Billet d'actualité .........................................

Re: Billet d'actualité .........................................

Messagede pit le Mer 25 Mar 2015 19:34

L’Union nationale ? Non merci !

Je suis Charlie. Es-tu Charlie ? Et pourquoi il/elle serait Charlie ? Sommes-nous Charlie ? Êtes-vous Charlie ? Pas avec n’importe qui !

D’un Charlie à l’autre


Les gens de ma génération se souviennent avec émotion de cette caricature de Wolinski (dans « L’Enragé ») juste après mai 68.

Le délégué syndical s’adresse à ses troupes :
« Camarades, vous vous êtes mis en grève, c’est pour les salaires hein ? »
(silence)
« C’est pour les conditions de travail ? »
(silence)
« C’est pour la sécu ? »
(silence)
« Enfin, bordel de merde, vous allez dire à votre délégué qui vous aime pourquoi vous vous êtes mis en grève ? »
« On veut faire la révolution !! »
« La révolution ? Vous êtes fous ! Le gouvernement et le patronat ne voudront jamais ! »

Ce n’est bien sûr pas pour cette caricature toujours incroyablement d’actualité que Wolinski a été odieusement assassiné avec d’autres. Il y a eu plus tard le magnifique « Bal tragique à Colombey, 1 mort » en 1970. Et Charlie Hebdo (le vrai) s’est fantastiquement moqué des flics, des curés, des capitalistes, des bureaucrates, des gouvernements et de tout ordre établi. Les bonnes choses ont une fin. En 1981, Mitterrand signifiait définitivement la fin de la récréation et Charlie disparaissait au milieu du début de l’offensive néo-libérale.
Ce qui est réapparu à partir de 1992 avait le goût et l’odeur de Charlie. Mais, même si Cabu, Wolinski ou Cavanna y étaient à nouveau, ce n’était plus notre Charlie. Par quelle combinaison Philippe Val et Caroline Fourest ont-ils pu s’imposer dans la rédaction et y faire régner une ligne éditoriale dont l’ordre établi n’avait même pas osé rêver ? Val a pris l’habitude de taper sur les dominés. Il a appelé à voter oui au référendum de 2005. Il a viré Siné pour un antisémitisme imaginaire, lui qui n’a jamais manifesté la moindre indignation face à l’occupation et à la destruction de la Palestine. Il a fini logiquement à la tête de France-Inter, nommé par Sarkozy et a achevé son sale boulot en virant Daniel Mermet.
Caroline Fourest, derrière une détestation de toutes les religions, s’est spécialisée dans l’attaque ciblée des musulmans accusés dans leur ensemble de tous les maux : arriération, terrorisme, oppression des femmes, homophobie. En 2012, elle a participé à un débat sur la laïcité avec Alain Finkielkraut à Tel-Aviv (cherchez l’erreur, il n’y en a pas).
Peut-on sérieusement dire que la publication des caricatures de Mahomet était un simple blasphème ? Ces caricatures venaient d’un journal danois, le Jyllands Posten qui se définit comme « libéral-conservateur » après avoir été autrefois proche du fascisme. Qu’a-t-on dit des caricatures dans les années 30 représentant un rabbin au nez bien crochu les mains pleines billets de banques ? Que c’était du blasphème et que ça faisait partie du droit de critiquer les religions ? Non bien sûr, tout le monde a compris à l’époque le caractère antisémite de telles caricatures. Et surtout le fait qu’elles visaient tous les Juifs, croyants ou pas.
Alors voilà. Par quel anachronisme la rédaction de Charlie-Hebdo a-t-elle pu ne pas voir que représenter Mahomet avec une bombe signifie « tous les musulmans sont des terroristes » et les stigmatise tous ? Cela ne constitue évidemment aucune « excuse » pour le délire meurtrier de fous furieux qui osent justifier leurs massacres sanguinaires au nom de l’islam mais bon, j’ai été Charlie il y a bien longtemps et je ne le suis décidément plus. Humoristique ou pas, un racisme est un racisme. Ça vaut bien sûr aussi pour le pseudo humour de Dieudonné qui voudrait nous faire croire qu’il soutient la Palestine en faisant monter le négationniste Faurisson sur la scène ou en dînant avec le chef du groupe fasciste qui a tué Clément Méric.

Marcher pour l’ordre établi ?

Les premières manifestations après le massacre commis à Charlie-Hebdo étaient spontanées et remplies d’émotion. Très vite, le pouvoir a vu quel profit en tirer : inscrire la manifestation géante de protestation dans le camp de la « guerre du bien contre le mal » concept inventé par Samuel Huntington pour justifier à l’avance les conquêtes impériales. Dans le « camp du bien » et en tête du défilé, il y avait d’authentiques criminels de guerre : Nétanyahou, Lieberman et Bennet qui auraient dû depuis longtemps être emprisonnés pour les massacres commis à Gaza l’été dernier. À leur côté, quelques fleurons de la Françafrique comme Ali Bongo. Dans un contexte de stigmatisation des musulmans, Hollande et Valls ont trouvé le bon islam : celui de l’Arabie Saoudite. Hollande est allé aux obsèques du roi Abdallah qualifié de grand souverain. La présidente du FMI, Christine Lagarde en a même rajouté une couche en affirmant sans rire que le défunt était un grand « ami des femmes ».
Depuis plus d’un siècle, l’Occident s’est allié au pire courant obscurantiste, féodal, esclavagiste et patriarcal, celui des Wahhabites. Grâce au pétrole, ces féodaux sont immensément riches. Ils ont financé et armé les millénaristes d’Al Qaida, de l’Etat Islamique ou de Boko Haram. Les impérialistes ont multiplié les expéditions armées en Afghanistan, en Irak, en Libye ou au Mali en provoquant partout le chaos et en favorisant l’essor de ces groupes meurtriers.
Sommes-nous partisans de « l’axe du bien » des démocraties occidentales contre les barbares de « l’axe du mal » ? Non, ces guerres ne sont pas les nôtres.
Cabu, Charb et Wolinski auraient éclaté de rire en voyant Sarkozy et Hollande à leurs obsèques ou en entendant les cloches de Notre Dame.
La récupération faite après l’attentat a été obscène. Le pouvoir a été jusqu’à traiter comme des terroristes des gamins qui n’ont pas respecté la minute de silence ou un enseignant (Jean-François Chazerans à Poitiers) qui avait ouvert le débat avec ses élèves.

Petite histoire de l’Union Nationale (ou Sacrée).

Avant 1914, tous les partis socialistes avaient juré que jamais il n’y aurait la guerre et qu’ils mobiliseraient le mouvement ouvrier pour l’empêcher. Non seulement ils ne l’ont pas fait, mais ils ont participé au délire nationaliste qui a provoqué des millions de morts. En Allemagne, cette Union Nationale explique la participation active des sociaux-démocrates à l’écrasement de la révolution de 1919 avec l’assassinat de Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht. En France, le sang de Jaurès n’était pas encore sec que nos « socialistes » votaient les crédits de guerre et vociféraient avec le mot d’ordre stupide et meurtrier : « à Berlin ».
Cet effondrement moral avait commencé bien avant. Au nom du « patriotisme » censé unir le patron et l’ouvrier, d’anciens Communards avaient rallié le camp de la réaction. Rares avaient été les socialistes à comprendre la nature du colonialisme. Beaucoup acceptaient l’idée que « l’Occident apportait la civilisation à des peuples moins développés ». Louise Michel, qui a fraternisé avec les Kanaks lors de sa déportation, est une exception. Au moment de l’Affaire Dreyfus, des socialistes comme Jules Guesde estimaient que le mouvement ouvrier n’avait pas à se préoccuper d’une affaire qui ne le concernait pas. Guesde sera plus tard le plus ardent défenseur de « l’Union Sacrée ».
En un siècle, cette union aura fait bien des ravages. Union Sacrée derrière Pétain (à l’exception de quelques courageux députés) pour vendre la France à l’occupant nazi et conjurer la peur des patrons au moment du Front Populaire. Après guerre, Union Nationale pour mener les sales guerres coloniales et créer la Vème république.
Dans d’autres pays, il est devenu tellement évident que les partis de gouvernement mènent en gros la même politique que les gouvernements d’union nationale se succèdent (Allemagne, Autriche, Belgique, Italie, Israël …).
Hollande et Valls n’ont rien inventé. Mais ceux de Charlie-Hebdo ou les victimes de l’attentat antisémite de la Porte de Vincennes méritaient mieux que ce pseudo consensus obligatoire.

