’est pas un hasard s’il accompagne depuis sa naissance tous les mouvements d’émancipation en Occident, voire au-delà. Je revendique un rock’n’roll nourri par un désir de liberté, d’égalité et de solidarité.

Vous avez édité un quatre titres. Ta communication s’appuie sur Facebook et Twitter, ce qui te vaut certaines critiques. Ne peut-on plus diffuser de musique comme avant ?

En quinze ans, les modes de diffusion de la musique ont radicalement changé, notamment avec Internet. Ma priorité est de jouer en concert le plus possible, et pour faire connaître The Angry Cats, j’utilise les réseaux sociaux. Les outils qui permettent un contact allant au-delà des cercles d’initiés sont aux mains d’entreprises multinationales, mais la quasi-totalité des groupes alternatifs ou leurs membres s’y retrouvent. Nous affrontons toutes et tous au quotidien ces paradoxes, que ce soit en buvant un verre d’eau du robinet, en nous nourrissant, en utilisant l’électricité ou en nous déplaçant. Les réseaux de communication interpersonnelle n’échappent pas à cela, et il n’existe pour l’instant pas d’alternative crédible, ouverte et performante qui permette d’échanger au-delà d’un microcosme de convaincus. Les forums alternatifs conservent leur intérêt parce qu’ils sont des lieux de dialogue entre personnes qui, d’accord sur certains principes, peuvent y organiser des concerts ou la distribution d’albums sur des bases éthiques communes. Se contenter d’un entre-soi auto-satisfait ne mène qu’à une posture stérile et suicidaire.

Que deviennent tes vieux compagnons d’Einstürzende Neubauten, en particulier Alexander Hacke, que les Français ont pu découvrir dans Crossing the Bridge. The Sound of Istanbul, le documentaire de Fatih Akin ?

Je suis en contact avec mes amis de la scène berlinoise, qui sont toujours très actifs. Ils restent pour moi les exemples d’une démarche alternative de qualité. Alex a toujours une actualité bien fournie, en ce moment avec la reformation et le nouvel album de Crime & The City Solution qui sort en mars, des vidéos réalisées par sa compagne et partenaire Danielle de Picciotto, ainsi qu’une tournée d’Einstürzende Neubauten en Australie.

Et si l’on devait résumer ton esprit à toi ?

Je suis convaincu de la capacité des contre-cultures à changer les mentalités, et il est important pour cela de ne pas rester replié sur soi. La ZAD de Notre-Dame-des-Landes est l’exemple concret d’une lutte efficace, car elle rassemble des gens que l’on pourrait penser éloignés. Le rock’n’roll a aussi cette faculté de rassembler, c’est une bonne bande-son pour la révolte. Je rocke, donc nous sommes.

Pour en savoir plus : http://www.theangrycats.com/


Notes

[1] Joe Hill (1879-1915), chanteur protestataire et activiste wobbly d’origine suédoise. Il est exécuté dans l’Utah après avoir été accusé d’un double-meurtre jamais élucidé. « Don’t mourn, organize ! » (« Ne perdez pas de temps dans le deuil, organisez-vous ! ») est considéré comme son testament.
http://www.cqfd-journal.org/Je-rocke-donc-nous-sommes
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Re: The Angry Cats : 1er Maxi 4 titres

Messagede pit le Sam 13 Avr 2013 02:16

The Angry Cats, interview dans Bakchich


« La culture rock a toujours été liée à une remise en cause de l’ordre établi »

L'interview d'origine se trouve ici :
http://www.bakchich.info/societe/2013/01/30/la-culture-rock-a-toujours-ete-liee-a-une-remise-en-cause-de-lordre-etabli-62152


Nouveaux venus sur la scène française, The Angry Cats jouent un «rockabillybertaire»
sans concession, avec une énergie et une radicalité nées de leur conviction que le
rock’n’roll doit «mettre en pratique des principes de liberté, d’égalité et de
solidarité »: entretien au long cours avec Fred Alpi, chanteur et guitariste,
avant l’important concert parisien du 2 février au New Morning.

Peux-tu faire une rapide présentation du groupe et de ses membres?


Fred Alpi : The Angry Cats, c’est un rock’n’roll trio composé de Tom Decaestecker
à la basse, Chris Gianorsi à la batterie et moi-même, Fred Alpi, au chant et à la
guitare (1).

