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Messagede fu hsang le Sam 23 Oct 2010 14:34

bon je le mets la en section internationale

de askatasuna , tiré d une liste

QUINZE JEUNES ARRETES CETTE NUIT ET AUJOURD'HUI EN HEGO EUSKAL HERRIA POUR
LEUR APPARTENANCE AU MOUVEMENT POLITIQUE SEGI

Rassemblement à 19h devant le consulat espagnol de Bayonne

La police espagnole a mené une nouvelle rafle qui a commencé à 2h du matin
cette nuit et qui s'est étendue aux quatre provinces d'Hego Euskal Herria
(Pays Basque sud) ainsi qu'à la Catalogne. Les dernières arrestations ont
eu lieu ces dernières minutes. 15 jeunes ont été arrêtés pour l'instant,
accusés d'appartenir au mouvement indépendantiste SEGI. Les mandats
d'arrêt concerneraient 22 personnes.

Des dizaines d'endroits (domiciles, locaux, bars, gaztetxe...) ont été ou
sont en cours de perquisition. Dans de nombreux villages, la police a
réagi violemment aux rassemblements spontanés de soutien aux jeunes et
déjà plusieurs personnes ont été blessées.

Nous rappelons que 49 plaintes pour tortures et agressions sexuelles
pendant la mise au secret ont déjà été déposées par des citoyens basques
contre les différents corps de police espagnole depuis le début de l'année
2010. Des plaintes avaient été déposées et d'atroces témoignages avaient
également été publiés lors de la rafle précédente contre SEGI en novembre
2009 (36 jeunes arrêtés). Par ailleurs, le juge Grande-Marlaska qui a
ordonné cette nouvelle rafle est spécialement connu pour fermer les yeux
sur cette pratique barbare.

Nous sommes très inquiets pour le sort réservé à ces jeunes et exprimons
tout notre soutien à leurs proches.

Nous dénonçons l'Etat espagnol qui malgré toutes les dénonciations et
préconisations des organisations internationales de défense des droits de
l'Homme continue de refuser d'appliquer certaines mesures qui
empêcheraient la pratique de la torture et l'impunité de ses auteurs (fin
de la mise au secret, enregistrement vidéo des interrogatoires, présence
d'un avocat de confiance...). La torture reste aujourd'hui encore
systématique contre les militants basques.

Nous dénonçons également l'Etat français qui non seulement maintient le
silence sur cette pratique mais qui y contribue, par exemple en livrant
par dizaines des militants basques aux autorités espagnoles par le biais
du mandat d'arrêt européen, prétextant ainsi « qu'entre pays démocratiques
» on n'a pas besoin d'examiner le fond des dossiers. Or, les mandats
d'arrêt européens sont majoritairement basés sur des déclarations
arrachées sous la torture. Autre exemple, certains militants basques ont
été condamnés dans des tribunaux français sur de telles déclarations.
Enfin, est-il besoin de rappeler que l'Etat français fait tout ce qu'il
peut pour cacher ce qui est arrivé à Jon Anza, mort le 11 mai 2009, entre
sa disparition le 18 avril 2009 et son admission à l'hôpital le 29 avril
2009 alors que nous savons qu'il a été enlevé et torturé?

Enfin nous constatons une fois de plus que l'Etat espagnol continue de
répondre aux pas politiques qui sont faits actuellement vers un processus
de résolution démocratique par une répression brutale, la torture et la
prison encore et toujours. Nous lançons à nouveau un appel à tous les
citoyens et aux acteurs politiques et sociaux: ils sont prêts à tout,
juste pour empêcher une solution démocratique. Jusqu'où les
laisserons-nous aller?

Nous appelons à participer aux rassemblements de soutien qui auront lieu
dans les heures et jours qui viennent, parmi lesquels celui que SEGI
organise aujourd'hui vendredi 22 octobre à 19h devant le Consulat
d'Espagne de Bayonne.

Euskal Herria, le 22 octobre 2010
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Re: eskual herria

Messagede wayra warmi le Dim 24 Oct 2010 11:42

Bah y a des membres de Segi d'Iparralde qui sont en prison aussi ... il me semble qu'une certaine prison toute neuve, qui avait provoqué certains évènements à son ouverture il y a à peine plus d'un an, en a certains ...
Bohh après faut reconnaitre que c'est pas la discrétion qui va les perdre ... cette organisation est quand même inscrite sur une liste européenne d'orgas "terroriste" ... et malgré ça ils passent publiquement des films avec des membres d'ETA cagoulés en train de mitrailler des voitures, ou bien ils crient pendant les concerts "Gora ETA" ...
Je serai curieuse de connaitre l'avis sur Segi qu'ont les membres du groupe ZEP .. ils ont joué pour eux la semaine dernière :roll:
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Re: eskual herria

Messagede fu hsang le Dim 24 Oct 2010 15:04


apres je sais plus a qui a fait un appel a l ETA pour qu elle depose les armes
silence radio je crois ^^

mais bon si l etat espagnol repond comme ça , ça va pas arranger les choses ^^
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Re: eskual herria

Messagede wayra warmi le Mer 27 Oct 2010 17:20

fu hsang a écrit:mais bon si l etat espagnol repond comme ça , ça va pas arranger les choses ^^

Ben clairement si ETA est encore debout de nos jours c'est grâce à l'état espagnol ... quand la ertzaintza arrête les gamins qui sont dans la Kalle Borroka et les torture bien comme il faut pendant qu'ils sont en incommunicacion c'est pas pour apaiser le conflit ... au contraire, à leurs sortie ces gamins ont envie de se faire le salop qui les a torturé, et c'est comme ça qu'ils rentrent dans la clandestinité, qu'ils apprennent à fabriquer des beaux joujoux qui explosent et à manipuler de beaux flingues ... Et quelque part ça arrange bien les gouvernement espagnol d'avoir ces gars ...
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Messagede wayra warmi le Mar 16 Nov 2010 11:59

Ce matin au tribunal de Pau y a le procès de la militante de Batasuna, Aurore Martin.
Porte parole de Batasuna, elle avait été emmenée à Pau par les gendarmes de Donibane-Garazi, après s’être présentée à une convocation à la gendarmerie le 9 novembre dernier. Une trentaine de personnes étaient venues l’accompagner. Elle avait comparu devant le Procureur qui avait ordonné son incarcération à la prison de Seysses.
Elle est sous le coup d'un mandat d'arrêt européen du juge Baltazar Garzón pour son appartenance à Batasuna, organisation politique illégalisée depuis quelques temps par l'état espagnol, mais pas par l'état français. Elle est restée en détention jusqu'à aujourd'hui, le temps que la justice examine la validité du mandat d'arrêt.
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Messagede wayra warmi le Lun 22 Nov 2010 23:19

Demain matin y a la suite du procès d'Aurore Martin au tribunal de Pau.
Et l'après-midi, toujours à Pau y a le procès de Jean-Michel Aiçaguer, membre du syndicat ELB, pour refus de prélèvement d'ADN.