À propos, on est en guerre contre qui ? Ah oui, les musulmans !

L’Union Nationale, c’est devenu la chasse à tout ce qui est bronzé et est censé être un terroriste en puissance. C’est l’injonction permanente : « vous n’êtes pas Charlie ? Alors vous êtes un ennemi de toutes nos valeurs : la république, la démocratie, la laïcité ». C’est l’exigence pour les musulmans : « ressemble-nous et tais-toi ». L’Union Nationale, c’est toujours plus de lois sécuritaires, ce sont des prisons bien remplies et des camps de Roms déménagés. Ce sont des lois ou des circulaires spécifiques comme l’interdiction pour les mamans « pas comme les autres » d’accompagner les sorties scolaires.
L’Union Nationale, c’est l’austérité, la précarité et le chômage massif ad vitam eternam puisque, depuis Margaret Thatcher, tout le monde doit bien être persuadé qu’il n’y a pas d’alternative. L’Union Nationale, ce sont les expéditions militaires incessantes chez tous ces « sauvages » qu’on vient sauver de la barbarie en leur amenant le chaos. L’Union Nationale, ce sont les dirigeants de tous nos grands partis se prosternant au repas du CRIF et soutenant inconditionnellement toutes les exactions israéliennes.
Une certaine gauche n’a toujours pas compris que la haine du musulman a remplacé l’antisémitisme d’autrefois dans la désignation du bouc émissaire. Elle n’a pas compris que la laïcité, c’est une valeur extraordinaire qui doit permettre le « vivre ensemble dans l’égalité des droits » et pas la désignation des croyant-e-s comme l’ennemi à abattre. Elle n’a pas compris qu’invoquer sans arrêt la république et la laïcité pour mieux stigmatiser (au hasard) les plus dominé-e-s est inacceptable. Elle n’a pas compris que, quand une bonne partie du prolétariat vivant en France ne bénéficie plus de l’état de droit et connaît quotidiennement discrimination au travail et au logement ou contrôle au faciès régulier, on ne peut qu’être solidaire. 60% des personnes en prison en France sont « d’apparence musulmane » (pour reprendre les perles sarkozyennes).
L’antiracisme signifie l’égalité des droits sans condition. Il ne peut être accompagné d’aucune injonction à effacer son identité.
Bref, une certaine gauche reproduit ce qu’a fait Jules Guesde il y a plus d’un siècle et qui l’a amené à trahir tout ce qu’il était censé défendre en prônant l’union nationale.
La seule union qui a un sens, c’est celle des opprimé-e-s contre les ravages du capitalisme.

Pierre Stambul

http://www.ujfp.org/spip.php?article4021
"Tu peux voter, pétitionner, débattre à la télé, ou gamberger sans te bouger, mais...C’est dans la rue qu'çà s'passe"
Avatar de l’utilisateur
pit
 
Messages: 3975
Inscription: Lun 21 Déc 2009 16:33

Re: Billet d'actualité .........................................

Messagede Zoom le Jeu 2 Avr 2015 13:41

Continental : Clairoix ne se rend pas

Les Conti, on n’en retient souvent que le saccage de la sous-préfecture de Compiègne ou le nom de Xavier Mathieu. Mais il y a bien plus. Depuis 2009, des camarades d’AL les ont ici et là accompagnés, ont participé à des actions de solidarité. Point sur la situation et regard vers l’avenir.

Après le jugement rendu par la cour d’appel d’Amiens, qui a invalidé le motif économique des 680 licenciements des Conti, le 30 septembre 2014, soit cinq ans après les faits, 670 salariés ont reçus un chèque.Malgré les quatre jugements rendus en faveur des Conti depuis deux ans, Continental continue à faire appel. Les Conti continuent la lutte pour le symbole, d’où leur AG du 5 décembre mais aussi pour les 485 copains qui sont encore inscrits à Pôle emploi et dont cinquante-cinq ont déjà basculé à l’ASS ou sont en passe de le faire. Ceux-là vont devoir vivre avec 483,30 euros par mois.

Mais  ne parlez pas d’argent aux salariés, car derrière le combat des Conti, il y a une réalité dont on ne parle jamais : des dépressions, des suicides de ceux qui ont perdu leur maison, ont connu un divorce (plus de 180 ont été dénombrés), ont été atteints par des cancers ou par des problèmes cardiaques. Et cela ne se borne pas aux Conti : 2 000 emplois ont été perdus à cause de Continental dans les boîtes alentour.

Aujourd’hui, sur les 1 113 ex-salariés de Clairoix, une centaine ont retrouvé un emploi en CDI. Une quarantaine ont créé leur entreprise et beaucoup vivent tant bien que mal de missions d’intérim en CDD précaires n’excédant pas les six mois.

Certains ont eu un drôle de parcours. En effet, après avoir quitté ­Clairoix, ils ont été embauchés chez Peugeot dans le 93 et ont participé à nouveau à la lutte… et se sont ­retrouvés à nouveau dehors.

Le comble, c’est que l’argent des indemnités de licenciement, il faudra peut-être le rendre si Continental maintient sa volonté de se pourvoir en cassation et finit par gagner devant les tribunaux.

Parmi les crapuleries, après trente-sept ans d’ancienneté au poste de malaxeur, un gars s’est vu proposer un emploi chez Siemens (racheté 11 milliards d’euros par Continental) en Tunisie. Un emploi à 137 euros par mois. Il a bien fait de ne pas se délocaliser : la boîte a fermé il y a un an  !

Matelas de 12 milliards d’euros pour les actionnaires

Pendant ce temps-là, l’action de Continental a crevé le plafond des 200 euros tout dernièrement, contre 9 euros en 2009. Continental s’est désendetté de 6 milliards, et a pu réunir en liquidités un matelas de 12 milliards d’euros « pour répondre à toute opportunité », disent-ils.

En février 2015, le comité de luttes a organisé une montée en car à Aix-la-Chapelle. En effet, le syndicat national de la chimie IG BCE leur a proposé une conférence de presse à Hanovre avec le quotidien de la région pour y défendre publiquement leur cause. Bien sûr, la lutte a laissé des aigreurs, des incompréhensions. Des difficultés sur les relations entre comités de luttes et intersyndicales.

Il y a eu différents films autour de la lutte : La Saga des Conti mais aussi le film autour de cinq Conti qui s’appelle Et alors qu’est-ce que ça change ? Qu’est-ce que ça change ? Un magnifique moment de résistance ouvrière, un moment de vraie autonomie ouvrière telle qu’on l’a connue dans les années 1970 en dehors des partis et directions syndicales et aussi un grand moment d’aventure humaine. Et qui dure encore !

Le site de Continental vient de faire l’objet d’une décision de justice pour permettre à SITA d’en faire un lieu de retraitement malgré le refus de plusieurs communes et milliers d’habitants. Néanmoins la SITA abandonne son projet. Mais rien ne dit qu’elle ne reviendra pas avec un autre. Une nouvelle lutte écologique où nous prendrons notre place.

Noël (AL Compiègne / Noyon)

http://alternativelibertaire.org/?Conti ... ne-se-rend
Avatar de l’utilisateur
Zoom
 
Messages: 580
Inscription: Ven 5 Nov 2010 17:48

Re: Billet d'actualité .........................................

Messagede sapho le Ven 3 Avr 2015 20:45

Crash du vol Barcelone-Dusseldorf : à 7min du site nucléaire de Cadarache

Le crash du vol Barcelone-Dusseldorf au dessus de Seynes-les-Alpes s'est produit mardi 24 mars 2015 à moins de 7minutes de vol et 110km du site nucléaire de Cadarache (Bouches-du-Rhône) et à peine 8 minutes des sites nucléaires de Tricastin (Vaucluse-Drôme), de Marcoule (Gard) et de la centrale nucléaire de Cruas (Ardèche). Aucune intervention, même celle du Mirage 2000 qui a décollé de la base d'Orange (Vaucluse) n'a pu empêcher le crash... Aucun site nucléaire n'est en mesure de résister à un tel événement. Il faut les mettre à l'arrêt immédiatement.
http://www.coordination-antinucleaire-sudest.org/
sapho
 

Re: Billet d'actualité .........................................

