Léo a écrit:Outre l'aspect liberticide que je ne vais pas développer ici évidemment, il y a aussi le fait que cela présente un cout énorme, et pour pratiquement pas de résultats,
Les services n'ont pas les moyens de visionner chaque image, trop énorme en temps et en argent que ça demande. Peut être que la visée est juste de déplacer un certain nombre de problèmes du centre ville à la périphérie des villes, je ne sais pas.
lounablue a écrit:Bizarrement pour ce genre de projets, on trouve de l'argent...
vidéosurveillance ? Non merci !
réunion le dimanche 1er mars à 15h, au “Moulin à café”
Le 20 octobre dernier, le Préfet de police présentait au Conseil de Paris son “plan de vidéoprotection pour Paris” dans lequel il prévoit l’implantation de 1226 caméras de vidéosurveillance dans la capitale (mise en service envisagée fin 2010). Une majorité d’élus a reçu favorablement cette proposition et a implicitement approuvé le déploiement du plan.
Pourtant, la vidéosurveillance n’a pas fait la démonstration de son efficacité dans les domaines de la “sécurisation contre la délinquance” et de la “prévention du risque terroriste”. De plus, en dépit de l’annonce de la mise en œuvre d’un partenariat public-privé, ce seront des fonds publics qui financeront ce coûteux projet (de 45 à 60 millions d’€ estimés uniquement pour l’installation des dispositifs). Avec l’installation de ces caméras, il y a enfin à craindre un processus qui généralise la suspicion, nous habitue à la présence d’une technologie de surveillance et qui favorise une forme de tri social.
Et le débat public sur le bien-fondé de la vidéosurveillance ? Il n’aura pas lieu, ou plutôt le processus de “concertation” sera extrêmement limité : il sera uniquement demandé aux conseils de quartier parisiens de se prononcer sur les emplacements de caméras proposés par la préfecture de police.
L’association Urbanisme & démocratie organise une discussion sur le projet parisien de vidéosurveillance le dimanche 1er mars à 15h, au café associatif “le Moulin à café” (9, place de la Garenne - Paris 14 - M°Pernety), avec la participation d’un membre du collectif Souriez vous êtes filmés.
Tract (.pdf)
"La lutte contre l'idéologie dominante commence dans le métro"
Depuis quelques semaines, la régie publicitaire de la RATP a installé dans les couloirs du métro parisien des publicités interactives également appelées « numéri-flash » sur écrans ACL (Affichages à Cristaux Liquides) intégrant le système bluetooth et des caméras « capteurs de visages ».
Ces panneaux publicitaires nouvelle génération ne constituent pas seulement une augmentation de la pression publicitaire sur les voyageurs. Le système bluetooth dont ils disposent leur permet d'envoyer des messages sur les téléphones des passants. La RATP se veut rassurante et affirme que seuls les volontaires, qui colleront leur téléphone portable sur ces écrans pourront recevoir les publicités....
Ils disposent également d'un système de capteurs qui jauge l'intérêt des passants, le temps passé devant la publicité, la partie de l'écran la plus regardée... Les passants sont ainsi observés, avec possibilité de décortiquer leur comportement face à la pub tout en identifiant leur âge approximatif et leur sexe. Avec ce système, les usagers du métro deviennent à leur insu les otages d'un testing marketing permanent !
Il n'y aurait que 4 panneaux installés pour l'instant et il ne s'agirait que d'une expérimentation. Et pourtant, nous savons que d'ores et déjà plus de 1200 écrans ACL devraient être installés avant la fin 2009 dans le réseau francilien (Métro et gares SNCF)!
Les élu-e-s communistes et du Parti de gauche ont présenté un vœu lors de la séance du Conseil de Paris du 9 mars, demandant au Maire de Paris d'intervenir auprès du Président de la RATP pour que soit suspendue l'installation de ces dispositifs de publicité interactive. Les verts ont présenté un vœu équivalent. Mais l'exécutif (ndlr : le groupe socialiste) a préféré demander un bilan de l'expérimentation et les garanties apportées au respect des libertés publiques, et l'intégration d'une information citoyenne et culturelle et une information relative à la mobilité des voyageurs...
Le testing marketing et les spots imposés par bluetooth sur nos portables seraient-il plus acceptable si les panneaux intégraient d'autres types d'informations ? Non bien évidemment. Et nous ne pensons pas qu'il faille se résigner et considérer ces évolutions comme incontournable, au nom du progrès technologique qu'elles utilisent. « L'intégration de nouvelles technologies dans ces dispositifs pose de sérieux problèmes de liberté et de santé publiques : vidéosurveillance, étude des passants à des fins publicitaires, électro-pollution par transmission Bluetooth... », dénoncent les associations anti pubs.