Quelle a été ta trajectoire musicale?

F.A. : Mon parcours musical commence avec le punk-rock et la new wave, à Amiens, puis
la musique industrielle à Bruxelles et à Berlin. En venant m’installer à Paris,
j’ai pendant 5 ans chanté les classiques de la chanson française dans le métro avant
d’écrire et composer mes propres chansons, en français, sur une base de blues électrique
ou acoustique. Ça a donné quatre albums jusqu’ici, le plus récent étant sorti en 2011.
J’ai également de nouveau fait une incursion dans le punk-rock, comme guitariste, entre
2004 et 2008. Parallèlement à cela, j’ai eu envie de monter un trio de rockabilly,
cherchant à retrouver toutes les sensations musicales que j’ai pu éprouver dans ma vie.
Cela peut paraître paradoxal, mais le rockabilly, s’il n’est pas joué de façon académique,
rend cela possible. C’est ainsi que sont nés The Angry Cats.


Tu viens du punk-rock: qu’est-ce qui t’a amené à jouer désormais du rockabilly ?

F.A. : Le plus intéressant musicalement dans le punk-rock, c’est son énergie et sa
spontanéité, et c’est ce que je veux en retenir en plus de la révolte qu’il porte en lui.
Mais c’est un style qui est techniquement très limité, et dans lequel un guitariste qui
aime vraiment jouer de la guitare s’ennuie assez rapidement. Le défoulement que le
punk-rock procure est très jubilatoire, et je l’éprouve encore aujourd’hui, quelle que
soit la musique que je joue. Mais il m’a toujours semblé insuffisant par rapport
à mes envies musicales, et c’est pour cela que je me suis intéressé à d’autres styles.

J’écoute du rockabilly depuis toujours, grâce aux Stray Cats notamment, qui ont su
lorsqu’ils sont apparus créer des ponts entre les jeunes punks que nous étions et le
rockabilly. Mais je n’avais pas imaginé en jouer un jour, ça me semblait techniquement
trop compliqué. Puis je me suis mis à travailler sérieusement la guitare il y a une
dizaine d’années, plusieurs heures par jour, et ça commence à porter ses fruits.
C’est une démarche que les musiciens issus de la scène punk ont rarement, et qui fait
que la plupart arrête la musique à la trentaine, quand, en plus de leur dilettantisme,
les cris de révolte radicale de leurs textes sont en contradiction trop caricaturale
avec la réalité d’une vie le plus souvent bien conforme à l’ordre établi, et qu’ils sont
devenus ceux qu’ils méprisaient quand ils avaient vingt ans.

Contrairement à ce qu’il prétend, le punk-rock n’est que rarement « working-class », et
est le plus souvent joué par des gens issus de la petite bourgeoisie blanche et urbaine.
Il y a de ce fait des « toujours » et des « jamais » qui prêtent à sourire quelques
années plus tard, au vu de l’engouement de nombre de rebelles provisoires pour les
« délices » de la société capitaliste dans ce qu’elle a de plus soumis à l’accumulation
matérielle, ou à la sécurité fade d’une vie de salarié servile.

C’est pour cela que j’ai beaucoup de respect pour celles et ceux qui, loin des postures
qui ne mènent qu’à l’imposture, continuent à jouer beaucoup de musique tout au long de
leur existence, parce que je sais les choix courageux de vie, la constance et la
persévérance que ça implique.

Quelles sont vos influences au sein de The Angry Cats ?

F.A. : Nos influences viennent aussi bien des grands classiques du rockabilly, de la
country et du blues que du hard rock, du punk-rock, du ska et de la musique industrielle,
c’est-à-dire toutes les musiques que les membres du trio ont pu jouer ou écouter au cours
de leur vie. Citons par exemple The Stray Cats, Johnny Cash, Chuck Berry, Elvis Presley,
Johnny Burnette, Dick Dale, Eddie Cochran, mais aussi The Clash, AC/DC, Motörhead,
Led Zeppelin, Jimi Hendrix, ZZ Top ou Einstürzende Neubauten.
Il nous semble plus important de renouveler le style en lui intégrant d’autres
atmosphères plutôt que de le reproduire de façon académique et finalement désuète.
Nous tenons à jouer un rock’n’roll qui corresponde à l’époque où nous vivons, et pas
à un passé mythifié.