Messagede Zoom le Lun 6 Avr 2015 04:37

Leur morale et la nôtre

Le FN a de nouveau accru son score à l’occasion des élections départementales. Quelle surprise ! Les apprentis sorciers découvrent donc avec effarement le monstre hideux qu’ils ont patiemment créé. Après des décennies de mise en pièces systématique des conquêtes sociales, de propos démagogiques et de lois racistes, on obtient donc le FN.

Et ces mêmes docteurs Frankenstein, effrayés par leur créature, de crier au « sursaut républicain » ! Quand Valls place le FN au cœur de la campagne, c’est une manœuvre désespérée pour obtenir, par réflexe de peur, le vote d’électeurs et électrices pourtant écœurés de sa politique.

Quand Macron déplore le score du FN, ce n’est pas pour plaider coupable, mais pour justifier une « accélération des réformes ». Enfin bref, le pouvoir, quel qu’il soit, continue de faire joujou avec le FN. Quelle ironie de voir Valls et les chefs du PS donner des leçons de morale « républicaine », et appeller à l’unité leurs alliés insuffisamment dociles. Comme si le PS était une alternative au fascisme !

Plus que jamais, l’espoir ne doit pas être dans le bulletin de vote mais dans la lutte sociale. La première journée de grève et d’action interprofessionnelle digne de ce nom du quinquennat est prévue le 9 avril.

À nous d’en profiter pour changer le rapport de force. Nous n’avons pas l’intention de sauver leur système mais bien de nous en émanciper.

Alternative Libertaire le 1er avril 2015

http://www.alternativelibertaire.org/?E ... t-la-notre
Avatar de l’utilisateur
Zoom
 
Messages: 580
Inscription: Ven 5 Nov 2010 17:48

Re: Billet d'actualité .........................................

Messagede Zoom le Lun 13 Avr 2015 02:33

Austérité, Macron, Répression… No Pasaran

C’est un quinquennat assez prodigieux qu’est en train de réaliser Hollande : des dizaines de milliards d’euros en cadeau pour les « entreprises » chéries (mais pas les salariés, c’est juste pour les propriétaires des dites « entreprises »), la destruction du code du travail, quelques privatisations, des budgets d’austérité pour tous les services publics… et tout ça sans la moindre mobilisation syndicale d’ampleur ! Face à un tel tableau, il devient urgent de mettre un terme à l’offensive patronale et de construire un nouveau rapport de force.

La concurrence est rude


Hollande est en passe de dépasser Sarkozy dans l’importance des contre-réformes qu’il réalise. Sarkozy espère bien récupérer le job pour défendre son record !

- Grâce à Hollande&Macron, ton patron peut t’imposer 5 dimanche de travail par an, sans demander l’autorisation du maire et peut encore t’en rajouter 7 autres si le préfet (représentant du gouvernement) l’accepte !

- Grâce à Hollande&Macron, ton patron peut t’imposer de travailler jusqu’à minuit sans majoration pour travail de nuit.

- Grâce à Hollande&Macron, le code du travail n’est plus obligatoirement appliqué si tu acceptes de négocier un contrat de travail spécifique (renseigne-toi, ton patron connais sûrement les moyens de te faire accepter).

- Grâce à Hollande&Macron, tes représentants, qui te défendent devant les prud’hommes, seront choisis par l’administration parmi les syndicalistes réputés représentatifs (la CFDT se frotte les mains).

- Grâce à Hollande&Macron, ton patron n’aura plus besoin de réintégrer ou indemniser les travailleurs et travailleuses licenciés lors d’un plan de licenciement déclaré illégal par un tribunal.

- Grâce à Hollande&Macron, ton patron pourra tranquillement faire obstruction à l’action des syndicalistes, délégués du personnel ou encore des comité d’hygiène et sécurité sans risquer de condamnation pénale (juste une petite contravention administrative)

- Grâce à Hollande&Macron, ton patron pourra faire travailler totalement gratuitement des employés handicapés qui font partie d’un organisme de réinsertion (qu’il est charitable !)

Si tu travailles dans les services publics, il est évident que le budget de ton service va continuer à diminuer, que le non-remplacement d’une partie des départs en retraite entraînera une augmentation de ta charge de travail et que les pouvoirs de tes chefs augmenteront eux aussi (tout autant que la pression qu’ils mettront sur toi).

Stop ou encore ?

Il faut croire que ça aide d’être auto-proclamé « gouvernement de gauche ». Une telle politique menée par l’UMP aurait sans doute suscité l’indignation des « socialistes » et même une réaction de la part des syndicats les plus inoffensifs comme l’UNSA ou la CFDT. Et puis, quand ça conteste trop, le PS peut allègrement réprimer (manifestations pour Gaza interdites à l’été 2014), tant pis s’il y a des dégâts collatéraux (comme la mort de Rémi Fraisse au barrage de Sivens). Bien entendu les promesses électorales (retour à la retraite à 60 ans, embauche de 60 000 personnes dans l’éducation nationale…) ne sont que de vagues souvenirs d’une époque révolue, l’époque où le PS essayait encore de faire croire qu’il défendait les exploités. Depuis plus de 30 ans que ce “tournant libéral” nous est imposé, le chômage n’a pourtant fait que grimper.

L’heure du réveil

Pour ne plus subir, il n’y a qu’une seule solution efficace : s’organiser collectivement, refuser collectivement les contre-réformes qu’on nous impose et faire émerger une alternative anticapitaliste. Depuis le mois de janvier 2015, plus de 200 grèves ont eu lieu : dans le rail, dans la radio publique, à l’université (le « collectif des bas salaires de Paris VIII » a gagné une augmentation après 11 semaines de grève !!!), dans les hôtels de luxe parisiens, dans les grandes surfaces (Intermarché, Carrefour market…) et même les sans-papiers d’un salon de coiffure parisien. L’étrange logique qui voudrait que l’on se serre la ceinture pour donner quelques dizaines de milliards de plus aux organisations patronales semble avoir du plomb dans l’aile. Il est plus que jamais évident que l’on ne peut rien attendre de bon d’une future alternance politique. Seule la lutte paie ! L’heure est à l’organisation collective et à la solidarité. A la place d’une alternance inutile, c’est à nous de construire une alternative réelle en mettant fin à l’arbitraire patronal, en contestant collectivement toute répression dans l’entreprise ou dans la rue, en construisant un contre pouvoir, dans nos entreprises comme dans nos villes et nos quartiers.


Bulletin mensuel d’informations d’Alternative Libertaire Alsace - n°50 - avril 2015
http://www.al-alsace.tk/
Avatar de l’utilisateur
Zoom
 
Messages: 580
Inscription: Ven 5 Nov 2010 17:48

Re: Billet d'actualité .........................................

Messagede Zoom le Jeu 16 Avr 2015 01:45

Loi sur le renseignement : Un Patriot Act à la française

Après les assassinats de janvier 2015 le gouvernement compte faire voter en urgence une nouvelle loi antiterroriste. Celle-ci constitue une grave atteinte aux libertés publiques dans un contexte de répression politique systématisée.

La loi sur le renseignement actuellement en discussion est la 18e loi antiterroriste depuis 1986 et fait suite à une précédente loi votée à l’automne 2014. Le terme de Patriot Act mobilisé dans les médias fait référence aux mesures liberticides décidées par le gouvernement américain après les attentats du 11 septembre 2001, sous couvert d’« union nationale » et au nom de la lutte contre le terrorisme.

Pour autant cette nouvelle loi est loin de faire consensus et de nombreuses associations et syndicats dénoncent un nouveau recul des libertés publiques.

Une loi liberticide

Un des principaux aspects de cette loi est d’abord de massifier le renseignement policier à ­l’échelle de la population en instaurant différents dispositifs de « captation massive de données ».

Ainsi les opérateurs privés Internet (fournisseurs ou moteurs de recherche) devront détecter et signaler, sur demande des services de renseignement, les « successions suspectes de connexion ».

Autre exemple : ­l’utilisation de « fausses antennes-relais » permettant de siphonner les données des téléphones et ordinateurs dans un périmètre donné sera légalisée.

Cette loi légalise un certain nombre de pratiques effectuées habituellement en toute illégalité par la police. C’est un des éléments clé de la communication gouvernementale sur cette loi : « En légalisant, on permet un contrôle de ces pratiques. » Mais en réalité cette légalisation va amplifier les pratiques de flicage.