5 associations (Résistance à l'agression publicitaire, Souriez vous etes filmés, Big Brother awards, Robin des toits et le Publiphobe) viennent d'assigner la RATP et sa régie publicitaire Métrobus (filiale de Publicis et JC Decaux) devant le juge des référés du Tribunal de grande instance de Paris. La 1ère audience aura lieu le 1er avril à 9 heures, devant la chambre des référés du Tribunal de grande instance de Paris, 4 bd du Palais, Métro Cité.
Aubenas entre dans l’âge du contrôle total
La ville d’Aubenas en Ardèche vient de s’équiper d’un réseau de caméras de surveillance. Ce fait représente un événement majeur de l’histoire moderne du Sud-Ardèche. La plus grande ville du Bas-Vivarais entre de plain pied dans l’âge du contrôle total. Elle risque bien d’être suivie par d’autres.
Voici un enregistrement de la radio Fréquence 7 d’Aubenas du 20 février 2009 sur les caméras de surveillance à Aubenas. Il nous semble bien rendre l’émotion qui nous étreint à l’idée d’être regardé par des machines en permanence quand nous nous promenons dans notre ville.
Cette ville, nous la côtoyons depuis notre enfance. Nous y avons flâné, flirté, ri, pleuré. C’est notre ville. Que les institutions se permettent une fois de plus de rentrer dans notre vie est insupportable, qu’elles se permettent une fois de plus d’occuper la rue comme si elle était leur est inadmissible.
Les institutions n’ont pas fait Aubenas, elles n’ont aucune légitimité. Elles ne tiennent les rennes de cette ville que par la vilénie et la violence du pouvoir central qui a confisqué dès la fin du Moyen Âge, c’est-à-dire récemment, la capacité collective de décision au profit d’une oligarchie [1] locale sur laquelle il s’est toujours appuyé pour nous traiter en bétail.
Cette histoire de la confiscation de la démocratie communale par le pouvoir central est désormais oubliée de la plupart d’entre nous. Mais pas de tous ! [2] Certains connaissent cette histoire et ceci rend d’autant plus insupportable la décision de la commune d’Aubenas de filmer la population.
Exigeons le retrait de ces caméras ! Soyons entêtés, mettons-nous y pour des années, ne relâchons la pression qu’une fois les caméras retirées !
Enregistrement de la radio Fréquence 7 d’Aubenas du 20 février 2009 sur les caméras de surveillance à Aubenas
http://anarsonore.free.fr/IMG/mp3/frequ ... 2-2009.mp3
Notes
[1] Une oligarchie est le régime politique dans lequel une minorité domine la majorité et dans lequel la population vote pour des représentants. Cf. ARISTOTE, Les politiques, IV, 9, 1294b4. Voir aussi Alexis de Toqueville, L’ancien régime et la révolution, Paris, Flammarion, 1988, p.140 : "Au XVIIIe siècle le gouvernement municipal des villes avait donc dégénéré partout en une petite oligarchie. Quelques familles y conduisaient toutes les affaires dans des vues particulières, loin de l’œil du public et sans être responsables envers lui […]." Rien à voir avec la situation actuelle, n’est-ce pas ?…
[2] Pour ceux qui veulent retrouver la mémoire, lire : Alexis de Toqueville, L’ancien régime et la révolution. Pour ceux qui s’y collent, ne ratez pas les notes de Toqueville, particulièrement importantes.
http://anarsonore.free.fr/spip.php?article354
indymedia grenoble a écrit:
Le stade, la TAG, la police, des caméras et des libertés qui s’envolent...