Et sinon y a 3 jeunes qui ont été interpelés ce matin à leur domicile en Basse Navarre et ils sont interrogés à la gendarmerie de Pau .. ils vont y passer au moins la nuit, si ce n'est plus.
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Messagede wayra warmi le Mer 24 Nov 2010 10:45

Les suites des affaires en cours :

alors pour Aurore Martin le Mandat d'Arrêt Européen a été accepté par la cour de Pau, qui avait reconnu que la justice espagnole viole sans arrêt les droits de l'homme, tortures, arrestations politiques etc ... :roll:
Aurore va donc se pourvoir en cassation, la décision devrait être connue dans 1 mois et demi. Elle reste libre sous contrôle judiciaire en attendant.
À ce sujet :
http://www.lejpb.com/paperezkoa/20101124/233957/fr/La-cour-dappel-Pau-ouvre-porte-a-lextradition-dAurore-Martin
et :
Le JPB- Tribune Libre

Ne laissons pas la porte s'entrouvrir : stop aux mandats d'arrêt européens !

Klara Rouget / Membre de la gauche abertzale

Jugeant la procédure d'extradition trop contraignante, les Etats français et espagnol usent et abusent de l'outil qu'ils se sont créés sur mesure : le mandat d'arrêt européen. Sur la base de la confiance mutuelle entre les Etats, des dizaines de militants basques sont concernés, chaque année, par ces procédures, prisonniers politiques ou militants actifs.

Aujourd'hui c'est Aurore Martin, militante bien connue de la gauche abertzale qui est touchée pour la deuxième fois par un mandat d'arrêt européen.

Ce n'est pas la première tentative de mandat d'arrêt européen contre des militants exerçant leur travail politique en Lapurdi, Baxe Nafarroa ou Xiberua.

Mais cela serait une première si ce dernier était accepté, un grave précédent qui pourrait faire craindre une suite bien noire pour les nombreux militants d'Ipar Euskal Herri inquiétés par la justice espagnole en raison de leur activité politique.

La France, quant à elle, tire son épingle du jeu, ces procédures lui permettent de ne pas se mouiller, de continuer à dire que le conflit basque est seulement un problème espagnol.

Elle espère se débarrasser des militants gênants tout en se lavant les mains. Sans prendre de mesure, nous allons vers une illégalisation de fait de tous partis ou organisations politiques agissant activement pour aboutir à une résolution politique du conflit en Pays Basque.

La France, contrairement à ce qu'elle veut laisser croire, n'est pas un simple collaborateur, elle est un véritable acteur du conflit, de la répression menée en Pays Basque.

Notre activité politique, en général, est directement visée alors que, au Sud comme au Nord, la gauche abertzale se situe à un cap particulier de son existence, quand elle est en passe d'effectuer un pas qualitatif. Malgré la répression, la gauche abertzale a conservé une place centrale dans le panorama politique.

A l'aube de nouvelles perspectives, d'une amorce de processus démocratique, le chemin entrepris par les Etats français et espagnol est celui de la répression de toute activité politique.

Nous ne devons et ne pouvons pas laisser faire.

Nous devons nous mobiliser pour dire non à ce mandat d'arrêt européen et empêcher d'entrouvrir la porte.



Quant aux 3 jeunes basques arrêtés : hier soir ils étaient encore interrogés à la gendarmerie de Pau. Le matin les gendarmes ont refusé que le père de l'un des trois viennent le voir.
Le mardi soir à 18:30 une quarantaine de personnes se sont rassemblées, en solidarité avec Julien, William et Jordi, gardés à vue depuis lundi matin 6h à la gendarmerie de Pau.
Les forces de l'ordre n'ont pas hésité à user de la force pour déloger les manifestants.
Bombes et grenades lacrymogènes ont été copieusement envoyées sur la foule.
Des insultes et gestes outrageants ont été proféré aux manifestants.
Au moment du départ, les policiers ont chargé en direction des derniers restants, dans le but apparent d'arrêter des manifestants .
Pour un complément d'info sur l'affaire des 3 jeunes :
http://www.lejpb.com/paperezkoa/20101123/233768/fr/Trois-jeunes-arretes-a-lheure-du-laitier-Basse-Navarre
[EDIT : les jeunes ont été relâché mardi dans la soirée]

Et au tribunal de Pau hier, en soutient à Jean-Michel Aiçaguer qui refuse un prélèvement d'ADN, il y avait beaucoup de monde, notamment un syndicaliste corse et un syndicaliste guadeloupéen, qui ont vécu ou vivent les même déboires avec la justice. La décisions du tribunal sera rendu le 3 février 2011.

Et puis une autre affaire sera jugée la semaine prochaine, le 2 décembre, le procès en appel de trois militants du mouvement des jeunes indépendantistes Segi. Le 11 novembre 2009, ils ont dérobé un drapeau français et des oriflammes installés sur le monument aux morts d'Ustaritz, pour la célébration de l'armistice de la Grande guerre. Pour ces faits, ils ont été condamnés à de la prison avec sursis et des peines d'amende.
Les prévenus et leurs soutiens revendiquent « un acte politique contre l'État français » et considèrent les poursuites à leur encontre comme la manifestation d'une « répression ».
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Re: Euskal Herria

Messagede wayra warmi le Lun 29 Nov 2010 00:55

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Re: Euskal Herria

Messagede wayra warmi le Jeu 2 Déc 2010 18:04

Le procès en appel de 3 jeunes qui avaient enlevé les drapeaux sur le monument aux morts le 11 novembre 2009 à Ustaritz avait lieu aujourd'hui ... La cour rendra sa décision le 3 février, le même jour que pour Jean-Michel Aiçaguer.
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Re: Euskal Herria

Messagede fu hsang le Mar 21 Déc 2010 12:20

lettre de aurore martin en franççais et en basque

Le coup de massue est tombé!

Me voilà amenée à vous écrire une lettre d’un genre particulier.

Je m’adresse à vous tous aujourd’hui pour vous exprimer toute mon
indignation, mon inquiétude, ma peur, mais aussi toute ma détermination et
ma volonté de me battre.

Il est l’heure de défendre nos droits civils et politiques avec force, ce
précédent ne laisse rien présager de bon.