Ainsi l’installation de logiciels espions, la pose de caméra ou de micro dans des lieux privés ou encore la pose de balises GPS sur un véhicule seront facilitées d’autant plus que la plupart de ces pratiques qui étaient en théorie soumises au contrôle d’un juge seront possibles sur simple décision administrative.

Le fait de créer un énième comité de contrôle – ici Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS) – ne fait guère illusion et servira surtout à recaser quelques bolos en manque de strapontins.

Une loi autoritaire

Cette loi est une loi politique qui vise à permettre aux classes dominantes d’accroître le contrôle policier des désordres sociaux. Rappelons qu’aux États-Unis la très grande majorité des dispositions soi-disant antiterroristes ont été utilisées pour d’autres raisons. Sur 11.129 demandes de perquisitions liées à ce dispositif, seules 51 avaient trait au terrorisme, la majorité étant liées à des affaires de trafic de drogue.

Une loi politique

Cette dimension politique de la nouvelle loi se révèle notamment par le fait qu’elle élargit les motifs légaux de surveillances des individus : aux motifs comme ceux de la « prévention du terrorisme », de la « criminalité organisée », elle rajoute les motifs d’« intérêts essentiels de politique étrangère » ou celui des « violences collectives pouvant porter gravement atteinte à la paix publique ». Un ensemble de termes-valises dans lequel les services de renseignement pourront faire entrer n’importe quel individu ou comportement.

C’est dans cette dimension que s’inscrit la loi. Depuis plusieurs mois, une vague de répression s’abat sur les mouvements sociaux : interdiction et répression violente de manifestations, de réunions publiques, d’actions syndicales, développement des mesures policières et autoritaires (voir encadré).

Cette loi rajoute une pièce à l’édifice. Celui d’une classe dominante en perte de légitimité. L’arsenal technologique sécuritaire a cette vertu de punir, de surveiller de la manière la plus secrète qui soit. C’est en ce sens que la mobilisation contre cette loi doit s’inscrire dans une campagne générale contre les atteintes aux libertés publiques.

Tristan (AL Toulouse)

http://www.alternativelibertaire.org/?L ... gnement-Un
Avatar de l’utilisateur
Zoom
 
Messages: 580
Inscription: Ven 5 Nov 2010 17:48

Re: Billet d'actualité .........................................

Messagede Zoom le Mer 29 Avr 2015 02:22

La Poste
Un bilan social au service du capitalisme.

la Poste a présenté courant avril à son Conseil d'Administration, son bilan social pour l'année 2014. Premier constat : la direction de l’entreprise annonce 4 764 suppression d'emplois alors que SUD PTT en annonce 7 352… Nous sommes plutôt enclins à croire un syndicat de l'entreprise plutôt qu'une direction qui a une vieille tradition de manipulation des chiffres… Ces suppressions ne sont pas une innovation, elles s'inscrivent dans une politique de l'emploi qui ne fait que se dégrader (2 549 suppressions en 2012, puis 4 473 nouvelles suppressions en 2013). Aux destructions d'emplois, s'ajoutent les destructions d'infrastructures avec la suppression prévue de 7 000 bureaux de Poste sur tout le territoire et le transfert d'une partie de leurs activités dans les commerces dit «de proximité». Pendant ce temps, La Poste amuse la galerie en évoquant de fumeuses autant qu'hypothétiques futures “maisons de services publics” : incohérence stratégique ou simple attrape couillons pour mieux masquer son mépris des postier-es, des usager-es et de toute notion même de service public qui ne rimerait pas avec “réduction des coûts”.

L'excuse à cette politique à courte vue ? La baisse du trafic courrier, et les “sacrifices incontournables” imposés toujours aux mêmes, celles et ceux pour qui cette baisse se traduit quotidiennement par une augmentation de la charge d'un travail chaque jour un peu plus dégradé.

Cette baisse est surtout largement exagérée par l'entreprise que cela soit dans sa communication externe ou interne. Pour exemple, son Président, devant des député-plus béats que combatifs, a annoncé une baisse de 31% du volume du courrier, alors que l'ARCEP, le gendarme des activités postales n'en annonce qu'environ 20%… Ces trucages incessants ont un but politique, la baisse du trafic reste un argument répété à l'envie afin de plier les travailleur-ses postaux dans un fatalisme, leur faire croire que nous sommes toutes et tous entré-es dans une spirale infernale qui semble irréversible. Le trafic baisse mais la Banque Postale se porte bien, le trafic colis est au beau fixe avec l'e-commerce. Le masque de la baisse du trafic est vite retiré quand on regarde les chiffres de ses deux secteurs.

Une stratégie de l'emploi bien rodée

La poste a adopté des techniques de réduction du coût du travail, également appliquées dans nombre d'autres entreprises et secteurs professionnels.

La première, la plus évidente, consiste à bloquer les salaires, ce qui est le cas depuis plusieurs années malgré de menues primes et quelques rares accords ridicules. L'argument de la concurrence n'étant pas bien sérieux (même s'il fut tenté), reste opportunément celui de la “crise” et de la “dette” qui ne résiste pas bien longtemps non plus à un examen sérieux.

La seconde, est le gel des salaires. La rémunération connaît un arrêt depuis plusieurs années malgré de menues primes et malgré des accords ridicules. Les salaires sont en berne mais les actionnaires se gavent, l’État et la Caisses des Dépôts et Consignations se sont octroyés 170 millions d'euros en 2013 ce qui équivaudrait 700 euros annuels pour les postier-es qui, pour une grande partie, s'enfoncent jours après jours dans la précarité. Pour preuve, le nombre de demande d'aide auprès des assistantes sociales de l’entreprise.

La Poste n'est pas la seule entreprise dans cette attaque programmée des travailleur-ses, les mêmes annonces se font aussi à Air France, à la SNCF…

La Poste une entreprise capitaliste comme les autres …

La dernière (grosse) ficelle consiste à modifier le contenu même du travail, et par ce biais d'augmenter la part de travail non payé. La Poste, comme toute entreprise capitaliste qui se respecte, tire un grand avantage à augmenter ses gammes de produits à forte valeur ajoutée, générateurs d'une augmentation des profits.

Ainsi tout en réduisant sa masse salariale, La Poste développe une autre variable : le surtravail, soit la part de travail effectuée gratuitement par les postier-es mais désormais facturée à l'usager-client. En effet, consciente du lien de proximité et de confiance qui perdure, malgré la dégradation du service, entre la majeure partie de la population et les services postaux, La Poste tient à rentabiliser cette relation privilégiée et à la convertir en monnaie sonnante et trébuchante.

Les technocrates postaux, font preuve dans ce domaine d'une inventivité forcenée, mais d'une imagination d'enclume, en s'ingéniant à multiplier sa gamme de produits, services et gadgets à forte valeur ajoutée, que se soit dans les services bancaires, le courrier, le colis…

… qui n'en a cure du service public postal

Le service public dans ce cadre est, avec les salarié-es, le grand perdant des restructurations. Sur ces activités historiques (courrier-colis-services financiers) , elle essaye de réduire ce service public a sa portion congrue quand, par exemple, sous des prétextes écologiques, elle diminue la rapidité de la distribution. Les nouvelles activités sont, quant à elle, bien loin d'un service public postal comme ANIMALEO qui consiste pour des postier-es à promener des chiens!!! Pourtant, il pourrait exister un vrai service public postal à opposer à une direction qui cherche plus à faire des coups médiatiques. C’est avant tout à la population et aux salarié-es de décider de ce service public postal face à des élu-es, nationaux ou locaux, qui baissent les bras devant le rouleau compresseur de l'entreprise et d'un État qui ne s'en préoccupe pas.

Leur service public s'inscrit dans le principe même du capitalisme, et notre choix est d'affirmer et de soutenir une offensive profondément anticapitaliste et autogestionnaire contre la Poste des profiteur-ses. Notre tâche est de participer activement et d'animer avec d'autres les luttes menées et celles qui ne demandent qu'à éclore pour une véritable démocratie révolutionnaire des travailleur-ses.

AL Poste

http://franchisepostale.org/post/117503 ... apitalisme
Avatar de l’utilisateur
Zoom
 
Messages: 580
Inscription: Ven 5 Nov 2010 17:48

Re: Billet d'actualité .........................................