Souvenez-vous ! C’était il y a un peu plus d’un an. Le controversé Stade des Alpes ouvrait ses portes au public. La presse locale et nationale couvrait ce non-événement en reprenant en chœur les refrains sur la modernité technologique de ce très coûteux équipement public. Très vite, l’attention des médias est attirée par la dimension « sécurité » du « stade le plus moderne de France ». Grenews, TéléGrenoble et Le Daubé notamment découvraient avec un intérêt non dissimulé l’impressionnant dispositif de sécurité du stade, doté de 82 caméras filmant l’intérieur et les abords du stade. En matière de vidéosurveillance, la Metro, fière de son « écrin de verre et d’acier », n’a pas lésiné sur les moyens pour faire du Stade des Alpes « le bâtiment public le plus équipé de l’agglo » (Grenews, n°31, octobre 2008). Et Grenews de poursuivre, « le stade est aussi le [bâtiment public] qui filme la voie publique avec le plus d’enthousiasme. D’autres le font de manière très limitée, circonscrite aux parvis, trottoirs immédiats ». On ne sait pas ce que vient faire le terme « enthousiasme » dans tout cela, mais on saisit bien de quoi il en retourne pour les libertés publiques. Après avoir ravagé une partie du Parc Mistral, le Stade promettait son lot de nuisances. Et parmi elles, on trouve donc la surveillance et le flicage de l’espace public. Qu’on se le dise : tous nos faits et gestes aux alentours du stade sont potentiellement enregistrés, à notre insu, par des caméras qui fonctionnent en permanence et pas seulement, comme on aurait pu le croire, les jours de match (tous les 15 jours). Sortez vos plans de Grenoble ! Le Parc Mistral, l’Hôtel de ville, le boulevard Jean Pain, le moindre mètre carré entre les deux arrêts de trams (Chavant et Flandrin-Valmy) pourtant distant de plus d’un kilomètre sont sous l’œil des caméras. Tout le secteur est quadrillé par plus de trente caméras dont on ignore les angles de vue et les usages qui peuvent en être fait…
Enfin pas complètement. On se doute que les images de ces caméras peuvent être utilisées pour la recherche de preuves judiciaires. Le 23 février au matin, les valideurs de billets des arrêts de tram sont recouverts d’autocollants et d‘affiches sur lesquels on lit : « Valideur hors service, transports gratuits », avec le logo de la TAG. Une blague de grande ampleur plutôt bien réussie pour lancer le débat sur la gratuité des transports et les grands projets de l’agglo en matière de déplacement (Rocade nord, etc). Mais une blague pas tout à fait au goût de la TAG qui fait savoir dans un communiqué qu’elle porte plainte pour « acte de vandalisme sur le réseau » accompagné « d’une utilisation frauduleuse de la marque Tag et des logotypes des collectivités locales ». Pas très fair play la TAG qui ne laisse rien passer et qui dépose systématiquement plainte. Une nouvelle plainte, donc. La justice est saisie et les auteurs de cette action ludico-politique sont en cours d’identification. Ben oui, les caméras du stade ont filmé la scène et les images sont à disposition de la police pour être analysées. Des caméras existent, or la police enquête, donc la police récupère les images. C’est imparable. Mais ce qui est un peu plus troublant c’est les dessous de la collaboration Stade-TAG-Police. Il se trouve en effet que la personne en charge de la sécurité et de l’accès au Stade des alpes est un ancien flic, payé à moitié par la Métro et à moitié par le SMTC, c’est à dire la TAG. En théorie, la TAG n’a rien à voir avec le Stade d’agglo. En pratique, les intérêts convergent. La Métro fait sa sauce comme elle l’entend et l’on est face à une confusion majeure des rôles sous fond de lutte contre l’insécurité.
La machine à surveiller et à punir est bien huilée. Les acteurs de la répression travaillent main dans la main pour plus d’efficacité. C’est le cas depuis la mise en place des Contrats Locaux de Sécurité (CLS) qui ont formalisé la relation entre notamment mairies, police et SEMITAG. Et depuis, cette dernière use et abuse du visionnage vidéo. Les véhicules sont aujourd’hui équipés de caméras (6-8 par tram, 3-4 par bus) et les abribus le seront bientôt. Ancien flic passé par les RG, Alain Aichoun, responsable à la TAG du service « Prévention-sécurité-contrôle », a la main sur parc impressionnant de caméras. En moyenne, la TAG procède à 80 visionnages vidéo chaque mois (agression, incivilités, blabla), dans le cadre d’enquêtes internes mais aussi d’enquêtes de justice en collaboration avec la police. Et il ne fait pas de doute que la TAG s’emploie à aider la police au fichage des grenoblois.es. Les caméras des trams enregistrent précisément ce qui se passe à l’extérieur. Lorsqu’un incident survient sur un véhicule, comme cette vitre pétée lors de la manifestation du 16 mai au soir après l’investiture de Sarkozy, les images sont saisies et, comme on s’en doute, elles viendront alimenter le fichier policier des contestataires.