L’inacceptable est-il acceptable ? Bien sûr que non ! Cependant
l’histoire du Pays Basque nous a souvent démontré que l’inacceptable était
possible : les extraditions, les multiples mandats d’arrêt européens
délivrés à des dizaines de militants politiques (Segi, Askatasuna,
Udalbiltza...), l’existence des législations et tribunaux d’exceptions à
Paris et Madrid, la pratique de la torture dans les commissariats et
casernes espagnoles, les partis politiques interdits, deux quotidiens
fermés et ses journalistes torturés et incarcérés, les arrestations
massives, la disparition et la mort de Jon Anza... Tout cela existe, cette
répression est normalisée, c’est le lot quotidien du Pays Basque, des
Basques. Cela est possible car les principales formations politiques en
France et en Espagne, avec la complicité de leurs relais locaux, le
permettent, le défendent et pour certains le laissent faire par leur
silence coupable. Il est temps de prendre vos responsabilités !

Je n’ai pas été surprise par le verdict de la Cour de cassation. Nous le
savions depuis longtemps, dans les affaires basques, les justices
espagnole et française sont là pour appliquer des décisions politiques.
Depuis mon incarcération à Seysse, les dés étaient jetés, le reste n’était
que de la mise en scène, une belle mascarade. Tout cela pour arriver à
leur fin, l’illégalisation de fait de Batasuna par l’Etat français, de
toute la gauche abertzale, et plus s’ils le jugent nécessaire. Une
illégalisation sournoise menée main dans la main avec l’Espagne.

Une preuve de plus que l’Etat français est un acteur majeur et direct du
conflit politique basque. En acceptant ce MAE, Paris ne fait que renforcer
ses choix politiques : la répression et la négation du Pays Basque ; une
négation qui est à l’origine de ce conflit. Il n’y aura pas de solution
juste donc définitive tant que la France ne reconnaîtra pas l’existence
politique du Pays Basque Nord.

Ce nouveau saut répressif a lieu au moment où la gauche abertzale
multiplie ses efforts en faveur d’un processus démocratique de résolution
de ce conflit. Mon Mandat d'Arrêt Européen et le maintien dans
l’illégalité de la gauche abertzale sont des obstacles à sa mise en place.
Tous les acteurs du conflit doivent pouvoir participer à ce processus en
toute normalité ; dans ce sens, la gauche abertzale doit être légalisée
sur l’ensemble du Pays Basque et toutes les poursuites judiciaires à son
encontre stoppées.

Malgré cette répression, ces provocations, Batasuna réaffirme son
engagement en faveur de ce processus démocratique. Dans ce sens, nous
mettrons tout en œuvre pour qu’il puisse aller jusqu’à son terme.

Je n’ai pas l’intention de me soumettre aux autorités espagnoles, ni de
faciliter à la France l’exécution de mon mandat d'arrêt européen. Depuis
quelques jours, ma vie a quelque peu changé. En effet, mon activité
politique est interdite en France, en Espagne et en Pays Basque. Je n’ai
pas d’autre choix que de me cacher pour pouvoir continuer mon activité
politique au sein de Batasuna. J’ai donc décidé d’arrêter mon contrôle
judiciaire et de ne plus me montrer publiquement. Je suis en Pays Basque,
parmi vous, grâce à vous, grâce aux nombreux amis et soutiens qui m’ont
accueillie et ouvert leurs portes. En Pays Basque, il y a une valeur qu’on
ne nous enlèvera jamais, c’est celle de la solidarité.

Merci à tous, proches, amis, militants, élus... pour tout le travail
accompli. Sans vous tous, cela ne serait pas possible. Continuons ce
travail, rassemblons-nous, créons entre tous un rempart contre la
répression, créons les conditions de la résolution de ce conflit, créons
les conditions de la reconnaissance politique du Pays Basque Nord.

Pour terminer cette lettre je vous demande d’avoir une pensée pour les
militants incarcérés ou réfugiés, et leurs familles, qui, comme moi, vont
passer les fêtes de fin d’année loin de leurs proches.

Merci.

---
Kolpea erori da!

Hemen nauzue, gutun « berezi » hau idatzi beharrean.

Zuei zuzentzen natzaizue gaur, nere atsekabea, nere kezka, nere beldurra,
bainan ere borrokarako dudan determinazioa eta borondatea adierazteko.

Gure eskubide zibil eta politikoak indar guziz defendatzeko ordua iritsi
da, aurrekari honek ez dakar deus onik.

Onartezina, onargarri ote da? Noski ezetz! Baina Euskal Herriko historiak
maiz erakutsi digu onartezina gerta zitekeela : estradizioak, hamarnaka
euskal militante politikoren kontra galdeginak izan diren euroaginduak
(Segi, Askatasuna, Udalbiltza…), legedi eta auzitegi berezien izaera
Parise eta Madrilen, torturaren erabilpena espainiar komisaldegietan,
alderdi politikoen debekatzea, bi egunkariren hestea eta bertako
kazetariak torturatu eta presondegiratzea, atxiloketa masiboak, Jon
Anzaren desagerpena eta heriotza... Guzti hori eguneroko ogia da,
errepresioa normalizatua da, Euskal Herriak eta euskaldunek egunero bizi
ditugun egoerak dira. Hau posible egiten da, Espainia eta Frantziako
alderdi politiko nagusiek, lekuan lekuko konplizeekin, baimentzen
dutelako, defendatzen dutelako eta horietarik batzuen kasuan,
isiltasunaren aitzakipean egiterat uzten dutelako. Zuen ardurak hartzeko
ordua da !

Kasazio gorteak eman duen emaitzak ez nau harritu. Aspalditik genekien,
euskal aferetan, espainiar eta frantziar justizien papera erabaki
politikoak aplikatzea dela. Seysses-en presondegiratu nindutenetik jokoa
Egina zen, beste guzia itsura hutsa zen, maskarada polit bat. Guzi hori
beren helburuetara heltzeko, Batasuna eta ezker abertzale osoa behin
betiko debekatzea, eta gehiago, hala iduritzen bazaie. Legez kanporatze
iluna, eskuz eskuz Espainiarekin daramatena.

Beste behin ere, argi gelditzen da estatu frantsesa euskal gatazkaren
parte hartzaile zuzena dela. Euroagindu hau onartuz, Parisek bere hautu
politikoak berretsi besterik ez ditu egiten : errepresioa eta Euskal
Herriaren ukapena ; gatazkaren oinarrian den ukazioa. Ez da aterabide
justurik izanen Frantziak ipar Euskal Herriaren izaera onartzen ez duen
bitartean.

