"La dernière proposition grecque ne touche pas aux retraites complémentaires pour les plus pauvres, mais prévoit leur remplacement par un "revenu minimum garanti" en 2020. Aujourd'hui, ce complément concerne 230.000 personnes de plus de 65 ans qui touchent entre 50 et 250 € supplémentaires par mois. La proposition prévoit de couvrir le maintien des pensions par des hausses de cotisations de 3,9 %, la hausse des contributions santé des retraités de 4 % à 5 %, une contribution des retraites complémentaires à 5 % et la suppression des départs anticipés à la retraites. Les salariés seront donc mis à contribution. Par ailleurs, le gouvernement grec a reculé sur le relèvement de 10 points de la TVA sur l'alimentation. Il a également été décidé de relever l'impôt sur le revenu dès 30.000 € de revenus annuels et de créer une taxe sur les entreprises de plus de 500.000 € de chiffres d'affaires de 12 %." (AFP)
"Retour de l'optimisme", "climat d'optimisme", les journalistes ont retrouvé le sourire avec la perspective d'un accord entre la Grèce et ses créanciers. Tsipras capitule déjà, sans même faire semblant d'aller au bout du suspens, jusqu'à la date butoir du 30 juin.
80 % du programme électoral qui avait permis à Syriza d'arriver largement en tête lors des dernières élections législatives ont déjà été mis à la poubelle. Les derniers 20 % ne tarderont pas à suivre. La capitulation du gouvernement Tsipras annonce l'implosion prochaine de Syriza, une nouvelle crise politique et de nouvelles alliances avec des forces politiques "responsables".
Cette capitulation démontre, si besoin était, que la gauche étatiste (dite aussi "radicale") ne propose qu'un aménagement du système, une manière un peu plus sociale de faire accepter les diktats de la gestion capitaliste et qu'elle n'est en aucune façon capable de s'en émanciper et apporter des réponses propres à satisfaire les besoins sociaux les plus immédiats. La révolution viendra de l'extérieur des forces politiques.
En attendant que le désenchantement fasse place à la colère, bientôt sur vos écrans: la re-recapitalisation des banques... ça va être joli ! Syriza fera encore d'autres concessions. Ce sera le coup de grâce.