Pourquoi composer et chanter en anglais, plutôt qu’en français ? Est-ce qu’un tel
choix induit des obligations particulières ?


F.A. : Par son rythme, ses sonorités et ses accents toniques, l’anglais est la langue
qui se prête le mieux au rock’n’roll. Le français est beaucoup plus difficile à faire
swinguer, il convient beaucoup mieux à la chanson par exemple, en raison de sa précision
et de sa richesse lexicale.
Je dois ajouter que, parce que je suis né en Suède et que je suis radicalement
internationaliste, j’ai toujours écrit en plusieurs langues (anglais, allemand, suédois
et français). J’éprouve un plaisir différent et exclusif avec chacune d’entre elles.
Écrire en anglais m’amène en outre à améliorer ma connaissance de la langue et de la
culture anglo-saxonne, et c’est très intéressant.

Peux-tu nous parler de la scène rockabilly en France ?

F.A. : La scène rockabilly française, vieillissante il y a quelques années car un peu
repliée sur elle-même et sur une vision nostalgique du genre, connaît une renaissance
grâce à de nouveaux et jeunes groupes, ainsi qu’un nouveau public, qui cherchent à
retrouver ce qui fait l’essence de cette musique, au-delà de son folklore. Leurs cultures
musicales, plus diversifiées que celles des générations précédentes, leur permettent
d’apporter au rockabilly un souffle nouveau.

Il faut aussi rendre hommage au travail de quelques passionnés de longue date,
qui font depuis des années un véritable de transmission et d’ouverture, comme par exemple
Tony Marlow et Graziella De Michele, de l’association Rockers Kulture, et Patrick
Renassia, du label Rock Paradise. Les concerts qu’ils organisent et les disques qu’ils
sortent permettent à des générations différentes de se rencontrer et d’échanger,
parfois de façon contradictoire, mais toujours enrichissante, autour d’une passion
commune.

Je dois ajouter que ce qui nous plaît dans cette scène, c’est que son public est très
diversifié, et très mixte en termes de sexes, d’âges, de milieux sociaux et d’origines
culturelles, de façon bien plus importante que dans d’autres scènes musicales. Vue de
la scène, et du public aussi sans doute, cette diversité est très enthousiasmante, car
c’est dans ce monde-là que nous voulons vivre. Le concert, qui invite à la danse, seul
ou à deux, permet aussi de rapprocher les uns des autres des gens qui ne se connaissent
pas, de par l’ambiance à la fois chaleureuse et respectueuse qu’on trouve dans nos
concerts.
Pas de pogo macho d’où les femmes sont exclues par exemple : c’est important pour nous.

Tu as toujours été très engagé, dans tes diverses activités artistiques: est-ce
toujours le cas avec The Angry Cats ?


F.A. : Ma vision du monde n’a pas changé, elle est toujours libertaire, et ça se ressent
forcément dans les textes que j’écris, dont une partie est comme depuis toujours consacrée
à exprimer des convictions et des questionnements anarchistes, antiracistes et
antisexistes. Mais aussi dans le choix des lieux dans lesquels nous acceptons de jouer,
ou pas, et des concerts de soutien auxquels The Angry Cats peuvent participer.
L’histoire du rock’n’roll est interculturelle, il me semble important de l’assumer pour
continuer à le faire vivre.


Comment s’articulent chez toi le militantisme et la musique? Peux-tu concevoir l’une
sans l’autre ?


F.A. : Mon militantisme a principalement été lié par la musique à la contre-culture
libertaire, que ce soit en jouant de la musique, en organisant des concerts, en écrivant
dans des fanzines ou en les faisant vivre, parce que cette démarche DIY (Do It Yourself)
permet à la fois de mettre en pratique des principes de liberté, d’égalité et de
solidarité - autant que possible dans la société dans laquelle nous vivons - et d’avoir
le plaisir d’en jouir ici et maintenant.

La culture rock a toujours selon moi été liée à une remise en cause de l’ordre
établi, et a suscité, ou au moins accompagné, les mouvements d’émancipation culturelle,
sociétale et politique des pays occidentaux. Le rockabilly a par exemple à la fois libéré
les corps et la sexualité dans les années 50, mais aussi créé les liens entre la culture
noire américaine et la culture blanche par exemple. Le rock incarne musicalement un
esprit de révolte et de remise en questions des normes dominantes raciales, sexuelles
et sociales.