Pausu errepresibo hau, ezker abertzalea gatazkaren konpontzeko prozesu
demokratiko baten aldeko urratsak ematen ari denean gertatzen da. Nere
kontrako euroagindua eta ezker abertzalea ilegalizaturik mantentzea
oztopoak besterik ez dira bide hortarako. Gatazkaren aktore guziek parte
hartu behar lukete prozesuan normaltasun osoz, eta zentzu hortan, ezker
abertzalea legeztatua izan behar litzateke Euskal Herri osoan eta honen
kontrako prozedura guziak bertan behera utziak.

Errepresioa eta probokazio hauek direnak izanik ere, prozesu
demokratikoaren aldeko engaiamendua berresten du Batasunak. Eta ahal dugun
guzia aginen dugu hori bururaino joan dadin.

Ez dut nere burua espainiar agintarien esku uzteko asmorik, ez eta
Frantziari euroaginduaren aplikapena erresteko ere. Azken egunetan, nere
biziak aldaketa zonbait izan ditu. Preseski, nere ekimen politikoa
debekatua da Frantzian, Espainian eta Euskal Herrian. Ez dut gordetzea
beste hauturik, Batasunaren baitan dudan ekimen politikoa segitu ahal
izateko. Kontrol judiziala bertan behera uztea erabaki dut beraz eta nere
burua ez gehiago publikoki erakustea. Euskal Herrian naiz, zuen artean,
zuei esker eta atea ideki didaten hainbat eta hainbat lagun eta
sustengatzaileri esker. Euskal Herrian bada sekulan kenduko ez diguten
balore bat : elkartasuna.

Milesker deneri, hurbilekoak, lagunak, militanteak, hautetsiak… egin
duzuen lanagatik. Zuek gabe, guzti hau ez zitekeen posible izanen. Segi
dezagun lanean, elkar gaitezen, errepresioaren kontrako harresia eraik
dezagun denen artean, gatazka konpontzeko baldintzak eraik ditzagun, ipar
Euskal Herriaren ezagutza politikorako baldintzak sor ditzagun.

Gutuna bukatzeko, militante presondegiratu edo iheslarientzat gogoeta bat
izan dezazuen eskatzen dizuet, bai eta beren familientzat ere, urte
ondarreko besta hauek, beren hurbilekoengandik urrun pasako bait dituzte.

Milesker.

Aurore Martin, le 20 décembre 2010
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Re: Euskal Herria

Messagede fu hsang le Jeu 23 Déc 2010 12:39

soutien a aurore martin

askatasuna.eh@free.fr
www.askatu.org


LE SOUTIEN À AURORE MARTIN NE CESSE DE S'AMPLIFIER

Des rassemblements ont à nouveau eu lieu ces dernières heures. Ainsi, hier
soir mardi 120 personnes ont assisté à la soirée débat organisée devant la
mairie de Donibane Garazi (Saint-Jean-Pied-de-Port). Aujourd'hui, 100
personnes se sont réunies à midi et 150 ce soir, toujours à Donibane
Garazi. 80 autres se sont rassemblées cet après-midi à Bayonne et ont
manifesté jusqu'à la sous-préfecture, qu'elles n'ont pas pu atteindre en
raison d'un déploiement policier totalement disproportionné, comme
d'habitude.

De nombreux autres rendez-vous sont prévus pour les jours qui viennent. On
peut les consulter à l'adresse suivante: auroremartin.overblog.com.

Euskal Herria, le 22 décembre 2010
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Messagede vroum le Jeu 23 Déc 2010 13:30

Ni État, ni ETA

in Le Monde libertaire n°1617 (16-22 décembre 2010)

http://www.monde-libertaire.fr/antifascisme/item/14085

Aujourd’hui encore, la répression des États-nations envers les minorités nationales ne perd rien de sa férocité.

Celle qui s’abat sur des militantes et militants de l’ETA, tant en France qu’en Espagne, reste dans cette tradition où tous les coups sont permis. Si, heureusement, les commandos de la mort semblent avoir été mis en veilleuse, tortures et dénis de justice sont toujours de mise.

Il est impératif pour les libertaires de rester sans cesse vigilant pour dénoncer cette répression. C’est ce que le Monde libertaire est en train de faire, en rendant compte des procès qui se tiennent actuellement en France.

Cependant, cela ne signifie en aucun cas que les victimes de cette répression puissent gagner automatiquement notre sympathie, notamment lorsqu’il s’agit de ce nationalisme guerrier qu’est l’ETA.

Nous devons d’autant plus nous en garder, que l’ETA s’est bâtie toute une mythologie et bénéficie encore de l’aura quelle a pu acquérir dans le combat contre le franquisme. Il est donc indispensable de connaître un tant soit peu l’histoire du nationalisme basque et de l’ETA.

Celle-ci naît sous le franquisme (1959) de la fusion des jeunesses du Parti national basque et d’un groupe étudiant de l’université de Bilbao (Ekin).

Image

On trouve étroitement imbriqués dans la genèse de l’ETA des origines nationalistes et religieuses, et un marxisme-léninisme mixant toutes ses tendances (stalinienne, trotskiste, mao). Le principal inspirateur de l’idéologie de l’ETA est l’écrivain et politicien basque Fédérico Krutwig qui théorisa à propos du rapport du nationalisme ethnique basque et du marxisme-léninisme. Il s’inspira aussi des doctrines et stratégies des luttes armées des années 1960-1970 : Algérie, FLN ; Palestine, OLP ; Cuba et guérillas d’Amérique latine ; Irlande, IRA.

Pour bien apprécier ce qu’est l’ETA, il faut aussi, et même surtout, connaître les particularités du nationalisme basque. La principale caractéristique de ce nationalisme repose sur une interprétation purement ethnique de la nation basque. Le concept d’Euskadi n’est pas fondé sur une nation au sens culturel, géographique ou historique, mais avant tout sur la conception d’une population biologiquement pure.

Sabino Arana Goiri (1865-1903) parlait de « limpieza de sangre » : pureté ou propreté du sang.

Engracio de Aranzadi, autre idéologue nationaliste écrivait dans les années 1930 : « Si le peuple basque est bon, ce n’est pas grâce à ses intuitions, mais à l’intégrité de son esprit racial. »

Sabino Arana Goiri a été le fondateur du Parti national basque. Il a créé : le concept d’Euzkadi : « un peuple, une nation » ; l’hymne national basque : Euzko Abendaren Ereserkia qui signifie « Hymne de la race basque » (l’ETA a adopté pour hymne, Eusko Gudariak, l’hymne de l’armée basque). Il a aussi créé l’Ikurrina (le drapeau basque), symbole d’un Pays basque unifié indépendant, qu’il justifiait par le concept de « race basque qui ne ressemble en rien à l’espagnole ou à la française, toutes deux d’origine latine ».