Messagede pit le Sam 1 Aoû 2015 16:29

Surveillance de tous les citoyens : le gouvernement a désormais carte blanche

Le Conseil constitutionnel a rendu, jeudi 23 juillet, une décision historique par son mépris des libertés individuelles, du respect de la vie privée et de la liberté d’expression. Les « sages » ont choisi de faire l’économie d’une analyse réelle de la proportionnalité des lois de surveillance et démontré ainsi leur volonté de ne pas enrayer le jeu politique, pour finalement endosser le rôle de chambre d’enregistrement.

Pourtant, le Conseil constitutionnel avait reçu de nombreuses contributions des organisations citoyennes, via la procédure de la porte étroite, appelant à une analyse en profondeur de la loi et une censure de nombreuses dispositions, à commencer par les trop nombreuses et trop larges finalités. Bien sûr, le Conseil constitutionnel donne les limites de chacune des finalités, en renvoyant aux différents articles des différents codes (pénal et de procédure pénale, de la défense et de la sécurité intérieure). Toutefois ces finalités restent si larges que toute « atteinte à l’ordre public », comme la participation à une manifestation, peut faire l’objet d’une technique de renseignement. Ainsi, il reviendra aux services de renseignement puis à la CNCTR de définir dans l’urgence ce qui entre dans le champ des finalités, sans aucun contrôle judiciaire.

Par ailleurs, la validation de la mise à l’écart du juge affaiblit profondément le principe de séparation des pouvoirs, qui constitue pourtant une garantie démocratique fondamentale. Le juge judiciaire, garant des libertés individuelles, est totalement écarté. Quant au Conseil d’Etat, il pourra en principe être saisi de plaintes par les citoyens, concernant des procédures qui leur sont inconnues, puisque secrètes par nature. C’est dire si l’on est loin d’un droit de recours effectif !

Sur les techniques de renseignement, le Conseil constitutionnel choisit la démonstration par la tautologie : pur écho au gouvernement, il affirme que « ces dispositions ne portent pas une atteinte manifestement disproportionnée au droit au respect de la vie privée ». Quant aux risques liés au fonctionnement des algorithmes et aux faux-positifs, il se garde bien d’en mesurer les effets.

Le Conseil constitutionnel ne s’inquiète pas davantage du secret professionnel des avocats et parlementaires ou du secret des sources des journalistes. Il ne craint pas d’écrire que la collecte des métadonnées, dès lors qu’il ne s’agit pas du contenu des correspondances, ne porte pas atteinte au droit au secret des correspondances et à la liberté d’expression. Ainsi, il fait fi de la quasi-impossibilité de déterminer, par avance, si les données interceptées relèvent d’échanges professionnels ou personnels.

Ce n’est pourtant pas faute d’arguments juridiques étayés, ni de décryptages techniques mis à sa disposition par de nombreux mémoires [ http://www.fdn.fr/pjlr/amicus1.pdf et http://www.ldh-france.org/wp-content/up ... nement.pdf ]. Pour n’avoir pas voulu voir la réalité concrète d’une terminologie nébuleuse – ce que sont, et ce que produisent un IMSI catcher ou une « boîte noire » – et pour n’avoir pas voulu la confronter, dans une analyse systématique, avec les articles de la Constitution qui consacrent pourtant la séparation des pouvoirs, le secret des correspondances et le droit au respect de la vie privée, le Conseil constitutionnel signe ici une double démission.

Ce ne sont finalement que les quelques dispositions qui crient à l’inconstitutionnalité – dont la surveillance internationale sans aucun contrôle de la CNCTR – ou qui heurtent des principes purement formels – une disposition budgétaire que l’on devra ranger dans la loi de finance plutôt que dans une loi ordinaire – qui ont retenu l’attention de la plus haute juridiction française. Le message est clair : le Conseil constitutionnel n’est pas un frein au « progrès décisif » (selon l’expression de Manuel Valls) que constitue la surveillance généralisée de la population.

L’Observatoire des libertés et du numérique condamne fortement cette dérive vers une société panoptique où tous les citoyens seront susceptibles d’être surveillés, et qui témoigne du naufrage d’un pouvoir aux abois prêt à bafouer les valeurs fondamentales de la République et œuvrant contre l’intérêt de tous en manipulant les peurs. Cette défaite doit résonner comme un appel pour tous les citoyens : mobilisons-nous toujours plus pour défendre nos libertés !

Signataires : Observatoire des libertés et du numérique (OLN) (Cecil, Creis-Terminal, LDH, La Quadrature du Net, Syndicat de la magistrature, Syndicat des avocats de France)

Paris, le 29 juillet 2015

http://www.ldh-france.org/surveillance- ... e-blanche/
"Tu peux voter, pétitionner, débattre à la télé, ou gamberger sans te bouger, mais...C’est dans la rue qu'çà s'passe"
Avatar de l’utilisateur
pit
 
Messages: 3975
Inscription: Lun 21 Déc 2009 16:33

Re: Billet d'actualité .........................................

Messagede Zoom le Jeu 22 Oct 2015 12:42

Tract d'AL

Image
Avatar de l’utilisateur
Zoom
 
Messages: 580
Inscription: Ven 5 Nov 2010 17:48

Re: Billet d'actualité .........................................

Messagede de passage le Mar 24 Nov 2015 21:12

NEOFASCISME GLISSEMENT PROGRESSIF VERS LA CATASTROPHE 

Est-il encore besoin d’analyser le lien qui existe entre crise économique et sociale et montée du fascisme ? Apparemment oui !... L’évolution des évènements politiques et leurs échéances à court terme sont, dans ce domaine, on ne peut plus inquiétantes. 

La montée du néofascisme,aujourd’hui,en France et de manière générale en Europe est un fait incontestable. Appelons-le néofascisme pour ne pas tomber dans l’erreur qui consisterait à plaquer sur la réalité contemporaine des schémas du siècle dernier. 

La suite ici http://fedetlib.overblog.com/2015/11/neofascisme.html
"Ne rien dire et surtout ne rien faire quand d'autres sont bâillonnés ou réduits au silence, c'est se faire complice de l'autoritarisme"
de passage
 
Messages: 738
Inscription: Dim 21 Sep 2008 21:26

Re: Billet d'actualité .........................................

Messagede Zoom le Dim 31 Jan 2016 18:20

Iran : Hassan Rohani, ami du business, ennemi de la liberté

L’heure de la « détente » est venue. A la faveur d’un accord sur le contrôle de son programme nucléaire, à la faveur aussi de l’« union sacrée »contre Daech, la République islamique d’Iran, longtemps tenue pour ennemie, est rentrée dans les bonnes grâces de l’Occident.

Le président iranien, Hassan Rohani, est aussitôt venu à Paris faire ses courses. Le gouvernement français et les businessmen ne s’effarouchent pas du sang qui coule des mains des tyrans. Quinze milliards d’euros de contrats ont déjà été formalisés pour la plus grande joie des actionnaires de Total, de Vinci, etc. Il ne reste plus qu’à boucler celui avec Airbus, qui portera sur près de 23 milliards d’euros...

Quant à la SNCF, son président, Guillaume Pepy, est fier d’annoncer que celle-ci va « apporter son soutien au projet de restructuration des chemins de fer iraniens ». Il annonce également avec fierté « le jumelage de gares françaises et iraniennes » [1]. Cheminot-es et usagers de la SNCF pourront-ils suivre en direct les pendaisons et les tortures ?

Rappelons que la théocratie iranienne, c’est plus de 10 pendaisons chaque semaine, dans un pays qui refuse de reconnaître les syndicats ouvriers, emprisonne et torture ses opposants, et réprime la gauche kurde [2] sur son sol de façon aussi impitoyable que le président turc Erdogan.

Acteur impérialiste au Moyen-Orient

Rappelons que l’Iran c’est aussi, comme la Russie, l’Arabie saoudite, le Qatar, la Turquie, les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne, une des puissances impérialistes qui interviennent le plus directement dans la guerre civile syrienne, avec des forces armées sur le terrain.

C’est notamment parce que Téhéran soutient à bout de bras le despote de Damas que la révolution populaire de 2011 a échoué à le faire chuter. Puis que, à la faveur des multiples interventions étrangères, elle a dégénéré en guerre civile, guerre de factions qui n’a hélas plus rien de révolutionnaire – hormis au Rojava.