Le rock’n’roll sans la révolte, ce n’est que du divertissement, et même si cet aspect est
important car la musique est avant tout un plaisir des sens, ce serait réducteur de le
résumer uniquement à cela, en mettant de côté sa capacité à stimuler l’intelligence,
la conscience, changer les mentalités, et de ce fait élaborer une vision progressiste du
monde et un rapport émancipé à l’existence. Un rock’n’roll conservateur et raciste,
c’est selon moi non seulement un oxymore, mais un mensonge historique.

Tu connais bien la scène alternative française : que peut-on en dire aujourd’hui ?

F.A. : Même si quelques jeunes groupes se créent, la scène alternative actuelle n’est pas
aussi active qu’elle a pu l’être il y a une dizaine d’années encore. La plupart des
groupes réellement actifs existent depuis longtemps, ou sont composés de membres issus de
formations anciennes. Il faut admettre que la scène attire désormais moins un public
de 15/25 ans qu’elle n’a pu le faire au temps de sa splendeur. Sans doute en partie parce
qu’elle ne s’est pas assez renouvelée musicalement, et qu’elle reste enfermée dans des
codes et des références vieux de plus de trente ans.

Mais son étiage actuel a également d’autres causes. J’ai depuis 1977 connu trois grandes
vagues dans cette scène, et je l’ai chaque fois vue décliner pour les mêmes raisons :
le fric, la frime et la défonce.
Dès que la scène prend de l’ampleur, elle attire aussi à elle un public de poseurs qui
vient surtout consommer du divertissement, sans volonté de participer concrètement.
Cela éveille la cupidité de petits commerçants opportunistes, parfois issus de la scène
elle-même, mais prêts aux compromissions et aux reniements les plus répugnants à la
perspective de faire tinter leur tiroir-caisse. Ils gagnent de l’argent en commercialisant
le spectacle de la révolte auprès d’un public, souvent jeune, naïvement en quête de
maîtres à dé-penser.
Vendeurs de t-shirts, patrons de bar, organisateurs de concerts et dealers deviennent
ainsi les marchands du temple de la Société du Spectacle Alternatif, avec par exemple
des soirées ou des concerts « de soutien » qui sont sans vergogne au seul service des
promoteurs eux-mêmes. Cette imposture militante servant de caution à un activisme
de façade n’est en réalité qu’un street-marketing à bon marché sans aucune traduction
révolutionnaire ou contre-culturelle dans les faits. Ce bling-bling alternatif tire
toujours la scène vers le bas, car celle-ci ne peut rapidement plus être créative dans
un fonctionnement réel en complète contradiction avec ses valeurs.

Ce processus se fait toujours avec la complaisance, voire la complicité de la police
et du pouvoir, trop heureux de voir de braves petits kapos organiser de l’intérieur
la destruction d’un mouvement de révolte qui pourrait prendre de l’ampleur, bien plus
efficacement que les forces de répression ne pourraient le faire elles-mêmes.
Les dealers ne sont par exemple – curieusement – jamais inquiétés dans les scènes
alternatives, étant dans les faits les supplétifs les plus efficaces de l’ordre établi.

Heureusement, j’ai également vu chaque fois cette scène renaître, car l’alternative
réclame sans cesse de se remettre en question et de se reconstruire. Toujours avec
la même soif d’émancipation et d’autonomie, en fonction de l’environnement humain,
social et politique, en régénération permanente. Je sais donc déjà que la prochaine
vague sera enthousiasmante, elle aussi.

Quels sont vos projets ?

F.A. : Nous avons beaucoup de concerts qui arrivent, et notamment celui du samedi
2 février au New Morning, pour la soirée de sortie de la compilation Rockers Kulture #4,
consacrée à la nouvelle scène rockabilly française. Nous travaillons également sur de
nouveaux morceaux, et préparons le tournage de deux autres clips vidéos. Le mieux
reste toutefois de venir nous rencontrer en concert, c’est là que le plus important se
passe.
Pour en savoir plus, c’est ici : http://www.theangrycats.com.
"Tu peux voter, pétitionner, débattre à la télé, ou gamberger sans te bouger, mais...C’est dans la rue qu'çà s'passe"
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pit
 
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