Ce concept, aujourd’hui scientifiquement intenable, a été mis de côté, mais il revient sournoisement dans les déclamations nationalistes : « Basque, Basque tout court, ni Espagnol, ni Français. »

On le voit, le nationalisme basque, dont l’ETA est l’héritière, nous amène bien loin des droits légitimes des peuples.

Dans leur construction mythique, les membres de l’ETA se présentent souvent comme les enfants de Guernica. Pourtant, si le 26 avril 1937, la légion Condor a dévasté Gernika, ce n’est pas parce que c’était une ville basque, mais parce que cette ville basque était dans le camp républicain contre le camp… nationaliste (espagnol celui-là).

C’est vrai, l’ETA s’est distinguée sous Franco en éliminant des policiers tortionnaires et en débarrassant l’Espagne du dauphin du Caudillo : Carrero Blanco.

Mais il faut aussi savoir que si cette lutte légitime a fait à l’époque 43 tués, les rackets, enlèvements, extorsions, attentats et assassinats qui continuent depuis la fin du franquisme ont fait plusieurs centaines de victimes, dont une bonne part de civils et même de membres de l’ETA abattus pour avoir voulu abandonner la lutte armée.

Alors, des militantes et militants nationalistes peuvent toujours se gargariser de romantisme révolutionnaire et tenter de nous faire croire que « le drapeau, c’est provisoire, comme les frontières », mais nous savons bien que pour faire rentrer la réalité dans le mythe, il n’y a que la mystification.

Jean, groupe Gard-Vaucluse de la Fédération anarchiste


un compte-rendu du procès des basques de l'ETA : « Nous sommes fils et filles de Guernica ! » : cour d’assises antiterroriste de Paris

http://www.monde-libertaire.fr/anticarceral/item/14010-lnous-sommes-fils-et-filles-de-guernica-r-cour-dassises-antiterroriste-de-paris
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Re: Euskal Herria

Messagede fu hsang le Jeu 23 Déc 2010 14:38

sur la politique de l ennemi interieur en euskal herria

Retour(s) à la « guerre sale » ?

15/05/2010 à 13h01 - mis à jour le 15/05/2010 à 13h17 | 1922 vues | 0 réactions

L’expression « guerre sale » est trompeuse parce qu’elle laisse entendre qu’il existerait des guerres propres. Or, ce qu’on désigne généralement par ce terme, ce sont des techniques de guerre dans la population, de guerre contre le peuple, de guerre intérieure. L’armée française est mondialement connue pour son excellence dans ce domaine depuis qu’elle a expérimenté la doctrine de la guerre contre-révolutionnaire en Indochine, au Maroc et en Algérie dans les années 1950.

Il s’agit d’un système de techniques cherchant (en vain, l’histoire l’a montré à plusieurs reprises) à contrôler totalement la population en la soumettant par la peur, en lui désignant massivement des ennemis intérieurs à isoler et purger, en employant la manipulation, la provocation, le fichage et la surveillance, le quadrillage et l’internement, la criminalisation et la coercition. Il s’exprime généralement par une militarisation du contrôle et la prolifération industrielle contre la population colonisée d’agressions, de tortures, d’assassinats et de disparitions.

Naissance du système sécuritaire

Ce système est aussi appelé contre-insurrection, la police française se l’est approprié dès les années 1950, en tentant de l’appliquer au contrôle des communistes et des colonisés. A partir de 1968, l’État français comme nombre des États ayant adopté ces techniques dans leurs armées a commencé à transformer ce répertoire pour tenter de l’employer pour le contrôle social de la population en général et des classes populaires en particulier. C’est l’un des actes de naissance du système sécuritaire.

Depuis, ces pratiques se développent et se transforment là où l’État perçoit qu’il ne dispose plus du monopole de la violence légitime. Dans les quartiers populaires, contre les mouvements révolutionnaires et les résistances sociales, contre les peuples en lutte pour leur autodétermination, ces méthodes s’appliquent de manières différentes mais un schéma persiste : immuniser la population contre la subversion, faire participer la population à son propre contrôle, écraser toute forme d’insoumission.

On retrouve nombre de ces éléments dans les dernières opérations politico-policières contre des militants basques depuis un an : la disparition de Jon Anza, les rafles du 27 et 29 juin 2009 puis celles de la fin mars 2010 contre des militants de SEGI et de la gauche abertzale, des tortures et des menaces de torture à l’encontre de personnes interpellées au cours de ces rafles, des interrogatoires violents (avec menaces, mensonges et pressions), des incarcérations sous mandat anti-terroriste pour empêcher toute défense, des mises sous contrôle judiciaire pour briser la vie sociale, un matraquage médiatique de figures du « terroriste nationaliste ».

La fabrication de l’ennemi intérieur

Dans le cas des « Irlandais de Vincennes » en 1983, des « islamistes de Folembray » en 1994, des « anarcho-autonomes de Tarnac » en 2008 ou des « terroristes basques » cette année, on assiste à un même type de montage médiatico-policier : la construction médiatique et politique d’une « menace terroriste cachée dans la population » puis un « coup », en l’occurrence une rafle médiatisée où le pouvoir se présente comme un sauveur.

Dans de nombreux quartiers populaires encore, la police pratique une forme de « guerre larvée »(1) qui se manifeste par une surveillance et une répression permanente, des pressions, intimidations et provocations quotidiennes et des assassinats (dix en moyenne chaque année). Cette année, de Villiers-le-Bel à Tremblay en France, des stratégies d’occupation du territoire et de quadrillage militaro-policier ont fait face à des révoltes populaires. Là aussi, les médias dominants jouent un rôle fondamental pour présenter les principales victimes de la domination capitaliste comme les responsables du racisme, de la violence policière et de la misère.

Ce système de contention est couplé à une industrie de l’incarcération. L’arsenal juridique de la sécurité intérieure brise les vies de familles entières et remplit les prisons de pauvres issus de la colonisation. Les quartiers populaires comme les territoires colonisés servent en quelque sorte de réserves de chasse, de vitrines et de laboratoires. Dans la ZUP de Bayonne comme à l’encontre des jeunes de SEGI, le pouvoir se dévoile sur le mode de la guerre dans le peuple.

Le renouveau de la répression au Pays Basque rappelle la campagne d’extermination menée au début des années 1980 par les GAL (groupes para-policiers espagnols) et la complicité de l’État français parce qu’il en dérive. Ce sont les techniques de contre-insurrection employées contre ETA qui alimentent désormais le modèle d’encadrement politique du peuple basque.