Alternative libertaire soutient les organisations de la gauche iranienne en exil qui ont organisé, avec plusieurs syndicats français, des protestations lors de la visite à Paris du président iranien.

A lire, les informations qu’elles diffusent sur la réalité du régime iranien : http://www.iran-echo.com https://soliranparis.wordpress.com/

Alternative libertaire, le 30 janvier 2016


[1] « En Iran, on pend, on torture, on emprisonne… mais y a du fric ! », Le Rail déchaîné, 29 janvier 2016 http://leraildechaine.org/post/13822620 ... emprisonne

[2] En Iran, l’équivalent du PKK de Turquie et du PYD de Syrie est le Parti pour une vie livre au Kurdistan (PJAK), dont les militantes et les militants sont traqués par le régime des mollahs.

Avatar de l’utilisateur
Zoom
 
Messages: 580
Inscription: Ven 5 Nov 2010 17:48

Re: Billet d'actualité .........................................

Messagede Zoom le Jeu 25 Fév 2016 15:45

Police : des fiches de profilage ethnique dans les formations

Samedi 2 janvier paraissait sur Mediapart un article sur la formation policière publiant des fiches destinées aux policiers stagiaires en formation. Un condensé de racisme d’État décomplexé qui essentialise des populations et explique bien des choses sur les comportements des forces de répression dans les quartiers populaires.

Depuis des dizaines d’années que les contrôles au faciès sont dénoncés, les statistiques montrent qu’ils ne diminuent pas. Simple bon sens, diront certains notamment au sein de la police, la majorité des délinquants étant issus des minorités d’origine africaine, il est normal de les contrôler plus assidûment. Une population est donc ciblée comme délinquante en puissance, là est la racialisation : un ensemble d’individus est socialement constitué comme race, ce qui a pour principal effet de les criminaliser.

Voyons ce processus à l’œuvre au sein de la formation policière quand elle aborde le problème des « Normes socioculturelles des principales communautés étrangères vivant en France », titre d’une des fiches publiée par Mediapart. La journaliste du site d’information note un « objectif louable » malgré une approche « culturaliste » et quelques « stéréotypes non évités ». Voyons ce qu’il en est.

... http://alternativelibertaire.org/?Polic ... ialisation
Avatar de l’utilisateur
Zoom
 
Messages: 580
Inscription: Ven 5 Nov 2010 17:48

Re: Billet d'actualité .........................................

Messagede Zoom le Dim 6 Mar 2016 05:11

Nouvelle Convention Unedic : Non à la dégressivité des allocations

Voici le communiqué de la commission Précarité et solidarité directe de l’AL sur les projets de réforme de la Convention Unédic.

Le gouvernement de « gauche » et « socialiste » dirigé par Manuel Valls et François Hollande s’est lancé dans une offensive accélérée contre les droits des classes populaires dans leur ensemble. Ainsi, après avoir mis en place un état d’urgence liberticide, et muselé la contestation de la COP-21 par des mesures d’exceptions, le gouvernement est passé à la vitesse supérieure : d’un côté le scandaleux projet de loi attaquant le Code du travail va encore augmenter l’exploitation et la précarité(en poussant notamment vers le chômage les salarié-es qui refuseraient de travailler plus pour faire plaisir à leur patron), de l’autre, la nouvelle convention UNEDIC rogne encore davantage les droits des chômeurs et des chômeuses."

La nouvelle convention UNEDIC voudrait en effet tout simplement réintroduire la dégressivité des allocations chômage, c’est-à-dire, en gros, les faire baisser rapidement. Sans aucun ménagement, pour les chômeurs et les chômeuses indemnisé-es, cette mesure n’aura évidemment, comme effet que d’aggraver les conditions de vie des demandeurs et demandeuses d’emploi indemnisé-es sans pour autant les aider à retrouver un emploi. Tout précaire passé par Pôle Emploi sait bien que ces prétendues prestations ne servent en aucun cas à retrouver un emploi, mais seulement à imposer des mécanismes de contrôle la plus part du temps inefficaces, mais surtout pénibles et kafkaïens.

Ce sont aussi les intermittent-es déjà passé-es à la moulinette en 2014 qui sont encore une fois dans le collimateur du gouvernement, du Medef et de certains syndicats collabos.

Des arguments fallacieux

Pour changer, le gouvernement prétend que c’est à cause du déficit historique de l’UNEDIC que cette réforme serait nécessaire. Là encore, ce sont des mensonges cousus de fils blanc que même les très modérés « décodeurs » du site le Monde.fr mettent à jour aisément :

« Les derniers chiffres disponibles, datant de 2014, montrent que les contributions des affiliés à l’Unedic (soit plus de 16 millions d’actifs) atteignent 33,94 milliards d’euros, quand l’indemnisation a coûté, cette même année, 31,26 milliards d’euros. Soit un solde entre cotisations perçues et indemnités chômages versées positif de 2,68 milliards d’euros. [1] »

Cela veut dire que loin d’être déficitaire, l’UNEDIC est au contraire une des rares caisses d’indemnisation qui soit excédentaire. Le déficit est dû, à une ponction de 10 % faite par l’État sur ce budget pour financer le « Service public de l’emploi », notamment Pôle Emploi, et l’aide à la création d’entreprise, et dont on peut fort justement contester le caractère de « service public ».

Bref, là encore, c’est un déficit créé de toutes pièces, qui est le prétexte à une réforme qui étouffe nos droits et bénéficie au patronat…Alors qu’en réalité, c’est la précarité, sous le masque de la flexibilité, qui nous coûte le plus chère. Merci qui ? Merci les « socialistes »…

Une riposte globale

Cette mesure est en quelque sorte la sœur jumelle de la loi de casse du Code du travail. En plus d’attaquer les travailleurs et les travailleuses sur leur lieu de travail, on les attaque aussi sur leur lieu d’indemnisation. Face à cela, Il faut que notre opposition à ces deux mesures se rejoigne, afin de refuser que le patronat et leur personnel politique organisent tranquillement l’asphyxie de nos conditions de vie.

Cela implique de mobiliser les chômeuses et chômeurs et plus globalement l’ensemble des précaires. Cela passe évidemment par toutes les organisations de précaires et de demandeurs/demandeuses d’emploi, qui se revendiquent du combat et non du seul accompagnement. Mais cela passe aussi par une convergence avec les travailleurs et les travailleuses du service public de l’emploi, notamment de Pôle Emploi ou des CAF dont les conditions ne cessent aussi de se dégrader. Cela passe en plus par une nécessaire convergence avec les intermittent-es, parmi les précaires qui se mobilisent le plus.

Ceci dit, il ne faut pas oublier que cela ne pourra se faire que si nous mobilisons l’ensemble des précaires indemnisé-es par Pôle Emploi et dont les conditions de vie vont directement être touchées.

Enfin, cette lutte, si elle existe, ne doit et ne devra pas seulement défendre le statu quo mais bel et bien poser la question de la précarité dans son ensemble, de sa place dans le salariat, et aussi de la légitimité du capitalisme comme système économique…

Commission Précarité et solidarité directe

http://www.alternativelibertaire.org/?N ... edic-Non-a
Avatar de l’utilisateur
Zoom
 
Messages: 580
Inscription: Ven 5 Nov 2010 17:48

Re: Billet d'actualité .........................................

Messagede de passage le Sam 12 Mar 2016 13:28

RETOUR AU 19e SIECLE ?
La formule a de plus en plus de succès vu les performances politiques du gouvernement sur le plan social et les régressions sociales actuelles et à venir. Elle n’est cependant pas exagérée.Le monde actuel n’est plus celui du 19e siècle et en Histoire on ne revient pas en arrière, mais des similitudes existent ne serait-ce que parce que nous sommes toujours dans le même système économique avec les mêmes principes fondamentaux qui le régissent.
Lire la suite ici http://fedetlib.overblog.com/2016/03/re ... iecle.html
"Ne rien dire et surtout ne rien faire quand d'autres sont bâillonnés ou réduits au silence, c'est se faire complice de l'autoritarisme"
de passage
 
Messages: 738
Inscription: Dim 21 Sep 2008 21:26

Re: Billet d'actualité .........................................

Messagede Zoom le Mar 15 Mar 2016 18:16

Ryad-sur-Seine : la légion du (dés)honneur

« Présider la République, c’est ne pas inviter les dictateurs en grand appareil à Paris », disait François Hollande lors de sa campagne de 2012. Effectivement, ça ne semble guère suffisant, il faut également leur remettre des décorations !