La banalisation du recours à la vidéosurveillance fait froid dans le dos. D’aucuns se posent la question de l’encadrement juridique de telles pratiques, d’autres celle de la proportionnalité des moyens par rapport aux fins. Une chose est sûre : que l’identification de l’auteur d’un tag sur une banquette ou d’un autocollant sur un valideur fasse l’objet d’une telle débauche de moyens, cela relève du délire total. Dans une société de contrôle, il n’y a pas vraiment de limites aux violations en règle de la vie privée. Les abords d’un stade, les arrêts de tram, les bus, ces espaces qui ne sont ni privés ni publics sont désormais sous haute surveillance. Et quand il s’agit d’élargir le champ du contrôle à de nouveaux territoires, l’ingéniosité des autorités n’a pas de bornes. La montée de sa modeste équipe de foot en Ligue 1 a offert à Grenoble, une des villes jusque-là les moins équipée en caméra, des arguments sur mesure pour étoffer son dispositif de vidéosurveillance. Les caméras ont fleuri entre la gare et le stade. Et bien oui, il faut bien avoir un œil sur les hordes de supporters fanatisés du PSG et de Lyon qui viennent ravager le centre ville. Les commerçants ne demandaient pas tant de sollicitude.
Il faudrait être naïfs-ves pour ne pas voir dans la vidéosurveillance un outil de plus au service d’un projet politique global. Tout doit être sous contrôle. Contrôle des espaces, contrôle des flux, contrôle des populations. Et les autorités caressent le doux rêve de voir le jour ou aucune infraction ne restera impunie. Les insoumis.es et les contestataires de tout poil n’ont qu’à bien se tenir. Portée en justice, l’affaire du canular autour des « transports gratuits » illustre bien le fait qu’on ne lésine plus sur les moyens pour criminaliser celles et ceux qui n’acceptent pas la société telle qu’elle est et qui aspirent à de profonds changements.
Actualités de la modernisation
06/04/2009 Expérimentation
Porter plainte en ligne
Le ministère de l’Intérieur expérimente depuis quelques mois un dispositif de préplaintes en ligne. Un service qui vise à améliorer la qualité de l’accueil des victimes. Reportage à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) dans l’un des commissariats choisis pour le test.
Relever les premiers éléments constitutifs de l’infraction, préparer un rendez-vous au commissariat ou à la gendarmerie, éviter les attentes inutiles et réduire le nombre de déplacements pour les victimes… Tels sont les principaux objectifs du dispositif de préplainte en ligne en test aujourd’hui dans deux départements : la Charente-Maritime et les Yvelines. Concrètement, une personne victime d’une dégradation de véhicule, d’un vol dans un véhicule ou d’un vol d’accessoires sur véhicule peut, depuis n’importe quel ordinateur, en France ou à l’étranger, se connecter sur le site www.pre-plainte-en-ligne.gouv.fr et signaler le délit.
Après avoir décliné son identité, ses coordonnées, indiqué toutes les données relatives au véhicule, le lieu et la date des faits, la nature des objets dégradés (vitres, phares, pneus…), la victime peut prendre rendez-vous pour venir signer sa plainte dans le commissariat ou la brigade de gendarmerie de son choix. "Car ce n’est qu’à partir du moment où la plainte est signée de manière manuscrite qu’elle acquiert une portée juridique", souligne le commissaire divisionnaire Jean-Michel Fouchou-Lapeyrade, chef du district de Saint-Germain-en-Laye.
Incriminations ciblées
Une fois la prédéclaration enregistrée sous un numéro précis, la victime reçoit un accusé de réception via sa messagerie électronique et, dans les 24 heures, une proposition de rendez-vous avec un enquêteur par mail ou par téléphone. Celui-ci lui précise quels objets ou documents apporter. Entretemps, la prédéclaration a été automatiquement transformée, par un logiciel spécial, en procès-verbal. Le rendez-vous avec l’enquêteur est aussi l’occasion de relire, modifier ou compléter cette prédéclaration et de réaliser des photos en cas de dégradations du véhicule. "Pour un traitement plus rapide, il est préférable que les victimes cochent la commune où se sont produits les faits", ajoute le commissaire.
Attention, ce dépôt de préplainte ne concerne qu’une série d’incriminations bien ciblées : les seules atteintes aux biens dont l’auteur est inconnu. Avec ce système, "nous voulons éviter des délations organisées et les mauvaises plaisanteries. Cependant, bien que l’auteur soit inconnu, rien n’empêche la victime d’écrire, dans sa télédéclaration, les soupçons qu’elle nourrit contre tel ou tel", précise Jean-Michel Fouchou-Lapeyrade. Le dispositif n’est toutefois pas destiné aux situations d’urgence pour lesquelles le "17" ou le "112" restent indispensables.