Là comme ailleurs, lorsque le système sécuritaire fait face à des oppositions, des pratiques d’entraide et d’autonomie, il redéploie le répertoire de la contre-insurrection. Les différentes formes de la férocité policière dérivent bien d’un même système de domination. Celui-ci tient en divisant les forces qui lui résistent.

La violence policière dans les quartiers assure l’encadrement et la séparation des surexploités et des sur-opprimés issus de la colonisation, celle que la police applique contre « l’ultra-gauche » et les « terroristes nationalistes » permet de tenir en joug les classes populaires et petites-bourgeoises « blanches ». Mais comprenons bien qu’un même système d’exploitation et d’oppression produit et entretient ce régime de violence, car aujourd’hui comme hier, la solidarité entre les oppriméEs détermine leurs libérations respectives.

Mathieu Rigouste

Docteur en socio-histoire, chercheur à l’université Paris 8 Saint-Denis, il est également l’auteur de L’ennemi intérieur. La généalogie coloniale et militaire de l’ordre sécuritaire dans la France contemporaine, La Découverte, 2009.

(1) Entretien réalisé par l’auteur avec l’amiral Bernard Norlain, directeur de l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale en 2007.



la solidarité c est pas tiré sur des militants quand ils sont a terre !!
Ceux qui contrôlent leur désir, c'est que leur désir est assez faible pour être contrôlé ; et la raison qui contrôle prend la place du désir et commande à l'insoumis

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Re: Euskal Herria

Messagede wayra warmi le Jeu 23 Déc 2010 15:54

La principale caractéristique de ce nationalisme repose sur une interprétation purement ethnique de la nation basque. Le concept d’Euskadi n’est pas fondé sur une nation au sens culturel, géographique ou historique, mais avant tout sur la conception d’une population biologiquement pure.

Sabino Arana Goiri (1865-1903) parlait de « limpieza de sangre » : pureté ou propreté du sang.

Engracio de Aranzadi, autre idéologue nationaliste écrivait dans les années 1930 : « Si le peuple basque est bon, ce n’est pas grâce à ses intuitions, mais à l’intégrité de son esprit racial. »

Ouai c'est trop vrai, les abertzale sont tous des pure sang .. c'est à se demander pourquoi ils ont accepté Aurore Martin ... on fait mieux comme nom basque :roll:

Tout simplement ridicule de citer Arana ... Si je suis cette logique j'en déduis que les anarchistes sont de gros misogynes, y a qu'à voir ce que disait Proudhon :roll: Ou alors que les français sont des pro-esclavagistes, suffit de citer des écrivains du 18° siècle :roll:

Ensuite c'est méconnaitre totalement le mouvement abertzale dans l'état français ... du peu de personnes que je connais qui en font partis, j'en connais plusieurs, qui ont parfois de grande responsabilités, et qui ont découvert le Pays Basque à l'âge adulte, venant de ville du Nord de la France par exemple ...
Ensuite on voit que l'auteur n'a pas du tout suivi les actualités récentes .. puisque pour lui basque = ETA .. déjà au sein du mouvement abertzale y a eu ces temps-ci des changements, ils ont même demandé à ETA de déposer les armes ... ensuite y a aussi des mouvements tels que Bizi, qui sont totalement pacifistes et apolitiques ...

En conclusion, quand on connait pas on se tait ...

PS : heureusement que certains anars ne se contentent pas de vomir le discours étatique .. y a un membre de l'OCL il me semble qui a participé à des rencontres avec Segi récemment ... ce n'est qu'en s'informant à la source qu'on peu émettre un jugement ...
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Re: Euskal Herria

Messagede fu hsang le Jeu 23 Déc 2010 16:12

En conclusion, quand on connait pas on se tait ...


...surtout si c est pour reprendre l argumentaire securitaire du pouvoir en place

Il est impératif pour les libertaires de rester sans cesse vigilant pour dénoncer cette répression. C’est ce que le Monde libertaire est en train de faire, en rendant compte des procès qui se tiennent actuellement en France.

Cependant, cela ne signifie en aucun cas que les victimes de cette répression puissent gagner automatiquement notre sympathie, notamment lorsqu’il s’agit de ce nationalisme guerrier qu’est l’ETA.

Nous devons d’autant plus nous en garder, que l’ETA s’est bâtie toute une mythologie et bénéficie encore de l’aura quelle a pu acquérir dans le combat contre le franquisme. Il est donc indispensable de connaître un tant soit peu l’histoire du nationalisme basque et de l’ETA.
.....
il ne s agit pas de sympathie , qui est une notion du sensible , mais bien de solidarité sociale dans la guerre qui est en cours , ce libertaire essaye encore d infantiliser les luttes aux pays basques en piochant des mots dans le champ lexical du sensible et ce au risque de nous diviser

La violence policière dans les quartiers assure l’encadrement et la séparation des surexploités et des sur-opprimés issus de la colonisation, celle que la police applique contre « l’ultra-gauche » et les « terroristes nationalistes » permet de tenir en joug les classes populaires et petites-bourgeoises « blanches ». Mais comprenons bien qu’un même système d’exploitation et d’oppression produit et entretient ce régime de violence, car aujourd’hui comme hier, la solidarité entre les oppriméEs détermine leurs libérations respectives.


, je poserais plutot la question des syndiques cheminots qui sont a la fa et a la cgt ....syndicat qui soutient la construction du LGV contre les collectifs locaux qui se sont crees , ou est notre sympathie ??? avec ces syndicats au service de l industrie ???? ou est la solidarite de ces anarchistes quand ils continuent de militer dans cette organisation qui ne fait que sauver sa propre gueule !!!!
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Re: Euskal Herria

Messagede wayra warmi le Ven 24 Déc 2010 14:17

L'interview de la porte parole d'Askatasuna au sujet d'Aurore sur sons en luttes : http://sonsenluttes.net/spip.php?article223
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Re: Euskal Herria

Messagede wayra warmi le Sam 1 Jan 2011 19:18

vu sur le Jura Libertaire :

Mes cousins les terroristes...

J’ai débarqué, à vingt ans, chez mes cousins bretons.
Je savais pas que je mettais les pieds dans une «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste»…
«Est-ce que tu parles le patois breton ?
— Le “patois breton” ? Mais c’est une langue !»

Suzanne a failli s’étrangler. J’avais vingt ans, je débarquais chez mes cousins de Bretagne, j’étais jacobin sans le savoir, et c’est là que j’ai entendu parler pour la première fois de «l’État français». À force de boire des verres de rouge, le soir, dans la ferme, je me sentais en territoire occupé. Parce que c’était vraiment pas terrible, quand Michel le paysan bio et Suzanne l’infirmière à domicile parlaient de «l’État français». Et au fil des bouteilles de pinard, j’ai découvert ça : ils avaient accueilli des mecs de l’ETA.