C’est pour cela que, un mois après avoir accueilli celui qui est présenté à tort comme un modéré, le président iranien Hassan Rohani, Hollande remet — discrètement — la légion d’honneur au prince héritier d’Arabie Saoudite, Al Saoud (et vend quelques armes au passage, comme l’a précisé Médiapart).

Curieux, n’est-ce pas, lorsque l’on sait que l’Arabie Saoudite a des relations troubles avec les fondamentalistes religieux (Daech et Al Qaeda), que c’est un des pays où les femmes sont les plus maltraitées, où les exécutions et sentences moyen-âgeuses (Les dix ans de prison et 1.000 coups de fouet pour le blogueur Raif Badawi, ou encore la condamnation à la crucifixion avec exposition publique jusqu’au pourrissement de ses chairs d’Ali Mohammed al-Nimr, pour ne citer que ces deux-là...) sont légions.

Le régime criminel d’Arabie Saoudite, c’est aussi le traitement des travailleuses et travailleurs immigrés comme des esclaves, qu’il s’agisse des salariés du secteur pétrolier ou des employées de maison.

C’est également une puissance impérialiste du Moyen-Orient, qui a une responsabilité forte dans l’actuelle guerre au Yémen (où chiites et sunnites s’affrontent, soutenus d’un côté par l’Iran, de l’autre par l’Arabie), ainsi que dans la répression de la révolte populaire au Bahreïn. En tant que puissance impérialiste, elle a également une coresponsabilité dans les désastres en cours en Syrie et en Irak.

Hollande et Valls, à l’instar du capital français et international dont ils défendent servilement les intérêts, ne connaissent qu’une loi, celle du fric et des affaires et sont prêts pour cela à s’allier avec les dictatures les plus réactionnaires et les plus sanguinaires.

Ils sont les complices zélés de l’écrasement des droits des peuples, en même temps que des imposteurs quand ils prétendent faire la guerre en Afrique et au Moyen-Orient pour les défendre.

La lutte de classe est internationale, comme la lutte antiraciste et antipatriarcale. Elles nous donnent autant de raisons de nous révolter et d’en finir avec l’oppression.

Alternative libertaire, le 10 mars 2016

http://www.alternativelibertaire.org/?R ... ion-du-des
Avatar de l’utilisateur
Zoom
 
Messages: 580
Inscription: Ven 5 Nov 2010 17:48

Re: Billet d'actualité .........................................

Messagede Zoom le Dim 3 Avr 2016 04:57

Et maintenant, qu’Hollande recule sur la loi Travail !

Après des mois d’hésitations, d’autojustifications ridicules, sous la pression des manifestations contre l’état d’urgence, lâché par Les Républicains, lâché par une partie du PS, François Hollande vient de renoncer à convoquer le Congrès pour réviser la Constitution.

La constitutionnalisation de l’état d’urgence et la déchéance de nationalité pour les binationaux sont donc abandonnées, purement et simplement.

Une belle reculade qui fera bouillir de rage Manuel Valls, mais qui réjouira toutes et tous les antiracistes et les défenseurs des libertés publiques.

Avec cette volte-face, le chef de l’État espère sans doute se débarrasser d’une vilaine casserole en vue de l’élection présidentielle de l’an prochain.

Il y en a une autre dont il est urgent de se défaire : le projet de loi El Khomri !

Qu’il laisse tomber ce projet scélérat, sans imaginer pour autant que cela fera revenir, en 2017, son électorat écœuré. Hollande ne sauvera plus sa peau, il est trop tard ! Mais qu’il fasse au moins un beau geste en n’entraînant pas le Code du travail dans sa chute !

Alternative libertaire

http://www.alternativelibertaire.org/?E ... nde-recule
Avatar de l’utilisateur
Zoom
 
Messages: 580
Inscription: Ven 5 Nov 2010 17:48

Re: Billet d'actualité .........................................

Messagede Zoom le Jeu 7 Avr 2016 15:23

La crise de l’élevage, symptome d’un modèle agricole destructeur

Les mois passent et la crise de l’élevage perdure. Malgré les sommes importantes débloquées par l’État, les éleveuses et les éleveurs ne sont pas sortis de l’ornière.

Face à la crise de l’élevage qui n’en finit pas, le gouvernement a annoncé début mars des mesures : année blanche au niveau des cotisations sociales, effacement des dettes pour pouvoir investir encore et augmenter la productivité et la compétitivité… Mais ce ne sont que des mesures conjoncturelles, elles sont inefficaces face à une crise structurelle de surproduction, dont la source même est la disparition des outils de régulation à l’échelle européenne, les quotas entre autres.

La seule voie proposée est la fuite en avant vers l’industrialisation : augmenter les investissements, la taille des exploitations, la production. C’est le même petit refrain libéral que l’on entend depuis des mois. Un dirigeant européen se veut rassurant : « Le marché va finir par se réguler. » La régulation du marché signifie qu’un certain nombre de petites et moyennes exploitations vont faire faillite, et ainsi compenser l’augmentation de la production des plus grosses. C’est cela la réalité. La régulation par le marché est un désastre social, humain et économique. La main invisible fait le ménage dans nos campagnes

Les dernières négociations européennes « de crise » de la mi-mars n’ont pas remis en cause cette orientation. S’il peut y avoir quelques régulations temporaires, il n’y aura aucune mesure collective à l’échelle de l’Union européenne.

Colère paysanne

La contestation et les actions paysannes ont eu plus ou moins d’intensité ces derniers mois mais la colère reste la même. La FNSEA, le syndicat majoritaire qui organise la vindicte face à une situation dramatique, souffle le chaud et le froid. Une partie des revendications portées est populiste et floue, « trop de charges », « trop de normes ». On peut mettre des réalités bien différentes derrière ces mots d’ordres. En effet, certaines normes préservent l’agriculture fermière et paysanne, d’autres veulent imposer une vision industrielle.

Deux visions de l’agriculture s’affrontent donc dans leur mise en place. Or justement l’autre partie des revendications du syndicat de l’homme d’affaires Xavier Beulin va dans le sens d’une industrialisation croissante (investissements, automatisation des abattoirs…) qui ne fera qu’empirer la crise de l’élevage. D’une main la FNSEA attise la contestation, mais, de l’autre, elle en encadre les revendications à son profit.

La Confédération paysanne se bat en revanche pour rétablir des outils de régulation permettant de revenir à des prix décents. C’est la seule solution à court terme pour éviter la faillite à bon nombre de paysans et paysannes. Une revendication partagée par une grande partie des éleveurs et éleveuses concerné-e-s, mais que le syndicat paysan peine à faire aboutir. En cause, une difficulté à percer médiatiquement mais surtout une orientation et une stratégie syndicale pas assez offensives dans les régions les plus concernées par la crise.

Assumer la critique de l’industrialisation

On ne peut trouver de solutions pertinentes à cette crise qu’à travers une critique du modèle agricole qui a été mis en place. Depuis plusieurs dizaines d’années, la voie du « progrès » a dominé toute l’évolution de ­l’agriculture : agrandissement, investissement dans des outils et machines plus efficaces, sélection poussée sur le bétail pour augmenter la productivité... Cette idéologie unique s’impose dans tous les domaines, de la formation agricole au technicien qui vient conseiller sur l’exploitation, en passant par le comptable, le banquier, les voisins, la coopérative…

Quand tout le monde marche dans un sens, il est difficile de changer de chemin. C’est comme ça que plusieurs générations se sont trouvées enfermées dans un système très tourné vers l’exportation, qui voulait jouer sur les marchés internationaux. Des choix idéologiques mais aussi géopolitiques ont conduit à l’établissement de ce modèle. Un pays avec une agriculture très exportatrice a un poids important sur la scène internationale. Et un certain nombre de dirigeants agricoles ont contribué à la transformation des coopératives en multinationales agroalimentaires, qui mènent aujourd’hui des politiques contre les paysans.

L’addition est salée

Coincés dans ce modèle, ces derniers en paient aujourd’hui l’addition salée. Mais l’analyse du lien entre le modèle de production et la crise que l’on connaît n’est pas portée par tout le monde au sein de la Confédération paysanne. Dans certains départements, le syndicat a les moyens de mener une politique plus frontale, plus ambitieuse, mais il est nécessaire d’assumer cette cohérence politique.