Service en quasi continu
Dans les Yvelines, pas moins de 19 commissariats et 24 gendarmeries participent à l’expérimentation. À l’intérieur des services, chaque préplainte est traitée par le ou les correspondants d’aide aux victimes. Le service fonctionne en quasi continu. "Nous consultons notre ordinateur très régulièrement, plusieurs fois par heure", explique Najah Lahssini, gardienne de la paix, référente locale d’aide aux victimes et chargée du traitement des prédéclarations. Comme deux autres de ses collègues, la jeune femme a reçu une formation spécifique, mais tous les agents assermentés sont aptes à utiliser le système, y compris le commissaire divisionnaire. Le week-end et les jours fériés, toutes les préplaintes sont regroupées au centre d’information de la direction départementale de la sécurité publique.
Toutes les déclarations en ligne sont prises en compte. "Nous ne pouvons pas nous permettre d’en écarter une au motif qu’elle serait a priori douteuse. Il est d’ailleurs difficile, voire impossible, d’évaluer le caractère douteux d’une préplainte, expose Najah Lahssini. Si les personnes se déplacent, c’est que l’infraction a été commise. Si elles ne viennent pas, c’est que l’infraction n’était pas réelle 1", dit-elle, soulignant avoir surtout reçu des préplaintes pour dégradation de véhicules. Le dispositif n’a cependant pas modifié la charge de travail.
Dédramatiser
Quoiqu’il advienne, la préplainte disparaît automatiquement du site trente jours après son dépôt en ligne. Le système a reçu l’agrément de la Cnil. Quant aux éventuels risques de "doublons" – une personne qui dépose plainte à la fois en ligne et physiquement –, ils sont vite évacués, toutes les informations étant recoupées. De l’avis des fonctionnaires de police, les victimes sont satisfaites du nouveau procédé. "Cela leur évite de patienter inutilement. Grâce aux renseignements apportés, le dossier est vite bouclé et les personnes ne sont pas obligées de revenir", atteste le commissaire Fouchou-Lapeyrade.
"La prédéclaration permet aussi de dédramatiser et de prendre du recul", poursuit-il. Une enquête formelle de satisfaction auprès des victimes est en cours et une autre, informelle, concerne les policiers chargés des préplaintes. Un premier bilan sera tiré au mois d’avril, puis un second à l’automne 2009, avant une éventuelle généralisation à tout le territoire. "Avec ce système, nous devrions réduire le chiffre noir de la délinquance 2", espère le commissaire Fouchou-Lapeyrade.
Christophe Soulard-Coutand
Ce qu’ils en pensent…
Henri Martini, de l’Unsa-Police, est réservé sur le dispositif. S’il juge l’expérimentation intéressante, il regrette que tous les publics, en particulier les foyers modestes et les personnes âgées, ne puissent pas y accéder. "Surtout, nous ne pourrons jamais connaître le taux de « déchets » entre le nombre de préplaintes déposées et le nombre de plaintes réellement signées." Une autre menace pèse selon lui sur ce dispositif : "Nous craignons, compte tenu des éléments recueillis au préalable, que l’audition de la victime soit bâclée."
Alain Mikowski, avocat, estime que "ce dispositif peut être intéressant s’il permet de réduire l’attente dans les commissariats et s’il évite de se déplacer plusieurs fois". Il émet cependant des réserves sur le nombre encore important de personnes dépourvues d’accès à Internet, sur le risque de délation qui existe quand la victime remplit le champ ouvert du formulaire, ainsi que l’augmentation sinon l’explosion du nombre de préplaintes et par conséquent de plaintes. Il s’inquiète aussi d’une éventuelle surcharge de travail incluant des plaintes "fantaisistes".
Blandine Jullian, présidente de l’Association nationale des victimes de l’insécurité, craint que les préplaintes ne soient un "gadget pour calmer les victimes". Certes, elle juge "rassurant que les concepteurs aient limité le dispositif aux plaintes pratiques", mais elle rappelle que "la victime a besoin d’une présence pour la rassurer et pas d’être seule derrière son ordinateur". Elle conclut : "Et encore faut-il que la justice suive son cours !"
Élargir le champ d’application du système ?