Ouais.
Eux. Mes cousins.
Ils avaient protégé des terroristes.

Je plongeais soudain en plein dans l’aventure. Dans les années 90, ça se cachait même pas. T’allais dans des festoù-noz ou au bar, tu tombais sur un type qui te disait «Tiens, j’ai des Basques à la maison, tu voudrais pas les prendre un mois ou deux ?»

C’est comme ça que Michel et Suzanne ont hérité de quelques Basques. Au nez et à la barbe de «l’État français», rapidement informé néanmoins des liens entre «peuples minoritaires». Et ça lui plaît pas trop, à l’État français : «Héberger des gens comme ça, c’est un engagement, confie Suzanne. Tu as deux types en permanence à la maison, il faut les planquer dès que quelqu’un arrive, ranger vite fait les assiettes…

— Et puis à l’époque, quand ils se faisaient choper, ils étaient expédiés en Espagne. Là-bas, c’était la torture. Pour éviter ça, ils se trimballaient avec des flingues : le truc en cas d’arrestation, c’était de tirer sur les flics français. Commettre un délit en France, pour être jugé
et encabané ici.

— Et puis il y a eu les premières arrestations d’accueillants», se souvient Suzanne.

Prêts pour le fourgon

Loger des Basques tombe sous le coup de la loi. C’est une «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste», comme cause le Code. Et contre eux, contre «ces groupes opérationnels» doit s’opérer une «neutralisation judiciaire préventive avant qu’ils ne passent à l’action». Ça a quand même de la gueule, mes cousins transformés en «groupe opérationnel» par la grâce d’un article de loi…

«Les gens ont commencé à être arrêtés, reprend Suzanne. Ce qui nous a vraiment gonflés, c’est le profil des personnes que les flics prenaient : des femmes seules, des trucs dans le genre. Par contre, ils tapaient pas sur les syndicalistes, les élus, qui avaient accueilli aussi. Du coup j’ai dit à Michel “On va aller les voir, on va aller s’expliquer.”»

Et un beau matin, Michel laisse ses patates, ses brebis, ses agneaux et ses haricots pour aller se dénoncer à la gendarmerie du coin : «C’est vrai, quoi, faut faire tourner les commerces de proximité…»

Sidérés, les flics le laissent repartir comme il est venu.

«C’est là que j’ai commencé à dormir avec ma petite culotte, rigole Suzanne. On savait que les gens qui avaient été arrêtés étaient sortis du lit et menottés à poil aux radiateurs, devant les gamins… Du coup je dormais habillée.

— On avait fait nos sacs comme quand on part en colo. Avec le dentifrice, les carnets de timbres, la cartouche de Caporal…
— Tu fumais déjà du Caporal quand t’étais en colo ?
— Putain qu’il est con ! On se doutait bien qu’à un moment donné, ça allait nous tomber sur le coin de la gueule…»

Les brebis d’abord

Ça leur tombe dessus un mois après la visite à la gendarmerie :

«C’était en février, on se caillait dans le champ de patates, du coup on était rentrés faire une pause. On buvait un thé, et on les voit arriver, raconte Suzanne.

— Je suis allé au téléphone. J’avais programmé trois bips. Le flic a dû croire qu’on montait un coup du tonnerre : il m’a mis le flingue sur la tempe. Fallait voir comme il tremblait ! “T’inquiète, je lui ai dit, je préviens les copains : que vous me foutiez en cabane, tout le monde s’en fout. Mais si jamais pendant qu’on est en taule, y a deux ou trois brebis à crever là et que Brigitte Bardot apprend ça, vous êtes morts.”

Ils ont envoyé un mec de la SPA, par la suite ! Pour te dire le niveau !

— Ils nous ont transférés à Fleury-Mérogis. Le jour où ils nous ont ramassés, il y a deux cents mecs qui se sont pointés au commissariat de Guingamp. Les flics les ont fait rentrer deux par deux : ils ont tous signé pour dire “Nous aussi, on a accueilli des Basques, on veut aller en taule”…

— Les antiterroristes, ils ont pas trop le sens de l’humour. Fallait voir le convoi : deux voitures devant le camion cellulaire, deux voitures derrière, les mecs avec leurs pistolets-mitrailleurs, et moi au milieu dans ma cage, les mains dans le dos. On se payait les grands boulevards en sens inverse… À la sortie du périph’, je dis aux mecs : “Ah, j’ai vu un camion avec des choux-fleurs ! Ca doit être des Bretons qui viennent me libérer !” Direct ils ont armé leurs flingues, “clang clang”… Oh les gars ! C’était une vanne !»

Des caïds

«On s’est retrouvés en taule le 14 février, se rappelle Michel. Depuis le temps que je promettais à Suzanne d’aller à Paris pour la Saint-Valentin !
— Pour nous, c’était le grand luxe : on avait une cellule seule. Et puis moi, les filles basques m’avaient pris sous leurs ailes.
— C’est vrai que le statut de terroriste, c’est bien, confirme Michel. Dans la cour, je demande à un mec : “T’as vu ma fenêtre ? Pourquoi y a deux fois plus de rangées de barbelés ? — Ben ouais, qu’il me dit, c’était la piaule à Carlos.”

Du coup les petites frappes se disent que t’es une grosse pointure. Et les grands truands te respectent, parce que eux ils font ça pour le pognon. Ils envoient des mecs à eux pour parler aux autres. Mais à moi, ils me parlaient en direct, sous la douche : “Alors FLB, ça va ? — Ça boume !” Faut dire que j’étais content de connaître des mecs sérieux, comme le Turc, là, avec ses quatre tonnes d’héroïne… C’est toujours intéressant, d’avoir des relations dans le business.

— C’est comme une des nanas que j’ai rencontrées. C’était une beauté. Elle avait fricoté avec la mafia corse. Elle avait fait plein de pognon, construit une maison à chacun de ses enfants… “Cinq ans dans une vie ? C’est rien !, elle me disait. J’ai balancé personne, les Corses me foutront la paix quand je sortirai. J’ai joué, j’ai perdu, mais je m’en sors bien…”

— Cinq ans, faut quand même se les faire, je remarque.