Produire pour gagner des marchés à l’export implique un système industriel. Il faut faire de gros volumes à bas coûts. Entre les investissements monstrueux, la fluctuation des cours du marché et les coopératives qui compriment régulièrement les prix payés aux producteurs, les paysans et les paysannes rognent sur leurs revenus pour garder un semblant d’équilibre économique. Nous sommes donc dans une situation où les personnes censées nourrir la population travaillent en réalité pour nourrir les financiers et les spéculateurs, dont les profits sont liés aux transactions internationales sur les matières agricoles.

L’alimentation au cœur de la production agricole

Il y a donc une nécessité à remettre au centre du débat le sens de la production agricole. Cela peut paraître trivial mais il faut impérativement lui redonner un objectif alimentaire. Car si nous produisons pour nourrir la population, alors il faut que la production soit consommée localement. Elle n’a pas besoin de traverser la planète pour cela. Si nous travaillons pour nourrir la population, alors il faut produire des aliments de qualité et donc des paysannes et paysans nombreux sur des terres préservées. Si l’objectif premier de ­l’agriculture c’est l’alimentation, alors il faut changer de politique agricole !

Georges Claas (AL Var)

http://www.alternativelibertaire.org/?L ... symptome-d
Avatar de l’utilisateur
Zoom
 
Messages: 580
Inscription: Ven 5 Nov 2010 17:48

Re: Billet d'actualité .........................................

Messagede de passage le Mer 20 Avr 2016 18:21

L’ETAT S’EN FOUT !
L’affirmation est un peu lapidaire mais correspond, hélas, parfaitement à la situation actuelle. À nous tous, on nous a appris à l’École, dans les cours d’instruction civique et dans tous les discours politiques que l’on entend dans les médias, que l’Etat est le représentant de l’intérêt général, l’arbitre de la société civile, celui par qui la stabilité et le bien être collectif sont assurés. Dans la doxa républicaine, l’Etat tient une place de choix dans la mesure où il est censé incarner et défendre les valeurs de la République. Tout cela est absolument faux ! Nous en avons tous les jours la preuve aujourd’hui, Qu’est ce qui permet de l’affirmer ? A peu près tout ce qui se passe dans tous les domaines de l’activité économique et sociale !Liquidation des services publics (énergie, santé, hôpitaux, transport, école…).Liquidation petit à petit des acquis sociaux (retraites, législation du travail,…)Ouverture de tous les marchés (marché des biens et services entre autre celui du médicament, marchés financiers, marché de la force de travail,…) entraînant spéculation généralisée, raréfaction des biens et de l’emploi.Généralisation de la privatisation de toute activité économique et sociale dont le TAFTA doit être l’accomplissement final !Il est de toute évidence et de notoriété publique que des secteurs d’activités sont essentiels à la vie en société et ne sauraient être livrés aux appétits gloutons du secteur privé (santé, énergie, habitat,… en particulier)… Or tous ces secteurs sont privatisés ou en voie de l’être… aussi bien par la Droite que par la Gauche. Leprogramme économique et social du Conseil National de la Résistance  qui était fondé sur cette évidence est en passe de disparaître totalement.
La suite ici http://fedetlib.overblog.com/
"Ne rien dire et surtout ne rien faire quand d'autres sont bâillonnés ou réduits au silence, c'est se faire complice de l'autoritarisme"
de passage
 
Messages: 738
Inscription: Dim 21 Sep 2008 21:26

Re: Billet d'actualité .........................................

Messagede de passage le Dim 24 Avr 2016 16:40

Je suis contre la Violence


Serge Quadruppani contre la violence de l’Etat et du Capital...

Je suis contre la violence des bandes casquées qui jettent des projectiles détonants. Chaque jour qui passe, elles agressent, tabassent, blessent, parfois grièvement. En bandes de voyous très mobiles, s’infiltrant jusque chez les manifestants les plus paisibles, elles apportent dans les cortèges un niveau de brutalité jamais vu depuis des décennies. Ces actes sont d’autant plus dangereux qu’ils sont coordonnés avec des groupes beaucoup plus nombreux et militarisés, suréquipés et surarmés. 
La suite ici http://mars-infos.org/je-suis-contre-la-violence-1002
"Ne rien dire et surtout ne rien faire quand d'autres sont bâillonnés ou réduits au silence, c'est se faire complice de l'autoritarisme"
de passage
 
Messages: 738
Inscription: Dim 21 Sep 2008 21:26

Re: Billet d'actualité .........................................

Messagede Zoom le Lun 16 Mai 2016 18:42

Logement : Pas de trêve pour les victimes de la rue

La fin de la trêve hivernale 2015-2016 a donné lieu, comme toujours, à une vague d’expulsions, sans qu’aucune solution sérieuse ne soit envisagée. Au contraire, la situation s’aggrave, les besoins augmentent et les centres ferment, tandis que l’État assure gérer la misère avec humanité.

Pour les victimes de la rue, ni bruit d’explosion ni rafale de fusils : une chanson pour Noël et on repart pour une année de galères. Les attentats raflent des centaines de vie d’un côté pendant que de l’autre les inégalités tuent des milliers de personnes dans notre pays.

Qui sont ces victimes ? On parle couramment de publics SDF alors que professionnellement on distingue les personnes sans abri, les grands exclus et les réfugié-e-s pour tenter de saisir une réalité complexe. Plus de 3 700 personnes ont perdu la vie dans la rue depuis 2007 en France [1]. La trêve hivernale a pris fin il y a un mois, le 1er avril. Le dispositif de l’urgence sociale a déjà réorienté de nombreuses personnes hébergées : vers des logements autonomes, par l’insertion ou des solutions personnelles. Mais comme chaque année, d’autres retourneront à la rue, ou verront au mieux leur séjour prolongé sur de l’hébergement précaire. Les places se réduisent et une partie de l’opinion se soulage à l’idée que l’été est moins pire que l’hiver.

Dissimulation de la souffrance

De nombreuses personnes ne sollicitent plus les services d’accueil : la réponse est bien souvent négative, et le principe de « non remise à la rue » pendant l’hiver reste très théorique. Et à côté de cela ? Dans un contexte de pénurie généralisée, les baux de deux autres centres non hivernaux se sont soldés par un non-renouvellement. Soit plus de 150 personnes (beaucoup vivant depuis au moins un an et plus sur le site) à qui l’on annonce une réorientation dans la mesure du possible.

Pendant ce temps, les expulsions des squats, des campements, des centres d’accueil pour les demandeurs d’asile, des hôtels comme des logements particuliers, reprennent de plus belle. Ce fut le cas des campements de La Chapelle et d’Austerlitz. L’État disait agir par « humanisme » face caméra ou sur Twitter, alors qu’en coulisse, il dispersait des personnes dans toute l’Île-de-France, sur des lieux précaires, réquisitionnés du jour au lendemain au détriment des autres usagers du 115, et sans soutien alimentaire. On dissimule ainsi la souffrance de ces victimes jusqu’à l’hiver prochain – quand on ne la fait pas taire à coups de tonfa comme c’est arrivé cette année aux migrants et migrantes installé-e-s sur l’esplanade de la halle Pajol à Paris. Qu’attendre de 2016 ? Le nombre de décisions d’expulsion progresse depuis des années. Les expulsions avec intervention de « la force publique » s’élèvent maintenant à plus de 10 000 par an comme l’indiquent la Fondation Abbé Pierre ou le DAL [2]. Au Samu social de Paris, les chiffres des nouveaux appelants fluctuaient entre 900 et 1 500 personnes par mois, atteignant parfois 2 000 en 2015. 2016 ne sera guère différente des années précédentes, à moins qu’un rapport de forces ne soit porté par la base en rompant avec l’atomisation des travailleuses et travailleurs du social.

Jacques (AL 92)


[1] Données du Collectifs des morts de la rue.

[2] « Allo Prévention Expulsion », http://www.fondation-abbe-pierre.fr ; et « Octobre 2015, les expulsions s’accélèrent »

http://www.alternativelibertaire.org/?L ... e-pour-les
Avatar de l’utilisateur
Zoom
 
Messages: 580
Inscription: Ven 5 Nov 2010 17:48

PrécédentSuivante

Retourner vers Actualités

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 1 invité