Si elle constitue l’un des moyens de lutter contre la délinquance de masse, la préplainte peut-elle être étendue à d’autres infractions ou incriminations ? Il faudra voir au cas par cas. Une agression pour coups et blessures entraînant une incapacité temporaire de travail (ITT) de moins de huit jours relève de la contravention. Elle n’entre pas dans le champ d’application de la télédéclaration. La même agression entraînant plus de huit jours d’ITT relève du délit et peut entrer dans le champ de la préplainte. Mais alors, "cette agression relève d’un caractère d’urgence et les pouvoirs de police en flagrant délit sont plus importants. La victime a donc tout intérêt à privilégier le 17 ou le 112", constate le commissaire Jean-Michel Fouchou-Lapeyrade.
1 Le dépôt d’une fausse plainte peut aboutir à une dénonciation calomnieuse qui, elle-même, est passible de cinq ans de prison et de 45 000 euros d’amende (art. 226-10 du code pénal).
2 Le "chiffre noir" indique la marge entre la délinquance réelle et la délinquance connue.
RAPPEL DES RESERVISTES DE LA POLICE NATIONALE AVANT LE 30 JUIN 2009 !!!
Le 27/03/2009
UNE INFORMATION CAPITALE
tous les policiers à la retraîte, de moins de 60 ans, ont reçu l’ordre de se faire recenser avant le 20 mars 2009 et de réintégrer leurs postes avant le 20 juin 2009.
Comme par-hasard, cet échéancier coïncide entre le g20 et la réintégration de la France au sein du commandement de l’otan.
Au même moment, "le monde diplomatique" publie un article au titre symptomatique : " comment les armées se préparent au combat urbain". L’auteur, mr Leymarie évoque "les manoeuvres de l’armée française dans des villes françaises, notamment Sedan ou Fréjus, en 2008, dans le cadre de la préparation de la Force de réaction rapide de l’Otan pour "sécuriser" et évacuer des populations , face à une menace de groupes paramilitaires ou terroristes".
A titre informatif, la France dans le cadre de sa réintégration au sein du commandement de l’otan, récupère 2 centres de commandement majeurs dont celui basé à Lisbonne qui se trouve justement être celui de la force de réaction rapide de l’alliance atlantique !
L’article 5 de la loi n° 2003-239 du 18 mars 2003 pour la sécurité intérieure ainsi que l’article 9 du décrêt n° 2003-1395 du 31 décembre 2003 ont fixé les modalités de la mise en oeuvre de la réserve civile de la police nationale , les réservistes, dans le cadre de leurs obligations statutaires de disponibilité, ne peuvent faire l’objet d’un rappel au service qu’en cas de menaces ou de troubles graves à l’ordre public. Il s’agit donc d’une mesure exceptionnelle prise après arrêté ministériel !
Bref, en rapprochant ces informations, il est clair que les autorités publiques savent à coup sûr qu’un évènement se produira d’ici à quelques mois, justifiant l’usage de la force.
Cette force devra être employée contre les populations civiles, car selon nicolas Sarkozy, cf. extrait de son discours du 16 janvier 2009 à l’Elysée : " les forces au service du changement sont considérablement plus fortes que les conservatismes et les immobilismes...on ira ensemble vers ce nouvel ordre mondial. Et personne, je dis bien personne, ne pourra s’y opposer".
Voici donc ci dessous la confirmation de cette information par le ministère de l’Intérieur français en date du 24 mars 2009. A noter, qu’initialement, cette information relative aux réservistes, m’a été, en date du 15 mars 2009, transmise par une source confidentielle !
Bonjour,
En application des textes réglementaires, un plan de rappel de la réserve statutaire de la police nationale a été défini dans la perspective de répondre aux rappels individuels ou collectifs du ministre chargé de l’intérieur en cas de menace ou de troubles graves à l’ordre public. Il prévoit notamment que les services d’emploi prennent contact avec les réservistes statutaires afin que chacun d’entre eux connaisse son poste d’affectation. Pour le 30 juin, l’ensemble des réservistes statutaires devront être affectés de manière opérationnelle.
Cordialement.
Mission nationale pour la réserve civile (MINATREC)
Cellule de communication
Place Beauvau
75800 Paris Cedex 08
DERNIERE MINUTE : Ce communiqué qui m’a été transmis par le ministère de l’Intérieur français vient ce 27/03/2009 d’être relayé sur le blog, http://schlomoh.blog.lemonde.fr
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