— C’est vrai que le temps est long. Du coup, tu prends tout ce qui passe : y avait la messe le dimanche, j’y suis allée une fois. Le cinéma, aussi, j’ai vu Elephant Man. Ça remonte le moral, Elephant Man, quand t’es en taule…

— On serait restés un peu, on aurait monté une chorale, un syndicat…

— Il y en avait qui en auraient eu besoin… Une aide-ménagère, là, qui était magnifique… Elle me racontait une engueulade avec son mari qui avait un fusil : “Je me suis débattue… Le coup est parti… J’ai vu sa cervelle tomber à mes pieds…

— Ah bon !, j’ai dit. Ben je vais mettre la radio et on va danser un peu et… Euh… Et on va boire une ricorée, hein !”»

Retour en fanfare


Après un mois de détention préventive, Suzanne est libérée un jour de mars :
«J’ai gueulé !
— Comment ça ?
— Il était dix heures du soir ! On va pas me foutre dehors à Sainte-Geneviève-des-Bois à dix heures du soir ! J’ai dit “L’État français me paye encore une nuit, j’en profite !” Je suis sortie à huit heures le lendemain.
— Ouais ! Elle a fait une nuit de plus !, admire Michel. Après le bordel qu’elle avait foutu, moi j’ai eu un taxi pour sortir. Ils m’ont extrait en trois coups de cuillère à pot, foutez-moi ça au TGV !
— Quand je suis arrivée à Saint-Brieuc, y avait les binious, les bombardes, et des fleurs partout !
— Et un fest-noz pour nous à Cléguérec ! Le retour des héros !
— On est allés voir les trois personnes qui étaient en grève de la faim pour nous soutenir à Rostrenen.
— Les mecs de Tarnac, ça m’a fait marrer : ils ont fait une tribune pour dire “On arrête notre contrôle judiciaire”. Nous, on l’a pas dit, on n’a pas fait de conférence de presse, mais on n’a rien respecté ! Le soir même, on faisait la java avec nos codétenus…»

Le procès a lieu quelque temps plus tard. Ils ramassent de la prison avec sursis («On se rappelle plus combien de temps»), cinq ans d’interdiction de séjour à Paris («Ça tombe bien, on n’y va jamais») et une interdiction de séjour au pays Basque («Alors qu’on nous expliquait que ça n’existait pas administrativement !»).

Les Basques qu’ils avaient accueillis ont été arrêtés depuis. Ont écopé de peines de prison lourdes. Très lourdes. Ça m’interroge, moi. Des mecs qui se trimballent avec des flingues. Et puis l’ETA, c’est un paquet d’attentats, quand même. Des bombes qui tuent. «On peut pas juger, dit Suzanne. On n’a pas vécu ce qu’ils ont vécu. Jacques, un des gars qu’on a accueillis, il a basculé le jour où il a vu dans une manif un flic taper dans le ventre d’une femme enceinte en hurlant : “Un sale petit Basque en moins.” C’est comme la fille que j’ai rencontrée en prison, je la comprenais. Son père avait été tué sous le franquisme, son copain exécuté parce qu’il était sympathisant indépendantiste.»

Je fais la moue.

Les causes qui se défendent à coup d’explosifs, à l’aveugle, je me méfie.

«C’est ça, le droit d’asile, définit Suzanne. Un mec arrive, tu l’accueilles, c’est tout. Le citoyen n’est pas un flic, le citoyen n’est pas un juge.»

Ils se sourient. Deux amoureux. Mes cousins.

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Re: Euskal Herria

Messagede JPD le Dim 2 Jan 2011 19:49

l'article du ML est stupéfiant dans la mesure où il se pare des connaissances historiques lapidaires prises dans des livres mais qu'il ignore totalement l'histoire et les développements réel du mouvement moderne.
En rester à la "voix du sang" d'Arana c'est méconnaitre que beaucoup de militants ouvriers d'ETA des annees 80 étaient des andalous. Que pour être dans le mouvement il suffit de le vouloir et en en partagent les dynamiques en apprenant aussi la langue, que ce mouvement, dans les années 70 puis 80 et 90 fut à la pointe du féminisme, de l'émergence des gays, des squatts, des "gaztetxe etc.
je comprend qu'on puisse être sur une position antinationaliste primaire anar traditionnelle, mais alors sans raconter de connerie et en connaissant mieux le sujet.
Ce qui permet ensuite ou en même temps d'être critique, d'examiner les tendances, les pesanteurs, les difficultés, les erreurs et même les saloperies.
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Re: Euskal Herria

Messagede wayra warmi le Dim 2 Jan 2011 20:13

JPD a écrit:je comprend qu'on puisse être sur une position antinationaliste primaire anar traditionnelle, mais alors sans raconter de connerie et en connaissant mieux le sujet.
Ce qui permet ensuite ou en même temps d'être critique, d'examiner les tendances, les pesanteurs, les difficultés, les erreurs et même les saloperies.

Tout à fait d'accord ... d'ailleurs des critiques il y en a beaucoup à faire sur le mouvement abertzale, comme dans tout mouvement ... mais je vais pas les énumérer, parce que j'estime que c'est à chacun de se faire sa propre idée, en lisant par exemple des journaux en ligne, divers articles par ci par là, ou mieux, en y allant et en les rencontrant, ils mordent pas.

Ce qui me dérange aussi dans ce que raconte le ML c'est qu'il ne fait aucune différence entre Iparralde et Hegoalde, et ne parle jamais d'Iparretarak d'ailleurs .. c'est trop drôle parce qu'en ne faisant aucune différence politiquement entre les deux l'auteur reconnait implicitement l'existence d'Un peuple basque, uni derrière ETA, bien évidemment ... Or toute personne qui est allé des deux côtés et qui a côtoyé quelques militants peut en peu de temps se rendre compte qu'il y a parfois un fossé entre eux ... Mais l'auteur du ML a du se contenter de lire des journaux, parfois de gauche, formidables qui racontent que les basques font des fêtes où ils courent dans les rues couverts du sang de leurs brebis qu'ils viennent d'égorger, ou encore que dans les ikastola on leur enseigne le Kalle Borroka ...

Et je demande pas de dire amen au nationalisme ...mais d'essayer de voir un peu plus loin que le stéréotype " le basque terroriste avec son béret sur la tête" ...

Allez une petit chanson pour la forme et dans la lignée du ML ( sauf que là la chanson c'est de l'humour) :
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Re: Euskal Herria

Messagede JPD le Dim 2 Jan 2011 20:30

je vous renvois aux nombreux textes parus dans Courant alternatif


http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article858 le ^point sur le situation)

http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article849 (article sur la lutte anti LGV au pays basque)

[url]http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article617&var_recherche=luttes%20de%20libétration%20nationales[/url] (articles sur pays basque)


... etc... en remontant depuis de nombreuses années.


et aussi la position de l'OCL sur les LLN

[url]http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article617&var_recherche=luttes%20de%20libétration%20nationales
[/url]
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